L’affaire Harvey Weinstein, le 5 octobre 2017, mise à jour par le New York Times, à ébranlé la planète Hollywwod en révélant un secret de polichinelle.
À l’heure des réseaux sociaux, le scandale est devenu planétaire.
Un mot s’épanouit en multiples connotations : le "harcèlement".
Les bonnes vieilles manifs ne sont pas de trop pour embrayer, et peut-être enraciner ce nouveau bond en avant du féminisme, dans le monde entier.
Dans les eaux glacées du patriarcat et de son fils aîné, unique et préféré, le capitalisme, ce ne sont pas aux propriétaires d’affranchir les esclaves, aux patrons de reconnaître les prolétaires, aux hommes de libérer les femmes, aux hétéros straight et labellisés d’accepter les différents.
Les braves gens bien-pensants éradiquent les "mauvaises herbes" - et tous les pesticides sont là pour ça - , ne les ruminent pas, ne les mettent pas en gerbes, ne leur imaginent même pas un rôle dans le grand système du vivant.
On ne dira jamais assez l’immense admiration qu’on a pour les êtres qui se lèvent un jour et se disent : "C’est comme ça, ça a toujours été comme ça, mais c’est mal, et si on essayait autrement ?", pour le courage intellectuel et physique qu’il leur faut pour sortir d’eux-mêmes tels ils ont été construits, pour ces miracles que sont la prise de conscience individuelle et la convergence des esprits et des luttes.
Il faut apprendre aux filles, dès le berceau, à identifier leurs désirs, et donc à penser (et dire) clairement oui et, pour l’instant, surtout non.
Il faut accueillir, à bras ouverts, ce féminin refoulé et humilié dont personne n’a la moindre idée des bienfaits qu’il pourrait apporter à la Terre.
Sauf peut-être, quand on contemple ces modèles hypervisibles et courtisés, les absurdes et innombrables petits coqs qui se hissent au sommet et caquètent à gorge déployée.
Place de la République, dimanche 29 octobre 2017.
Un nouveau pas dans la lutte féministe, qu’on attendait depuis longtemps, avec ces éternels reflux, et qui, cette fois, sera vu dans le monde entier de Abou Dhabi à New York City.
Cf. aussi Le féminisme en devenir.
En attendant, comment font-elles pour essayer d’avoir la paix dans les rues et aux coins des bois ?
Il y a aussi l’association d’autodéfense féministe Garance.
En attendant mieux.
Qui ne saurait tarder :
À Detroit, s’est aussi déroulée, ce week-end, la première Women’s Convention, une suite à l’impressionnante Women’s March du 21 janvier 2017, le lendemain de l’investiture de Donald Trump.