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Jeux Olympiques 1936 (1er-16 août 1936)
Brève
publié le lundi 1er août 2016

Jeune Cinéma en ligne directe
Journal de Hushpuppy (lundi 1er août 2016)

Cf. aussi : Leni Riefenstahl.


 


Lundi 1er août 2016

 

Le 1er août 1936, commençaient les Jeux Olympiques de Berlin (1er-16 août 1936).

Petit coup de projo sur deux athlètes exemplaires de cet été 36 :
Jesse Owens et Son Ki-chong.

* Le sprinter américain Jesse Owens (1913-1980), "l’homme le plus rapide du monde" gagna quatre médailles d’or sur le 100 mètres, le 200 mètres, le 4x100 mètres et la longueur.


 

À ses côtés, il faut citer l’Allemand Lutz Long (1913-1943), qui termina deuxième et fut le premier à féliciter publiquement Owens, dans l’Allemagne raciste.


 

Celui-ci rappellera qu’il n’était pas mieux traité dans l’Amérique de la ségrégation qu’en Allemagne.


 

Jesse Owens en vrai.

 


 

Jesse Owens en légende.
 

* La Couleur de la victoire (Race) de Stephen Hopkins (2016).


 

* Le marathonien coréen Son Ki-chong (1912-2002). Nouveau record olympique : 2 heures 29 min 19 s, avec deux minutes d’avance sur le Britannique Ernest Harper (1902-1979). Son compatriote Nam Seung-yong (1912-2001) finit troisième.


 


 

Les deux Coréens étaient, par la force des choses, inscrits dans l’équipe du Japon qui colonisait la Corée (1905-1945).


 

Le quotidien de Séoul fut suspendu pour avoir titré "Victoire coréenne à Berlin" et mis en Une une photo des champions médaillés, tête baissée et drapeau japonais effacé sur leur survêt.


 


 

Que demandent les peuples ? Du pain et des jeux.
Les JO ont toujours été, aussi, des terrains privilégiés de luttes politiques.
On raconte que Athènes et ses alliés exclurent Sparte de la participation aux Jeux de 424 av. J.-C., dans le cadre de la guerre du Péloponnèse.

Pour les dirigeants et les nations qui les accueillent, les JO sont évidemment des occasions uniques de propagande.

Mais ils sont aussi des lieux de réponses, tout aussi visibles.

On se souvient bien des JO de Mexico en 1968, avec les champions américains John Carlos (né en 1945) et Tommie Smith (né en 1944) qui levèrent le poing sur le podium, aux côtés de l’Australien Peter Norman (1942-2006), leur ami, leur complice, qui leur prêta sa paire de gants, chacun le sien.


 

Leur geste historique restera dans l’histoire, mais n’aura rien changé à l’histoire.
Face aux lynchages incessants des "actualités", qui croit encore dans l’efficacité des symboles ?

À Rio, en 2016, quel pourrait être le message des athlètes du monde entier, avertis, menacés, à l’avant-garde ?

Que la pollution et la corruption qu’ils vont affronter dans la baie de Guanabara ne sont pas l’apanage du Brésil ?

Qu’on peut toujours rêver et qu’il n’est pas trop tard ?
Mais, comme leurs prédécesseurs, qui les entendra ?


 

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