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Semaine télé du 26 décembre 2015 au 1er janvier 2016
Salut les câblés !
publié le samedi 26 décembre 2015

Samedi 26 décembre 2015

20.45 : Just a Kiss de Ken Loach (2004), Club
Un Pakistanais musulman amoureux d’une anglaise catholique, où va-t-on ? C’est du Ken Loach, c’est-à-dire qu’on y croit, tant il y met de sincérité et de force. Onze ans déjà et toujours d’actualité.

20.55 : Downton Abbey, saison 6, TCM
La fin ? Aïe, aïe, aïe, qu’allons-nous devenir désormais, privés de Carson, Mrs. Hughes, Bates, Baxter, Barrow, Mollesley, Daisy, Mrs. Patmore, tout ce petit monde des cuisines du château de lord Grantham ? L’année se terminerait bien tristement si l’on ne savait pas qu’il y aura un épisode Spécial Noël la semaine prochaine. Merci, Julian Fellowes. Rappelons qu’il fut le scénariste de Gosford Park d’Altman où Maggie Smith était comtesse de Trentham.

21.55 : Le Baron de Crac de Karel Zeman (1962), Classic
Encore un chef-d’œuvre de Zeman, sa vision personnelle des aventures du baron de Munchhausen, bien plus délirante (et réussie) que celles de Josef von Baky et de Terry Gilliam. Crac + Cyrano + Barbican et Ardan, de chez Jules Verne : dépaysement assuré.

22.25 : Les Looney Tunes passent à l’action de Joe Dante (2003), Famiz
On connaît Dante, sa cinéphilie et son sens du décalage. Tout est dans le titre ; alors, tous les amateurs de Bugs Bunny, Daffy Duck, Elmer, Bip-bip the roadrunner sont conviés à cette confrontation des héros de cartoons avec de vrais acteurs (bien moins intéressants).

22.45 : The Lost Moment de Martin Gabel (1947), OCS Géants
L’auteur est surtout connu pour ses petits rôles chez Brooks, Hitchcock ou Mankiewicz, mais pas du tout pour ce film, son unique essai comme réalisateur. Venise, Susan Hayward, Robert Cummings, Agnes Moorehead, c’est tentant.

23.20 : Bagarres d’Henri Calef (1948), Classic
Votons pour la redécouverte de ce réalisateur, estimé dans les années 40 (Jéricho, La Maison sous la mer) et 50 (Ombre et lumière) et qui a disparu des écrans radar (on peut trouver chez l’éditeur Les Documents cinématographiques son film inédit L’Heure de vérité, sur un scénario d’Edgar Morin).

Dimanche 27 décembre 2015

20.40 : La Fureur de vivre de Nicholas Ray (1955), TCM
Pas vraiment le film de l’année. Mais à date régulière, pas trop souvent, il est bon d’interroger les mythes, histoire de vérifier s’ils fonctionnent encore et ne sont pas seulement affaire de sociologues ou de nostalgiques.

20.40 : Les Petites Chéries de Ronald F. Maxwell (1980), Paramount Channel
Le scénario est nunuche à souhait - une rivalité entre ados d’un camp de vacances pour être la première à goûter au sexe. Mais les deux protagonistes sont étonnantes. Tatum O’Neal, on le savait, depuis La Barbe à papa. Mais Kristy McNichol était inconnue et on était prêt à parier qu’elle ferait une vraie carrière, tant elle avait de pep et de naturel. Pari raté, mais qui n’enlève rien à sa performance ici.

20.40 : Tootsie de Sydney Pollack (1982), OCS Géants
Pas non plus une découverte. Mais entre deux dates à surcharge calorique intense, on ne va pas aller chercher trop loin de quoi se nourrir l’esprit. Et la comédie est une des plus solides et des plus joyeusement ambiguës de la décennie.

20.45 : Rush de Ron Howard (2013), Frisson
Rares sont les bons films sur les courses automobiles, car ils échappent difficilement à la convention et leurs péripéties sont toujours similaires. Ici, la rivalité Niki Lauda-Ferrari / James Hunt-McLaren (ce dernier champion du monde en 1976 après l’accident du premier) est bien reconstituée.

22.45 : Weekend of a Champion de Frank Simon (2013), Frisson
Documentaire à partir du film du même titre, tourné sur le Grand Prix de Monaco par Polanski en 1971, autour de Jackie Stewart, déjà champion du monde de F1 en 1969. Quarante ans plus tard, les deux anciens se retrouvent et discutent compétition. Ennuyeux ? Au contraire, passionnant.

00.55 : La Couronne de fer d’Alessandro Blasetti (1941), France 3
Le film a la réputation, lourde, d’être le prototype du film fasciste, avec, parmi les acteurs, Luisa Ferida et Osvaldo Valenti (les héros du film de Giordana Une histoire italienne). À vérifier, car Blasetti avait signé de bonnes choses avant (1860) et après (Quatre pas dans les nuages).

Lundi 28 décembre 2015

20.40 : Le Bouffon du roi de Melvin Frank & Norman Panama (1956), Paramount Channel
Bonne idée que de programmer un film de Danny Kaye, pas très loin d’être oublié aujourd’hui et qui fut pourtant une des idoles des années 40 et 50. Avec raison d’ailleurs, car il fut un bon acteur (La Vie secrète de Walter Mitty) et un excellent song-and-dance man, comme ici.

20.45 : Scream 4 de Wes Craven (2011), Frisson
Quatre variations sur le thème en quinze ans. Nous aurions pu nous lasser. Eh non. Neve Campbell a un peu vieilli, mais Emma Roberts semble très sincère dans la frayeur.

20.45 : Les Mongols de Leopoldo Savona et André De Toth (1961), Classic
Un de ces films du début des années 60, lorsque les réalisateurs américains venaient tourner en Italie et devaient cosigner avec un cinéaste local. Il y eut Aldrich, Rapper, cette fois-ci De Toth - il paraît même que Riccardo Freda a prêté la main à ce petit film sympathique, où Jack Palance impressionne et où Anita Ekberg tient un de ses rares rôles importants.

21.00 : Les Patates de Claude Autant-Lara (1969), TV5
Autant-Lara ? L’apôtre du FN ? Certes, il a mal fini, notre atrabilaire. Mais que de titres mémorables auparavant. La preuve, ce film méprisé, avec Pierre Perret en tête d’affiche, excellente reconstitution, sur un scénario de Jean Aurenche, de la France de 1942 et de ses problèmes de nourriture.

22.30 : Dans la chaleur de la nuit de Norman Jewison (1967), OCS Géants
La première des deux adaptations des aventures du héros de John Ball, l’inspecteur Tibbs - peut-être le premier enquêteur noir à l’écran. Rien n’était encore réglé à l’époque (si tant est qu’aujourd’hui…) et un Noir représentant de l’ordre dans un État du Sud, ce n’était pas si simple. Sidney Poitier est impeccable, comme d’habitude. Musique de Quincy Jones, chanson-titre de Ray Charles, montage de Hal Ashby. Que demander de plus ?

Mardi 29 décembre 2015

20.40 : La nuit nous appartient de James Gray (2007), TCM
Le seul film de Gray qui n’ait pas été programmé cette année sur le câble et peut-être son meilleur. Le scénario (un léger parfum de La Proie de Siodmak) joue magnifiquement sur un argument pourtant sans surprise, le conflit entre un tenancier de boîte et son frère policier. Convention ? Oui, mais transfigurée. Joaquin Phoenix et Mark Wahlberg sont parfaits.

20.45 : Neuf mois ferme d’Albert Dupontel (2013), Émotion
Oui, c’est la troisième fois qu’on le recommande. Mais le choix est étroit ce soir et on peut voir ça une fois par mois sans problème, jusqu’à ce que l’on sache par cœur la plaidoirie de Nicolas Marié, chef-d’œuvre de bafouillage créateur.

22.40 : Secrets de famille de Niall Johnson (2005), Arte
Pas vu, mais la seule lecture de la distribution donne envie : Rowan Atkinson (qui n’a pas été seulement Mr. Bean), Kristin Scott Thomas et Maggie Smith, qui nous ferait avaler n’importe quoi.

00.40 : Les Nibelungen. La Mort de Siegfried de Fritz Lang (1924), TCM
Pour les courageux, capables de veiller jusqu’à 3.05 pour voir ce premier volet du diptyque fameux. C’est du lourd, du somptueux, du drapé, mais si l’on y met un œil, on est entraîné jusqu’au bout.

Mercredi 30 décembre 2015

Manifestement, les programmateurs ne rivalisent pas d’efforts dans l’innovation. Et pour ceux qui ne réveillonnent pas ?

20.40 : L’Ange des maudits de Fritz Lang (1952), TCM
On aimerait être persuadé qu’il s’agit vraiment d’un chef-d’œuvre. Lang n’était pas un homme de western, il n’y avait pas d’air derrière ses personnages, comme chez Ray - d’ailleurs presque tout le film se passe à l’intérieur du Chuck-a-luck. Et l’âge de Marlene gêne pour qu’elle nous paraisse aussi fascinante que le voudrait le scénario. Quant à Mel Ferrer, bof. Bon, il y a Arthur Kennedy.

20.45 : MASH de Robert Altman (1970), Classic
La palme d’or surprise de 1970 : qui était ce cinéaste qui sortait de sa boîte avec ce film insolent, digne de Hara-kiri mensuel ? On a vu la suite. On était en pleine guerre du Vietnam et ce n’est pas parce que l’action se passe en Corée que le film était historique, il parlait bien de l’ici et maintenant. Il nous a fait découvrir Elliot Gould, Donald Sutherland, Robert Duvall, ce qui n’est pas rien.

22.30 : 17 filles de Delphine & Muriel Cousin (2011), OCS City
Enfin un film qui change un peu du patrimonial ou de la comédie ron-ron (comme 8 femmes, à 20.40 sur cette même chaîne). L’aventure, réelle, d’une classe de lycéennes qui décident d’être toutes enceintes en même temps. Surprenant, mais très juste.

00.00 : Les Nibelungen. La Vengeance de Kriemhild de Fritz Lang (1924), TCM
L’heure est plus raisonnable qu’hier, et le film est plus court - 125 minutes tout de même. Sinon, le commentaire est du même ordre.

Jeudi 31 décembre 2015

20.40 : Big Night de Stanley Tucci & Campbell Scott (1997), Paramount Channel
Le premier film d’un acteur attachant, Stanley Tucci - on connaît moins C. Scott, également acteur -, dont le titre français, À table, réduit le sujet, alors que La Grande Nuit décrit bien son ampleur : le tout ou rien pour deux frères restaurateurs. Un film entier sur un banquet, c’est le soir choisi.

20.45 : La Vénus à la fourrure de Roman Polanski (2014), Club
Non, ce n’est pas une adaptation directe de Léopold de Sacher-Masoch, mais le casting pour une pièce adaptée de son roman. Un décor, deux personnages, Mathieu Amalric et Emmanuelle Seigner. Classique dans la lente inversion des rapports de domination, mais imparable. Seigner est une future Wanda extraordinaire, passant d’un registre à l’autre avec aisance. Depuis Le Couteau dans l’eau, Polanski n’a jamais filmé, et de mieux en mieux, que des enfermements.

20.45 : Le Fleuve sauvage d’Elia Kazan (1960), Classic
En trois ans, Kazan a signé trois chefs-d’œuvre, La Fièvre dans le sang, America America et celui-ci. Un lyrisme inédit, un sens du paysage neuf, un affrontement entre Lee Remick et Monty Clift réglé au cordeau.

22.00 : The Theory of Flight de Paul Greengrass (1999), Sundance Channel
Sous ce titre peu alléchant, se cache un film de toute beauté qui voit Kenneth Branagh, peintre suicidaire, condamné à s’occuper d’une handicapée destinée à une mort proche, Helena Bonham Carter, moineau blessé, coincée sur sa chaise roulante et qui veut absolument connaître le sexe avant de disparaître. Un avion aussi improbable que celui de Brewster McCloud, une histoire d’amour admirable, voilà de quoi aller jusqu’aux frontières de l’année nouvelle en bonne compagnie.

Vendredi 1er janvier 2016

20.40 : Star Trek de Robert Wise (1979), OCS Géants
Lorsque le film est sorti, les affiches proclamaient "Star Trek, le Film !" Celui-ci avait des moyens que la série télé n’avait pas et le résultat est remarquable, mais la poésie était moindre que celle, naïve, de la série. Les deux écrans, grand et petit, ont continué à alimenter en parallèle les amateurs du commandant Spock et du capitaine Kirk : douze films d’un côté, 703 épisodes de 45 minutes de l’autre. Qui dit mieux ?

20.45 : La Vie rêvée de Walter Mitty de Ben Stiller (2013), Émotion
À voir, en attendant de revoir l’original, tourné par Norman Z. McLeod en 1947, avec Danny Kaye et Virginia Mayo. Ben Stiller s’est bien sorti de la difficulté.

20.45 : Histoire de chanter de Gilles Grangier (1946), Classic
Une rareté, le seul scénario de cet immense écrivain loufoque que fut Cami. Un chirurgien vengeur intervertit les cordes vocales de Luis Mariano et de Julien Carette - on imagine le résultat, le bellâtre parlant avec des grasseyements parigots et Carette poussant la chansonnette comme un rossignol. Grangier faisait ses gammes, c’est le cas de le dire. Après le film, prière de découvrir Cami, son Fils des Trois mousquetaires, ses Souvenirs de Dieu-le-Père et son Scaphandrier de la tour Eiffel.

21.00 : Gamera, gardien de l’univers de Shusuke Kaneko (1995), Ciné FX
Le premier titre de la nouvelle série, après les huit Gamera de la première génération (1965-1980). Entre 1995 et 1999, Kaneko tournera trois aventures, dont Gamera, l’attaque de la légion qui passe à 22.30 sur la même chaîne. Mais le filon Gamera va bientôt s’épuiser. Profitons-en.

22.10 : Elle et lui de Leo McCarey (1957), Classic
On a déjà tout vu de ce qui passe à cette heure, Neuf mois ferme, Trois enterrements, Superman 2, La Maison Russie. Tous valent la peine d’être revus. Mais celui-ci encore plus. Alors, pourquoi ne pas le revoir, même pour la dixième fois. Man meets woman, quel sujet ! On rêve d’échanger les acteurs des deux versions, créer un couple Charles Boyer-Deborah Kerr, un couple Cary Grant-Irene Dunne, pour voir comment ils fonctionneraient.

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