Semaine télé du 13 au 19 juillet 2019
Salut les câblés !
publié le samedi 13 juillet 2019

Jeune Cinéma en ligne directe


 

Migrants climatiques. Programme télé 2030 interrompu par une coupure d’électricité urbaine.

Humeurs de Lucien Logette


 

Samedi 13 juillet 2019

 

Il faut s’y résoudre : les programmes de l’été sont quasiment inexistants en découvertes (et pourtant nous ne sommes qu’en juillet). Donc calme plat sur les différents bouquets.
En cherchant bien…

20.40 : L’Homme qui rit de Jean-Pierre Améris (2012), OCS Max
Pas passé depuis le 27 novembre 2014. Même si on n’a pas oublié la triste histoire de Gwynplaine (c’est tout de même la quatrième version depuis 1928), elle est toujours capable de nous intéresser pendant 95 minutes.

20.40 : Le Juge de Philippe Lefebvre (1984), OCS Géants
Inédit. Adaptation standard mais pas désagréable de l’histoire du juge Pierre Michel, assassiné à Marseille en 1981, par des tueurs de la French Connection. Jacques Perrin est crédible (un peu plus que Jean Dujardin dans le remake de Cédric Jimenez de 2014).

20.50 : Les Copains du dimanche d’Henri Aisner (1957), Classic
Repassé il y a peu, mais c’est la première fois que cet inédit en salle (premier film de Belmondo) est programmé à une heure correcte.

 

Dimanche 14 juillet 2019


  •  

20.50 : The Spacewalker de Dmitri Kisseliov (2017), Premier
Inconnu, uniquement sortie en VOD l’an dernier. Reconstitution des essais soviétiques pour envoyer un homme dans l’espace, en l’occurrence Alexei Leonov (le premier à sortir d’un engin spatial, avant Gagarine). On demande à voir.

21.20 : Jane Wants a Boyfriend de William Sullivan (2015), Sundance TV
La chaîne de Redford est la seule à programmer du rare et de l’inédit. On sait rarement ce qui nous attend, mais c’est le charme de l’inconnu.

22.20 : Contes de juillet de Guillaume Brac (2017), OCS City
Deux courts métrages sur le même thème, assemblés pour faire un petit long (70 mn). L’auteur est un des cinéastes les plus attachants de la nouvelle génération, même s’il a un déficit de notoriété. Le film est sorti en juillet 2018 et a recueilli un peu plus de 6000 spectateurs. Mérite de mieux faire.

00.30 : Le Prix du succès de Teddy Lussi-Modeste (2017), OCS Max
OCS offre sa semaine à Roschdy Zem. Bonne idée, mais elle serait meilleure si les films étaient proposés à des heures ouvrables, en tout cas plus accessibles. Film à clés (la montée vers la gloire d’un comédien de stand-up issu de la banlieue et le rôle de sa famille), mais qu’on peut apprécier sans référer à Jamel Debbouze. Outre Zem, Tahar Rahim est aussi bon que d’habitude.

 

Lundi 15 juillet 2019

 

20.35 : California Solo de Marshall Lewy (2012), Sundance TV
Inconnu, mais la présence de Robert Carlyle (acteur chez Loach – Riff-Raff (1990) et Carla’s Song (1996), Winterbottom, Antonia Bird, Danny Boyle, Alan Parker et Peter Catttaneo – The Full Monty, 1997), en ex-chanteur de rock devenu saisonnier en Californie, donne envie d’en savoir plus.

20.40 : Le Passager de la pluie de René Clément (1969), OCS Géants
Seul passage : 15 septembre 2015. Bon scénario de Sébastien Japrisot. Charles Bronson, grâce à Leone, était devenu une star et Marlène Jobert était au sommet de sa popularité. Mais la révélation du film fut Annie Cordy : au bout de quinze ans de films à ras le plancher, on s’aperçut enfin qu’elle pouvait être une grande actrice "sérieuse".

21.00 : Chère inconnue de Moshe Mizrahi (1979), TV5
Il faut sortir du câble pour trouver un inédit intéressant. Le scénario n’est pas très neuf (courrier du cœur et rencontre imprévue), mais c’est un festival d’acteurs disparus, Delphine Seyrig, Simone Signoret, Jean Rochefort et le réalisateur lui-même est mort il y a juste un an.

 

Mardi 16 juillet 2019

 

20.40 : A New Life d’Alan Alda (1988), Paramount Channel
Nous ne connaissons aucun des quatre films réalisés par cet acteur excellent (Schatzberg, Mulligan, Woody Allen) ; celui-ci ne semble avoir connu qu’une exploitation en vidéo (vu la date, ce serait même en VHS). Alda ne nous a jamais déçu ; comme il est secondé ici par Ann-Margret, il n’y a pas de raison pour que ça change.

20.40 : Irréprochable de Sébastien Marnier (2016), OCS Choc
Marina Foïs est toujours remarquable, même dans des films qui ne le sont pas. Quand le scénario et la réalisation sont aussi inventifs et soutenus, c’est un spectacle de choix. En intrigante implacable, elle met dans sa poche Benjamin Biolay et Jérémie Elkaïm - c’est un film que le meilleur Chabrol aurait pu signer.

20.50 : Barbara de Mathieu Amalric (2017), Émotion
Superbe recréation de la chanteuse. Amalric a imaginé une méthode étonnante pour échapper aux facilités du biopic. Le va-et-vient entre présent-passé-document-fiction est parfaitement maîtrisé et l’apparente complexité s’avère d’une lecture évidente. Chaque nouvelle vision révèle des beautés cachées. Pour l’instant, la plus puissante interprétation de Jeanne Balibar.

22.20 : D’amour et d’eau fraîche d’Isabelle Czajka (2010), OCS Choc
Après trois longs réussis, la réalisatrice ne travaille plus que pour la télévision - et fort bien : Tuer un homme (2017) est un excellent téléfilm. Les trois - L’Année suivante (2006), celui-ci et La Vie domestique (2013), plusieurs fois passés sur OCS Max - annonçaient pourtant une carrière certaine. D’amour… est peut-être le plus fort, grâce à Anaïs Demoustier, impeccable dans son affrontement avec les joyeusetés de l’exploitation salariale moderne.

00.00 : Ma vie sans lui de Susannah Grant (2006), Émotion
Unique film de cette scénariste (Errin Brokovich, In Her Shoes), sorti en DVD en 2007, sans laisser beaucoup de traces. Jennifer Garner et Juliette Lewis sont des arguments suffisants pour se lancer à la découverte.

 

Mercredi 17 juillet 2019

 

20.50 : Le Redoutable de Michel Hazanavicius (2017), Premier
Godard avant et pendant mai 1968. Le sujet méritait-il un film ? Pourquoi pas ? Mais forcément, ça ne peut concerner que les spectateurs qui savent qui est JLG et que Anne Wiazemsky ne fut pas seulement une écrivaine - en tout, 136 000, ce qui n’est pas mal. On cherche obligatoirement les ressemblances des acteurs et de leurs modèles. Si Louis Garrel parvient à évoquer Godard, Stacy Martin peine un peu à recréer AW. Quant à Grégory Gadebois en Michel Cournot, c’est plus difficile à avaler. Mais Romain Goupil en flic, ça lui va très bien.

22.35 : Miss Détective de Donald Petrie (2000), Famiz
Rien d’autre à la même heure. Mais les aventures de Sandra Bullock en petite main du FBI ne sont pas ridicules et parfois même assez drôles (et même la suite, Miss FBI : Divinement armée, est supportable). Il faut reconnaître qu’il y a du beau monde sur l’écran : Michael Caine, Candice Bergen, William Shatner.

 

Jeudi 18 juillet 2019

 

20.40 : Le Grand Bal de Laetitia Carton (2018), OCS City
Le documentaire le plus euphorique de l’année 2018 : le rassemblement annuel, depuis 1990, de quelques milliers de passionnés, à Gennetines, au cœur du Bourbonnais, pour le Grand Bal de l’Europe, n’a en principe d’intérêt que pour les amateurs tradi de bourrée ou de jabadao. En définitive, l’émotion qui naît au spectacle de ces danseurs de tous âges, tournant sans répit une semaine durant, est d’une rare qualité. On n’est pas dans On achève bien les chevaux, mais dans une célébration collective heureuse. Le petit écran est-il aussi favorable que le grand pour rendre compte de cette joie partagée ? À vérifier.

20.50 : Un balcon sur la mer de Nicole Garcia (2010), Émotion
Sur les huit films que la réalisatrice a signés, seuls trois ont été programmés depuis cinq ans. Il reste donc encore de belles choses à découvrir (L’Adversaire, Selon Charlie), comme celui-ci, dans lequel Jean Dujardin, en proie à un retour d’enfance, balance entre Sandrine Kiberlain et Marie-Josée Croze. Bien qu’elle n’ait pas la carte, Nicole G. parvient à tourner un film tous les quatre ans. Mal de pierres datant de 2016, espérons voir un nouveau titre l’an prochain.

20.50 : Green Card de Peter Weir (1990), Famiz
Surprise, deux inédits sur Ciné+. Surprise surtout que le film de Weir n’ait pas encore eu droit à un passage, eu égard à sa réputation. Première expérience de Depardieu aux USA, réussie, Weir lui ayant fignolé un scénario adéquat. Le duo avec Andie MacDowell fonctionne à plein.

23.05 : Paris pieds nus de Dominique Abel & Fiona Gordon (2016), OCS Max
Dommage que le style de comique que pratiquent Abel et Gordon soit si perfectionniste : leur production est mince, quatre films en quinze ans. Mais chacun est plus abouti que le précédent. Ce qui était prometteur dans L’Iceberg (2005) est maintenant accompli. Le Paris qu’ils ont filmé est une ville neuve, captée par un regard différent : ainsi, l’île aux Cygnes n’est pas celle de Rivette dans Out One. On peut savourer la dernière apparition d’Emmanuelle Riva.

 

Vendredi 19 juillet 2019

 

Parmi les trente films proposés sur l’ensemble des chaînes cinéma du câble, on trouve un seul inédit.

22.15 : Fatal Games de Michael Lehmann (1991), OCS Choc
Le film est sorti le 31 juillet 1991, a fait trois petits tours et s’en est allé, sans qu’on ait l’occasion de le voir. On le regrette, non parce qu’il est paraît-il classé comme un "film culte", catégorie haïssable, mais parce que certains périodiques américains l’estiment, au point de la classer comme le cinquième meilleur film de collège de l’Histoire. La vedette en étant Winona Ryder à ses débuts, entre Beetlejuice de Burton et Great Balls of Fire de Jim McBride, on est curieux de voir ça d’un peu plus près.



Revue Jeune Cinéma - Mentions Légales et Contacts