2022 : Journal de Shi-Wei
* Shi-Wei-édito 2022 ; 1er-15 janvier 2022 ; 17-31 janvier 2022 ; 1er-12 février 2022 ; 16-28 février 2022 ; 1er-15 mars 2022 ; 16-30 mars 2022 ; 1er-14 avril 2022 ; 19-30 avril 2022 ; 1er-13 mai 2022 ; 17-31 mai 2022 ; 1er-15 juin 2022 ; 16-30 juin 2022 ; 31 août-15 septembre 2022 ; 16-30 septembre 2022 ; 1er-15 octobre 2022 ; 17-31 octobre 2022 ; 1er-15 novembre 2022 ; 16-30 novembre 2022 ; 1er-15 décembre 2022 ; 18-31 décembre 2022
Aujourd’hui, nous sommes 8 milliards de Terriens.
En 1950, la population mondiale était estimée à 2,6 milliards de personnes.
On nous dit que le pic de la croissance démographique devrait atteindre 10,4 milliards d’humains dès les années 2080, puis pourrait décroître. On nous parle aussi de leur espérance de vie qui augmente (en moyenne).
Par ailleurs, et seulement par ailleurs, on nous parle des famines, des guerres, des catastrophes climatiques, des pollutions épouvantables de certaines villes, qui nous attendent, qui sont déjà là. Vision morcelée, manipulation des conscience, impuissance, auto-destruction.
Trop d’humains ?
Plutôt trop de consommateurs boostés par l’idéologie capitaliste dominante de la croissance.
Bon anniversaire à Francesco Rosi (1922-2015), cent ans exactement aujourd’hui.
On a commencé à célébrer le centenaire avant la date fatidique, par exemple à la Cinémathèque québécoise, à la Cinémathèque de Toulouse,ou à la Cineteca de Bologne et même sur France Musique.
On prolonge la célébration, après la date, à l’Institut Lumière.
Bonnes lectures :
* Jean-A. Gili, Francesco Rosi : cinéma et pouvoir, Paris, Éditions du Cerf, 1976.
* Michel Ciment, Le Dossier Rosi, Paris, Ramsay, 1987.
* Jean A. Gili, éd., Francesco Rosi, Études cinématographiques vol 66, Paris, Lettres modernes Minard, 2001.
À Paris, Cinédoc Paris Films Coop présente Novembre Expérimental 2022, 3e édition (15-26 novembre 2022).
Au programme 2022, en partenariat avec le Centre culturel canadien, à l’INHA,
au Grand Action et à la galerie Martine-Aboucaya : Rétrospective des films (1956-2019) de Michael Snow.
Aujourd’hui :
* De 9h00 à 16h00, à l’INHA : Colloque.
Et projection : Rameau’s Nephew’ by Diderot (Thanx to Dennis Young) by Wilma Schoen de Michael Snow (1974).
Présentation par Babette Mangolte et Federico Rossin.
* À 18h30, Galerie Martine Aboucaya : Michael Snow : Autour de son nouveau livre, My Mother’s Collection of Photograph’s (15 novembre 2022-10 janvier 2023).
Vernissage. Avec des installations : Sinoms (1989) ; Autour de l’île (2011) ; Cityscape (2019).
À Paris, au Carreau du Temple, c’est le ciné-club mensuel, Cinécaro.
* À 19h30 : Last Train Home de Lixin Fan (2009).
Débat avec Luisa Prudentino.
À Paris, à l’Arlequin, c’est le ciné-club mensuel de François Bégaudeau : Hommage au 21e siècle #3
Ce soir :
* À 20h00 : Margin Call de J.C. Chandor (2011).
À Pessac, commence le Festival du film d’Histoire 2022, 32e édition (14-21 novembre 2022).
Le thème de 2022 : Masculin-Féminin.
Au programme :
* Des invités et des rencontres.
* Quatre compétitions : Fiction ; Documentaire inédits ; Panorama du documentaire de l’année ; Documentaire d’histoire du cinéma.
Ce soir, ouverture au cinéma Jean-Eustache :
* À 18h30 : Masculin-Féminin, toute une histoire.
Conférence inaugurale de Michèle Perrot.
* À 20h30 : Annie Colère de Blandine Lenoir (2022).
En sa présence.
On connaît l’Association du cinéma indépendant pour sa diffusion, créée en 1992, et devenue, en 1993, ACID, la petite dernière section off aux côtés du plus grand festival du monde le Festival de Cannes chaque printemps, après la Semaine de la critique née en 1962, et la Quinzaine des réalisateurs née en 1969.
On connaît moins son action permanente, entre deux festivals, dans toute la France, l’ACID POP, lancée en 2018, et qui en est à sa 4e saison.
C’est une sorte d’université populaire, où chaque séance est construite autour d’un film choisi par les cinéastes de l’ACID et se déroule en trois temps : discussion autour d’une question de cinéma en lien avec le film de la soirée, projection du film et échange avec le public
Ce soir, c’est la première séance, à Paris, au MK2 Quai de Seine :
* À 20h00 : Municipale de Thomas Paulot (2021).
En sa présence avec Idir Serghine.
À Marseille, au MUCEM, chaque dimanche après-midi, l’auditorium se transforme en salle de cinéma : Cinédimanche (13 novembre 2022-12 mars 2023).
Aujourd’hui, commence Cinédimanche#2, en partenariat avec Lobster films : Femmes, femmes, femmes, un voyage, concocté par Serge Bromberg et Maria Chiba, au pays des pionnières du cinéma, Alice Guy, Germaine Dulac, Lois Weber, Ida Lupino, Sarah Bernhardt, Dorothy Arzner et quelques héroïnes politiquement incorrectes.
* À 15h00 : Ciné-concert "bonimenté" et accompagné par Serge Bromberg au piano.
À Charm el-Cheikh, en Égypte, la COP27, continue ses "travaux" sur le climat de la planète, sans la Russie et sans la Chine, mais avec le Président des USA, qui vient d’y arriver.
La rencontre permet au moins de donner la parole aux "Pays du Sud", autrement dit les pays pauvres, qui n’ont voix au chapitre ni aux G20 ni aux G7.
Comme à la COP 26 à Glasgow, l’année dernière, l’ordre du jour est la réparation de la la dette climatique du Nord (qui est responsable des dégâts) envers le Sud (qui en subit les conséquences). L’année 2022 a été la plus chaude jamais enregistrée, avec des catastrophes multiples partout dans le monde, incendies, inondations, pollution. Et disparitions programmées d’une dizaine d’archipels, à commencer par les Maldives.
Étant donnés les enjeux, en Égypte et dans le monde, la COP 27 se déroule sous haute surveillance, ce qui n’empêche pas les manifestations, la défense du climat allant de pair avec celle des droits humains.
Ce samedi 12 novembre 2022, le monde entier les rejoint, avec la Journée mondiale d’action pour le climat des simples citoyens, pour tenter de faire pression sur les gouvernements.
Il paraîtrait que la réduction des émissions de gaz à effet de serre atteignable pour un individu est de 50% sans qu’il modifie son mode de vie de manière conséquente. On estime qu’environ un quart des efforts nécessaires pour lutter contre le changement climatique relèverait des comportements individuels. Nécessaire bien sûr, mais très loin d’être suffisant.
À Paris, le rassemblement commence à partir de 13h00, sur le Parvis de Notre-Dame.
Recherche des mobilisations citoyennes près de chez soi.
À Grenoble, commencent les rencontres du cinéma italien, Dolce cinema 2022, 16e édition (12-19 novembre 2022).
* Des hommages : Vittorio Gassman (1922-2000 ; Ennio Morricone (1928-2020 ; Pier Paolo Pasolini (1922-1975).
* La compétition et le Panorama.
Ce soir, ouverture au Club :
* À 20h15 : Le otto montagne de Charlotte Vandermeersch & Felix Van Groeningen (2022).
Dolce cinema 2022 a bénéficié d’un prologue de 3 jours de la Cinémathèque (10-12 novembre 2022), avec ce soir, au cinéma Juliet-Berto :
* À 20h00 : Mamma Roma de Pier Paolo Pasolini (1962).
À Paris, le Musée Zadkine célèbre son 40e anniversaire. Dédié à l’œuvre du sculpteur Ossip Zadkine (1888-1967), il a été inauguré en 1982, dans la délicieuse petite maison avec jardin, léguée à la ville par sa veuve.
Une exposition célèbre l’événement : Ossip Zadkine. Une vie d’ateliers (11 novembre 2022-2 avril 2023).
À Amiens, commence le Festival international du film 2022 (FIFAM), 42e édition (11-19 novembre 2022).
Au programme :
* Les invités : Carte blanche à Alice Diop ; Hommage à Samba Félix Ndiaye (1945-2009).
* Les sections : Robe à paillettes ; ArchiVives ;Coups de cœur ; Tournés dans les Hauts-de-France.
Ce soir, l’ouverture, à la Maison de la culture, est gratuite, suivie d’une soirée avec DJ Eden Tinto Collins, et un dress code.
* À 20h00 : The Mask de Chuck Russell (1994).
À Tallinn, commencent les Nuits noires 2022 (PÖFF), 26e édition (11-27 novembre 2022).
Au programme :
* Les compétitions : Official Selection ; Baltic Competition ; Shorts competition.
* Les sections : Rebels with a Cause ; Critics’ Picks ; First Features.
Ce soir, ouverture :
* My Neighbor Adolf (Minu naaber Adolf) de Leon Prudovsky (2022).
À Gijón, commence le Festival internacional de cine 2022 (FICX), 60e édition (11-19 novembre 2022).
Au programme :
* Focus sur Elina Löwensohn, Patricia Mazuy et Lur Olaizola.
* Sección Oficial : Retueyos ; Albar ; Tierres en trance ; Cortometrajes.
* Otras Secciones : Enfants terribles ; Esbilla ; Pases Especiales ; Crossroads ; Asturies Curtiumetraxes ; La Noche del Corto Español.
Ce soir, ouverture au Teatro Jovellanos :
* À 19h00 : Armageddon Time de James Gray (2022).
À Bruxelles, a commencé hier le Brussels Art Film Festival 2022 (BAFF) (10-13 novembre 2022).
L’ouverture s’est faite au Bozar avec Licht - Stockhausen’s Legacy de Oeke Hoogendijk (2021).
À partir d’aujourd’hui, pendant trois jours, la Cinematek accueille à nouveau le BAFF avec un choix de documentaires qui explorent les diverses pratiques artistiques (danse, peinture, musique, littérature, architecture).
Aujourd’hui, salle Ledoux, toute la journée, 5 films à partir de 13h00.
Ce soir :
* À 21h00 : À vendredi Robinson de Mitra Farahani (2022).
Cf. aussi sur Jeune Cinéma.
À New York, au MoMA, commencent The Contenders 2022 (10 novembre 2022-19 janvier 2023).
C’est le bilan annuel du MoMA sur les films les plus remarquables de l’année écoulée, avec des présentations spéciales et des rencontres avec des cinéastes et des acteurs.
Ce soir :
* À 19h00 : The Fabelmans de Steven Spielberg (2022).
À Bologne, à la Cineteca, on a commencé à célébrer le centenaire de Francesco Rosi (1922-2022) en avance, il est né le 15 novembre 1922 : Rassegna dedicata a Francesco Rosi (8-20 novembre 2022).
Ce soir :
* À 17h15 : La terra trema de Luchino Visconti (1948).
(Francesco Rosi y était assistant avec Franco Zeffirelli).
* À 20h15 : Salvatore Giuliano de Francesco Rosi (1962).
À Toulouse, on rend hommage à Raymond Borde (1920-2004), fondateur de la Cinémathèque en 1964.
On a surtout entendu parler de Henri Langlois (1914-1977), mais très peu de Raymond Borde, qui était pourtant un sacré bonhomme, proche de André Breton et du mouvement surréaliste, auteur d’une vingtaine d’ouvrages importants, et collaborateur de nombreuses revues.,
Ce soir :
* À 18h00, à la librairie Ombres blanches : Rencontre avec Christophe Gauthier et Natacha Laurent.
* À 21h00, à la Cinémathèque : Gilda de Charles Vidor (1946).
Précédé d’un film de montage/collage de Raymond Borde.
Présentation par Christophe Gauthier & Natacha Laurent, en partenariat avec les éditions Privat.
Bonne lecture :
* Christophe Gauthier & Natacha Laurent, Raymond Borde. Une autre histoire du cinéma, Toulouse, Privat, 2022.
À Paris, à l’Arlequin, c’est le Ciné-club mensuel de Nicolas Martin, Hurlequin #6, suivi d’une rencontre au bar.
Ce soir :
* À 20h00 : Le Pacte (Hellraiser) de Clive Baker (1987).
À Paris, la Fondation Henri-Cartier-Bresson a rouvert en inaugurant son nouvel espace, Le Tube, mardi 8 novembre 2022.
Avec une nouvelle exposition : Réconciliation avec Martin Parr (8 novembre 2022-12 février 2023).
En 1989, Martin Parr né en 1952, avait essayé d’intégrer l’agence coopérative Magnum Photos fondée en 1947 par Henri Cartier-Bresson (1908-2004) (avec Robert Capa, David Seymour, William Vandivert et George Rodger), qui avait refusé, arguant "qu’il appartenait à un sytème solaire différent".
Finalement, ils se sont réconciliés et Martin Parr a intègré l’agence en 1994.
28 ans, après, la Fondation Henri Cartier-Bresson et la Martin Parr Foundation, à Bristol célèbrent l’événement.
À Paris, à la Maison Victor-Hugo, commence une nouvelle exposition : Louis Boulanger, peintre rêveur (10 novembre 2022-5 mars 2023).
À Amsterdam, commence le Festival international du documentaire 2022 (IDFA), 35e édition (9-20 novembre 2022).
Cette année, l’invitée d’honneur est Laura Poitras.
Son Top 10 est exemplaire avec, notamment :
* La Jetée de Chris Marker (1962).
* Hunger de Steve McQueen (2008).
Sur Jeune Cinéma : "Hunger", Jeune Cinéma n°319-320, automne 2008
Au programme :
* Rétrospective Laura Poitras.
* Les compétitions, notamment : International Competition ; Envision ; Competition for short documentary.
* Les sections : DocLab ; IDFA’s special Programs ; Best of Fests ; Front Light.
* Deux sections focus : Around Masculinity ; Playing Reality
Ce soir, ouverture :
* À 20h00 : All You See (Al wat je ziet) de Niki Padidar (2022).
À Paris, à la Cinémathèque du documentaire, l’Ukraine.
Ce soir, Cinéma 1 :
* À 20h00 : Moissons sanglantes -1933, la famine en Ukraine de Guillaume Ribot (2022).
En sa présence, avec Svetlana Vaynblat et Nicolas Werth.
À Paris, c’est la séance hebdomadaire du Ciné-club ENS.
Ce soir :
* À 20h30 : Ceux qui m’aiment prendront le train de Patrice Chéreau (1998).
À Paris, au Musée du Quai Branly, commence la saison d’automne de l’Université populaire 2022, en entrée libre.
Ce soir, au théâtre Claude-Lévi-Strauss :
* À 18h30 : Les oiseaux nous aident-ils à vivre ?
Avec Marielle Macé et Anne Lafont.
On peut la suivre en direct sur Youtube.
Les sorties sur les grans écrans
* Mission régénération (Kiss The Ground) de Joshua Tickell & Rebecca Harrell Tickell (2020).
* Icare, ou La Mesure des choses de Patric Jean (2020).
* Paraiso de Sérgio Tréfaut (2021).
* Armageddon Time de James Gray (2021).
* Les Repentis (Maixabel) de Icíar Bollaín (2021).
* Estación catorce de Diana Cardozo (II) (2021).
* Heureux les fêlés de Robert Coudray (2022).
* Pacifiction - Tourment sur les îles de Albert Serra (2022).
* Couleurs de l’incendie de Clovis Cornillac (2022).
* Riposte féministe de Marie Perennès & Simon Depardon (2022).
Les ressorties en versions restaurées
* Ordet de Carl Theodor Dreyer (1955).
Quatre films de Louis Malle : Ascenseur pour l’échafaud (1958) ; Les Amants (1958) ; Le Feu Follet (1963) ; Le Souffle au cœur (1971).
Cf. "Entretien avec Louis Malle", Jeune Cinéma n°184, novembre-décembre 1987.
* C’est arrivé près de chez vous de Rémy Belvaux, André Bonzel & Benoît Poelvoorde (1992).
À Sarlat, commence le Festival du film 2022, 31e édition (8-12 novembre 2022).
Au programme, notamment : La sélection officielle ; Tour du monde ; Jeunes Regards ; Séances spéciales ; Courts métrages.
Ce soir, ouverture au Rex :
* À 19h00 : Reste un peu de Gad Elmaleh (2022).
À Montpellier, commence le festival pluridisplinaire Corée d’ici 2022, 8e édition (8-20 novembre 2022).
Cette année, il a pour thème La résonance, avec danses, concerts, performances, littérature, gastronomie, et cinéma.
Ce soir, ouverture à l’Opéra Comédie :
* À 19h00 : Concert de Black String.
Avec Yoon-Jeong Heo, Jean Oh, Aram Lee et Min Wang Hwang.
C’est le cinéma qui a ouvert la fête, hier lundi 7 novembre 2022, avec deux avant-premières :
* À 14h00 : La Romancière, le Film et le Heureux Hasard (Soseolgaui yeonghwa) de Hong Sang-soo (2021).
* À 20h00 : Next Sohee (Da-eum So-hee) de July Jung (2022).
À Aubervilliers, au Théâtre de la Commune, dans le cadre du Festival d’Automne, on retrouve Matthieu Bareyre qu’on avait suivi du temps de Nuit debout sur Youtube à partir de 2016 (8-20 novembre 2022).
Après son premier film L’Époque (2019), et son grand succès, on l’avait perdu de vue.
Ce soir :
* À 19h30 : Pièce d’actualité n°18. Le Journal d’une femme nwar de Matthieu Bareyre (2022).
Aujourd’hui, à Sharm el-Cheykh, en Égypte, commence la conférence annuelle internationale des Nations unies sur le changement climatique, la COP27 (6-18 novembre 2022).
Elle est sponsorisée par Coca Cola. Si, si.
Pour un événement qui concerne la planète et l’espèce humaine, on a besoin de sponsors privés.
Par ailleurs, Coca Cola est un des plus grands producteurs de plastique au monde et dépend de l’industrie du pétrole qui fournit 99% des matériaux nécessaires à sa création, comme le souligne Mickaël Correia.
De plus, elle va se dérouler en Égypte, où, selon les ONG, parmi lesquelles Amnesty International, le bilan des droits humains est "accablant".
L’année dernière, le bilan de la COP 26 de Glasgow a été considéré un échec. Les engagements pris étaient insuffisants et, de toute façon, ils n’ont pas été tenus. Depuis lors, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres alerte sans cesse sur la situation, "pitoyablement pas à la hauteur".
Les politiques actuelles conduisent à elles seules à une augmentation de 2,8°C. Même si tous les pays tenaient leurs promesses, le monde serait sur une trajectoire de réchauffement de 2,4 ºC d’ici la fin du siècle.
On se souvient avec attendrissement de l’Accord de Paris, lors de la COP21, en 2015 : On allait limiter le réchauffement nettement en dessous de +2 °C par rapport l’ère préindustrielle, si possible +1,5 °C.
On ricane.
Les COP sont des "machines à greenwashing", comme le dit Greta Thunberg.
Il va de soi qu’il faut réagir, agir. Et on n’a rien trouvé de mieux que la bonne vieille désobéissance civile de Henry David Thoreau (1817-1862), suivi par John Rawls (1921-2002) et Jürgen Habermas (né en 1929), qui ont ceci de commun qu’ils la définissent comme non-violente.
Ces derniers temps, pour dénoncer la fascinante inaction climatique des gouvernants, des activistes de plusieurs collectifs s’en sont pris aux œuvres d’art des musées, La Haye, Potsdam, Melbourne, ou Londres, le dernier haut fait d’armes, ayant eu lieu, hier, samedi 5 novembre 2022, au Prado à Madrid, avec Francisco Goya comme supporter.
Alors oui, c’est bien visible, et on en parle dans les médias, où, de toute façon, depuis cet été 2022 catastrophique, les alertes commencent à figurer régulièrement, en prenant pratiquement toute la place des JT.
Mais il est permis d’émettre les plus grands doutes sur l’efficacité de telles actions. Comme le disait Patrice Leconte des films, les tableaux sont des "objets gentils", il n’y a aucune raison de les agresser même s’il n’y a pas de grand dégât. On peut dire aussi que l’art et la vie intellectuelle des sociétés sont bien les seuls bienfaits qu’a permis le capitalisme. On peut enfin aller plus loin : Il serait intéressant de savoir le nombre de gens, dans le monde, qui n’ont jamais mis les pieds dans un musée, et ignorent l’existence de "La Maja desnuda", tout autant que celle de "La Jeune Fille à la perle" ou des "Tournesols". On peut donc se demander à qui, à quelles classes sociales, s’adressent ces activistes agités, voire contre-productifs.
D’autres méthodes de prostestations plus ciblées sont plus compréhensibles et tout aussi visibles. Hier samedi, par exemple, l’interruption du match de rugby entre le Stade toulousain et le Stade français. Ou, mieux, la mobilisation contre les jets privés devant le terminal 2 de l’aéroport Nice Côte d’Azur, et à l’aéroport d’Amsterdam Schiphol. Ou encore, au mois d’août, à Toulouse, alors que la sécheresse faisait rage, que l’eau était rationnée et que le terrains de golf bénéficiaient d’une dérogation, le bouchage des trous des greens, avec du ciment.
"Si vous n’aimez pas ce qu’ils font, alors ne vous contentez pas de chicaner et faites quelque chose que vous jugez meilleur, qui soit plus positif et efficace", dit Rupert Read, professeur à l’université d’East Anglia, promoteur du "principe de précaution" en 2014, et ancien porte-parole de Extinction Rebellion.
Alors quelle désobéissance civile, et quoi faire, étant donné qu’il existe encore des climatosceptiques, dont pas mal sont au pouvoir ? Ou pire, étant donné que pullulent sur la Terre, des responsables qui ont parfaitement conscience de la situation, mais sont trop impliqués dans des maelströms d’intérêts contraires ici et maintenant, pensent que eux s’en sortiront, et se disent "Après moi le déluge". Comme Madame de Pompadour à Louis XV, qui reprit, dit-on, la formule en parlant de son dauphin, le futur Louis XVI.
Bonne lecture :
* Greta Thunberg, éd., The Climate Book, Londres, Penguin Group, 2022. Le Grand Livre du Climat. Manuel pour changer le monde, traduction de Alex Fouillet, Paris, Kero 2022.
Sur France Culture, la désobéissance civile.
À Bruxelles, la Cinematek, s’associe avec le Centre culturel Flagey, pour un cycle de film noirs, #Noirvember (5-27 novembre 2022).
On commence par les femmes fatales.
Ce soir :
* Péché mortel (Leave Her to Heaven) de John M. Stahl (1945).
À Milan, à la Cinémathèque (MIC), commence le festival Piccolo Grande Cinema 2022, 15e édition (5-16 novembre 2022).
Au programme, une compétition internationale, des avant-premières italiennes et internationales, de masterclasses, des ateliers, des événements spéciaux...
Dans le section Respiri contemporanei, on note deux hommages à Quentin Dupieux et à Ruben Östlund.
Dans la section Collateral, et la sous section Back to the 80s, on célébre les 40 ans de ET l’extraterrestre bien aimé.
À partir de demain dimanche, commence une exposition interactive à la Cineteca Milano Mic, ET. La Mostra 1982-2022, en collaboration avec Fondation culturelle Carlo-Rambaldi, présentant le duo
Steven Spielberg le cinéaste et John Wiliams le musicien. Ce sera épatant, on pourra même se prendre un petit selfie avec ET himself, ce que Elliott n’avait pas pu faire à l’époque (6 novembre 2022-6 janvier 2023).
Ce soir, ouverture à la Cineteca Milano Arlecchino :
* À 20h30 : E.T. the Extra-Terrestrial de Steven Spielberg (1982).
Présentation par Daniela & Victor Rambaldi.
À Paris, à la Cité des sciences, a commencé l’exposition temporaire 2022-2023 : Foules (18 octobre 2022-6 août 2023).
C’est une exposition quasiment prémonitoire, qui donne des éléments d’explication de la catastrophe d’Halloween à Séoul, le 30 octobre 2022.
Elle a été conçue par Dorothée Vatinel et Mehdi Moussaïdi, en partenariat avec le Max Planck Institute for Human Development.
On sait qu’une foule peut être dangereuse au-delà d’une densité de 9 personnes par mètre carré. Leur objectif est d’adoucir la peur panique souvent associée à ce phénomène social, qui peut être analysé de divers points de vue, y compris la mécanique des fluides.
Bonnes lectures :
* Gustave Le Bon, La Psychologie des foules, Paris, Alcan, 1895. Réédition, Paris, PUF, 2013.
* Serge Moscovici, L’Âge des foules, Paris, Fayard, 1981.
À Paris, au Reflet Médicis, commence, pour tout le week-end, le festival annuel de cinéma des droits humains de Amnesty International, qui devient Amnesty Film Festival 2022, 13e édition (4-6 novembre 2022).
Cette année, l’invitée d’honneur est Cécile Allegra, prix Albert-Londres pour le film Voyage en barbarie de Cécile Allegra & Delphine Deloget (2015).
Une grande absente : la productrice et journaliste turque Çigdem Mater Utku, condamnée à 18 ans de prison, le lundi 25 avril 2022, parce qu’elle avait levé des fonds pour un projet de documentaire sur le mouvement Gezi Park.
Le festival présente des films qui abordent les préoccupations majeures d’Amnesty International : la défense de la liberté d’expression, le droit de manifester, les droits des femmes, la lutte contre les discriminations, la protection des populations civiles. On rappelle que l’ONG a été créée en 1960, après la Ligue des droits de l’homme créée en 1898 et avant Human Rights Watch créée en 1978. L’ONG est présente dans présente dans plus de 80 pays.
Au programme : La sélection des longs métrages hors compétition, la compétition des courts métrages, demain samedi 5 novembre 2022, à 20h30, avec trois prix décernés, le Grand Prix des droits humains, le Prix du Jury et le Prix du Public, et, naturellement, des rencontres à chaque projection.
Amnesty Film Festival 2022 from Amnesty Film Festival on Vimeo.
Ce soir, ouverture :
* À 20h30 : Klondike de Maryna Er Gorbach (2022).
Débat en présence de Jean-Claude Samouiller et Cécile Allegra.
C’est une occasion de rappeler cette Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, que tout le monde croit connaître, et qui disparaît régulièrement dans la pratique des nations.
À Arras, commence le Arras Film Festival 2022, (4-13 novembre 2022).
Au programme, notamment :
* Les invités : Valérie Donzelli, à l’honneur, ainsi que Gad Elmaleh, Mathilde Seigner, José Garcia, Léa Drucker, Alex Lutz et Clovis Cornillac.
* Les sections : Visions de l’Est ; Découvertes européennes ; Cinémas du monde.
* Les 70 ans de la revue Positif.
Ce soir, ouverture au Casino :
* À 20h00 : Chœur de rockers de Ida Techer & Luc Bricault (2022).
En présence de l’équipe du film.
À Séville, commence le Festival du film européen 2022, 19e édition (4-12 novembre 2022).
Cineuropa le qualifie "d’exquise vitrine de ce que la production du vieux continent a de plus sélect, audacieux et avant-gardiste".
Au programme, notamment, les sections compétitives : Sección Oficial ; Voces Esenciales ; Las Nuevas Olas ; Revoluciones permanentes ; Historias extraordinarias ; Panorama andaluz ; Ciclos y Retrospectivas ; Hacia otra historia del cine europeo.
Ce soir, gala inaugural :
* À 20h00 : Les Enfants des autres (Los hijos de otros) de Rebecca Zlotowski (2022).
En sa présence avec Virginie Efira.
À Brooklyn, au BAM, commence le cycle Watch the Cops ! Policing New York in the Movies (4-7 novembre 2022).
Ce soir :
* À 19h00 : Cop Land de James Mangold (1997).
À Paris, on va à la librairie du Panthéon, Cinélittérature.
Ce soir :
* À 19h00 : Rencontre et séance de dédicace.
Bonne lecture :
* Jean-Max Méjean & Hugo Dervisoglou éds., Abdellatif Kechiche, un cinéma des sens, Mariac, Ed. Jacques Flament, 2022.
* À 20h30, en séance spéciale au cinéma Le Panthéon, juste à côté : La Graine et le Mulet de Abdellatif Kechiche (2007).
À Paris, la Maison européenne de la photographie (MEP), en écho à son exposition Boris Mikhaïlov. Journal ukrainien (7 septembre 2022-15 janvier 2023), propose deux films ukrainiens :
Ce soir, à l’Auditorium, à 19h00 :
* La Station (Polustanok) de Sergeï Loznitsa (2000).
* L’Usine (Fabrika) de Sergeï Loznitsa (2004).
À New York, le MoMA programme une rétrospective exceptionnelle : Mike De Leon. Self-Portrait of a Filipino Filmmaker (1er-30 novembre 2022).
La rétrospective est la première du genre sur ce cinéaste très engagé politiquement contre les dictatures Ferdinand Marcos et Rodrigo Duterte. Elle comporte aussi quelques-uns des mélodrames classiques, comédies musicales, drames costumés et films noirs des années 1930 à 1960 sortis du plus grand de tous les studios philippins, LVN Pictures.
Elle se veut complète et présente donc des films de Mike De Leon, comme réalisateur, scénariste, directeur de la photographie et producteur, longs et courts, certains restaurés et d’autres, très rares, en mauvais état.
Aujourd’hui :
* À 16h00 : Malvarosa de Gregorio Fernandez (1958).
* À 19h00 : Kisapmata (In the Blink of an Eye) de Mike De Leon (1981).
Toujours au MoMA, s’est ouverte l’exposition Meret Oppenheim. My Exhibition (30 octobre 2022-4 mars 2023).
On a pu déjà la voir au Kunstmuseum Bern (22 octobre 2021-13 février 2022).
Meret Oppenheim (1913-1985) a une œuvre de 60 années, peintures, sculptures, assemblages, reliefs, créations de bijoux, œuvres sur papier et collages, mal connue, comme masquée par la célèbre tasse en fourrure.
À Paris, la librairie Quilombo, on parle du nucléaire.
Ce soir :
* À 20h00 : Rencontre avec Hervé Kempf.
Bonne lecture :
* Hervé Kempf, Le nucléaire n’est pas bon pour le climat, Paris, Seuil, 2022.
À Montréal, commence le festival de films francophones Cinémania 2022, 28e édition (2-13 novembre 2022).
Cette année :
* Rétrospective Arnaud Desplechin.
* Classe de maître de Cedric Klapish.
Au programme :
* Les compétitions : Québec ; Visages de la francophonie ; Documentaires ; Courts métrages.
Hier, mardi 1er novembre 2022, prologue :
* À 18h00 : Tu te souviendras de moi de Éric Tessier (2021).
En présence de l’équipe du film.
Ce soir, cérémonie d’ouverture :
* À 19h00 : Chien blanc de Anaïs Barbeau-Lavalette (2022).
À Paris, à la Fondation Seydoux, commence le nouveau cycle Le Cinéma dans le cinéma (2-29 novembre 2022).
Aujourd’hui :
* À 14h30 : Filmens Helte de Lau Lauritzen Sr. (1928).
* À 16h30, : Léonce cinématographiste (1913) et Dernier amour de Léonce Perret (1916).
À Paris, au Musée Guimet, c’est la Saison afghane avec deux expositions (26 octobre 2022-6 février 2023) :
* Afghanistan, Ombres et légendes.
* Sur le fil. Création textile des femmes afghanes.
Dans ce cadre, le MNAAG propose un cycle de cinéma, L’Afghanistan dans le septième art :
Aujourd’hui, à l’auditorium Jean-François-Jarrige :
* À 16h00 : Nothingwood de Sonia Kronlund (2017).
Aujourd’hui, sort le nouveau livre de Bob Dylan, son troisième ouvrage, dédié à Doc Pomus :
* Bob Dylan, The Philosophy of Modern Song, New York, Simon Schuster, 2022. Philosophie de la chanson moderne, traduction de Jean-Luc Piningre, Paris, Fayard, 2022.
Bob Dylan, 60 ans après la sortie de son premier album, y fait l’éloge de dizaines de chanteurs, à partir de 66 chansons écrites par d’autres, en 66 chapitres, de Detroit City de Bobby Bare (1963) à Where or When de Dion & The Belmonts (1959).
Dans chaque chapitre, il présente l’histoire de la chanson, puis se livre à ses réflexions personnelles. "C’est ce qu’une chanson vous fait ressentir à propos de votre propre vie qui est important" dit-il par exemple à propos de Pump It Up de Elvis Costello. "Les gens confondent tradition et calcification", dit-il aussi à propos de Ruby (Are You Mad at Your Man) des Osbourne Brothers.
Bob Dylan n’a écrit que trois livres :
* Tarantula (1966), New York, Macmillan & Scribner, 1971, puis Paris, Fayard.
* Chronicles : Volume One, New York, Simon & Schuster/US, 2004, puis Paris, Fayard.
Et, à part 600 chansons dans toute sa carrière, il n’a écrit aucun livre depuis 18 ans, ce qui ne l’a pas empêché d’avoir le Prix Nobel de littérature en 2016.
À Paris, la Société Louise-Michel invite à un vieux débat, Nature / Culture, qui n’a jamais été autant d’actualité que ces derniers mois : Ce que les autres sociétés peuvent nous apprendre à l’heure du réchauffement climatique.
Ce soir :
* À 19h00 : Rencontre avec Philippe Descola.
Bonne lecture :
* Philippe Descola & Alessandro Pignocchi, Ethnographies des mondes à venir, Paris, Seuil, 2022.
Les sorties sur les grands écrans
* Entre ciel et terre (Between Heaven and Earth) aka Entre le paradis et la terre de Najwa Naijar (2019).
* Seule la joie (Glück) aka Bliss de Henrika Kull (2021).
* Jacky Caillou de Lucas Delangle (2022).
* Le Monde de Kaleb de Vasken Toranian (2022).
* X de Ti West (2022).
* Vous n’aurez pas ma haine de Kilian Riedhof (2022).
* Le Serment de Pamfir (Pamfir) de Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk (2022).
* Harka de Lotfy Nathan (2022).
Les ressorties en versions restaurées
* Tourments (Él) de Luis Buñuel (1953).
* Deux films de Yasuzo Masumura : Tatouage (Irezumi, 1966) ; L’Ange rouge (Akai tenshi, 1966).
* La trilogie du milieu, trois films de Fernando Di Leo : Passeport pour deux tueurs (La mala ordina, 1972) ; Milan Calibre 9 (Milano calibro 9, 1972) ; Le Boss (Il boss, 1973).
Le mois de novembre, c’est le Mois du film documentaire, en France et un peu partout dans le monde. En 2022, on en est à la 23e édition : Vacillements (1er-30 novembre 2022).
La manifestation gratuite mobilise plus de 2000 structures (bibliothèques, cinémas, musées, instituts culturels, écoles, collèges, lycées, prisons, hôpitaux) qui organisent des milliers d’événements.
Le Mois du film documentaire 2022 from Images en bibliothèques on Vimeo.
La soirée d’ouverture du lancement national a eu lieu le 25 octobre 2022, à Paris, à Beaubourg.
* How to Save a Dead Friend de Marusya Syroechkovskaya (2022)
Faites votre programme à Paris.
Faites votre programme près de chez vous.
À Marseille, au Vidéodrome 2, commence le cycle Une autre histoire du cinéma cubain (1er-6 novembre 2022).
Ce soir :
* À 20h00 : La Mort d’un bureaucrate (La muerte de un burócrata) de Tomás Gutiérrez Alea (1966).
Cf. aussi "La mort d’un bureaucrate", Jeune Cinéma n°417-418, octobre 2022.
Le Monde diplomatique de novembre 2022 est paru.
Au fil du temps, tous les éditos