* Ben Cash-édito * Janvier 2017 * Février 2017 * Mars 2017 * Avril 2017 * Mai 2017 * Juin 2017 * Juillet 2017 * Août 2017 * Septembre 2017 * Octobre 2017 * Novembre 2017 * Décembre 2017
Détestable fin de mois.
Sam Shepard (1943-2017) est mort aujourd’hui aussi, un peu jeune encore, tout de même.
C’était un grand intellectuel, un écrivain, un acteur, un grand artiste, "off-Broadway", hors mainstream, mais honoré pourtant (prix Pulitzer) et unanimement respecté.
Il a un website officiel.
Mais on ne pourra pas lui écrire.
Comme à Olivier Barrot, "il nous plaisait bien".
Avec Bob Dylan, il avait fait la route.
Il en avait fait un livre,] qu’on avait enfin traduit en 2005.
Avec Jessica Lange, la mère de deux de ses enfants avec qui il a vécu de 1982 à 2009, sur son site, on trouve de vieilles photos en noir et blanc.
Il était à sa juste place, dans son ranch, ou au Festival de Sundance, en 2006 ou en 2014.
Il avait gardé, au long des années, ce regard triste et doux des Moissons du ciel.
Jeanne Moreau (1928-2017) a été retrouvée morte à son domicile.
Elle était devenue une vieille dame, on ne s’en était pas vraiment rendu compte.
Elle s’est barrée sans crier gare, elle nous avait pourtant prévenus qu’elle rêvait d’une vie de cocagne.
Les hommages mondiaux des plus grands, et les images publiques vont affluer. On évoquera ses multiples récompenses, on évoquera ses deux films comme réalisatrice, dans sa maturité des années 70.
Elle fut une grande reine pendant 65 ans à travers 130 films.
Chacun d’entre nous aura d’elle aussi des images intimes plus secrètes, fugitives mais définitives.
Par exemple, Jeanne en train de se frotter les bras avec de l’eau de Cologne avant de descendre voir les invités ( Les Amants de Louis Malle, 1958).
Ou Jeanne en train d’aller et venir, avec Lucia Bosé, écoutant rêveusement un Gérard Depardieu pataud, dans une maison qui lui fauchait le rôle principal ( Nathalie Granger de Marguerite Duras, 1973).
Ou bien Jeanne en train de reprendre un autre verre de vin au comptoir d’un bistrot, aux côtés d’un Belmondo transfiguré, avec cette ineffable petite sonatine ( Moderato Cantabile de Peter Brook, 1960).
Ou bien Jeanne en train de se débrouiller pour exister aux côtés de Brigitte Bardot ( Viva Maria de Louis Malle, 1965).
D’autres auront des musiques en tête.
Les plus anciens penseront au théâtre et à la Jeanne du Palais des Papes, aux côtés de Gérard Philipe, à Avignon ( Le Cid, 1951).
Écoutons sa voix de théâtre sur France Culture, dans Quartett de Heiner Müller (Avignon, 2007).
Les plus jeunes se souviendront de la toute petite vieille dame indigne du square ( La Mauvaise Rencontre de José Dayan, 2010).
Tout le monde se jettera sur Jules et Jim de Truffaut (1962), et la fameuse chanson de Rezvani, Le Tourbillon, de préférence avec Vanessa Paradis, à Cannes, en 1995.
À Paris, au Saint-André des Arts, dans le cadre de l’Hommage à Pathé (les incontournables et par décennie, du 26 juillet au 29 août 2017) on décape ses souvenirs, quand, à Rome, il y avait encore suffsamment d’eau pour toutes les fontaines.
Ce soir :
* À 19h40 : La dolce vita de Federico Fellini (1960).
Séance présentée par Jean-Pierre Touati.
Cinéma Saint-André-des-Arts, 30 rue Saint-André des Arts, 75006 Paris.
Sur le site de Arte, on peut (re)voir, en ligne du 28 juillet au 4 août 2017.
* Queen Behind The Rhapsody de Simon Lupton & Rhys Thomas (2016).
Le documentaire, passé hier soir à 22h25, fait parler Freddie Mercury (1946-1991), Brian May (né en 1947), Roger Taylor (né en 1949) et John Deacon (né en 1951), jeunes et devenues vieux, à propos de la genèse de leur mega hit, Bohemian Rhapsody (1975), sur l’album A Night at the Opera (1975).
En single, il a été élu le meilleur des 25 dernières années en 1977, et il n’a cessé, depuis, de figurer en tête des sondages.
Il occupe la bande son de :
* Wayne’s World de Penelope Spheeris (1992).
* Suicide Squad de David Ayer (2016).
Is this the real life ?
Is this just fantasy ?
Caught in a landslide
No escape from reality
Open your eyes
Look up to the skies and see
I’m just a poor boy, I need no sympathy
Because I’m easy come, easy go
A little high, little low
Anyway the wind blows, doesn’t really matter to me, to me.
Mama, just killed a man
Put a gun against his head
Pulled my trigger, now he’s dead
Mama, life had just begun
But now I’ve gone and thrown it all away.
Mama,
Didn’t mean to make you cry
If I’m not back again this time tomorrow
Carry on, carry on, but nothing really matters
Too late, my time has come
Sends shivers down my spine
Body’s aching all the time
Goodbye everybody I’ve got to go
Gotta leave you all behind and face the truth
Mama, (anyway the wind blows)
I don’t want to die
I sometimes wish I’d never been born at all.
Open Culture nous envoie une vidéo, mise en ligne le 7 juillet 2017 à Hyde Park, qui en dit long sur la ferveur populaire, où elle se niche, où elle est authentique dans une vraie communion.
De quoi réviser nos points de vue politiques et nos idées sur la démocratie qui va.
Drôle de télescopage intérieur entre cette foule unie et le visionnaire Soleil vert de Richard Fleischer (1973).
On ne se souvenait pas que ça se passait en 2022, autant dire demain, ça paraissait si loin à la sortie du film.
Dans le série nostalgie, on pleure aussi avec Show Must Go On, la dernière fois de Freddie Mercury, dans l’hécatombe de cette décennie qui marqua le début de la fin de la belle époque (1981-1991).
La semaine télé de Jeune Cinéma du 29 juillet au 4 août 2017.
Le Monde diplomatique du mois d’août 2017 est paru, il est dans les kiosques, enfin ceux qui restent ouverts. Le mieux est toujours de s’abonner.
Toujours la même grande admiration pour les illustrations.
Coup de foudre du mois de juillet 2017 : Erik Johansson.
Comme à chaque livraison, dans le numéro d’août, on constate que tout est à lire, même les sujets qui paraissent les plus éloignés de ses préoccupations, dès le chapô, dès les premières lignes, on est happé.
On peut commencer par l’édito de Serge Halimi.
On peut feuilleter le numéro.
Quand on n’a encore trouvé nulle part ailleurs sa "bande" naturelle, sa famille de pensée, on peut essayer les Amis du Monde diplomatique.
Ils ont fêté, en 2016, leurs vingt ans d’indépendance.
Bon anniversaire à Bourvil (1917-1970), cent ans aujourd’hui.
Le musée Jean-Delannoy l’a fêté à l’avance à la Mairie du 1er arrondissement de Paris avec son exposition Bourvil et les comédiens normands (3-13 juillet 2017).
À Saint-Amant-Roche-Savine, à une heure de Clermont-Ferrand, la compagnie Jolie Môme, repliée sur ses terres, commence La Belle Rouge (27-30 juillet 2017).
Avec un programme d’enfer : des ateliers, des spectacles, des concerts.
Aujourd’hui :
* À 15h00 : Accueil dans la caravane rouge devant le collège.
* À 17h00 : Départ pour le spectacle Cowboy du Cabaret Mobile (entrée libre).
La Conquête de l’Ouest comme si vous y étiez.
* À 20h30 : L’Exception et la règle de Bertolt Brecht par la Cie Jolie Môme.
Faites votre programme de ces 4 jours exceptionnels, qui précèdent un peu de repos, avant de la reprise du collier à Saint-Denis, à la rentrée, où il devrait y avoir du taf.
La Belle Rouge, 63000 Saint-Amant-Roche-Savine.
Jolie Môme, pendant l’année, 14 rue Saint-Just, 93000 La Plaine Saint-Denis.
Au Forum des images, Manuela Morgaine (Envers Compagnie) nous invite à une performance cinématographique en partenariat avec l’école Thot,
* À 20h00 : Je m’appelle / Je demande la lune de Manuela Morgaine en collaboration avec Lucile Latour (2017).
Ils viennent d’Afghanistan, du Soudan, du Mali et du Nigéria.
Depuis quatre mois, ils apprennent le français.
Depuis quatre mois aussi, ils participent à un atelier qui a donné naissance à des portraits filmés d’hommes et de femmes ayant fui la guerre, la dictature et souvent l’inimaginable.
Le film fait suite à Another world - ceux qui arrivent par la mer (2016).
Forum des images, salle 500, 2 rue du Cinéma 75001 Paris.
Les sorties sur les grands écrans
* Peggy Guggenheim, la collectionneuse de Lisa Immordino Vreeland (2015).
* My Cousin Rachel de Roger Michell (2017).
* Buena Vista Social Club : Adios de Lucie Walker (2017).
Les ressorties en versions restaurées
* Profession : reporter (Professione : reporter) de Michelangelo Antonioni (1975).
* L’Emmerdeur de Édouard Molinaro (1973).
À tous les amoureux de l’Afrique :
Le Prix International Harambee est un concours ouvert à tous les pays et organisé tous les deux ans depuis 2004.
Son objectif est de communiquer au monde une image plus juste et plus riche de l’Afrique, ce continent aux multiples visages, finalement mal connu, qui véhicule autant d’amours passionnées que de stéréotypes de toutes natures, venus des médias actuels comme des vieux films ou romans qui nourrissent nos mémoires de descendants de colons.
En 2017, avec pour thème "Communiquer l’Afrique", le Prix en est à sa 7e édition.
Le parrain est le cinéaste et producteur nigérien Sani Elhadji Magori, dont on avait vu, à l’ABC de Toulouse, à l’automne 2016, Koukan Kourcia Les médiatrices (2010).
L’appel à projet du concours 2017 est ouvert jusqu’au 30 septembre 2017.
Ce concours se déroule en deux catégories :
* La catégorie Court-métrage pour les moins de 25 ans (récompense : 1500 euros).
* La catégorie Reportage pour les professionnels (récompense : 5000 euros).
La remise des prix aura lieu le 17 novembre 2017.
Ça a fait la Une des gazettes, à Figueras, on a exhumé Salvador Dali.
Banale histoire de recherche en paternité, avec le découverte de l’ADN, on aurait tort de s’en priver qund il y a de tels enjeux d’héritage.
Et ce qui a épaté le monde, c’était l’état parfaitement intact de la célèbre moustache.
Que le bateleur Salvador Domingo Felipe Jacinto Dalí i Domènech (1904-1989) fasse des farces miraculeuses post-mortem ne nous étonne pas.
Ni que sa fille présumée soit une tireuse de tarot.
C’est une affaire de famille.
À Fleury-La-Montagne, cette ancienne abbaye devenue village, il y avait 671 habitants en 2014.
On n’y passe pas très souvent, sauf les initiés, par exemple ceux qui font la route des vins de Bourgogne, qui peuvent s’y reposer, comme les anciens voyageurs chez les moines.
S’y reposer et s’y réapproprier cette France médiévale profonde, trop souvent instrumentalisée contre les invasions barbares. Il y a, par exemple, l’église romane Saint-Barthélemy, la chapelle de la Barnaudière, le château de Dinechin, le château d’Écreux.
Ce patrimoine est le nôtre bien sûr, même mécréants et même rebelles, qui a été construit par des équipes de tailleurs de pierre, de maçons, d’ouvriers itinérants, au savoir "être-ensemble" disparu, et qui savaient se transmettre les savoirs extérieurs et différents. "Tout est à nous" bien sûr, les gens le savent bien qui sont si avides de découvertes lors des Journées du patrimoine, chaque année en septembre.
À Fleury-La-Montagne, y a aussi une bibliothèque, où se tient l’exposition des photographies saisissantes de Rajak Ohanian, Portraits de l’Esprit de la forët
(8 juillet-2 septembre 2017).
Il nous y montre comment accéder au langage des ces êtres vivants que sont les arbres. Et même les mécréants radicaux et les rebelles matérialistes savent qu’ils ont droit aux innombrables dialogues avec l’invisible, il suffit qu’ils le veuillent très fort.
On ne présente plus Rajak Ohanian, le photographe de Roger Planchon et de la Décentralisation théâtrale, dont le souvenir traverse un petit désert pour l’instant, qu’on évoquait, ici même, à propos de la disparition de Isabelle Sadoyan, le 11 juillet 2017.
Ce qu’on ignore peut-être, c’est que Rajak Ohanian est né à Décines, en 1933, d’une famille arménienne réfugiée du génocide de 1915.
C’est le même itinéraire familial que celui de Alice Chardère (1931-2016) que tous les lecteurs de Jeune Cinéma connaissent. Cf. le numéro spécial qui lui a été consacré et qui n’est pas tout à fait épuisé.
Bibliothèque, 71340 Fleury-la-Montagne.
Bon anniversaire à Emil Jannings (1884-1950).
Né suisse (Rorschach, Zurich), puis résident et citoyen allemand (Görlitz, Berlin), il a découvert le théâtre en Europe, avec Max Reinhardt et son Deutsches Theater.
Il a commencé sa carrière au cinéma en 1914, à 30 ans, avec Robert Wiene et Ernst Lubitsch.
En Amérique à partir de 1927, il aura été le premier à recevoir l’Oscar du meilleur acteur, en 1929, pour le rôle de August Schilling dans Quand la chair succombe (The Way of All Flesh) de Victor Fleming (1927) et pour celui du général Dolgorucki dans Crépuscule de gloire (The Last Command) de Joseph von Sternberg (1928).
Mais avec son lourd accent allemand, il n’avait pas d’avenir dans le parlant américain.
En fait, il est marqué, à la vie à la mort, par deux autres rôles inoubliables, ceux de l’inexorable malheur de la vieillesse :
* Celui du portier, le Dernier des hommes de Murnau (1924).
* Celui du professeur Rath confronté à cet Ange bleu que fut Dietrich vue par Sternberg en 1930.
Après 1933, il est resté en Allemagne et a continué sa carrière, avec des films forcément douteux. Pendant ce temps Marlene devenait citoyenne américaine et elle le haïssait.
Aujourd’hui, il a 133 ans, mais, dans nos mémoires, il a toujours 46 ans, l’âge d’accueillir au mieux le démon de midi. Et d’en mourir.
Le dimanche 1er février 2015, à la Cinémathèque de Bercy, dans le cadre de Toute la mémoire du monde, 3e édition (28 janvier-1er février 2015), on avait été revoir (après Bologne en 2010) Redskin de Victor Schertzinger (1929).
Puisqu’on tourne autour de l’année 1929, on vous suggère de voir le film mis récemment en ligne sur Internet, c’est une merveille immanquable.
Au cinéma Le Panthéon, un film, bien connu mais assez rarement projeté.
* À 11h00 : Meurtre d’un bookmaker chinois (The Killing of a Chinese Bookie) de John Cassavetes (1976).
À la librairie du Panthéon (Cinélittérature), juste à côté, une rencontre.
* Après le film, soit 135 mn plus tard : Rencontre avec Michel Marx.
Bonne lecture :
* Michel Marx, Trois cailloux à Buenos Aires, Éditions La Chambre d’échos, 2004.
Cinéma Le Panthéon, 13 rue Victor-Cousin, 75005 Paris.
Librairie du Cinéma du Panthéon (Cinélittérature), 15 rue Victor-Cousin, 75005 Paris.
Il va de soi qu’on doit accueillir les réfugiés du monde.
Il ne s’agit pas forcément d’engagement politique, il ne s’agit même pas de cette vertu qu’est la "charité" (en voie de disparition malgré la réapparition de l’habituel environnement qu’on lui connaît).
Il s’agit d’un réflexe élémentaire, sacré et très ancien, de survie de l’espèce humaine : les lois de l’hospitalité.
Bonne lecture :
* Anne Gotman, Le Sens de l’hospitalité. Essai sur les fondements sociaux de l’accueil de l’autre, Puf, 2001.
Parmi les réfugiés, les Palestiniens ont une place particulière dans le tourbillon belliqueux mondial : ce sont des colonisés.
Chez les Grands Voisins, l’Association Aurore nous propose, à partir de 14h00, en entrée libre, une après-midi de rencontres et de débats, suivie d’un dîner palestinien, à partir de 19h00.
Et des films :
* À 14h30 : Rêves de réfugiés de Antoine Laurent (2016).
* À 17h30 : Réfugiés palestiniens au Liban : ça suffit, on rentre de Chris Den Hond & Mireille Court (2012).
Les Grands Voisins, Magasin général, Amphithéâtre, Bâtiment Lelong, 82 avenue Denfert-Rochereau, 75014 Paris.
La semaine télé de Jeune Cinéma du 22 au 28 juillet 2017.
Claude Rich (1929-2017) est mort hier, jeudi 20 juillet 2017.
Nous l’aimions très fort.
Paris se vide, par vagues.
Les touristes étrangers ne les remplacent pas.
Avec ce "complexe du têtard", qu’on a attribué un temps aux seuls Japonais, ils se massent par grappes dans quelques lieux dits emblématiques, un échantillonnage suffira bien, pensent-ils.
Paris va nous appartenir pendant quelques semaines.
Paris se transforme aussi, se piétonnise, lentement mais sûrement.
Ça a commencé par les quais, et pas seulement l’été avec Paris-Plages.
Ça se prolonge avec Paris-Places.
À l’Arsenal, il y a le collectif Les Monumentales, avec leur projet de réinventer toutes les places de Paris.
Ils ont commencé par la place du Panthéon, ils continueront avec la place de la Madeleine, et quelques autres, et leur projet est passionnant.
Il est généreux aussi.
Par exemple, contrairement à ceux qui ont voulu supprimer les bancs publics, dehors ou dans le métro, les remplaçant par d’étroits sièges en plastiques de mauvaise qualité, dans le dessein évident d’éviter le repos des clochards, ils proposent à tous une réappropriation des espaces publics.
Sur une place de ville, on doit pouvoir se reposer, manger, jouer, et faire des rencontres. Autrefois, les places s’appelaient agora et forum.
Quand on voit comment la place de la République, qui ne fut longtemps qu’un point d’arrivée et un point de départ, est devenue un lieu de vie, on ne peut qu’adhérer pleinement.
Bon anniversaire à László Moholy-Nagy (1895-1946).
122 ans, c’est un bel âge.
Un petit florilège en son honneur.
On l’accompagne à Marseille.
* Impressionen vom alten Marseiller Hafen (Vieux Port) de László Moholy-Nagy (1929).
László Moholy-Nagy, Impressions vom alten Marseille Hafen (vieux port), 1929, 16mm black-and-white film, silent (excerpt) from The Moholy-Nagy Foundation on Vimeo.
On peut voir le film en entier sur le site du MoMA.
Toujours pour fêter cet anniversaire qui n’a rien de particulier, on remonte voir son ami à Colmar, où le musée Unterlinden présente Rodtchenko Collection Musée Pouchkine (8 juillet-2 octobre 2017).
Musée Unterlinden, place Unterlinden, 68000 Colmar.
À Paris, à La Villette, le Cinéma en plein air, 27e édition (20 juillet-20 août 2017), ça commence ce soir, juste quand le temps a fraichi.
Pas d’inquiétude, à terme, le réchauffement qui nous arrive avec des températures en yoyo rapide, les canicules à répétition, c’est avéré et reconnu y compris sur les médias les moins avant-gardistes.
Profitons le plus longtemps possible des traditionnelles "belles et chaudes nuits d’été".
La Villette, c’est gratuit, c’est sympa, ça ouvre à partir de 20h30.
Ça commence "à la tombée de la nuit", donc à des heures évolutives au fur et à mesure que l’été avance.
Le thème de cette année : À table !
Ce soir, ça commence avec :
* À 22h30 : The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson (2013).
Prenez une petite laine. On peut louer des transats et des couvertures su place.
On recommande tout spécialement à ceux qui ne l’auraient pas encore vu, dimanche 23 juillet 2017, un film inaltérable, qui n’était encore, il y a 45 ans, que de la science-fiction dure, et qui, aujourd’hui, commence à ressembler sérieusement à une perspective proche.
* À 22h30 : Soleil vert (Soylent Green) de Richard Fleischer (1973).
La Villette, 211 avenue Jean-Jaurès, Prairie du Triangle, 75019 Paris.
À Paris toujours, au Pavillon de l’Arsenal, vernissage de Réinventer la Seine (21 juillet-3 septembre 2017). Entrée libre.
Il fut un temps où on se baignait dans la Seine à Paris. Sous le Pont de Solferino, il y avait la plage des Tuileries, et celle du Quai de Sully, par exemple. Doisneau a immortalisé un plongeur au pont d’Iéna.
Il y avait d’ailleurs des plages dans toutes ses boucles, avec des maîtres-nageurs et tout. Sur le site de Yainville, de jolis souvenirs.
Il y a eu aussi la vieille piscine mauresque flottante Deligny, à côté de l’Assemblée nationale, à partir de 1801, où il paraît que George Sand allait se baigner.
Dans les années 70, plus de championnat et on n’y apprenait plus à nager, c’était devenu un autre genre, un lieu de drague aux "mœurs douteuses" comme le racontent l’INA ou Gabriel Matzneff.
Surtout, on y était quand même un peu esquiché.
Enfin, sauf chez Éric Rohmer (La Carrière de Suzanne, 1963), mais son univers à lui est enchanté.
Deligny avait été endommagée en 1989, puis avait carrément coulé en juillet 1993.
Aujourd’hui, il y a la piscine Joséphine-Baker, à côté de la Bibliothèque nationale, mais comme avec les bassins de la Villette ouverts cette année, y a pas photo avec la mythique Deligny.
Quoiqu’il en soit, la Seine est tellement sale qu’on n’a même plus envie d’y finir ses jours.
À l’Arsenal, on a quelques idées d’avenir, et pas seulement pour la baignade, pour ce beau fleuve, tant aimé, tant chanté.
À propos, avez-vous déjà remarqué qu’en anglais - un seul mot, the river - on ne fait pas la différence entre les fleuves et les rivières, i.e. entre les cours d’eau qui vont vers la mer, et ceux qui ne sont que des affluents ?
Les langues ne sont pas que des mots de hasard, elles sont des visions du monde.
Et, là, il y a de quoi réfléchir à quelques hiérarchies.
Pavillon de l’Arsenal, 21 boulevard Morland, 75004 Paris.
À Londres, les deux Tate - la Britain et la Modern - dialoguent et se font des clins d’œil, en échos de leurs expositions respectives en cours.
Aujourd’hui, la Tate Britain célèbre le poète new yorkais Langston Hughes (1902-1967), activiste de la Harlem Renaissance dans les années 20, avec un film rare fait de footages d’époque et d’éléments narratifs écrits.
* À 19h00 : Looking for Langston de Isaac Julien (1989).
Projection en version originale de 16 mm, suivie d’un débat avec Zoe Whitley.
Après demain, samedi 22 juillet 2017, la Tate Modern propose, en deux séances, des documentaires afro-américains sous le titre général How it’s Feel to Be Free.
* À 14h00 : How It Feels to Be Free : Take One.
Four Women de Julie Dash (1975) ; Symbiopsychotaxiplasm : Take One de William Greaves (1968).
* À 17h00 : How It Feels To Be Free : A Portrait Study.
Remembrance : A Portrait Study de Edward Owens (1967) ; Shopping Bag Spirits and Freeway Fetishes : Reflections on Ritual Space de Barbara McCullough (1981).
Pour mémoire, les expos référentes :
* Queer British Art (1861-1967) (5 avril-1er octobre 2017).
Tate Britain, Millbank, London SW1P 4RG.
* Soul of a Nation (12 juillet-22 octobre 2017)
Tate Modern, Bankside, London SE1 9TG.
Les sorties sur les grands écrans
* Un vent de liberté de Behnam Behzadi (2016).
* La Région sauvage (La region salvaje) de Amat Escalante (2016).
* Tom of Finland de Dome Karukoski (2017).
* Barrage de Laura Schroeder (2017).
* Été 93 (Estiu 1993) de Carla Simon Pipó (2017).
Les ressorties en versions restaurées
* Le Destin de madame Yuki de Kenji Mizoguchi (1950).
* Nuages épars (Midaregumo) (Yuki fujin ezu) )de Mikio Naruse (1967).
* Rembrandt fecit 1669 de Jos Stelling (1982).
George A. Romero (1940-2017) est mort avant-hier, dimanche 16 juillet 2017.
Les morts, les vivants, les hésitants, les immortels et autres zombies, tous sont en deuil.
On dit que, quand il a emprunté le fameux passage, il était en train d’écouter la bande originale de son film favori, The Quiet Man de John Ford (1952).
On dit aussi que ça s’est passé dans son sommeil. Ce qui n’est pas incompatible.
Les deux façons les plus cool d’entrer dans la légende.
Et d’en revenir à tout moment, si nécessaire.
Tout sur la tétralogie des zombies.
Bon anniversaire Das Kapital, tome 1 !
Et toutes nos félicitations à l’heureux père (1818-1883).
Né à Londres, le 17 juillet 1867, qui était un mercredi, après une longue gestation, il a régulièrement défrayé la chronique sur le devant de la scène internationale ou accompagné la vieille taupe de l’Histoire, dans ses insondables souterrains, selon les époques, mais il a toujours bon pied bon œil à 150 ans accomplis.
Il ne faut pas croire que la mécanique dévoilée dans cette prodigieuse progéniture n’appartient qu’aux révolutionnaires prolétaires unis du monde entier.
Elle est aussi disponible sur les étagères des dits capitalistes, qui ont toujours su, fort habilement, en tirer les leçons et retomber droits sur leurs pattes arrière.
Ils ont bien compris que c’était juste une question de présentation, peut-être même une simple question de ton.
Il suffit d’être propre sur soi et et de proclamer "Enrichissez-vous !", comme autrefois, il y a bien longtemps, et ça marche encore. Jusqu’à nouvel ordre.
C’est ce que raconte Tom Otterness, et ses "petits hommes", comme façonnés par le camarade Reich et planqués aux stations 14th Street et Eighth Avenue du métro de New York.
En attendant (le nouvel ordre), l’heureux père remet ses pompes pour se mettre en marche. Il est pas rendu, il a encore du chemin.
Qu’est-ce qu’un capitaliste ?
C’est un croyant, avec une foi inébranlable.
Il croit que l’argent fait des petits, et qu’il suffit de le semer pour le récolter (ou mieux : de trouver quelqu’un pour le faire à sa place).
Il croit aussi que le bel argent nourrit son homme, même dans un désert sans eau et par 60° à l’ombre sous les palmiers en zinc.
Il croit encore que le déluge, c’est forcément après lui-même (sa descendance ne devrait pas être concernée, il l’envoie à la guerre).
Il croit d’ailleurs que les linceuls ont des poches.
Il croit enfin qu’avoir plusieurs maisons finit par générer le don d’ubiquité.
C’est même un idolâtre radicalisé.
Son Veau est en or - ou en laiton, pourvu que ça brille, quelle différence , -, il s’est calcifié en chose, comme lui-même.
Lui et son Veau sont à vendre au plus offrant.
Selon les époques, et chaque fois que c’est nécessaire à son expansion (il se vit comme l’Univers même), il flingue à tout va tout ce qui gêne sa croissance.
L’heureux père le croyait mortel. Il avait tout compris, sauf ça.
Le capitaliste appartient à la Terre, comme l’anneau appartient à Saturne.
Il est quasiment un élément cosmologique.
Ces derniers temps, on dirait que la puissante et imprévisible vieille taupe, même déguisée en crocodile, n’en viendra pas à bout.
Bon anniversaire quand même, Das Kapital.
C’est l’honneur de l’’espèce humaine d’avoir essayé.
Et, son espoir d’avoir inventé la fameuse "seconde chance".
À Paris, cet été, deux plages (8 juillet-3 septembre 2017), au bord de la Seine et au bassin de la Villette, mais, cette année, pas de sable donc pas de château pour les gens.
Pas de pavés non plus.
On peut se changer les idées, gratuitement et sans engagement aucun, avec du carton et Olivier Grossetête, en construisant La Ville éphémère (17-30 juillet 2017).
La Villette, 211 avenue Jean-Jaurès, 75019 Paris.
Toujours à Paris, à la recherche de fraicheur ?
Nostalgie des énergies renouvelables ?
Avant qu’ils ne s’embarquent dans on ne sait quelle mutation à base de pétrole et de plastique, un coup d’œil aux océans, aux bateaux à voile et aux marins de ce temps-là.
Au Palais de la porte dorée, Aventures océanographiques. Navires et marins au service de la science (9 mai-3 septembre 2017).
Palais de la Porte Dorée, 293 avenue Daumesnil, 75012 Paris.
À New York City, au MoMA, on explore l’inquiétante étrangeté du futur avec : Future Imperfect : The Uncanny in Science Fiction (17 juillet-31 août 2017).
Pas de voyage intersidéral, pas d’invasion, pas de monstres, et pas d’avenir lointain.
Juste, les états de conscience, le désir, la mémoire, le temps, ici et maintenant, très bientôt, autrement.
En association avec la Berlinale et le Deutsche Kinemathek-Museum für Film und Fernsehen, 70 films de science-fiction venus de 22 pays avec des cinéastes aussi divers que Kathryn Bigelow, Kinji Fukasaku, Rikwit Ghatak, Jean-Luc Godard, Georges Méliès, Michael Snow, Alexander Sokurov ou Steven Spielberg.
Et avec des invités prestigieux comme John Sayles, Michael Almereyda, Larry Fessenden, Lynn Hershman Leeson…
Aujourd’hui, à 16h00, deux films.
* 6 Hours to Live de William Dieterle (1932).
* It’s Great to Be Alive de Alfred L. Werker (1933).
MoMA, 11 W 53rd St, New York, NY 10019.
À Londres, à la Tate Modern un peu d’âme avec Soul of a Nation : Art in the Age of Black Power (12 juillet-22 octobre 2017).
Tate Modern, Bankside, London, SE1 9TG.
Et puis l’été, le monde ralentit, alors on prend le temps, celui des idées comme celui de la vie quotidienne.
On apprend ce qui va nous être très utile, ce savoir des "bonnes femmes" et des bricoleurs, des pauvres intelligents du vaste monde, pour ne rien faire dans l’urgence quand le temps sera venu.
On lit de vrais livres sur papier, par exemple trois usuels de la revue Techniques et culture.
* Thomas Golsenne & Patricia Ribault éds., "Essais de Bricologie", Techniques et culture n°64, Éditions de l’EHESS, 2015.
* Frédéric Joulian, Yann-Philippe Tastevin & Jamie Furniss éds., "Réparer le monde", Techniques et culture n°65-66, Éditions de l’EHESS, 2016.
* Emmanuel Grimaud, Denis Vidal & Yann Philippe Tastevin éds., "Low tech ? Wild tech !", Techniques et culture n°67, Éditions de l’EHESS, 2017.
On avait, depuis longtemps, quitté la High Tech, on en était resté à la Low Tech.
Voici la Wild Tech.
Bon week-end avec un cadeau de notre ami Stéphane Elmadjian.
* Télé Léthé de Philippe Welsh (2014).
Texte dit par Anne Alvaro, Gillian Cavan Lynch, Denis Lavant, Arnaud Simon.
Le film est inspiré d’un ouvrage passé inaperçu : La Vie sur Terre de Baudouin de Bodinat (1996).
Ce qui nous entraîne aux sources :
L’Encyclopédie des nuisances aka Dictionnaire de la déraison dans les arts, les sciences et les métiers (15 fascicules entre 1984 et 1992) est une revue fondée par Jaime Semprun, dont la collection complète est disponible en version numérisée.
La revue s’est prolongée ensuite avec une maison d’édition : les Éditions de l’Encyclopédie des nuisances.
Bonnes lectures :
* Baudouin de Bodinat, La Vie sur Terre. Réflexions sur le peu d’avenir que contient le temps où nous sommes, 2 tomes, Editions de l’Encyclopédie des nuisances, 1996 & 1999.
* René Riesel, Remarques sur l’agriculture génétiquement
modifiée et la dégradation des espèces, Éditions de l’Encyclopédie des nuisances, 1999.
* Jean-Marc Mandosio, Après l’effondrement. Notes sur l’utopie néotechnologique, Éditions de l’Encyclopédie des nuisances, 2000.
* Marcel Leglou, "La Société industrielle comme extermination", À Contretemps, n°2. avril 2001.
* Christian Adam, Réflexions sur le peu de joie de vivre que contient la Terre où nous sommes (2009).
Bonus :
On découvre ensemble le site Apophtegme, "le site des amoureux, des artistes et des curieux", où, à première vue, il y a de tout.
Va falloir voir ça de plus près, et, sans doute, être sélectif.
La semaine télé de Jeune Cinéma du 15 au 21 juillet 2017.
Le site Là-bas si j’y suis, nous donne l’idée juste du jour, en nous renvoyant à un film que nous avons souvent cité sur ce site :
* Howard Zinn, une histoire populaire américaine de Olivier Azam & Daniel Mermet (2015).
On le trouve chez Les Mutins de Pangée.
Le "peuple", notion de plus en plus mythique...
... veut du pain et des jeux.
Et aux défilés militaires, il préfère souvent les bals.
Ou l’anonymat des grafs et des réseaux sociaux, dont nul ne sait encore de quel type de révolution collective, ils sont capables.
À la Cinémathèque, Vittorio Cottafavi (1914-1998). Mélos, aventures et péplums (12-30 juillet 2017).
Ce soir :
* À 20h00 : Les Cent Cavaliers (I Cento cavalieri) de Vittorio Cottafavi (1964).
Goût particulier pour :
* Good Cop, Bad Cop. Figures du policier dans le cinéma américain des années 1960-1970 (5-30 juillet 2017).
Ce soir :
* À 19h15 : Le Flic ricanant (The Laughing Policeman) de Stuart Rosenberg (1973).
Les séances sont présentées par Philippe Garnier, Nicolas Saada, Yal Sadat.
Et peut-être Frederick Wiseman.
Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.
Sinon, du cinéma un peu partout, en attendant les grands festivals de l’été, Locarno et Venise.
Et notamment en plein air, parce que "c’est l’été", que, d’habitude, on adore. Mais est-ce bien raisonnable, désormais, alors que le/les temps changent ? La nuit du lundi 10 juillet 2017 et le matin du mardi, il est tombé, en une heure, l’équivalent d’un mois de flotte sur Paris. Comme si l’Être suprême nous versait, soudainement, une immense lessiveuse sur la tête. Rêve du petit crachin irlandais.
* À Grenoble, en plein air, le Festival du film court en plein air, 40e édition (pour mémoire, 4-8 juillet 2017).
* À Toulouse, en plein air (5 juillet-26 août 2017).
Avec une exposition : Roger Soubie, l’Américain (4 juillet-26 août 2017).
Cinémathèque de Toulouse , 69 rue du Taur, 31000 Toulouse.
* À Lyon, en plein air, Les Inattendus et leurs Toiles d’été, tous les lundis de juillet 2017. Entrée libre sans réservation.
Place Bahadourian, 69003 Lyon.
* À Paris, La Villette en plein air (20 juillet-20 août 2017).
Et puis :
* À Angoulême, Gaumont s’installe : 120 ans de cinéma. Gaumont depuis que le cinéma existe (4 juillet-31 décembre 2017).
* À New York, au MoMA, à l’abri et à la fraiche, avec un hommage The Impeccable Deborah Kerr (6 juillet-31 août 2017).
Et du cinéma partout ailleurs, dans les régions du monde où il n’y a pas (encore) la guerre.
Suffit de chercher sur le Net, tant qu’il n’y a pas de panne.
D’ailleurs, les salles de cinéma traditionnelles avec des vrais écrans "normaux" existent encore, en tout cas dans les villes.
Les sorties sur les grands écrans
* On the Milky Road (Na mlečnom putu) de Emir Kusturica (2016).
* Avant la fin de l’été de Maryam Goormaghtigh (2017).
* Song To Song de Terrence Malick (2017).
Les ressorties en versions restaurées
* Le Lauréat (The Graduate) de Mike Nichols (1967).
* L’Empire des sens (Ai no korīda) de Nagisa Oshima (1976).
* Equus de Sidney Lumet (1977).
* La Ligne rouge (The Thin Red Line) de Terrence Malick (1998).
Isabelle Sadoyan (1928-2017) est morte hier, lundi 10 juillet 2017.
Pour nous, elle demeure une comédienne de théâtre, et plus spécialement une comédienne de Roger Planchon, avec qui elle a travaillé dès 1950, à la Comédie de Lyon, puis au Théâtre de la Cité à Villeurbanne.
Elle avait donc, naturellement, enchaîné avec Patrice Chéreau, quand celui-ci avait rejoint Planchon au TNP Villeurbanne, entre 1971 et 1977.
Et tous ceux de la Décentralisation théâtrale, devenue légendaire, mais pas seulement.
Le théâtre est un art volatile, qui laisse des traces indélébiles seulement dans les mémoires, mais bien peu dans les archives, et notamment sur Internet. Pour le théâtre, pas d’équivalent de IMDB, cet outil incontournable, malgré ses imperfections.
Pour la retrouver, il faut chercher.
On peut signaler quand même Webthea, mais seulement depuis 1999,
Isabelle Sadoyan a aussi été adopée, assez vite, par le cinéma, dès 1969 par Claude Sautet, et, de René Allio à Jean-Luc Godard en passant par Krzysztof Kieślowski, elle y a mené une longue carrière, jusqu’à cette année 2017.
Quand on pense à elle, on pense aussi à son compagnon Jean Bouise (1929-1989) qu’on aimait tendrement.
C’était une Lyonnaise.
Le Progrès raconte comment, à la suggestion de Sonia Bove, elle avait donné toutes ses archives, l’année dernière.
Les fidèles, ceux d’Avignon par exemple, pourront assister, jeudi 13 juillet 2017, à la première projection publique du documentaire qui lui sera dédié.
* À 16h00 : Une aventure théâtrale. 30 ans de décentralisation de Daniel Cling (2017).
Nef des Images, Église des Célestins, 84000 Avignon.
À Marseille, commence le Festival international de cinéma 2017 (FID), 28e édition.
Avec à l’honneur et en sa présence : Roger Corman & Co, un ange sauvage à Hollywood.
Corman est né le 5 avril 1926, et il a réalisé une cinquantaine de films, à partir de 1955.
Mais - on l’oublie parfois - il a été aussi comme un grand chef de bande du cinéma indépendant en produisant, en même temps, des centaines de films de genres, à partir de 1970 et jusqu’à 1983, avec sa propre maison de production, la New World Pictures (aka New World Entertainment, puis New World Communications, ce qui en dit long sur son éclectisme éclairé et les genres qui lui plaisaient).
Et il a enfin distribué, jusqu’en 1997, de grands chefs-d’œuvre du cinéma européen, Bergman par exemple, ou Kurosawa, ou Fellini.
Il est un "cinéphile" de la plus belle espèce qui soit, sans le moindre sectarisme.
Ce soir, cérémonie d’ouverture au Théâtre Silvain en entrée libre.
* À 21h30 : The Masque of the Red Death (Le Masque de la mort rouge) de Roger Corman (1964).
Faites votre programme (sélection officielle, coméptitions nationale et internationale, compétition premier film, écrans parallèles, séances spéciales, rencontres et tables rondes, etc.)
Association Vue sur les docs, 14 allées Léon-Gambetta, 13001 Marseille.
Bon anniversaire à David Hockney, 80 ans aujourd’hui.
On le fête partout, Hockney, et il n’est pas à la retraite.
* À la Tate Britain à Londres (9 février-29 mai 2017).
* À Beaubourg à Paris (21 juin-23 octobre 2017).
* À la Ca’ Pesaro à Venise (24 juin-22 octobre 2017).
* Au MET Breuer à New York (27 novembre 2017-25 février 2018).
Long Life to Him !
Souvent, les peintres vivent très vieux. La térébenthine, élixir de jeunesse ?
Elsa Martinelli (1935-2017) est morte hier, samedi 8 juillet 2017.
S’il y en a une d’immortelle, c’est bien elle.
À Bologne, on a retrouvé Neptune qu’on croyait disparu sous les échafaudages.
Il fait des affaires.
C’est très tendance.
À Tarnac, aujourd’hui, commencent les Rencontres de l’École de la Terre et la semaine Décloisonner l’avenir, sur la SF et l’imaginaire communal. (8-14 juillet 2017).
Sous les auspices de Isabelle Stengers.
Selon mon hypothèse, la science-fiction a su quant à elle hériter de la mise en aventure expérimentale de nos idées - cette mise en aventure qui manque cruellement aux sciences humaines. On peut même dire que la SF pratique un mode de fiction qui opère un reclaim [une sorte de réappropriation radicale, NdT] par rapport aux sciences humaines.
Isabelle Stengers, "SF antiviral, ou comment spéculer sur ce qui n’est pas là",
in Cahiers d’enquête politique, Les Éditions des mondes à faire, 2016.
* À 15h00 : Désincarcérer le futur.
Avec Alain Damasio et Catherine Dufour.
Entrée libre et restauration sur place.
Salle des fêtes de Tarnac, 2 avenue de la Mairie, 19170 Tarnac.
En post scriptum, des bonnes lectures en tous genres pour l’été :
* Guy Lardreau, Fictions philosophiques et science-fiction, Éd. Actes Sud, 1988.
* Philip K. Dick, Si ce monde vous déplaît et autres écrits, Éd. de l’Éclat, 1998.
* Donna Haraway, "Manifeste cyborg", in Des singes, des cyborgs et des femmes, Éd. Chambon/Rouergue, 2009.
* Gestes spéculatifs, Actes du colloque de Cerisy de 2013, Éd. Les Presses du réel.
* Pablo Servigne & Raphael Stevens, Comment tout peut s’effondrer, Seuil, 2015.
* Ursula Le Guin, Le langage de la nuit, Éd. Forges de Vulcain, 2016.
* Anthony Peake & Bernard Werber, Philip K. Dick, L’Homme qui changea le futur, Éd. Hugo et cie, 2016.
* Benoît Christel, Pierre Magne & Arnaud Marie, The Walking Dead : Guide de survie conceptuel, Éd. Eyrolles, 2016.
* Isabelle Stengers, "SF antiviral, ou comment spéculer sur ce qui n’est pas là", in Cahiers d’enquêtes politiques, Éd. des Mondes à faire, 2016.
Cf. aussi une bibliographie générale.
Cf. aussi, en ligne, la revue Jef Klak, Critique sociale & expériences littéraires.
* Georges Lapierre, Magie et dissidence chez les peuples du Mexique, 2014.
* Le Prix du progrès. Les sorcières néopaïennes et la science moderne.
Entretien avec Isabelle Stengers, avec Mathieu Rivat & Aurélien Berlan.
* Mickaël Correia, Le Naufrage de Thésée. Techno-utopies
et mythologies du transhumanisme.
Et aussi :
* Alain Damasio, Science-fiction et politique, vidéo 2015.
La semaine télé de Jeune Cinéma du 8 au 14 juillet 2017.
Les Rencontres Déconnomiques 2017 commencent aujourd’hui (7-9 juillet 2017).
Elles se déroulent depuis 2012.
En 2017, elles ont été inaugurées avec Jacques Généreux, et les Amis du Monde diplo, comme on l’annonçait le 24 juin 2017.
Au cours de ces trois jours, on va se poser les bonnes questions.
Genre : Peut-on retrouver le plein-emploi et le goût du bonheur ? Devenir cadre en début de carrière : en route vers une féminisation ? Qu’est-ce que le travail non qualifié ? Le travail est-il une marchandise ? L’économie des données et l’ubérisation de la société ? Désautomatisation, déprolétarisation, territoires et coopératives de savoir ? Automatisation et créativité ? Quel impact sur l’emploi d’une bifurcation écosocialiste de la société ? Le new management : une gestion du travail criminelle et économiquement inepte ?
Et probablement conclure qu’une autre économie serait possible. Et peut-être encore un peu efficace, qu’il n’est pas trop tard, que la course vers l(’abîme peut au moins être freinée.
Présentation de la bande dessinée Terreur sur le CAC 40 de Isa, Fluide glacial, 2016.
Alors voilà le programme 2017.
Parc Saint Mitre, avenue Jean-Monnet, 13090 Aix-en-Provence.
Pierre Henry (1927-2017) est mort et avec lui, meurt toute une époque où l’avant-garde devenait aisément lieu commun, où tout le monde était résolument moderne.
Cette belle époque était la seconde vague de l’amour des machines, après le futurisme. La machine et le vivant étaient encore séparés, et, entre eux, il y avait une possibilité d’amour ou de haine, en tout cas d’interlocution.
Ce genre d’hommes (sérieux comme certains papes et capables de faire jerker dans tous les bals et toutes les classes) est généralement couvert d’honneurs.
Il ne faut, pour autant, ni les idolâtrer ni s’en détourner. Ce sont juste des personnages historiques. Il faut, sereinement, les regarder, les écouter, les digérer, les replacer dans leur époque. Bref s’en nourrir.
"Ici et maintenant", les machines et les vivants commencent à fusionner, les machines, d’outils qu’elle étaient, sont insidieusement devenues drogue addictives puis prothèses.
On peut aussi dire que les machines ont gagné, et sont en voie de pénétrer nos corps, pas seulement pour les réparer mais pour prendre le contrôle de toutes leurs autres fonctions, y compris l’amour de l’art et les plaisirs attenants.
Pierre Henry, avec quelques autres, fut un de ces annonciateurs, dont une partie de l’œuvre diffusa la "bonne parole" à tous, puissants et misérables.
Aujourd’hui, commence le Festival d’Avignon, 71e édition, le plus grand festival de théâtre du monde (6-26 juillet 2017).
Ce soir, dans la Cour d’honneur du Palais des Papes :
* À 22h00 : Antigone de Sophocle, mise en scène de Satoshi Miyagi (6-12 juillet 2017).
Le spectacle est en japonais, sous-titré français.
Il est accompagné de deux rencontres à Louis-Pasteur.
* Samedi 8 juillet 2017, à 16h30 : Rencontre des artistes.
Avec Satoshi Miyagi et l’équipe artistique de Antigone ainsi que Rémi Alcaraz, Thibaut Courbis, Margot Dacheux.
* Lundi 10 juillet 2017, à 16h30 : Antigone tragédie nécessaire.
Avec la revue Théâtre / Public, et Satoshi Miyagi, Yoshiji Yokoyama, Tiphaine Karsenti, Christian Biet.
N’oubliez pas le Off (7-30 juillet 2017).
Festival d’Avignon, 20 rue du Portail-Boquier, 84000 Avignon.
Les sorties sur les grands écrans
* Anna de Jacques Toulemonde Vidal (2015).
* Kóblic de Sebastián Borensztein (2016).
* Les Hommes du feu de Pierre Jolivet (2016).
* Entre deux rives (Geu-mul) de Kim Ki-duk (2016).
* I Am Not Madame Bovary (Wǒ Búshì Pān Jīnlián) de Feng Xiaogang (2016).
* Embrasse-moi ! de Océane Michel & Cyprien Vial (2017).
Les ressorties en versions restaurées
* Memories of Murder (Hangeul) de Bong Joon-ho (2003).
Et cinq films de Andreï Tarkovski
* L’Enfance d’Ivan (1962) ;
* Andreï Roublev (1966) ;
* Solaris (1972) ;
* Le Miroir (1975) ;
* Stalker (1979).
Ciao Bologna !
Voici venir l’orage.
Et, sous les arcades du palazzo Re Enzo, on s’est dit tous les secrets.
Gianluca Farinelli a évoqué quelques épisodes forts de la semaine.
Un salut tout particulier à cette énigmatique sentinelle qui veille sur les soirées, sous l’arcade de la piazza Maggiore.
Bologne 2017, Il cinema ritrovato 2017, 31e édition (24 juin-1er juillet 2017).
Jeune Cinéma choisit :
Universal (Jolly)
* À 11h30 : Little Man, What Now ? de Frank Borzage (1934).
Un des grands films des années 30 - en français Et demain ? -, d’après le roman de Hans Fallada. L’Allemagne vue par Borzage, aussi fortement que dans Trois camarades et Mortal Storm. Avec Margaret Sullavan, l’inoubliable.
Vieux pots, bonne soupe (Arlecchino)
* À 11h15 : Les Amis d’Eddie Coyle (The Friends of Eddis Coyle) de Peter Yates (1973).
* À 14h00 : Sur la piste des Mohawks (Drums Along the Mohawks) de John Ford (1939).
* À 16h15 : Blow Up de Michelangelo Antonioni (1966).
* À 18h30 : Le Crime de Monsieur Lange de Jean Renoir (1935).
Nicole Vedrès (Auditorium & Scorsese)
* À 12h00 : Il cinema secondo Nicole Vedrès. Témoignages sur la cinéaste (Auditorium).
Les Yeux et la mémoire (1968) ; Nicole Vedrès à propos de la rentrée littéraire (1958) ; Jean Rouch à propos de Gare du nord (1965) ; Prix Jean-Vigo (1960).
Avec Laurent Vedrès, Émilie Cauquy et Bernard Eisenschitz.
* À 18h00 : Nicole Vedrès. Quando il secolo prende forma.
Amazone (1952) et Aux frontières de l’homme (1953).
Suite et fin des œuvres complètes de NV : deux courts documentaires, le premier destiné à l’Encyclopédie filmée, le second coréalisé avec Jean Rostand.
Présentation de Émilie Cauquy.
Piazza Maggiore
* À 21h45 : Visages villages de Agnès Varda & JR (2017).
Présentation par Agnès Varda et JR.
C’est le dernier jour du festival. Les festivaliers ont commencé à faire leurs valises. Ceux qui restent jusqu’à la fin sont heureux de trouver enfin des places facilement.
Pour mémoire :
Jeudi dernier, le 29 juin 2017, le jury des DVD Awards s’est réuni et a décerné ses prix. C’est une très belle cuvée.
Point fixe : Cinema Lumière, via Azzo Gardino 65, Bologna.
À Saint-Paul de Vence, à la Fondation Maeght, cet été, c’est Eduardo Arroyo qui règne (1er juillet-19 novembre 2017).
* À 15h00 : Eduardo Arroyo. Dans le respect des traditions.
Vernissage.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes, 06570 Saint-Paul-de-Vence.
Bologne 2017, Il cinema ritrovato 2017, 31e édition (24 juin-1er juillet 2017).
Jeune Cinéma choisit :
Universal (Jolly)
* À 11h30 : By Candlelight de James Whale (1933).
Entre L’Homme invisible et La Fiancée de Frankenstein, Whale tourne cette adaptation d’une pièce de théâtre (d’après P.G. Wodehouse, ce qui est alléchant), une des rares comédies qu’il ait tournées.
1917 (Mastroianni)
* À 10h30 : Furcht de Robert Wiene (1917).
Wiene n’est donc pas l’auteur du seul Cabinet du Dr Caligari. Avec Conrad Veidt, en prêtre hindou.
Vieux pots, bonne soupe (Arlecchino)
* À 14h15 : L’Ange des maudits (Rancho Notorious) de Fritz Lang (1952).
* À 16h00 : L’Insoumis de Alain Cavalier (1964).
* À 18h00 : Cendres et Diamants (Popiót i Diament) de Andrzej Wajda (1958).
* À 21h30 : Apportez-moi la tête d’Alfredo Garcia (Bring Me The Head of Alfredo Garcia) de Sam Peckinpah (1974).
No comments.
Nicole Vedrès (Scorsese)
* À 16h00 : La vie commence demain de Nicole Vedrès (1950).
Documentaire-témoignage dans lequel tout ce qui comptait dans les arts et lettres du moment vient s’expliquer.
Restaurati (Mastroianni)
* À 16h30 : Secrets de Frank Borzage (1924).
Après Until You Get Me, mardi dernier, et avant Little Man, What Now ?, demain, un nouvel exemple du savoir-faire de l’auteur. Produit et interprété par Norma Talmadge, actrice à redécouvrir.
Piazza Maggiore
* À 21h45 : Steamboat Bill Jr. (Cadet d’eau douce) de Charles Reisner (1928).
Même s’il n’est pas signé par Keaton, c’est un film de lui, totalement - avec une des plus belles tempêtes jamais filmées.
Accompagné par l’orchestre du Teatro Comunale di Bologna, musique et direction par Timothy Brock.
Point fixe : Cinema Lumière, via Azzo Gardino 65, Bologna.
À La Rochelle, s’ouvre aujourd’hui le Festival, 45e édition (30 juin-9 juillet 2017).
Avec des rétrospectives de Andreï Tarkovski (1932-1986), Alfred Hitchcock (1899-1980) et Michael Cacoyannis (1922-2011).
Et des hommages à Laurent Cantet, Rubén Mendoza, Volker Schlöndorff, Katsuya Tomita, Andrei Ujica.
Soirée d’ouverture dans la grande salle La Coursive.
* À 20h15 : Barbara de Mathieu Amalric (2017).
À Paris, à la MEP, les expositions de l’été 2017 (28 juin-27 août 2017).
* Mémoire et lumière. Photographie japonaise, 1950-2000.
Cette exposition est dédiée à la mémoire de Keiichi Tahara (1951-2017) et de Hiroshi Yamazaki (1946-2017).
Avec une visite commentée demain, samedi 1er juillet 2017.
* Bernard Pierre Wolff. Photographies, 1971-1984
Maison européenne de la photographie (MEP), 5-7 rue de Fourcy, 75004 Paris.
Au Jeu de Paume, les grandes expositions de l’été ont ouvert dès le mois de juin.
* Ed van der Elsken. La vie folle (13 juin-24 septembre 2017).
* Ismaïl Bahri. Instruments (13 juin-24 septembre 2017).
* Oscar Murillo. Estructuras resonantes (13 juin-24 septembre 2017).
Et aussi :
* Au Château de Tours :Willy Ronis (28 juin-29 octobre 2017).
* À Arles : Paz Errázuriz. Une poétique de l’humain (3 juillet-24 septembre 2017).
Jeu de Paume, 1 place de la Concorde, 75008 Paris.
Bologne 2017, Il cinema ritrovato 2017, 31e édition (24 juin-1er juillet 2017).
Jeune Cinéma choisit :
Universal (Jolly)
* À 9h00 : Young Desire de Lewis B. Collins (1930).
Film inconnu d’un cinéaste qui ne l’est pas moins. La découverte du jour ?
* À 11h30 : Sensation Seekers de Lois Weber (1927).
Elle est bien mieux connue que le réalisateur précédent, puisque Bologne lui a consacré un hommage il y a quelques années. Cette cinéaste prolifique (38 longs entre 1915 et 1934 et 100 courts auparavant) a signé plusieurs films notables et au moins un chef-d’œuvre, Shoes (1916). Alors, celui-ci ? Réponse aujourd’hui.
1917 (Mastroianni)
* À 9h00 : Le Coupable de André Antoine (1917).
L’un des premiers films de l’homme de théâtre, sans doute un de ses mieux réussis, avec L’Hirondelle et La Mésange. Adapter un roman de François Coppée et en faire un bon film, c’est une performance. On découvrira combien le jeu de Sylvie, dès les années 10, était étonnamment moderne.
* À 10h30 : La Fille de la tourbière (Tösen från Stormyrtorpet) de Victor Sjöström (1917). Comme son alter ego Stiller, Sjöström n’a rien tourné d’indifférent.
La bonne soupe dans les vieux pots (Arlecchino)
* À 9h00 : Zéro de conduite de Jean Vigo (1932).
* À 10h30 : Celui par qui le scandale arrive (Home from the Hill) de Vincente Minnelli (1960).
* À 14h00 : Tout ce que le ciel permet (All That Heaven Allows) de Douglas Sirk (1955).
* À 15h45 : Belle de jour de Luis Buñuel (1967).
* À 18h00 : Love (Women in Love) de Ken Russell (1969).
No comments
Ristaurato (Mastroianni)
* À 14h30 : Casanova de Alexandre Volkoff (1927).
Film-fleuve (159 mn), certainement le plus beau film de la production Albatros des années 20. Ivan Mosjoukine est à son sommet.
Nicole Vedrès (Scorsese)
* À 16h15 : Paris 1900 de Nicole Vedrès (1946-1948).
La courte carrière comme cinéaste de l’écrivaine-chroniqueuse, une des plus attachantes des années 50 et 60, commence avec ce film, magnifique évocation, à partir de documents choisis, de la si mal nommée Belle-Époque. Montage de Alain Resnais, son premier.
Point fixe : Cinema Lumière, via Azzo Gardino 65, Bologna.
Polémique Netflix, suite
Okja de Bong Joon-ho a créé le scandale au Festival de Cannes 2017, pas auprès de la critique qui a trouvé le film fort bon, mais auprès des exploitants qui ont jugé saumâtre qu’un film produit par Neftlix et donc destiné uniquement aux abonnés de la chaîne soit présenté en sélection officielle.
Polémique, appel solennel à la défense des salles, création d’un nouveau règlement du Festival pour empêcher que le fait se reproduise les prochaines années, on sait tout ça - même si on est amené à penser qu’eu égard aux nouvelles conditions de production et de consommation des images, les circuits vont devoir s’adapter tôt ou tard, comme ils l’ont fait pour le numérique. Les solutions à terme immédiat ne sont que des combats déjà perdus.
Le mercredi 28 juin 2017, Okja est donc sorti sur Neftlix.
Mais, ô surprise, il est sorti en salles également - plus exactement dans quelques salles, sept en tout, Paris et province confondues, pour des projections uniques et gratuites, et il sortira aussi, en province, dans quelques autres en juillet.
Pour quelle raison les exploitants desdites salles ignorent les clameurs du reste de la profession ?
On espère le savoir un jour.
En attendant, le public, même si en petit nombre, peut profiter de cet excellent film.
Bologne 2017, Il cinema ritrovato 2017, 31e édition (24 juin-1er juillet 2017).
Jeune Cinéma choisit :
William K. Howard (Jolly)
* À 10h30 : The Power and the Glory de William K. Howard (1933).
C’est le film dont Orson Welles avouait qu’il l’avait influencé pour écrire Citizen Kane. Thomas Gardner (titre français) est effectivement construit sur une série de retours en arrière, technique jusqu’alors jamais utilisée aussi systématiquement.
Universal (Jolly)
* À 12h00 : Ladies Must Love de E.A. Dupont. (1933).
Le réalisateur allemand, un des plus célèbres du muet, auteur de Variété (1925) et de Piccadilly (1929), commençait, avec son premier film aux USA, une lente descente aux enfers. Interprété par des acteurs de second plan (June Knight, Neil Hamilton), le film est inconnu et peut se révéler une belle surprise.
1917 (Mastroianni)
* À 10h30 : Le Meilleur Film de Thomas Graal de Mauritz Stiller (1917).
Le cinéaste est à l’honneur en ce moment puisque la Cinémathèque française présente une rétrospective (14 juin-5 juillet 2017). Rien de ce qu’a tourné le Suédois n’est indifférent et l’interprète principal est Victor Sjöström, alors…
Ritrovati e Ristorati (Mastroianni)
* À 14h30 : The Informer de Arthur Robison (1929).
Premier film hors d’Allemagne du réalisateur du Montreur d’ombres (1923), chef-d’œuvre de l’expressionnisme, et première adaptation du roman de Liam O’Flaherty - John Ford tournera la seconde en 1934. Avec Lya de Putti et Lars Hanson, deux stars du muet, qui ne brilleront pas dans le parlant.
* À 18h30 : She Done Him Wrong de Lowell Sherman (1933).
Ce n’est pas le cinéaste qui importe ici, c’est l’actrice-scénariste : Mae West, la Lady Lou du titre français, capture dans ses filets le jeunot Cary Grant. Elle n’a pas beaucoup tourné, mais chacun de ses treize films est une performance.
John Huston (Arlecchino)
Journée hommage, avec deux films inoubliables et qu’il est inutile de présenter.
Plaisir de la redécouverte assuré.
* À 16h15 : Wise Blood (Le Malin) de John Huston (1979).
* À 18h30 : Asphalt Jungle (Quand la ville dort) de John Huston (1950).
Piazza Maggiore
* À 21H45 : The Patsy de King Vidor (1928).
En français C’est une gamine charmante, comédie étonnante (ce n’était pas vraiment la spécialité de la maison Vidor) et découverte d’une actrice remarquable, Marion Davies, qui eut pour particularité d’être la maîtresse officielle de W.R. Hearst, l’inspirateur de Citizen Kane himself - on y revient.
Acrobatie d’emploi du temps : il ne faut pas rater, piazza Maggiore, la sala Borsa, juste en face de Neptune entré en occultation.
Dehors, la ville rouge se souvient de ses glorieux combats.
Dedans, des livres et le cinéma en affiches.
* Il Manifesto ritrovato. Les affiches retrouvées de Maurizio Baroni & Bernard Martinand.
Dessous, les ruines de l’antique Bologne.
Il faut toujours soigneusement regarder où on marche.
Sala Borsa, piazza Maggiore, tous les jours durant le festival.
Point fixe : Cinema Lumière, via Azzo Gardino 65, Bologna.
À Paris, la Cinémathèque française présente une Rétrospective intégrale Andreï Tarkovski (28 juin-12 juillet 2017)
Ce soir :
* À 20h00 : Le Miroir de Andreï Tarkovski (1974).
Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.
Les sorties sur les grands écrans
* Les Derniers Jours d’une ville (Akher ayam el madina) de Tamer El Said (2016).
* Voyage of Time : Au fil de la vie de Terrence Malick (2016).
* Sans pitié (Bulhandang) de Byun Sung-hyun (2017).
* Visages Villages de Agnès Varda & JR (2017).
* Bonheur Académie de Alain Della Negra & Kaori Kinoshita (2017).
Les ressorties en versions restaurées
* Pas de printemps pour Marnie (Marnie) de Alfred Hitchcock (1964).
* Le Privé (The Long Goodbye) de Robert Altman (1973).
Bologne 2017, Il cinema ritrovato 2017, 31e édition (24 juin-1er juillet 2017).
Jeune Cinéma choisit :
Universal du jour (au Jolly)
* À 9h00 : The Road Back de James Whale (1937), fameux réalisateur dont les films sont occultés par Frankenstein. Il s’agit du director’s cut, mais le film étant inconnu ici, on ne fera pas la différence.
* À 12h00 : Destination Unknown de Tay Garnett (1933), petit-maître dont tous les films sont réjouissants, et parfois sublimes comme Voyage sans retour, avec Kay Francis et William Powell (1932).
William K. Howard (au Jolly)
* À 10h45 : Sherlock Holmes (1932), une des innombrables adaptations du personnage, peut-être la première du parlant. Clive Brook a l’élégance du héros, mais pas son ambiguïté. Reginald Owen en Dr. Watson et Ernest Torrence en Pr. Moriarty, en revanche, sont à leur place.
1917 (salle Mastroianni)
* À 9h00 : Until They Get Me de Frank Borzage (1917), le plus ancien film que l’on connaisse du cinéaste, un western, ce qui n’était pas vraiment sa spécialité. Hervé Dumont, son biographe, assure que c’est un chef-d’œuvre (et on attend un autre chef-d’œuvre dans quelques jours, Little Man, What Now ?).
Augusto Genina (salle Scorsese)
* À 14h15 : Maddalena (1954). Son avant-dernier film (en France, Une fille nommée Madeleine) est composite : une Suédoise (Marta Tören), des Italiens (Gino Cervi, Folco Lulli), des Français (Charles Vanel, Valentine Tessier). Et tout ça donne quoi ? Réponse cet après-midi.
* À 18h30 : Das Madchen der Strasse (1928), un peu mieux connu sous son autre titre de Scampolo (et surtout parce que Romy Schneider en a tourné une version en 1958). Avec Carmen Boni, Madame Genina.
Documents et documentaires : la Cinémathèque d’Alger (Auditorium)
* À 18h00 : Mon histoire n’est pas encore écrite de Jacqueline Gozland (2017).
La Cinémathèque d’Alger, fondée par Jean-Michel Arnold, a célébré son cinquantième anniversaire en 2015.
Le couronnement de la journée, c’est ce soir, sur la piazza Maggiore.
* À 21h45 : Monterey Pop de D.A. Pennebaker (1967), présenté par D.A.P. en personne.
Le générique reste éblouissant : Janis J., Jimi H., Jefferson A., Country Joe, Mamas and Papas, The Who, Otis Redding, Eric Burdon, Ravi Shankar, etc.
Toute une époque.
Acrobatie d’emploi du temps : il ne faut pas rater, piazza Maggiore :
* À 16h00 : L’ouverture spéciale, avec visite guidée, du chantier de construction Cinema Modernissimo.
Point fixe : Cinema Lumière, via Azzo Gardino 65, Bologna.
À Paris, à l’IMA, depuis le mois d’octobre 2016, on étudie la sexualité, en toute liberté et sans tabou, à travers des rencontres, des spectacles et des ciné-débats.
Voilà la dernière séance de la saison.
Ce soir, à 19h00, en entrée libre, l’homosexualité masculine dans les pays arabes.
* Gayrouth de Charbel Raad (2015).
* Comme ils disent de Hicham Ayouch (2011).
Institut du monde arabe (IMA), auditorium, 1 rue des Fossés-Saint-Bernard, place Mohammed V, 7005 Paris.
Bologne 2017, Il cinema ritrovato 2017, 31e édition (24 juin-1er juillet 2017).
Aujourd’hui, pas de chefs-d’œuvre patrimoniaux, signés par des cinéastes renommés, à l’exception de :
* À 9h00 : Mater Dolorosa de Abel Gance (1917), pour les lève-tôt (salle Mastroianni).
À vendre, sur le Net, des tas d’affiches bien cotées.
En voici une parmi d’autres.
Si l’on supporte la rhétorique et le pathos du Maître, on savourera également ce soir le prologue de La Roue du même Gance (1923) (piazza Maggiore à 21h45).
À l’exception, également, de :
* À 18h15 : La Vérité de Henri-Georges Clouzot (1960) (Arlecchino), curieux choix, le film passant régulièrement sur les chaînes TV.
Et, bien entendu, de la version rénovée du
* À 21h45 : Cuirassé Potemkine de Serguei Eisenstein (1925) (piazza Maggiore), avec la musique d’origine de Edmund Meisel.
Ici, vous n’aurez ni voiture d’enfant ni fiers marins, à peine, au loin, un escalier.
À la place, on vous propose une image étonnante, tirée du somptueux catalogue du Ritrovato, qu’on suppose de quelque tournage américain, alors qu’il s’agit de celui de Potemkine.
Mais, ce lundi, c’est surtout un grand jour pour les amateurs de découvertes, puisque commence la seconde partie de l’hommage à Universal, commencé l’an dernier (et passé par le MoMA en mai 2017), avec des raretés inconnues de presque tous les acharnés.
Cf. aussi Carl Laemmle, l’Universel.
Il ne faut pas rater non plus les deux titres de William K. Howard, réalisateur célèbre pour avoir influencé le Citizen Kane de Welles, influence difficile à vérifier tant ses films sont peu montrés. On nous offre donc au Jolly :
* À 9h00 : The Trial of Vivienne Mare de William K. Howard (1932).
* À 10h15 : Outside the Law (Les Révoltés) de Tod Browning (1930), remake de son film de 1921, que personne, parmi les érudits présents, ne semble avoir vu.
* À 11h45 : Transatlantic de William K. Howard (1931).
Les complétistes, jamais rassasiés, se délecteront, salle Mastroianni, de deux moyens métrages de Evgueni Bauer (1865-1917), grand réalisateur tsariste puis soviétique (5 films en 1917 juste avant de mourir) :
* À 10h30 : Le Révolutionnaire (Revolyutsioner) et À la recherche du bonheur (Za schastem) de Evgueni Bauer (1917).
* À 16h00 : Assez de sang (Ne nado krovi) de Jacob Protazanov (1917), passionnant cinéaste éparpillé (1881-1945).
Puisque l’heure est aux réalisateurs russes, même émigrés, n’oublions pas, salle Mastroianni :
* À 17h30 : Kean ou Désordre et Génie de Alexandre Volkov (1924), un des plus beaux rôles de Ivan Mosjoukine.
Dans la relecture progressive du continent Julien Duvivier, Pathé a eu la bonne idée de rééditer l’excellente comédie très inventive (merci Henri Jeanson !) :
* À 16h00 : La Fête à Henriette de Julien Duvivier (1952) (Arlecchino).
Enfin, tous ceux qui s’intéressent aux rapports de André Breton avec le cinéma ne manqueront pas d’aller voir au Jolly :
* À 18h30 : Les Deux Moines (Dos monjes, 1934) de Juan Bustillo Oro.
Il s’agit d’un des rares films que Breton reconnaissait avoir aimé, même s’il l’a simplement cité (pour trouver une analyse plus développée, il faut aller chercher dans Foyers d’incendie, du surréaliste Nicolas Calas).
On ne se souvient que d’une seule projection dans les années 60, à la Cinémathèque, en version française. Donc une découverte, due à la la Film Foundation de Scorsese, qu’on ne peut que remercier.
Point fixe : Cinema Lumière, via Azzo Gardino 65, Bologna.
À Paris, à la Maison de la Poésie, un concert littéraire pendant 3 jours, en coproduction avec le festival Les Émancipéés (Scènes du Golfe de Vannes) (26-28 juin 2017).
* À 20h00 : Pasolini par Virginie Despentes, Béatrice Dalle & Zëro.
Avec Éric Aldéa (guitare), Ivan Chiossone (claviers), Frank Laurino (batterie), Wilo (son).
Maison de la poésie, Passage Molière, 157 rue Saint-Martin, 75003 Paris.
À Villeneuve d’Ascq, au LaM, : André Breton et l’art magique (24 juin-1er octobre 2017).
À l’occasion des quarante ans du Centre Pompidou, le LaM réunit à nouveau une partie des artistes chers à Breton : Victor Brauner, Max Ernst, Paul Klee, André Masson, Joan Miró ou encore Jean Degottex, Baya, Aloïse Corbaz, Fleury-Joseph Crépin, Augustin Lesage, Scottie Wilson.
Avec des manuscrits, des objets trouvés, des trouvailles extra-occidentales, le LaM explore aussi les obsessions de Breton : le spiritisme, l’amour fou, le merveilleux.
Commissariat : Jeanne-Bathilde Lacourt.
Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut (LaM), 1 allée du Musée, 59650 Villeneuve-d’Ascq.
Bologne 2017, Il cinema ritrovato 2017, 31e édition (24 juin-1er juillet 2017).
Faites votre programme du jour.
Les suggestions de Jeune Cinéma.
Après un samedi après-midi de mise en train, simple tour d’échauffement, ce dimanche s’annonce nettement plus sérieux, avec, aux quatre coins du programme, une palanquée de chefs-d’œuvre certifiés et un choix plus audacieux de films à (re)découvrir.
Pour la première catégorie, on va à l’Arlecchino, où on peut choisir entre La Griffe du passé (Out of the Past) de Jacques Tourneur (1947), Le Secret magnifique (The Magnificent Obsession) de Douglas Sirk (1954), Haute Pègre (Trouble in Paradise) de Ernst Lubitsch (1933) et Zéro de conduite de Jean Vigo (1932). Grand faible pour Haute Pègre, où Kay Francis est éblouissante.
Si la fréquentation successive de tels sommets asphyxie, on peut aller voir, salle Scorsese :
* À 16h15 : Sous deux ponts (Unter den Brucken) de Helmut Kautner (1946), une des plus belles promenades au fil des canaux que l’on connaisse.
* À 18h15 : Prix de beauté (Miss Europe) de Augusto Genina (1929), dans la version muette, celle où Louise Brooks n’est pas abominablement doublée.
Et si l’on veut tenter l’aventure d’une journée entière sans changer de salle, on peut s’installer au Jolly, qui, entre 9h30, avec Dimanche d’août (Domenica d’agosto) de Luciano Emmer, (1950) et 21h45 avec Les Dimanches de Ville-d’Avray de Serge Bourguignon (1962), ne présente que des films ayant le mot "dimanche" dans le titre.
Au palmarès :
* À 16h30 : Il pleut toujours le dimanche (It Always Rains On Sunday) de Robert Hamer (1947), qui est trop méconnu et n’a pas signé que Noblesse oblige (1949).
* À 18h30 : Du samedi au dimanche (Ze soboty na nedeli) de Gustav Machaty (1931).
Quant à Johnny Guitar de Nicholas Ray (1954), le soir sur la piazza Maggiore, il est admis de faire l’impasse et d’aller plutôt reconstituer sa force d’attention pour affronter un lundi prometteur.
Point fixe : Cinema Lumière, via Azzo Gardino 65, Bologna.
En Belgique, on retourne au Grand Hornu, revoir le MAC’s, ce musée merveilleux logé dans un coron ouvrier chargé d’histoire.
Aujourd’hui, à partir de 17h00 : on vernit Philippe de Gobert et Wesley Meuris (25 juin-3 septembre 2017).
* Philippe de Gobert : De toutes pièces.
* Wesley Meuris : Modèles d’exposition.
Tout le programme de la saison 2017-2018.
Grand-Hornu, 82 rue Sainte-Louise, 7301 Hornu.
En France, c’est la Fête du cinéma, 33e édition (25-27 juin 2017).
Et revoilà Bologne.
San Petronio plus propre que jamais, le grand écran, une plus grande chaleur que les années précédentes mais avec un petit vent délicieux le soir, la piazza Maggiore qui se remplit au soleil couchant, les jeunes filles, les étudiants américains à casquettes. Seul Neptune - lieu-dieu incontournable de tous les rendez-vous - s’est éclipsé sous un innommable chantier. Faut bien qu’il se lave de temps en temps, le vieux dieu, s’il veut continuer à jouer les jeunots.
Et Robert "Sol y sombra" Mitchum, alias Big Brother, qui nous surveille à tous les coins de rue.
L’exposition Bologna Fotografata Tre secoli di sguardi (9 juin-30 septembre 2017) s’est installée depuis le début du mois dans le passage souterrain de la piazza Re Enzo, à la gloire de la ville rouge et de ses archives.
Tout est prêt.
Il cinema ritrovato 2017, 31e édition (24 juin-1er juillet 2017) peut remplacer Sotto le stelle del cinema pour une semaine.
Dès le 8 mai 2017, on avait eu un avant-goût clair du programme qu’on avait exposé dans le Journal de Ben Cash de mai 2017.
Aujourd’hui, ça commence dès 14h30, dans toutes les salles, et ceux qui n’ont pas soigneusement préparé leur programme ne savent où donner de la tête.
Pour tout voir, il faudrait un mois et demi de temps.
Voilà le programme détaillé (à la Cineteca elle-même, et dans la petite cour, à l’Arlecchino, au Jolly, sur la piazza Maggiore, et tutti quanti).
Certains préfèrent l’officiel.
Ils trouveront leur bonheur avec l’inauguration marque déposée et Marco Bellocchio qui fait l’accueil à l’Auditorium.
* À 14h30 : Le Centre Georges-Pompidou de Roberto Rossellini (1977).
Ce soir, pour tout le monde, Bolognais, cinéphiles accrédités, touristes de passage, c’est sur la piazza Maggiore :
* À 21h45 : À propos de Nice (1930) & L’Atalante (1934) de Jean Vigo.
Les cinéphiles durs trouvent que, comme découvertes, on peut mieux faire.
Mais ils ont oublié qu’il fut un temps où ils ont été jeunes et ignorants.
Et revoir L’Atalante sur ce grand écran en version restaurée dans l’air doux du soir est un plaisir rare.
Point fixe : Cinema Lumière, via Azzo Gardino 65, Bologna.
La Gay Pride a 40 ans.
Elle est devenue la Marche des fiertés LGBT.
Elle a lieu ce samedi.
* À partir de 14h : Itinéraire à Paris.
Départ place de la Concorde, rue de Rivoli, boulevard de Sébastopol, boulevard Saint-Martin et arrivée place de la République.
* À 17h00 : Grand Podium place de la République.
Concert géant jusqu’à 22h00 avec Océanerosemarie et Shirley Souagnon : Hyphen Hyphen, Chloé, Il Est Vilaine, The man inside Corrine, Rag.
À Madrid, le Prado, et à Londres, la Tate Britain font écho aux 40 ans de la Gay Pride en montrant les trésors cachés de leurs riches collections.
Au Prado : La mirada del otro. Escenarios para la diferencia (14 juin-10 septembre 2017).
Prado, Paseo del Prado, s/n, 28014 Madrid.
À la Tate Britain : Queer British Art 1861–1967 (24 mars-1er octobre 2017).
Avec aujourd’hui, une journée particulière.
* À partir de 14h00 : Queer and Now. Launching the Pride in London festival.
Entrée libre.
Tate Britain, Millbank, Westminster, London SW1P 4RG.
À Aix-en-Provence, ont lieu, chaque année, les Rencontres Déconnomiques.
Vous connaissez ?
Une idée de l’ambiance avec l’intervention de Pablo Servigne ; co-auteur, avec Raphaël Stevens, de notre ouvrage fétiche qui nous ouvre les yeux :
* Pablo Servigne & Raphaël Stevens, Comment tout peut s’effondrer. Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes, Paris, Seuil, 2015.
En 2017, les Rencontres se tiendront du 7 au 9 juillet 2017.
Programme des Journées 2017.
Mais aujourd’hui, les Amis du Monde diplomatique organisent une cérémonie de lancement, présidée par Jacques Généreux.
* À 14h00 : La Roue du Pays d’Aix, monnaie locale complémentaire.
Présentation, témoignage et animation.
* À 17h00 : Musique avec le groupe Bluestream.
* À 18h00 : La Déconnomie. Quand l’empire de la bêtise surpasse celui de l’argent.
Conférence-débat avec Jacques Généreux.
Parc Saint-Mitre, avenue Jean-Monnet, 13090 Aix-en-Provence.
À New York, au MoMA, on célèbre les 70 ans de l’Agence Magnum de Capa et Cartier-Bresson : Beyond the Frame. International Cinema by Magnum Photographers en l’abordant par le cinéma (24 juin–1er juillet 2017).
Ce soir :
* À 18h00 : Magnum Shorts. From Video to Media.
MoMA, Theater 2, 11 W 53rd St, New York, NY 10019.
La semaine télé de Jeune Cinéma du 14 au 30 juin 2017.