Journal de Shi-Wei (décembre 2022) I
1er-15 décembre 2022
publié le jeudi 15 décembre 2022


Jeudi 15 décembre 2022

 

À Lyon, l’Institut Lumière invite Jean-Marie Poiré : De Michel Audiard aux Visiteurs (15-30 décembre 2022).

Ce soir :

* À 18h30 : Rencontre avec Jean-Marie Poiré, animée par Thierry Frémaux.

* À 20h30 : Mes meilleurs copains de Jean-Marie Poiré (1989).


 

Faites votre programme.


À Paris, à Beaubourg, la Cinémathèque du documentaire présente la dernière séance de son rendez-vous mensuel :
La Cinémathèque idéale des banlieues du monde
en partenariat avec les Ateliers Médicis (30 septembre-15 décembre 2022).

Ce soir, à 20h00, Espace temps, avec quatre courts métrages, :

* Deux cartes postales filmées issues du film collectif Je vous écris de Seine Saint-Denis (2021), réalisé encadré par Bijan Anquetil et Paul Costes : Le Canal des vertus 93400 Aubervilliers (2021) et Mon chéri Rigobert 93120 La Courneuve (2021).

* Aubervilliers de Eli Lotar (1946).


 


 

* Le Terrain de Bijan Anquetil (2012).


 


 

En présence de Bijan Anquetil, Paul Costes et des participants au film collectif Je vous écris de Seine Saint-Denis.



Mercredi 14 décembre 2022

 

À Paris, au Ciné-club de l’ENS la séance hebdomadaire se fait en partenariat avec l’association féministe de l’ENS, La Pelleteuse.

Ce soir :

* À 20h30 : Thelma et Louise de Ridley Scott (1991).


 


À Paris, à la Librairie du Panthéon (Cinélittérature), on célèbre René Allio (1924-1995) avec les éditions Deuxième époque, à l’occasion de la parution du dernier tome de ses Carnets, dont on a pu dire que son modèle était le Journal de travail de Bertolt Brecht (1938-1955). Ils sont déposés à l’IMEC.


 


 

Ce soir :

* À 19h00 : Table ronde avec Catherine Chevallier, Emmanuelle Grangé, Jean Jourdheuil et Olivier Perrier, Annette Guillaumin et Myriam Tsikounas, Christophe Bara.
Modérateur : Robert Guédiguian.

Bonnes lectures :

* René Allio, Les Carnets (1958-1975), tome 1, Paris, L’Entretemps 2013.


 

* René Allio, Les Carnets (1976-1980), tome 2, préface de Nicolas Philibert, présentation de Annette Guillaumin & Myriam Tsikounas, Montpellier, Deuxième Époque, 2018.


 

* René Allio, Les Carnets (1981-1986) tome 3, préface de François Amy de la Bretèque,présentation de Annette Guillaumin & Myriam Tsikounas, postface de Vincent Lowy, Montpellier, Deuxième Époque, 2021.


 

* René Allio, Les Carnets (1986-1995), tome 4, préface de Robert Guédiguian, présentation de Annette Guillaumin & Myriam Tsikounas, Montpellier, Éditions Deuxième époque, 2022.


 


À Paris, à la Société Louise-Michel on va parler impérialismes et internationalisme.

Ce soir :

* À 19h00 : Dans le miroir de l’Ukraine.
Avec Edwy Plenel.

Bonne lecture :

* Edwy Plenel, L’Épreuve et la contre-épreuve. De la Yougoslavie à l’Ukraine, Paris Stock, 2022.


 

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Les sorties sur les grands écrans

* Anna de Alberto Grifi & Massimo Sarchielli (1975).

* Poet (Akyn) de Darezhan Omirbayev (2021).

* Despedida de Luciana Mazeto & Vinicius Lopes (2021).

* Corsage de Marie Kreutzer (2022).

* Fièvre Méditerranéenne (Mediterranean Fever) de Maha Haj (2022).

* Avatar : la voie de l’eau (Avatar : The Way of Water) de James Cameron (1922).

* Stella est amoureuse de Sylvie Verheyde (2022).

Les ressorties en versions restaurées

* Hommage à René Clair : Sous les toits de Paris (1930) ; Le Million (1931) ; À nous la liberté (1931) ; Quatorze Juillet (1932).

* Honni soit qui mal y pense (The Bishop’s Wife) de Henry Koster (1947).

* Ghost Dog : La Voie du samouraï (Ghost Dog : The Way of the Samurai) de Jim Jarmusch 1999.



Mardi 13 décembre 2022

 

Bon anniversaire à Tatsuya Nakadai, 90 ans aujourd’hui.


 

En France, on connaît mieux les réalisateurs japonais que les acteurs. Mais Tatsuya Nakadai - 172 films en 66 ans, de 1954 à 2020 -, malgré (ou à cause de) ses capacités protéiformes, est de ceux qu’il convient de ne pas reléguer.

Il a commencé sa carrière à 22 ans, en n’étant qu’une silhouette dans Les Sept Samouraïs (Shichinin no samurai) de Akira Kurosawa en 1954. Mais dès 1957, Masaki Kobayashi lui confie son premier grand rôle dans Le Fleuve noir (Kuroi kawa).


 

Au tournant de sa trentaine, il devient alors une star, et la période 1959-1962 est extrêmement faste.

Il faut noter surtout la trilogie de 9 heures :

* La Condition de l’homme (Ningen no jôken) de Masaki Kobayashi (1959-1961).


 


 

Mais aussi :

* L’Héritage (Karami-ai) de Masaki Kobayashi (1962).


 

* Mademoiselle Ogin (Ogin-sama) de Kinuyo Tanaka (1962).

Sur "Kinuyo Tanaka", cf. Jeune Cinéma n°408-409, été 2021.


 

* Sanjuro (Tsubaki Sanjūrō) de Akira Kurosawa (1962).


 

* Hara-kiri (Seppuku) de Masaki Kobayashi (1962).


 

Par la suite, il n’a plus cessé de tourner, jamais moins qu’un film par mois chaque année, et avec les plus grands : Akira Kurosawa, Mikio Naruse, Kon Ichikawa, Keisuke Kinoshita, Hiroshi Teshigahara, Hideo Gosha...


 

On l’aura vu vieillir magnifiquement, son visage mélancolique devenant tragique, par exemple en vieux Roi Lear, dans Ran de Akira Kurosawa (1985).


 


 


 

Il aura été le jeune challenger de Toshirô Mifune (1920-1997), avec qui il a d’ailleurs joué plusieurs fois, par exemple dans les deux films de Akira Kurosawa, Le Garde du corps (Yōjinbō) (1961) et Sanjuro (1962), où il affrontait son grand aîné dans les inoubliables duels finaux.


 

Sur "Toshirô Mifune", cf. Jeune Cinéma n°392-393, février 2019.


À Milan, la Cinemathèque (MIC) rend hommage à Giorgio Strehler (1921-1997), avec Una vita per Brecht, quatre films autour de l’œuvre de Bertolt Brecht (1898-1956 (13-16 décembre 2022).


 


 

Aujourd’hui :

* À 15h30 : Die 3 Groschen-Oper (L’Opéra de quat sous) de Georg Wilhelm Pabst (1931).


 

En entier sur Internet.

* À 17h30 : Baal de Volker Schlöndorff (1970).


 

Pas question de rater, demain à 17h30, le grand classique : Kuhle Wampe Oder Wem Gehört Die Welt ? de Slatan Dudow (1932).


 

Faites votre programme.



Dimanche 11 décembre 2022

 

À Argenteuil, au cinéma Le Figuier Blanc, Patrick Cazals et les Films du Horla invitent à une Journée spéciale Géorgie / Caucase / Ukraine, avec un hommage à deux grands cinéastes d’origine géorgienne, Sergueï Paradjanov et Mikhaël Kalatozov.


 

Programme :

* À 14h00 : Le Sel de Svanétie (Jim Shvante (marili svanets)) de Mikhaïl Kalatozov (1930).


 


 

En entier sur Internet.

Suivi de : L’Ouragan Kalatozov de Patrick Cazals (2010).


 

* À 17h15 : Serguei Paradjanov, le rebelle de Patrick Cazals (2003).


 

Suivi de : Niko Pirosmanachvili, peintre de Patrick Cazals (1997).


 

* À 20h00 : Les Chevaux de feu (Tini zabutykh predkiv) de Sergueï Paradjanov (1965).


 

Réservation recommandée.


À Paris, au MK2 Beaubourg, l’Agence du court métrage, l’Association française du cinéma d’Animation (AFCA) et Bref Cinéma présentent : Animation en courts.


 

* À 11h00, Parfums d’absurdité : Alien TV de Éléonore Geissler (2019) ; Please Don’t Touch de Capucine Gougelet (2020) ; Chicken of the Dead de Julien David (2018) ; Mon tigre de Jean-Jean Arnoux (2022) ; La Nuit des sacs plastiques de Gabriel Harel (2018) ; Decorado de Alberto Vázquez (2016).


 


À New York, au MoMA, s’ouvre l’exposition Guillermo del Toro. Crafting Pinocchio (11 décembre 2022-15 avril 2023).

"Aucune forme d’art n’a autant influencé ma vie et mon travail que l’animation et aucun personnage de l’histoire n’a eu un lien personnel aussi profond avec moi que Pinocchio", a déclaré le cinéaste.


 

L’exposition présente des décors de travail, des marionnettes, des accessoires, des affiches, etc., ainsi que les manières de travailler et le savoir-faire méticuleux de son équipe internationale de designers, d’artisans et d’artistes d’animation en stop-motion (en volume), à Portland (Oregon), Guadalajara (Mexique) et Altrincham (Angleterre).
Elle se termine par une installation immersive qui rassemble des vidéos et des affiches récemment commandées de la filmographie de Guillermo del Toro, y compris des œuvres telles que The Devil’s Backbone (2001), Pan’s Labyrinth (2006), Pacific Rim (2013), The Shape of Water (2017) et Nightmare Alley (2021).


 

Ce soir :

* À 17h00 : Pinocchio de Guillermo del Toro (2022).


 

Ce premier long métrage d’animation en stop-motion du cinéaste est une réinterprétation du roman pour enfants de Carlo Collodi de 1883, qui se déroule désormais dans l’Italie de l’époque fasciste.


 

Faites votre programme.

Sur l’œuvre de Guillermo del Toro, cf. "La Forme de l’eau", Jeune Cinéma n°385-386, février 2018.



Samedi 10 décembre 2022

 

À Bruxelles, à l’occasion du soixantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, avec le soutien de l’Ambassade d’Algérie à Bruxelles et, notamment, la participation de l’historien du cinéma Olivier Hadouchi, chaque mardi et chaque samedi soir, la Cinematek déploie un large programme : 60 jaar Algerijnse cinema ⁄ 60 ans de cinéma algérien (8 décembre 2022-14 février 2023).

Ce soir :

* À 21h15 : La Bataille d’Alger (La battaglia di Algeri) de Gillo Pontecorvo (1966).


 

Cf. "La Bataille d’Alger", Jeune Cinéma n°17, septembre-octobre 1966.

Faites votre programme.


À Paris, à la Fondation Cartier a commencé une grande monographie consacrée à Fabrice Hyber, La Vallée (8 décembre 2022 au 30 avril 2023).


 

Fabrice Hyber est un artiste "qui se nourrit de son environnement". Il est aussi mathématicien sociologue, éleveur de moutons, peintre, etc., et prof des écoles.


 


 


 

On ne se contente pas d’admirer ses toiles, on s’embarque avec lui, dans son univers en devenir.


 


À Paris, l’Institut finlandais vient d’ouvrir sa nouvelle exposition : Écoutons la forêt pousser, saison II avec 14 artistes (2 décembre 2022-1er avril 2023).


 


 


 

C’est la suite de la saison I de ce printemps 2022, et de la collaboration avec Katja Hagelstam et la galerie Lokal à Helsinki.

Bonne lecture, bonne écoute :

* Hervé Millancourt, Qui chante dans la forêt ?, avec un DVD, Paris, Larousse, 2021.


 

On en profite pour aller boire un verre à leur Café Maa, un lieu délicieux, un peu secret au cœur du Quartier latin, avec deux entrées.


 


À New York, au MET, on regarde le cubisme autrement : Cubism and the Trompe l’Œil Tradition (20 octobre 2022-22 janvier 2023).


 

Ce regard est radicalement nouveau et complique les définitions de la vérité et de la fiction. On découvre que Georges Braque, Juan Gris ou Pablo Picasso auraient parodié les trompe-l’œil classiques. L’exposition présente des peintures, des sculptures et des collages cubistes, aux côtés de chefs d’œuvres de la peinture en trompe-l’œil européenne et américaine du 17e au 19e siècle.


 

Visite guidée.


 



Vendredi 9 décembre 2022

 

À Paris, à Beaubourg, dans le cadre dans le cadre du cycle Trajectoires, ce soir :

* À 20h00 : Hommage à Jean-Marie Straub, avec 3 films, en présence de Jean Narboni :

* Non réconciliés ou Seule la violence aide où la violence règne(Nicht Versöhnt oder Es Hilft Nur Gewalt Wo Gewalt Herrscht) de Jean-Marie Straub & Danièle Huillet (1965).


 

* Le Fiancé, la Comédienne et le Maquereau (Der Bräutigam, Die Komödiantin und Der Zuhälter)
de Jean-Marie Straub & Danièle Huillet (1968).


 

* La France contre les robots de Jean-Marie Straub (2020).
D’après l’ouvrage de Georges Bernanos.


 


 


À Paris, au Forum des images, commence le Carrefour du cinéma d’animation 2022, 19e édition (9-15 décembre 2022)


 

Au programme :

* Rencontre avec Alberto Vázquez.

* Rétrospective Patrick Bokanowski.

* Focus sur le studio Blue Spirit.


 

Ce soir, ouverture :

* À 19h00 : Vernissage de l’exposition Unicorn Wars.

* À 20h00 : Misaki no Mayoiga de Shanya Kawatsura (2022).


 

Faites votre programme.



Jeudi 8 décembre 2022

 

À Toulouse, à la Cinémathèque commence le cycle Dewaere sinon rien (8-22 décembre 2022).

Ce soir :

* À 21h00 : Les Valseuses de Bertrand Blier (1974).


 

Une digression adaptée :


 

Faites votre programme.



Mercredi 7 décembre 2022

 

À Paris, à la BPI de Beaubourg, la Cinémathèque du documentaire , en partenariat avec l’Université Paris Cité, présente dans le cadre d’un cycle annuel ne comportant qu’un seul film, Master classe DEMC 2022, autant dire un hapax, en entrée libre.

Ce soir :

* À 18h30 : Master classe de Marie-Violaine Brincard & Olivier Dury.

Suivie de :

* L’Homme qui penche de Marie-Violaine Brincard & Olivier Dury (2020).


 


À Paris, comme chaque semaine, on va au Ciné-club de l’ENS, salle Dussane.

Ce soir :

* À 20h30 : Les Nuits de Cabiria (Le notti di Cabiria) de Federico Fellini (1957).


 


 


 


À Paris, au Lieu-dit, les Amis du monde diplomatique invitent, en entrée libre et gratuite et sans réservation.

Ce soir :

* À 19h00 : Brésil, les défis du nouveau gouvernement Lula.
Débat avec Christophe Ventura.

Bonne lecture :

* Christophe Ventura, Géopolitique de l’Amérique latine Paris, Éditions Eyrolles, 2022.


 


Les sorties sur les grands écrans

* La Poupée (Lalka) de Wojciech Has (1968).

* Le Temps des Ovnis de Georges Combe (2021).

* Nos frangins de Rachid Bouchareb (2022).

* Les Pires de Lise Akoka & Romane Gueret (2022).

* Les Bonnes Étoiles (Broker) de Hirokazu Kore-eda (2022).

* Mourir à Ibiza (Un film en trois étés) de Anton Balekdjian, Mattéo Eustachon & Léo Couture (2022).

* Sous les figues (Under the Fig Trees) de Erige Sehiri (2022).

* Falcon Lake de Charlotte Le Bon (2022).

* La (Très) Grande Évasion de Yannick Kergoat (2022).

* Il nous reste la colère de Jamila Jendari & Nicolas Beirnaert (2022).

* Commune commune de Dorine Brun & Sarah Jacquet (2022).

* Soutien de Famille de Maxime Berthou & Mark Pozlep (2022).

Les ressorties en versions restaurées

* La Folle ingénue (Cluny Brown) de Ernst Lubitsch (1946).

* Pourquoi pas ! de Coline Serreau (1977).

* The Lost Highway de David Lynch (1997).



Mardi 6 décembre 2022

 

À Paris, à la Maison de la culture du Japon (MCJP), commence le festival du cinéma japonais contemporain Kinotayo 2022, 16e édition (6-17 décembre 2022).


 

Au programme, outre la compétition (7 films) et les séances spéciales (2 films), l’événement, c’est la rétrospective Le Japon caché de Kazuhiro Sôda. On note tout de suite sa master class, samedi 10 décembre 2022 à 19h00.


 

Aujourd’hui, à la MCJP :

* À 14h00 : Senkyo(Campaign) de Kazuhiro Sôda (2007).
En sa présence avec Kiyoko Kashiwagi.


 

* À 16h30 : Senkyo 2 (Campaign 2) (2013).


 

La soirée lui est consacrée, au Forum des images, en sa présence, avec deux films documentaires consacrés au psychiatre avant-gardiste, le docteur Yamamoto.


 

* À 18h00 : Mental (Seishin) de Kazuhiro Sôda (2008).


 

* À 20h45 : Professeur Yamamoto part à la retraite (Seishin 0) de Kazuhiro Sôda (2020).


 

Ou alors, ce soir, on revient à la MCJP, pour suivre l’ouverture du festival Kinotayo 2022 :

* À 19h15 : Love Life (Rabu raifu) de Koji Fukada (2022).


 

Faites votre programme du festival.

On en profite pour visiter les expositions de la MCJP :

* Un bestiaire japonais (Vivre avec les animaux à Edo-Tokyo (18e-19e siècles) (9 novembre 2022-21 janvier 2022).


 

* Katsumi Komagata. Petit Design (29 novembre 2022-14 janvier 2023).


 


À Paris, à l’Auditorium du Carreau du Temple, c’est la séance mensuelle du ciné-club Cinécaro.

Ce soir :

* À 19h30 : L’Étreinte du serpent (El abrazo de la serpiente) de Ciro Guerra (2015).
Débat avec Sebastiàn Coral de l’association Le Chien qui aboie.


 



Samedi 3 décembre 2022

 

Mylène Demongeot (1935-2022) est morte avant hier, le 1er décembre 2022.


 

Les médias ont publié des nécrologies amicales mais convenues, dont on retient, en gros, qu’elle avait un mère ukrainienne, que l’homme de sa vie était Marc Simenon (1939-1999), le fils de l’écrivain, qu’elle aimait les animaux comme Brigitte Bardot, dont elle était l’amie, que Otto Preminger l’avait réclamée pour Bonjour tristesse (1958), qu’on l’a présentée un moment comme la Kim Novak française..., avec, naturellement, des références plus ou moins exhaustives à sa carrière d’actrice.


 

Bien sûr, on cite surtout Les Sorcière de Salem de Raymond Rouleau (1957). Il faut dire que s’approcher, à 22 ans, de Arthur Miller, Jean-Paul Sartre, Simone Signoret, Yves Montand, ou même Hans Eisler et Georges Auric, ça contribue à une formation incomparable.


 

Par la suite, elle a eu des années fastes, d’autres moins, mais une présence constante, au côtés des plus grands, acteurs et réalisateurs, pas seulement en France (avec Jean-Paul Le Chanois, Michel Boisrond, Henri Verneuil, Marc Allégret, Michel Deville, André Hunebelle, Jean Becker, Gilles Grangier...), mais aussi en Italie (Mauro Bolognini ou Dino Risi).


 

En réalité, cette carrière est d’abord remarquable par sa longévité, 101 rôles variés en près de 70 ans, de 1953 à 2022, ce qui suppose qu’elle a su très bien vieillir sur écran.


 

Aucun rôle ne domine réellement dans les mémoires des non-spécialistes. Mais elle était là, chez nous tous, beaucoup à la télé, à partir de 1968. C’était une actrice populaire, qu’on n’a pas envie de qualifier de "second rôle", non que la catégorie soit péjorative, mais elle est réductrice parce que, justement, c’est une catégorie. Mylène Demongeot ne fut jamais une "ravissante idiote blonde", et pour s’en convaincre, il faut aller regarder son site officiel.


 

On aime y trouver 2 biographies, une personnelle et une officielle. Et tous les livres qu’elle a écrits. On aime aussi y découvir ses engagements, notamment au Secours populaire, à Greenpeace, à Robin des bois, à l’ADMD.
Et à Citoyens du monde, à la suite de Gary Davis, Vercors, Claude Bourdet, David Rousset, André Breton, Albert Camus, et comme Léonide Moguy (1898-1976), avec qui elle a tourné son premier film, à 18 ans, en 1953, Les Enfants de l’amour.


 


À Paris, à Beaubourg, les expositions durent longtemps, alors on se dit qu’on a le temps, ce qui pourtant la meilleure façon de les rater, si on tarde trop.


 

Sans plus attendre on va voir :

* Alice Neel. Un regard engagé (5 octobre 2022-16 janvier 2023)


 


 

* Christian Marclay (16 novembre 2022-27 février 2023).


 


 

On n’avait plus eu beaucoup de nouvelles de lui depuis son chef-d’œuvre
The Clock, en 2010, 24 heures qui nous avaient mis en appétit et frustrés à la Biennale de Venise, d’où on était chassé à l’heure de la fermeture, et qu’on avait revues, toute une nuit à Paris.


 


À Marseille, le FRAC célèbre l’artiste franco-égyptienne Ghada Amer avec une rétrospective depuis ses débuts jusqu’à ses créations les plus récentes.


 

Elle se tient dans trois lieux :

* Au Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem) : Ghada Amer, Orient-Occident (2 décembre 2022-16 avril 2023).

* Au Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur : Ghada Amer, Witches and Bitches (2 décembre 2022-26 février 2023).

* À la chapelle du Centre de la Vieille Charité : Ghada Amer, sculpteure (2 décembre 2022-16 avril 2023)->]


 


Le Monde diplomatique de décembre 2022 est paru.


 

* On l’achète en kiosques.

* On le feuillette.



Vendredi 2 décembre 2022

 

À Paris, commence le Mashup festival 2022 (2-4 décembre 2022).


 

La première fois qu’on l’avait rencontré, ce festival-ovni inventé par Julien Lahmi, c’était en 2015. À l’époque, il y avait aussi Quentin Moyon et Jacques Spohr et tout le monde pouvait les rejoindre.


 

Les détournements, les collages, et la récup des found footage ont leurs lettres de noblesse, avec quelques dieux lointains, de Marcel Duchamp à ses enfants de cinéma, comme Guy Debord, Isidore Isou, René Viénet, Martin Arnold, Paolo Gioli, et même Pier Paolo Pasolini (dans La rabbia) ou Pierre Carles l’activiste.
Alors les propositions fun du Mashup, cette vision ludique du monde, cette ironie, loin du dérisoire et plus proche de la résistance ou de la révolution face à l’absurdité de sa réalité, on ne pouvait que les suivre attentivement.
D’autant qu’il avait pas mal de parrains respectables, comme France Culture ou la BNF.


 

Au programme 2022, dans plusieurs lieux, principalement à la Bellevilloise et au Grand Action des hommages et des sabotages, avec une sélection officielle, des ateliers créatifs, des rencontres, et un sens de la fête singulier et libérateur de toutes ces angoisses planétaires qui nous submergent.

Il y a une vidéo Rétrospective et une vidéo Ambiance. Mais ils se les gardent pour eux, sur leur site, on ne peut pas les importer.


 

Ce soir, ouverture fête à la Bellevilloise :

* À 20h00 : Ciné-Teuf.
Avec le meilleur du film mashup chanté, et des jeux divers (quiz, doublage détourné, happenings, karaoké canadien).

* À partir de 23h00 : Fiesta Mashup ! Bastard dancefloor.
Avec aux platines DJ zebra, Prosper, Grandpamini, Captain cumbia, Ludo san.

Faites votre programme.


À Grenoble, pendant deux soirs, la Cinémathèque au cinéma Juliet-Berto, souhaite un bon anniversaire à Jean-Luc Godard (1930-2022).

On est encore sous le choc de son suicide assisté le 3 septembre 2022, et l’admiration de cette dignité. La mort n’est qu’une des péripéties d’un destin et le 3 décembre demeure le jour de sa naissance que nous fêterons chaque année.

Ce soir :

* À 20h00 : Nouvelle Vague de Jean-Luc Godard (1990).
En présence de Jean-Claude Gallotta.


 

Demain, samedi 3 décembre 2022, à 17h00 : Grandeur et décadence d’un petit commerce de cinéma de Jean-Luc Godard (1986).


 


À Paris, au Grand Action, Écrans du monde présente le festival européen de documentaires grecs Grec Doc 2022, 4e édition (2-4 décembre 2022).

Ce soir :

* À 20h00 : Le Quai de Angelos Kovotsos (2021).


 


À Paris, au Centre coréen, c’est le jour du ciné-club gratuit.

Ce soir :

* À 19h00 : Speedy Scandal (Kwa-sok-seu-kaen-deul) de Kang Hyeong-cheol (2008).


 

C’est l’occasion de voir les nouvelles expositions,

* Min Jung-Yeon. Désert plein. Soif, sommeil, silence, en partenariat avec le Musée Guimet (29 novembre 2022-11 mars 2023).


 

* Être et Paraître, exposition de l’Association des jeunes artistes coréens (29 novembre 2022-11 mars 2023).


 


À New York, au Lincoln Center commence une Rétrospective Yoshimitsu Morita (2-11 décembre 2022).


 

Ce soir :

* À 21h00 : Deaths in Tokimeki (Tokimeki ni shisu) de Yoshimitsu Morita (1984)
Présentation par Kazuko Misawa.


 

Faites votre programme.


À Paris, à Beaubourg, avec l’ADEME, se tient le Forum Climat : quelle culture pour quel futur ? en entrée libre sans réservation (2-4 décembre 2022).


 

Ce soir, conférence d’ouverture :

* À 19h00 : La transition écologique est-elle "culturelle" ?
Avec deux dialogues modérés par Vincent Edin : Frédérique Aït Touati et Jean Jouzel, puis Philippe Descola et Camille Étienne.

Demain, samedi 3 décembre 2022 : Controverses, et dimanche 4 décembre 2022 : Assemblées.

Faites votre programme.


À Paris, au Musée des arts et métiers (CNAM), a ouvert la nouvelle exposition temporaire.

* Permis de conduire ? (18 octobre 2022-7 mai 2023).


 

Avec l’installation de Dominic Wilcox (1er octobre 2022-7 mai 2023).


 

Ce soir, Amphi Abbé-Grégoire :

* À 19h00 : Il n’est pas trop tard !
Rencontre avec Luc Julia.

Bonne lecture :

* Luc Julia, On va droit dans le mur ? Paris, First, 2022.


 



Jeudi 1er décembre 2022

 

À Grenoble, à la Maison de la création et de l’innovation (MACI), commence un colloque : Tu imagines Jean-Daniel Pollet. Le parti pris de la création (1er-2 décembre 2022).


 

Il prend place au sein du programme "Zones politiques et poétiques du cinéma" du centre de recherche Cinesthéa de l’Université de Grenoble-Alpes.

Dans ce cadre, la Cinémathèque présente une soirée : Retour aux sources, avec 3 films, en présence de Jean-Paul Fargier et Gérard Leblanc :

Ce soir, à 20h00 :

* Pourvu qu’on ait l’ivresse de Jean-Daniel Pollet (1958).


 

En entier sur Internet.

* Gala de Jean-Daniel Pollet (1961).


 

* Méditerranée de Jean-Daniel Pollet (1963).


 

En entier sur Internet.


À Marseille, Vidéodrome2, en partenariat avec la Cinémathèque du documentaire et l’École nationale supérieure d’architecture de Marseille (ENSA), accueille L’architecture vue par les cinéastes, une programmation de Federico Rossin (1er-7 décembre 2022).


 

Le cycle se déroule en 5 soirées : (Dé)construire, Détruire et rénover, Une maison est une œuvre d’art, Animer l’espace, Visites guidées.

Ce soir, (Dé)construire :

* À 20h00 : Arabesque for Kenneth Anger de Marie Menken (1961) ; Film Gaudi de Claudio Caldini (1975) ; Chronique atopique de Pascal Auger (1981) ; Nuestra Señora de Paris de Teo Hernandez (1982) ; Sans titre 84 de Yann Beauvais (1984) ; Cross de Christophe Guérin (2014) ; Azucena Losana de Karl Marx Allee (2015) ; Elements 3 de Tomaž Burlin (2017).


 

Faites votre programme.


À Paris, à la Maison de l’Amérique latine (MAL), dans le cadre de l’exposition Gisèle Freund. Ce Sud si lointain (21 octobre 2022-7 janvier 2023), soirée cinéma.

Ce soir :

* À 19h00 : Portrait intime d’une photographe visionnaire de Teri Wehn Damisch (2021).
En sa présence avec Clémence de Cambourg et Clémence Forestier.


 


À Hornu, dans le Borinage que connaissait si bien Henri Storck (1907-1999), il y a l’ancien charbonnage Le Grand-Hornu, considéré comme l’un des plus beaux sites européens d’archéologie industrielle du 19e siècle, inscrit depuis 2012 sur la liste du Patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO.


 

C’est là que le Musée des arts contemporains (MACS) s’est installé en 2002. Il fête donc ses 20 ans avec une exposition anniversaire : Les Fabriques du cœur et leur usage (23 octobre 2922-19 mars 2023).


 


 

Et il ouvre ses réserves.
On commence par l’œuvre sans doute la plus impressionnante de ses richesses : Les Registres du Grand-Hornu de Christian Boltanski (1997), visite avec Diego D’onofrio.


 



Au fil du temps, tous les éditos
 

Voyage dans le temps.
 



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