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Gélin, Daniel (1921-2002)
Une vie, une œuvre
publié le mercredi 19 mai 2021

Jeune Cinéma en ligne directe

Journal de Wayne Hays 2021 (mercredi 19 mai 2021)


 


Mercredi 19 mai 2021

 

Bon anniversaire à Daniel Gélin (1921-2002), 100 ans aujourd’hui.


 

Il a eu une carrière impressionnante - 194 rôles au cinéma entre 1940 et 2002, avec les plus grands réalisateurs français, Max Ophuls, Jean Delannoy, Henri Verneuil, Jean Cocteau, Abel Gance, Costa-Gavras, Claude Chabrol, René Clément, Louis Malle, Claude Lelouch, Jacques Becker... Il a beaucoup travaillé au théâtre aussi, entre 1941 et 1998, privé et subventionné (Jean Vilar, Claude Régy, Georges Wilson, Marcel Maréchal).
Pourtant, il n’est jamais devenu cette grande figure inoubliable qu’il aurait peut-être pu devenir, même s’il a peu tourné avec des réalisateurs étrangers, ce qui contribue toujours à la notoriété même de façon souterraine. On ne trouve que 3 occurrences : avec Luigi Zampa dans La romana (1954), avec Alfred Hitchcock dans The Man Who Knew Too Much (1956), et avec Raúl Ruiz dans Diálogos de exiliados (1975).


 

On considère généralement que cela est dû au fait qu’il était un peu dispersé dans ses choix artistiques, et menait une vie un peu trop mouvementée à la ville.
Il était bien parti pourtant. Coloc un temps de Gérard Philipe, élève de Louis Jouvet, copain de Boris Vian et de la bande de Saint-Germain des Prés, des tas d’amoureuses célèbres, des tas d’enfants (dont Maria Schneider, qu’il n’avait pas reconnue).


 

Mais aussi, au long des années, des relations orageuses, une dépression sévère, une tentative de suicide, des deuils (deux enfants), et une longue bataille contre l’alcool et la drogue.
Premiers rôles de jeune premier, seconds rôles, éclipsé pendant la Nouvelle Vague, réapparitions dans les années 60, télévison, il a su durer. À la fin de sa vie, il était devenu un vieux jardinier sage. Il demeure un acteur de cette fameuse "qualité française", finalement parfaitement hétérogène, pour laquelle nous n’avons aucun dédain, quasi équivalente d’une époque de la jeunesse, celle où, en province, on ne voyait les films étrangers qu’en version française doublée.


 

On aime le retrouver chez La Belle Équipe,
vu par Jean-Charles Tacchella, en 1949, dans L’Écran français.

* Rendez-vous de juillet de Jacques Becker (1949).


 

On se souvient aussi de :

* L’Affaire Maurizius de Julien Duvivier (1954).


 

Le film entier.

* Les Amants du Tage de Henri Verneuil (1954)
(qui contribua grandement à faire connaître Amalia Rodriguez en France).


 

* Détruire dit-elle de Marguerite Duras (1969)

DESTROY SHE SAID (Marguerite Duras, 1969) from Spectacle on Vimeo.


 

Le film entier.

* Le Souffle au cœur de Louis Malle (1971).


 

Bonne lecture :

* Daniel Gélin, À bâtons rompus, Paris, éditions Rocher-Archimbaud, 2000.


 



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