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Taviani, Paolo (1931-2024)
Brève
publié le vendredi 1er mars 2024

Jeune Cinéma en ligne directe
Journal de Adja Cissokho 2024 (1er mars 2024)


 



Vendredi 1er mars 2024

 

Paolo Taviani (1931-2024) est mort hier, jeudi 29 février 2024.


 

Il a co-signé tous ses films avec son frère aîné, Vittorio Taviani (1929-2018), mort le 15 avril 2018. Dans l’imaginaire cinéphile, ils sont tellement fusionnels que le wikipedia français n’a pas jugé bon de faire une notice pour chacun d’eux, ils s’appellent les "Frères Taviani", sans même leurs prénoms, et ça suffit pour identifier, à travers une vingtaine de films (entre 1954 et 2022), une pensée, un style et une époque. En 1986, ils avaient reçu, à la Mostra de Venise, un Lion d’or d’honneur rendant hommage à l’ensemble de leur carrière.


 

Leur dernier film ensemble, alors que Vittorio Taviani était déjà malade, date de 2017 : Une affaire personnelle (Una questione privata). Paolo Taviani a réalisé, seul, un dernier film, Leonora Addio, d’après Pirandello, dédié à son frère, présenté en compétition officielle à la Berlinale 2022 (Prix Fipresci).


 

À chacune des deux morts, on cite Padre Padrone (1977), Palme d’or à Cannes, comme leur chef-d’œuvre, parce que le plus populaire. Mais les revues de cinéma n’avaient pas attendu cette "révélation", après 6 films tous remarqués et sélectionnés, pour célébrer leur œuvre. C’est à partir de 1967, l’année de Subversifs (I sovversivi), sélectionné à Venise, que les revues se sont mises à identifier et à suivre les deux frères.


 

Jeune Cinéma a été la première revue à repérer leur premier film, Un homme à brûler (Un uomo da bruciare, 1962) qu’ils avaient co-dirigé avec Valentino Orsini (1926-2001), en publiant un entretien dans son n°24, de juillet 1967. De ce film, pourtant sélectionné à la Mostra de Venise 1962 lui aussi et récompensé de trois prix, seul Contre-champ (1961-1964 avait parlé, dans son n°4, d’octobre 1962. Créée par Gérard Guégan, la revue voulait associer cinéma hollywoodien et insurrection prolétarienne.


 

En 2014, à l’occasion des 50 ans de Jeune Cinéma, dans 40 ans de couvertures de Jeune Cinéma, René Prédal a recensé qu’ils détenaient le record des couvertures de la revue (six fois à la Une). Vittorio Taviani a fait la quatrième de couverture à sa mort, dans le n°397 de mai 2018.


 


 



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