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Robinson, Madeleine (1917-2004)
Brève
publié le dimanche 5 novembre 2017

Journal de Ben Cash (dimanche 5 novembre 2017)

Jeune Cinéma en ligne directe


 


Dimanche 5 novembre 2017

 

Bon anniversaire à Madeleine Robinson (1917-2004), cent ans aujourd’hui, pratiquement le même âge que la Révolution russe.
Comme elle, d’ailleurs, elle avait quelque chose d’acide, de dangereux, d’irrécupérable. On l’aimait ou pas, selon ses rôles et les points de vue.

Faute du glamour nécessaire pour être une star - elle n’était ni Annabella ni Mireille Balin - et son style de jeu n’étant pas adapté à la comédie, elle était devenue une spécialiste des personnages ambigus, amoureuse sans espoir ou maîtresse femme sans faille. Elle aurait pu incarner sans trop se forcer la Folcoche de Vipère au poing.

Lumière d’été (Grémillon, 1942), Douce (Autant-Lara, 1943), Une si jolie petite plage (Y. Allégret, 1949), L’Affaire Maurizius (Duvivier, 1954), À double tour (Chabrol, 1959), ou même Le Procès (Welles, 1962)… outre un parcours de vie remarquable, de l’usine à un Molière d’honneur, elle a traversé soixante ans de cinéma français, entre 1936 et 1994, affichant d’un film à l’autre une "nature" remarquable.


 


 

Dans Le Garçon sauvage (Delannoy, 1951) son interprétation d’une mère inconséquente et étouffante demeure un de ses sommets.


 

Raymond Chirat dit d’elle : "C’est une bête de théâtre farouche, sincère, talentueuse, qui a su triompher grâce à son opiniâtreté et à sa passion des planches".


 


 

Et, en effet, c’est peut-être sur les planches que sa démesure dramatique s’est le mieux exercée.
Après la Martha de Qui a peur de Virginia Woolf ? et lady Macbeth, elle acheva sa carrière, telle Marguerite Moreno, dans le rôle de La Folle de Chaillot de Giraudoux. Beau parcours.


 



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