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Demongeot, Mylène (1935-2022)
Brève
publié le samedi 3 décembre 2022

Journal de Shi-Wei (samedi 3 décembre 2022)
Jeune Cinéma en ligne directe


 



Samedi 3 décembre 2022

 

Mylène Demongeot (1935-2022) est morte avant hier, le 1er décembre 2022.


 

Les médias ont publié des nécrologies amicales mais convenues, dont on retient, en gros, qu’elle avait un mère ukrainienne, que l’homme de sa vie était Marc Simenon (1939-1999), le fils de l’écrivain, qu’elle aimait les animaux comme Brigitte Bardot, dont elle était l’amie, que Otto Preminger l’avait réclamée pour Bonjour tristesse (1958), qu’on l’a présentée un moment comme la Kim Novak française..., avec, naturellement, des références plus ou moins exhaustives à sa carrière d’actrice.


 

Bien sûr, on cite surtout Les Sorcière de Salem de Raymond Rouleau (1957). Il faut dire que s’approcher, à 22 ans, de Arthur Miller, Jean-Paul Sartre, Simone Signoret, Yves Montand, ou même Hans Eisler et Georges Auric, ça contribue à une formation incomparable.


 

Par la suite, elle a eu des années fastes, d’autres moins, mais une présence constante, au côtés des plus grands, acteurs et réalisateurs, pas seulement en France (avec Jean-Paul Le Chanois, Michel Boisrond, Henri Verneuil, Marc Allégret, Michel Deville, André Hunebelle, Jean Becker, Gilles Grangier...), mais aussi en Italie (Mauro Bolognini ou Dino Risi).


 

En réalité, cette carrière est d’abord remarquable par sa longévité, 101 rôles variés en près de 70 ans, de 1953 à 2022, ce qui suppose qu’elle a su très bien vieillir sur écran.


 

Aucun rôle ne domine réellement dans les mémoires des non-spécialistes. Mais elle était là, chez nous tous, beaucoup à la télé, à partir de 1968. C’était une actrice populaire, qu’on n’a pas envie de qualifier de "second rôle", non que la catégorie soit péjorative, mais elle est réductrice parce que, justement, c’est une catégorie. Mylène Demongeot ne fut jamais une "ravissante idiote blonde", et pour s’en convaincre, il faut aller regarder son site officiel.


 

On aime y trouver 2 biographies, une personnelle et une officielle. Et tous les livres qu’elle a écrits. On aime aussi y découvir ses engagements, notamment au Secours populaire, à Greenpeace, à Robin des bois, à l’ADMD.
Et à Citoyens du monde, à la suite de Gary Davis, Vercors, Claude Bourdet, David Rousset, André Breton, Albert Camus, et comme Léonide Moguy (1898-1976), avec qui elle a tourné son premier film, à 18 ans, en 1953, Les Enfants de l’amour.


 



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