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Vial, Cyprien (né en 1979) (e)
Entretien avec Lucien Logette (2014)
publié le lundi 12 janvier 2015

Rencontre avec Cyprien Vial
à propos de Bébé Tigre (2014)

Jeune Cinéma n°363 décembre 2014


Jeune Cinéma : Vous pouvez vous présenter ?

Cyprien Vial : J’ai 35 ans. Je vis à Paris depuis que j’ai une quinzaine d’années, après de nombreux déménagements au gré des mutations professionnelles de mon père. J’ai découvert le cinéma à Laon dans l’Aisne, à l’âge de 9 ans. Il y avait un beau festival pour enfants et en plus des séances avec la classe, j’ai eu envie de voir plus de films, tout seul. C’était une aventure grisante.

JC : Oui, le Festival International du Cinéma Jeune Public. Jeune Cinéma en a fait plusieurs comptes rendus dans les années 90.

C.V. : Il y avait des films d’auteurs de toute l’Europe, qui attisaient ma curiosité pour la nature humaine. Mes parents n’étaient pas cinéphiles, mais vers 10-11 ans, une tante m’a emmené voir Night on Earth de Jarmusch, qui m’avait mis dans un sacré état émotionnel, à la fois perturbé et euphorisant. J’aimais bien ne pas tout comprendre et ressentir des choses nouvelles, compliquées.

JC : C’est un peu étonnant, parce que tous les gens de votre génération ont commencé par la télé.

C.V. : Je regardais aussi la télé ! Mais la salle de cinéma réveillait d’autres choses, plus mystérieuses. C’est seulement en arrivant à Paris que j’ai commencé à me forger une culture. Je continue d’apprendre en voyant des films, mais je n’ai pas une large connaissance cinéphile. J’ai débarqué à La Fémis en étant très naïf, finalement.

JC : Vous avez fait la Fémis avec Céline Sciamma (1) et Marie Amachoukeli. (2)

C.V. : ... qui ont toutes les deux été de formidables consultantes à des moments cruciaux de l’écriture de Bébé Tigre. À la Fémis, Céline avait mis en place des ateliers de jeu d’acteur au cours desquels nous avons sympathisé. J’étais également proche de Marie Amachoukeli, avec qui nous avons écrit en 2008 mon court-métrage Madame, dans lequel joue Nicole Garcia.

JC : Bébé Tigre ?

C.V. : C’est en faisant des ateliers cinéma avec des collégiens de Pantin que le sujet est venu à moi. Je me suis dit que j’avais envie de trouver un système qui fasse valser tout ce que j’avais fait avant : tourner à l’épaule avec des comédiens non professionnels, trouver une méthode qui laisse de la place à l’imprévu, me laisser un minimum dépasser par les événements.

JC : Pas de découpage ?

C.V. : Si ! C’était très préparé quand même. Mais une fois sur le plateau, avec les comédiens, le découpage était souvent mis à mal. Avec le chef opérateur, Pierre Cottereau, nous souhaitions saisir de l’énergie brute. Mettre les jeunes acteurs dans un écrin de cinéma sans trop les contraindre. Ce dispositif était une première pour Pierre comme pour moi, et le plaisir était fort d’inventer ensemble un dispositif. Le véritable découpage ne s’est imposé qu’au montage, avec Albertine Lastera. De la matière improvisée, il ne reste souvent plus que des substrats, car le rythme que le film a très vite imposé était tendu, nerveux. La plupart de nos tentatives de plan-séquence avec Pierre ont rarement survécu !

JC : Revenons au scénario. Pourquoi, comment ? La communauté sikh, ce n’est pas un sujet très abordé.

C.V. : Il m’est tombé dessus sans que je m’y attende. Alors que je travaillais sur un projet de fiction avec un ami scénariste, un professeur de français m’a proposé d’encadrer des ateliers d’initiation au cinéma à Pantin avec des élèves de 4ème. Mes productrices étaient étonnées parce que je parlais mieux des petits films d’atelier que du projet en cours. L’une d’elles a senti que quelque chose se passait pour moi. Quand on a mis fin d’un commun accord au projet qui patinait, elle m’a poussé à aller vers ce terrain qui me stimulait tant.

Il y avait dans une des classes une jeune fille, Élisabeth dans le film (Élisabeth Lando), que j’avais très envie de continuer à filmer, et avec qui je passais du temps hors du collège. Elle était proche d’un garçon qui venait du Bengladesh, dont le statut était différent de celui des autres. Il parlait de sa "mamie", d’une façon un peu étrange. J’ai compris qu’il habitait dans une famille d’accueil, chez une femme d’âge mûr, et qu’il était ce qu’on appelle dans le jargon de l’Aide Sociale à l’Enfance, un MIE, "Mineur Isolé Etranger".
Au Bangladesh, ses parents n’étaient pas spécialement riches, mais ils avaient un commerce, et son grand frère avait été enlevé. Pour le protéger, les parents de ce jeune l’avaient envoyé en Inde, chez des moines chargés de le faire arriver en Europe, via l’Italie. Et un réseau de passeurs lui avait permis d’arriver à Paris où les services sociaux l’avaient pris en charge.
C’était une période où le débat sur l’identité nationale naissait, et j’étais surpris qu’une loi spécifique, presque humaniste, existe pour des minorités étrangères. J’ai eu envie d’en savoir plus. Le texte dit que lorsque l’on arrive tout seul sur le territoire français et que l’on a moins de 18 ans, on doit s’occuper de vous.
Des associations comme France Terre d’Asile ou la Croix-Rouge maraudent dans Paris pour identifier les gamins qui sont susceptibles d’avoir moins de 18 ans. Car pour bénéficier de la prise en charge, il faut pouvoir être identifié. Les jeunes sont soumis à un test médical d’âge osseux...

JC : Il y a un court-métrage, Aïssa de Clément Tréhin-Lalanne, en compétition à Cannes cette année, qui traite ce sujet.

C.V. : Oui, ce court très fort dénonce le manque d’humanité de cet examen décrié car non fiable. Cet examen aurait pu faire l’objet d’une scène dans mon film, mais je voulais être le plus rapidement possible dans le "deux ans après", quand Many parle français.
Mon film traite de ceux qui ont la chance d’être pris en charge, même si la promesse d’intégration certes très belle est surtout pas mal foireuse. L’enquête que j’ai menée avant de passer à la fiction m’a permis de rencontrer des gens passionnés, en proie à des difficultés.
Les éducateurs spécialisés s’investissent de façon magnifique avec les gamins, mais ils ne sont pas formés pour s’en occuper. Les familles d’accueil, tout en étant bienveillantes, se font parfois des petites marges sur les divers budgets qui leur sont alloués pour les jeunes. Le statut des passeurs est également on ne peut plus ambivalent.
Les jeunes, eux, sont en général extrêmement combatifs, ils apprennent très vite le français, en passant d’abord par des classes d’accueil, avant d’intégrer le système éducatif normal. J’ai vu en eux des figures de héros.

JC : Le casting …

C.V. : Il a été très sauvage ! J’ai été aidé par les professeurs et élèves de Pantin, par des représentants associatifs rencontrés lors de la phase d’enquête. Facebook s’est avéré assez utile.
Mais avec Aurore Broutin, ma directrice de casting, c’est surtout sur le terrain que nous avons travaillé : dans la rue, à la sortie des lycées, aux temples sikhs et dans les événements qui rassemblent la communauté... qui a été très accueillante.

Les jeunes étaient flattés qu’on s’intéresse à eux, pour une fois. Ils sont hypersoudés, notamment au moment des événements culturels et sportifs. Dès qu’il y a un film Bollywood, il y a des projections au Gaumont Plaine-Saint-Denis.
Côté sport, il y a le kabaddi, un mélange de lutte et d’épervier, avec des types tatoués ultra costauds, en caleçon, qui luttent et se courent après, comme s’ils jouaient à chat. Ce sport pendjabi à la fois spectaculaire et ludique se pratique sur des terrains de rugby de Seine-Saint-Denis au printemps et en été.

Nous avons rencontré Harmandeep, qui joue Many dans le film, dans une manifestation contre la peine de mort en Inde, à la tête d’un cortège sikh qui se dirigeait vers la Bastille. Il dégageait quelque chose qui me rappelait la force et la mélancolie mêlées des mineurs isolés étrangers que j’avais croisés.
Pendant mon enquête, j’avais rencontré des garçons qui avaient passé les 18 ans et franchi la phase de l’adaptation, notamment un : Many, dont l’histoire m’a beaucoup touché et dont j’ai gardé le prénom sans que le film ne soit spécialement une adaptation de sa trajectoire.
Mais pour interpréter le rôle de Many, je voulais vraiment trouver un garçon de 17 ans, dont le visage soit en mutation. Et donc Harmandeep était là, avec une barbe, je prenais des photos et je me disais : il dégage quelque chose de fort, mais il est trop âgé, il doit avoir au moins 21 ans.
Quand on l’a approché, il a s’est montré intéressé, de façon très adulte, sans l’excitation déraisonnée qu’on pouvait voir chez d’autres garçons. On lui a demandé de venir passer des essais et de se raser. Rasé, Harmandeep avait l’air d’avoir 14 ans, il paraissait presque trop jeune pour le rôle. Aux essais, il connaissait les textes demandés à la perfection, il était très bon sur les impros et la caméra l’aimait beaucoup. J’ai ressenti pour lui le même mélange d’attendrissement et d’admiration qu’avec les jeunes mineurs isolés étrangers que j’avais rencontrés. Fier de représenter sa communauté, Harmandeep est donc devenu Many finalement assez rapidement.

JC : Et le passeur ?

C.V. : À mesure des rencontres, même si personne ne parlait à la première personne, le rôle des "facilitateurs" s’est dessiné de façon claire.
Mais Kamal est peut-être le personnage le plus fantasmé du film, dans lequel j’ai projeté beaucoup de choses personnelles, fruits de ma fascination passée pour des personnages de fiction ou des personnes réelles ambivalentes, à la fois bonnes et mauvaises.
Pour les Sikhs, le passeur n’est pas considéré comme un mécréant, c’est quelqu’un qui rend service aux familles et aux jeunes gens, qui envoient leur argent au pays. Un intermédiaire, le dernier maillon d’une chaîne. Ces facilitateurs représentent souvent une figure de grand frère et d’autorité, parfois même la seule qui puisse permettre aux gamins de tenir. Il n’y a pas énormément de gamins du Pendjab qui arrivent, quelques dizaines par an, pas plus.
Parfois, on les dépose dans le 12e arrondissement, devant l’immeuble de la permanence d’accueil des mineurs étrangers isolés. C’est un geste salvateur, qui permet à ces gamins d’être accueillis dans le système.

Ça a été beaucoup plus délicat de trouver Kamal (Vikram Sharma), parce que l’on cherchait un garçon qui soit bilingue, français et pendjabi, qui ait entre 30 et 35 ans. En fait, il y a très peu de garçons franco-pendjabis nés au début des années 80.
La première vague d’immigration pendjabi remonte à 1984. Le massacre par l’armée indienne des séparatistes Sikhs dans le Temple d’or, à Amritsar engendre l’assassinat d’Indira Gandhi par ses gardes du corps sikhs. Les pogroms qui suivent poussent certains Sikhs à émigrer. La Grande-Bretagne ayant réduit ses possibilités d’accueil, une petite communauté se créée en France.
Aurore avait repéré Vikram sur une petite photo sur Facebook, mais il ne répondait pas à nos messages. On côtoyait plein de gens autour de lui, mais personne n’avait songé à lui, alors qu’il correspondait exactement à ce que l’on cherchait. Au bout de trois mois, il a accepté de nous rencontrer... enfin nous nous sommes imposés et il a compris que l’aventure était sérieuse.

JC : Et les autres acteurs ?

C.V. : Marie Berto, la juge, est une actrice professionnelle.
L’éducateur, Karim Leklou, à tourné dans plusieurs films depuis Un prophète.
Aurore Broutin et Gérard Zingg interprètent la famille d’accueil. Au départ, le rôle de Patricia était écrit pour un personnage plus âgé, comme dans la majorité des familles d’accueil. En fait, Aurore avait avec Harmandeep un rapport qui me séduisait. Et un beau jour, j’ai réécrit le rôle pour elle.
Tous ces personnages, je les ai inventés sur la base de témoignages précis, mais surtout de ressentis, ce sont vraiment des personnages de fiction, le fruit d’observations et de désirs fictionnels… Tous sont ambivalents.

JC : Les "acteurs" se sont bien impliqués ?

C.V. : La phase des essais a été assez poussée avec les jeunes non professionnels, les exercices laissant place, parfois, à de véritables répétitions.
On a passé beaucoup de temps à filmer, à parler, à aller chez les uns et les autres, si bien qu’une fois sur le plateau, confiance et complicité étaient au rendez-vous. On savait quelles séquences seraient plus difficiles au jeu. Je connaissais un peu le fonctionnement de chacun.

Le tournage était un challenge fort pour Harmandeep, qui est de tous les plans du film. Il fallait qu’il soit tout le temps concentré et après quelques ajustements, son implication a épaté l’équipe. Il a manqué les cours de la moitié de son premier trimestre de Terminale. Après on l’a aidé à rattraper et il a eu son bac.
Cela s’est formidablement bien passé avec lui parce qu’il a immédiatement eu un rapport instinctif très juste avec la caméra et le jeu de cinéma, qui l’amuse beaucoup plus que le théâtre - il en avait fait un peu et ça ne lui plaisait pas trop. Beaucoup de choses délicates se passent sur son visage, qui se métamorphose de façon imperceptible pendant le temps du film, comme je le rêvais.

JC : Le tournage ?

C.V. : Nous avons tourné sept semaines et demie à Paris et en région parisienne, essentiellement en Seine-Saint-Denis.
Les séquences dans le collège ont été tournées pendant les vacances de Toussaint 2013. Cinq jours de tournage, plutôt toniques. C’était particulièrement émouvant car le projet est né au collège Jean Lolive. On pourrait croire que la classe du film est une classe d’accueil parce que le métissage y est total, mais c’est une vraie classe de 3ème classique de ce collège Pantin. Les gamins avaient cours dans la salle où l’on a tourné, c’était important pour moi qu’ils se sentent à l’aise.
Un tiers d’entre eux sont issus de classes d’accueil. Ils n’ont pas encore vu le film. Il y a une avant-première prévue à Pantin au Ciné 104, un cinéma qu’ils fréquentent beaucoup, parce que leur professeur, Stéphane Coulon (par qui tout a commencé et qui figure dans le film), les y emmène régulièrement.

JC : Beaucoup de prises ?

C.V. : En règle générale, peut-être une dizaine de prises par plan en moyenne.
Mais pour certaines séquences difficiles à tourner, par exemple la scène ou Many et Elisabeth commencent à faire l’amour, le nombre de prises était restreint.
Harmandeep, qui est très pudique, était plutôt réticent, craignant le regard de sa mère. Je le savais et je ne voulais pas lui imposer de tourner cinquante fois ! C’est peut-être le seul moment où il a montré de la mauvaise volonté. Et s’est mis d’accord pour tourner quatre prises, pas une de plus, en équipe réduite.

Et puis, il y a aussi la fin, que j’ai voulu tourner en plan séquence, pour laisser le temps à Harmandeep d’éprouver le sentiment de trahison et qu’une larme puisse couler sur son visage. C’était très difficile pour lui. C’est peut-être le plan qui a demandé le plus de mise en jambe. Du coup, nous n’avons eu le temps de faire que cinq ou six prises.

JC : Il y a eu beaucoup de choses abandonnées au montage ?

C.V. : Oui, beaucoup. J’avais une matière énorme : 70 heures de rushes, des séquences de vie ou de chronique adolescente, à l’école, au collège.
Il y a quatre ou cinq séquences, que j’ai pris du plaisir à tourner, qui ont été montées, qui duraient chacune trois minutes et qui tenaient, mais s’intégraient mal dans la narration. C’est notamment le cas de la séquence chez le coiffeur, où il se passait tout plein de choses... avant qu’on ne la réorganise en un moment court. Il a fallu accepter, avec Albertine, que le film ne voulait pas de ces temps hors-narration principale ! Il reste quand même des choses qui sortent du pur réalisme, des échappées un peu lyriques, qui donnent, je l’espère, au film une sorte de respiration seconde.

JC : Comment Many peut-il aller faire ses chantiers ?

C.V. : Il sèche les cours, au point qu’on finit par le convoquer en conseil de discipline.
Le système lui demande de se comporter parfaitement mais ne lui permet pas de mener les études qu’il aimerait faire. Il est déçu, sous pression et trouve en Kamal une échappatoire qui lui permet de ne plus décevoir ses parents. La vision du système éducatif républicain véhiculée par le film est positive. Je souhaitais que le collège soit un endroit de partage et d’écoute, parce que c’est mon ressenti et pour mieux souligner que quand on sort du système, comme Many le fait au bout d’un moment, ça peut aller très vite.

JC : À la fin, les flics arrivent et emmènent le gamin. C’est une fiction ou ce sont des choses qui se font ?

C.V. : Le jeune Ranjit, que les flics emmènent à la fin est en âge d’être pris en charge. Ce n’est pas expliqué, mais en trahissant Kamal, Many a sauvé Ranjit.
Pour ne pas raconter n’importe quoi, j’ai demandé l’expertise d’un agent de l’Ocriest (Office de répression de l’immigration irrégulière et de l’emploi d’étrangers sans titres). Je voulais être certain qu’il arrive qu’on instrumentalise des jeunes gens en échange d’infos, en les recrutant comme indics. C’est bien le cas. Tous les moyens sont bons pour obtenir des informations sur les micro-réseaux, les réseaux massifs ayant été démantelés.

Je voulais une fin amère qui interroge sur l’incapacité de la République à aller au bout de ses ambitions humanistes. Many ayant collaboré, il va pouvoir rester en France et voir sa prise en charge maintenue jusqu’à ses 21 ans. Mais l’État l’a ironiquement poussé à trahir celui qui a rendu possible son intégration, mettant à mal ses valeurs, son intégrité. Many est obligé de se salir pour sauver sa peau. Cette fin est le fruit d’un constat : malgré tous les efforts menés par et pour ces jeunes, le manque de souplesse juridique brise souvent les trajectoires d’intégration.

JC : Il se passe toujours quelque chose dans votre film. Ça tient, plus qu’au sujet, à la forme. Une espèce de tension constante, à la limite de la brisure.

C.V. : Je voulais emporter le spectateur dans une tourmente nerveuse, tendue. Que tout aille très vite, qu’il y ait quelque chose de frénétique, qui ressemble totalement à ce que vivent ces jeunes. Tout va très vite et puis, tout à coup, l’épée de Damoclès tombe.
Alors que rien n’était ni blanc ni noir, tout devient soudain très gris foncé. Je voulais que le film soit lumineux et sombre la fois, rythmé comme un film d’action.
Comme un souvenir d’adolescence.

Propos recueillis par Lucien Logette
Paris, 2 décembre 2014
Jeune Cinéma n°363 décembre 2014

1. Réalisatrice de Bande de filles.
2. Coréalisatrice de Party Girl.

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