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À propos du 25 novembre 2022
Brève
publié le vendredi 25 novembre 2022

Jeune Cinéma en ligne directe
Journal de Shi-Wei 2022 (samedi 19 novembre et vendredi 25 novembre 2022)


 



Vendredi 25 novembre 2022

 

Tous les 25 novembre, l’ONU consacre une Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.


 

Heureusement que les 364 autres jours de l’année, ce sont les femmes elles-mêmes, avec les hommes de bonne volonté, qui se chargent du boulot, information, aide, protection et accueil, persévérance de la revendication de simple égalité, face aux agressions permanentes dans les mondes barbares, et aux insuffisances des pays dits civilisés.
Et entre les viols, privés ou quasiment institutionnels (en Iran, en ce moment par exemple), la question de l’IVG, les féminicides, et même juste les insultes ou les gifles, il y a du travail.


 

Samedi dernier, le 19 novembre 2022, à Paris, il y avait 80 000 personnes dans la rue.

Sur France Culture.



Samedi 19 novembre 2022

 

Ces derniers temps, films, débats, faits divers d’actualités se multiplient qui illustrent l’air du temps de rébellion, mondial.


 

On rappelle qu’en France, 80 % des plaintes pour violences au sein du couple sont classées sans suite, que 65 % des victimes de féminicides avaient saisi les forces de l’ordre ou la justice avant le drame, que 2 victimes sur 3 font état d’une mauvaise prise en charge lorsqu’elles veulent porter plainte.

À propos, bonne lecture :

* Erick Maurel, Les Violences faites aux femmes. Aspects juridiques et judiciaires, Paris, Enrick B. Éditions, 2021.


 

Ce n’est pas que les violences faites aux femmes soient plus nombreuses ou pires qu’avant, en France et dans le monde. C’est que les mouvements féministes ont changé depuis leurs débuts, qu’ils se sont approfondis, précisés, amplifiés, en s’accélérant depuis le mouvement #Me Too qui a réveillé les consciences.
Au point d’étonner parfois, et d’épater, les vieilles féministes historiques les plus radicales, en débusquant des mauvaises tenues et des mentalités mâles, ou une misogynie planquée voire inconsciente chez les meilleurs d’entre les hommes, qui leur apparaissaient encore comme "normales", ou juste privées, par exemple parce que, apparemment, "non-violentes".


 

Elles sont aussi impressionnées par la persévérance des jeunes luttes féministes qui n’en finissent pas de défendre aussi des droits qu’elles croyaient acquis, au moins dans l’Occident démocratique, comme la question de l’avortement.


 

C’est qu’on assiste, en réalité, à une mutation de fond du patriarcat, très lente, mais sûre de sa direction, et c’est la meilleure nouvelle qu’on puisse concevoir. Car ce ne sont pas seulement les femmes qui sont maltraitées dans cette organisation civilisationnelle, c’est tout ce qui appartient au féminin qui est relégué et dominé. Cette mutation, insidieuse et avec des à-coups, qui pénètre les esprits et les visions du monde, c’est peut-être même la seule et la plus importante nouvelle de l’époque, notamment face aux défis qui se présentent, comme celui du changement climatique. Les femmes sont du côté du vivant, essentiellement et culturellement, et cela même quand elles jouent dans la même cour que les hommes et qu’elle les imitent. Par la force des choses, il y a des guerrières. Mais il y a peu de conquérantes avides. On rêve que, dans un matriarcat pour l’instant parfaitement utopique, ce soit le sport (et ses compétitions fair play) qui remplace la guerre (et ses ignobles crimes, "légaux" ou pas).


 

Le vendredi 25 novembre 2022, ce sera la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.


 

Dès aujourd’hui, on commence une semaine spéciale avec une démonstration spéciale : Tout le monde va aller à la manif, à Paris et partout en France, organisée par le Collectif #NousToutes et l’ensemble des associations féministes et organisations syndicales signataires du texte de revendications.


 

À Paris, à 14h00, départ de la place de la République vers la Nation. Plusieurs cortèges sont prévus pour rendre la manif la plus accessible : la tête sera uniquement composée d’organisations et de militants précaires, LGBTQ+, ou handicapés.



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