Journal de Ben Cash (octobre 2017)
Octobre 2017
publié le mardi 31 octobre 2017


 

OCTOBRE 2017

 



Mardi 31 octobre 2017

 

Halloween : voici revenu le temps des morts, des zombies, des squelettes, des masques, des vampires tant qu’on y est, du gothique en général, et des courges en particulier.
Le temps du Purgatoire, en somme, le monde des ombres, où les âmes sont frappées de stupeur et où les corps errent with no direction home.

Il paraît que c’est un seul jour dans l’année et qu’existent, le reste du temps, un paradis (meilleur mais utopique et un peu foid) et un enfer (beaucoup trop chaud mais certain, suffit d’attendre).

En réalité, il ne faut pas s’y tromper, c’est Purgatoire pour tous les Terriens, et cela toute l’année, même si certains, travaillés par leur fausse conscience, pensent y échapper.

Bonnes lectures :

* Octave Mirbeau & Eloi Valat, Sébastien Roch, préface de Pierre Marcelle, Paris, Éditions Bleu autour, 2017.


 


 

* Dante Alighieri, Divina Commedia, 1555.


 


 

On peut aussi se balader chez Jerome Bosch, où les cercles deviennent spirales labyrinthiques sans issues.

Demain, fidèlement, on ira arroser nos morts, de larmes ou d’eaux douces, là où on les a mis.
Parce que là où ils sont réellement, on en sait fichtre rien, à part dans nos souvenirs et dans nos rêves, et dans le creux du plexus, là où réside le deuil.


À Paris, notre ciné-club du mardi, celui de l’ENS, attention aujourd’hui c’est à 19h30, le film dure 175 mn :

* À 19h30 : Les Soviets plus l’électricité de Nicolas Rey (2001).
En Super-autoproduction, en Sviemacolor, en super8 gonflé en 16mm, et en présence du réalisateur.


 


 

Ciné-club de l’ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.


À Paris toujours, au cinéma La Clef, en avant-première, un des petits derniers d’une très longue généalogie :

* À 20h00 : La Bombe et nous de Xavier-Marie Bonnot (2017).
En présence de l’équipe de production et de distribution du film.


 

La Clef, 34 rue Daubenton, 75005 Paris.


À Pontarlier, le Ciné-club Jacques-Becker accueille le cinéma italien, qui s’installe dans le cadre de Traversées 2017, le festival des cinémas d’Europe et d’ailleurs, avec Nuovo cinema italiano. Regard sur le cinéma italien 2007-2017.


 

Jean A. Gili et Patrick Colle y accueillent Ivano de Matteo, Giorgio Diritti
 et Valentina Ferlan.

Ce soir, en ouverture :

* À 18h30 et 20h45 : Mia Madre de Nanni Moretti (2015).


 

Faites votre programme.

Cine-club Jacques-Becker, 2 rue du Bastion, 25300 Pontarlier.


À Marseille, à Vidéodrome 2 : Histoire des autres (portraits et entretiens) (31 octobre-5 novembre 217).

Ce soir :

* À 20h00 : Portrait of Jason de Shirley Clarke (1967).

Jason Holliday, gigolo, call-boy, prostitué et drogué, raconte sa vie, une nuit de décembre, dans une chambre du Chelsea Hotel. Cinéma indépendant, sans un rond, et c’est vachement bien.


 

Faites votre programme.

Videodrome 2, 49 cours Julien, 13006 Marseille.


À Juvisy, le comité ATTAC Val d’Orge propose un film à ne manquer sous aucun prétexte : on comprend tout sur la crise de 2008, et on est instruit de la prochaine crise qui vient.

* À 20h00 : Inside Job de Charles Ferguson (2010).
Projection suivie d’un débat.


 

Salle Agnès-Varda, 37-39 Grande-Rue, 91260 Juvisy-sur-Orge.


À New York, le MoMA célèbre le Club 57 (1978-1983), dans le sous-sol d’une église polonaise, lieu historique de la contre-culture dans le Village : films, vidéos, performances, théâtres, photos, peintures, dessins, gravures, collages, avec le concours de la Keith Haring Foundation : Club 57 : Film, Performance, and Art in the East Village, 1978–1983 (31 octobre 2017-1er avril 2018).


 

On en profite pour voir aussi :

* Louise Bourgeois : An Unfolding Portrait. (19 septembre 2017-28 janvier 2018).
Elle ne fait pas que des araignées.


 

* Max Ernst : Beyond Painting. (23 septembre 2017-1er janvier 2018).
Il n’est pas dans sa semaine de bonté.


 

MoMA, 11 W 53rd St, New York, NY 10019.



Lundi 30 octobre 2017

 

Dans les eaux glacées du patriarcat et de son fils aîné, unique et préféré, le capitalisme, ce ne sont pas aux propriétaires d’affranchir les esclaves, aux patrons de reconnaître les prolétaires, aux hommes de libérer les femmes, aux hétéros straight et labellisés d’accepter les différents.
Les braves gens bien-pensants éradiquent les "mauvaises herbes" - et tous les pesticides sont là pour ça - , ne les ruminent pas, ne les mettent pas en gerbes, ne leur imaginent même pas un rôle dans le grand système du vivant.

On ne dira jamais assez l’immense admiration qu’on a pour les êtres qui se lèvent un jour et se disent : "C’est comme ça, ça a toujours été comme ça, mais c’est mal, et si on essayait autrement ?", pour le courage intellectuel et physique qu’il leur faut pour sortir d’eux-mêmes tels qu’ils ont été construits, pour ces miracles que sont la prise de conscience individuelle et la convergence des esprits et des luttes.

Il faut apprendre aux filles, dès le berceau, à identifier leurs désirs, et donc à penser (et dire) clairement oui et, pour l’instant, surtout non.
Il faut accueillir, à bras ouverts, ce féminin refoulé et humilié dont personne n’a la moindre idée des bienfaits qu’il pourrait apporter à la Terre.
Sauf peut-être, quand on contemple ces modèles hypervisibles et courtisés, les absurdes et innombrables petits coqs qui se hissent au sommet et caquètent à gorge déployée.


 


 


 

Place de la République, dimanche 29 octobre 2017.
Un nouveau pas dans la lutte féministe, qu’on attendait depuis longtemps, avec ces éternels reflux, et qui, cette fois, sera vu dans le monde entier de Abou Dhabi à New York City.
Cf. aussi Le féminisme en devenir.
 

En attendant, comment font-elles pour essayer d’avoir la paix dans les rues et aux coins des bois ?


 

Il y a aussi l’association d’autodéfense féministe Garance.

En attendant mieux.

Qui ne saurait tarder :

À Detroit, s’est aussi déroulée, ce week-end, la première Women’s Convention, une suite à l’impressionnante Women’s March du 21 janvier 2017, le lendemain de l’investiture de Donald Trump.

À Paris, on ne résiste pas à la couverture de Charlie Hebdo.


 

À l’origine de ce mouvement qui s’épanouit, ce grand bond en avant, l’Affaire Harvey Weinstein, un secret de Polichinelle, "révélé" au grand jour le 5 octobre 2017 par le New York Times.


À la Cinémathèque française, une Rétrospective Roman Polanski (30 octobre-5 novembre 2017).

Une manif de Osez le féminisme est annoncée à cette occasion, pour demander une interdiction de l’hommage entier, pas seulement de la soirée de réception.
Elles n’ont pas tort.

Et en même temps, il faudrait interdire aussi les œuvres de tous les mauvais sujets comme Pierre Louÿs, André Gide, Tony Duvert, sans compter le Marquis de Sade et, bien évidemment, Céline.
Il ne faudrait évidemment pas lui offrir de champagne ce soir publiquement, mais ses films ont droit de cité.

Ce soir :

* À 20h00 : D’après une histoire vraie de Roman Polanski (2016).

C’est son dernier film, et franchement, c’est pas le meilleur et de loin.


 

Il faut revoir ses premiers longs métrages, au rythme si particulier (Le Couteau dans l’eau et Cul de sac), et ses grands classiques (Répulsion, Chinatown, Le Locataire, Tess, Le Pianiste), il faut découvrir ses films secondaires.
Pour ceux qui les connaissent bien, on recommande ses courts métrages (il en manque la moitié, hélas) :

* Samedi 11 novembre 2017, à 21h45 : Cassons le bal (1957) ; Deux hommes et une armoire (1958) ; Le Gros et le maigre (1960) ; La Lampe (1958) ; Les Mammifères (1962) ; Meurtre (1956) ; Quand les anges tombent (1959) ; Rire de toutes ses dents (1956).

Faites votre programme.

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


Le Lucernaire accueille le Lift-Off Festival 2017 (30 octobre-1er novembre 2017).


 

Un petit festival de cinéma indépendant, né à Londres en 2011, créé par James Bradley et Ben Pohlman, où on fait des rencontres et où on se fait connaître, qui en est à sa 7e édition, et qui deviendra grand.

Ce soir :

*À 18h45 : Courts métrages programme 1.

* À 21h00 : Documentaries and Shorts Showcase.

Faites votre programme.

Lucernaire, 53 rue Notre-Dame-des-Champs, 75006 Paris.


Le Goethe Institut invite à une soirée particlulière : un livre, des courts métrages (Pariser Journal, 1962-1971), un auteur, Georg Troller, scénariste de Welcome in Vienna de Axel Corti (1982-1986).

* À 19h00 : Rencontre avec Georg Stefan Troller et Peter Stephan Jungk.

À l’occasion de la parution de :

* Georg Stefan Troller, Ein Traum von Paris, Corso Verlag , 2017.


 

Goethe-Institut Paris, 17 avenue d’Iéna, 75016 Paris.



Dimanche 29 octobre 2017

 

Dans la nuit, on a changé d’heure.
Mais personne n’a changé son expérience intime du temps.

Ce matin était comme les autres matins, accroché aux rêves de la nuit et aux souvenirs des jours précédents.

On aime la vision de l’architecture du temps de Roberto Matta.


 

On n’a pas changé d’époque non plus.

Un passé dont les sociétés ne veulent pas tirer de leçons - l’idée de "progrès", que c’était joli, pourtant !
Un futur envisagé par des grands myopes, au pire tragique, au mieux incertain.
Un présent à la fois dur et fuyant.

À propos : Bon anniversaire à Eddie Constantine (1913-1993), 104 ans aujourd’hui.


 

Ça ne devrait pas nous empêcher - chacun de nous - de faire comme les lundis ou les 1er janvier : prendre de bonnes résolutions.
Par exemple celle de penser par soi-même, ce qui n’est pas si facile, même pour les plus résistants à l’air du temps.

On méditait, ces temps derniers, sur ce qu’on appelait, de façon simpliste, "les bien-pensants", qu’on fuyait, sans savoir exactement pourquoi, une notion qui ne nous menait à rien.

Merci à Alfredo Garzon.

 


 

Frédéric Lordon, avec son style souvent fleuri, les définit justement, et maintenant on sait les "loger" et développer la notion.

La forme de pensée médiatique qui imprègne l’atmosphère de toutes les pensées individuelles dans ce milieu, s’établit à l’intersection de :

1. L’adhésion globale à l’ordre social du moment.
2. L’hostilité réflexe à toute critique radicale de cet ordre.

Lordon poursuit dans l’optimisme ("la contestation croissante"). On en a besoin.

3. La réduction à une posture défensive dans un contexte de contestation croissante, la pénurie de contre-arguments sérieux ne laissant plus que la ressource de la disqualification.

Frédéric Lordon, "Le Complot des anticomplotistes", Le Monde diplomatique, octobre 2017.
 

Cette localisation de la pensée dominante - par le truchement des médias - à propos de l’anticomplotisme, s’applique aussi à nous tous, aux larges masses paresseuses, et aux autres sujets de débats, comme par exemple ce fameux harcèlement.

Aparté : le sens de ce mot est en train de muter.
Dans le langage courant, il impliquait la répétition.
Il devient un terme juridique tournant autour de la notion d’abus de pouvoir.

Ne nous égarons pas dans les langues de bois de celles-z-et ceux qui nous cernent, et se croient d’avant-garde parce qu’ils passent à la télé.

Merci à Evelyn Williams.

 


 


Dans la foulée, quelques rendez-vous chez Là-bas si j’y suis.


 

1. Rencontre entre Marc Ferro et Olivier Besancenot : Que faire de 1917 ?

2. Noam Chomsky : Anarchisme, communisme et révolutions.

3. Sophie Wahnich & Daniel Bensaïd :
 La révolution trahie.

4. Gabriel Gorodetsky :
 Les bolcheviks face au monde.

5. Gérard Mordillat :
 D’Octobre à En Marche, cent ans de propagande.

Merci à George Grosz.

 


 



Samedi 28 octobre 2017

 

Chez les Grands Voisins, on trouve - encore pour deux mois - tout ce dont on a besoin : des choses, des gens, des idées, une solidarité, un avenir.

Saint-Vincent-de Paul était une maternité où on commençait sa vie, et un hôpital où on réparait les corps. C’est devenu un lieu unique de vie utopique.


 


 


 

Il y a du cinéma, encore tout le week-end : Écran voisin, qui, après 9 mois, part vers de nouvelles aventures, invite en entrée libre à une cérémonie de clôture : Sunset Party (28-29 octobre 2017).


 

Aujourd’hui, au programme : des chagrins d’amour, du kung-fu situationniste, des muppets métaphysiques, des forces de police sous la ceinture, une séance échevelée, chatoyante, insolente … comme un drive in au pays du Magicien d’Oz.

* À 19h00 : Grand cinéma en plein air, au Terrain de foot.
Avec Jivko Darakchiev, Vincent Tricon, Théodora Barat, Yves-Marie Mahé, Frou Frou de Lilith.

* À 21h30 : Concert Grand Soleil (Live électro), à la Lingerie

Faites votre programme.

Ce n’est qu’un aurevoir : on retrouvera Écran voisin au Festival Fame à la Gaîté lyrique (8-12 novembre 2017), avec table ronde sur Les nouveaux cinémas, samedi 11 novembre à 17h00.

Les Grands Voisins, ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul, 82 avenue Denfert-Rochereau, 75014 Paris.


Au Grand Action, les teenagers se ressemblent et s’assemblent dans une communion Halloween, galop d’essai de l’avenir radieux : Smells Like Teen Spirit Festival (28 octobre-1er novembre 2017).


 

Ce soir :

* À 19h00 : Happy Birthdead de Christopher Lando (2017).
Avant-première.


 


 

* À 21h00 : Bal de Promo @Supersonic (concerts & DJ’s).


 

Faites votre programme.

Grand Action, 5 rue des Écoles, 75005 Paris.


Au Centre culturel suisse, une nouvelle exposition : Mathis Gasser. Le musée et la planète (28 octobre-17 décembre 2017).

Mathis Gasser à travers ses collages, navigue dans le temps de la science-fiction, celui où nous sommes déjà parvenus, ici et maintenant.


 


 

Centre culturel suisse, 38 rue des Francs-Bourgeois, 75003 Paris.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 28 octobre au 3 novembre 2017.



Vendredi 27 octobre 2017

 

Noël Véry nous l’a appris, la FEMIS aussi : Zoé Zurstrassen est morte d’un sale cancer, samedi 21 octobre 2017.


 

Les dernières nouvelles des vies de Noël et Zoé étaient toujours suivies d’une quantité impressionnante de points d’exclamation.


 

Ils étaient si pleins de vie, si présents, si enthousiastes, si entourés d’amis et de choses aussi, que c’est difficile à encaisser.


 

Nous les suivions, dans leurs fêtes, dans leurs travaux, dans leurs brocantes.


 


 


 

Sale automne qui a vu disparaître aussi Catherine Prévert, le 7 octobre 2017, ces Continuity Girls à la si grande mémoire, sur qui le cinéma compte tellement, sans jamais se - nous - rendre vraiment compte de ce qu’il leur doit.


 


Fats Domino, alias Antoine Dominique Domino Jr (1928-2017), né à la Nouvelle-Orléans, est mort à Harvey, mardi 24 octobre 2017.


 

Il était immensément célèbre, avec sa colline aux myrtilles, mais il vivait discrètement et était resté fidèle à sa Louisiane.
Pour ses 88 ans, le 26 février 2016, l’an dernier, il avait eu un cadeau pour son anniversaire : un documentaire.

* Fats Domino and the Birth of Rock n’ Roll de Joe Lauro (2016).


 


À Marcigny, commencent les Rencontres Marcynéma, 47e édition, le plus ancien festival classique et patrimonial de cinéma en milieu rural (27 octobre-1er novembre 2017).


 

Cette année, hommage à Jean Rouch, zoom sur Jean Grémillon, et une exposition d’affiches des années 50.

Aujourd’hui, ouverture avec :

* À 20h30 : Les Aventures du Capitaine Wyatt (Distant Drums) de Raoul Walsh (1951).
Présentation par Sébastien Tiveyrat.

Faites votre programme.

Cinéma Le Vox, 12 rue des Écoles, 71110 Marcigny.


À Paris, à l’IMA, le Liban est à l’honneur (27-29 octobre 2017).

Ce soir, hommage au Festival de Baalbeck.


 


 


 

* À 20h00 : Ilik ya Baalbak (À toi Baalbeck).

Avec Simon Ghraichy (piano), Fadia Tomb El-Hage (chant), Gabriel Yammine (textes), Elie Maalouf (bouzouk) et Youssef Zayed (percussions).

Faites votre programme.

Institut du monde arabe, 1 rue des Fossés-Saint-Bernard, 75005 Paris.


À Paris toujours, la Fondation Cartier rend hommage au photographe-reporter Malick Sidibé (1936-2016) avec une rétrospective : Mali Twist (20 octobre 2017-25 février 2018).


 


 

Après la Biennale de la photographie de 1994, à Bamako, où Sidibé avait trouvé une notoriété internationale, la Fondation Cartier l’avait accueilli au printemps 1995.


 

En 2017, le titre de la rétrospective fait référence à la chanson de Boubacar Traoré.

On peut commander en ligne le beau catalogue.


 

Fondation Cartier, 261 boulevard Raspail, 75014 Paris.


Bon anniversaire à Sylvia Plath (1932-1963), 85 ans aujourd’hui, jeune à jamais.


 


 

À Washington, la National Portrait Gallery lui offre une exposition biographique One Life : Sylvia Plath (30 juin 2017-20 mai 2018).


 

On n’oublie pas la poète féministe, vaincue par la pression sociale sur les femmes des années 50, on découvre sa lutte pour la survie par d’autres moyens que les mots : ses peintures, ses collages et ses dessins.


 


 

National Portrait Gallery, 8th St NW & F St NW, Washington, DC 20001.



Jeudi 26 octobre 2017

 

Bon anniversaire à Nestor Ivanovitch Makhno (1889-1934) dont l’armée combattait, en Ukraine, à la fois les rouges bolcheviques et les blancs tsaristes.


 

Trois visions de lui à la fin du 20e siècle.

* Celle des Situs en 1974.


 

* Celle de Bérurier noir en 1988.


 

* Celle de Hélène Chatelain en 1995.


 

Au 21e siècle, il y a encore des anarchistes en Ukraine.

* Le regard de Médiapart.


 


Jean-Pierre Jeancolas (1937-2017) est mort le 25 septembre 2017.

Il collabora à Jeune Cinéma de 1965 à 1971, puis rejoignit la revue amie Positif.

Le voici à la droite de Jean-Pierre Calenge, créateur de l’indispensable Calindex, en décembre 2012.


 

À Créteil, les Cinémas du Palais lui rendent hommage ce soir.

* À 20h00 : Corps et Âmes (Testről és lélekről) de Ildiko Enyedi (2017).
Présentation par Dominique Martinez et Guillaume Bachy.

Cinémas de Palais, 40 allée Parmentier, 94000 Créteil.


À Toulouse, à l’ABC, avant-première de Halloween : ABCDEAD, et on vous conseille vivement de réserver.


 

* À 19h00 : Land of the Dead de George A.Romero (2005).

* À 20h30 : La Nuit des derniers vivants de Thomas Pantalacci (2017).
Et un petit buffet de réconfort.

* À 21h10 : Blood Island de Jang Chul-soo (2011).

* À 23h15 : You’re Next de Adam Wingard (2013).

Cinéma ABC, 13 rue Saint-Bernard, 31000 Toulouse.


À Paris, à l’Espace Saint-Michel, les projections du film L’Assemblée de Mariana Otero (2017), depuis sa sortie, sont accompagnées de débats et de rencontres. On vous l’annonçait dès le 18 octobre 2017.


 

Cela continue encore quelques jours.

* Ce soir : Après la Loi Travail, comment reprendre la main sur notre travail ?
Avec l’économiste atterré Thomas Coutrot et les membres de la commission Travail social de Nuit Debout.

* Vendredi 27 octobre 2017 : Comment prendre une décision sans vote ?
Avec Philippe Urfalino.

* Samedi 28 octobre 2017 : Avec la Commisssion constitution de Nuit Debout.

* Lundi 30 octobre 2017 : Avec l’orchestre Debout.

Car Nuit debout n’est pas un petit épisode de plus (mars-juillet 2016) dans la grande histoire écrite par les vainqueurs et les dominants.
Comme le dit Mediapart : "On est loin du constat d’échec facilement tiré par des observateurs trop éloignés".

Bonne lecture :

* Selim Smaoui, Faites place. Novices en lutte, Paris, Textuel, 2017.


 

Que les humains qui se croient puissants (et ne s’imaginent jamais misérables) ne sous-estiment pas les petits pas, les débuts d’éducation, les prises de conscience minuscules, les émotions.
Même sans croire à la justice immanente, on voit bien - très bien ces derniers temps -, chaque jour, combien sont proches le Capitole et la Roche Tarpéienne.

Espace Saint-Michel, 7 place Saint-Michel, 75005 Paris.


À Lyon, les Causeries du 3e reprennent.

Animées par l’infatigable Bernard Chardère avec Patrick Picot, elles accueillent aujourd’hui Roger Sicaud, à la trajectoire parfaite d’un homme de conviction : ouvreur-contrôleur à 13 ans, opérateur projectionniste à 15 ans, programmateur et animateur à 21 ans, puis délégué régional du CNC à Lyon, conseiller pour le cinéma et l’audiovisuel à la DRAC Rhône-Alpes, et désormais, à nouveau, projectionniste et programmateur au cinéma Saint-Denis à la Croix-Rousse.

* À 18h30 : Les salles lyonnaises de cinéma.

Car à Lyon, il n’y a pas que Monplaisir.


 

Quelques souvenirs des cinémas de Lyon.


 

Occasion de rappeler la parution, ce mois-ci, du dernier et exceptionnel numéro de la revue Premier Plan (1959-1970), consacré à Alice Chardère, qui complète le numéro spécial de Jeune Cinéma paru en 2016 :

* Bernard Chardère, Alice au jour le jour, Premier Plan, n° HS, 2017.


 

Mairie du 3e, 215 rue Duguesclin, Salle Eugène Brouillard, 69003 Lyon.



Mercredi 25 octobre 2017

 

Les Amis du monde diplomatique invitent à discuter du travail sous un angle différent : la subordination. Entrée libre et gratuite, sans réservation.

* À 19h00 : Libérer le travail ?
Avec Danièle Linhart.


 

À propos de son article, "Imaginer un salariat sans subordination", Le Monde diplomatique, juillet 2017.

Bonne lecture :

* Danièle Linhart, La Comédie humaine du travail, Toulouse, Erès, 2015.


 

Lieu-dit, 6 rue Sorbier, 75020 Paris.


Barcelone, la belle rebelle, l’intranquille, frémit, blémit, rougit, change de visage et d’expression. Résiste comme elle a toujours su le faire.


 

Les comptes du lourd passé espagnol n’ont jamais été apurés, et, refoulés dans la Movida, font retour avec de nouveaux arguments.

Le cas de la Catalogne, traité avec respect, dans une idée "démocratique" non dévoyée - honnêteté intellectuelle et notion du "bien commun" - avec un véritable désir de progrès et de paix, pourrait faire école, devenir même exemplaire dans le monde entier, s’il n’y avait pas tant de mauvais souvenirs, et tant de désirs de guerre inassouvis.


 

À l’heure où, se profile - déjà très clairement - une terrifiante (et peut-être ultime) crise écologique terrienne, alors qu’il faudrait inventer partout des mosaïques, souples, articulées et fédérées, privilégiant les circuits courts, les proximités locales, les dialogues et les accords, les échanges justes, on assiste à des replis têtus, des nationalismes aveugles et archaïques, et un puissant mouvement vers les gigantismes de regroupements artificiels, autoritaires et répressifs.

Innombrables cris d’alerte, qui semblent ignorés par des gens pourtant "plus cultivés que la moyenne" comme le souligne Yann Barthès.

Le constat de Bruno Latour, lucide, fait froid dans le dos : c’est pas qu’ils comprennent pas ou qu’ils ne savent pas faire, c’est qu’ils ne veulent pas.
Qui ça "ils" ?

Naomi Klein est plus optimiste, qui croit que les mensonges du système, enfin exposés sur la place publique, pourraient booster une volonté politique. Mais son ouvrage date de 2015, et, en deux ans, les choses et les consciences ont changé.

Bonnes lectures :

* Bruno Latour, Où atterrir ? Comment s’orienter en politique, Paris, La Découverte, 2017.


 

* Naomi Klein, Tout peut changer. Capitalisme et changement climatique, Actes Sud, 2015.


 

Pour lutter contre les désespoirs qui guettent, on peut tenter de se ressourcer, de temps à autre, ailleurs que dans les rues et sur les places.

Par exemple au Museu Picasso qui propose : Arthur Cravan. Maintenant ? (26 octobre 2017-28 janvier 2018).

Cravan (1887-1918), alias Fabian Avenarius Lloyd, aka "le neveu de Oscar Wilde", boxeur et poète, énigmatique et scandaleux, écrivit, sans doute tout seul, les 5 numéros de la provocante revue Maintenant.


 

Entre 1915 et 1917, il vécut à Barcelone en boxeur-performer.


 

Bonnes lectures :

* Jean-Paul Morel, Archinard, une mystification ? (2017).


 

* Emmanuel Guigon éd., Arthur Cravan, et maintenant ? Textes de Laurence Madeline, Jean-Paul Morel, Aitor Quiney, Georges Sebbag, Erich Weiss, catalogue de l’exposition, 2017.

Museu Picasso, Carrer Montcada, 15-23, 08003 Barcelone.


Tant qu’on y est, bon anniversaire à Pablo Picasso (1881-1973), 136 ans aujourd’hui.

Open culture nous fait un cadeau simple et efficace : 14 auto-portraits de Picasso, toute une vie.

On l’aime à 18 ans, en 1900.


 

On l’aime aussi à 90 ans, en 1972.


 


On décortique Octobre 17, les commémorations centenaires ça sert à ça, à déciller.

Du coup, Eisenstein (1898-1948), sous les feux des projos, nous apparaît sous d’autres formes que d’habitude, cet incomparable réalisateur théoricien du montage.

Sur Arte passe Que Viva Eisenstein ! de Peter Greenaway (2015), variation allumée sur son escapade au Mexique, en 1931, alors qu’il était squeezé entre Upton Sinclair et Staline, pour le tournage de Que Viva Mexico !, qu’il ne finira jamais, et alors qu’il était - enfin - amoureux, le tout sur les rythmes de la Symphonie classique de Prokofiev.
Sa love affair avec son guide Palomino Canteño, lui vaudront, à son retour en URSS, un commissaire politique aux basques pour Alexandre Nevski.


 

On peut revoir le film en entier, pendant sept jours, sur Arte Replay.

Eisenstein est aussi à Brooklyn, où le Brooklyn Museum donne la parole à Robert Longo (né en 1953), qui, après avoir mélancoliquement "shooté", en photos ou au fusain, les terrifiantes actualités de son présent (World Trade Center, Ferguson, Charlie Hebdo, explosions atomiques…)


 


 

... choisit de se confronter à d’autres époques troublées de transition : Proof : Francisco Goya, Sergei Eisentein, Robert Longo (8 septembre 2017-7 janvier 2018).


 

Robert Longo, "hanté" depuis longtemps par Goya (1746-1828) et Eisenstein (1898-1948) a enfin décidé d’affronter ce passé quasi-originel qui ne passe pas.


 


 

"I think making art is a political gesture. Period", dit Robert Longo.

Entretien avec Robert Longo.

Brooklyn Museum, 200 Eastern Pkwy, Brooklyn, NY 11238.


Les sorties sur les grands écrans

* Leçon de classes de Jan Hrebejk (2016).

* Sans adieu de Christophe Agou (2017).

* Pour le réconfort de Vincent Macaigne (2017).

* Au revoir là-haut de Albert Dupontel (2017).

* Logan Lucky de Steven Soderbergh (2017).

* Corps et âme (Testről és lélekről) de Ildiko Enyedi (2017).

* Des bobines et des hommes de Charlotte Pouch (2017).

Les ressorties en versions restaurées

* Octobre de Sergueï Mikhailovich Eisenstein & Grigori Aleksandrov (1927).

* Léon Morin, prêtre de Jean-Pierre Melville (1961).

* Farrebique de Georges Rouquier (1946).



Mardi 24 octobre 2017

 

Au Ciné-club de l’ENS, la séance hebdomadaire du mardi.

* À 20h30 : The Internet’s Own Boy de Brian Knappenberger (2014).


 

Ciné-club de l’ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.


À la BNF, la nouvelle exposition dresse un portrait de la France, à travers mille œuvres photographiques : Paysages français. Une aventure photographique (1984-2017) (24 octobre 2017-4 février 2018).


 

À cette occasion, Regards croisés de quatre jeunes photographes : Alban Lécuyer, Suzanne Lafont, Sabine Delcour et Cyrille Weiner.

Bibliothèque nationale de France, Site François-Mitterrand, quai François-Mauriac, 25 rue Émile-Durkheim, 75013 Paris.


La Société Louise-Michel continue à explorer le nouvel esprit du captalisme moderne, et confirme que tout, absolument tout, est à vendre, valeur d’échange sans même plus passer par la valeur d’usage.

Ce soir, on va réfléchir sur le commerce du passé, qui procure un enrichissement quasi virtuel - aucune production nouvelle - et bien réel à la fois - cette économie, "de l’enrichissement" qui enrichit les riches.
Enfin, tant que le système dure.
Après la Big One, toutes ces choses ne se mangeront pas.

* À 19h00 : La marchandisation du passé avec Luc Boltanski et Arnaud Esquerre, à propos de leur dernier ouvrage, Enrichissement. Une critique de la marchandise, Paris, Gallimard, 2017.


 

Lieu-dit, 6 rue Sorbier, 75020 Paris.


C’est à partir de cette nuit, du 24 au 25 octobre 2017, ou bien de celle du 6 au 7 novembre 2017, qu’on doit compter le fameux centenaire ?
Le "célébrer", c’est une autre histoire, et comme il est dit dans CQFD, il ne faut pas confondre les bolchos et les soviets.

À Jeune Cinéma, on n’aime pas trop la colorisation, pas nouvelle mais très en vogue ces derniers temps, par exemple pour les archives utilisées dans les documentaires sur les deux (premières) Guerres mondiales.

Paradoxalement, on est toujours touché par la colorisation ancienne et maladroite des vieux muets, où règnent le vert et le rouge et où le bleu est inexistant.

Et aussi, par le travail de Olga Shirnina (aka Klimbim), sur la famille des Romanov autant que sur les camarades.

Allez savoir pourquoi.
Serions-nous atteints, nous aussi par la valeur marchande du passé, cf. supra ?


 


 


 


 


 



Lundi 23 octobre 2017

 

L’Espace Saint-Michel fonctionne comme les ciné-clubs d’autrefois, on y est pas seul devant un écran, on y rencontre les autres, on les entend, on peut prendre la parole.

Ce soir

* À 20h00 : Des lois et des hommes de Loïc Jourdain (2014).
Avec Catherine Mathieu et Dany Lang, économistes atterrés.


 

Il faut suivre les économistes atterrés.
Ils sont atterrés, il y a de quoi, mais ils ne sont pas du tout vaincus, et ils ont des tas d’idées qui nourrissent l’espérance.

Cinéma Espace Saint-Michel, 7 place Saint-Michel, 75005 Paris.


À l’Institut Cervantès, la Semaine du cinéma équatorien, 7e édition commence aujourd’hui (23-28 octobre 2017).

Programme du jour :

* À 17h00 : Quand la lune était là (Cuando la Luna estaba) de Xavier Chávez (2017) ; Sans automne, sans printemps (Sin Otoño, Sin Primavera) de Iván Mora Manzano (2012)


 


 

* À 19h30 : Si je meurs avant toi (Si yo muero primero) de Rodolfo Muñoz (2017).


 

Faites votre programme de la semaine.

Institut Cervantès, 7 rue Quentin-Bauchart, 75008 París.


À la Cinémathèque française, une prestigieuse avant-première.
http://www.cinematheque.fr/cycle/frederick-wiseman-301.html

* À 20h00 : Ex libris. The New York Public Library de Frederick Wiseman (2017).
En sa présence.


 

C’est pour les happy few, mais vous pouvez en faire partie, renseignez-vous.

Cinémathèque française, salle Henri-Langlois, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


À la Cinémathèque française toujours, c’est aussi la soirée courts métrages de Aujourd’hui le cinéma.

* À 19h00  : Programme 1.


 

Expire de Magali Magistry (2016) ; Vilaine fille de Ayce Kartal (2017) ; Gardiennes de Adeline Picault (2017) ; Gros chagrin de Céline Devaux (2017) ; Guide de jardinage de Sarah Hatooka-Scebat (2017) ; Kapitalistis de Pablo Munoz Gomez (2017).

* À 21h15 : Programme 2.


 

Riot de Frank Ternier (2017) ; Cœurs sourds de Arnaud Khayadjanian (2017) ; Pépé le Morse de Lucrèce Andreae (2017) ; La Maison dans les arbres (Casa del arbol) de Juan Sebastián Quebrada (2017) ; Negative Space de Ru Kuwahata & Max Porter (2017) ; Les Filles Fourmicides (Meninas Formicida) de João Paulo Miranda Maria (2017).

Cinémathèque française, salle Franju, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.



Dimanche 22 octobre 2017

 

À Toulouse, à l’ABC, on passe la journée avec Alain Cavalier, et ses formidables Portraits XL.

Il avait réalisé 24 Portraits de femmes et leurs métiers en voie de disparition pour Arte, en 1987 et 1991, puis en 2000, quatre Vies.

Voilà la suite, avec six nouveaux Portraits XL.

* À 10h30 : Jacquotte (Pouliquen), Daniel (Isoppo), Guillaume (Delcourt).


 

* À 14h00 : Philippe (Labro), Bernard (Crombey), Léon (Maghazadjan).


 

* À la fin des projections : Rencontre de Alain Cavalier.


 

ABC, 3 rue Saint-Bernard, 31000 Toulouse.


À Paris, chez les Grands Voisins, on passe l’après-midi et la soirée, avec Écrans voisins, qui nous invite pour son avant-dernier dimanche.

D’abord un étonnant portrait avec Tony Conrad.

* À 15h00 : Tony Conrad. Completely in the present de Tyler Hubby (2016).

La vie et le travail de Tony Conrad, musicien iconoclaste.
Avec John Cale, Tony Conrad, David Grubbs, Branden Joseph, Zach Layton, Moby, Tony Oursler et Lou Reed.

TONY CONRAD : COMPLETELY IN THE PRESENT – Trailer #1 from Tyler Hubby on Vimeo.


 

Et puis, l’Afrique, avec films, expos, performeurs, musique évidemment, et un buffet africain.

C’est la clôture de ÉcranWax (19-22 octobre 2017).

* À 17h00 : Afronauts de Frances Bodomo (2014).

"The Afronauts" the movie (trailer) from DEVELOP Tube on Vimeo.


 

* À 17h15 : Green White Green de Abba Makama (2016).


 

* Les affiches peintes du Libéria de François Beaurain, l roi du gif.


 

* Le collectif de performeurs Kinact.

Les Grands Voisins, amphithéâtre Lelong, 82 Avenue Denfert Rochereau, 75014 Paris.


Bon anniversaire à John Silas Reed (1887-1920).
130 ans aujourd’hui.


 

On n’oublie pas sa femme, Louise Bryant (1885-1936).
C’était un vrai couple.


 


 



Samedi 21 octobre 2017

 

À Paris, matinée chargée.

Au Panthéon, matinée du binôme de compétition, le cinéma et la librairie du Panthéon, un film suivi d’une discussion autour d’un verre :

* À 11h00 : Elena de Andreï Zviaguintsev (2011).

* À 13h00 : Les Femmes tueuses avec Geneviève Morel en partenariat avec la revue Savoirs et clinique.


 

On y retourne l’après-midi :

* À 16h00 : Rencontre avec Jacques Richard, Jackie Berroyer, Margaux Vallée et Rémy Boutet de Monvel à l’occasion du lancement du DVD de Sélection officielle de Jacques Richard (2017).


 

Cinéma le Panthéon, 13 rue Victor-Cousin, 75005 Paris.
Cinélittérature, 15 rue Victor-Cousin, 75005 Paris.


Au cinéma L’Arlequin, les samedis matin du cinéma allemand du Goethe Institut.

* À 11h00 : Nuit de Chien (Diese Nacht) de Werner Schroeter (2008).


 

Cinéma L’Arlequin, 76 rue de Rennes , 75006 Paris.


Aux Halles, à la bibliothèque François-Truffaut, dans le cadre du Festival Numok, le festival numérique des bibliothèques de Paris (14-29 octobre 2017).


 

* À 10h00 : Du réel au virtuel I. Parcours d’images embarquées à partir d’un drone. Atelier sur réservation.

* À 14h30 : Du réel au virtuel II. Initiation à la photogrammétrie.

Bibliothèque du cinéma François-Truffaut, 4 rue du cinéma, Forum des Halles, niveau -3, 75001 Paris.


À la Fondation Seydoux, sans transition, on passe de la révolution à la rigolade, si seulement, c’était comme ça dans la vraie vie et dans la vraie histoire : Laurel et Hardy (21 octobre-7 novembre 2017).

Aujourd’hui à 14h00 : Chèvre et chou.

* Yes, yes, Nanette de Stan Laurel & Clarence Hennecke (1925) ; Entre la chèvre et le chou (Angora Love) de Lewis Foster (1929) ; Œil pour œil (Big Business) de James W. Horne (1929).


 

Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, 73 avenue des Gobelins, 75013 Paris.


À Londres, à la Tate Modern, il faut aller admirer le monde fantastique des Kabakov, Ilya & Emilia Kabakov (18 octobre 2017-28 Janvier 2018).


 

Tate Modern, Bankside, London SE1 9TG.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 21 au 27 octobre 2017 : cure de désintox.


 

À la semaine prochaine !



Vendredi 20 octobre 2017

 

Danielle Darrieux (1917-2017) est morte mardi dernier, le 17 octobre 2017.

Quelle drôle de gosse ! disait d’elle Raymond Chirat, reprenant le titre du film de Léo Joannon (1935).
On les écoute, elle et lui sur France Culture.

Et puis, on s’encanaille une dernière fois avec elle.


 


À Hendaye, a commencé hier le Hendaia Film Festival, 5e édition (19-22 octobre 2017).


 

Depuis sa création en 2013, il promeut, par les courts métrages, les diversités culturelles, linguistiques, sociales, c’est-à-dire, par la force des choses, les minorités.

Évidemment, il met en valeur l’histoire et le patrimoine cinématographique de la région Aquitaine-Euskadi, en diffusant des films sous-titrés en euskara (basque) et en français.

Il y a une compétition, des rencontres publiques et professionnelles et une rétrospective, cette année : Luis Buñuel.


 

Cinéma Les Variétés, 10 rue du Théatre, 64700 Hendaye.
Espace culturel Mendi Zolan, 119 place du Port, 64700 Hendaye.


À Montpellier, commence le Festival international du cinéma méditerranéen, Cinemed, 39e édition (20-28 octobre 2017).


 

Ce soir, cérémonie d’ouverture avec :

* À 20h30 : Razzia de Nabil Ayouch (2017).


 

Faites votre programme.

Cinemed, 78 avenue du Pirée, 34000 Montpellier.


À New York, au MoMA : Strange Illusions. Poverty Row
Classics Preserved by UCLA
(19-28 octobre 2017).

C’était bien avant le Festival de Sundance, dans les années 30 et 40, à Hollywood même, sur Poverty Row entre Sunset Boulevard et le parc Paramount.

Le cinéma indépendant y prospérait, avec d’étranges "oiseaux de nuit", des œuvres de toutes sortes et de tous genres qui surgissaient et disparaissaient à toute allure, avec une texture et des marges inimaginables dans les films produits par les grands studios.

UCLA Film & Television Archive ont entrepris de préserver et de restaurer ces œuvres rares, en grand danger de disparition.
Le MoMA en présente 12 exemples brillants, qui mettent l’accent sur le noir, l’horreur et l’audace pré-Code.

Aujourd’hui

* À 17h00 : High Tide de John Reinhardt (1947).


 

Faites votre programme.

The Museum of Modern Art, 11 West 53 Street, New York, NY 10019.


Bon anniversaire à Viggo Mortensen (né en 1958), qui fête ses 59 ans.

Acteur, peintre, photographe, musicien, poète, il parle toutes les langues ou presque. Tous les talents, toutes les beautés, sans tapage, et, vu de loin aucun défaut, c’est rare, et bienfaisant.

Il fait de la musique avec le guitariste Buckethead.

Écoutons-le parler, au festival de Marrakech, de son film Loin des hommes de David Oelhoffen, d’après L’Hôte de Albert Camus (in L’Exil et le Royaume) avec Reda Kateb (2014).


 

L’heure est espagnole.
On partage une merveille, le dernier coup de foudre pour Viggo, qu’on n’a découvert que récemment : Capitaine Alatriste de Agustín Díaz Yanes (2006), d’après Arturo Pérez-Reverte.


 

On peut l’emprunter dans les médiathèques.

Viggo Mortensen, sous les traits de Ben Cash, est aussi le patron de notre Journal de l’année 2017.


À Paris, depuis mardi dernier, c’est la rentrée du Jeu de paume (17 octobre 2017-21 janvier 2018).

* Ali Kazma : Souterrain.


 

* Albert Renger-Patzsch : Les Choses.


 

* Steffani Jemison : Sensus Plenior.


 

Jeu de Paume, 1 place de la Concorde, 75008 Paris.



Jeudi 19 octobre 2017

 

Service minimum.
Pas seulement des prétextes à fainéantise, de vraies raisons de plus en plus claires.
Deux rendez-vous pourtant, après avoir accompli ses devoirs et engagements citoyens.

À Paris, aux Halles, ce soir, et demain, vendredi, deux fois.

* À 20h00 : Légendes de la Forêt Viennoise de Ödön von Horvath (1930).


 

Par la Compagnie Cassidy ; mise en scène de Juliette Duret ; scénographie de Gilles Lacombe ; création musicale de Lilli Lacombe.

Ödön von Horvath (1901-1938), né en Autriche-Hongrie, citoyen du monde alors que, dans sa jeunesse, la mode politique était aux nationalismes exacerbés dans une Europe à la découpe, antifasciste déclaré, connut le succès avec sa pièce Geschichten aus dem Wienerwald (Légendes de la forêt viennoise) qui, montée à Berlin, reçut le prix Kleist en 1931.

En 1933, il fut déclaré auteur dégénéré et ses livres nourrirent les audodafés.


 

Après avoir erré dans toute l’Europe, Vienne, Budapest, Prague, Trieste, Venise, Milan, Zurich, Amsterdam, réfugié à Paris le jeudi 26 mai 1938, il y est mort le mercredi suivant, le 1er juin 1938, pris dans une tempête, abattu par une branche de marronnier devant le théâtre Marigny.

Un peu jeune, quand même.
Mais ressemblant désormais à Eschyle, mort vers 58 ans, après avoir reçu une tortue qu’un aigle lui aurait lâchée sur la tête. Au long des siècles, une rumeur non avérée court selon laquelle cela lui aurait été prédit, sous plusieurs formules selon les auteurs.


 

Pour Horvath, c’est Paris qui fut sa Samarkand, qu’il en ait eu le signe précurseur ou pas, il y aura eu rendez-vous.


 

Oui, on sait, le futur antérieur a bon dos.
Pourtant quand c’est Boris Karloff qui raconte la vieille histoire de Farid al-Din Attar, dans L’Halluciné (The Terror) de Roger Corman (1963), on s’incline devant l’Anágkē. Mais ne nous égarons pas.


 


 

En tout état de cause, remarquables sont les hommes qui rencontrent le vrai hasard, l’objectif, pas le subjectif des "accidents", et sont ainsi, si ostensiblement privés de liberté, marqués par un destin.
Grâce à eux, le ciel - même infiniment sombre - au moins semble moins vide.
Et, à défaut de liberté mal définie, nous revient la responsabilité de la Terre.


 

Réservations.

Centre Paris Anim’, les Halles, 6 et 8 place Carrée, 75001 Paris.


À Toulouse, à la Cinémathèque

* À 18h00 : Rencontre avec Leo Souillès-Debats.
À l’occasion de la parution de son ouvrage La Culture cinématographique du mouvement ciné-club. Une histoire de cinéphilies (1944-1999), Paris, AFRHC, 2017.


 

* À 21h00 : La Chevauchée fantastique (Stagecoach) de John Ford (1939).
Séance présentée par Leo Souillès-Debats.


 

Cinémathèque, 69 rue du Taur, 31000 Toulouse.



Mercredi 18 octobre 2017

 

À Lyon, Festival Lumière 2017, 9e édition (14-22 octobre 2017).

Partout dans la ville, Clouzot, Karina, Tavernier, Kurys, Friedkin, mais aussi Franju, Godard, Lang, Keaton, Cooper & Schoedsack, etc.


 

Le Prix Bernard-Chardère 2017 est décerné à Eva Bettan de France Inter.

Faites votre programme.

Journal Lumière du mercredi 18 octobre 2017.


Au Havre, commence le Festival international du film de mer et de marins, Cinésalé (18-22 octobre 2017).


 

Avec une exposition, Réflexes salés de Maud Bernos (18 octobre-3 novembre 2017).

Aujourd’hui, le festival commence avec :

* À 14h15 : Tempêtes de Dominique Baron, Marc Rivière & Michel Sibra (2009).


 

* À 16h30 : Fendre les flots de Christophe Guérin (2016), en avant-première et en compétition.


 

* À 20h00 : La Villa de Robert Guédiguian (2017).
Et, là, à part une jolie vue sur la mer, ça fend pas vraiment les flots, mais bon.


 

Heureusement, tout le reste de la programmation est riche de cet univers merveilleux et terrifiant de la mer et des marins, celui qui habite encore nos imaginaires, celui des chansons et des rêves de voyages d’autrefois.
On dit "encore", mais en devrait dire "d’autant plus" maintenant que tout le monde prend l’avion et regarde le Vendée Globe à la télé, bien au chaud à la maison. Il est entré à jamais dans la légende.
Les éléments - si souvent en fureur - sont toujours là, des tempêtes aux grands navires, des îles et des trésors aux vagues mythiques, des ports aux bouteilles à la mer, des migrations aventureuses aux courants fous, des baleines fuyantes aux femmes de marins à l’inifinie patience.

Cinésalé n’oublie aucun de nos rêves d’enfants, tant que les générations "collection verte" ne sont pas complètement disparues.
Et c’est toujours aussi miraculeux.


 

Faites votre programme.

Cinésalé, 44 rue Voltaire, 76600 Le Havre.


À Rennes, s’ouvre le Festival International du court métrage insolite & fantastique, Court Métrange, 14e édition (18-22 octobre 2017).


 

Étrangeté d’emblée : le festival commence aujourd’hui, mais sur le site, la première séance proposée est demain, jeudi 19 octobre 2017.

Mais grand luxe : le président du Jury est Norman Spinrad.

On retient, de toute façon, la Nuit du fantastique, samedi 21 octobre 2017, de 22h30 à 6h00 dimanche.


 

Faites votre programme.

Association Unis Vers 7 Arrivé, Festival Court Métrange, 32 rue de la Marbaudais, 35700 Rennes.


À Paris, à l’Espace Saint-Michel, autour de L’Assemblée de Mariana Otero, des débats tous les jours (18-24 octobre 2017).

Ce soir, c’est la séance de 20h20, qui est suivie d’une rencontre avec Monique et Michel Pinçon-Charlot. Suivront Frédéric Raguenes, Frédéric Lordon, Lois Blondiaux, Albert Ogien.


 

Espace Saint-Michel, salle 1, 7 place Saint-Michel, 75005 Paris.


À la Cinémathèque française, : L’URSS des cinéastes 1ère partie (18 octobre-26 novembre 2017).

Ce soir, ouverture de la rétrospective avec

* À 20h00 : La Maison de la rue Troubnaïa de Boris Barnet (1927).
Accompagnement musical au piano par Jean-François Zygel.


 

On note tout de suite la conférence de Bernard Eisenschitz, demain, jeudi 19 octobre 2017, à 20h30.

Faites votre programme.

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


On est loin d’en avoir fini avec Octobre (et avec la place des femmes), malgré les apparences trompeuses de nos modernités.
À la librairie La Brèche, Octobre aussi.

* À 18h30 : Rencontre avec Jean-Jacques Marie, à propos de son livre, Les Femmes dans la révolution russe, Seuil, 2017.


 

Librairie La Brèche, 27 rue Taine, 75012 Paris.


Au Théâtre du Rond-Point, l’ADAMI fête Bob Dylan, ce soir et lundi prochain, le 23 octobre 2017.


 

* À 20h30 : Times are changing.
Textes et musiques de Bob Dylan ; conception, chorégraphie et mise en scène de Jean-Claude Gallotta ; musique de Moriarty ; avec le Groupe Émile Dubois.

Théâtre du Rond-Pont, salle Renaud-Barrault, 2bis avenue Franklin-D. Roosevelt
75008 Paris.


Au Musée Guimet deux expos ouvrent aujourd’hui :

* Images birmanes, trésors photographiques du MNAAG (18 octobre 2017-22 janvier 2018).

Une centaine d’œuvres photographiques exceptionnelles de la Birmanie de la deuxième moitié du 19e siècle jamais exposées auparavant.


 

* Carte blanche à Jayashree Chakravarty (18 octobre 2017-15 janvier 2018).


 

Musée Guimet, 6 place d’Iéna, 75016 Paris.


Les sorties sur les grands écrans

* Tous les rêves du monde de Laurence Ferreira Barbosa (2016).

* Laissez bronzer les cadavres de Hélène Cattet & Bruno Forzani (2017).

* The Square de Ruben Östlund (2017).

* Brick de Quentin Ravelli (2017).

* L’Assemblée de Mariana Otero (2017).

* La Belle et la Meute de Kaouther Ben Hania (2017).

Les ressorties en versions restaurées

* Notre pain quotidien (Our Daily Bread) de King Vidor (1934).

* Un goût de miel (A Taste of Honey) de Tony Richardson (1961).

* Ludwig ou Le Crépuscule des dieux (Ludwig) de Luchino Visconti (1972).



Mardi 17 octobre 2017

 

À Lyon, Festival Lumière 2017, 9e édition (14-22 octobre 2017).

À Lyon, pas de compétition, mais quand même, des "décorations" : le Prix Raymond-Chirat, le Prix Bernard-Chardère, et, depuis 2016, le Prix Fabienne-Vonier, sans oublier le Prix des lycéens. Et naturellement le Prix Lumière.

Le Prix Fabienne-Vonier 2017 est décerné à Caroline Benjo & Carole Scotta, fondatrices de la société de production Haut et Court.

En avant-première, la palme d’or de Cannes 2017 (qui sort partout demain).

* À 14h00 : The Square de Ruben Östlund (2017).
En sa présence.


 

Journal Lumière du mardi 17 octobre 2017.


À Villeurbanne, Sonia Bove et son orga, Une question d’image, nous invitent à commencer à nous occuper sérieusement de l’actualité : Octobre.


 

Afin d’être prêt à la vraie date anniversaire, la nuit du 6 au 7 novembre.


 

* À 19h00 : Octobre en octobre. Rencontre avec Philippe Videlier.
Conférence d’un grand chercheur engagé et signature de son dernire ouvrage, Dernières nouvelles des Bolcheviks, Gallimard, 2017.


 

Bonnes lectures :

* Philippe Videlier, Le Jardin de Bakounine et autres nouvelles de l’Histoire, Paris, Gallimard, 2001.

* Philippe Videlier et Didier Daeninckx, L’Algérie à Lyon, une mémoire centenaire, Catalogue de l’exposition du même nom, dans le cadre de Djazaïr 2003, année de l’Algérie en France, Bibliothèque de Lyon (14 mai-27 septembre 2003.

Salle de conférences du Palais du travail, place Lazare-Goujon, 69100 Villeurbanne.


À propos… 17 octobre, on n’oublie pas celui de 1961, 56 ans déjà qu’on attend que le crime d’État soit reconnu.

Aujourd’hui, des rassemblements à Argenteuil, à La Courneuve et, surtout dans le 4e arrondissement de Paris, auprès de la plaque posée en 2001 sur la parapet de la Seine.


 

Depuis lors, silence radio sur les "méfaits" de la colonisation, c’est plutôt "les bienfaits", qu’on entend encore, ça et là.

* À 18h00 : Pose symbolique d’une nouvelle plaque.

"À la mémoire des centaines d’Algériens tués lors des manifestations pacifiques du 17 octobre 1961 par des policiers agissant sous l’autorité du préfet Maurice Papon. Reconnaissance de ce crime d’État".

Pendant ce temps, Viviane Candas, elle, poursuit inlassablement son travail, et lance un nouveau projet, Notre histoire.

Pont Saint-Michel, 75004 Paris.


À Lyon, au Musée des Confluences, s’ouvre aujourd’hui la grande exposition de rentrée, Touaregs (17 octobre 2017-4 novembre 2018).


 

L’exposition dure longtemps, mais elle est temporaire.
On sait que si on n’y va pas au début, on risque de ne pas voir le temps passer.

Touaregs from Musée des Confluences on Vimeo.


 

Musée des Confluences, 86 quai Perrache, 69002 Lyon.


On retourne à Paris, au ciné-club de l’ENS.

* À 20h30 : Locataires de Kim Ki-duk (2004).


 

Ciné-club de l’ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.


À Paris toujours, à la Cité des sciences et de l’industrie, on découvre l’envers du décor d’un plateau de cinéma : Effets spéciaux. Crevez l’écran ! (17 octobre 2017-19 août 2018).


 

On y apprend tout sur l’illusion et les secrets des magies : un bureau de reproduction, un plateau de tournage, un studio de postproduction, une salle de cinéma, et tout sur les effets spéciaux, les trucages et sur les métiers qui vont avec.
De quoi susciter des vocations.

Il y a aussi des films.
C’est pas parce qu’on sait comment ça marche qu’on n’est plus émerveillé, au contraire.

Cité des sciences et de l’industrie, 30 avenue Corentin-Cariou, 75019 Paris.


Encore à Paris, le Musée de l’Orangerie ouvre aussi sa grande expo de rentrée, Dada Africa, sources et influences extra-occidentales (17 octobre 2017-19 février 2018).


 

Avec des conférences, des visites guidées, des visites d’ateliers, une jounée d’études, du théâtre, des concerts, une nuit au musée, tout l’toutim, quoi.


 

Faites votre programme.

Musée de l’Orangerie, Jardin des Tuileries, place de la Concorde, 75001 Paris.



Lundi 16 octobre 2017

 

À Lyon, Festival Lumière 2017, 9e édition (14-22 octobre 2017).

Aujourd’hui, on rend hommage à Jean-François Stévenin (né en 1944) et aux trois films qui constituent sa filmo définitive en tant que réalisateur.

Cet après-midi, à l’Institut Lumière, en version restaurée, son mythique "périple" - de nos jours en dirait "road-movie" :

* À 15h45 : Passe-montagne de Jean-François Stévenin (1978).


 

Le Prix Raymond-Chirat 2017 est attribué à Manuel Chiche, distributeur et éditeur.

Journal Lumière du Lundi 16 octobre 2017.

Clin d’œil de La Belle Équipe à Harold Lloyd et au Festival Lumière 2017 : Cinémagazine (1922).


 


À La Roche-sur-Yon, commence le Festival international du film, 8e édition (16-22 octobre 2017).


 

Les jurys et les prix de l’édition 2017.

Ce soir, cérémonie d’ouverture :

* À 19h30 : La Surface de réparation de Christophe Régin (2017).


 

Faites votre programme.

Festival international du film, 8 rue Gouvion, 85000 La Roche-sur-Yon.


À Busan (autrefois Pusan), Corée du Sud, le Festival international, 22e édition, a commencé.


 

On y découvre tous les derniers-nés d’Asie, mais aussi pas mal d’Occidentaux.


Bon anniversaire à Oscar Wilde (1854-1900).

163 ans aujourd’hui : Il commence à se faire vieux, mais ni son élégance ni l’espèce supérieure de son snobisme ne se démodent.


 



Dimanche 15 octobre 2017
 

À Lyon, Festival Lumière 2017, 9e édition (14-22 octobre 2017).

Hier, samedi soir, tout le monde était "là où il faut être", à la Halle Tony-Garnier, dans le brouhaha et la fébrilité, pour découvrir des scènes encore ignorées de La Mort aux trousses de Hitchcock (1959), grâce l’emballage 2017 des prestigieux invités du festival, et surtout grâce aux présentations hors pair de Eddy Mitchell, Bertrand Tavernier et Thierry Frémaux.


 

Et puis, il y avait les loups solitaires, épris d’intimité, qui, avant les marées humaines, jouissaient de la quiétude et des silences du crépuscule, de la rareté, de la lenteur, et des fantômes familiers.


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 

Aujourd’hui, au programme, une échappée vers quelques ailleurs.

Avec Guillermo del Toro.


 

* À 16h15 : The Shape of Water de Guillermo del Toro (2017).


 

Et aussi avec Tilda Swinton, la drôle de dame, douce et lointaine.
Des films toute cette journée de dimanche, et une master class demain matin.


 

Journal Lumière du dimanche 15 octobre 2017.


Bon anniversaire à Michel Foucault (1926-1984), 91 ans aujourd’hui.


 

Open Culture a choisi d’évoquer le côté obscur de sa force.


 


Adieu à Mata Hari (1876-1917), qui triompha un temps.


 

Puis fut fusillée et achevée, un petit matin blême, il y a cent ans, au fort de Vincennes.


 


 

Ce que c’est de nous autres.


 



Samedi 14 octobre 2017

 

À Lyon, commence le Festival Lumière 2017, 9e édition, à l’Institut Lumière, bien sûr, mais aussi dans toute la ville et dans toute la région (14-22 octobre 2017).
Pas de compétition, du cinéma partout, stars et lumières pour tous.

Prix Lumière 2017 : Wong Kar-wai.


 

Tous les lieux du festival.


 

Ça commence dès ce matin, à l’Institut.

Ce soir, c’est la cérémonie d’ouverture dans la somptueuse Halle Tony-Garnier.


 

Le mieux est de recevoir le programme chaque jour.

Journal Lumière du samedi 14 octobre 2017.

Jeune Cinéma est en vente à la librairie de l’Institut Lumière.
Le mieux est quand même, évidemment, de s’abonner.

Institut Lumière, 25 rue du Premier-Film, 69008 Lyon.


À Paris, toute la journée, on peut voir les films lauréats de Parisciences 2017 (2-9 octobre 2017).


 

Il suffit de réserver.

* À 10h00 : Les Mondes perdus. Le Mystère des dragons à plumes de Emma Baus (2017).


 

* À 11h30 : Dans la tête d’un joueur de poker de Quentin Domart & Thierry Fessard (2016).


 

* À 13h30 : Tasmanie. Sauver les derniers géants de Stéphane Jacques (2016).


 

* À 15h00 : My Love Affair with the Brain de Catherine Ryan & Gary Weimberg (2016).


 

* À 17h00 : Cholestérol, le grand bluff de Anne Georget (2017).


 

* À 19h30 : Machine of Human Dreams de Roy Cohen (2016).


 

Institut de physique du Globe de Paris, 1 rue Jussieu, 75005 Paris.


À Paris toujours, à la librairie Cinélittérature, qui entretient des relations privilégiées avec le cinéma Panthéon, on parle de changement climatique avec le projet Storytelling With Saris.


 


 

Rue Victor-Cousin, il n’y aura pas tout le programme ni tout le monde, mais une solide initiation, deux courts métrages, une rencontre, une signature, et un coup à boire.

* À 17h00 : Rencontre avec Monica Jahan Bose et Leena Javaswal, et projection de deux courts métrages : Rising Up to Climate Change : Storytelling with Saris de Monica Jahan Bose & Leena Jayaswal ; Jalobayu (Climate. Water. Wind.) de Monica Jahan Bose.
On note tout de suite le prochain RV, lundi 16 octobre 2017, à la galerie Six Elzevir, à partir de midi, puis le vernissage du soir :

* À partir de 18h30 : Deux Degrés (Two Degrees Celsius) : Storytelling with Saris
Installation/ art action/ performance
Avec Monica Jahan Bose et Anju Chaudhuri.


 

Librairie du Cinéma du Panthéon, 15 rue Victor-Cousin, 75005 Paris.
Galerie Six Elzevir, 6 rue Elzevir, 75003 Paris.


On le savait, le surréalisme n’est pas mort.

À Beaubourg, une table ronde sur Paul Éluard.


 

* À 15h00 : Éluard et ses amis peintres et sculpteurs. Voir et Donner à voir.

Avec Harry Bellet, Marie Bonnafé, Nicole Boulestreau, Sylvie Gonzalez, Emmanuel Guigon, Gérard Guyomard, Étienne-Alain Hubert, Rosa Maria Malet, Antony Penrose, Germain Viatte.

Entrée libre, avec réservation.

Centre Pompidou, salle de cinéma 1, 50 rue Rambuteau, 75004 Paris.

À La Villette, une rétrospective :

* Libre Moiseau. Les œuvres de Michel Zimbacca. Peintures, dessins, collages, objets (14-28 octobre 2017).

On rappelle que Michel Zimbacca est aussi cinéaste.


 

Galerie l’Usine, 102 boulevard de la Villette, 75019 Paris.

À Saint-Mandé, une expo :

* Instantanés d’imaginaires. Les photomontages de Pierre-André Sauvageot (6-27 octobre 2017).


 

Galerie Simon, 6 rue Grandville, 94160 Saint-Mandé.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 14 au 20 octobre 2017.



Vendredi 13 octobre 2017

 

À Toulouse, l’ABC programme les Journées du cinéma tunisien (13-15 octobre 2017).

Ce soir

* À 20h30 : À peine j’ouvre les yeux de Leila Bouzid (2015).


 

Faites votre programme.

Cinéma ABC, 13 rue Saint-Bernard, 31000 Toulouse.


À Paris, les Amis du Monde diplomatique nous invitent à la Commune libre d’Aligre.

* À 19h00 : Rencontre avec Jean-Baptiste Malet.

À propos de deux de ses écrits :

* L’Empire de l’or rouge. Enquête mondiale sur la tomate d’industrie, Fayard, 2017.

* "Le capitalisme raconté par le ketchup", in Le Monde diplomatique de juin 2017.


 

Cf. aussi son entretien avec Christophe Goby, illustré par Baptiste Alchourroun dans CQFD (n° 157 de septembre 2017).

CQFD, le mensuel de critique et d’expérimentations sociales, est en kiosque chaque premier vendredi du mois.

Tant qu’on y est, on fait son programme de La Commune.

La Commune libre d’Aligre, 3 rue d’Aligre, 75012 Paris.


À Paris toujours, à la Cité de la musique, commence une exposition Barbara (13 octobre 2017-28 janvier 2018).


 

Ce week-end, les 14 et 15 octobre 2017, autour de l’exposition : deux jours de concerts-hommages élaborés avec le pianiste Alexandre Tharaud.


 

Le film de Mathieu Amalric, Barbara, est particulièrement intéressant à voir et à revoir dans la foulée de l’exposition.
La vraie Barbara n’attendait que l’enrichissement de cette brillante variation pour redoubler d’éclat.

Cité de la musique-Philharmonie de Paris, 221 avenue Jean-Jaurès, 75019 Paris.


À Bruxelles, comme on l’annonçait cet été, les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique nous invitent à visiter la galaxie Magritte : Magritte, Broodthaers & l’art contemporain en s’attachant au dialogue que Marcel Broodthaers a noué avec l’œuvre de Magritte à partir de 1964 (13 octobre 2017-18 février 2018).

Plus de 150 tableaux, sculptures, installations, dessins, photographies, films, documents d’archives, y sont rassemblés.


 

Et dans la foulée, on va visiter, aux même dates : Marcel Lecomte. Les alcôves du surréalisme (13 octobre 2017-18 février 2018).


 

Musées Fin de siècle et Old Masters, 3 rue de la Régence, 1000 Bruxelles.



Jeudi 12 octobre 2017

 

À Décines, à un quart d’heure de Lyon, il y a un centre culturel très actif, Le Toboggan.

Dans le cadre de son programme Cinéma et histoire, il présente, du 11 au 17 octobre 2017, le dernier film de Raoul Peck, Le Jeune Karl Marx.

Aujourd’hui, c’est une séance spéciale :

* À 20h00 : Le Jeune Karl Marx de Raoul Peck (2017), accompagné d’une conférence-débat.
Avec Pauline Clochec et Jean-Christophe Angaut.


 

Prochain rendez-vous Cinéma et Histoire : Dimanche 26 novembre à 16h00, avec La Promesse de Terry George (2017) et un débat sur l’histoire du génocide arménien.

Le Toboggan, 14 avenue Jean-Macé, 69150 Décines.


À Nice, commence Un festival c’est trop court, 17e édition (12-20 octobre 2017).


 

L’association Héliotrope (association Loi 1901), née en 1997, s’investit depuis 20 ans dans la promotion du court métrage, et, tout naturellement car cela va si bien ensemble, dans l’éducation à l’image avec des ateliers, des interventions dans les classes et des aides aux réalisateurs. Et cela dans toute l’Académie des Alpes-Maritimes.

En 2000, elle a créé le Festival européen du court métrage de Nice, qui est devenu, au fil des ans, avec ses huit jours de fête, ses quatre compétitions, ses rendez-vous professionnels (tables rondes, ateliers, masterclass…), et avec plus de 300 professionnels accrédités de plus de 30 nationalités, comme le petit frère, à la fois sérieux et festif, du Festival de Cannes, sur cette Côte d’Azur, trop souvent considérée comme frivole.
Et voilà qu’on découvre que Nice est l’anagramme de ciné.

Ce soir, c’est la cérémonie d’ouverture, sur l’Esplanade Niki-de-Saint-Phalle, en entrée libre et gratuite.

* À 21h00 : Une nuit blanche (c’est trop court !)
Ciné-concert et mapping vidéo de Julien Ribot.


 

Feuilletez le catalogue.

Association Héliotrope - promotion et diffusion du court métrage, 
10 bis rue Penchienatti, 06000 Nice.


À Paris, à la Maison des sciences de l’Homme, le Collège d’études mondiales a six années d’existence.

Dans ce cadre, est né le projet de recherche, Global Streets, qui intéresse tous ceux qui travaillent sur la ville, mais aussi tous ceux qui se sentent concernés par cette question cruciale.


 

L’ouvrage de Henri Lefebvre, Le Droit à la ville qui déjà de 1968, prenait conscience du phénomène nouveau comme un enjeu de société majeur.
Depuis lors, la réalité du monde en général et de l’univers urbain en particulier a beaucoup évolué.
Et les travaux des chercheurs l’ont accompagnée, abordant les sujets les plus divers avec des méthodes variées (journalisme, film, activisme, design, etc).
Le séminaire mensuel est public en entrée libre.

Aujourd’hui :

* À 17h00 : Produire la Banlieue, repenser le paysage infrastructures et l’identité métropolitaine de Paris via le Boulevard Périphérique.
Conférence de Justinien Tribillon, discutant : Mathieu Flonneau.

Faites votre programme.

Prochaine conférence : Les bidonvilles, réalité mondiale, réalité française, le lundi 6 novembre 2017.

Fondation Maison des sciences de l’homme, 54 boulevard Raspail, salle 13-50, 75006 Paris.



Mercredi 11 octobre 2017

 

À Toulouse, à la Cinémathèque commencent deux manifestations.

D’abord un cycle thématique autour de la question du double : Je double et double jeu.

 Le cinéma en crise identitaire (11-31 octobre 2017).


 

Aujourd’hui  :

* À 16h30 : Lost Highway de David Lynch (1997).


 

* À 19h00 : La Double Vie de Véronique (Podwójne Zycie Weroniki) de Krzysztof Kieslowski (1991).


 

Faites votre programme.

Ensuite un hommage à Derek Jarman (1942-1994), en partenariat avec le Théâtre Daniel-Sorano (11 - 27 octobre 2017).


 

Ce soir, on commence par son deuxième film.

* À 21h00 : Jubilee de Derek Jarman (1977).


 

Faites votre programme.


 

Et notez tout de suite deux autres rendez-vous avec Jarman :

* Ce soir et jeudi 12 octobre 2017, à 20h00, du théâtre : Chroma d’après Derek Jarman, scénographie de Bruno Geslin.


 

* Samedi 14 octobre 2017, à 18h00, une rencontre avec Didier Roth-Bettoni pour parler de ce réalisateur et de ce cinéma hors normes, y compris dans la nébuleuse floue de l’Underground.

Pour ceux qui ne sont pas à Toulouse, on peut avoir, en ligne, une idée de ce grand classique punk.

Cinémathèque, 69 rue du Taur, 31000 Toulouse.
Théâtre Daniel-Sorano, 35 allées Jules-Guesde, 31000 Toulouse.


À Paris, la Cinémathèque rend hommage à Luchino Visconti (11 octobre-9 novembre 2017).

Ce soir :

* À 20h00 : Sandra (Vaghe stelle dell’Orsa) de Luchino Visconti (1964).


 

Faites votre programme.

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


À Londres, la Tate Modern présente ce soir le dernier film de Neïl Beloufa (né en 1985), qu’elle définit comme un comic arthouse thriller.

Le film, tourné dans le studio de l’artiste, a été sélectionné à la Berlinale 2017, 67e édition.

* À 18h30 : Occidental de Neïl Beloufa (2017).
https://www.youtube.com/watch?v=JPkDpozVdnA
En sa présence.


 


 

Tate Modern, Bankside, London SE1 9TG.


Les sorties sur les grands écrans

* Des lois et des hommes de Loïc Jourdain (2014).

* L’Atelier de Laurent Cantet (2017).

* La Passion Van Gogh de Dorota Kobiela & Hugh Welchman (2017).

* Taxi Sofia de Stephan Komandarev (2017).

* Detroit de Kathryn Bigelow (2017).

* Numéro Une de Tonie Marshall (2016).

* Ouvrir la voix de Amandine Gay (2017).

* À l’Ouest du Jourdain de Amos Gitaï (2017).

Les ressorties en versions restaurées

* Bonjour tristesse de Otto Preminger (1958).

* Journal de campagne (Yoman Sadeh) de Amos Gitaï (1982).


 


 



Mardi 10 octobre 2017

 

Service minimum.

On le dit gentiment pour l’instant, mais on le dit fermement, comme Guy Berry(1936).
Les chansons reflètent toujours, à la manière métaphorique, les airs du temps.

Il faut donc, aussi, écouter la chanson jusqu’au bout.
C’était en 1936, le désir de paix était dominant.

Dommage que ce désir de paix entraîne si souvent compromis, collaboration, renoncement et soumission.
La résistance, la conquête de la justice, sans la guerre, c’est vachement difficile.


 



Lundi 9 octobre 2017

 

Jean Rochefort (1930-2017) est mort cette nuit de dimanche 8 à lundi 9 octobre 2017.

Dans l’instant même qui a suivi l’annonce publique, tous les médias, même les étrangers, la faisaient suivre, tant sa popularité était grande.

La première fois que nous avons fait sa connaissance, c’était au théâtre Antoine, à l’automne 1966, dans la pièce de James Saunders, La Prochaine fois je vous le chanterai, dans la mise en scène de Claude Régy, avec des acteurs de son calibre : Henri Garcin, Jean-Pierre Marielle, Delphine Seyrig, Claude Pieplu.

Ensuite, comme tout le monde, on l’a suivi dans tous ses films, quelqu’ils soient, quand il était là, on se régalait.
Mais chacun d’entre nous en a sa propre image intime.

L’un d’entre nous se souvient que son parrain faisait du cheval avec lui dans la forêt de Rambouillet. Sa propriété était voisine de celle de Mylène Demongeot. Un jour, à Poigny-la-Forêt, dans les années 60, il chevauchait joyeusement, et s’était arrêté pour le saluer, lui et son parrain.

Une autre l’a croisé dans l’entrée en sas de l’hôpital Georges-Pompidou, en 2014, deux étrangers qui se souriaient dans la plus grande connivence.

Nicolas Villodre le voit en star éternelle, sous les feux des projos, à Dinard en 2015.


 

Le Moine bleu le préfère en lâche repenti boosté par Mai 68, dans Courage, fuyons de Yves Robert (1979).


 

Dans nos mémoires, deux films caracolent en tête, parce que méconnus.

* Un Étrange Voyage de Alain Cavalier (1980).
Une sorte de railmovie, unique et précieux, avec Camille de Casablanca.

* Le Vent en emporte autant (El viento se llevó lo que) de Alejandro Agresti (1998).
Aux côtés de Angelina Molina, Edgard Wexley y faisait tout à l’envers.
Mais on est toujours l’envers de quelque endroit.


 

France Culture a beaucoup à nous dire sur Jean Rochefort.


À Paris, ce soir, on retourne à l’Entrepôt.

On se souvient de ce temps lointain où c’était une sorte d’île, rue de Pressensé, avec une annexe un peu solitaire, rue Royer-Barret, dans un 14e arrondissement encore sauvage du côté de la rue de l’Ouest la bien nommée, il y a plus de 35 ans.
Il y avait d’adorables petites maisons bien cachées, rue Boyer-Barret, avec des charmilles rue des Thermopyles, et des dealers planqués dans des friches résistantes.


 


 

Au début des années 70, Frédéric Mitterand (né en 1947) avait d’abord racheté l’Olympic Palace, rue Royer-Barret, où il programmait du cinéma indépendant.
On n’avait jamais vu des sièges aussi défoncés, des copies aussi pourries, et un endroit aussi charmant. Pas du tout comme la rue d’Ulm des années 60, ni ambiance, ni odeurs, un peu la même faune de rats, qui avaient vieilli.
En 1975, il avait ouvert l’Olympic-Entrepôt, un peu plus loin, rue de Pressensé. Il y avait une librairie de cinéma (avec des affiches admirables), un bistrot branché avec Lena la bonne hôtesse.

Comme ça avait marché, il avait constitué ensuite tout un réseau d’Olympic dans Paris. C’était le temps, où il faisait aussi de vrais films - on avait aimé ses Lettres d’amour en Somalie (1981). Couvert de dettes, il avait dû abandonner l’aventure en 1986. Honneur aux mauvais gestionnaires, qui ne savent pas jouer le jeu dévorant, mais qui ont des inspirations fulgurantes dans les marges.
Plus tard encore, il ne nous a plus intéressés.

Maintenant, à la place du premier cinéma, il y a des studios vidéos, et l’Entrepôt Pressensé, c’est une "biosphère culturelle". On n’arrête pas le progrès.

Ce soir, donc, à l’Entrepôt, l’association Utopsy organise une soirée-débat.


 

* À 20h00 : Nous les intranquilles de Nicolas Contant et le Groupe Cinéma du Centre Artaud (2016).
En présence des auteurs.

Entrepôt, 7 rue Francis-de-Pressensé, 75014 Paris.


Le Festival Paris Banlieues Tango, 20e édition, c’est des concerts, des ateliers, des évocations, des films, du théâtre, un peu partout dans Paris.


 

Il commence, ce soir, avec un grand concert inaugural.

* À 20h30 : Trio Victor Hugo Villena.

Réservations.

On ne ratera pas l’occasion, mercredi 11 octobre 2017, d’aller saluer notre bienaimé Julio Cortazar, à la Maison du Mexique. Entrée libre.

* À 19h00 : Julio Cortazar de Alan Caroff & Claude Namer (1981).
Débat avec Claude Namer.

Et puisqu’on est dans le 14e, d’aller au cimetière du Montparnasse, lui mettre un message sur sa tombe, dans la petite case faite pour ça.


 


 

Les arbres doivent commencer à rougir là-bas, pour nous dire que l’automne, c’est beau aussi, et que tant qu’il y a des saisons, il y a de la vie, et il y a de l’espoir.


 

Faites votre programme.

Cité universitaire, Salon Honnorat - Maison Internationale, 27A boulevard Jourdan, 75014 Paris.


À la Cinémathèque, la musique au premier plan avec un hommage au compositeur canadien né en 1946, Howard Shore (9-22 octobre 2017).

Ce soir :

* À 17h30 : A History of Violence de David Cronenberg (2004).


 

* À 20h30 : Dialogue avec Howard Shore.
Rencontre animée par Bernard Benoliel et Stéphane Lerouge, avec Arnaud Desplechin.

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.



Samedi 7 octobre 2017

 

Catherine Prévert (1944-2017), notre amie, est morte ce matin.
Le cancer l’a rattrapée.


 

C’était le jour, l’heure. À ce jeu, on ne gagne jamais.


 

Les saules de sa maison se sont assombris.


 


 

Nous sommes aux côtés des saules, avec Daniel Vogel, notre ami.

Avec elle, comme autrefois, nous rirons le temps qui reste.


 


D’abord, quelques anniversaires.

À Bologne, la Cineteca fête Che Guevara (1928-1967), pendant 3 jours, avec 8 films de Gianni Minà, qui parcourt Cuba depuis 30 ans, et en sa compagnie : Che Guevara, 50 anni dopo (7-9 octobre 2017).


 

Ça commence ce matin :

* À 10h00 : Cuba nell’epoca di Obama (Il viaggio attraverso Cuba, La scuola di medicina internazionale di La Habana) de Gianni Minà (2011).
En sa présence.

Les ouvrages de Gianni Minà.

Faites votre programme.

Cinema Lumière, Sala Mastroianni, 65 Via Azzo Gardino, Bologna.

Bonne lecture :

* Juan Martin Guevara & Armelle Vincent, Mon frère le Che, Calmann-Levy, 2016.


 

Pour se le procurer, c’est bien de prendre contact avec le Collectif argentin pour la mémoire.


À Paris, la Fondation de l’écologie politique (FEP) a célébré André Gorz (1923-2007), le 27 septembre 2017, au Carreau du Temple.


 

On peut y retourner.

Bonne lecture :

* Willy Gianinazzi, André Gorz. Une vie, La Découverte, 2016.

Cf. Entretien avec Willy Gianinazzi.


À Buenos Aires, et partout dans le monde en solidarité, on était aux côtés des "folles de la place de Mai" ces femmes au foulard blanc, fait à origine des langes de leurs bébés, ces mères et grands-mères des enfants volés, qui tournaient inlassablement, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, tous les jeudis.

Le jour anniversaire exact, c’est le 30 avril 2017, quand la première manif a eu lieu sur la Plaza de Mayo devant la Casa Rosada, à Buenos Aires, le 30 avril 1977.
Déjà 40 ans de lutte pour la mémoire, la vérité et la justice en Argentine.
Et le compte n’y est pas encore.


 

Quelques films :

* L’Histoire officielle (La historia oficial) de Luis Puenzo (1985).

* Las madres de la Plaza de Mayo de Susana Blaustein Muñoz & Lourdes Portillo (1985).

* Eva y Lola de Sabrina Farji (2010).


 


 


Et puis, on reprend le cours du présent.

À l’occasion du festival Welcome !, le Palais de la Porte-dorée organise un joli week-end de projections de longs et courts métrages sur le thème des migrations et de l’hospitalité (7-8 octobre 2017).
Entrée libre sur réservation.

Aujourd’hui, pour commencer l’après-midi, Jungle Stories.

* À 14h00 : Refugees Blues de Stephan Bookas & Tristan Daws (2016) ; Sur la route de Annabelle Amoros (2017) ; Al hurriya - freedom – liberté de Loup Blaster (2016).

Refugee Blues - Trailer from Tristan Daws on Vimeo.


 

* À 15h00 : L’Héroïque Lande (La frontière brûle) de Nicolas Klotz & Elisabeth Perceval (2017). En avant-première.


 

Et ce soir, une ciné-performance inédite.

* À 19h30 : Noir inconnu (Vivre plus loin, brûler comme il faut) avec Valérie Dreville et le musicien expérimental Simon Drappier, à partir de textes poétiques inédits et d’images en mouvement du cinéaste Sylvain George.

Au cours de l’année, le Palais fait son cinéma grâce à la médiathèque Abdelmalek-Sayad et propose des séances gratuites de cinéma plusieurs fois par mois : Ciné-midi (les 1ers jeudi du mois), Ciné-mômes (les 3e dimanches du mois), Ciné-mardi (un mardi par mois) et Week-end ciné.

Musée national de l’immigration, Palais de la Porte Dorée, 293 avenue Daumesnil, 75012 Paris.


On n’oublie pas que ce soir, c’est la Nuit blanche 16e édition (19h00-6h00).
Cette année le thème : Faire œuvre commune.


 

Retour sur 15 ans de nuits blanches.

Avant de commencer la traversée de la nuit :

* À partir de 13h00 : On va déguster quelques webseries de l’Urban Film Festival. (7-8 octobre 2017).


 

Signature de :

* Stéphanie Martin-Petit & Christian Omodeo, Street Art et cinéma, Pyramid, 2017.


 

Bibliothèque François-Truffaut, Forum des Halles, 4 rue du Cinéma, 75001 Paris.

* À partir de 15h00 : On va faire un tour Au fond de la cour, admirer les sérigraphies de Claire-Marie Neufville et les peintures de Isabelle Chatelin (15h-19h).


 

Au fond de la cour, 20 rue Chapon, 75003 Paris.

* À 17h30 : On va rejoindre les Amis du Monde diplomatique pour réfléchir au Devenir de la société américaine, avec Benoît Bréville.


 

Théâtre de la Cité internationale, 17 boulevard Jourdan 75014 Paris.


Kazuo Ishiguro, le Prix Nobel 2017 de littérature a déclaré : "Vers 15 ou 16 ans, mes grosses influences étaient Leonard Cohen et Bob Dylan. C’est un honneur de passer après Bob Dylan. C’est super de remporter ce prix un an après Bob Dylan qui était mon héros depuis l’âge de 13 ans. Il est probablement l’une des personnes que j’admire le plus".


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 7 au 13 octobre 2017.



Vendredi 6 octobre 2017

 

Le Prix Nobel de la paix 2017 vient d’être attribué à l’ICAN (Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires).


 

On sait que la guerre, c’est toujours la guerre, toujours un enfer où les diables se déchaînent, et on connaît la dérision des "lois de la guerre".
Pourquoi le nucléaire serait-il pire ? La quantité de victimes ?
Mais proportionnellement, les guerres d’autrefois ont fait des ravages.
En outre, il n’est pas interdit de penser que les cruautés anciennes des corps à corps ou des effroyables tortures aient engendré des symétriques de bonté et de générosité, dans les systèmes de valeurs des civilisations vacillantes.

On sait aussi que le Nobel ne sert pas à grand chose.
Barack Obama a reçu ce même Prix Nobel de la paix en 2009, et on connaît sa suite.

On sait tout ça.

Mais les bonnes nouvelles et les hommes de bonne volonté sont si rares ces temps-ci, qu’on ne peut que se réjouir de ce coup de projecteur momentané sur ce danger immédiat.

Comme on peut être, un instant apaisé, quand on lit dans Le Monde diplomatique de septembre 2017, ce qu’est l’Assemblée générale des Nations-Unies, méconnue.
Le pire n’est pas toujours sûr.


À Beaubourg, on rend hommage à Harmony Korine (né en 1973), en sa présence : Harmony Korine. Rétrospective et exposition (6 octobre-5 novembre 2017).

Korine, peintre, réalisateur, photographe, écrivain, vidéaste, artiste quoi, témoigne du fait que l’Underground n’est pas mort.

Une petite idée de son film le plus connu, Spring Breakers (2013).


 

C’est la première fois qu’on lui rend hommage, et c’est dans le cadre du Festival d’Automne à Paris.

Pour info : son prochain film est une comédie, The Beach Bum, avec Matthew McConaughey en tête d’affiche, ce qui, pour nous, est une belle promesse.

Centre Pompidou, 
place Georges-Pompidou
, 75004 Paris.


À Pantin, au Ciné 104, dans le cadre des Écrans libres (mensuels) de Côté Court, ce soir, on rencontre Pierre Creton, cinéaste, lecteur, ouvrier agricole.


 

* À 20h15 : Va, Toto !
Présentation de Jacky Evrard.

Un film et une vie : voilà de quoi dialoguer avec ce drôle d’homme qui a trouvé le secret pour concilier tant d’éléments disparates, le corps et la pensée, la nature et la machine, et toutes les sortes de vivants terrestres.

Ciné 104, 104 avenue Jean-Lolive, 93500 Pantin.


À Paris, au Centre tchèque a été vernie hier l’exposition Look at me (6 octobre-4 novembre 2017). Entrée libre.


 

Trois jeunes artistes de la génération dite Les millennials, figures de la scène artistique pragoise, sont à l’honneur :

* Marie Tučková.


 

* Eva Rybářová.


 

* Tomáš Predka.


 

Centre tchèque, 18 rue Bonaparte, 75006 Paris.



Jeudi 5 octobre 2017

 

Anne Wiazemsky (1947-2017) est morte ce matin, jeudi 5 octobre 2017.

La titraille des médias l’identifient : "ex-épouse de Godard".
Mais elle avait bien d’autres talents que d’être la femme de (qui que ce soit) et plus encore que celui d’être actrice de cinéma et écrivaine.


 

On se souvient d’elle au théâtre, au printemps 1979, silencieuse et douce, une image fixée, définitive, qui rendait impossible de l’imaginer autrement qu’en jeune fille, au long des années.
C’était avec Geneviève Page, Lucienne Hamon et Hermine Karagheuz, dans Les Larmes amères de Petra von Kant de Fassbinder mise en scène de Dominique Quéhec, scénographie de Yannis Kokkos et musique de Isabelle Aboulker.

Il y a avait eu un bel article de Guy Dumur dans le Nouvel Obs du 14 mai 1979.


 

C’était à la Maison de la culture d’Amiens.
C’était il y a mille ans, c’était hier.

Cf. René Prédal, "Anne Wiazemsky raconte Jean-Luc Godard".
À propos de trois livres : Jeune fille (2007) ; Une année studieuse (2012) ; Un an après (2014).


Prix Nobel de littérature 2017 à Kazuo Ishiguro (né en 1954).

Naturellement, on pense aux Vestiges du jour de James Ivory (1993) d’après son roman (1989), un très grand film, où Ivory avec Ruth Prawer Jhabvala a réussi une transposition poignante du roman, grâce aussi à sa distribution éblouissante, Christopher Reeve, Anthony Hopkins, Emma Thompson, James Fox.


 

On avait lu Ishiguro dès le début des années 1980, quand il a été traduit en France, à peu près au même moment où, après Mishima (1925-1970), on découvrait aussi Yasunari Kawabata (1899-1972), puis, plus tard Tanizaki (1886-1965), quand tant de films se sont inspirés de son œuvre.
On va revenir à Ishiguro. Ça sert à ça le Nobel.


À Nantes surtout, pendant une semaine, et à La Turballe (9-14 octobre 2017) mais à Paris, les 5 et 6 octobre 2017 pour commencer, c’est le Festival Ciné Alter’Natif, 8e édition (5-14 octobre 2017).


 

Cette 8e édition est intitulée Autochtones, Résistances et... Rock’n’Roll, et présente les films autochtones qui comptent parmi les plus grands succès de l’année écoulée.

Bande-annonce du Festival Ciné Alter’Natif - du 5 au 14 octobre 2017 à Paris, Nantes et La Turballe from De la Plume à l'Ecran on Vimeo.


 

Le festival est la pièce maîtresse de l’association à but non lucratif De la plume à l’écran, créée en 2008, qui œuvre à la promotion du cinéma amérindien afin de combattre les stéréotypes véhiculés principalement dans les médias.

Mais l’association programme aussi des projections-débats, des expositions, et édite aussi une publication trimestrielle.

Ce soir et demain (5 et 6 octobre 2017), c’est à Paris, que le festival est lancé.
Entrée libre mais inscription nécessaire.

Ce soir, salle Jean-Damme, avec :

* À 19h00 : Rumble. The Indians Who Rocked The World de Catherine Bainbridge & Alfonso Maiorana (2017).
Précédé du court métrage Covered de Tara Beier Brown & Dennis Beier (2014), un entretien avec Buffy Sainte-Marie, notre bienaimée.
Débat avec l’équipe du film.


 

Et demain au Centre culturel canadien, avec :

* À 20h00 : Inuk en colère de Alethea Arnaquq-Baril (2016).

Notez tout de suite, la cérémonie d’ouverture à Nantes, lundi 9 octobre 2017, avec le vernissage de l’exposition (7-14 octobre 2017).
Et le samedi 14 octobre 2017, à 19h00, le concert de clôture de la légende du blues, Alvin Youngblood Hart.

Faites votre programme.

Salle Jean-Damme, 17 rue Léopold-Bellan, 75002 Paris.
Centre culturel canadien, 5 rue de Constantine, 75017 Paris.


À Toulouse, à l’ABC, "l’autre grand cinéma" de la ville (avec la cinémathèque), Robert Guediguian vient présenter, en avant-première, son film dernier film, La Villa, sélectionné à la Mostra de Venise 2017.

* À 19h30 : La Villa de Robert Guédiguian (2017).


 

Le film ne devrait sortir que fin novembre 2017, cette avant-première est donc précieuse.

Cinéma ABC, 3 rue Saint-Bernard, 31000 Toulouse.


À Grenoble, la Cinémathèque ouvre sa saison au cinéma Juliet-Berto, avec un cycle consacré à Alain Resnais (5 octobre-10 novembre 2017).

* À 20h00 : Aimer, boire et chanter de Alain Resnais (2014).
En présence du grand spécialiste de Resnais, François Thomas.


 

Bonnes lectures des ouvrages de François Thomas :

* Alain Resnais, les coulisses de la création. Entretiens avec ses proches collaborateurs, Armand Colin, 2016.

* L’Atelier d’Alain Resnais, Flammarion, 1989.

Cinémathèque de Grenoble, 4 rue Hector Berlioz, 38000 Grenoble.
Cinéma Juliet-Berto, passage de l’ancien Palais de Justice, 38000 Grenoble.


Et puis, on vous rappelle le Festival Parisciences, 13e édition avec le Muséum national d’histoire naturelle, et l’Institut de physique du Globe de Paris (IPGP) (2-9 octobre 2017).

C’est superbe et c’est gratuit (avec inscription nécessaire).

When you Look Away-BA from Association Science Télévision on Vimeo.


 

Faites votre programme.

Muséum national d’histoire naturelle, Jardin des Plantes, 75005 Paris : Grand Amphithéâtre (entrée par le 57 rue Cuvier) ; Auditorium (entrée par le 36 rue Geoffroy-Saint-Hilaire) ; Institut de physique du Globe de Paris (entrée en face du 47 rue Cuvier).



Mercredi 4 octobre 2017

 

À Londres, s’ouvre le BFI London Film Festival, 61e édition, organisé par le très respecté British Film Institute (4-15 octobre 2017).


 

Avec un programme étourdissant : 243 "features", 67 pays, 15 cinémas, 12 jours, un seul festival.

Aujourd’hui, soirées d’ouverture à 19h00 à l’Odeon Leicester Square et à 20h30 à l’Embankment Garden Cinema avec :

* Breathe de Andy Serkis (2017).


 

Faites votre programme.


 

Les quinze lieux de projection.


À Paris, avec le Goethe Institut, au cinéma Arlequin, commence le Festival du cinéma allemand, 22e édition, consacré aux nouveautés cinématographiques d’outre-Rhin (4-10 octobre 2017).

Trailer : Festival du Cinéma Allemand 2017 from German Films on Vimeo.


 

L’année dernière, en 2016, le festival s’était consacré aux producteurs, cette année, c’est un directeur de la photographie, Reinhold Vorschneider, qui est à l’honneur.


 

Ouverture ce soir avec

* À 20h00 : Trois cimes (Drei Zinnen) de Jan Zabeil (2017).
En présence de Jan Zabeil et Alexander Fehling.


 

Faites votre programme.

Cinéma L’Arlequin, 76 rue de Rennes, 75006 Paris.


À Auch, commence le festival Indépendance(s) et création, 20e édition (4-8 octobre 2017).


 

Né en 1998, le festival Indépendance(s) et création, c’est le festival des avant-premières du monde entier. Pas de compétition, pas de prix, des découvertes et des rencontres, à Auch même et dans la région.

Cette année, un hommage à Jean-Pierre Léaud.

Dans le programme, Jeune Cinéma est loin d’avoir tout vu.
Mais parmi les films vus, JC a particulièrement aimé, La Douleur de Emmanuel Finkiel (2017), Après la guerre (Doppio la guerra) de Annarita Zambrano (2017), En attendant les hirondelles de Karim Moussaoui (2017).

Ouverture ce soir avec

* À 19h30 : La Villa de Robert Guédiguian (2017). Sélection de la Mostra de Venise 2017.
En sa présence.

Faites votre programme.

Ciné32, allée des arts, 32000 Auch.


À Meudon, on rigole - et c’est pas du luxe - avec le Festival du court métrage d’humour, 28e édition (4-8 octobre 2017).


 

Ce soir, c’est à 20h30.
On n’a pas trouvé sur le site, les titres des films d’ouverture.
On a rigolé jaune.
Vous serez peut-être plus agiles.

La compétition.

Le Panorama courts de cœur.

Faites votre programme.

Centre d’art et de culture, 15 boulevard des Nations-Unies, 92000 Meudon.


À l’initiative de la librairie Quilombo, ce soir, on débat de la faim, pas celle des pauvres, ni celle des grévistes, une autre moins jolie, la faim sans fin.

Flashback : Érysichthon, fils de roi ou de héros, on ne sait plus trop, se croyait tout permis. Malgré les mises en garde, il avait abattu un arbre sacré, chêne ou peuplier on ne sait plus trop, et cela avait si fort irrité Déméter, la déesse de l’agriculture et des moissons, qu’elle l’avait puni sévèrement : il fut saisi d’une faim insatiable.
Incapable de calmer sa boulimie, il finit ses jours en s’autodévorant ou en fouillant dans les ordures, on ne sait plus trop.

À l’écoute de cette histoire, parfaitement d’actualité, "qui se sent morveux, qu’il se mouche", dirait Molière.

* À 19h45 : Rencontre de Anselm Jappe et présentation de son livre.


 

Bonne lecture :

* Anselm Jappe, La Société autophage. Capitalisme, démesure et autodestruction, La Découverte, 2017.

CICP, 21ter rue Voltaire, 75011 Paris.


À Lunéville, l’Institut d’histoire culturelle européenne Bronislaw-Geremek (IHCE) commence sa nouvelle saison.

Le thème de cette année : Dissidence et contestation dans la cuture européenne. Entrée libre.


 

C’est le mercredi et ça commence aujourd’hui.

* À 17h00 : Quelques figures contestataires. Présentation de la saison.
Avec Didier Francfort, Diégo Ropele, Jeanine Guenot.

IHCE, Château des lumières, place de la 2ème Division de Cavalerie, 54300 Lunéville.


À la Cinémathèque, on fête aussi le 40e anniversaire de la disparition de Goscinny : Le cinéma de Goscinny. Astérix, Lucky Luke & Cie (4 octobre 2017-7 mars 2018).


 

Une tournée est prévue en 2018 au Musée de la BD à Angoulême (22 juin-9 décembre 2018).

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


Les sorties sur les grands écrans

* Vienne avant la nuit de Robert Bober (2016).

* Latifa, le cœur au combat de Olivier Peyon & Cyril Brody (2016).

* Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve (2017).

* Confident Royal (Victoria and Abdul) de Stephen Frears (2017).

* Téhéran Tabou (Tehran Taboo) de Ali Soozandeh (2017).

* Happy End de Michael Haneke (2017).

* Va, Toto ! de Pierre Creton (2017).

Les ressorties en versions restaurées

* Samedi soir et dimanche matin (Saturday Night and Sunday Morning) de Karel Reisz (1960).

Cf. :

* Le Free Cinema (1956-1963) vu par un Italien Jeune Cinéma n° 19, décembre 1966-janvier 1967).
* Entretien avec Karel Reisz (1926-2002), Jeune Cinéma n°122, octobre 1979.

* Nostalghia de Andreï Tarkovski (1983).

* Grandeur et décadence d’un petit commerce de cinéma de Jean-Luc Godard (1986).



Mardi 3 octobre 2017

 

Tom Petty (1950-2017) est mort hier, lundi 2 octobre 2017 à Malibu.
D’une crise cardiaque.
Les Heartbreakers ont le cœur brisé.

Nous aussi.
Mais, osbtinés que nous sommes, nous les recollons, nos cœurs si souvent brisés ces temps derniers, ça tiendra bien le temps qui reste.
Mais, maladroits que nous sommes, la colle déborde et forme des coulures sur les bords, et ça ressemble à des larmes. Et nos cœurs, ébréchés et salis, ne sont plus présentables dans les grandes occasions, seulement dans l’intimité désormais.

Dylan dans Rolling Stone  : It’s shocking, crushing news. I thought the world of Tom. He was a great performer, full of the light, a friend, and I’ll never forget him.


 


Woody Guthrie (1912-1967), 50 ans aujourd’hui qu’il s’est barré pour tailler une autre route.


 

On connaît En route pour la gloire (Bound for Glory) de Al Ashby (1976).
Et quelques autres films où Woody apparaît.

Voici un petit footage.


 

Et voici aussi un documentaire de la BBC (1988), plein d’archives précieuses, à voir en entier.


 

Merci Open Culture, qui nous oriente dans les dédales de nos mémoires.


 


Au ciné-club de l’ENS, on la joue classique et on prend les choses dans l’ordre.
Pour "accomplir" une révolution, il faut des héros nationaux.
Eisenstein (1898-1948) recadré avec commissaire politique reste Eisenstein et Sergueï Prokofiev (1891-1953) échappe au sort de Meyerhold.
Quant à Nicolaï Tcherkassov (1903-1966), dans sa grade beauté, il se prépare, tranquille, pour son apogée (Ivan le Terrible, 1944).

* À 20h30 : Alexandre Nevski de Sergueï Eisenstein & Dmitri Vassiliev (1938).


 

Ciné-club de l’ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.


Au Centre culturel irlandais (CCI), la cinéaste Oonagh Kearney est en résidence.

Ce soir, on peut la rencontrer, elle nous présente un de ses films les plus intéressants, sur les liens entre l’art et la science (Mention spéciale au Festival London Open City Docs en 2013).

* À 19h30 : Wonder House de Oonagh Kearney (2012).

Wonder House - Trailer from Oonagh Kearney on Vimeo.


 

CCI, 5 rue des Irlandais, 75005 Paris.


À Marseille, Vidéodrome propose Xiao Jia, au-delà de la terre jaune, la découverte de Jia Zhang-ke et des cinéastes de la sixième génération du cinéma chinois (3-13 octobre 2017).

Ce soir

* À 20h30 : Le Sorgho rouge de Zhang Yimou (1987).


 

Faites votre programme.

Vidéodrome 2, 49 cours Julien, 13006 Marseille.


À New York, au MoMA : Black Intimacy (3-16 octobre 2017).

À travers 16 longs métrages, deux courts métrages et un épisode télévisé,
Adeze Wilford, avec notamment The Studio Museum à Harlem, explore les interactions entre l’amour et la politique dans l’identité noire.

Aujourd’hui

* À 16h30 : The Learning Tree de Gordon Parks (1969).


 

Faites votre programme.

The Museum of Modern Art, 11 West 53 Street, New York, NY 10019.


Le mathématicien littéraire François Le Lionnais (1901-1984), fête aujourd’hui ses 118 ans.

Fondateur de l’Oulipo, théoricien des échecs, créateur des premières émissions scientifiques à la radio, ingénieur chimiste, écrivain, éphémère compagnon de route du PC, résistant de la première heure arrêté et déporté par la Gestapo..., il a eu une vie scintillante.

Bonne lecture :

* Olivier Salon, François Le Lionnais, le disparate, Le Nouvel Attila (2016).


 

On peut fêter ça, en allant boire un apéro oulipien sur une péniche.

* à 19h00 : Explorer le rapport au langage en jouant avec ses règles.
Avec Marcel Bénabou et Maurice Corcos.
Présentation et animation : Hélène Tirole.

Réservation obligatoire.

Péniche La Balle au bond, 3 quai Malaquais, port des Saint-Pères, au pied du pont des Arts et de l’Académie française, face à la rue Bonaparte.


À propos, Coq-âne :

Avis à tous les Lyonnais, aux amis parisiens, et à tous ceux qui ont connu Alice Chardère.
Bernard Chardère vient d’éditer un numéro spécial hors série de sa mythique revue Premier Plan (1959-1969), pour célébrer la belle Alice, sa compagne de toute la vie.


 

Il est très beau.

Il sera en vente, évidemment, à la librairie du Festival Lumière (14-22 octobre 2017).
Il ne fait pas du tout double emploi avec le numéro spécial de Jeune Cinéma, il le complète.


 


Au Palais de la Porte dorée, on s’occupe des enfants (6 à 10 ans, et au delà), en leur faisant découvrir le vaste monde des eaux et sa diversité.
D’abord on regarde, ensuite on s’immerge.

* À partir de 10h00 : Les aquariums.


 

C’est un exposition permanente.
Il y a en a 84, des aquariums tropicaux, qui, depuis 1931, présentent plus de 500 espèces différentes de poissons d’eau douce et d’eau de mer, de coraux, d’organismes marins, de tortues et crocodiliens, présentées dans des bacs et des vivariums qui recréent autant de milieux différents.
Rien de ce qui existe sur Terre ne devrait nous être étranger.

* À partir de 10h00 : Cyclops. Explorateur de l’océan.


 

Sept voyages (3 octobre 2017-2 septembre 2018) : l’exploration planctonique ; l’exploration polaire ; l’exploration abyssale ; l’exploration littorale ; ’exploration tropicale ; l’exploration cartographique ; le laboratoire.

Palais de la Porte dorée, 293 avenue Daumesnil, 75012 Paris.


Au Musée du Quai-Branly, parent héritier du musée de la Porte dorée, c’est la forêt qui est honorée : Les Forêts natales. Arts d’Afrique équatoriale atlantique (3 octobre 2017-21 janvier 2018).


 

Cette exposition est présentée grâce à un prêt exceptionnel du Musée Dapper qui, lui, s’offre une seconde vie.

Musée du quai Branly, 37 quai Branly, 75007 Paris.



Lundi 2 octobre 2017

 

C’est la vraie rentrée, c’est la nouvelle "saison", c’est lundi, on prend de bonnes résolutions, tout spécialement, celle de réfléchir par soi-même, hors de toute influence, et en accord avec "ses propres valeurs", comme disent les micro-trottoirs dociles, quand on en a, des valeurs.

Pour réfléchir tout seul, il faut du grain à moudre, Jeune Cinéma est, depuis toujours, adepte de l’éducation permanente pour tous.


Alors tout d’abord, on commence bien la semaine, avec le Monde diplomatique d’octobre 2017.
On l’a reçu il y a quelques jours si on est abonné, et sinon, on va le chercher au kiosque. Toujours aussi riche, toujours aussi instructif, et, surtout, toujours aussi plaisant, il ouvre largement nos regards vers les quatre horizons, sans jamais aucune crucifixion arbitraire.


 

Au sommaire : Dossier 1917 : la révolution russe en questions ; refonder le droit du travail, convenablement ; négocier sans préalable avec Pyongyang ; une certaine idée de la France ; le complot des anticomplotistes ; au Portugal, la gauche essaye ; Cuba veut le marché... sans le capitalisme ; improbable justice internationale en Syrie ; akhal-téké, ce cheval qui incarne une nation ; l’agriculture africaine dans la tenaille libre-échangiste ; noter pour mieux voter ? Actes Sud, tout un roman ; classe sans risque, etc.

On le feuillette.

On suit les conseils livres.

On l’écoute.

On le contacte.


À l’ENS, recommence le séminaire hebdomadaire Lectures de Marx, 9e année, pour une formation théorique et critique sur les textes de Marx et du marxisme. Ce séminaire est ouvert à tous.

Responsables : Vincent Berthelier, Alix Bouffard, Paul Guerpillon, Ulysse Lojkine, Alice Vincent.

* À 18h30 : Séance d’introduction - La révolution d’Octobre 1917.
Avec Guillaume Fondu et Éric Aunoble.


 

Faites votre programme du premier trimestre.

Contact.

École normale supérieure, salle 236, 29 rue d’Ulm, 75005 Paris.


Au Lieu-dit, une soirée consacrée aux utopies.

* À 19h00 : Utopies réelles et transformation sociale post-capitaliste.
Avec Erik Olin Wright, Thomas Coutrot, Michel Lallement et Laurent Jeanpierre.

Et quelques questions :
Pourquoi et comment sortir du capitalisme ? Quelles sont les alternatives d’ores et déjà présentes ? Peut-on, doit-on réinventer les socialismes par des réalisations concrètes ? Avec quels outils, quelles formes d’action, quelles institutions ?


 

Bonne lecture :

* Erik Olin Wright, Utopies réelles, La Découverte, 2017.

Le lieu-dit, 6 rue Sorbier, 75020 Paris.


Au Centre Wallonie-Bruxelles (CWB), c’est la Quinzaine du cinéma francophone 26e édition (2-10 octobre 2017).

Ce soir ouverture :

* À 20h00 : La Belle et la Meute (Aala Kaf Ifrit) de Kaouther Ben Hania (2017), sélection officielle Un certain regard au Festival de Cannes 2017.
En présence du réalisateur.


 

Faites votre programme.

CWB, 46 rue Quincampoix 75004 Paris.


Sinon, il y a Joseph Beuys (1921-1986) au Goethe Institut, mais il paraît que c’est complet. Vérifiez quand même, il peut y avoir des défections.

* À 20h00 : Beuys de Andres Veiel (2017).
Présentation par Julie Heintz.


 


 


 

Goethe-Institut, 17 avenue d’Iéna, 75016 Paris.



Dimanche 1er octobre 2017

 

Rien de plus conservateur que la mémoire collective, qui a la vie sacrément dure. Tant mieux d’ailleurs, l’oubli, c’est la nuit froide et le trou noir, la peur.
Mais ça calcifie facilement aussi.

C’est pour ça que les outils de changement sont si mal adaptés.
Les écrans modernes qui filtrent et détournent si fort nos consciences, ne vont pas nous ôter de la tête les images et les musiques incrustées de nos enfances, qui, générations après générations, deviennent des images d’Épinal. Les albums de famille sont là, en gardiens vigilants.
Pour éventer une idée ou une image, il n’y a qu’une recette, le temps, la longue durée. Ce qui se fait sans le temps... etc.


 


 

C’est comme ça que le 1er octobre, ça demeure encore, ça et là, celui d’Anatole France (1844-1924). Certains d’entre nous se souviennent même de l’encre violette sur leurs doigts, qui avait du mal à partir, même avec la pierre ponce.


 

Cette année, ce mois d’octobre 2017, va sentir Octobre 1917, même si on sait que les calendriers grégoriens et juliens divergent et que la révolution ne fut pas celle qu’on espérait. La persistance n’est pas seulement rétinienne.


 


 


Bonne lecture, pour commencer cette longue commémoration, avec En attendant Nadeau.


 

* Yuri Slezkine, The House of Government. A Saga of The Russian Revolution, Princeton University Press, 2017 ; La Maison éternelle. Une saga de la révolution russe, traduction par Pascale Haas, Bruno Gendre, Charlotte Nordmann & Christophe Jaquet, Éditions La Découverte, 2017.


 


 


Et bon achat, pour commencer ce mois de vendanges.

Comme Jenny Marx qui, pour faire survivre sa famille, mettait au clou son argenterie et son linge fin, ou les vendait carrément, Jeune Cinéma vend une bouteille spéciale de sa cave, un joli cadeau, à ceux qui sont nés le 25 octobre ou le 7 novembre, ou aux collectionneurs.


 

Prix à débattre, s’adresser à la revue.


Trêve de passé.
Passons au Hic et Nunc.

Chez Les Grands Voisins, l’Écran voisin nous propose un film rarissime :

* À 17h00 : The Queen de Frank Simon (1967).

L’élection de Miss All America Camp Beauty Pageant, en 1967, à New York, concours de beauté des Drag Queens de tout le pays.


 

Notez tout de suite le programme en forme de feu d’artifice et de baroud d’honneur, pour ce mois d’octobre : Camilo Restrepo, Françoise Romand, Cinéwax, Pablo Altar, le collectif NOU.


Au Cent-quatre, c’est Fous de danse, avec le Festival d’Automne à Paris.

* À partir de 12h00 (et jusqu’à 22h00) : Boris Charmatz.
Entrée libre, dans la limite des places disponibles.

Fous de danse : venez danser à Paris le dimanche 1er octobre from Musée de la danse on Vimeo.


 

Faites votre programme.

Le Centquatre-Paris, 5 rue Curial, 75019 Paris.



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