Jeune Cinéma en ligne directe
Le poète Giuseppe Ungaretti (1888-1970) regardant Apollo 11 se poser sur la Lune-1969-DR
Humeurs de Lucien Logette
20.40 : Suburra de Stefano Sollima (2015), OCS Choc
Dernier passage le 23 novembre 2017. Mais il y a peu de choix ce soir sur le bouquet OCS et le film, dénonciation d’une magouille immobilière à Ostie, résonne comme un Francesco Rosi des années 60.
20.40 : Willie Boy d’Abraham Polonsky (1969), OCS Géants
Inédit. Le grand retour du scénariste-réalisateur, vingt ans après son superbe polar avec John Garfield, L’Enfer de la corruption et deux décennies de travaux masqués, pour cause de blacklisting, merci McCarthy. Redford en shérif, Robert Blake en Indien bientôt traqué : le film amorce l’évolution du western des années 70. Le succès obtenu lui permettra de tourner un troisième film assez étrange, Le Roman d’un voleur de chevaux (1971), avec Yul Brynner et le couple Gainsbourg-Birkin.
20.50 : Amen de Costa-Gavras (2001), Premier
Note du 22 juillet 2016 : "L’histoire de Kurt Gerstein, officier SS, ’l’espion de Dieu’, pour reprendre le titre du livre de Pierre Joffroy, et de sa lutte pour alerter le Vatican de l’extermination des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Le cinéaste a mêlé les éléments du livre à l’adaptation de la pièce de Rolf Hochhuth, Le Vicaire, gros scandale lors de sa représentation en France. En fin de compte, un film juste, bien interprété par Matthieu Kassovitz, meilleur acteur que réalisateur, comme d’habitude, et Ulrich Tukur, Gerstein tout à fait crédible."
22.15 : Il était une fois la révolution de Sergio Leone (1970), OCS Géants
Pas vraiment une découverte (passé le 19 novembre 2017), mais c’est peut-être notre préféré, malgré quelques complaisances leoniennes qu’on ne se résout à découvrir qu’à la énième vision. La paire James Coburn-Rod Steiger est infiniment préférable aux propositions du bouquet OCS (Louis enfant-roi de Roger Planchon et Les zombies font du ski de Dominic Hartl). Et la moto (une Indian Powerplus) que pilote Coburn au début est si belle.
22.20 : L’Italien des Roses de Charles Matton (1972), Club
Inédit sur le câble, et longtemps invisible, jusqu’à sa récente réédition dans le coffret qui rassemble l’œuvre complète de l’auteur, peintre avant d’être cinéaste. Premier film remarquable, qui nous fit découvrir Richard Bohringer. Si l’on se souvient bien, les roses du titre sont le nom de la cité de banlieue où l’acteur met en scène son suicide - donc la majuscule est de rigueur.
22.20 : Les Envoûtés de John Schlesinger (1987), TCM
De Schlesinger, c’est surtout Marathon Man dont le câble est friand. Mais il a signé bien d’autres titres mémorables, et on aimerait revoir plus souvent Billy Liar (1963) ou Loin de la foule déchaînée (1967). Celui-ci est rare - pas de trace depuis sa sortie - et Martin Sheen, tout juste sorti du Wall Street d’Oliver Stone, est un bon psychiatre de choc.
00.05 : Spermula de Charles Matton (1976), Club
L’essai de science-fiction érotique que Matton tenta pour son deuxième film fit un flop, hélas mérité. L’idée était drôle (les habitants de la planète Spermula veulent coloniser la Terre en aspirant le sperme de tous les hommes), dans la lignée des BD ou des romans que publiait Éric Losfeld en ces belles années. Mais l’idée n’était pas suffisante - peut-être quarante-deux ans de cave ont-ils bonifié le film…
20.50 : Les Visiteurs d’Elia Kazan (1972), Classic
Que de très bons films, mais déjà programmés quelques dizaines de fois (Million Dollar Baby, Y a-t-il un pilote dans l’avion ?, Pulp Fiction) et d’autres simplement bons, mais aussi fréquentés (A.I., l’intelligence artificielle, Jackie, Y a-t-il enfin un pilote dans l’avion ?). Pourquoi choisir le film de Kazan ? Parce qu’il ne passe jamais, et que, même si on est loin de partager l’admiration de certains sectateurs du culte des vaches sacrées, Les Visiteurs est une tentative de pratiquer un cinéma indépendant, très inhabituel de la part du cinéaste. On pourra broder à satiété sur l’idiosyncrasie de la lâcheté et de la dénonciation si transparente chez Kazan, mais le fait est que le film existe.
22.15 : My Name Is Elia Kazan d’André S. Labarthe (2018), Classic
Pas vu. ASL a retrouvé des entretiens avec le réalisateur, captés en 1971 et jamais utilisés. Intéressant a priori.
22.30 : La Région sauvage d’Amat Escalante (2016), OCS City
Dernier titre, pour l’instant, d’un cinéaste mexicain très prisé des festivals (prix de la mise en scène à Cannes 2013 pour Heli, Lion d’argent à Venise 2016 pour celui-ci) et qui nous semble fortement surestimé, à égalité avec Carlos Reygadas. Mais il en faut pour tous les goûts.
22.55 : Les Maîtres de l’ombre de Roland Joffé (1990), Paramount Channel
Film inconnu - sorti à la sauvette (onze salles), alors que le titre précédent, Mission, avait décroché la Palme d’or en 1986 - mais qu’on a hâte de découvrir : l’histoire du projet Manhattan (la mise au point et la fabrication de la première bombe atomique) n’a pas souvent été traitée. Avec Paul Newman dans le rôle du général Groves et Dwight Schulz (qui est-ce ?) dans celui de Robert Oppenheimer.
20.50 : Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick (1999), Émotion
Note du 16 juin 2015 : "La soirée étant particulièrement creuse en découvertes, on peut offrir une seconde chance à ce chef-d’œuvre en toc."
20.50 : Aux postes de combat de James B. Harris (1965), Classic
Récemment proposé - le 14 janvier 2018 -, mais à pas d’heure, dans le cadre du Cinéma de minuit (un souvenir ému pour Patrick Brion qui semble définitivement chassé de France 3). On peut donc rattraper ce bon film, dans le sous-genre "bataille navale", dans lequel le capitaine Richard Widmark, bien secondé par un ex-nazi, traque un sous-marin nucléaire soviétique. Comment tout cela va-t-il se terminer ? Mal.
20.50 : Cinq gâchettes d’or de Tonino Cervi (1968), Action
Une VF, comme toujours sur la chaîne, mais ce western italien est rare. Première apparition de Bud Spencer dans un western (ce ne sera pas la dernière), premier film de Tonino Cervi (fils de Gino et père de Valentina) qui, obéissant à la mode, se tournera ensuite vers le giallo.
21.00 : True Detective, saison 3, OCS City
Ce soir, épisode 3 de cette troisième série, qu’on annonce de nature à faire oublier la deuxième, si décevante après l’éblouissement de la saison 1. Mahershala Ali et Stephen Dorff nous feront-ils oublier Matthew McConnaughey et Woody Harrelson ? À vérifier.
22.45 : Sept secondes en enfer de John Sturges (1967), TCM
Le même Sturges avait déjà tourné la fusillade de l’OK Corral dix ans plus tôt. Cette fois-ci, James Garner (Wyatt Earp) remplace Burt Lancaster et Jason Robards (Doc Holliday) Kirk Douglas. On y perd un peu en glamour, mais le réalisateur avait gardé la patte.
23.05 : We Love Happy Endings ! de John McKay (2013), OCS Max
Une découverte : un cinéaste inconnu, comme les acteurs, une production par crowdfunding, un film jamais sorti ici (même pas, semble-t-il, en vidéo) - l’ensemble rend forcément curieux.
00.35 : Folies-Bergère de Henri Decoin (1956), OCS Géants
Le film est passé une ou deux fois sur Classic sous le titre Un soir au music-hall. On sait que la comédie musicale n’est pas un genre très bien pratiqué par les réalisateurs français, on en a encore une fois la preuve. Eddie Constantine est sympathique, même s’il paraît aussi peu concerné par ce qu’il fait que dans la série des Lemmy Caution, et Zizi Jeanmaire avait tout pour être une grande interprète, la tête, les jambes et l’abattage. Malgré un (deux même) ballet réussi, le tout reste à ras du sol. Ne pas confondre avec le film du même titre, tourné en 1935 par Roy Del Ruth, avec Maurice Chevalier, version française dirigée par Marcel Achard.
20.40 : Funny People de Judd Apatow (2009), OCS City
Apatow, on aime beaucoup ou on n’aime pas du tout. Et parfois, on reste entre les deux. Pour une fois, les thèmes abordés sont graves - la maladie, le retour sur soi, l’approche de la mort. On échappe à l’habituel frôlement du graveleux. Seul problème : la barque un peu trop chargée, 2 heures 25, c’est trop.
20.40 : Le Mystère Andromède de Robert Wise (1971), OCS Géants
Wise n’était pas un spécialiste de la SF - il n’était spécialiste en aucun genre. Mais les quelques fois où il s’y est affronté, il s’en est sorti mieux que bien, du Jour où la terre s’arrêta (1951) à Star Trek, le film (1979). Idem ici, où la marche implacable du virus extraterrestre nous laisse accrochés.
20.50 : Comancheria de David Mackenzie (2016), Frisson
Frisson nous ressert le même programme que le 7 septembre 2018, mais le film est si plaisant qu’on peut le revoir en regardant dans les coins. On hésitait pour le définir entre western polardeux ou polar westernien, on n’a pas encore su choisir.
20.50 : La Grande Course autour du monde de Blake Edwards (1965), Famiz
Une des grandes réussites comiques d’Edwards, moins célébrée que sa série des Panthère rose et c’est dommage. La manière est celle des bandes dessinées que publiait alors la revue Mad, et les hommages sont nombreux, à l’animation (les cartoons de Chuck Jones ou de Fritz Freleng) ou à Laurel & Hardy (la bataille de tartes à la crème, reprise et accentuée de The Battle of the Century de Clyde Bruckman, 1927). Tony Curtis en gentil et Jack Lemmon en méchant (Dr. Fatalitas !), qui se tirent la bourre pour relier New York et Paris en voiture, sont parfaits. Réussir un film comique de 147 minutes est une performance.
20.50 : Hasta la vista ! de Geoffrey Enthoven (2011), Club
Un film belge, chargé d’un humour de même nationalité, à savoir gonflé. Trois handicapés se rendent en fauteuils roulants de Belgique en Espagne afin d’y perdre leur virginité. On ne sait plus pour quelle raison ils ne peuvent la perdre en cours de route, mais c’est ainsi (il semblerait que l’histoire soit vraie). Ce pourrait être pénible, ça ne l’est pas et il est plaisant de découvrir un scénario neuf et des visages inconnus.
20.50 : Pat Garrett et Billy le Kid de Sam Peckinpah (1973), Classic
Pour mémoire. On annonce qu’il s’agit d’une "version 2005". Différente de la director’s cut ? Plus longue, plus courte ? De toutes façons, on peut se contenter d’écouter la bande musicale.
22.40 : La Chose publique de Mathieu Amalric (2002), Club
Une commande d’Arte pour la collection Masculin/Féminin. Juste après sa belle adaptation du roman de Daniele Del Giudice, Le Stade de Wimbledon (2001), Amalric a réalisé, sur le thème banal de l’interaction du privé et du public, un film à tiroirs et à chausses-trapes tout à fait intéressant. La chose publique, c’est la res publica latine, au sens noble. Il ne fait pas l’acteur, mais il a trouvé en Jean-Quentin Chatelain un équivalent valable.
00.05 : Mathieu Amalric, l’art et la matière d’André S. Labarthe & Quentin Mével (2018), Club
Docu inconnu, l’ultime réalisé par ASL. Tout savoir sur une personnalité parmi les plus riches du cinéma français, on ne demande pas mieux.
00.35 : Premier de cordée de Louis Daquin (1944), OCS Géants
L’expression étant (fâcheusement) à la mode, les distributeurs en ont profité pour rééditer ce film lointain, et c’est tant mieux. Daquin n’était ni un génie visuel ni un porteur d’univers intime transcendant. Simplement un artisan qui a fait des films honnêtes lorsqu’il ne cherchait pas à avoir l’onction du bureau politique du PCF. Son adaptation du roman de Roger Frison-Roche fit grande impression à l’époque, vu le matériel technique alors nécessaire pour le film de montagne. On a vu mieux depuis, mais c’était de la belle ouvrage.
20.40 : Soirée Alejandro Gonzalez Inãrritu, OCS City
Pour mémoire, car ce ne sont pas vraiment des découvertes : 21 grammes (2003), suivi de Biutiful (2010, 22.40), impeccables, surtout le premier.
20.40 : Femme ou démon de George Marshall (1939), OCS Géants
Western pas très sérieux, comme d’autres que tournera Marshall (La Vallée de la poudre, 1958). Marlene Dietrich en chanteuse de saloon (où les scénaristes vont-ils chercher tout ça ?) et James Stewart, toujours aussi coincé, en shérif sans armes. Ça pouvait tomber à plat, au contraire ça passe très bien. Le film est drôle, violent (la bagarre Marlene-Una Merkel) et réussi, au point de figurer sur la liste des trésors cinématographiques nationaux. Quinze ans après, Marshall reprit le scénario, en remplaçant Stewart par Audie Murphy (Le Nettoyeur, 1954). Le résultat fut moindre.
20.50 : Soirée typiquement comédie à la française modèle 2017 sur Premier, avec d’abord Alibi.com de Philippe Lacheau (2017), suivi de L’Ascension de Ludovic Bernard (2017) à 22.15. C’est du cinéma populaire : les deux réunis ont rassemblé près de cinq millions de spectateurs. Pourquoi pas ?
20.50 : Mr. Wolff de Gavin O’Connor (2016), Frisson
Ben Affleck, en autiste génie de la comptabilité au service de la Mafia, cultive son immobilité habituelle, bien en situation pour une fois. Le scénario bascule un peu trop vers la fin dans le sanglant, mais les 120 minutes sont fort bien remplies.
20.50 : Captain Fantastic de Matt Ross (2016), Émotion
On a cessé de compter ses passages, mais on continuera à signaler chacune de ses apparitions.
20.50 : Mission de Roland Joffé (1986), Club
Joffé n’a pas été jusqu’ici très gâté par les programmateurs du câble : un seul passage de Vatel (2000) en quatre ans. Et cette semaine deux titres, un inconnu (cf. dimanche 20 janvier 2019) et un très connu, palmé en 1986, mais bien moins renommé que d’autres vainqueurs cannois. Sur un scénario de Robert Bolt, une évocation de la guerre des Guaranis, au 18e siècle, entre Argentine, Brésil et Paraguay, et du rôle bénéfique des missionnaires jésuites. Enfin, bénéfique… Pas longtemps, les États coloniaux reprenant vite leur dépeçage du territoire indien. Robert De Niro, Jeremy Irons, Liam Neeson, que du beau monde.
22.40 : American Pastoral d’Ewan McGregor (2016), OCS Max
Unique réalisation (pour l’instant) de l’acteur. Il fallait être audacieux pour se lancer, pour un premier film, dans une adaptation de Philip Roth. Il s’en sort sans dégâts, c’était l’essentiel. Manque forcément ce qui fait la grandeur de l’écrivain. Mais la reconstitution des années 60 n’est pas ridicule.
20.40 : La Belle de San Francisco de Joseph Kane (1945), Paramount Channel
C’est la spécialité de la chaîne que de récupérer des films de John Wayne oubliés - et souvent signés Joe Kane (La Femme du pionnier, il y a peu). On ne connaît pas celui-là, mais outre JW, il y a Ann Dvorak et quelques figures familières, comme Joseph Schildkraut et William Frawley qui valent le détour.
20.50 : Cinq des six films proposés à cette heure sur le bouquet Ciné+ sont tous passés depuis moins de quatre mois. Même configuration pour la deuxième partie de soirée, à l’exception de New York, New York de Martin Scorsese (1977) à 22.30 sur Classic), pas passé depuis le 20 septembre 2019, mais qu’on n’a guère envie de revoir.
20.50 : Fences de Denzel Washington (2016), Émotion
Adaptation par August Wilson de sa propre pièce (mais il est mort en 2005 et le scénario a sans doute été revu). C’est du lourd : Pittsburgh, les années 50, une famille noire dont le père est un ancien joueur de base-ball aigri, on est dans le réalisme social dur. Mais Denzel W. est un acteur de haut vol ("le meilleur acteur du monde" comme il sera démontré dans le prochain numéro de Jeune Cinéma), alors…
22.35 : Joint Security Area de Park Chan-wook (2000), OCS City
Passé il y a un an, le 5 février 2018, mais la soirée sur le bouquet OCS étant celle des séries, on ne voit rien d’autre à signaler. Le film qui se passe entièrement dans la zone qui sépare les deux Corée va peut-être devenir bientôt une pièce d’archives.
20.40 : Soirée Clint Eastwood, OCS Géants
Bon, ce n’est pas d’une nouveauté bouleversante, mais les trois films choisis datent des années 70, parmi lesquelles il n’y a pas (encore) beaucoup de déchets. Dans l’ordre : La Sanction de Eatswood (1975) à 20.40, suivi de Les Proies de Don Siegel (1971) à 23.10, et pour couronner le tout, Breezy de Eastwood (1973) à 00.55.
20.50 : Grave de Julia Ducournau (2016), Frisson
Une des sensations cannoises de 2016. Du gore de qualité ou comment un bizutage d’entrée à l’École vétérinaire peut vous faire dériver vers les joies du cannibalisme. Pour un premier film, il fallait oser.
20.50 : Gazon maudit de Josiane Balasko (1995), Émotion
Note du 5 mai 2019 : "Balasko est une de nos meilleures réalisatrices de comédies modernes, et dans chacun de ces films règne encore l’esprit du Splendid d’origine, en abordant à la hussarde des thèmes délicats. Deux décennies avant le mariage pour tous, le duo qu’elle forme ici avec Victoria Abril est sacrément réussi."
20.50 : Un monde fou, fou, fou… de Stanley Kramer (1962), Classic
Inédit sur le câble. Kramer n’a jamais œuvré dans la légèreté, pas plus dans le drame que dans le comique, comme ici. Mais son amour pour le cinéma burlesque n’est pas joué et l’accumulation de situations et d’acteurs en hommage au genre disparu (il a offert un rôle à Buster Keaton) finit par toucher. Spencer Tracy était-il le comédien idéal pour réveiller le slapstick ? Pas sûr. Problème récurrent des comédies de cette semaine : encore 145 minutes de projection, et tout le monde n’est pas Blake Edwards.
23.15 : Le Mécano de "la General" de Buster Keaton & Clyde Bruckman (1926), Classic
No comment.