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Monicelli, Mario (1915-2010)
Brève
publié le vendredi 15 mai 2015

Jeune Cinéma en ligne directe

Journal de Old Gringo (vendredi 15 mai 2015)


 


Vendredi 15 mai 2015

 

Bon anniversaire à Mario Monicelli (1915-2010), cent ans aujourd’hui.


 

Il aurait peut-être vécu ses cent ans s’il ne s’était pas jeté de la fenêtre de l’hôpital San Giovanni de Rome, ce funeste 29 novembre 2010. C’était un lundi, et, en Italie, toutes les émissions de télé ont interrompu leur programme pour annoncer la nouvelle.


 

Il nous avait tellement fait rire, avec les petits bonheurs comme avec les grandes misères, il aimait tant la vie et les bistrots à vin, avec ses copains, Dino Risi (1916-2008), Luigi Comencini (1916-2007), Ettore Scola (1931-2016). Devenu vieux et malade, il aurait eu besoin d’aide, il n’aurait pas dû être obligé d’affronter ce dernier recours dans une telle solitude.

C’était un homme engagé, et pas seulement avec des fictions comme I Compagni en 1963. (1)


 

En 2001, au G8 de Gênes, avec notamment Gilo Pontecorvo et Ettore Scola, il avait fait partie du projet collectif de Franco Maselli : filmer l’événement. (2).


 

En 2002, il s’était rendu à Jérusalem, avec onze collègues, (3) dont Ettore Scola, pour filmer les terribles conditions de vie des Palestiniens - Lettere dalla Palestina (2003).


 

Mais peut-être que tous les films du "maître de la comédie italienne", comme le répètent les médias, étaient "engagés", depuis son premier, réalisé avec Steno, Totò cerca casa (Totò cherche un appartement, 1949).


 

En entier sur Internet.

Nommé et récompensé un peu partout (Venise, Berlin, San Sebastian, Rome, etc.), Mario Monicelli n’était pas un "abonné" du Festival de Cannes. Un seul de ses 69 films y avait été sélectionné en compétition en 1977 : Un borghese piccolo piccolo (Un bourgeois tout petit petit).


 

Cette année-là, c’est Padre Padrone des frères Taviani qui avait remporté la Palme d’or. Le films de Mario Monicelli était reparti bredouille. Le jury était présidé par Roberto Rossellini (1906-1977).

Jeune Cinéma

1. "Les Camarades", Jeune Cinéma n°13, mars 1966.

2. Le sommet du G8 2001, à Gênes, était la 27e réunion des dirigeants des 7 pays les plus industrialisés et la Russie (20-22 juillet 2001).
Sur un projet et avec une coordination de Franco Maselli, trente-trois équipes de tournage, parmi lesquelles, notamment celles de Mario Monicelli, Gilo Pontecorvo, Ettore Scola, ont filmé la préparation joyeuse de l’événement, puis les manifestations et la très sanglante répression du 21 juillet 2001. Bilan un mort, Carlo Giuliani, et 600 blessés du côté des manifestants. Le documentaire collectif a été monté par Francesca Calvelli : Un altro mondo è possibile (2001).
Il faudra attendre 2017 pour que la "boucherie" soit reconnue. Cf. Libération.

3. Lettere dalla Palestina de Franco Angeli, Giuliana Berlinguer, Maurizio Carrassi, Giuliana Gamba, Roberto Giannarelli, Wilma Labate, Francesco Ranieri Martinotti, Francesco Maselli, Mario Monicelli, Ettore Scola, Fulvio Wetzl (2002) est un documentaire mosaïque, sans commentaire et sans images de violence, sur la vie quotidienne du peuple palestinien dans les territoires occupés. Le film a été présenté dans de nombreux festivals dont Berlin, Thessalonique, Rio, Jérusalem, African Cinema à Milan. Il n’est sorti en salle qu’en Grèce.


Jeune Cinéma a suivi le travail de Mario Monicelli depuis son numéro 9 d’octobre 1965, sur (Casanova 70), jusqu’à son dernier film, Rose del deserto (2006).



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