Samedi 25 mars 2017
C’est samedi, prière de ne pas s’attendre à un déluge d’inédits sur le câble…
20.40 : Royal Affair de Nikolaj Arcel (2012), OCS Max
Déjà passé, mais pas depuis le 22 décembre 2015. On peut donc se réjouir de nouveau devant ce film danois, qui réunit trois acteurs que l’on aime bien, Mads Mikkelsen, Tryne Dynholm et Alicia Vikander.
20.40 : Poupoupidou de Gérald Hustache-Mathieu (2011), OCS Choc
Note du 14 décembre 2016 : "Quatre films en dix ans, entre 2001 et 2011 : deux courts, Peau de vache, César du cm, et l’éblouissant La Chatte andalouse, deux longs, tous deux avec Sophie Quinton, Avril (2006) et celui-ci. Deux films extrêmement personnels, drôles et subtils. Évidemment, un public clairsemé. Résultat : disparition des radars depuis. Prière de ne pas laisser passer ce faux polar réjouissant."
20.40 : Body Double de Brian De Palma (1984), OCS Géants
Le seul film intéressant de la soirée qui n’ait pas été programmé ces trois dernières années. Le cinéaste rend hommage à Hitchcock, mais il le fait avec plus de soin que Gus Van Sant recopiant Psychose plan par plan.
20.45 : Magnolia de Paul Thomas Anderson (1999), Premier
Note du 5 novembre 2016 : "La rumeur affirme que l’auteur croirait un peu trop à son propre génie. Il est certain qu’il n’a jamais transigé avec les producteurs, en leur imposant la durée jugée nécessaire, même si ses films flirtent souvent avec les trois heures. Comme celui-ci, son troisième, hommage évident à Altman, dans l’entrelacs des trajectoires - jusqu’à utiliser un de ses seconds rôles préférés, Henry Gibson -, qui a décroché l’Ours d’or à Berlin, distinction méritée."
20.45 : Dans la peau d’une blonde de Blake Edwards (1991), Club
Dernier "vrai" film de l’auteur, avant sa huitième aventure de la Panthère rose, bien inutile. Comme la dernière période edwardsienne (tout ce qui est venu après Victor Victoria, en 1982), le film a été reçu avec tiédeur. Cette histoire d’un don Juan tué par une de ses conquêtes et condamné à revenir sur Terre transformé en femme demande pourtant à être revue avec attention. Et on a peu d’occasions de retrouver Ellen Barkin.
22.15 : La Ferme du pendu de Jean Dréville (1945), Classic
Note du 3 novembre 2016 : "Dréville a beaucoup tourné, trop sans doute. Mais ici, le roman de Gilbert Dupé, atmosphère paysanne garantie, donne lieu à un drame assez prenant, grâce à Charles Vanel, irréprochable. Les fans de Bourvil salueront sa première apparition - il y chante Les Crayons (un de ses premiers tubes, qu’il n’enregistrera pourtant que l’année suivante)."
22.20 : Le Réveil dans la terreur de Ted Kotcheff (1971), OCS Choc
Un chef-d’œuvre, qui nous dégoûta définitivement de toute idée de traverser un jours l’Australie, même si tout l’outback (titre de la VO) australien ne ressemble sans doute pas à Bundanyabba. Frissons garantis, sans effets spéciaux effrayants - juste un bar et de la bière.
23.00 : Zombie de George A. Romero (1978), TCM
Le deuxième film de Romero traitant des morts-vivants, dix ans après La Nuit de glorieuse mémoire. Plus de moyens, la couleur, et un scénario moins mécanique : le film est une réussite et le super-marché forteresse pour les survivants est un décor bien exploité.
Dimanche 26 mars 2017
On commence par regrouper en panier garni :
Sur OCS Géants, soirée John Ford. Encore ? Oui, mais avec des titres parmi les moins vus et revus :
20.40 : Inspecteur de service (1958)
Tourné à Londres, un polar très juste sur le travail quotidien de Scotland Yard, avec Jack Hawkins.
22.10 : La Dernière Fanfare (1958).
Tourné en Californie, sur la campagne de réélection d’un maire, Spencer Tracy. Les deux appartiennent à la part la moins "spectaculaire" de Ford et pas la moins intéressante.
Sur Émotion, soirée des souveraines.
Pour faire suite, aux deux souveraines de la semaine dernière : Les Adieux à la reine de Benoît Jacquot (2012) et Victoria. Les Jeunes Années d’une reine (The Young Victoria) de Jean-Marc Vallée (2009). On connaît tout ça, mais il n’est pas inutile de réviser ses classiques.
20.45 : Marie-Antoinette de Sofia Coppola (2006).
Avec Kirsten Dunst.
22.45 : La Reine Margot de Patrice Chéreau (1993)
Avec Isabelle Adjani.
Sur TCM : soirée Phillip Noyce-Harrison Ford avec deux films, récemment programmés mais qui, revus en continuité, constituent une soirée "punchy" très défendable : Illustration et défense de la CIA - à l’écran, on supporte.
20.45 : Jeux de guerre de Phillip Noyce (1992).
22.40 : Danger immédiat. de Phillip Noyce (1994).
Sinon, au détail :
20.45 : Propriété privée de Leslie Stevens (1960), Classic
Longtemps invisible, le film vient d’être enfin réédité en DVD. L’œuvre du cinéaste est courte, mais brillante, inaugurée par ce thriller étonnant, où Warren Oates et Corey Allen sont aussi inquiétants et redoutables que, hier soir, les habitués du café australien du Réveil dans la terreur. Puisqu’on redécouvre Stevens, à quand la réédition de Incubus, son film en espéranto ?
20.55 : Obsession de Brian De Palma (1976), Arte
Que se passe-t-il avec De Palma ? Chaque jour voit un de ses films programmés sur une chaîne différente ! Aucune raison de le regretter, lorsqu’il s’agit, comme ici, d’un film d’exception - un des rôles les plus remarquables de Geneviève Bujold.
22.25 : Une histoire banale d’Audrey Estrougo (2014), OCS City
Banal, un viol ? La cinéaste fait partie des meilleures scénaristes et réalisatrices de la jeune génération. Et la trop peu remarquée Marie Denarnaud est très bien, comme d’habitude.
22.30 : De Palma de Jake Paltrow & Noah Baumbach (2015), Arte
Doc inconnu, mais qui vient harmonieusement conclure la soirée. Découverte : Baumbach s’intéresse à un cinéaste aussi éloigné de lui formellement. Bravo.
00.25 : Madame de… de Max Ophuls (1953), France 3
Brion ne fait pas dans la découverte cette fois-ci, mais on ne lui en voudra pas. Le trio de choc Darrieux-De Sica-Boyer dans la quintessence de la manière d’Ophuls. Aussi beau que La Maison Tellier, c’est dire.
01.05 : L’Autre Rive de David Gordon Green (2004), TCM
Si on ne l’a pas vu en septembre 2016, il vaut largement la peine d’être rattrapé. Hommage à La Nuit du chasseur, sans doute, mais avec déjà toutes les qualités qui éclateront dans les films suivants de l’auteur, Prince du Texas ou Joe.
Lundi 27 mars 2017
20.40 : Une belle fille comme moi de François Truffaut (1972), OCS Géants
Truffaut était un grand connaisseur de la Série Noire. Pourtant, à l’exception de Tirez sur le pianiste, son chef-d’œuvre d’après Goodis, toutes ses adaptations de William Irish (La Sirène du Mississippi), Henry Farrell (ici) ou Charles Williams (Vivement dimanche) sont la partie la plus faible de son œuvre.
20.45 : Kapo de Gillo Pontecorvo (1960), Classic
Le film est surtout connu pour l’article que Rivette écrivit à son sujet, évoquant son fameux travelling "abject". On pourra vérifier ce soir l’aveuglement du critique (mais ce ne fut pas le seul film à en souffrir), ainsi que le suivisme des épigones (Daney se fit un devoir de dauber sur Kapo en reconnaissant ne l’avoir jamais vu car l’avis de Rivette lui suffisait). On pourra découvrir le jeu d’Emmanuelle Riva et surtout de Susan Strasberg, qui n’a pas fait la carrière attendue.
20.50 : Nelly et Monsieur Arnaud de Claude Sautet (1995), Arte
L’ultime (et peut-être le plus beau) film de Sautet, un des rares cinéastes à avoir réalisé ses meilleures œuvres en fin de filmographie. Un superbe numéro d’acteurs (Michel Serrault et Emmanuelle Béart), au cordeau, tout en douceur ambiguë.
22.35 : La Fille des boucaniers de Frederick de Cordova (1950), Arte
C’est bien que la chaîne s’autorise de temps en temps des échappées vers un cinéma moins estampillé "culture". Le réalisateur œuvrait dans la série B (mais il a signé un bon Frankie and Johnny avec Elvis Presley), sans génie mais en remplissant son cahier des charges : ici, Yvonne De Carlo, en majesté (si on s’en souvient bien, elle chante et danse plusieurs fois).
Mardi 28 mars 2017
20.40 : Les Galettes de Pont-Aven de Joël Séria (1975), OCS Géants
Les programmateurs d’OCS sont gens sympathiques, puisqu’ils accompagnent le dernier numéro de Jeune Cinéma (°378-379, hiver 2017) qui revient sur quelques films de Séria, par la projection du film qui demeure un des sommets de la carrière d’acteur de Jean-Pierre Marielle, VRP saisi par le démon de la peinture (et de Jeanne Goupil, son modèle).
20.45 : Les Trois Royaumes de John Woo (2008), Frisson
Enfin retourné au pays, après un séjour hollywoodien qui ne représente pas le sommet de sa production, Woo replonge dans l’histoire chinoise. Comme d’habitude, faute de références, on ne comprend pas grand-chose aux situations évoquées, mais le plaisir visuel est suffisant pour nous clouer devant l’écran. Avec Tony Leung Chiu-wai, évidemment.
20.45 : La Promesse d’une vie de Russell Crowe (2014), Émotion
Pas vu, mais il s’agit du premier essai de fiction d’un acteur qu’on aime bien - et les films réalisés par des comédiens, s’ils ne sont pas tous réussis, sont toujours intéressants.
20.45 : Kaili Blues de Bi Gan (2015), Club
Pas vu (bis), mais le film d’un Chinois inconnu, récompensé dans plusieurs festivals, ça demande à être regardé avec attention.
20.45 : La Bagarre de Santa Fe d’Irving Pichel (1951), Classic
Pichel avait commencé fort en cosignant La Chasse du comte Zaroff et poursuivi en tournant quelques mélos corrects. Sans être un spécialiste du western, il a réussi celui-ci, malgré Randolph Scott - avec des idées réjouissantes, comme le combat final dans le train, dans une obscurité presque totale…
22.35 : Le Réveil des ombres de Serge Le Péron (2016), Club
Pas vu (ter), mais le sous-titre : "une histoire du nouveau cinéma chinois" nous interpelle. Le film s’annonce comme un bilan du cinéma chinois depuis Mao, tant mieux. En moins d’une heure, ce qui paraît un peu accéléré pour quarante années et plusieurs générations de cinéastes. On verra.
22.40 : Red Army de Gabe Polsky (2014), OCS Choc
Non, ce n’est pas un doc sur l’armée soviétique, mais sur l’équipe nationale de hockey sur glace qui a régné sur la compétition mondiale dans les années 80. Même si l’on n’est pas fan de ce sport, c’est passionnant et Slava Felisov, star de l’équipe (et devenu ministre des Sports de Poutine), est un personnage extraordinaire.
22.50 : Elser, un héros ordinaire d’Oliver Hirschbiegel (2015), OCS City
Pas vu (quater), mais le sujet est neuf. On connaissait les tentatives des hauts militaires pour se débarrasser d’Hitler pendant la guerre, mais pas l’histoire de ce solitaire qui a essayé la même opération en novembre 1939. Le cinéaste fait dans la continuité, onze ans après La Chute.
00.00 : Les Enfants du capitaine Grant de Robert Stevenson (1962), Famiz
Jules Verne est tout de même un grand scénariste. Même dans les plus mauvaises adaptations de ses romans, il reste toujours quelque chose de l’original. Ici, Stevenson a fait le travail - après sa longue carrière, il était devenu le réalisateur favori des productions Disney - et la rencontre de Maurice Chevalier et de George Sanders est un moment rare. Pour les amateurs d’acteurs excentriques, on aperçoit Wilfrid Brambell, le savoureux grand-père de Paul McCartney dans A Hard Day’s Night.
Mercredi 29 mars 2017
20.40 : L’Apollonide, souvenirs de la maison close de Bertrand Bonello (2011), OCS City
Lorsque Bonello se situe hors du temps, il est à son meilleur. Oublions très vite son épouvantable Nocturama, qui a eu l’accueil qu’il méritait, et retrouvons ce tableau sans complaisance d’une maison de plaisir début de siècle (l’autre), en saluant ses actrices, Adèle Haenel, Jasmine Trinca, Céline Sallette et Hafsia Herzi.
20.45 : La Loi du marché de Stéphane Brizé (2015), Premier
Jamais encore programmé. Pourtant pas très glamour - la dégringolade sociale d’un chômeur -, le film, découvert à Cannes, a fait un tabac : plus d’un million d’entrées. Vincent Lindon se mêle en douceur à des non-professionnels. Un des sommets dans la filmographie de la crise contemporaine.
20.45 : Mr Turner de Mike Leigh (2014), Club
Note du 3 octobre 2015 : "La vie du peintre revue, scénario et mise en scène, par Mike Leigh. Sans hagiographie - Turner était un égocentrique insupportable -, sans jouer sur la corde de l’artiste maudit - il était détesté de ses colègues, mais reconnu -, Leigh fait un beau travail de reconstruction et parvient même parfois à retrouver la lumière du peintre. Et Timothy Spall est un acteur extraordinaire, ce qu’on savait."
20.45 : La Symphonie pastorale de Jean Delannoy (1946), Classic
On commence à découvrir que Delannoy n’était pas (en tout cas pas complètement) le cinéaste académique nul que les critiques de la Nouvelle Vague ont descendu en flammes - il suffit de revoir Le Garçon sauvage pour s’en rendre compte. Bon, ce soir, cette adaptation de Gide est un peu formatée "chef-d’œuvre" - Grand prix à Cannes 1946 (mais il y en eut onze cette année-là). On peut toujours vérifier son vieillissement.
21.00 : Last Seduction de John Dahl (1993), Sundance TV
Ce n’est plus une découverte, le film étant passé plusieurs fois depuis trois ans. Mais pour une fois que Sundance programme un film qui n’est pas un indépendant américain inconnu, on a plaisir à citer la chaîne.
22.40 : Party Girl de Claire Burger, Samuel Thies et Marie Amachoukeli (2014), Club
Le film est passé plusieurs fois depuis deux ans. Mais les soirs sans concurrence, on peut refaire une visite à Forbach, dans cet(te) étonnant(e) docufiction, Caméra d’or à Cannes 2014. Angélique, entre deux chaises, le cabaret ou le mariage, reste un personnage extravagant.
22.50 : Guerre et Paix de King Vidor (1956), Paramount Channel
C’est du lourd, dans la catégorie "grand spectacle d’après un grand roman". Avec un thermos de café, vu l’heure, on peut s’embarquer pour les 210 minutes du voyage, en compagnie de Mel Ferrer, Henry Fonda, Audrey Hepburn, Vittorio Gassman et Anita Ekberg (qui n’a pas fait que se tremper dans la fontaine de Trevi).
Jeudi 30 mars 2017
20.40 : The Invisible Woman de Ralph Fiennes (2013), OCS Max
Même s’il ne s’agit que d’une demi-réussite, ce qu’on écrivait plus haut sur les films réalisés par les acteurs s’applique. Et Fiennes en Dickens, ce n’était pas une mauvaise idée.
20.40 : Le Cinéma de papa de Claude Berri (1970), OCS Géants
La toute première période de la carrière de Berri réalisateur, celle qui va du Vieil Homme et l’enfant (1968) à Sex-shop (1972), demeure sa plus intéressante, son caractère autobiographique n’étant pas encore alourdi par la certitude d’être un grand auteur. Ici, les souvenirs d’enfance sont encore chauds et expliquent l’amour du cinéma. Yves Robert est remarquable en père du cinéaste. En chiffres d’entrées, le plus grand bide du cinéaste, ce qui est parfois bon signe.
20.40 : La Table aux crevés d’Henri Verneuil (1951), Histoire
La chaîne renouerait-elle avec son ancienne habitude de nous délivrer chaque jeudi des films français peu fréquentés ? Ce soir, premier film, assez rare, de Verneuil, bonne adaptation du roman de Marcel Aymé, et première rencontre du cinéaste avec Fernandel, qu’il utilisera durant toute la décennie en lui offrant ses meilleurs rôles sérieux.
Rien à relever sur le bouquet Ciné+, qui ne propose que des titres déjà passés maintes fois récemment (Les Brasiers de la colère, La Fille de d’Artagnan, La Nuit de l’iguane) ou sans intérêt (Duplicity de Tony Gilroy, 2008, sur Émotion ou Les Habitants de Raymond Depardon, 2016, sur Club).
Et rebelote en seconde partie de soirée, entre La Loi du marché ou Le Stratège (Bennett Miller, 2011, Émotion).
Autant rire un bon coup en regardant... un grand moment de n’importe quoi.
22.05 : Le Grand Délire de Denis Berry (1975), Club
Sinon :
21.25 : Une bouteille à la mer de Thierry Binisti (2011), OCS City
L’auteur est un des meilleurs réalisateurs de téléfilms de ces quinze dernières années. Et pourtant, ses tentatives au cinéma, L’Outremangeur et celle-ci, sont moins convaincantes (mais elles échappent au formatage TV). En tout cas, le scénario est ambitieux.
00.05 : La Vérité ou presque de Sam Karmann (2007), Polar
Note du 4 décembre 2016 : "C’est comme ça, on aime bien les trop peu nombreux films de Karmann, depuis Kennedy et moi (1999). Il s’agit ici de son dernier (neuf ans déjà !). On ne se souvient pas tellement de l’aspect polar de l’histoire, surtout de l’atmosphère provinciale bien rendue, entre cet écrivain en panne (Dussolier) et la réalisatrice télé (Karin Viard)."
Vendredi 31 mars 2017
20.40 : La Grande Pagaille de Luigi Comencini (1960), OCS Géants
C’est le génie des cinéastes italiens que de pouvoir mêler ainsi comique et tragique, vaudeville et Histoire. Plongés dans la tourmente qui suivit l’armistice de septembre 1943 signé par l’Italie, les soldats Sordi et Reggiani tentent de rentrer chez eux (Tutti a casa proclame le titre de la VO). Superbe.
20.45 : La Cité des enfants perdus de Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro (1995), Club
Inédit sur le câble. Jeunet a-t-il jamais mieux fait que ses deux premiers films, cosignés par Caro, Delicatessen et celui-ci ? Il s’est depuis pas mal égaré entre guimauve amélipoulainienne et effets spéciaux épuisants (T.S. Spivet). Raison de plus pour revoir cette plongée au pays des cauchemars post-apocalypse. Côté acteurs bizarroïdes, on a le choix entre Daniel Emilfork, Dominique Pinon, Jean-Claude Dreyfus, Ticky Holgado et François Hadji-Lazaro…
20.45 : Les lions sont lâchés d’Henri Verneuil (1961), Classic
Note du 16 septembre 2016 : "En pleine Nouvelle Vague, ce film fut considéré comme le paradigme du cinéma honni : scénario de France Roche, dialogues d’Audiard (Michel). À la trappe ! Aujourd’hui, c’est un témoignage sans prix sur les acteurs français du moment, comme les films d’Yves Mirande ou de Guitry dans les années 30 : tous les comédiens du premier et du second rang (et même du troisième) sont là. Du cinéma de grande consommation, oui. Et alors ?"
21.00 : Le Repaire du ver blanc de Ken Russell (1988), Sundance TV
Note du 30 novembre 2016 : "Un Ken Russell pas vu, adapté d’une nouvelle de Bram Stoker. Même si l’auteur ne nous a pas toujours (en tout cas pas depuis longtemps) promené sur les hauteurs, on est curieux du résultat - et de découvrir Hugh Grant dans son quatrième film." On l’a vu depuis, heureux de compléter notre connaissance de l’œuvre déjà bien oubliée d’un auteur sans doute trop estimé jadis. Mais on peut aussi vivre sans.
22.35 : Delicatessen de Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro (1991), Club
Première œuvre des duettistes éphémères, grande découverte à l’époque d’un univers décalé et cohérent, avec déjà les mêmes acteurs ou presque - avec un chef-opérateur débutant, Darius Khondji. Quatre César en 1992.
00.55 : Les Cruels de Sergio Corbucci (1967), TCM
Comme il y a peu de choix dans ce créneau horaire, les amateurs de westerns italiens découvriront avec intérêt ce film inédit en France (sauf en vidéo). Coproduction hybride, avec acteurs US (Joseph Cotten), brésilien (Norma Bengell), espagnol (Angel Aranda), mais on peut faire confiance au grand Sergio C.