Semaine télé du 22 au 28 mai 2021
Salut les câblés !
publié le samedi 22 mai 2021

Jeune Cinéma en ligne directe


 

Sliver de Phillip Noyce (1993).

Humeurs de Lucien Logette


 

Samedi 22 mai 2021

 

20.50 : Maman a cent ans de Carlos Saura (1979), Classic
Inédit, comme de nombreux titres de l’auteur. Dernier film de la décennie glorieuse de Saura, celle qui commence avec Le Jardin des délices (1970) et continue avec, entre autres grandes choses, Anna et les loups (1972) et Cria cuervos (1976). Saura reprend ici ses personnages d’Anna, Geraldine Chaplin en tête. Quant à Maman, Rafaela Aparicio, elle n’avait pas cent ans, mais seulement 76.

22.25 : L’Audition d’Ina Weisse (2019), OCS City
Inédit. Second film de l’actrice allemande - on l’a vue dans L’Œuvre sans auteur de Florian Henckel von Donnesmarck (2018) -, il vaut surtout par l’interprétation de Nina Hoss, en professeur de violon obstinée et tyrannique qui cherche à mener son élève vers les hauteurs. On aimerait voir plus souvent des exemples du jeune cinéma allemand.

22.35 : Retour de flamme, Classic
On ne sait plus où on en est dans la numérotation des programmes de Serge Bromberg. Mais on se doit de les suivre, car toujours plein de découvertes. Ce soir, qu’a-t-il regroupé sous le titre "Débuts prometteurs" ?

22.40 : Hollywood maudit. Destins tragiques de Claudia Collao (2020), OCS Géants
Suite de la série. Quels destins tragiques sont abordés ? Mystère.

23.55 : Femmes entre elles de Michelangelo Antonioni (1955), France 5
Patrick Brion propose ce soir un Antonioni pas souvent vu, pas plus d’ailleurs que d’autres titres de sa première décennie, comme La Dame sans camélias (1953) ou Le Cri (1957). Adaptation, sous le titre Le amiche, d’une nouvelle de Cesare Pavese, Trois femmes seules (parue dans Le Bel Été, qu’on doit encore trouver en Livre de Poche), les trois solitaires étant Eleonora Rossi Drago, Valentina Cortese et Yvonne Furneaux, excellent choix. Le réalisateur n’était pas encore célèbre, mais les rares critiques (Claude Beylie, Louis Seguin, Paul Louis Thirard) qui ont salué le film à l’époque ne s’y étaient pas trompés.

 

Dimanche 23 mai 2021

 

20.50 : Pension complète de Florent-Emilio Siri (2015), Émotion
On le signale, parce que le film est inédit et qu’on a bien aimé quelques films de Siri, mais ce remake de La Cuisine au beurre de Gilles Grangier (1963) est aussi inutile que l’original. Gérard Lanvin et Frank Dubosc remplacent Bourvil et Fernandel. Simplement pour se faire une idée de ce qu’est un film alimentaire, ce que Gréville appelait des films-biftecks.

20.50 : The Big Sleep de Howard Hawks (1946), TCM
Pas passé depuis décembre 2017 (et à 00.40). Vu la tristesse de la programmation ce soir, on peut sans scrupules reprendre une pinte de Hawks+Chandler+Faulkner+Bogart+Bacall, etc. On peut même enchaîner ensuite, à 22.45, avec Le Port de l’angoisse, du même avec les mêmes (1944).

22.10 : Zack et Miri font un porno de Kevin Smith (2008), OCS City
Inédit et inconnu, car seulement sorti en DVD, il y a une dizaine d’années. Le premier film de Smith, Clerks (1994), avait été très apprécié par une certaine critique, on se demande encore pourquoi. La découverte du soir ? On hésite.

 

Lundi 24 mai 2021

 

20.40 : Le Toubib de Pierre Granier-Deferre (1979), OCS Géants
Inédit, ce qui est rare pour un film de PGD. Mais ce ne fut pas un de ses plus grands succès, malgré les moyens employés (l’Armée prêta un matériel d’avant-garde pour bien figurer le contexte de la Troisième Guerre mondiale), Delon dans le rôle principal et Véronique Jannot, pas encore célèbre grâce à la série Pause café. Le roman de Jean Freustié, Harmonie ou les horreurs de la guerre, était-il vraiment adaptable ?

20.40 : Opération requins de Jerry Hopper (1956), Paramount Channel
Inédit. De l’aventure pur jus, comme toujours chez Hopper, honnête fabricant de séries B. La guerre dans les eaux cubaines, des savants qui mettent au point un requin anti-requins, les amateurs seront servis. Avec Victor Mature, toujours un handicap, mais aussi Karen Steele, qu’on reverra chez Boetticher, et Claude Akins, un de nos méchants favoris.

20.50 : Quatre mouches de velours gris de Dario Argento (1971), Club
Le troisième titre d’Argento à nous parvenir, après L’Oiseau au plumage de cristal (1969) et Le Chat à neuf queues (1970) - toujours des bestioles. Grande surprise alors de découvrir un auteur. Le succès des précédents lui a permis une distribution internationale, avec un Américain (Michael Brandon), une Américano-française (Mimsy Farmer), des Italiens (Bud Spencer et autres), un Français (Jean-Pierre Marielle), une Québécoise (Francine Racette). Résultat garanti.

20.50 : Darling Lili de Blake Edwards (1970), Classic
Pas inédit, certes, mais son dernier passage remonte au 15 juillet 2016 (et sur Paramount Channel, donc entrecoupé de publicités). Un des échecs publics d’Edwards, mais un de ses titres les plus attachants.

22.10 : Mi$e à prix de Joe Carnahan (2006), Paramount Channel
La chaîne nous gâte en nous offrant ce soir deux inédits, celui-ci moins fauché que le premier, car avec Ben Affleck, Ray Liotta, Ryan Reynolds et Andy Garcia. Un polar tout à fait personnel, comme l’était déjà son précédent, Narc (2002).

22.35 : Only God Can Judge Me de Ozgur Yildrim (2017), OCS Choc
Inédit et inconnu - sorti en VOD l’an dernier. Apparemment un policier germano-turc (l’action se passe à Francfort). L’aventure…

 

Mardi 25 mai 2021

 

20.50 : Dick Tracy de Warren Beatty (1990), Famiz
Inédit. Pourquoi sur Famiz ? Parce qu’il s’agit d’une adaptation d’une bande dessinée ? Le héros inventé par Chester Gould n’est pas très connu ici, mais aux USA, il donna lieu dès les années 30, à des adaptations filmées (des serials avec Ralph Byrd). Beatty a frappé fort, en soignant particulièrement la reconstitution d’époque et les maquillages (Oscar 90), derrière lesquels se cachent un wagon de stars, lui-même + Al Pacino, Madonna, Dustin Hoffman, Michael J. Pollard, James Caan, Charles Durning, Kathy Bates - et Mandy Patinkin que l’on retrouvera dans la série Homeland (2011-2020).

C’est tout ? C’est tout, aucun titre inédit sur les 36 films proposés ce soir. Mais on peut toujours revoir Bright Star de Jane Campion (2009) sur Émotion à 20.50, ou Loin du Paradis de Todd Haynes (2002) sur Club à 20.50.

 

Mercredi 26 mai 2021

 

20.50 : Tout peut changer, et si les femmes comptaient à Hollywood ? de Tom Donahue (2018), Émotion
Inédit et inconnu. Le sujet est important, on espère un regard juste.

20.50 : Soirée Kyoshi Kurosawa, Club
Plus prolifique que son homonyme Akira, il aurait tourné quarante longs métrages, films et TV, depuis 1980 - d’où la difficulté d’une vision d’ensemble de son œuvre. Mais une vingtaine d’entre eux sont parvenus sur nos écrans, largement de quoi apprécier l’univers étrange - pas toujours, cf. Tokyo Sonata (2008) - de leur auteur, un des plus neufs de sa génération. Ce soir, Vers l’autre rive (2015), belle histoire de fantôme, celui d’un noyé qui revient visiter son épouse. Prix de la mise en scène dans la section Un Certain Regard à Cannes 2015. Suivi à 22.50, par un doc sur KK (2017) de Jean-Pierre Limosin & Alain Bergala, dans la série Cinéma de notre temps.

20.50 : À bout de souffle de Jean-Luc Godard (1960), Classic
Quitte à le revoir, autant profiter de sa réédition en copie restaurée, sortie le 19 mai 2021.

20.50 : Cow-boy de Delmer Daves (1958), TCM
Dernier passage le 7 novembre 2015. Il s’agit d’un des westerns les plus réussis de Daves (son titre est programmatique), avec Jubal - L’Homme de nulle part (1956) -, également avec Glenn Ford.

22.15 : Lara Jenkins de Jan-Ole Gerster (2019), OCS City
Inédit. Sa sortie à la veille du premier confinement ne pouvait pas rapporter beaucoup de spectateurs à ce film allemand intimiste, portrait d’une pianiste âgée que son fils concertiste refuse de voir le jour d’une représentation importante et qui erre dans Berlin. Second film cette semaine issu du jeune cinéma allemand, on en redemande.

22.20 : Allo, brigade spéciale de Blake Edwards (1962), TCM
Inédit. Un des rares polars de l’auteur - avec Peter Gunn, détective spécial (1967), belle réussite en noir & blanc, avec Glenn Ford, à qui la soirée semble consacrée, et surtout Lee Remick, toujours excellente.

 

Jeudi 27 mai 2021

 

20.40 : Sexcrimes de John McNaughton (1997), OCS Choc
Inédit. On connaît peu le réalisateur - deux titres seulement sur le câble, Mad Dog and Glory (1992) et The Harvest (2013) et guère d’autres présentés en salles, excepté Henry, Portrait of a Serial-Killer (1986) et celui-ci. Un sujet toujours actuel - un professeur accusé de viol par une élève -, bien servi par Kevin Bacon, Matt Dillon, Theresa Russell, Robert Wagner et Bill Murray.

20.40 : Les Flèches de feu de Lew Landers (1953), Paramount Channel
Cinquième titre de LL programmé par la chaîne, pas avare de cinéastes à la filmographie débordante (celui-ci n’est crédité que de 176 films, entre 1934 et 1963). Il avait pourtant bien commencé, car son Corbeau (1935), d’après Edgar Poe, avec Boris Karloff et Bela Lugosi, est un des meilleurs moments de l’âge d’or du fantastique. La suite fut moins brillante, car il a vraiment tourné tout ce qu’on lui demandait de faire, à la chaîne. Malgré son titre, le film de ce soir n’est pas un western : l’original, Captain John Smith and Pocahontas, situe l’époque : l’arrivée des premiers colons et la rencontre avec les tribus indiennes de la côte Est. Anthony Dexter en Smith, Jody Lawrance en princesse indienne, il faut y croire.

22.40 : Le Trône de feu de Jesus Franco (1970), Club
C’est triste, mais c’est ainsi : le seul titre inédit de la programmation Ciné+ est un film de Franco. C’est le septième proposé depuis 2014, il en reste donc exactement 200 pour venir à bout de l’œuvre complète de Jess Frank, aka Frank Hollmann, aka Franco Manera, aka Jack Griffin, aka Clifford Brown, aka James P. Johnson, aka Wolfgang Frank, aka Dave Tough, aka Dave L. Simon, aka Adolf M. Frank, aka C. Plaut, aka Rosa Maria Almirall, aka Lulu Laverne, aka Lennie Hayden, aka Betty Carter, aka David Kuhne, aka… Ce soir, gros budget, puisqu’on retrouve Christopher Lee, Maria Schell, Leo Genn et, comme d’habitude Howard Vernon.

 

Vendredi 28 mai 2021

 

20.40 : Sliver de Philip Noyce (1993), OCS Choc
Inédit. Moins inventif que d’autres films du cinéaste, car réalisé dans la foulée de Basic Instinct de Paul Verhoeven (1992), avec la même Sharon Stone - difficile donc d’échapper à la comparaison. Et William Baldwin ne vaut pas Michael Douglas. Mais ne chipotons pas.

20.40 : Citizens Band de Jonathan Demme (1977), OCS Géants
Inédit et inconnu : on ne se souvient pas d’une sortie en France. Il faut dire que dans ces temps lointains, la CB était une invention pour les routiers qui n’était pas censée intéresser un public non concerné. Et les acteurs du générique, Paul Le Mat, Candy Clark et Bruce McGill n’évoquaient pas grand-chose (pas plus qu’aujourd’hui). Une découverte.

20.50 : Wedding Nightmare de Matt Bettinelli-Olpin & Tyler Gillett (2019), Frisson
Inédit. Une petite réussite dans le genre de la comédie horrifique, qui a fort bien marché : signé par des inconnus, interprété par des acteurs loin d’être des stars (Samantha Weaving, Adam Brody, Mark O’Brien), le film a rassemblé près de 500 000 spectateurs, preuve que le bouche à oreille a fonctionné. Et pourquoi bouder son plaisir ?

20.50 : Au nom de la liberté de Philip Noyce (2006), Club
Second inédit de Noyce ce jour. À ne pas confondre avec Le Chemin de la liberté, du même auteur, sorti en 2003. Bon sujet, biographie (enfin, en partie) d’un militant de l’ANC (African National Congress) dans l’Afrique du Sud de 1980, encore en plein apartheid. Patrick Chamusso (Derek Luke), accusé de sabotage, est emprisonné et torturé par le colonel Vos, chef de la police. C’est un peu démonstratif, forcément, mais Tim Robbins, en flic sadique, semble avoir pris plaisir à jouer un personnage qui n’incarnait pas vraiment ses idées.

20.50 : Romances et confidences de Mario Monicelli (1974), Classic
Inédit. On ne finira jamais de découvrir que Monicelli fut un très grand réalisateur, aussi efficace dans le burlesque - ses films avec Toto, cosignés par Steno, le comique avec Le Pigeon (1958), les deux Brancaleone (1966 et 1970), Mes chers amis (1975), le drame avec La Grande Guerre (1959), Les Camarades (1963) et la tragicomédie politique avec Nous voulons les colonels (1973). Romanzo popolare est digne de Scola ou de Comencini, à la fois drôle et amer, entre lutte des classes et conflit amoureux. Ugo Tognazzi, ouvrier syndiqué, Michele Placido, flic de choc, et Ornella Muti, épouse adultère, sur un scénario d’Age & Scarpelli : rien de mieux.

22.30 : Crash de David Cronenberg (1996), OCS Choc
Inédit, ce qui est grandement étonnant. Pas de traces pourtant d’un passage ces sept dernières années. Le roman de J.G. Ballard semblait inadaptable, mais le cinéaste l’a passé dans sa moulinette personnelle et en a fait un film parfaitement cronenbergien, tout en fascination pour les déformations physiques et le désir sexuel - d’où son accueil pincé par la bonne bourgeoisie cannoise lors de sa présentation au Festival. Avec James Spader, Deborah Kara Unger, Holly Hunter et Rosanna Arquette, notre préférée.



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