* Ben Cash-édito * Janvier 2017 * Février 2017 * Mars 2017 * Avril 2017 * Mai 2017 * Juin 2017 * Juillet 2017 * Août 2017 * Septembre 2017 * Octobre 2017 * Novembre 2017 * Décembre 2017
Le Monde Diplo du mois de mai 2017 est paru.
C’est peut-être le moment de revenir à quelques basiques.
Jean-Jacques Rousseau par exemple, qu’on a étudié et dont on a surtout retenu la responsabilité, avec Voltaire, de la chute de Gavroche dans le ruisseau. Ce qui est nettement insuffisant.
Avant de retourner aux textes, on peut aller faire un tour du côté de leur matrice, la vie privée. Et rencontrer sa femme, Thérèse Levasseur, qui ne sut jamais très bien lire, mais à qui il s’attacha en cette servitude volontaire qui ressemble à de l’amour.
Aujourd’hui, on va au théâtre pour découvrir une de ces infuences cachées de la grande histoire des idées.
* À 17h30 : La Malfaisante, par la Compagnie la Servante et le brigadier.
Texte et mise en scène de Yvette Petit.
Avec Jacques Roehrich, Yvette Petit
et & Valérie Jeannet.
Théâtre de l’Île Saint-Louis Paul-Rey, 39 quai d’Anjou, 75004 Paris.
Au Musée du cinéma et de la photographie Jean-Delannoy, commence une nouvelle exposition Les Enfants du 7e art (30 avril-30 septembre 2017).
On l’a vernie hier, et on a toute la belle saison pour aller y faire un tour, dans cette Vallée de l’Eure si belle au printemps.
Les longs week-ends de mai sont d’excellentes occasions de jolies parties de campagne.
Musée municipal du cinéma et de la photographie, 8 Grande-Rue, 27730 Bueil.
On a beaucoup aimé James Baldwin (1924-1987), quand il a commencé à être traduit en français au début des années 60.
On lisait ses romans ( Un autre pays, (1964).
On lisait ses essais ( La Prochaine Fois, le feu, 1963).
Il nous disait que l’histoire de l’Amérique était l’histoire des Noirs en Amérique.
Et puis on l’avait un peu oublié, il était recouvert par les sédimentations des afflux de mille autres actualités littéraires ou politiques.
Il nous revient aujourd’hui avec un documentaire essentiel, à partir d’un manuscrit inachevé, Remember This House, lu et scénarisé par Raoul Peck, avec des documents inédits et la voix lourde et chaude de Joey Starr.
* Je ne suis pas votre nègre de Raoul Peck (2016).
À Toronto et à Berlin, le film a reçu le Prix du public (ainsi que la mention spéciale du jury œcuménique). Il a aussi été finaliste aux Oscars 2017 dans la catégorie du meilleur documentaire. Il sortira le 10 mai 2017.
En attendant, on peut le (re)voir en entier sur Arte en replay.
Le musée Dapper rend hommage au sculpteur sénégalais Ousmane Sow (1935-2016) avec deux films.
* À 14h30 : Ousmane Sow (1996) et Ousmane Sow, le soleil en face (2000) de Béatrice Soulé.
Musée Dapper, 35 bis rue Paul-Valéry, 75016 Paris.
La semaine télé de Jeune Cinéma du 29 avril au 5 mai 2017
Jonathan Demme (1944-2017) est mort, d’un cancer comme tout le monde, mercredi dernier, le 26 avril 2017, à la Nouvelle lune.
Il avait commencé chez Corman, et il a eu des hauts et des bas dans sa carrière, comme tout le monde.
Il y a évidemment deux films cruciaux que personne n’oublie : Le Silence des agneaux (The Silence of the Lambs, 1991) et Philadelphia (1993).
Le dernier film de lui qu’on a vu de lui, c’était sur Sundance, A Master Builder (L’Architecte), d’après Ibsen (2013), une merveille.
Ils sont nombreux à le dire, Jodie Foster, Anthony Hopkins, Meryl Streep, Tom Hanks, Bruce Springsteen, Martin Scorsese, Justin Timberlake… : "C’était quelqu’un de bien, il aimait les gens".
In memorian, un petit souvenir de Springsteen :
Demain samedi 29 avril 2017, la chaîne de télé TCM lui rend hommage :
* À 14h00 : Dangereuse sous tous rapports (Something Wild) (1986).
* À 15h30 : Meurtres en cascade (Last Embrace) (1979).
Toute l’année 2017, le grand Jean Rouch (1917-2004) a cent ans. Tout particulièrement le jour J, le mercredi 31 mai 2017, où une plaque commémorative sera posée sur sa maison natale, rue Sarrette à Paris 14e.
Sans attendre, on l’a déjà fêté au FESPACO 25e édition à Ouagadougou, et au Cinéma du Réel 39e édition.
C’est le tour du Forum des images (25-29 avril 2017).
Il a inauguré la fête mardi dernier, en avant-premières Positif, avec des versions restaurées, Les Maîtres fous (1954) et La Chasse au lion à l’arc (1965).
Ce week-end, le Forum des images "voit Rouch" pendant deux jours pleins.
Aujourd’hui :
* À 16h30 : L’entrée avec Chronique d’un été de Jean Rouch & Edgar Morin (1961) ; Jean Rouch, cinéaste vrai de Philippe Truffault & Michel Gondry (1989).
* À 19h00 : Le gai savoir de Jean Rouch, conférence de Jean-Pierre Touati.
Dans le film Enigma de Jean Rouch, Marco Di Castri & Daniele Pianciola (1986), on tire des bords dans la belle ville de Turin, aux côtés d’un faussaire sur la piste de Giorgio De Chirico.
À Turin, autour de la place Carlo Alberto, rôde aussi le fantôme de Nietzsche, qui, au printemps et en automne 1888, y fut à la fois si heureux, si inspiré et, au début de 1889, si misérable.
Allez, on s’autorise une digression à ses côtés, au moment de son effondrement, avec l’espèce de film-"fin du monde" de Béla Tarr, Le Cheval de Turin (2011).
Avec le titre de sa conférence sur un Rouch malicieux, et la référence au Gai savoir, qui date de 1882, Jean-Pierre Touati rebondit aussi sur Turin et ses âmes errantes, mais cette fois du côté ensoleillé de notre philosophe tragique bienaimé.
L’entrée est libre, mais la réservation fortement recommandée.
* À 21h15 : Trois films et un hommage à Nadine Ballot avec Le Paris de Jean Rouch : Gare du Nord (1965) ; Les Veuves de 15 ans (1966) ; La Punition (1962).
Présentation par Jean-Pierre Touati.
Et demain, samedi 29 avril 2017 : Petit à petit (1969), version intégrale en trois parties avec une pause de 30 mibutes entre chaque partie
* À 14h30 : Les Lettres persanes.
* À 16h15 : Afrique sur Seine.
* À 18h00 : L’Imagination au pouvoir.
Faites votre programme Jean-Rouch.
Forum des images, Forum des Halles, 2 rue du Cinéma, 75001 Paris.
Jeudi 27 avril 2017
Dans l’énorme et dévorante "Machine Cinéma" qui vieillit, des "hommes-caméras" deviennent des "hommes-numérique", comme dirait Laurent Mannoni.
Et certains - encore précurseurs dans leurs visions et leurs méthodes - commencent à trouver les chemins de la liberté.
Florent Tillon est de ceux-là.
Après ses courts métrages...
* L’Observatoire : chroniques de voisinage (2007).
* Rond-point de la Porte Maillot (2007).
* La Queue du train (2008).
* Gran Scala, le dernier western (2009).
* The Sanctuary : Detroit Summer 2009 (2010).
* La Fracture (2015).
Après ses longs métrages...
* Detroit, ville sauvage, (2010) qu’on a vu notamment à Paris, au Carreau du Temple, le 15 avril 2016 (La Ville au corps, 14-17 avril 2016), et aussi, librement, sur Internet, en 4 parties.
* Last Vegas Meditation, (2014) qu’on a vu notamment au Musée d’art moderne et contemporain (MAMCS) de Strasbourg, le 21 mars 2017.
... Voici le petit dernier, Messa Guerillera (2017), qu’on a pu voir à Marseille à Vidéodrome2, et qu’on va aller voir à Paris ce soir, au Doc dans le 19e arrondissement, au métro Télégraphe.
* À 19h30 : Messa Guerillera de Florent Tillon & Hélène Magne (2017).
En présence des acteurs et du réalisateur. Le pop corn n’est pas fourni.
MESSA GUERRILLERA - BANDE ANNONCE from florent tillon on Vimeo.
Curieusement, dans sa "ferveur des instants", le film nous a évoqué d’autres temps de liberté, et notamment une vieille brochure crypto-situ de Daniel Denevert, parue en octobre 1971, puis éditée anonymement à Paris en janvier 1972, Pour l’intelligence de quelques aspects du moment. qu’on est allé chercher sur nos étagères poussiéreuses
Écouter sa leçon de cinéma indépendant pour débutants chez Instant Ciné (avril 2014).
DOC, 26 rue du docteur-Potain, 75019 Paris.
À Lyon, à l’Institut Lumière, on fête le centenaire la Révolution d’octobre 1917 avec le cyle Cinéma russe : moments d’histoire, et ça va de Eisenstein, Poudovkine, Barnet et Dovjenko à Kontchalovsky et Klimov (26 avril-24 juin 2017).
En plus des projections, deux ciné-concerts accompagnés au piano et des conférences, un grand bond en arrière pour mieux voir et peut-être mieux comprendre ce qui se passe à l’avant.
Ce soir :
* À 19h00 : La Grève (Statchka) de Sergueï Eisenstein (1925).
Institut Lumière, 25 rue du Premier-Film, 69352 Lyon.
À Paris, à la Librairie du Cinéma du Panthéon - Cinélittérature Marc Benda reçoit Nicolas Marcadé et sa bible, L’Annuel du cinéma (682 films, 800 pages) qui vient de paraître.
* À 18h30 : Rencontre avec Nicolas Marcadé et la rédaction de L’Annuel.
On trouve de plus en plus de choses sur Internet, on peut même y mener des recherches et y faire des trouvailles inespérées, même ceux que ça agace sont obligés d’en convenir.
Mais les infos sont disparates, contradictoires, partielles, parfois approximatives, souvent carrément erronées, avec reproductions mimétiques des erreurs.
Si on veut être rigoureux, il est plus que jamais nécessaire de croiser les sources de chaque info pour parvenir à une vérité, qui sera probablement sujette à caution.
La meilleure utilisation qu’on puisse faire de Internet, aujourd’hui, et notamment de ses dictionnaires (très) basiques que sont IMDB et Wikipedia, c’est de se référer aussi au papier et tout spécialement à cette encyclopédie qui frise la perfection : L’Annuel du cinéma.
* Nicolas Marcadé, éd., éd., L’Annuel du cinéma - Tous les films 2016, Éditions Les Fiches du Cinéma, 2017.
Librairie du cinéma du Panthéon - Cinélittérature, 15 rue Victor-Cousin, 75005 Paris.
À Paris aussi, le ciné-club du Centre culturel irlandais, ça se passe au Trois-Luxembourg.
Ce soir :
* À 19h30 : Room de Lenny Abrahamson (2015).
Les 3 Luxembourg, 67 rue Monsieur-le-Prince, 75006 Paris.
À Bruxelles, la Galerie Devillez présente de 6 à 8 expositions par an, et elle est ouverte en fin de semaine, du jeudi au samedi, et sur rendez-vous.
Il ne faut pas manquer sa nouvelle exposition du sculpteur Nicolas Alquin.
* Nicolas Alquin. Sculptures, dessins (22 avril-20 mai 2017).
En attendant d’aller fêter, le 10 mai 2017 à 19h00 à Bagneux, les dix ans de son Mémorial aux victimes de l’esclavage, Solitude.
Galerie Devillez, 53 rue Emmanuel-Van-Driessche, 1050 Bruxelles.
À New York, à l’occasion de la sortie de l’ouvrage de Annette Insdorf, Intimations. The Cinéma de Wojciech Has (Northwestern University Press, 2017), le MoMA célèbre Wojciech Has (1925-2000), ce génie polonais quasi inconnu (27 avril-3 mai 2017).
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De son cinéma, les meilleurs cinéphiles connaissent au mieux Le Manuscrit trouvé à Saragosse (1965) et La Clepsydre (1973), parfois La Poupée (1968).
Opening Night, tonight, à 18h00 avec deux films rares :
* Noose (Le Nœud coulant) de Wojciech Has (1958).
* How to Be Loved (L’Art d’être aimé) de Wojciech Has (Festival de Cannes, 1963).
MoMA, 11 W 53rd St, New York, NY 10019.
À Paris, la Cinémathèque française fête les 70 ans du festival de Cannes à travers à travers 26 œuvres sulfureuses : Scandales et controverses (26 avril – 28 mai 2017).
Films chahutés, récompenses contestées, incidents diplomatiques, blasphèmes organisés, la liste est longue de titres dont la Sélection officielle a assuré un destin houleux.
Ce soir :
* À 19h00 : Thierry Frémaux signe son ouvrage, Sélection officielle : journal, notes et voyages, Éd. Grasset (2017).
* À 20h00 : La Grande Bouffe (La grande abbuffata) de Marco Ferreri (1973).
Présentation par Thierry Frémaux.
Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.
À l’Institut Lumière, la Cardinale, qui fait l’affiche à Cannes, fait aussi l’affiche à Lyon : Rétrospective Claudia Cardinale (26 avril-25 juin 2017).
* À 18h45 : La Fille à la valise (La ragazza con la valigia) de Valerio Zurlini (1961).
Présenté par Fabrice Calzettoni.
Institut Lumière, 25 rue du Premier-Film, 69352 Lyon.
À Beaubourg, Rétrospective Walker Evans(26 avril-14 août 2017).
Il disait :
"Nous sommes ce que nous voyons. C’est dans la rue qu’elle se trouve, la vie".
En 2017, à travers la première grande rétrospective complète de photos, objets et documents d’un des plus grands photographes américains, voilà une occasion rare de voir ce qu’ils étaient, ces gens de la première grande crise, dans la banalité de leur vie quotidienne.
Walker Evans (1903-1975), avec James Agee (1909-1955), disait aussi :
* Louons maintenant les grands hommes (Let Us Now Praise Famous Men), Houghton Mifflin Harcourt, Boston, 1941 ; trad. Jean Quéval, Paris, Éditions Plon (1972).
Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou, Place Georges-Pompidou, 75004 Paris.
Le séminaire Conséquences, cette semaine, s’occupe des militaires au Beaux-Arts.
* À 19h00 : L’impérialisme français aujourd’hui : néo-colonialisme, industrie d’armement et état d’urgence.
Avec Claude Serfati et Mathieu Rigouste.
Autour du livre de Claude Serfati, Le Militaire. Une histoire française, Éditions Amsterdam (2017).
Bonne lecture adjacente :
* Mathieu Rigouste, L’Ennemi intérieur. La généalogie coloniale et militaire de l’ordre sécuritaire dans la France contemporaine, Éd. La Découverte (2009).
Beaux-Arts, Amphithéâtre des Loges (au fond de la cour à gauche) 14 rue Bonaparte, 75006.
Les sorties sur les grands écrans
* À mon âge je me cache encore pour fumer de Rayhana (2016).
* Après la tempête (Umi yorimo mada fukaku) de Hirokazu Kore-eda (2016).
* La Papesse Jeanne de Jean Breschand (2016).
* Mister Universo de Tizza Covi & Rainer Frimmel (2016).
* Noma au Japon : (Ré)inventer le meilleur restaurant du monde de Maurice Dekkers (2017).
* Adieu Mandalay de Midi Z (2017).
* Django de Étienne Comar (2017).
Les ressorties en versions restaurées
* Détenu en attente de jugement (Detenuto in attesa di giudizio) de Nanni Loy (1971).
* Manhattan de Woody Allen (1979).
Bon anniversaire, Ella Fitzgerald (1917-1996).
Cent ans, c’est toujours émouvant.
Et Bon anniversaire aussi à toi, Olivier S.
T’as pas tellement changé depuis que tu cherchais les pavés sous la plage.
C’était dans Masculin Féminin (1966), Godard interrogeait les jeunes de l’époque sur le fait d’être "réactionnaire," et une minette blonde lui répondait : "C’est bien de réagir, non ?"
Imparable.
On remontera pas à Charles X, et il n’y a eu aucune révolution en Europe depuis longtemps.
En France, il ne s’agit donc pas de Réaction, mais d’une solide Restauration.
Au fait bon anniversaire à une vraie révolution qui fut si douce.
Que reste t-il de la Révolution des œillets ? titrait le Courrier international en 2014.
Bonne question, toujours actuelle.
* À 20h30 : Aparajito de Satyajit Ray (1956).
Ciné-club de l’ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75006 Paris.
Ce soir, la soirée mensuelle de Bref, c’est autour de Christian Rouaud, à 20h00.
* Le Sujet de Christian Rouaud (1997).
* Le Dieu Bigorne de Benjamin Papin (2016).
* Je les aime tous de Guillaume Kozakiewiez (2016).
MK2 Quai de Seine, 14 quai de la Seine, 75019 Paris.
Le Goethe Institut présente le 2e volet de la Berlinale à Paris (25-29 avril 2017), le meilleur des sections Forum et Panorama de la 67e Berlinale (à Berlin).
Cf. ci-dessous le 1er volet, jeudi 20 avril 2017.
Ce soir :
* À 19h30 : Centaur de Aktan Arym Kubat (2015).
Présentation par Wieland Speck.
Carreau du Temple, 2 rue Perrée, 75003 Paris.
À Paris et à Saint-Denis, commence le 12e Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-orient (25 avril-14 mai 2017).
Cette édition se déroule sous le patronage de la belle Hiam Habbass.
Bande-annonce 12e PCMMO from Panorama PCMMO on Vimeo.
50 films en provenance de 18 pays d’Orient et d’Occident, rencontres avec 60 invités, 16 longs métrages inédits et en avant-premières, 17 reprises et films de patrimoine et 17 courts métrages.
On retient tout spécialement trois rencontres :
Les femmes, une rencontre deux parties.
Le jeudi 27 avril 2017 : Femmes et cinéma.
* À 16h30 : La représentation féminine au cinéma.
Avec Claudine Le Pallec Marand, Emna Mrabet, Nadine Naous, Raja Amari, Frédéric Nauczyciel.
* À 19h00 : La place des femmes dans les métiers du cinéma.
Avec Natacha Lin, Hiam Abbass, Raja Amari, Nadine Naous, Sonia Jossifort, Brigitte Aknin, Eminé Meyrem, Lila Graffin, Corine Artru.
Frantz Fanon, deux rencontres, un film.
* Le vendredi 28 avril 2017 à 20h30 : Rencontre littéraire avec Frantz Fanon le psychiatre, Paysages de la folie #6 avec Alice Cherki.
Suivie du film, Mémoire d’asile de Abdenour Zahzah & Bachir Ridouh (2002).
* Le samedi 29 avril 2017, à 14h00 : Frantz Fanon, homme engagé.
Avec Coline houssais, Mireille Fanon-Mendes-France, Benjamin Stora, Abdenour Zahzah.
Soirée d’ouverture, ce mardi 25 avril 2017, entrée libre sur réservation :
* À 20h00 : À mon âge je me cache encore pour fumer de Rayhana (2016).
En présence de l’équipe du film.
Le film a dû faire, en avant-première, toutes les ouvertures de festival.
Il sort demain sur les écrans nationaux.
Cinéma l’Écran, 14 passage de l’Aqueduc, 93200 Saint-Denis.
À tous ceux qui ont besoin de se changer les idées, en ce lundi qui ressemble à un lundi mais en pire (encore heureux qu’il pleuve pas, mais ça devrait venir demain), on suggère le musée Guimet.
Il a donné carte blanche à Prune Nourry (19 avril-18 septembre 2017).
Avec ses sculptures, ses performances et ses installations, elle nous offre un hommage aux millions de "filles sacrifiées", éliminées avant terme, grâce à l’invention divine de l’échographie.
* Holy Daughters et Holy River conçus en Inde, où on préfère les vaches aux femmes.
* Terracota Daughters (2013) en Chine, où elle féminise la fameuse armée des 1868 soldats de terre cuite de l’empereur Qin Shi Huangdi découverte en 1974 à Xian, capitale de la province du Shaanxi en Chine.
Dans cette extermination d’ailleurs, ce n’est pas la compassion qui l’emporte, mais l’intense sentiment de stupidité. Quand les mâles dominants vont manquer de femmes - et ça a déjà commencé à plusieurs endroits -, les 108 statues de terre cuite de Prune leur seront de peu d’utilité, sur aucun plan.
Au musée Guimet, le triptyque est présenté sous un Bouddha géant qui n’en pense pas moins.
L’Asie comporte de nombreux Bouddhas couchés. Celui de Prune Nourry est debout, et nous évoque ceux de Bâmiyân, Afghanistan, qu’on découvrait, le souffle coupé, juste après Zuhak la ville rouge quand on venait de Kaboul.
C’était une porte merveilleuse largement ouverte dans le désert, entre l’Orient moyen et l’Orient extrême. Depuis leur destruction en 2001, le monde s’est replié sur lui-même, totalement rétréci, contrairement aux idées du fan club de la mondialisation modèle déposé, mais ils n’en sont pas à une contradictions près.
On recommande le film de Antonio Bigini & Mariann Lewinski, Ella Maillart : Double Journey (2015), où on peut voir des images du site de Bâmiyân en 1939.
Musée national des arts asiatiques-Guimet, 6 place d’Iéna, 75016 Paris.
À Bruz, et jusqu’à Rennes, le Festival national du film d’animation commence dès aujourd’hui avec une programmation pour les enfants et les pro (24-30 avril 2017).
Il a été créé par l’Association française du cinéma d’animation (AFCA) en 1983, d’abord implanté à Marly-le-Roi.
Annuel jusqu’en 1990, puis biennal, il a migré à Auch en 1999 pour cinq éditions.
Depuis 2010, il s’est installé à Bruz, à 10 km de Rennes.
Avec le grand festival le Festival international du film d’animation d’Annecy (depuis 1960), il est l’autre festival français d’animation.
Bande annonce du Festival national du film d'animation 2017 from AFCA on Vimeo.
Donc ça commence doucement, et la soirée d’ouverture, c’est mercredi 26 avril 2017 :
* À 18h30 : Inauguration
* À 20h30 : Projection surprise.
Ça fait envie. Peut-être qu’on en saura plus mercredi, en cliquant sur les liens.
Faites votre programme général.
AFCA - Festival national du film d’animation, 10, avenue du Général-de-Gaulle, 35170 Bruz.
Aux urnes, citoyens ! titrait le bien nommé Jean Hémard en 1932.
Et ne vous trompez pas de bulletin sous le coup de l’émotion.
Le cerveau est farceur, nous dit France Culture.
Après quoi, l’âme en paix d’avoir accompli votre devoir et la conscience tranquille d’avoir voté selon vos convictions, poursuivez dans la même humeur :
À Pantin,
* De 13h00 à 22h00 : La Commune (Paris 1871) de Peter Watkins (2000).
Version intégrale en présence d’acteurs ayant participé au film, entrée gratuite.
Tourné en 13 jours dans les locaux de la Parole Errante de Armand Gatti à Montreuil.
Au retour, n’oubliez pas d’aller voir le site magnifique de Éloi Valat.
Les résultats de la Présidentielle, vous les saurez bien assez tôt, et, quoiqu’il arrive, faudra se mettre au boulot dès demain matin.
Le Sureau, 23-25 rue Boieldieu, 93500 Pantin.
Paraît que c’est LA journée de la Terre.
Et hop une petite pétition pour "contraindre" l’Europe par ci, quelques "astuces" pour préserver la planète par là…
C’est bien les petits, continuez à ce rythme, et vous aurez gagné une place sinon au paradis (dans le ciel), du moins une trajectoire d’étoile morte (dans le grand cosmos). Et au moins, y aura plus de problème de réchauffement.
Bonne lecture :
* Andreas Malm, L’Anthropocène contre l’histoire. Le réchauffement climatique à l’ère du capital, Éditions La Fabrique, 2017.
"Du delta du Nil aux cercles polaires, le constat est effrayant : la Terre se réchauffe dans des proportions qui nous mènent aujourd’hui au seuil de la catastrophe. Le concept d’Anthropocène, s’il a le mérite de nommer le problème, peine à identifier les coupables et s’empêtre dans le récit millénaire d’une humanité pyromane.
Or si l’on veut comprendre le réchauffement climatique, ce ne sont pas les archives de "l’espèce humaine" qu’il faut sonder mais celles de l’Empire britannique, pour commencer. On y apprend par exemple que dans les années 1830 la vapeur était, aux mains des capitalistes anglais, un outil redoutable pour discipliner la force de travail et une arme de guerre impérialiste ; on y suit la progression fulgurante de la machine mise au point par James Watt qui supplante en quelques années la force hydraulique – pourtant abondante et moins chère - dans l’industrie textile anglaise.
En puisant dans les sources de l’histoire sociale, ce livre raconte l’avènement du
"capital fossile", ou comment la combustion ininterrompue de charbon a permis de repousser les limites de l’exploitation et du profit.
Il faut couper la mèche qui brûle avant que l’étincelle n’atteigne la dynamite, écrivait Walter Benjamin dans un fragment célèbre, "Avertisseur d’incendie ", où il insistait sur la nécessité d’en finir avec le capitalisme avant qu’il ne s’autodétruise et emporte tout avec lui.
Pour Andreas Malm, on ne peut pas mieux dire l’urgence contemporaine de défaire l’économie fossile par des mesures révolutionnaires."
Les penseurs de l’Anthropocène appartiennent à plusieurs tendances, dont celle du "Capitalocène". Andreas Malm appartient à cette tendance.
La bibliographie sur le sujet, toutes tendances confondues, ne cesse de s’enrichir, avec des précurseurs innombrables, déjà chez les romantiques des débuts de la révolution industrielle capitaliste (comme Emerson ou Thoreau), de vrais livres, sur papier, qu’on pourra lire encore, après le collapse quand on n’aura plus que ses yeux pour pleurer.
Et ce matin, le concert de Bob au Zénith (20 avril 2017) est en ligne.
La semaine télé de Jeune Cinéma du 22 au 28 avril 2017.
Bob Dylan était hier au Zénith à Paris.
Alors, il a commencé comme à Stockholm, les deux concerts, par Things Have Changed.
Il a continué avec Don’t Think Twice, It’s All Right, Highway 61 Revisited, Beyond Here Lies Nothin’, I Could Have Told You, Pay In Blood, Melancholy Mood, Duquesne Whistle, Stormy Weather…
Pas très différent de Amsterdam (16-18 avril 2017).
Voir la liste des chansons du Zénith 2017 en bon ordre.
Tout savoir sur le Never Ending Tour 2016-2017.
Qu’il chante ses tubes à lui ou ceux des autres, qu’il devienne doucement un crooner quasi-tradi au long des années, on aime ça, on aime toujours cette voix familière, toujours recommencée. Vieillir avec qui on aime, c’est le vieux rêve de la fraternité.
Ce qui nous plaît bien, aujourd’hui, c’est que ce soit lui, à l’Île Séguin, à Billancourt, attentif à ne pas la désespérer...
... qui inaugure le vieux bastion dans ses nouveaux habits, ceux de La Seine nationale, 6000 spectateurs.
Que les usines deviennent des musées ou des salles de concert, que les douleurs du mouvement ouvrier engendrent une descendance de plaisirs et de visions, c’est la justice immanente de l’histoire en mouvement. Nous nous obstinons à y croire.
La Seine musicale, 1 cours de l’Île-Seguin, 92100 Boulogne-Billancourt.
À Beaubourg commence la Rétrospective intégrale Barbet Schroeder, 24 films, fictions et documentaires d’un grand voyageur (21 avril-11 juin 2017).
Soirée d’ouverture
* À 20h00 : Où en êtes-vous, Barbet Schroeder ? (2017) ; La Vierge des tueurs (La Virgen de los sicarios) (2000).
En sa présence.
La rétrospective est accompagnée de la sortie d’un coffret DVD chez Carlotta : Barbet Schroeder. Un regard sur le monde.
Cinémas 1 et 2, petite salle, Centre Pompidou, 75004 Paris.
PØLAR, le festival des cultures nordiques à Paris, 2e édition a déjà commencé (19-29 avril 2017).
C’est singulier, c’est atypique, c’est différent, c’est pluridisciplinaire, bref c’est le Nord (Islande, Suède, Norvège, Finlande, Danemark, Groenland).
Pour le ciné, c’est aujourd’hui à la Gaité lyrique.
* À 16h00 : Panorama nordique.
Carte blanche au Tromsø International Film Festival en Norvège, au Tempo Documentary Festival à Stockholm en Suède et au Reykjavik International Film Festival en Islande.
Gaité Lyrique, 3bis rue Papin, 75003 Paris.
On parle de la disparition du travail, à terme, et déjà maintenant pour beaucoup d’entre nous. Ce serait ces salauds de robots et d’immigrés qui nous le piquent.
On parle du "coût du travail".
Excellente trouvaille pour occulter ce qu’il rapporte.
Ça détourne le langage et sa vérité, ça fait des sujets de société pour la télé.
On parle plus rarement de la dégradation des métiers socialement utiles et de leur corollaire, la survalorisation des professions parasitaires ou néfastes.
* À 19h30 : Boulots de merde. Du cireur au trader, enquête sur l’utilité et la nuisance sociales des métiers.
Rencontre avec Julien Brygo & Olivier Cyran.
Bonne lecture :
* Julien Brygo & Olivier Cyran, Boulots de merde, Éditions La Découverte, coll. Cahiers libres, 2016.
Cf. aussi Le Monde Diplo d’octobre 2016.
Librairie Tropiques, 63 rue Raymond-Losserand, 75014 Paris.
Le monde entier est à Paris.
Au Goethe Institut et au Carreau du Temple, on peut avoir une idée du festival de Berlin 2017, 67e édition (9-19 février 2017), avec la Berlinale 2017 à Paris volet 1, une sélection de films issus de plusieurs sections : le Forum (avant-garde), le Panorama (art et essai) et Perspectives du cinéma allemand (20-29 avril 2017).
On ajoute le cinéma Luminor, qui ne les a pas attendus, avec son Teddy in Paris, reprise de la 31e édition du Teddy Award de la Berlinale, le seul prix consacré au cinéma LGBT (7-29 avril 2017).
Ce soir au Goethe :
* À 20h00 : Selbstkritik eines Bürgerlichen Hundes (Autocritique d’un chien bourgeois) de Julian Radlmaier (2017).
En présence du réalisateur.
Goethe-Institut Paris, 17 avenue d’Iéna, 75016 Paris.
Carreau du Temple, 2 rue Perrée, 75003 Paris.
Cinéma Luminor, 20 rue du Temple, 75004 Paris.
À la Fondation Seydoux : Le cinéma muet suisse (20 avril-2 mai 2017).
* À 14h00 : Le cinéma des premiers temps : visions de la Suisse.
* À 16h00 : Der Rächer von Davos de Heinrich Brandt (1924).
Fondation Jérôme-Seydoux-Pathé, 73 avenue des Gobelins, 75013 Paris.
À la Maison européenne de la photographie (MEP) commence le nouveau cycle d’expositions (20 avril-18 juin 2017). Et hop, ça tombe justement dans le cadre du Mois de la photo du grand Paris.
* Michel Journiac : L’Action photographique.
* Martial Cherrier : Body ergo sum.
* Gloria Friedmann : En chair et en os.
* Shaun Gladwell, Ali Kazma & Elena Kovylina : Dance with me video.
MEP, 5-7 rue de Fourcy, 75004 Paris.
Au Centre culturel irlandais, on vernit la dernière installation de l’artiste multimédia Andrew Kearney. (20 avril-18 juin 2017).
* À 18h30 : Mechanism.
On traverse un voile de fils argentés, on pénètre dans la cour, le bâtiment s’anime, lumières et sons.
Les objets inanimés ont une âme, les maisons aussi, qui fusionnent avec les nôtres.
Ça ne se raconte pas, ça se vit.
Centre culturel irlandais , 5 rue des Irlandais, 75005 Paris.
À Madrid, au Musée de la Reine Sofia commence La Tricontinentale. Cinéma, Utopie et Internationalisme (La Tricontinental. Cine, utopía e internacionalismo), un cycle de 13 films proposés par Olivier Hadouchi, en entrée libre (19 avril-6 juin 2017).
Ce soir
* À 19h00 : Sesión 1. Ciudades insurgentes, ciudades en movimiento.
Revolución de Jorge Sanjinés (1963) ; Me gustan los estudiantes de Mario Handler (1968) ; ¡Basta ! de Ugo Ulive (1969) ; Liber Arce, Liberarse de Mario Handler (1968) ; Caracas dos o tres cosas de Ugo Ulive (1969) ; Contestação de João Trevisan (1969) ; Desde La Habana 1969 recordar de Nicolás Guillén Landrián (1969).
Présentation de Olivier Hadouchi.
Reina Sofía, Calle de Santa Isabel, 52, 28012 Madrid.
À New York, c’est ce soir que commence le Tribeca Film Festival, 16e édition (19-30 avril 2017).
C’est un festival de films indépendants créé par Robert De Niro, Jane Rosenthal et Craig Hatkoff en 2002, après les attentats contre le World Trade Center, pour remonter le moral de Manhattan. Il est compétitif et 6 à 8 films français y sont sélectionnés chaque année.
En 2017, on célèbre la réalité virtuelle, avec, notamment, trois films français :
* Alteration de Jérôme Blanquet (2016).
* Sergent James de Alexandre Perez (2016), déjà présenté à Berlin.
* Unrest de Amaury La Burthe (2017).
On peut noter aussi 8 films sur le monde de l’art :
* Blurred Lines : Inside the Art World de Barry Avrich.
* Manifesto de Julian Rosefeldt
* Julian Schnabel. A Private Portrait de Pappi Corsicato
* Tom of Finland de Dome Karukovski
* My Art de Laurie Simmons
* Hilda de Kiira Benzing
* Shadowman de Oren Jacoby
* Hondros de Greg Campbell
Ce soir, Opening Night :
* À 19h00 : Clive Davis : The Soundtrack of Our Lives de Chris Perkel (2017).
Radio City Music Hall, 1260 6th Ave, New York, NY 10020.
À Paris, à la Cinémathèque, Rétrospective Alain Jessua (19-29 avril 2017).
Ce soir :
* À 20h00 : La Vie à l’envers (1963).
Suivie d’un dialogue avec Alain Jessua et Bernard Payen.
Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.
À Paris toujours, au musée de l’Homme, les ciné-débats se focalisent sur les rapports de l’Homme à son environnement, à travers une sélection de documentaires.
Dans ce cadre, le Comité du Film Ethnographique nous invite en entrée libre.
* À 18h00 : Arbres de Sophie Bruneau & Marc-Antoine Roudil (2001).
Avec Sophie Bruneau et Alice Leroy.
Musée de l’Homme, auditorium Jean-Rouch, 17 place du Trocadéro 75016.
Et encore à Paris, au Louvre, c’est Une caméra dans l’atelier, 11 films pour entrer dans les ateliers des plus grands artistes (19 avril-19 mai 2017).
Aujourd’hui :
* À 12h30 : Aristide Maillol, sculpteur de Jean Loda (1943) ; Henti Matisse de François Campaux (1946).
* À 20h30 : Les Chaussons rouges de Michael Powell & Emeric Pressburger (1949).
Musée du Louvre, auditorium, rue de Rivoli, 75001 Paris.
Les sorties sur les grands écrans
* Nostos de Sandrine Dumas (2016).
* L’Affranchie (La ragazza del mondo) de Marco Danieli (2016).
* Cessez-le-feu de Emmanuel Courcol (2016).
* L’Éveil de la permaculture de Adrien Bellay (2016).
* Retour à Forbach de Régis Sauder (2017).
Les ressorties en versions restaurées
* L’Amour existe de Maurice Pialat (1960).
* Ikarie XB 1 de Jindrich Polák (1963). Première sortie nationale en France.
* La Douceur du village de Francois Reichenbach (1964).
* Au Long de Rivière Fango de Sotha (1975).
* 11 Minutes de Jerzy Skolimowski (2015).
Et trois Jacques Becker :
* Casque d’or (1952).
* Touchez pas au grisbi (1954).
* Le Trou (1960).
À la Bibliothèque nationale (BNF), le cycle Cinéma de midi a repris depuis le mois de mars 2017.
Un mardi par mois jusqu’en juin 2017, à l’heure du déjeuner. : Travaillés au corps, en partenariat avec l’Université Paris-Diderot Paris 7. Entrée libre.
Ce mardi :
* À 12h30 : L’Expression des mains de Harun Farocki (1997) ; Temps / Travail de Johan van der Keuken (1999) ; What shall we do next, séquence #2 de Julien Prévieux (2014).
En présence de Emmanuelle André.
Temps/Travail - Johan van der Keuken (1999) from weiD on Vimeo.
Prochains mardis, le 30 mai et le 13 juin 2017.
BNF, Petit auditorium, Hall Est, Site François-Mitterrand, 75013 Paris.
Au ciné-club de l’ENS, ça recommence après un petit break de printemps.
* À 20h30 : We need to talk about Kevin de Lynne Ramsay (2011).
ENS, Salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.
Là-bas si j’y suis, on s’en souvient, c’était, sur France Inter, une émission quotidienne créée et animée par Daniel Mermet, qui ne laissait personne indifférent.
Elle a duré quinze ans sous tutelle, entre 1989 et 2014, puis a repris sa liberté et s’est envolée vers la modernité.
Une radio libre, sur le Net, s’enrichit forcément : maintenant, on a droit à des images, des vidéos, des textes.
Chez Daniel Mermet, ça continue à débattre ferme sur tout ce qui compte vraiment.
* À 19h00 : Enregistrement en public de l’émission Là-Bas.
Daniel Mermet reçoit Chantal Mouffe.
Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Bonne lecture :
* Chantal Mouffe & Iñigo Errejon, Construire un peuple : pour une radicalisation de la démocratie, Éditions du Cerf (2017).
Lieu-Dit, 6 rue Sorbier, 75020 Paris.
Enfin, le MoMA - toujours lui, mais il faut dire qu’il est d’une activité débordante - collabore avec le Britih Institute pour proposer Making Faces on Film : Images of Exploitation and Empowerment in Cinema (18-26 avril 2017).
Il s’agit d’examiner comment les images de la représentation noire ont été construites et contestées, à l’intérieur et à l’extérieur de l’industrie cinématographique tradtionnelle, à travers quelques vedettes alibis, contribuant à maintenir l’exclusion et le racisme.
Aujourd’hui :
* À 19h00 : Body and Soul de Oscar Micheaux (1925).
MoMA, 11 W 53rd St, New York, NY 10019.
La fidèle Joan Baez qui ne change pas, qui ne change rien, et continue son juste chemin, imperturbable au cœur de la nouvelle jungle qui se dessine, autour d’elle et dans tous les coins du monde.
C’était le 17 avril 1919 : Le camarade Lénine demandait le transfert de tous les pouvoirs aux soviets.
Il faut procéder à des relectures de toutes les erreurs, de tous les mensonges, de toutes les trahisons, de tous les échecs.
Et en tirer les leçons pour progresser, dans nos nuits, vers la lumière.
Mais, il n’empêche que, parfois, au cours de l’histoire, on a entrevu le chemin vers la justice et vers la paix du monde. No Justice, No Peace.
C’est le 16 avril 1917, à 6h00 du matin, qu’a commencé la bataille du Chemin des Dames (aka Offensive Nivelle). C’était un lundi.
Aujourd’hui, c’est donc le centenaire de cette offensive suicidaire française repoussée par les "Boches", 90 000 morts. Estimation de 2017 : 187 000 vies côté français, dont de nombreux tirailleurs sénégalais, et 163 000 côté allemand.
C’est à partir de là que les mutineries et les désertions se sont multipliées.
De quoi faire de belles commémorations.
Mais qu’est-ce qu’on commémore, exactement ? Et c’est qui ce "on" ?
La Chanson de Craonne, la chanson des futurs fusillés pour l’exemple, a été interdite jusqu’en 1974.
Il faut écouter la chanson jusqu’au bout, et en lire les paroles manuscrites sur papier jauni.
* Cf. la revue Hérodote : Le Chemin des Dames ; Mutineries et exécutions.
* Cf. Le Collectif de recherche international et de débat sur la Guerre de 1914-1918(CRID).
Le peintre et conteur Gérard Lattier (né en 1937) nous raconte souvent ces guerres infâmes.
Pour mieux le connaître :
* Un livre : Gérard Lattier, Le Voyage en peinture, Éditions du Chassel (2004).
* Un film : Gérard Lattier. Le Voyage en peinture de André Abbe & Gejo Klos (2013).
À New York, au MoMA, une nouvelle exposition, Making Space : Women Artists and Postwar Abstraction (15 avril-13 août 2017) met un coup de projecteur sur les réalisations méconnues des femmes entre la fin de la Seconde Guerre mondiale (1945) et le début du mouvement féministe (vers 1968).
C’est ainsi qu’on peut admirer les lithographie de l’atelier de June Wayne et notamment :
* Les "gestuelles" de Lee Krasner, Helen Frankenthaler & Joan Mitchell ;
* les gémométries radicales de Lygia Clark, Lygia Pape & Gego ;
* les abstractions réduites de Agnes Martin, Anne Truitt & Jo Baer ;
* les tissus de Magdalena Abakanowicz, Sheila Hicks & Lenore Tawney ;
* les sculptures de Lee Bontecou, Louise Bourgeois & Eva Hesse ;
* les collages de Anne Ryan ;
* les photographies de Gertrudes Altschul.
MoMA, 11 W 53rd St, New York, NY 10019.
La semaine télé de Jeune Cinéma du 15 au 21 avril 2017.
Voir et revoir, en replay sur Arte, le film de Tancrède Ramonet : Ni Dieu ni maître, une histoire de l’anarchie (2016).
En deux parties :
* 1/2. La Volupté de la destruction (1840-1914).
* 2/2. La Mémoire des vaincus (1911-1945).
Mention spéciale au générique de fin, Black Bloc, chanté par Achab.
N.B. le film, produit par Arte, est soutenu par le CNC, la chaîne parlementaire LCP, la Radio-télévision suisse (RTS), la Radio éducative suédoise, l’Union européenne, qui ont pignon sur rue.
Qu’on ne vienne pas nous matraquer au coin d’une rue sous prétexte qu’on serait des provocateurs.
Sur France Culture, à écouter.
Au musée de l’Armée, : France-Allemagne(s) 1870-1871. La guerre, la Commune, les mémoires (13 avril-30 juillet 2017).
"Année terrible" dit Victor Hugo. La guerre, puis la guerre civile sous les yeux de l’occupant.
* La France et les Allemagnes : de la paix à la guerre.
* Les deux temps de la guerre.
* Les mémoires de la guerre et de la Commune.
Musée de l’Armée, Hôtel national des Invalides, 129 rue de Grenelle, 75007 Paris.
À la Cinémathèque française, l’avant-garde est éternelle.
Hommage à Marc’O, 2e, en sa présence : Marc’O l’inespéré.
* À 18h30 : Signature du DVD Les Idoles (Luna Park Films, 2016) et de plusieurs livres rares ou épuisés, publiés par Les Périphériques vous parlent.
* À 19h30 : Les Bargasses (1965) ; Les Idoles (1967).
* À 21h45 : L’Adolescence de l’art (1985) ; Sensibilité aux conditions initiales (1997).
Prévoyez Marc’O 3e, le 19 mai 2017.
Cinémathèque française , 51 rue de Bercy, 75012 Paris.
À l’IMA, s’ouvre l’exposition Trésors de l’Islam en Afrique. De Tomboucou à Zanzibar (14 avril-30 juilllet 2017).
IMA, 1 rue des Fossés-Saint-Bernard, 75005 Paris.
Cannes 2017.
Depuis des jours, dans le monde entier, le "milieu" frémit, angoisse, enquête, buzze, fait pression, complote, le milieu vs "la grande famille", si si.
Aujourd’hui, c’est le premier des "grands jours", celui de la conférence de presse qui annonce la sélection 2017.
On la suit en live sur le site officiel.
Bon anniversaire, Samuel Beckett (1906-1989) !
Quelle que soit votre date de naissance réelle, on a décidé de ne retenir que cette date du 13 avril que vous affirmez, malgré les contestations (l’acte de naissance mentionne le 13 mai, et la naissance a été enregistrée le 14 juin).
Cf. Journal de Old Gringo du lundi 13 avril 2015, et la biographie de Deirdre Bair, Samuel Beckett, Fayard, 1978.
Au Forum des images, c’est le festival Séries Mania, saison 8 (13-23 avril 2017).
Avec les séries, on entre dans un autre temps.
Comme si l’époque pressée, agitée, zappante, infidèle, avait produit un contrepoint d’équilibre, le temps long de l’attachement et de la dépendance.
Des projections, des conférences, des tables rondes,
Cette année, 150 séances proposées, et pas seulemnt au Halles, mais aussi au Grand Rex pour la soirée d’ouverture, aux UGC Ciné Cité Les Halles et Normandie, au Centre Georges-Pompidou et au Luminor-Hôtel-de-Ville.
Aujourd’hui :
* À 16h00 : Y a-t-il trop de séries ? (au Forum des Halles)
Table ronde avec Julia Baudin, Marianne Behar, Iris Brey, Renan Cros, Olivier Joyard, Pierre Langlais.
Entrée libre.
* À 20h00 : The Leftover saison 3 (au Grand Rex)
Avec Damien Lindehof et Justin Théroux.
Il faut réserver.
Grand Rex, 1 boulevard Poissonnière, 75002 Paris.
Forum des images, Forum des Halles, 75001 Paris.
Le Centre culturel suisse donne carte blanche au festival le plus indiscipliné qui soit, Les Urbaines, qui se déchaîne régulièrement à Lausanne, pour éliminer toute image convenue de la Suisse.
C’est Extra Ball (12-15 2017).
* À 18h30 : Contemporary Cruising de Complete Body ; Da Love Tape de Raphael Defour (2013, en continu) ; Un album de Laetitia Dosch (2015) ; Traumboy de Daniel Hellmann (2015).
Projections suivies d’une table ronde avec des travailleuses/eurs du sexe.
Centre culturel suisse, 32-38 rue des Francs-Bourgeois, 75003 Paris.
Le séminaire Conséquences, c’est à l’ENS.
Il continue à explorer l’histoire et la pensée des années post-1968 et ce qui s’ensuivit, luttant à la fois contre la momification et la diabolisation de ces mouvements.
Il accueille aujourd’hui les auteurs et les traducteurs d’un ouvrage collectif remarquable, La Horde d’or, plus qu’une somme historique, les pièces au dossier d’une vaste fresque, labyrinthique certes, mais irremplaçable outil de travail.
Cf. Nanni Balestrini & Primo Moroni, L’orda d’oro, SugarCo Edizioni, Milano 1988 ; rééd. Feltrinelli 1997 ; traduit en français, La Horde d’or. La grande vague révolutionnaire et créative, politique et existentielle. Italie 1968-1977, édition établie par Sergio Bianchi, avec la participation de Franco Berardi "Bifo", Francesca Chiaramonti, Giairo Daghini & Letizia Paolozzi, traduit de l’italien et annoté par Jeanne Revel, Jean-Baptiste Leroux, Pierre-Vincent Cresceri & Laurent Guilloteau, Éditions L’Éclat, 2017.
L"ouvrage comporte, notamment, les contributions de Umberto Eco, Giangiacomo Feltrinelli, Antonio Negri, Rossana Rossanda, Oreste Scalzone, Paolo Virno, et même Ernesto Che Guevara et Mao Zedong.
Cf. Les notes des traducteurs.
Cf. Les préfaces et le sommaire.
ENS, salle Weil, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.
À Beaubourg, Hommage à Peter Kubelka (12-16 avril 2017), en entrée libre.
Peter Kubelka (né en 1934) le proclame : ce n’est pas parce qu’il a fondé l’Anthology Film Archives à New York en 1970, avec Jonas Mekas (né en 1922), Stan Brakhage (1933-2003), et P. Adams Sitney (né en 1944) qu’il fait du cinéma expérimental.
Il fait "juste du cinéma" et de préférence sans machine avec les éléments essentiels, la lumière, l’obscurité, le son, le silence.
"You see : Images and sounds, light and noise, that’s life".
Il y a juste 40 ans, du 1er avril au 30 mai 1977, il avait quasiment fait l’ouverture de Beaubourg, avec Une histoire du Cinéma. Le Cinéma expérimental de 1921 à 1977, une sorte d’exposition regroupant plus de 300 films des auteurs qu’il considérait comme des artistes, parmi lesquels on trouvait Michael Snow, Robert Breer, Chantal Akerman, Adolfo Arietta, Joel Shapiro, Jacques Monory, Andy Warhol, Stan Brakhage, etc.
Cette année, pour fêter dignement cet anniversaire, il revient à Paris pour présenter sa dernière œuvre. Elle date de 2012, et sonne encore, en 2017, comme un manifeste d’avant garde.
Ce soir :
* À 21h00 : Monument Film (2012).
Le film est une combinaison de deux de ses œuvres, Arnulf Rainer (1960) et Antiphon (2012), a "patient call for defiance" contre l’irrésistible avancée des technologies numériques.
Présentation par Peter Kubelka.
Arnulf Rainer, l’hommage de 6 minutes 24 (9216 photogrammes) à son ami le peintre Arnulf Rainer date de 1960. Il a été réalisé sans caméra et monté à la main, il est exemplaire de son pur "cinéma métrique". Kubelka raconte qu’à la présentation du film en mai 1960, la salle était bondée de 250 spectateurs invités, mais après la première projection, ils n’étaient plus que 12. Le principal, c’était que Arnulf Rainer soit resté, lui. Ah, on savait être radical en ce temps-là !
Cf. son entretien avec Mark Webber, au London Film Festival de 2012.
Cf. Le regard de Nicole Gabriel sur Monument.
Les autres rendez-vous Kubelka :
Chez Re:Voir / Film Gallery :
* Jeudi 13 avril 2017, à 18h30 : Rencontre avec Peter Kubelka à l’occasion de la sortie du livre de Christian Lebrat, Chez Peter / At Peter’s. Récit en images d’une soirée passée chez l’artiste Peter Kubelka, à Vienne, le 20 juin 2016, accompagné d’un CD, Éditions Paris-Expérimental, 2017.
À Beaubourg :
* Vendredi 14 avril 2017, à 20h00 : Intégrale Peter Kulbelka (Mosaik im Vertrauen, 1954-55 ; Adebar, 1956-57 ; Schwechater, 1957-58 ; Arnulf Rainer, 1958-60 ; Unsere Afrikareise, 1961-66 ; Pause, 1977 ; Dichtung und Wahrheit, 1996-2003 ; Antiphon, 2012.
Présentation par lui-même.
* Samedi 15 avril 2017, à 16h00 : Fragments of Kubelka de Martina Kudlácek (2012).
* Dimanche 16 avril 2017, à 16h00 : Conférence en mouvement, par Peter Kubelka avec visite au musée. Uniquement sur inscription.
Bonnes lectures :
* Christian Lebrat, Peter Kubelka, Éditions Paris-Expérimental, 1990.
* Christian Lebrat, Cinéma radical. Dimensions du cinéma expérimental et d’avant-garde, Paris, Éd. Paris Expérimental, coll. Sine qua non, 2008.
* Andrea Laporta éd., Visionari : lo sguardo del cinema e del video tra arte, realtà e utopia, Peter Kubelka & Bill Viola, "Entretien entre Peter Kubelka et Pip Chodorov", Ed. Genova : Le Mani, 2009.
Re:Voir / Film Gallery,
43, rue du Faubourg Saint-Martin, 75010 Paris.
Beaubourg, au Niveau-1, au Cinéma 2, et au 5e étage, place Georges-Pompidou, 75004 Paris.
À Lyon, l’Institut Lumière ouvre le festival Cinémas du Sud, 17e édition (12-15 avril 2017).
Soirée d’ouverture :
* À 20h00 : À mon âge je me cache encore pour fumer de Rayhana (2016).
En présence de Rayhana, Hiam Abbass, Nadia Kaci & Michèle Ray-Gavras.
Institut Lumière, rue du Premier-Film, 69000 Lyon.
À Lyon toujours, une soirée Pierre Klossowski pour présenter le numéro 9 de la revue Initiales, qui lui est consacré.
* À 19h00 : Portrait gigogne de Pierre Klossowski.
Avec Jérôme Mauche, Emmanuel Tibloux, Marie-Mam Sai Bellier et Marine Stephan.
Entrée libre mais réservation recommandée.
Galerie Michel-Descours, 44 rue Auguste-Comte 69002 Lyon.
Les sorties sur les grands écrans
* L’Homme aux mille visages (El hombre de las mil caras) de Alberto Rodriguez (2015).
* La Belle Occasion de Isild Le Besco (2015).
* The Young Lady (Lady Macbeth) de William Oldroyd (2016).
* Lettres de la Guerre (Cartas da Guerra) de Ivo M. Ferreira (2016).
Les ressorties en versions restaurées
* Lumière d’été de Jean Gremillon (1943).
* Le Banquet des fraudeurs de Henri Storck (1951).
* De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites (The Effect of Gamma Rays on Man-in-the-Moon Marigolds) de Paul Newman (1972).
* Videodrome de David Cronenberg (1983).
* Taipei Story de Edward Yang (1985).
Jeanne d’Arc (#1412-1431) a été récupérée depuis toujours par l’histoire officielle, elle est une aubaine pour les écoles privées et une prise de guerre pour l’extrême-droite.
Heureusement qu’il y a eu des contre-feux.
Des tas de films. Cf. la vision généraliste de Frédéric Bas sur Arte.
Du théâtre aussi et des tas de livres.
On a un petit faible pour la Jeanne d’Arc de Joseph Delteil (1925), aimé puis viré par Breton, parce qu’il avait eu la naïveté d’affirmer qu’il ne rêvait jamais (ou parce qu’il avait reçu le Prix Femina ?)
Et puis il y a celle de Daniel Bensaïd.
* Daniel Bensaïd, Jeanne de guerre lasse, Gallimard (1991) ; réédition aux Éditions Don Quichotte avec une préface de Edwy Plenel (2017).
On en parle ce soir à la Société Louise-Michel.
* À 19h00 : Jeanne d’Arc dans le Vif du sujet.
Avec Hervé Dubourjal et Ariane Michaloux.
Lieu-Dit, 6 rue Sorbier, 75020 Paris.
À Toulouse, la cinémathèque, en avant-première de la Semaine polonaise, 25e édition (18-22 avril 2017), nous invite à fêter Jerzy Skolimovski, éternel jeune homme (11 avril-4 mai 2017).
À chaque séance, le film programmé est précédé de documents de l’INA.
Ce soir, mardi :
* À 21h00 : Quatre nuits avec Anna (2008).
* Le 19 avril 2017, à 19h00 : Rencontre avec Jerzy Skolimovski.
Cinémathèque, 69 rue du Taur, 31000 Toulouse.
À New York, le MoMA, en collaboration avec le British Film Institute, présente une belle rétrospective du cinéma tchèque, Ecstasy and Irony : Czech Cinema, 1927–1943 (11-23 avril 2007)
Ça commence aujourd’hui avec :
* À 16h00 : Le Bataillon (Batalion) de Přemysl Pražský (1927).
* À 19h00 : Erotikon de Gustav Machatý (1929).
MoMA, Theater 1, 11 W 53rd St, New York, NY 10019.
À Londres, la Tate Britain (* Cf. infra) célèbre le 50e anniversaire du Sexual Offences Act 1967, dépénalisation de l’homosexualité masculine au Royaume-Uni : Queer British Art 1861–1967 (24 mars-1er octobre 2017).
C’est l’occasion d’élargir le souvenir à la vieille loi sur la Bougrerie.
Et de méditer sur les diverses oppositions nature-culture concoctées par les civilisations, conflictuelles, simplistes parce que binaires.
Au début des années 70, Serge Moscovici rappelait que les sociétés ne sont pas "hors nature ni contre nature, mais dans la nature et par la nature".
En 2017, on peut mesurer la guerre interne qui fait rage, sur tous les fronts, avec les terrifiants dégâts que l’on sait, des deux côtés, mœurs comme climats, avec pronostic vital engagé pour l’espèce humaine.
Il est urgent de renouer un dialogue "diplomatique" entre nature et culture. Et, pour ce qui concerne les cultures, c’est sans doute aux articulations et aux marges qu’on peut les travailler.
Tate Britain, Millbank, Westminster, London SW1P 4RG
* La famille des musées Tate
Quelque part dans la nuit des temps, dans un des 9 ciels du Paradis, Sir Henry Tate (1819-1899) fait sans doute partie des bienheureux.
L’apprenti épicier, devenu gros machand de sucre, était attentif à ce jeune capitalisme épanoui qui le portait et à ses ignobles inégalités. Alors il redistribuait, un bar et une salle de danse pour ses ouvriers, des dons discrets aux hôpitaux, aux bibliothèques, aux universités…
Il faisait aussi collection de tableaux contemporains, une petite collection, 65 pièces tout au plus, avec quelques pièces maitresses de ces préraphaélites que plus personne n’ignore aujourd’hui.
Dix ans avant sa mort, il voulut en faire don à la National Gallery, qui n’en voulut pas. Alors il fit construire un musée public pour l’abriter, sur un espace offert par le gouvernement, la prison de Millbank (1816-1890) qui servait de centre de détention aux condamnés avant leur départ pour l’Australie.
Il était contemporain de Karl Marx (1818-1883) qu’il n’avait sans doute pas lu et ne croisait probablement pas dans la bonne ville de Londres, l’un avec ses sugar cube chez Tate & Sons, l’autre avec ses furoncles à la bibliothèque du British Museum.
Mais Mr Tate, philanthrope, ne se satisfaisait pas de la simple accumulation de son capital.
Il avait l’instinct précurseur d’une évidence qui ne serait théorisée que 50 ans plus tard par Abraham Maslow, avec sa théorie de la pyramide des besoins.
Mais peut-être aussi, avait-il le sentiment diffus du statut spécial des œuvres d’art, des "marchandises" pas comme les autres, le lien entre le travail vivant et le travail mort, la nécessité morale (et politique ?) de rendre au peuple des travailleurs les beautés qu’il avait créées par procuration.
Henry Tate, qui n’accepta d’être anobli que tardivement et pour ne pas vexer la famille royale, est à l’origine d’une famille de musées qui s’est joliment développée, et de plus, splendide ironie, sur des lieux de travail et d’oppression.
Dans cette catégorie, directement de l’usine au musée, on connaît aussi le musée du Grand Hornu (MAC’s).
L’ancêtre, son musée à lui, la National Gallery of British Art fut inaugurée en 1897. Nos générations l’appelaient la Tate Gallery, entrée libre, grand succès.
La Tate Gallery était moderne et contemporaine.
Une modernité pousse l’autre, et, humain ou œuvre, on ne sait jamais très bien, où est le présent de "jusqu’à nos jours", ni à quel moment exactement on est passé, insensiblement, de contemporain à moderne, ni si c’est une promotion ou une calcification.
Pour la Tate Gallery, la reproduction s’est faite par scissiparité.
* En 2000, la vieille Tate est devenue la Tate Britain.
* La jeune Tate s’appelle la Tate Modern, elle est construite sur une centrale électrique désaffectée.
Et puis, il y a deux autres Tate :
* La Tate Liverpool, ouverte en 1988 et construite sur un entrepôt de l’Albert Dock.
* La Tate StIves en Cornouailles, construite en 1993, sur le site d’une ancienne usine.
À Londres, les grands musées sont gratuits.
Bref, Sir Henry Tate doit être heureux de la réussite de sa transmission à une descendance élargie.
Et, en ce printemps 2017, Oscar Wilde (1854-1900) aussi doit être heureux.
Post Scriptum :
Pendant ce temps, la Tate Modern, voit loin.
Elle nous invite dès maintenant, pour le printemps 2018, à suivre le Picasso de l’année 1932.
C’est Picasso 1932. Love, Fame, Tragedy (8 mars-9 septembre 2018).
En montre : Le Rêve (1932).
Tate Modern, Bankside, London SE1 9TG.
À Montreuil, à la Parole errante, le Salon du livre antifasciste, 2e édition est organisé par Visa (Vigilance et intiatives syndicales anti-fascistes).
* À partir de 11h00 : Stands d’éditeurs, de libraires, de syndicats, d’organisations antifascistes, large choix douvrages, film, conférences et débats, théâtre et fanfare.
Et on prévoit d’aller, dans le même mouvement, saluer Armand Gatti, le dompteur de mots, dans sa maison, entre midi et 20h00.
Il n’a pas pris le large, cette fois, et il est heureux d’être entouré de ses camarades les plus sûrs, les mots, les innombrables mots.
La Parole errante, 9 rue François-Debregue, 93000 Montreuil.
À Manhattan, le MoMA présente une très grande installation, une œuvre qu’il vient d’acquérir, la trilogie de Ian Cheng : Emissaries (9 avril-25 septembre 2017).
En bref, il s’agit d’une série de travaux de "simulation en live", créés à l’aide d’un moteur de jeux vidéo (2015-2017).
* Emissary In the Squat of Gods.
* Emissary Forks At Perfection.
* Emissary Sunsets the Self.
Une population et une faune s’y rencontrent, interagissent, se recombinent en des "récits ouverts et aléatoires et des écosystèmes autonomes", dont les scénarios concernent aussi bien le réchauffement climatique que les élections, toutes ces sortes de choses sur lesquelles on croit n’avoir aucune possibilité d’intervention.
Mais bien sûr, comme pour toutes les œuvres conceptuelles, ça va beaucoup plus loin, plus loin que le jeu, plus loin que l’opposition manichéenne entre le réel le virtuel, et ça flirte avec la métaphysique.
Ian Cheng explique son travail ainsi :
Qu’est-ce qu’une simulation ? C’est un jeu privé dont le scénario n’est pas prédéfini, et dont l’objectif final est de trouver la meilleure fin possible.
Qu’est-ce qu’une "live simulation" ? C’est un jeu joué publiquement, qu’on ne lâche justement pas quand ça devient bien.
L’artiste cite Philip K. Dick : "Reality is that which, when you stop believing in it, doesn’t go away." Autrement dit : "les faits sont têtus".
Il invoque aussi Darwin qui considère que la plus grande simulation en live, c’est la Nature elle-même, qui essaie et se trompe sans cesse, et ne s’arrête jamais à la perfection.
Mais Ian Cheng considère que la Nature n’est pas à taille humaine, trop rapide ou trop lente, trop grande ou trop petite.
Alors, il transforme les humains en dieux, les autorise à squatter leurs "laboratoires", et leur donne un espace "grandeur-nature" pour jouer.
Ce qui nous va bien.
Nietzsche ne pouvait croire qu’en un dieu qui saurait danser.
Nous avons tendance à croire de préférence dans les dieux qui savent (et aiment) jouer.
Ce qui suppose, évidemment, un débat sur l’interprétation de la Genèse (1.26-27). Mais n’anticipons pas.
Pour mieux comprendre le travail de l’artiste.
Pour avoir une petite idée du squat de l’Olympe (grâce à la Fondazione Sandretto Re Rebaudengo, Turin, 23 avril-11 octobre 2015).
Une soirée particulière est à prévoir, le lundi 24 avril 2017 :
* À 19h00 : An Evening with Ian Cheng.
Projection et discussion en présence de l’artiste et de Stuart Comer.
Bonus pour les spécialistes :
Au cours de l’exposition, les trois œuvres de la trilogie Emissary seront disponibles en ligne dans des versions uniques sur la plateforme vidéo Twitch, à partir du mois de mai 2017.
The Museum of Modern Art, 11 West 53 Street, Manhattan.
Il fait beau à Paris.
Et à la République, à partir de 11h00, il y a une grande foire organisée par Debout Éducations populaires, qui fête le premier anniversaire de sa charte (8-9 avril 2017).
Son programme est de favoriser les rencontres entre les éducations populaires existantes et de les rendre visibles au grand public dans des lieux ouverts.
Place de la République, 75011 Paris.
À la fin de l’après-midi, on reverrait bien le film de Vincent Glenn.
Pour se confirmer comme il tient bien, aussi bien à l’affiche que dans l’actualité pourtant hyper mouvante.
* À 17h45 : Enfin des bonnes nouvelles de Vincent Glenn (2016).
Avec l’association Cap ou pas Cap.
Cf. ce qu’en pense Jeune Cinéma.
Cinéma La Clef, 34 rue Daubenton, 75005 Paris.
À Madrid, il fait beau aussi, d’ailleurs au Prado, il fait toujours beau.
Depuis mardi dernier, l’exposition Tesoros de la Hispanic Society of America. Visiones del mundo hispánico est ouverte (4 avril-10 septembre 2017).
Cette exposition est exceptionnelle.
Elle propose, à travers 200 œuvres venues de Manhattan dont certaines qui n’ont jamais été vue en public, trois millénaires de culture hispanique (Espagne, Amérique, Philippines).
La Hispanic Society, basée à New York et ouverte en 1904 par le collectionneur Archer Milton Huntington (1870-1955), possède la plus importante collection d’art espagnol au monde, avec plus de 18 000 pièces couvrant la période du Paléolithique au XXe siècle, et une bibliothèque extraordinaire avec plus de 250 000 manuscrits et 35 000 livres rares, dont 250 incunables.
Cette expo fera plaisir aussi à tous ceux qui risquent de ne plus pouvoir entrer aux États-Unis, les conditions d’entrée semblent se compliquer et les interdits de séjour se mulitplier.
Museo nacional del Prado, bâtiment Jeronimos, paseo del Prado, s/n, 28014 Madrid.
The Hispanic Society of America , 613 W 155th St, New York, NY 10032.
Salut les câblés !
En raison d’un mouvement de grève de certaines catégories de personnels, on se débrouille tout seul, sans l’indicateur de Jeune Cinéma, pour faire ses choix télé, cette semaine du 8 au 14 avril 2017.
Il y a tant de choses à faire ailleurs que devant les écrans, les grévistes déclarent qu’ils ne ressentent aucune culpabilité et ne prennent personne en otage.
Ils ont au contraire le fort sentiment d’œuvrer pour la libération de toutes les addictions (ou aliénations, et vice-versa).
Ce qui est la meilleure attitude mentale pour obtenir satisfaction à leurs légitimes revendications.
Proche-Orient, que peut le cinéma ?, le festival organisé par Janine Halbreich Euvrard et Anne Vaugeois, avec le soutien des Amis du Monde diplomatique après sa 7e édition, qui avait eu lieu du 20 au 29 novembre 2015, juste après les terribles attentats de Paris, a trouvé un deuxième souffle, depuis 2016, sous une nouvelle forme dans l’espace et dans le temps : décentralisation et week-ends.
Toujours des avant-premières, et ce week-end, Carte blanche à Udi Aloni (7-9 avril 2017).
Ce soir à Paris :
* À 20h30 : Junction 48 de Udi Aloni (2017).
Prix de public dans la section Panorama de la Berlinale 2017.
Débat avec Dominique Vidal.
Les 3 Luxembourg, 67 rue Monsieur-Le-Prince, 75006 Paris.
On a rendez-vous avec la politique-fiction, invité par les Éditions Maurice-Nadeau.
On a bien mérité un futur rêvé, après toutes ces semaines hyperréalistes déroulées au présent. Nous sommes courageux, nous regarderons en face le cauchemar.
* À 18h30 : Journal d’un nageur de l’ère post-Trump de Olivier Silberzahn.
Débat-dédicace avec l’auteur.
L’Écume des pages, 174 boulevard Saint-Germain, 75006 Paris.
On vous rappelle ce qu’on annonçait dans le cadre du 39e Festival international de films de femmes de Créteil hors les murs : l’Hommage à Yannick Bellon (7-9 avril 2017).
On en profite pour lui souhaiter un bon anniversaire qu’elle a fêté hier, 6 avril 2017.
Ce soir :
* À 20h00 : Goemons (1947) ; L’Amour violé (1978).
Présentation par Éric Le Roy et Jackie Buet.
En présence de Michèle Simonnet, Pierre-William Glenn et Jean-Pierre Savinaud.
Faites votre programme du week-end.
Cinéma Les 3 Luxembourg, 67 rue Monsieur-Le-Prince, 75006 Paris.
Armand Gatti (1924-2017) est mort tout à l’heure à Saint-Mandé.
On fait silence.
Et on se penche sur son passé.
Le sien / le nôtre.
Voici le communiqué de La Parole errante :
Armand Gatti est mort le 6 avril 2017, à l’hôpital Begin de Vincennes.
Gatti, Dante, Sauveur est né le 26 janvier 1924 à la maternité de l’hôpital de Monaco, fils d’Auguste Gatti, balayeur et de Letizia Luzona, femme de ménage.
Armand Gatti, c’est le journalisme qui lui a voulu ce prénom, mais Dante il est resté, aussi.
Avant il fut Don qui, résistant, arrêté, évadé, parachutiste.
Il fut journaliste, au Parisien Libéré, reporter couronné par le Prix Albert-Londres en 1954, puis à Paris-Match et d’autres journaux.
Il fut auteur, dramaturge, metteur en scène.
Le Crapaud Buffle, le Poisson Noir, La Vie imaginaire de l’éboueur Auguste G., Chant public devant deux chaises électriques, Les Treize soleils de la rue Saint-Blaise, Le Cheval qui se suicide par le feu, Rosa collective, La Passion du général Franco, Le Chant d’amour des alphabets d’Auschwitz, le Cinécadre de l’esplanade Loreto, Didascalie se promenant seule dans un théâtre vide, Le Couteau d’Evariste Galois, sont quelques uns des titres de son théâtre.
Il fut réalisateur de films, consacré avec le premier, L’Enclos, à Cannes en 1961, ignoré dès le second, El Otro Cristobal, tourné à Cuba.
Suivirent Le Passage de l’Ebre en Allemagne, Nous étions tous des noms d’arbres en Irlande du Nord.
Et Gatti se fit écrivain public, vidéaste, nomade, du Brabant Wallon à Montbéliard, de Ris-Orangis à Strasbourg, en passant par Toulouse, Marseille, L’Isle d’Abeau, Avignon, Genève, Besançon, Lyon, etc.
Il prit le chemin de la Parole errante pour une longue marche dans la traversée des langages et la physique quantique. N’en finira plus d’explorer Les sept possibilités du train 713 en partance d’Auschwitz.
De Gatti, Henri Michaux disait à leur première rencontre : "Depuis vingt ans parachutiste, mais d’où diable tombait-il ?"
La question reste ouverte.
Gatti est à jamais dans l’espace utopique que ses mots ont déployé, celui où le communard Eugène Varlin croise Felipe l’Indien, où Rosa Luxembourg poursuit le dialogue avec les oiseaux de François d’Assise, où Antonio Gramsci fraternise avec Jean Cavaillès, Buenaventura Durruti avec Etty Hilsum, Auguste G. avec Nestor Makhno.
Gatti, si on ne le sait déjà, on le saura bientôt, est l’un des plus grands poètes de notre temps et des autres.
Sur France Culture, Armand Gatti en 1995.
Bon anniversaire à vous, Leonora Carrington (1917-2011).
Parvenir à cent ans - ne serait-ce que dans les mémoires -, c’est toujours valorisant pour nous autres, fétichistes des nombres, ça donne le sentiment d’être - enfin - en accord avec le Temps.
Merci à vous d’être allée voir ce wild side terrorisant de la folie, sociale et intérieure, d’en être revenue enrichie, d’avoir raconté ce voyage en août 1943, à la femme du bon Dr Pierre Mabille, Jeanne Mégnen, et d’avoir autorisé la publication de ce récit. (*)
Merci d’avoir survécu alors que Camille Claudel, par exemple, au même moment, n’a pas eu cette chance.
Notre espèce menacée a besoin de cet espoir, qui se distingue des autres espèces vivantes par la folie et par le rire.
* Leonora Carrington, En bas, Éditions Fontaine, coll. L’Âge d’or (1945).
À la Maison de la poésie, on rend hommage à l’un des plus grands écrivains de l’Iran, Sadegh Hedayat (1903-1951) suicidé à 48 ans.
"Le suicide est en certains hommes, il est dans leur nature, ils ne peuvent pas y échapper", écrivait-il.
"Hedayat est un écrivain de transition, un artiste pris dans l’étau étouffant de deux mondes : un Iran qui émerge timidement pour accueillir une modernité qu’il ne peut plus refouler et un Iran opiniâtre qui résiste avec acharnement à toute tentative de changement. Autant dire qu’il est un penseur de l’entre-deux, piège entre l’agonie des dieux et leur mort imminente", écrivait Daryush Shayegan ( La Quinzaine littéraire, 1er-15 mai 1988).
* À 20h00 : Hommage à Sadegh Hedayat.
Avec Atiq Rahimi, Sorour Kasmaï & Pedro Kadivar
Lecture par Golshifteh Farahani.
Bonnes lectures :
* Sadegh Hedayat, La Chouette aveugle (1941) ; traduit en français par Roger Lescot, Corti, 1953. Le roman fut salué par André Breton.
* Youssef Ishaghpour, Le Tombeau de Sadegh Hedayat, Fourbis, 1991.
Bonne vision :
* La Chouette aveugle de Raul Ruiz (1987).
Maison de la poésie, 157 rue Saint-Martin, 75003 Paris.
À Bagnolet et à Montreuil, le Collège international de philosophie en collaboration avec l’Université du Wisconsin, Madison (Département de littérature comparée), avec le soutien de La Parole errante, et du Théâtre l’Échangeur, nous invite au colloque organisé par Bernard Aspe, Patrizia Atzei, Camille Louis & Frédéric Neyrat : Le conflit politique. Logique et pratique (6-8 avril 2017).
Juste avant les présidentielles françaises, il s’agit de "comprendre les guerres ’asymétriques’, la ’crise’ écologique, les développements du capitalisme, les luttes locales qui cherchent à les contrer", ailleurs et autrement que dans le modèle des élections supposées être la manifestation centrale de la pratique démocratique.
Ce soir, jeudi, atelier préparatoire à la Parole errante.
* À 18h00 : Retour sur les pratiques de lutte apparues lors du mouvement de 2016 en France.
Avec le collectif de traduction de La Horde d’or (éditions de l’Éclat, 2017), des membres de Mauvaise Troupe, des membres de la Défense collective de Rennes.
Ce week-end, vendredi 7 et samedi 8 avril 2017, c’est au théâtre l’Échangeur.
* À partir de 9h30 : Le modèle de la guerre ; La politique de l’économie ou la politique contre l’économie ? ; Extension de la politique ? ; Formalismes, formes sensibles, formes de vie.
Avec des intellectuels parmi les plus "pointus" de la sphère occidentale.
Parole errante, 9 rue François Debergue, 93100 Montreuil.
Théâtre L’Échangeur, 59 avenue du Général De Gaulle, 93170 Bagnolet.
À Paris, le vieil Hospice des enfants assistés de la rue d’Enfer,
devenu l’Hôpital Saint-Vincent-de Paul avec sa maternité,
est devenu, depuis 2015, Les Grands Voisins.
Itinéraire historique exemplaire de nos temps laïcs et républicains.
Trois associations se sont installées dans cet espace magnifique désaffecté, lové au milieu de cette zone de Paris autrefois occupée par des monastères.
* L’association Plateau Urbain.
Chez les Grands Voisins, il se passe toujours quelque chose.
Les mercredis sont engagés.
Aujourd’hui, avec les étudiants, dans le cadre de la semaine du développement durable (REFEDD), et avec l’Association des juristes en droit de l’environnement (AJDE), on s’engage contre la Monsantocratie.
* À 18H30 : Réglementation juridique du monde des OGM, et des enjeux de leurs définitions et classification.
Avec Cécile Moiroud et Arnaud Apoteker.
* À 19h45 : Le Monde selon Monsanto. De la dioxine aux OGM, une multinationale qui vous veut du bien de Marie-Monique Robin (2008).
Les Grands Voisins, amphithéâtre Lelong, 82,avenue Denfert-Rochereau, 75014 Paris.
Le séminaire Conséquences, c’est toujours aux Beaux-Arts.
* À 19h00 : Considérations philosophiques sur le maoïsme ou le matérialisme d’une vie "en arrière d’elle-même".
Avec Antonia Birnbaum.
On va y examiner la naissance du maoïsme à même l’althussérisme, à l’Ecole normale supérieure d’Ulm. Partant de son échec, on peut poser la question de ce qu’il y a encore d’intéressant - ou non - là-dedans.
Pour historiens spécialistes ou vieux crypto-nostalgiques.
Tiens à propos, le Timonier faiblit sur le marché de l’art.
Un portrait sérigraphié de Mao (127x107 cm) par Andy Warhol (1973) n’a été vendu que 11,9 millions d’euros aux enchères Sotheby’s dimanche dernier le 2 avril 2017 à Hong Kong. En mars, on l’estimait encore à 15 millions.
Il s’agit d’art, hein, on va pas en tirer la moindre conclusion sur la cote des hommes ou des icônes, qui, selon "nos valeurs", n’ont pas de prix, même sur le grand marché mondial dérégulé.
Quoique.
Débités par morceaux greffables, les corps, au moins, ont un cours assez intéressant, faut juste connaître les bonnes filières. Mais c’est (encore) une autre histoire.
Beaux-Arts de Paris, amphithéâtres des Loges (au fond de la cour à gauche), 14 rue Bonaparte, 75006 Paris.
À la Cinémathèque française, commence la rétrospective Jacques Becker (5-29 avril 2017).
* À 20h00 : Le Trou de Jacques Becker (1959).
Cf. Jacques Becker, une rétrospective.
Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.
À Manhattan, au MoMA, c’est la fête à l’élégant Mister Cary Grant (1904-1986) : Modern Matinees : Mr. Cary Grant (5 avril-31 mai 2017).
Aujourd’hui
* À 13h30 : Blonde Venus de Josef von Sternberg (1932).
MoMA, 11 W 53rd St, New York, NY 10019
Les sorties sur les grands écrans
* Les Sauteurs de Abou Bakar Sidibé, Moritz Siebert & Estephan Wagner (2015).
* La Consolation de Cyril Mennegun (2016).
Et on se souvient de Louise Wimmer (2012).
* Massilia Sound System de Christian Philibert (2016).
Et on se souvient de Les Quatre Saisons d’Espigoule (1999).
* L’Opéra de Jean-Stéphane Bron (2016).
* Corporate de Nicolas Silhol (2017).
Les ressorties en versions restaurées
* Un Américain à Paris (An American in Paris) de Vincente Minnelli (1951).
* Mandy de Alexander Mackendrick (1952).
* Mesdames et Messieurs, Bonsoir ! (Signore e signori, buonanotte) de Leonardo Benvenuti, Luigi Comencini, Piero De Bernardi, Agenore Incrocci, Nanni Loy, Ruggero Maccari, Luigi Magni, Mario Monicelli, Ugo Pirro, Furio Scarpelli & Ettore Scola (1976).
Et
* Trois films de Max Linder, période américaine : Soyez ma femme ! (Be My Wife) (1921) ; Sept ans de malheur (Seven Years Bad Luck) (1921) ; L’Étroit Mousquetaire (The Three Must-Get-Theres) (1922).
À Brive, commencent les Rencontres européennes du moyen métrage, 14ème édition (4-9 avril 2017).
L’étalon des catégorie, c’est la bobine de film de 35 mm de 1600 mètres, exactement plus que 58 minutes et 29 secondes.
Un long métrage dure plus. Un court métrage dure moins. Un moyen métrage, entre 30 et 60 mn, appartient donc, en principe, à la catégorie du court métrage.
Sauf que le cas hybride des séries, avec leurs épisodes de 50 minutes, fait désormais partie du paysage.
D’ailleurs, nous sommes à une époque où les frontières (de genres ou de pays) sont poreuses, et il est juste de sortir des systèmes binaires simplistes.
Les moyens métrages sont célébrés à Brive, le seul festival à leur donner une identité.
Au programme 2017, quelques temps forts : USA Tours et détours (un panorama du cinéma américain) et des cinéastes à l’honneur : Abbas Kiarostami, Otar Iosseliani, Spike Jonze, Nadav Lapid, Pietro Marcello, Artavazd Pelechian.
On a envie de focaliser sur la "série" de Emir Kusturica : Il était une fois un pays (1993).
Rappel des faits :
Underground (1995) de Emir Kusturica était une coproduction de France, Allemagne, Hongrie, Bulgarie République tchèque et Yougoslavie, et durait 2 heures et 50 minutes.
Le film fut couvert d’honneurs et d’insultes.
Il reçut notamment la palme d’or à Cannes 1995 (c’était la deuxième palme de Kusturica, après Papa est en voyage d’affaires en 1985).
Mais, en 1995, il y avait un contexte général qui dépassait largement le micoro-climat de la Croisette. La République fédérative socialiste de Yougoslavie avait explosé, les guerres nationalistes et ethniques faisaient rage en Croatie et en Bosnie. En France, les manifs se succédaient, on redécouvrait les "crimes de guerre" et l’ironie de la références aux "lois" de la guerre", le "voyage à Sarajevo" était devenu très tendance chez les "intellectuels", gardiens des valeurs occidentales, pacifistes comme on sait.
Trêve d’ironie, il faut quand même rappeler le siège puis le massacre de Srebrenica (en juillet 1995), qualifié de génocide par les organisations internationales, les assassinats de quelques 8 000 hommes et les classiques viols de guerre devenus méthode stratégique systématique.
Underground, œuvre foisonnante et agitée d’un Serbe orthodoxe né en Bosnie musulmane, ne pouvait qu’être une œuvre de propagande, et le film devint naturellement le point de fixation d’une gigantesque polémique.
Plus de deux décennies ont passé, en histoire, c’est la temps d’une génération. Aujourd’hui, en France en tout cas, il y a des adultes qui ne savent rien de cet échauffement des esprits de l’époque.
Pourtant, ce n’est pas si loin, les procès du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIEY) ont continué jusqu’à l’année dernière, en 2016.
Le tournage de Underground avait duré plus d’un an en 1993.
En 1996, Kusturica en fit une série de télévision de 6 épisodes de 50 minutes chacun, dont il considère que c’est le véritable original.
Le temps est venu de revoir, avec un peu de recul, cette histoire "tragi-comique d’un pays qui n’existe plus et n’a peut-être jamais existé", qui palpite encore.
"Kusturica n’est pas historien, plutôt un génial histrion et ce film une flamboyante catharsis emprunte de mélancolie contre la guerre et ses victimes, renvoyant dos à dos les pouvoirs totalitaires, quels qu’ils soient."
Demain, mercredi 5 avril 2017, on commence la série et on se fait sa propre opinion :
* À 21h30 : Il était une fois un pays de Emir Kusturica, épisodes 1 et 2 (1993).
En attendant, ce soir, c’est la cérémonie d’ouverture avec la présentation des jurys, des films et des rencontres. Elle est en entrée libre dans la limite des places disponibles.
* À 20h00 : Avril (Aprili) de Otar Iosseliani (1961).
Présentation par Samantha Leroy.
Les professionnels de la profession noteront tout de suite les deux tables rondes du vendredi 7 avril 2017, proposée par la Société des réalisateurs de films (SRF) :
* À 10h30 : De l’intérêt de l’accompagnement des films en salle par les réalisateurs
Avec Eric Correia, Pierre da Silva, Fabianny Deschamps, Anna Feillou, Florence Keller, Nicolas Klotz, Rafael Maestro, François Farellacci.
À la Médiathèque de Brive.
* À 14h00 : La question des films sauvages.
Avec Aude Léa Rapin, Justine Triet, Valentina Novati, Luc Battiston.
Au Cinéma Rex de Brive.
Festival du cinéma de Brive, 47 rue de la République, 19100 Brive-la-Gaillarde.
Cinéma Rex, 3 boulevard Général-Koenig, 19100 Brive-la-Gaillarde.
Médiathèque, place Charles-de-Gaulle, 19100 Brive-la-Gaillarde.
À Paris, au ciné-club de l’ENS
* À 20h30 : Le Bonheur de Agnès Varda (1965).
Ciné-club de l’ENS, salle Dussane, au 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.
Le Théâtre de la Huchette fête son 60e anniversaire toute l’année…
… et, ce soir, de façon toute particulière, avec le Collège de pataphysique, société de recherches savantes et inutiles.
C’est pas parce que le Collège est sorti de son occultation en 2000, après 25 ans de retraite, qu’il fait les trottoirs de la vie mondaine.
Il est rare, il est cher, il est précieux.
* À 18h30 : Approche discrète de l’objet.
Conférence du satrape Boris Vian, présentée par Thieri Foulc.
Présentation des objets introuvables de Carelman. (*)
Présentation des objets interloquants de Azerthiope.
Avec Milie von Bariter, Green Feld, CHEZBelette, Marie-France Ionesco, Nicole Bertolt.
* Cf. aussi L’objet, mode d’emploi.
Théâtre de la Huchette, 23 rue de la Huchette, 75005 Paris.
Le Cinéma du réel (24 mars-2 avril 2017) s’achèvera ce soir.
Aujourd’hui, c’est son dernier jour, à partir de 13h30.
Il remercie tous les artistes, les spectateurs, et les salles partenaires qui l’ont accueilli hors les murs notamment le Forum des images.
Espérant qu’ils auront bientôt satisfaction, le Réel est solidaire des grèvistes de Beaubourg, dont les médias parlent peu, s’en foutent des cultureux au rôle décoratif, ce qui compte c’est la croissance, la dette et ce genre de choses.
On est injuste : les SDF, qui sont aussi décoratifs à leur façon, ils s’en foutent moins, qui font d’excellents marronniers.
Mais on s’égare à nouveau.
Le Réel publie son palmarès 2017.
N.B. : Jeune Cinéma publiera un compte rendu du Cinéma du Réel 2017 dans son numéro 380 de mai 2017.
Ce même numéro, qui paraîtra au début du mois, contiendra déjà, en avant-première, une première analyse de la sélection du Festival de Cannes 2017 (17-28 mai 2017).
Abonnez-vous !
Forum des images, Forum des Halles, 2 rue du Cinéma, 75001 Paris.
Luminor Hôtel de ville, 20 rue du Temple, 75004 Paris.
Dans le grand Paris, le Mois de la photo 2017, organisé par la Maison européenne de la photographie (MEP), a commencé hier.
96 expositions, 32 communes, 3 "week ends intenses", et un beau catalogue.
Impossible de choisir, y a rien à jeter.
On ose quand même une petite sélection, par ordre chronologique.
Pour accompagner l’inévitable blues du dimanche soir, un cadeau : un petit film de derrière les fagots, du cinéaste d’animation ukrainien Stas Santomov, et du musicien américain Matthew Cooper alias Eluvium.
* Regenerative Being de Stas Santimov, musique de Eluvium (2017).
Pas sûr que ça vous remonte votre clé dans le dos, mais ça relativise.
Ce samedi, on peut passer toute la journée à la Maison de la Poésie, dans le cadre du festival Italissimo (29 mars-2 avril 2017).
* À 11h30 : D’un mot à l’autre, un auteur & son traducteur.
Avec Marcello Fois, Jean-Paul Manganaro & Fabio Gambaro.
* À 15h00 : Romanzi Criminali.
Avec Giancarlo De Cataldo, Didier Daeninckx & Fabio Gambaro.
* À 17h00 : Sandro Veronesi & Yannick Haenel.
Rencontre animée par Francesca Isidori.
* À 20h00 : Erri De Luca.
Erri De Luca est aussi sur France Culture.
Maison de la poésie, passage Moliėre, 157 rue Saint-Martin, 75003 Paris.
À la librairie du Panthéon, Cinélittérature, Marc Benda reçoit Michel Ciment qui dédicacera son dernier ouvrage.
* À partir de 17 heures : Dardenne par Dardenne, Éditions du bord de l’eau, 2017.
Librairie du cinéma du Panthéon, Cinélittérature, 15 rue Victor-Cousin, 75005 Paris.
On arrête pas de nous le seriner à la télé : faut "faire des formations".
C’est vrai, la formation doit être permanente et/ou il faut tout le temps apprendre et/ou réviser ses classiques.
On retourne donc sagement à l’école en suivant le Séminaire de Jean Salem, Marx au 21e siècle.
* À 14h00 : Une histoire marxiste de la pensée économique sur les crises, la suraccumulation et la dévalorisation du capital.
Présentation par Catherine Mills.
Dans les années 60, dans les facs, "on" était bien obligé de le faire étudier, Marx, mais il était de bon ton de le relativiser dans les amphis, et pour faire sa connaissance, il valait mieux fréquenter d’autres cercles, ou tout bêtement le pavé de la rue.
À cette époque d’épanouissement des sciences sociales et humaines qui veillaient jalousement chacune sur son pré carré, dans les cursus de la Sorbonne ou de la Fac de Droit, on se demandait si Marx était économiste ou sociologue, ce qui permettait d’hésiter à le caser et donc à l’approfondir. Les crises régulières du capitalisme étaient lues comme des faits incontournables, et leur coût humain n’était même pas envisagé en économie politique, on ne parle que de chiffres, pas d’états d’âmes et l’éco po se rêvait science exacte.
Au long des décennies qui ont suivi, la mode épistémologique ayant évolué, on a multiplié les interdisciplinarités. Marx aurait alors trouvé une place de "généraliste", mais il était devenu démodé, et il se réfugia dans quelques groupes de recherche consacrés à son œuvre.
Ce séminaire hebdomadaire et ouvert à tous accueille chaque année à la Sorbonne une vingtaine de spécialistes de l’œuvre de Marx et du mouvement ouvrier : historiens, philosophes, économistes, ’politistes’, etc.
Bonne lecture :
* Paul Boccara, Théories sur les crises, la suraccumulation et la dévalorisation du capital, Delga, 1er vol. : 2013 ; 2e vol. : 2015.
Bonnes visions :
* Les Films de l’An 2 société de production qui réalise, depuis 1993, des documentaires sur la vie politique et sociale en France et à l’étranger (dans le droit fil du cinéma d’intervention sociale tel que l’a défini René Vautier), sur des artistes musiciens et plasticiens, et sur des collectivités territoriales, associations, syndicats soigneusement choisis.
Si on a raté les débuts du séminaire, on peut se référer aux archives.
Sorbonne, amphithéâtre Lefebvre, Galerie Jean-Baptiste Dumas, escalier R, 1er étage, 14 rue Cujas, 75005 Paris.
Le semaine télé de Jeune Cinéma du 1er au 7 avril 2017.