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Semaine télé du 19 au 25 décembre 2015
Salut les câblés !
publié le vendredi 18 décembre 2015

Samedi 19 décembre 2015

20.40 : Une affaire d’État d’Éric Valette (2009), OCS Choc
Dans la catégorie "polar et pouvoir", une réussite. Le réalisateur ne s’est pas encore fait un nom, comme Olivier Marchal ou Frédéric Schoendoerffer, mais il le mériterait, car tout ce qu’on connaît de lui est de qualité (La Proie avec Dupontel, ou la série TV Braquo).

20.45 : The Wicker Man de Robin Hardy (1973), Classic
Certes, on l’a déjà recommandé le 20 septembre dernier, mais on peut regarder deux et même plusieurs fois ce chef-d’œuvre du cinéma différent. Pas vraiment du genre spécial-semaine-de-Noël, mais quel plaisir. Et Christopher Lee en diabolique seigneur de l’île.

20.45 : Règlement de comptes de Fritz Lang (1953), TCM
D’après un excellent roman de William P. McGivern, un des meilleurs polars de la décennie. On se souvient de Lee Marvin ébouillantant Gloria Grahame, mais il n’y a pas que cette séquence-choc. Tout est remarquable. La soirée sur la chaîne est dédiée à Lang, avec Désirs humains (1954) à 22.10 - mais on persiste à préférer l’original, La Bête humaine de Renoir.

20.55 : Downton Abbey, saison 6, épisode 5 & 6, TMC
La suite - bientôt la fin, hélas - des aventures de la maisonnée Grantham. Pour les amateurs, on conseille une visite sur le site Openculture, où ils pourront savourer deux perles : une parodie d’épisode avec George Clooney, inspirée par La vie est belle de Capra et une émission de la TV américaine où les acteurs abandonnent, Oh my God, leur accent anglais.

22.30 : L’Indésirable monsieur Donovan d’Alfred E. Green (1949), OCS Géants
Nous l’avions indiqué en juin, sans l’avoir vu, sur l’estime que nous avions pour ce cinéaste méconnu. Nous avons vu le film depuis, et nous ne revenons pas sur le conseil : William Bendix est à sa hauteur habituelle et Dennis O’Keefe, toujours sans éclat, mais solide.

23.40 : Le Testament du Dr. Mabuse de Fritz Lang (1933), TCM
Le film étant annoncé en VO, il s’agit sans doute de la version allemande, superbe. On aimerait revoir de temps en temps la version française tournée par René Sti, sous la supervision de Lang.

Dimanche 20 décembre 2015

20.40 : Le Corsaire rouge de Robert Siodmak (1952), TCM
La programmation de la semaine doit satisfaire les enfants et les adultes qui ont conservé leur fraîcheur. Alors, même si ce n’est pas vraiment une découverte (c’est déjà passé le 19 mai 2015), on peut se repaître de nouveau des aventures acrobatiques du capitaine Vallo / Lancaster - notons que le "corsaire" du titre français est un "pirate" en américain, ce qui n’est pas du tout la même chose…

20.45 : Les Professionnels de Richard Brooks (1966), Classic
Un générique flamboyant, Lancaster, Marvin, Ryan, Palance, Cardinale, dans un des derniers grands westerns classiques. Brooks est un cinéaste attachant, capable de tout, de l’extra-lourd (Les Frères Karamazov) au subtilement magnifique (Lord Jim). Ici, c’est du très bon.

20.55 : Joyeux Noël de Christian Carion (2005), D8
Le sujet était neuf - la fraternisation, le soir de Noël 1914, entre soldats allemands et français, le temps d’un repas et d’un match de foot. Et joliment traité. L’auteur n’a pas fait mieux depuis, ni avec L’Affaire Farewell, ni avec En mai, fais ce qu’il te plaît. Attendons.

00.20 : Vulcano de William Dieterle (1949), France 3
On continue à préférer Dieterle à Rossellini, l’île de Vulcano plutôt que celle de Stromboli et Anna Magnani plutôt qu’Ingrid Bergman dans leur lutte contre les autochtones hostiles. C’est comme ça.

Lundi 21 décembre 2015

20.40 : Démineurs de Kathryn Bigelow (2008), TCM
Décidément, Bigelow est une réalisatrice étonnante, qui nous surprend à chaque film. Celui-ci nous plonge dans la guerre menée par les USA en Irak - comme c’est loin, déjà -, avec une vraisemblance rare (comme De Palma l’année précédente avec Redacted) : du cinéma de correspondant de guerre, caméra à l’épaule. Une pluie d’Oscars, mérités.

20.45 : Rasta Rockett de Jon Turteltaub (1993), Paris 1ère
Ce ne fut pas le chef-d’œuvre de l’année 93, mais un drôle de film et un film drôle, sur la sélection aux Jeux olympiques d’hiver d’une équipe jamaïcaine de bobsleigh (comme ce fut le cas en 1988). Que reste-t-il de ce plaisir pris au premier degré ? En tout cas, dans notre souvenir, et malgré le titre, peu de musique rasta.

20.45 : Tel père, tel fils d’Hirokazu Kore-Eda (2013), Club
"La vie est un long fleuve tranquille", non plus chez les Ch’tis mais à Tokyo. Et c’est d’une tout autre dimension, Kore-Eda n’étant pas Chatiliez. L’échange d’enfants à la naissance ne fait pas rire, tout est tenu en permanence sur le fil de l’émotion, grâce à la patte du réalisateur, que l’on va retrouver plus tard sur la même chaîne.

21.00 : Saint-Tropez Blues de Marcel Moussy (1961), TV5
Palsambleu, on pensait ne jamais revoir ce petit film du scénariste des 400 Coups, qui doit sembler aujourd’hui agréablement daté. À l’époque, St-Trop’, c’était Bardot et la mythologie de la vie de patachon. Ici, pas de BB, mais Marie Laforêt, ce qui n’était déjà pas mal ; mais surtout, il y a Jacques Higelin, dans son premier film, gratteur de guitare comme dans Le bonheur est pour demain d’Henri Fabiani, tourné presque en même temps. Une rareté.

23.45 : Still Walking d’Hirokazu Kore-Eda (2008), Club
Encore une histoire de famille, comme presque tout ce que l’auteur a tourné entre Maborosi (1995) et Notre petite sœur, son chef-d’œuvre de cette année. La même douceur, la même maîtrise pour nouer les fils de son histoire - sans grand équivalent dans le cinéma japonais actuel.

00.55 : J’ai le droit de vivre de Fritz Lang (1937), TCM
Ah, Henry Fonda, accusé à tort, évadé du pénitencier au moment où il allait être libéré et embringué dans une fuite sans espoir, et mortelle, avec Sylvia Sidney et leur enfant ! Quelle magnifique histoire de révolte et de destin contraire - Ado Kyrou a écrit des pages enthousiastes sur le film.

Mardi 22 décembre 2015

20.40 : Hatari ! d’Howard Hawks (1962), TCM
Difficile de le négliger, : de l’aventure, de l’amour, des bêtes sauvages, de l’exotisme, tout ça. Bon, si le film durait une demi-heure de moins, on serait encore plus content - mais on sait aussi que, si on se pose devant, on le regardera jusqu’au bout.

20.40 : Explorers de Joe Dante (1985), Paramount Channel
Dante est un cinéphile de la grande espèce, et tous ses films en portent la marque. On est ici en pleine fantaisie fantastique, vaisseau spatial bricolé et compagnie. Et le plaisir de découvrir à leurs débuts Ethan Hawke et River Phoenix, trente ans à eux deux.

20.55 : Royal Affair de Nikolaj Arcel (2012), Arte
Honte sur nous, mais nous n’avons pas vu ce film. Si on le conseille, c’est d’abord parce qu’il est danois et que, von Trier et Vinterberg exceptés, ce n’est pas si fréquent. Ensuite parce qu’il y a au générique une troupe d’acteurs qui nous plaisent, Mads Mikkelsen en tête, mais aussi Tryne Dyrholm, toujours excellente, et surtout Alicia Vikander, découverte dans Pure (Lisa Langseth) au festival de Mannheim 2010, et qui tourne aujourd’hui dans la saga Jason Bourne.

23.15 : Attaque au Cheyenne Club de Gene Kelly (1970), TCM
Kelly dirigeant un western, était-ce bien sa vocation ? Pas sûr. Mais le film est agréable (et peu fréquent), avec ses deux vieux chevaux de retour, James Stewart et Henry Fonda, passant du Texas au Wyoming pour récupérer un héritage. Héritage sous forme d’un bordel, qui échoit à ce grand puritain de Stewart. On imagine la suite. Kelly n’a plus guère tourné ensuite, sinon ses réjouissantes anthologies musicales, Il était une fois Hollywood et la suite.

Mercredi 23 décembre 2015

20.40 : Le Fils du désert de John Ford (1948), OCS Géants
Bien moins connu que ses westerns militaires, ce film illustre la veine soft de Ford, comme Judge Priest ou Le soleil brille pour tout le monde. John Wayne pouponnant dans l’Arizona, c’est quelque chose, surtout en Technicolor d’époque. Un film encore moins connu bien qu’il porte le même titre (Three Godfathers) a été tourné par Richard Boleslawsky dans les années 30, avec des scénaristes différents, mais exactement sur le même thème de l’enfant trouvé dans le désert.

20.45 : Noel de Chazz Palminteri (2004), Émotion
Parmi la dizaine de films du jour portant Noël dans le titre, pourquoi avoir choisi celui-ci, inconnu autant que les autres ? Parce qu’il est réalisé par un acteur, ce qui est toujours intéressant, qu’il n’a pas été suivi d’autres, ce qui rend plus aisé l’examen de l’œuvre complète, et qu’il y a au programme Penélope Cruz et Susan Sarandon, ce qui, en soi, est une raison suffisante.

20.45 : L’Aventure de madame Muir de Joseph L. Mankiewicz (1947), Classic
Comment se peut-il que nous n’ayons jamais recommandé ce sommet ? Tout simplement parce qu’il n’a pas été programmé de toute cette année, ce qui est scandaleux, mais du coup, représente un cadeau festif de choix. En voiture donc avec Gene Tierney, à la rencontre de Rex Harrison, cher fantôme du capitaine Cregg, qui l’entraînera au-delà de la vie. Tiens, il y a aussi George Sanders. Mais dans quel chef-d’œuvre n’apparaît-il pas ?

20.55 : All or Nothing at All d’Alex Gilroy (2015), Arte
Pas vu, mais comment rater un documentaire de quatre heures sur Frank Sinatra ? La chanson, le jazz, le cinéma, la danse, les copains (y compris certains Italoaméricains pas toujours fréquentables), une vie bien remplie. Si le documentaire est seulement biographique, ce sera déjà passionnant.

21.00 : The Ploughman’s Lunch de Richard Eyre (1983), Sundance Channel
Richard Eyre (rien à voir avec Jane) est un cinéaste sans grande réputation. Pourtant, Guerres froides (titre français) réclame attention ; tourné juste après la guerre des Falklands, avec pour héros un journaliste peu scrupuleux, il porte un point de vue curieux sur le sujet. Le film est sorti ici en avril 1984 et a disparu presqua aussitôt.

22.35 : Un beau dimanche de Nicole Garcia (2013), OCS City
Pour la jeune critique impatiente, Nicole Garcia, c’est un peu la tradition de la qualité. Certes, elle n’a jamais bouleversé les codes, ce n’est ni Quentin Dupieux, ni Damien Odoul, elle ne recommence pas le même film au fil des ans, ce n’est pas Garrel ni Desplechin. C’est du travail qualifié, bâti sur du solide, avec des acteurs toujours bien dirigés. C’est donc rédhibitoire. Profitons-en entre nous.

Jeudi 24 décembre 2015

Quelle soirée ! Même en cherchant dans les coins, il n’y a pas grand-chose de notable au fil des chaînes. Tout de même :

20.40 : Beau fixe sur New York de Gene Kelly & Stanley Donen (1955), OCS Géants
Par bonheur, la chaîne sauve l’honneur, en programmant d’abord, à 17.55, un documentaire de deux heures trente (La Saga des comédies musicales américaines), qu’on peut regarder les yeux et les oreilles grands ouverts. Puis cette ultime collaboration du tandem, leur film le plus triste, sur le passage des ans, la fin des amitiés éternelles, etc. Avec une chorégraphie superbe - la danse avec les couvercles de poubelles, Cyd Charisse et les boxeurs, etc., etc. Inépuisable.

20.45 : Panique dans la rue d’Elia Kazan (1950), Classic
La seule incursion de Kazan dans le polar. Incursion réussie : le tournage en pleine rue, initié par Hathaway quelques années plus tôt, fonctionne pleinement - et, en outre, il ne s’agit pas de New-York ou Chicago, mais de La Nouvelle Orléans, pas encore très fréquentée par les cinéastes. Jack Palance, dans son premier rôle, est extraordinaire.

22.20 : Show Boat de George Sidney (1951), OCS Géants
Et pour achever la soirée musicale, le film de Sidney, pas son meilleur (comme on aimerait revoir Kiss Me, Kate !) mais bon tout de même, malgré Howard Keel, jamais très enthousiasmant, et Kathryn Grayson, dont on préfère la voix au visage. Parce qu’il y a Ava Gardner.

Vendredi 25 décembre 2015

La chaîne OCS Géants offre une soirée Groucho Marx, ce qui est une bonne idée pour ceux qui désirent connaître la totalité de ses films.
L’ennui, c’est que ni celui d’Irving Cummings, Une veine de… (1951, 20.40), ni celui de Chester Erskine, A Girl in Every Port (1952) (22.05) ne valent tripette.
Strictement pour les complétistes.

20.45 : Casse-tête chinois de Cédric Klapisch (2013), Émotion
Le troisième (et ultime ?) volet de la saga de la jeunesse Erasmus - la chaîne, gentiment, programme les trois en continuité, dès 16.40, pour ceux qui auraient oublié les épisodes précédents. L’idée d’origine était jolie, de fixer les états successifs d’une génération sur une décennie. Encore fallait-il pouvoir la pousser jusqu’à son terme. Les acteurs ont presque tous joué le jeu et c’est tant mieux.

20.45 : Le Café des jules de Paul Vecchiali (1988), Club
Vecchiali en prime time ! Comme on a vu le film à l’époque, on a un peu perdu les détails des retrouvailles des copains dans leur bistrot banlieusard. On les retrouvera donc avec intérêt.

20.45 : Larmes de joie de Mario Monicelli (1960), Classic
La programmation est un peu en avance, puisque le film se passe le 31 décembre. Ne chipotons pas : c’est toujours un plaisir de (re)voir un Monicelli, toujours entre drôlerie et drame. La curiosité ici n’est pas de rerouver la Magnani et Toto, mais des acteurs américains comme Ben Gazzara et Fred Clark.

21.00 : Gamara contre le monstre des profondeurs Zigra de Noriaki Yuasa (1971), Ciné FX
La suite (mais pas la fin) des aventures de Gamera contre les monstres encore plus méchants que lui. Rafraîchissant.

22.45 : Millionnaire de cinq sous de Melville Shavelson (1959), Paramount Channel
Difficile de faire passer Red Nichols pour un génie du jazz. Mais, parmi les trompettistes blancs des années 20 et 30, il occupe tout de même une petite place, loin de Bix Beiderbecke, certes, mais… L’intérêt du film est qu’on y voit Armstrong en situation et, si l’on se souvient bien, assez longuement, ce qui n’était pas toujours le cas dans les films où il est intervenu.

00.55 : La Femme sur la Lune de Fritz Lang (1929), TCM
Le dernier film muet de Lang. Uniquement pour compléter la connaissance de sa période allemande, car le film est pesant, 165 minutes interminables, avec une Brigitte Helm figée. À quand Les Espions, ce régal ?

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