Partout en France hexagonale et dans les Outre-mer, à l’appel de Nous toutes, de Osez le féminisme, de ATTAC, la FSU, notamment, on manifeste contre les féminicides, les violences sexuelles et toutes les violences de genre.
En 2024, aujourd’hui, le nombre de féminicides répertoriés en France depuis le début de l’année est de 122 femmes mortes assassinées par des hommes proches d’elles.
* Quelques communiqués de presse édifiants.
À Paris : Rendez-vous à 14h00, à la Gare du Nord, avec prises de paroles, puis vers la place de la Bastille.
Et ça ne remplace pas les rendez-vous du 25 novembre 2024.
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Après avoir résisté, puis lutté, depuis des siècles, contre les oppressions, les inégalités, les brutalités, les femmes ont fini par devenir visibles et audibles. Et elles ont récupéré quelques droits élémentaires (droit de vote, contraception, IVG, quotas, salaires, etc.).
Le féminisme a avancé, comme de façon dialectique, par vagues, avec des reflux.
Entre autres, les femmes ont obtenu quelques "Journées", nationales ou internationales, depuis le début du 20e siècle.
Aujourd’hui, la plus connue, c’est le 8 mars.
Puis, en 1999, il y a eu la journée du 25 novembre, plus précise, la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Au niveau mondial, il y a une reconnaissance : ONU Femmes a été créé en 2010. Mais on sait bien que les pouvoirs des organisations internatonales sont extrêmement limités, faute de moyens de coercition.
Un jour peut-être, la moitié du ciel aura droit à la moitié du monde, et cela toute l’année. Pour l’instant, en France au moins, on mesure le chemin parcouru, dans les consciences au moins, quand on voit les vieux films, la mémoire collective des archives télévisuelles, ou simplement en fouillant dans les souvenirs familiaux.
Mais quand on regarde l’état du monde, on mesure aussi le chemin à parcourir. Même les féministes de la première heure réalisent, jour après jour, qu’elles peuvent encore faire des progrès dans la compréhension de cette haine des femmes et du féminin (le mouvement LGBT est hautement concerné) qui anime, pas tant les hommes, chaque homme, que le patriarcat dans son essence. Il suffit de l’observer dans sa conduite "naturelle ", comme par exemple dans la démocratie américaine, ou dans ses excès inimaginables, comme en Afghanistan. Le patriarcat, il est en pleine forme.
Cette année, samedi dernier, le 23 novembre 2024, a été une journée exemplaire avec des manifs partout en France.
Aujourd’hui, en ce 25 novembre, pour la sixième année consécutive, Sainte Catherine encourage ses sœurs plus que jamais, à parler, à se mobiliser, à être solidaires, à la lumière de quelques nouveaux scandales édifiants récents, parmi lesquels le procès des viols de Mazan et la figure de Gisèle Pelicot jouent un rôle culminant, grâce au large écho médiatique international qui lui a été donné. Cette fois, la victime est applaudie, alors qu’il y a 50 ans, en 1974, on crachait sur les victimes et sur Gisèle Halimi (1927-2020).
Les femmes disent : "Nous manifestons en solidarité avec et pour les femmes du monde entier, celles qui sont victimes des violences machistes, celles qui luttent, celles qui, avec leurs enfants, sont les premières victimes des conflits armés, des famines, des gouvernements réactionnaires et des états théocratiques, avec toutes celles qui ne peuvent pas parler, celles qui subissent des violences sexuelles, des tortures et des mutilations".
Bonnes lectures :
* Laurène Daycard, "Féminicides, dire le crime", Monde diplomatique, novembre 2024.
* Hélène Richard, éd., Femmes. Une révolution permanente, Manière de voir n°198, décembre 2024-janvier 2025.