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À propos d’euthanasie
Brève
publié le lundi 7 mars 2016

Jeune Cinéma en ligne directe
Journal de Old Gringo (mardi 10 mars 2015)


 

Mardi 10 mars 2015

C’est aujourd’hui que commence la discussion parlementaire à propos de la proposition de la loi Claeys-Léonetti (qui doit remplacer la loi Léonetti de 2005, insuffisante, mal connue, pas appliquée) sur "la fin de vie".
Selon les sondages, les Français sont largement favorables à l’euthanasie. Normal : qui veut mourir dans d’horribles souffrances, ou comme un légume qui pourrit ?

"Mieux vaut souffrir que mourir, c’est la devise des hommes", disait La Fontaine.
De son temps, l’espérance de vie était de 26 ans.


 

Il est temps que nos sociétés modernes regardent la mort en face, comme elles étaient obligées de le faire avant les considérables progrès de la médecine, pourtant dérisoires à l’aune de l’éternité des souffrances.
La mort, cet événement majeur de la vie, comme la naissance, demande surtout beaucoup d’attention et beaucoup de soins. Elle demande aussi la liberté, chaque corps n’appartient qu’à lui seul.


 

Les progrès que font la médecine d’une part - et ceux que peuvent faire la loi d’autre part - ne devraient avoir qu’un seul but : apprivoiser et adoucir la condition des mortels, afin de les libérer.

Aujourd’hui, les associations se mobilisent donc, comme d’autres le faisaient autrefois pour la contraception et l’avortement. Le projet de loi, en effet, continue à être largement insuffisant. Et personne ne comprend en quoi les Suisse ou les Belges seraient si différents des Français.


 

Après, chacun se fait, de toute façon, son propre récit intime, à partir de ses propres images.
Le suicide - le seul problème philosophique sérieux - il vaut mieux l’éviter. Mais, si on n’a pas trouvé mieux, autant que ça se fasse dans la douceur et la solidarité, plutôt que dans l’angoisse et la solitude.

Peut-être que LA mort n’existe pas, et qu’il n’y a que DES morts, polymorphes.

Aparté terre-à-terre : JC décline toute responsabilité devant les pubs qui précèdent les liens. Elles sont aléatoires, intempestives, incontrôlables, mortelles.


 

Quoiqu’il en soit, nous, nous continuerons à chercher des idées chez les artistes.

Pour l’Oncle Archibald de Brassens, par exemple, elle ne semble pas si féroce.

Dylan, tout bleu, s’en prend un dernier pour la route, avant de la rejoindre, "in the valley below".


 

* Filmographie de Jeune Cinéma. Pour ce qui concerne le point de vue des médecins, nous vous y renvoyons à trois épisodes de la série Dr House (2004-2012), finement exprimés.

* Miele de Valeria Golino (2013)

* Le Moment et la manière de Anne Kunvari (2014).

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