Journal de Ben Cash (janvier 2017)
Janvier 2017
publié le mardi 31 janvier 2017


 

JANVIER 2017

 



Mardi 31 janvier 2017

 

En 2017, Beaubourg a 40 ans accomplis, on le fête toute l’année.

La BPI a déjà commencé à fêter l’événement, cf. le Journal de Ben Cash du jeudi 12 janvier 2017, où l’on voit le vieux parking moche et désordonné qu’il a remplacé.

Mais son vrai anniversaire, c’est aujourd’hui précisément, en écho à ce lundi 31 janvier 1977 où on l’inaugurait dans une ambiance contrastée. Il y avait des quolibets, il y avait des compliments. Mais il y eut un monde fou ce jour-là.


 

Éternelle querelle des Anciens et des Modernes, qui, dans le simplisme de sa confrontation paresseuse, refuse le travail de synthèse, ce troisième terme mixte et passager, nécessaire en art comme partout ailleurs. Le temps, quand on en a, est une panacée. Et s’il faut se méfier des notions de "progrès" et de "table rase", ces idées qui nous ont joué tant de tours, il faut accueillir le jeune, le neuf, le différent, humains et choses, selon les règles de l’hospitalité. Pour l’accueil, il n’est pas interdit d’être circonspect et ouvert à la fois.

À défaut de prendre les rênes du pouvoir, la cuisinière de Lénine peut au moins donner des conseils de bon sens. Le vrai pragmatisme serait l’imitation de la cuisine car quand ça semble incompatible, il y a des recettes qui ont fait leurs preuves : on manie la liaison, on affranchit, on incorpore, on barde, on déglace, on laisse reposer, on blanchit et on blondit, on bride...


 


 

Aujourd’hui, la grande usine futuriste de Beaubourg dialogue aimablement avec les vieilles maisons du vieux Paris, tout le quartier s’autorise les métissages les plus vivants, et ça nous donne un grand sentiment de confiance donc d’éternité. On en a besoin.


 


 


 


 

Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou, place Georges-Pompidou, 75004 Paris.



À Paris, au Théâtre de la Huchette, y a pas que Ionesco, y a aussi Gaston Leroux en comédie musicale (31 janvier 2017-25 février 2017).


 


 

* À 21h00 : La Poupée sanglante de Didier Bailly & Eric Chantelauze, mise en scène de Éric Chantelauze, avec Charlotte Ruby, Didier Bailly, Alexandre Jérôme, Edouard Thiebaut.

Paris 1923. Tandis qu’au cœur de l’île Saint-Louis, des femmes disparaissent, le repoussant Bénédict parviendra-t-il à se faire aimer de la belle Christine ?
Allez, ce soir on va au théâtre.

Théâtre de la Huchette, 23 rue de la Huchette, 75005 Paris.


Le Ciné-club de l’ENS est revenu à son habitude du mardi.

* À 20h30 : Fanny et Alexandre de Ingmar Bergman (1982).


 

Ciné-club de l’ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.


Le festival Les femmes s’en mêlent (LFSM) se tiendra du 23 mars au 8 avril 2017.

Comme il fête, cette année, ses 20 ans, en s’associant avec la Galerie Les filles du Calvaire il se fait un galop d’essai soutenu par le Centre culturel suédois (1er-25 février 2017).

Ce soir on vernit en entrée libre.

* De 18h00 à 21h00 : L’iconographie féminine dans l’univers musical.


 

Les chanteuses suédoises seront de la partie : Stina Nordenstam, Jenny Wilson, Nina Kinert, Anna Ternheim, Skator, Frida Hyvönen, Jenny Wilson & El perro del mar.

Vous connaissez, par exemple, Frida Hyvönen (Terribly Dark) ?


 

Galerie Les Filles du Calvaire, 17 rue des Filles-du-Calvaire, 75003 Paris.


Au musée du Quai Branly, commence la nouvelle exposition L’Afrique des routes(31 janvier-12 novembre 2017).


 

Elle démontre qu’une humanité "sans histoire", ça n’existe pas.
Qu’elle soit orale ou écrite, une histoire se dessine toujours, qui narre une évolution et se transmet, par les routes, fluviales, terrestres ou maritimes, via les coutumes et les œuvres

Des chars gravés de l’Oued Djerat du Sahara aux porcelaines chinoises de Madagascar, des cultes et rituels candomblé d’Amérique du sud aux œuvres contemporaines métissées du Nigérian Yinka Shonibare, c’est le portrait d’un continent au cœur de l’histoire globale qui est ici dressé.


 

Faites votre programme des événements, qui accompagnent l’exposition.

Musée Branly, 37 quai Branly, 75007 Paris.



Lundi 30 janvier 2017

 

À Park City sous la neige, le Sundance Festival s’est terminé hier et a publié son palmarès.

Grand Prix du Jury Fictions (US & World Dramatic) :

* I Don’t Feel at Home in This World Anymore de Macon Blair (2016).


 

* The Nile Hilton Incident de Tarik Saleh (2016) (Suède-Danemark-Allemagne).

Grand Prix du Jury Documentaires (US and World) :

* Dina de Antonio Santini & Dan Sickles (2016).

* Last Men in Aleppo de Steen Johannessen (2017) (Danemark-Syrie).

* Chasing Coral de Jeff Orlowski (2017).


 

Il y a des tas d’autres prix : Directing Award, Best Cinematography, Editing, Orwell Award, Inspirational Filmmaking, Breakthrough Performance, Short You Tube, etc.

Citons les deux Prix du public (Audience Award, dramatic & documentary) :

* Crown Heights de Matt Ruskin (2017).

* Joshua : Teenager vs. Superpower de Joe Piscatella (2016).

Flânez dans le cinéma indépendant américain 2017.


 



Dimanche 29 janvier 2017

 

Le dimanche, on passe les octrois et on va en banlieue, faire les foires et les marchés.

À Argenteuil, c’est la 29ème édition des Cinglés du cinéma.

Le cinéma va sur ses 122 ans.
C’est un bon âge pour les hommages, les collections, les archives, les musées.

Les années 60 furent un de ses âges d’or, puis un déclin a commencé et les vieux cinémas de nos enfances ont dégagé, plus ou moins discrètement, démolis, transformés en supermarchés ou en garages.

Les jeunes d’aujourd’hui ne les ont pas connus, ni les rituels qui allaient avec, les horaires, l’ouvreuse, les actualités, le court métrage documentaire suivi du grand film, les esquimaux de l’entracte, les rideaux de pubs et les jeux attenants, le bonheur des cinémas permanents. C’est bien normal : nous autres, nous n’avons connu les pianistes des muets que par reconstitution.

Alors se développe une nostalgie de ces bâtiments, dans les villages, dans les villes, dans les mémoires.

Des groupes de fouineurs très actifs se constituent, sur Facebook par exemple, dévoilant des trésors d’images et de souvenirs de France et de Belgique.
Par exemple celui de Mathis Lapeyre, sur les cinémas parisiens.
Ou celui de André Bette ou Raymond Van Thournout pour ceux de Bruxelles.

Des cinéphiles et des chercheurs écrivent des livres érudits et passionnants.

Des cinéastes réalisent des films plein de destructions et de fureurs.
Par exemple, la chaîne Histoire avait diffusé Nos salles obscures de Nicolas Lévy-Beff (2012, sur les itinéraires cinéphiliques à Paris pendant les "trente glorieuses".

À Argenteuil, on vous recommande d’aller voir la dernière version d’un vaste work in progress, réactualisé chaque année :

* À 14h00 : Prochainement nulle part de Bernard Pavelek (1986-2016).
Projection suivis d’une rencontre avec le réalisateur.


 

La foire : 9 boulevard Héloïse, 
95100 Argenteuil.
Les projections : Cinéma Le Figuier Blanc, 16-18 rue Grégoire-Collas, 95100 Argenteuil.


À Montreuil, Alternative libertaire se défait de 40 ans d’archives et ouvre un centre de ressources pour l’histoire de tout un courant politique et de ses luttes : le Fonds d’archives communistes libertaires (FACL).

Occasion d’aller jeter un coup d’œil.
Et aussi, de compléter ces archives devenue publiques et en accès libre, avec celles de son grenier ou de sa cave, encombrantes et à accès seulement privé.


 

Aujourd’hui :

* De 10h00 à 12h00 : Inauguration du FACL au Musée de l’histoire vivante (MHV).

Au programme, quelques allocutions, un pot convivial, un film rare et la visite, en salle d’archives, des 120 cartons classés et inventoriés pour démonstration.
Deux heures ne suffiront pas.

Contact.

FACL - Musée de l’histoire vivante, 31 boulevard Théophile-Sueur, 93100 Montreuil.


Le dimanche, on va au musée aussi.

* À Rotterdam, on fait la fermeture de Surrealism and Beyond.


 

Museum Boijmans Van Beuningen, Museumpark 18-20, 3015 CX Rotterdam.

* À Grenoble, on fait la fermeture de Kandinsky, les années parisiennes (1933-1944).


 

Musée de Grenoble, 5 place de Lavalette, 38000 Grenoble.


Et si on a la chance d’être à Blois, dans le cadre de la Quinzaine du cinéma britannique (25 janvier-10 février 2017), on saute sur l’occasion, avec Cinéfil de découvrir l’œuvre de Alexander Mackendrick avec Charlotte Garson :



* À 11h00 : Cyclone à la Jamaïque (1965).

* De 12h45 à 14h00 : Brunch.


* À 14h00 : L’Homme au complet blanc (1951).

* À 16h00 : Découverte de Alexander Mackendrick avec Charlotte Garson .

* À 20h30 : Whisky à gogo (1949).


 

Faites votre programme britannique.

Cinéfil, cinéma Les Lobis, 12 avenue du Maréchal-Maunoury, 41000 Blois.



Samedi 28 janvier 2017

 

Effondrements par gros blocs, par séries d’éléments, brutalement, c’est ainsi que disparaît la banquise, c’est ainsi que disparait chaque génération.
Seuls ceux qui sont sur le bord de la falaise en sont conscients.

John Hurt 1940-2017) est mort hier vendredi 27 janvier 2017. Cancer.

Il fut une fois Elephant Man avec David Lynch.
Il fut, presque toujours, Braddock l’impénétrable ( The Hit de Stephen Frears, 1984).


 

Emmanuelle Riva (1927-2017) est morte hier vendredi 27 janvier 2017. Cancer.

Nous l’avons tant aimée, au cinéma et au théâtre.
Elle était Barny, figure du désir, dans Léon Morin prêtre de Jean-Pierre Melville (1961).


 

La dernière fois que nous l’avons vue, c’était au théâtre de l’Atelier, dans Savannah Bay de Marguerite Duras, mise en scène de Didier Bezace (2014).


 


L’année du Coq de feu a commencé ce matin à 0h07 temps universel, donc à Paris, à 1h07 heure locale.

À nous tous : 新年快乐
Bonne année du Coq de feu !
Qu’elle nous préserve des mauvaises blagues du Singe de 2016, tout en gardant sa légèreté.

Les légendes nous transmettent les secrets du monde, découverts par nos ancêtres au long des siècles, par exemple que les "dieux" créateurs font des erreurs, que les humains ont un rôle à jouer, qu’ils ont besoin de l’aide de tout ce qui est vivant.

Sur l’année du Coq, les Vietnamiens racontent une légende.

Quand la Terre fut créée, tout y était sombre et froid.
Pour la réchauffer et l’éclairer, dix soleils furent envoyés.
Comme on oublia de les rappeler, la chaleur sur Terre devint insoutenable..
Afin de tenter de sauver les Terriens, un homme courageux s’arma alors de son arc et parvint à atteindre de ses flèches, 9 des 10 soleils. Le dernier soleil eut si peur qu’il s’enfuit du ciel. La Terre, une nouvelle fois, retomba dans le froid et l’obscurité.

Un jour, un coq apparut.
Il grimpa sur une botte de paille et commença à chanter.

Et le dernier Soleil réapparut au ciel, éclairant et réchauffant la Terre.
Ce fut l’aube, qui, chaque matin, marque un nouveau commencement rempli de vie et d’espoir et rend les humains heureux.
Ils appelèrent le Coq, le Génie de l’aube, celui qui réveille le Soleil.


 

Gary Hovey, lui, nous dit que le coq devra compter avec la poule.

Notre amie grande cinéphile Chantal Delsaux nous rappelle le coq - gaulois s’il en est - des actualités Pathé. Bon sang, mais c’est bien sûr !


 


À Paris, à la Halle Saint-Pierre, comme chaque quatrième samedi du mois, Françoise Py nous invite à une table ronde sur Les langages du surréalisme. (Entrée libre).

Ce samedi, on s’y occupe de Victor Brauner, peintre et alchimiste. avec deux films :

* À 15h30 : Le Grand Illuminateur totémique et La Mythologie hermétique de Fabrice Maze (2014)
En présence de Fabrice Maze, Patrick Lepetit, Françoise Py.

En 2003, Aube Breton a créé la collection Phares, consacrée aux artistes du mouvement surréaliste.


 

Le film sur Victor Brauner (1903-1966), réalisé par Fabrice Maze en 2014, est en trois parties : Victor Brauner, le grand illuminateur totémique (1903-1914), La Mythologie hermétique (1941-1948) et Le Moi comme symbole de l’infini (1948-1966).
DVD Seven Doc. avec bonus et livre.


 

Halle Saint-Pierre, auditorium, 2 rue Ronsard, 75018 Paris.


À Bruxelles, la Galerie Didier-Devillez nous invite au vernissage de l’exposition de l’œuvre douce de Philippe Guitton (28 janvier-18 février 2017).


 

Galerie Didier-Devillez, 53 rue Emmanuel van Driessche, 1050 Bruxelles.


Et pour nous consoler des brutalités de l’Outre-Atlantique, une gâterie.

En novembre 2016, Charles Lloyd, The Marvels & Lucinda Williams reprenaient Bob Dylan : Masters Of War (1963).


 


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 28 janvier au 3 février 2017.



Vendredi 27 janvier 2017

 

Harry Mathews (1930-2017) est mort hier à Key West.


 

Il est allé rejoindre son maître, Raymond Roussel (1877-1933) et son copain, Georges Perec (1936-1982).

Avec eux, et François Le Lionnais (1901-1984), Raymond Queneau (1903-1976), Italo Calvino (1923-1985), et quelques autres, il va pouvoir retrouver les contraintes, les lipogrammes, les hétérogrammes, les pangrammes, les palindromes, et toutes ces sortes de choses, qui devaient commencer à lui manquer dans ce monde dérégulé.

Il pourrait refaire de la musique pendant que Le Lionnais ferait ses maths, Perec ses mots croisés, et que Queneau terminerait enfin son gigantesque poème fait de poèmes.

L’Oulipo n’est pas en deuil, qui n’exclut jamais les morts, les Oulipiens sont immortels par nature (pas par nomination). Ils seront tous présents au prochain dîner mensuel, qu’il ait lieu ou pas.
Ils sont aussi doués d’ubiquité.
À Montparnasse, la tombe de Niki de Saint Phalle (1930-2002), son amour de jeunesse, est sur le chemin qui va de Key West à l’Afghanistan (avec ou sans moutarde).


 


 

Lynne Tillman discutait avec Harry, il y a près de 30 ans, dans Bomb.

L.T. : Perec was, like you, a member of the OuLiPo. Could you say what it is and give its history ?
H.M. : Thank you. Anything else ?
L.T. : You may want it to be the last question.
H.M. : Well, you’re opening - it’s not a can of worms, on the contrary - it’s a jewel case full of pearls but there is so much to say about the OuLiPo !

Prochains rendez-vous : Mardi 14 février 2017 (Harry Mathews aura 87 ans), et jeudi 23 février 2017, à la BNF à 19h00. Les Jeudis de l’Oulipo se tiennent à la BNF, où Roussel les attend tous.


 

Auditorium de la BnF, quai François-Mauriac, 75013 Paris.


On ne naît pas Yes Man, on le devient.

À la Gaîté lyrique, dans le cadre du Festival Lanceurs d’alerte (11-29 janvier 2017), l’Atelier Yes Lab propose un entraînement.


 

Aujourd’hui et demain :

* À 17h00 : Activisme créatif avec The Yes Men (27-28 janvier 2017).

Depuis vingt ans, pour dénoncer les "dysfonctionnements" et/ou les saloperies du capitalisme mondialisé, les Yes Men, Andy Bichlbaum & Mike Bonanno, activistes et rois du canular médiatique, pratiquent des "corrections d’identité" comme d’autres le détournement. Nombreux et prestigieux ceux qui en ont fait les frais, genre George W Bush, l’OMC, Dow Chemicals (responsable de la catastrophe de Bhopal), Halliburton, McDonalds, Exxon, ou même le New York Times.

Gaité Lyrique, 3 bis rue Papin, 75003 Paris.


Tout le monde n’ira pas à Rotterdam.
Mais les Parisiens peuvent aller facilement au Grand Action, pour une expérience de cinéma en direct IFFR Live, Rotterdam comme si vous y étiez.

Cinq films de la sélection officielle du Festival de Rotterdam (IFFR) y sont diffusés simultanément avec Rotterdam et dans 50 autres cinémas à travers le monde (27-29 janvier 2017).

Ce soir :

* À 19h00 : Mister Universo de Tizza Covi & Rainer Frimmel (2016).


 

Faites votre programme.

Grand Action, salle Langlois, 5 rue des Écoles, 75005 Paris.


À Toulouse, la Cinémathèque est dans le vent avec une vaste rétrospective de l’œuvre de Akira Kurosawa en versions restaurées (27 janvier-15 mars 2017).

Ce soir, on ouvre avec :

* À 19h00 : Vivre dans la peur (Ikimono no kiroku) (1955).


 

* À 21h00 : Yojimbo (1961).


 

Cinémathèque de Toulouse, 69 rue du Taur, 31000, Toulouse.


Au MoMA, à New York, entre deux manifs, il est bon de se ressourcer avec Eternal Bruce Lee (27 janvier-4 février 2017).

Bruce Lee (1940-1973) demeure une icône tonique.


 

Au programme : The Big Boss (1971), Fist of Fury (1972), The Way of the Dragon (1972), Game of Death (1978) et Enter the Dragon (1973).

MoMA, 11 W 53rd St, New York, NY 10019.



Jeudi 26 janvier 2017

 


 

Bon anniversaire, Michèle !

René Magritte, Les Marches de l’été (1938).


Bon anniversaire à Patrick Dewaere (1987-1942).
Il n’a que 70 ans, et n’a réellement vécu que la moitié de sa vie, 35 ans.
Sera jamais vieux.


 

Il possède un des wikipédia les plus longs du Net, fait de bric et de broc, sédimenté d’ajouts successifs de ses multiples fans, avec d’innombrables anecdotes et citations, une bio devenus illisible faute de fil conducteur. À l’image de son destin.
Pourtat toute vie, même dispersée, même éclatée, a toujours un sens.
Un sens qu’il n’a pas su trouver.


Bon anniversaire à Guillaume Budé (26 janvier 1467 - 22 août 1540).

Ah Guillaume Budé !
Humaniste, bibliothécaire, imprimeur, devenu, le très grand âge venant, collection de grimoires sacrés célébrés par une association solide au poste.


 

Association Guillaume-Budé, 95 boulevard Raspail, 75006 Paris.


Bon anniversaire à Armand Gatti (né en 1924).


 

Il préfère qu’on lui souhaite samedi 28 janvier 2017. Rendez-vous donc samedi :

* À 19h00 : Lectures anniversaire.

Prévenir de votre présence.

Maison de l’Arbre, Parole errante, 9 rue François-Debergue, 93100 Montreuil.


La Fondation Seydoux nous invite à rencontrer Yasujirō Ozu, un gosse de Tokyo, et à découvrir les tout premiers films de Ozu (1903-1963), avec six films muets (26 janvier-7 février 2017).

Aujourd’hui :

* À 14h00 : Chœur de Tokyo (Tôkyô no kôrasu) (1931).
En DVD.


 

* À 16h00 : Où sont les rêves de ma jeunesse ? (Seishun no yume ima izuko) (1932).


 

Faites votre programme.

Comme toujours, les séances sont accompagnées au piano par un élève de la classe d’improvisation de Jean François Zygel, en partenariat avec le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris.

Fondation Jérôme-Seydoux-Pathé, 73 avenue des Gobelins, 75013 Paris.


L’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) nous invite, dans le cadre du séminaire alternatif 2016-2017 Les Politiques des sciences, à une séance ouverte à tous.

* À 17h00 : L’homme, son environnement et l’urgence climatique.

L’opposition nature-culture n’est qu’un paradigme occidental tout relatif.
De plus il est dévoyé par le système dominant, le capitalisme, dans l’idée de l’infinie et sacro-sainte croissance.

* Introduction de Claude Calame.

* Interventions de Augustin Berque, Christophe Bonneuil, Janine Guespin-Michel, Benoït Hazard, Michael Löwy.

* Discussion de Philippe Descola.

Faites connaissance avec le programme du séminaire Politiques des sciences. ainsi qu’avec les enregistrements audio des séances précédentes.

EHESS, 96 boulevard Raspail, salle Lombard, 75006 Paris
(en raison de travaux, accès par le 19 rue Notre-Dame-des-Champs).


À la Cinémathèque française, aujourd’hui, c’est colloque. Une journée d’études organisée par Valérie Vignaux, et l’AFRHC, consacrée à un périodique historique et méconnu, L’Écran français (décembre 1943-mars 1952) qui a accueilli notamment les signatures de Alexandre Astruc, André Bazin, Jean George Auriol, Jacques-Bernard Brunius, Jean-Charles Tacchella, Georges Sadoul.


 


 

Cf. La collection quasi complète chez Calindex.

* À partir de 9h00  : L’Écran français.

Interventions de François Albera, Joël Daire, Claire Daniélou, Jean Gili, Roxane Hamery, Pascal Manuel Heu, Pascal Laborderie, Morgan Lefeuvre, Laurent Le Forestier, Fabien Le Tinnier, Paola Palma, Nataliya Puchenkina, Geneviève Sellier, Vivien Soldé, Léo Souillés-Debats, Guillaume Vernet, Valérie Vignaux.

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


À la Maison de la poésie, on rend hommage à Bruno Bayen (1950-2016).

* À 19h00 : Lecture de Élève, son nouveau roman, par Clotilde Hesme, Sophie Semin, Louis-Do de Lencquesaing, Jean-Marie Patte & Jean Echenoz.

Bonne lecture :

* Bruno Bayen, Élève, Éd. Christian-Bourgois (2017).


 

Maison de la Poésie, 157 rue Saint-Martin, 75003 Paris.


À Angoulême, c’est aujourd’hui que commence le Festival international de la bande dessinée, 44e édition (26 janvier-15 octobre 2017).


 

Faites votre programme.

Festival international de la bande dessinée, 11 rue Hergé, 16000 Angoulême.



Mercredi 25 janvier 2017

 

À Paris, au Reflet Médicis, rétrospective Claire Simon, à l’occasion de la sortie, le 8 février 2017, de son nouveau film, Le Concours (2016) (25-31 janvier 2017).

De Recréations au Bois dont les rêves sont faits, en passant par Ça brûle, chacun des 6 films sélectionnés sera présenté par un(e) invité(e) de marque (critique, cinéaste, comédien…)

Ce soir :

* À 20h00 : Le Bois dont les rêves sont faits (2014) présenté par Nathalie Baye.


 

Faites votre programme.

Reflet Médicis, 3-7 rue Champollion, 75005 Paris.


À Paris, à la Cinémathèque de Bercy, rétrospective Jane Birkin (25 janvier-11 février 2017)

* À 20h00 : Divertimento de Jacques Rivette (1991).
(version courte de La Belle Noiseuse).
En présence de Jane Birkin.


 

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


Le Festival de Rotterdam (IFFR), 46e édition commence aujourd’hui (25 janvier 5 février 2017).


 

C’est le plus important festival européen.
Il est né en 1972, et il a été non-compétitif jusqu’en 1995.
Il n’accueille que les premiers et les seconds films.


 


À Marseille, à Videodrome 2, commence le cycle Chili : utopies, clivages et trahisons, autour de l’œuvre documentaire de Patricio Guzman (25-29 janvier 2017).


 

Carte blanche à Pierre Guéry & Boris Nicot.

Aujourd’hui :

* À 16h00 : Histoires chiliennes (à partir de 6 ans).

* À 20h00 : Chili : utopies, clivages et trahisons

C’est l’occasion de voir le film de Boris Nicot, Filmer obstinément, rencontre avec Patricio Guzman (2014).

Est-ce que Nostalgie de la lumière (2010) et Le Bouton de nacre (2015) sont des "documentaires" comme les autres, et pas plutôt des "essais" comme ceux de Chris Marker ?

Vidéodrome 2, 49 cours Julien, 13006 Marseille.


Les sorties sur les grands écrans

* Au prix du sang (There Be Dragons) de Roland Joffé (2011).

* Quand les bulles éclatent (Når boblene brister) de Hans Petter Moland (2012). Documentaire.

* Lumière, l’aventure commence ! de Thierry Frémaux (2016).
Cf. aussi la lettre de Bertrand Tavernier.

* Les Confessions (Le confessioni) de Roberto Andò (2016).

* Valley of Stars de Mani Haghighi (2016).

* La La Land de Damien Chazelle (2016).

Les ressorties en versions restaurées sur les écrans et en DVD

* Le Roi de cœur de Philippe de Broca (1966).

* Après la première partie de la rétrospective Akira Kurosawa, en 2016, voici la seconde partie.


 

Cf. les films de cette Rétrospective II.

* Le Plus dignement (aka Le plus Beau, Ichiban utsukushiku) (1944).

* Un merveilleux dimanche (Subarashiki nichiyobi) (1947).

* L’Ange ivre (Yoidore tenshi) (1948).

* Chien enragé (Nora inu) (1949).

* Vivre (Ikiru) (1952).

* La Forteresse cachée (Kakushi toride no san akunin) (1958).

* Sanjuro (Tsubaki Sanjūrō) (1962).

* Barberousse (Hakahige) (1965).



Mardi 24 janvier 2017

 

Le mardi, à Paris, on a ciné-club.

Le Ciné-club Cinécaro, bimestriel :

* À 19h30 : 4 Minutes (Vier Minuten) de Chris Kraus (2006).

Suivi d’un débat avec Franck Roger (La Fabrica’son, association de musiciens intervenant en milieu carcéral).


 

Auditorium du Carreau du Temple, 2 rue Pérée, 75003 Paris.


D’habitude le Ciné-club hebdomadaire de l’ENS, c’est le mardi. Mais, exceptionnellement, c’est demain.

* Demain mercredi 25 janvier 2017, à 20h30 : La Garçonnière (Some Like It Hot) de Billy Wilder (1960).


 

Ciné-club de l’ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.


À Biarritz, s’ouvre le Festival international de programmes télévisuels, le FIPA, 30e édition (24-29 janvier 2017).

Chaque année près de 1200 films de plus de 70 pays s’inscrivent pour participer au FIPA, et 130 œuvres sélectionnées sont présentées, en compétition et hors compétition, dans tous les genres. Cette année, invité d’honneur : le Canada.


 

Ce soir, cérémonie d’ouverture avec un programme interactif.

* À 19h30 : Tantale de Gilles Porte (2016).

On n’arrête pas le progrès (de la télé), ça s’appelle "l’innovation" : "Ayez votre mot à dire dans le choix de la ville qui organisera les prochains JO d’été… VOUS êtes le Président !"

Après ça, qu’on ne vienne pas nous raconter que nous vivons dans une société du spectacle. Les citoyens peuvent intervenir à tout moment, et ils sont, chacun, personnellement (alors que tant d’autres le souhaitent), le président, quel pied.

Faites votre programme, il est très riche.

FIPA Biarritz, villa Natacha, 110 rue d’Espagne, 64200 Biarritz.


Et pendant ce temps, à Park City, chez Sundance, à propos du film An Inconvenient Sequel : Truth to Power de Bonni Cohen & Jon Shenk (2016), on discute du "nouveau" climat entre cinéphiles engagés avec Robert Redford et Al Gore (vidéo réservée aux anglophones).


 


 


 


 

Oui, on sait, discuter n’est pas jouer.
Mais c’est déjà mieux que nier, dénier et combattre.



Lundi 23 janvier 2017

 

Beauté sulfureuse - infernale - des soirs de Paris, le "beau temps" froid sans vent ni pluie de janvier 2017.


 


 


À la Maison de la poésie, lecture, rencontres et musique autour de Leonard Cohen (1934-2016), qui s’est éteint le 7 novembre 2016.

* À 20h00 : Les Révolutions de Leonard Cohen.

Lecture par Laurent Natrella.
Rencontre avec Chantal Ringuet, Gérard Rabinovitch, Jean-Claude Kuperminc, Delphine Auffret, Christophe Lebold & Gilles Tordjman.
Intermèdes musicaux par Jean-Claude Ghrenassia et son ensemble.

Bonnes lectures :

* Gilles Tordjman, Leonard Cohen, Éd. le Castor astral (2007).

* Christophe Lebold, Leonard Cohen. L’Homme qui voyait tomber les anges, Éd. Le Camion Blanc (2013).

* Chantal Ringuet & Gérard Rabinovitch, éd., Les Révolutions de Leonard Cohen, Presses de l’Université du Québec (2016).

Mais il va de soi qu’il faut surtout l’écouter et le réécouter, c’est dans sa voix et dans les inflexions de ses mots, qu’on trouve le cœur.


 

En hommage à Christine Fersen (1944-2008), une chanson d’amour : I’m Your Man.

Maison de la Poésie, Passage Moliėre, 157 rue Saint-Martin, 75003 Paris.



Dimanche 22 janvier 2017

 

Hier, ce 21 janvier 2017, on en attendait 200 000, ils étaient 500 000 sur la Pennsylvania Av. à Washington DC.


 

Les protests, les manifs, les mouvements sont devenus planétaires : 300 Sister Marches aux États-Unis, même dans de toutes petites villes, et 600 recensées dans le monde, à Sydney, à Lisbonne, à Berlin, à Londres, à Paris bien sûr, même à Tokyo, et même à Bangkok la fausse provinciale.

Et même à Park City, au Sundance Festival.


 

À Paris, on partait du Trocadéro.


Rassemblement à Paris pour protester contre Donald Trump et défendre les droits des femmes
 

On se prend à rêver que tout n’est pas perdu.

Voici (re)venu le temps des utopistes.


À Paris, à la Maison de la poésie, la programmation est dans l’air du temps avec un regard neuf sur Sylvia Plath par Robi.

Sylvia Plath (1932-1963) avait déclaré forfait le 11 février 1963, face à son homme Ted Hughes (à qui appartenait le monde) et aux chaînes de sa vie de femme (belle, sexy, mère si possible, maîtresse de maison, et - l’idéal - poète, tout à la fois). Elle était devenue une référence féministe. Quand on se suicide, on est vite étiqueté. Bipolaire, c’est le mot à la mode, une maladie de femme, comme l’hystérie.

En 1984, Delphine Seyrig et sa nièce Coralie Seyrig avaient un autre point de vue, quand elles jouaient Letters Home de Rose Leiman Goldemberg, d’après la correspondance entre Sylvia et sa mère, dans une mise en scène de Françoise Merle. De la reprise du spectacle, à la MC93 de Bobigny, Chantal Akerman a tiré un film en 1986 (ressorti en février 2016).

Robi, qui proclame qu’on ne meurt plus d’amour, retourne à Sylvia avec un nouveau regard, un écrin musical.

* À 18h00 : Robi autour de Sylvia Plath.


 

Maison de la poésie, passage Moliėre, 157 rue Saint-Martin, 75003 Paris.


À Montreuil, l’Atelier de cinéma expérimental, l’ETNA nous accueille pour une projection exceptionnelle 
(entrée libre et buffet participatif).


 

* À 20h30 : 
L’Atelier MTK.

Ce soir, un cut up, un film et une performance.

* 40 active warheads de Joyce Lainé (2016).

* Awful Sound de Riojim (2017).

L’Atelier MTK, ouvert par les cinéastes de la Cellule d’Intervention Métamkine en 1992 à Grenoble, est engagé dans le partage des outils et connaissances des techniques de laboratoire cinématographique, afin de donner au cinéaste l’autonomie nécessaire à la réalisation de ses films.

L’Etna, 71 rue Robespierre, 93100 Montreuil.



Samedi 21 janvier 2017

 

NOW IS OUR TIME


 


Aujourd’hui, dans la nation la plus puissante de l’Occident, le peuple a élu "démocratiquement" un mâle aux propositions pour le moins "échevelées" comme disait l’autre, et cela sur tous les fronts.
Toute remarque sur les systèmes électoraux démocratiques, leurs spécificités, leurs injustices, et leurs résultats relèverait de l’épilogue : les jeux sont faits, en tout cas, pour ce tour-là, comme ils l’étaient en Allemagne en 1933 : légitimes et irréprochables.

Or, l’effroi gagne, si on se souvient des mots et des tons de la campagne présidentielle américaine, comme des bricolages attenants qui ont suivi, annonçant des régressions sauvages.

Panique immédiate par exemple si on pense au danger nucléaire, qui pourtant n’était pas sur le devant de la scène. Cf. le documentaire le plus réaliste et le plus flippant sur le sujet : Countdown to Zero de Lucy Walker (2010).
Panique à peine différée pour le changement climatique, commencé depuis longtemps, qu’on peut déjà peut-être à peine ralentir, mais qui pourrait, avec ces projets, carrément être accéléré.
Inquiétude aussi pour le droit à la santé : le peu qui avait été fait risque de sombrer.

Pour ce qui concerne "la moitié du ciel", en tout cas, aucun doute, tout a été parfaitement clair, qui n’est même pas un retour en arrière.
Autrefois, le patriarcat prenait des gants pour asservir les femmes et tous les humains qui se rapprochaient du féminin.
Aujourd’hui, la misogynie cynique et vulgaire (mots, faits, lois) peut devenir modèle dominant d’une minute à l’autre, parce que visible et audible par tous, contagieux, au premier plan, ça va vite avec la télé et les réseaux sociaux.


 

Alors, les Américaines se mobilisent contre les idéologies de l’élu sexiste, homophobe, xénophobe et raciste.
Aujourd’hui, 350 000 personnes sont attendues à Washington, pour la Women’s March. Et les organisatrices annoncent 300 "marches sœurs" dans d’autres villes, dont New York, Boston, Los Angeles et Seattle. Avec les têtes d’affiche qui sont habituellement des nôtres, Michael Moore, Scarlett Johansson, Angela Davis... voire le tout Hollywood, au moins de cœur.

Avec elles, toutes les femmes du monde, tous les hommes féministes - de plus en plus nombreux -, des poètes et des écrivains du monde entier se sentent concernés et se voient obligés de retourner au front. Des milliers de manifestants inquiets ont d’ailleurs ouvert cette journée de samedi 21 janvier 2017, en défilant en Australie et Nouvelle-Zélande.

Petite révision pour les très jeunes.


 

En France, on est solidaire, avec des rendez-vous partout, à l’appel pas seulement des orga féministes ou du Planning, mais aussi de la Ligue des droits de l’homme, Amnesty International,

À Paris, c’est :

* À 14h00 : Parvis des Droits humains au Trocadéro direction le Mur pour la Paix devant l’École militaire, via le Pont d’Iéna, et avec prises de paroles à l’arrivée vers 16h00.


 

Et

* À Auvillar, à 15h00, place de la Halle.

* À 

Bordeaux, à 14h30 au Grand Théâtre, place de la Comédie.

* À 

Marseille, à 11h30, au Vieux Port, Quai des Belges.

* À Montpellier, à 14h00, Jardin du Peyrou (arrivée Place de la Comédie).

* À 

Nantes, à 15h00, place des Volontaires de la Défense Passive.

* À 

Nice, à 15h00, place Masséna.

* À Poitiers, à 11h, place du Marché.

* À 

Strasbourg, à 17h30, place Kleber

.

* À Toulouse, à 17h00, place Wilson.

Etc.

Si vous ne pouvez pas /ne voulez pas marcher, France Culture toute la journée.

Et pendant ce temps, à Park City, Ut., Robert Redford, chez lui au Sundance Festival, refuse de se lancer dans des commentaires sur le fait social Trump, mais se dit "convaincu qu’un mouvement" populaire combattrait les coupes budgétaires promises par le nouveau président américain", sur la question climatique.
Il est sans doute trop tard, mais on n’a pas le choix : nous ne pouvons qu’utiliser nos vieilles méthodes, même si elles n’ont (toujours) pas fait leurs preuves.


 


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 21 au 27 janvier 2017.



Vendredi 20 janvier 2017

 

À New York, à 11h00, Occupy Museums se manifeste au Whitney Museum.

Les artistes prennent la parole, et, avec les écrivains et les militants, affirment leur engagement. Il s’agit de résister et de combattre le climat politique actuel.


 

Lutter contre les racismes, c’est l’art, et protéger la terre, l’eau et le ciel, c’est l’art, et la résistance contre le fascisme est le meilleur art, disent-ils.

Le mouvement vu par France Culture.

Whitney Museum of American Art, 99 Gansevoort St, New York 10014.


À Angers, le festival Premiers Plans, 29e édition, commence (20-29 janvier 2017).


 

Révéler les nouveaux réalisateurs européens, avec une sélection officielle d’une centaine de premières œuvres, mais rendre hommage, aussi, à ceux qui commencent à devenir de grands anciens : cette année, Jean-Pierre et Luc Dardenne.


 

Ouverture dès 11h00.

Ce soir, inauguration avec deux films :

* À 19h30 : Lumière ! L’Aventure commence composé et commenté par Thierry Frémaux.

* À 20h30 : Le Quai (Bella figura) de Yasmina Reza.

Faites votre programme.

Premiers Plans, 9 rue Claveau, 49000 Angers.


À Paris, au Centre culturel suisse, deux expositions s’ouvrent, et ce soir, c’est vernissage.

* Thomas Huber : Extase (21 janvier-2 avril 2017).


 

* Vanessa Billy : Dear Life (21 janvier-26 février 2017)


 

Centre culturel suisse, 32-38 rue des Francs-Bourgeois, 75003 Paris.



Jeudi 19 janvier 2017

 

À la librairie du Panthéon, Cinélittérature, Marc Benda reçoit Jean-Max Méjean et les auteurs de l’ouvrage collectif sur Sergei Paradjanov (1924-1990), paru en décembre 2016.

On est invité à mieux connaître l’inoubliable réalisateur des Chevaux de feu (1964) et de Sayat Nova (1968).

* À 18h30 : Paradjanov, cinéaste, trublion et martyr.


 

Autour de : Jean-Max Méjean éd., Sergueï Paradjanov, cinéaste, trublion et martyr, Éd. Jacques Flament (2016).

Avec les textes de Serge Avédikian, Artsvi Bakhchinyan, Krikor Hamel, Jean-Max Méjean, Gérald Morin, Gil Pressnitzer, Jean Radvanyi & Svetlana Sarkisyan, et avec l’appui du Musée Paradjanov de Erevan.

Cf. aussi une filmographie arménienne.

Librairie du Cinéma du Panthéon, 15 rue Victor-Cousin, 75005 Paris.


À Paris, au cinéma Arlequin, s’ouvre le festival De Rome à Paris, 9e édition (19-22 janvier 2017).


 

Soirée d’ouverture à 19h30 avec :

* Présentation, par Enrico Magrelli, des 11 films sélectionnés en 2017, en présence des réalisateurs : des inédits sortis en Italie au cours de 2016, principalement des premiers et seconds films qui rendent compte d’un cinéma italien émergent.

* Indivisibili (Indivisibles) de Edoardo De Angelis (2016).
En sa présence.

Faites votre programme.

Avec toutes les informations.

L’Arlequin, 76 rue de Rennes, 75006 Paris.


À Paris toujours, la Fondation Henri Cartier-Bresson, en exergue de sa nouvelle exposition Images à la sauvette, cite HCB : "Les magazines finissent par faire des cornets à frites. Les livres demeurent" (11 janvier-23 avril 2017).

L’exposition, autour du livre devenu légendaire, présente une sélection de tirages d’époque ainsi que de nombreux documents d’archive liés à l’aventure de cet ouvrage.

* Henri Cartier-Bresson, Images à la sauvette, Éd. Verve. (1952). Réédition en fac similé aux Éditions Steidl (2014) accompagnée d’un livret avec un essai de Clément Chéroux sur l’histoire de l’ouvrage.


 

Ce soir, en point d’orgue :

* À 18h30 : Le marché du livre de photographie en France.
Avec Rémi Coignet qui reçoit Guillaume Dumora, Patrick Rémy et Pierre Samoyault.


 


Fondation Henri-Cartier-Bresson, 
2 impasse Lebouis,
 75014 Paris
.


À Paris encore, à La Clef, une soirée Pierre Merejkowsky.


 

À 20h00 :

* Table octogonale Solidarités anti-nucléaires.

* Luc Perpetua de Pierre Merejkowsky (2015).

Cinéma La Clef, 34 rue Daubenton, 75005 Paris


À Park City, Ut., ce soir s’ouvre le Sundance Film Festival 2017, 33e édition (19-29 janvier 2017).

Le festival américain des Indés, créé par Robert Redford en contrepoint de Hollywood, est de plus en plus prestigieux, avec, cette année, 118 titres au programme.
Il se prolonge avec la chaîne télé Sundance Channel, devenu Sundance TV, qui permet à ceux qui ne vont pas à Park City - donc la majorité des citoyens - d’avoir accès à ce festival branché sur le vrai futur.


 

Redford dit que "le festival doit rester en dehors de la politique" mais il parle de la politique politicienne à courte vue.
Car il suffit de regarder les films programmés par la chaîne (fictions comme documentaires), pour avoir accès à cet univers alternatif qui est - au moins mentalement - le nôtre, fait de solidarités et d’ouvertures et non de compétition et d’illusions de croissances infinies.

D’ailleurs, il lui sera difficile de "rester en dehors" avec les déclarations du nouveau président US : cette année, il y a une section spéciale "Changement climatique", avec quatorze films programmés, et un film qui fait l’ouverture : An Inconvenient Sequel (la suite du documentaire de Davis Guggenheim, Une vérité qui dérange (An Inconvenient Truth), basé sur les thèses de Al Gore (2006).

En fait, les racines de cette nouvelle section existent depuis longtemps.
Redford était Jeremiah Johnson, et nous n’oublions pas que c’est Sundance qui nous a présenté nos héros favoris : Hushpuppy avec Les Bêtes du sud sauvage de Benh Zeitlin (2012) ou Ben Cash avec Captain Fantastic de Matt Ross (2016).

Sundance 2016 : Take a look.


 

Ce soir de 2017, Opening Night avec :

À l’Eccles Theatre :

* À 17h30 : An Inconvenient Sequel : Truth to Power de Bonni Cohen & Jon Shenk (2016).


 

* À 21h00 : I Don’t Feel at Home in this World Anymore de Macon Blair (2016).


 

À l’Egyptian Theatre :

* À 18h30 : Pop Aye de Kirsten Tan (2016).


 

* À 21h30 : The Workers Cup de Adam Sobel (2016).


 

Faites votre programme de Sundance 2017.

Sundance Institute, 1825 Three Kings Blvd, Park City, UT 84068.



Mercredi 18 janvier 2017

 

Bon anniversaire Akine !


 


Bon anniversaire aussi à Gary Grant (1904-1986) et merci à André Bette, grand maître des cinémas disparus de Bruxelles.


 


Au Ciné-club de l’Aéro-club, à 19h30, une soirée en trois temps :

* Cinéac : Extraits des films (Les Guerriers du ciel, Le chat qui vient de l’Espace, "Under dog" le chien volant, Nathalie agent secret - Aéroport du Bourget). Serial : Flash Gordon, Mission vers Mars. Cartoon : Bugs Bunny.


 

* Le film principal : Garde-côte (Coast Guard) de Edward Ludwig (1939).


 

* Pot traditionnel de l’amitié.

Confirmer sa présence.

Salon de l’Aéro-Club de France, 6 rue Galilée, 75016 Paris.


Depuis la fermeture de la Cinémathèque de Chaillot, on a tendance à trouver que le quartier du Trocadéro est loin des trajectoires naturelles et préférées.
Aujourd’hui, voici une occasion inespérée et unique de regouper ses déplacements en une journée de voyages chargée, mais richissime et inoubliable.

On commence, dès le matin, par le Musée de l’homme, où on visite, en entrée libre, les Mapuche du Chili, Mapuche Voyage en terre Lafkenche (18 janvier-23 avril 2017).


 

L’exposition, entre photographie, ethnographie et ethnobotanique, est organisée par le collectif d’artistes Ritual Inhabitual, animé par Tito Gonzalez Garcia et Florencia Grisanti depuis 2013.

Tout savoir sur l’expo Mapuche et les rencontres porgrammées.

Musée de l’Homme, 17 place du Trocadéro, 75016 Paris.


On poursuit par le Centre culturel coréen, qui, dans le cadre de la série Regards sur les artistes coréens prometteurs, ouvre l’exposition des œuvres de Lee Jisun, : La touche, une tache (18 janvier-14 février 2017).


 

Le vernissage aura lieu le 25 janvier 2017, ce sera une occasion d’y retourner.

Centre culturel coréen, 2 avenue d’Iéna, 75016 Paris.


Dans le même quartier, juste à côté, le Goethe Institut et le musée Guimet sont voisins.

Ils zooment ensemble sur la Birmanie. (1)

* À 14h30 : My Buddha is punk de Andreas Hartmann (2015)
En présence du réalisateur.


 

1. Pour suivre la Birmanie, retenez aussi le mercredi 25 janvier 2017 au cinéma La Clef, à 20h30 : Birmanie, les chemins de la réintégration de Vincent Giraldo & Martin Huard (2016).

Rester au musée Guimet pour voir les expos en cours :

* Carte blanche à Jiang Dahai (19 octobre 2016-6 février 2017).


 

* Ascètes, sultans et maharajahs (19 octobre 2016-13 février 2017).


 

Prendre un verre à la cafète.

Musée Guimet, 6 place d’Iéna, 75016 Paris.


Rester dans le quartier.
Et prolonger la journée par une soirée au Goethe Institut juste à côté pour faire connaissance avec le couple d’artistes de Düsseldorf Bernd (1931-2007) et Hilla Becher (1934-2015) et son œuvre consacrée, durant quatre décennies, à la photographie de bâtiments industriels.


 

* À 19h30 : Les photographes Bernd et Hilla Becher de Marianne Kapfer (201)
Présentation de Michel Poivert.

Goethe-Institut Paris, 17 avenue d’Iéna, 75016 Paris.


Ou alors, dans un tout autre quartier, plus populaire, on la joue plus engagé et plus immobile, dans le cadre des Cafés-Diplos mensuels, avec les Amis du Monde Diplomatique de Paris, réfléchir sur quelques bonnes questions : Qu’est-ce que la classe dominante ? Comment se peut-il que la structure du pouvoir tienne malgré tout, y compris malgré le discrédit et, parfois même, malgré la nullité de ceux qui l’exercent ?

Autour du livre de François Denord & Paul Lagneau Ymonet, Le Concert des puissants, Éd. Raison d’Agir (2016 ).


 

Entrée libre et gratuite, sans réservation

* À 19h00 : Le Concert des puissants.
En présence des auteurs

Le Lieu-dit, 6 rue Sorbier, 75020 Paris.


Les sorties sur les grands écrans.

* Belle dormant de Adolfo Arrieta (2016).

* Live By Night de Ben Affleck (2016).

* Corniche Kennedy de Dominique Cabrera (2016).

* La Communauté de Thomas Vinterberg (2016).

* La Cigale, le corbeau et les poulets de Olivier Azam (2016).

* Vivere de Judith Abitbol (2016).

Les ressorties en versions restaurées.

* Intégrale Louis Delluc : Sortie au Reflet Médicis, et en DVD


 

Le Chemin d’Ernoa (1920) ; Fièvre (1921) ; La Femme de nulle part (1922) ; L’Inondation (1924).

* La Plus belle Soirée de ma vie (La più bella serata della mia vita) de Ettore Scola (1972).



Mardi 17 janvier 2017

 

À la BNF Bercy, un mardi par mois, il y a le Cinéma de midi, à l’heure du déjeuner, une séance gratuite de documentaires issus de sa collection.

Pour janvier 2017, c’est aujourd’hui, à 12h30.

* Le Musée : la vieille dame et le sociologue de Paul Seban & Bernard Rothstein (alias Bernard Sobel au théâtre) (1973).


 

* Pierre Bonnard de Alain Cavalier (2005).
En présence de Fanny Cardin.


 

Bonne lecture :
* Pierre Bourdieu, Alain Darbel avec Dominique Schnapper, L’Amour de l’art. Les musées d’art contemporain et leur public, Éd. de Minuit, 1966.


 

Bibliothèque nationale de France, site François Mitterrand, Petit auditorium, 75013 Paris.


Ciné-club du mardi à l’ENS.

* À 20h30 : 2046 de Wong Kar-Wai (2004).


 

ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.


Pour revenir à la cruelle réalité et la regarder bien en face, le Goethe-Institut nous invite à une avant-première au Cinéma des cinéastes :

* À 20h00 : Fukushima mon amour de Doris Dörrie (2015).
En présence de la réalisatrice.


 

Le Cinéma des cinéastes 7 avenue de Clichy, 75017 Paris.


La Fondation Maison des sciences de l’homme (FMSH) accueille le Séminaire Violence et sortie de la violence.

Dans ce cadre se tient une série de rencontres (17- 20 janvier 2017).

Aujourd’hui, c’est :

* À 14h00 : Colombie, de guerre lasse.
Avec Eduardo Pizarro, Gonzalo Sánchez, Ricardo Peñaranda et Mauricio García qui débattront autour du processus de paix en Colombie.


 

Il faut s’inscrire.

Maison de l’Amérique latine, 217 boulevard Saint-Germain, 75007 Paris.



Lundi 16 janvier 2017

 

À l’École normale supérieure (ENS), dans le cadre du Séminaire 2016-2017 Lectures de Marx, coordonné par Vincent Berthelier et Paul Guerpillon (tous les lundis de 18h00 à 20h00), ce soir un film en avant-première (1ère diffusion sur Arte le 18 janvier 2017 à 22h40) :

* À 20h00 : L’Aventure Althusser de Bruno Oliviero (2016).

Puis débat avec Étienne Balibar, Yves Duroux, Jacques Rancière, Lucien Sève et Yann Moulier-Boutang.


 

Il faut réserver.

ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.


À Toulouse, au Musée départemental de la Résistance et de la Déportation, se tient une exposition, Levés avant le jour. Les Brigades Internationales, de l’Espagne à la Résistance (11 décembre 2016-20 janvier 2017).


 

Pour les petits jeunes : les Brigades Internationales étaient composées de volontaires de toutes les nationalités venus combattre, en Espagne, pour défendre la République contre la rébellion des généraux, et lutter contre le fascisme à la fin des années 1930.

Ce soir, la Cinémathèque se fait l’écho de l’exposition avec deux films :


 

* À 18h00 : Levés avant le jour de Bertrand Dunoyer (1948).


 

* À 20h00 : L’Armée du crime de Robert Guédiguian (2008).

Avec un cocktail entre les deux films, pour se réchauffer de cette histoire glacée, toujours aussi déchirante 80 ans après.

Musée départemental de la Résistance et de la déportation, 52 allée des Demoiselles, 31400 Toulouse.
Cinémathèque, 69 rue du Taur, 31000 Toulouse.



Dimanche 15 janvier 2017

 

Le théâtre l’après-midi, c’est comme "l’amour l’après-midi", ça a un délicieux goût de transgression.
Aujourd’hui, on irait bien à la Cartoucherie, avant que n’arrive la vague de froid promise, dans cette "ville à la campagne" dont on rêvait.


 

On irait au Théâtre de la Tempête, écouter le jeune Goethe (10 janvier-5 février 2017).


 

* À 16h30 : Urfaust de Goethe (1775).

Première version de Faust, œuvre de jeunesse de Goethe (1749-1832), "un chef-d’œuvre jeté sous la forme d’une esquisse admirable" selon Brecht.
Traduction Jean Lacoste avec Jacques Le Rider, Éd. Bartillat (2012).


 

Mise en scène ; Gilles Bouillon ; dramaturgie : Bernard Pico ; scénographie : Nathalie Holt avec Frédéric Cherboeuf, Vincent Berger, Marie Kauffmann, Juliette Poissonnier, Étienne Durot, Baptiste Chabauty.

Pour en savoir plus :

* Un dossier.

* Une vidéo.

Cartoucherie, Théâtre de la Tempête, salle Copi, Route du Champ de Manœuvre, 75012 Paris.


Ou alors, rester au chaud dès maintenant, après tout c’est dimanche, avec quelques carrés de chocolat, et lire ce qui nous ancre dans le monde : le passé.
Car pour préparer ce futur inquiétant de sage façon, il faut se nourrir du passé, croiser les récits de l’histoire, et ne pas trop compter sur les super prothèses que nous avons au bout des doigts, qui éventent et stérilisent nos mémoires.


 

* David Rousset, La Fraternité de nos ruines. Écrits sur la violence concentrationnaire (1945-1970), édition établie et présentée par Grégory Cingal, Éd. Fayard (2016).


 

La préface. !4/4/2/1:0)]

C’est un mourant que son ami Maurice Nadeau vient saluer à son retour des camps. Dans la débandade générale, David Rousset eut la chance d’être rapatrié d’urgence par avion militaire alors que, ayant contracté le typhus, il n’était pas transportable. [...]



Samedi 14 janvier 2017

 

À Paris, depuis le 11 janvier 2017, Pierre Delavie et le Bureau d’accueil et d’accompagnement des migrants (BAAM) nous rappellent quelques idées à ne jamais refouler, surtout pas l’hiver, avec une œuvre : Le Radeau de Lampéduse, qui s’est échoué sur l’Île de la Cité.


 

Il fait froid, certes, comme en 1956, en 1985 et 1986, comme en 2012… Ce n’est pas en contradition avec le "réchauffement climatique", concept désormais figé.
En fait, l’hiver existe encore, qui arrive, mais il a quitté les "variations saisonnières’ et appartient désormais au registre du "dérèglement climatique".

Paris n’est pas si loin de Lampedusa qu’on le croit.
Les trompe-l’œil du street art en disent long.
Nous sommes tous dans le même bateau, même si, pour les exilés et les SDF, ça se voit plus.
Autant s’exercer dès maintenant à la solidarité.


À New York, où justement il ne fait pas trop froid en ce moment, au MoMA, jusqu’au 12 mars 2017, on peut se faire un flash back dans The Russian Avant-Garde Rising in ‘A Revolutionary Impulse’


 

Mais il y a du cinéma aussi.
Hier a commencé le cycle Cruel and Unsusual Comedy : Astonishing Shorts from the Slapstick Era en est à sa 5e édition (13-26 janvier 2017).


 

À partir de 13h30 : Sports Injuries : Fits in Fitness

* Mabel’s New Hero de Mack Sennett (1913).

* A Bath House Beauty de Roscoe Arbuckle (1914).

* The Surf Girl de Harry Edwards (1916).

* Losing Weight de Larry Semon (1916).

* PDQ. 1921 de William Watson (1921).

* Mickey’s Battle de Al Herman (1927).

Faites votre programme.

Museum of Modern Art, 11 W 53rd St, New York, NY 10019.


Retour à Paris.

Au Moulin à café, on a rendez-vous tous les premiers jeudis du mois. Mais ce samedi, on fête l’anniversaire, 11 ans d’âge, avec tout ce qu’il faut.


 

Au programme :


* À partir de 16h00 : 16h : Chorale et gâteau d’anniversaire à partager
 ; 19h : Repas spécial
 ; 20h30 : Concert dansant avec Vincent Duhazé.

Le Moulin à café, 9 place de la Garenne - 8 rue Sainte-Léonie, 75014 Paris.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 14 au 20 janvier 2017.



Vendredi 13 janvier 2017

 

La BNF, site de Richelieu, nous invite à un week-end Porte ouvertes (13-15 janvier 2017).


 

La vieille BNF, ce lieu mythique, où on a usé ses yeux de perpétuels étudiants à faire des recherches (Ah les belles lampes !), où on a flirté avec l’Enfer et rêvé de salles interdites, se rénove depuis 2010, et a achevé la première partie des travaux (tout ne sera fini qu’en 2020).


 

Des espaces tout beaux tout nouveaux sont réouverts depuis le 15 décembre 2016, il faut aller les voir : la cour d’honneur, la Galerie de verre, le vestibule Labrouste, la salle Labrouste et le magasin central, les nouvelles salles du département des Arts du spectacle, la salle de lecture du département des Manuscrits.

Avec rebond sur France culture.

Et avec aujourd’hui, une table ronde inaugurale, salle Labrouste

* À 19h00 : Le projet architectural de rénovation du site Richelieu.
Avec Jean-Philippe Garric, Bruno Gaudin, Marc Le Cœur, Jean-François Lagneau.

BNF Richelieu, 58 rue de Richelieu, 75002 Paris.


Au Louvre, commencent les Journées internationales du film sur l’art, 10e édition (13-22 janvier 2017).


 

Elles donnent carte blanche à Agnès Varda, et focalisent sur :

* La danse sur scène et à l’écran.

* Les représentations de Guernica (Picasso, 1937) au cinéma, en présence de Carlos Saura.

* Une rencontre avec Jean-Michel Meurice.

Soirée d’ouverture à 20h00, avec trois films d’Agnès Varda et en sa présence :

* 7 p., cuis., s. de b., ... à saisir (1984).

* L’Opéra-mouffe (1958).

* Ulysse (1982).

Faites votre programme.

Musée du Louvre, auditorium, 99, rue de Rivoli, 75001 Paris.


Au musée Guimet, pendant le mois de janvier 2017, cycle Regard sur la Birmanie.

Ça commence aujourd’hui.

* À 14h30 : Jade Miners de Midi Z (2015).

C’est toujours à 14h30, faites votre programme.

Occasion de se souvenir de Pagan.


 


 


Musée national des arts asiatiques-Guimet, 6 place d’Iéna, 75016 Paris.



Jeudi 12 janvier 2017

 

Beaubourg, conçu par les architectes Renzo Piano et Richard Rogers, va avoir 40 ans en cette année 2017.


 


 

L’idée date de 1969, les travaux commencent en 1973, l’inauguration a lieu le 31 janvier 1977.


 


 

À la BPI, on fête ça avec le cycle Inoubliables, inoubliés.

Ce soir à 20h00 :

* Premiers mètres de Pierre Oscar Lévy (1984).

* Histoires d’Amérique : food, family and philosophy de Chantal Akerman (1988).

On vous rappelle que Gaston Lagaffe squatte la BPI jusqu’au 19 avril 2017.


 

Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou, place Georges-Pompidou, 75004 Paris.


À la librairie du Panthéon, on se souvient de Patrice Chéreau (1944-2013).
À dire vrai, on ne l’a jamais oublié.

* À partir de 18h30 : Patrice Chéreau à l’œuvre.

Avec Marie-Françoise Lévy & Myriam Tsikounas à l’occasion de la parution de l’ouvrage collectif paru sous leur direction aux Presses Universitaires de Rennes (2016).

Les auteurs de cet ouvrage forment comme un long cortège d’amis, une "liste" de noms, qui, à la manière des "pétitions" d’aujourd’hui, rappelle à tous les beaux jours d’un monde disparu, la Décentralisation, et d’un monde lointain, l’Opéra.

On les égrène : Michel Bataillon, Anne-Françoise Benhamou, Alain Berland, Yves Bernard, Roland Bertin, Christian Biet, Dominique Blanc, Jacques-Olivier Boudon, Laurence Bourdil, Dominique Bruguière, Philippe Calvario, Éric Caravaca, Pénélope Chauvelot, Bertrand Couderc, Philippe Coutant, Gérard Desarthe, André Diot, François Dunoyer, Gabriel Garran, Pascale Goetschel, André Helbo, Clément Hervieu-Léger, Béatrice Houplain, Vincent Huguet, François Jost, Hermine Karagueuz, Jean-Marie Le Gall, Mathieu Lericq, Marie-Françoise Lévy, Alain Libolt, Serge Linarès, Antoine Marès, Valérie Nègre, Wajdi Mouawad, Jérôme Deschamps, Mariame Clément, Vincent Boussard, Frédéric Bélier-Garcia, Jacques Osinski, Clément Hervieu-Léger, Éric Genovese, Michel Deutsch, Zabou Breitman, Sandrine Dumas, Alexander Lang, Gildas Bourdet, Éric Neveux, Jean-Sébastien Noël, Rajak Ohanian, Serge Pauthe Richard Peduzzi, Aurore Renaut, Josep Ros Ribas, Guillaume Scaillet, André Serré, Marie-Noële Sicard, Marielle Silhouette, Valérie Six, Bernard Sobel, Bernard Steffenino, Carlotta Sorba, Catherine Tasca, Thierry Thieu Niang, Bertrand Tillier, Nicolas Treatt, Anne-Louise Trividic, Pierre Trividic, Myriam Tsikounas, Marguerite Vappereau, Pascal Victor, Jean-Pierre Vincent, Hélène Vincent, Ana Vinuela, Jean-Claude Yon.


 

Librairie du Panthéon, 15 rue Victor-Cousin, 75005 Paris.


À propos de théâtre, de bon vieux temps et d’oubli, les vieux de la vieille n’oublieront jamais un spectacle : Elvire Jouvet 40, conception et mise en scène de Brigitte Jaques, d’après les leçons de Louis Jouvet données au Conservatoire en 1940, avec Philippe Clévenot, Maria de Medeiros, Éric Vigner et Vincent Vallier.

Créé le 8 janvier 1986 au TNS, puis joué à Paris à l’Athénée en février, il fut très admiré à l’époque, il y a 30 ans, en France et à l’étranger.
Benoît Jacquot en réalisa ce qu’on appelait alors une "captation", qui passa à la télé, et qui nous est très précieuse aujourd’hui.

Mais le spectacle ne fit pas tant de bruit qu’on peut en faire aujourd’hui. Il faut dire qu’il était d’une telle délicatesse que, par nature, il était réservé aux happy few attentifs à la lenteur, à la douceur, et aux mots.

Aujourd’hui, toujours à L’Athénée, c’est Toni Servillo qui s’empare de ce matériau, et on se dit qu’il pouvait difficilement y avoir meilleur choix pour succéder à Philippe Clévenot.
Avec Petra Valentini, Francesco Marino et Davide Cirri, il prolonge la grande histoire du théâtre, si volatile qu’il ne faudrait jamais en rater une étape. Comme la vie quoi (12-21 janvier 2017).

* À 20h00 : Elvira (Elvire Jouvet 40).


 

Athénée Théâtre Louis-Jouvet, 7 rue Boudreau, 75009 Paris.


La Société Louise-Michel nous invite à examiner les convulsions du monde arabe, avec Jean-Pierre Filiu, à l’occasion de la parution de son livre Les Arabes, leur destin et le nôtre, Éditions La Découverte (2015).

* À 19h00 : Pour une histoire des lumières arabes.
avec Jean-Pierre Filiu.


 

Lieu-Dit, 6 rue Sorbier, 75020 Paris.


À l’ENS, on a le plaisir de retrouver Oreste Scalzone, qui n’est pas toujours à Paris, mais souvent aussi à Bologne, pour une leçon d’histoire récente.

* À 19h30 : L’autonomie, inventions et limites.

On pourra, par exemple, lui demander comment se tenir à une juste distance de l’État.


 

ENS, salle Paul-Celan, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.



Mercredi 11 janvier 2017

 

Scoop : La banquise Antarctique est en train de se fissurer et va libérer un énorme iceberg.


 

Nos étrennes de 2017 :

* Plein de documentaires en streaming, pour rester alerté sur la question climatique.

Et des liens utiles :

* Pour suivre la météo et le climat.

* Pour lutter contre le réchauffement.
C’est trop tard, mais il ne faut jamais abandonner.

* Avec une bibliographie.

* Et les dernières actualités brûlantes d’aujourd’hui.


À Paris, à Bercy, la Cinémathèque nous invite à une rétrospective : Nouvelles voix du cinéma chinois, i.e. la Sixième Génération (11 janvier-20 février 2017).

Un hommage à Jiang Wen, une carte blanche à Jia Zhangke, un panorama général, une conférence de Bérénice Reynaud.

Ce soir

* À 20h00 : Des jours éblouissants (Yang guang can lan de ri zi) de Jiang Wen (1994).


 

Faites votre programme.

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


À Londres, s’ouvre une expo Valerio Adami né à Bologne en 1935 (11 janvier-10 février 2017).


 

The Mayor Gallery, 21 Cork Street, First Floor, London, W1S 3LZ.


Les sorties sur les grands écrans

* Harmonium (Fuchi ni tatsu) de Kôji Fukada (2016).

* The Fits de Anna-Rose Holmer (2015).

* Power To Change : la rébellion énergétique de Carl-A. Fechner (2016).

* La Grande Muraille de Zhang Yimou (2016).

* Ouvert la nuit de Edouard Baer (2016).

* Jamais contente de Émilie Deleuze (2016).

* Entre les frontières (Bein gderot) de Avi Mograbi (2016).

* La Reine garçon (Tyttökuningas) de Mika Kaurismäki (2015).

Les ressorties en versions restaurées

* Le Grondement de la montagne (Yama no oto) de Mikio Naruse (1954).

* Le Milliardaire (Let’s Make Love) de George Cukor (1960).



Mardi 10 janvier 2017

 

On se souvient de William Fréderick Cody (1846-1917), qui aimait les bisons et le spectacle.


 

L’année dernière, en 2016, il a fêté ses 170 ans, le 26 février.
Cette année, on commémore aujourd’hui le petit accident qui l’a fait passer dans un autre monde, il y a cent ans.

Tout le monde se souvient de lui, et tout spécialement William Wellman (1896-1975) et Maureen O’Hara (1920-2015).
Ou bien Lucky Luke (1946-2001).
Et même Calamity Jane (1850-1903) qui a eu le culot de refuser de participer à son show en 1882. Il faut dire qu’elle était amoureuse d’un autre Bill, plus sauvage, Wild Bill Hickok, au regard triste.


 


 

Dans le Wild West, les Bill sont innombrables, mais pas tous aussi attachants.

Quand on regarde les footages de l’époque, on doute de Cody.

Mais il ne faut jamais se méfier des légendes.
Ce sont elles qui nous tiennent ensemble, nous empêchent de nous délabrer. Les obscurités qui les ont engendrées et les vérités qu’elles ont masquées ne sont que des jeux de la même famille, toutes complices.


 

Et c’est au ciné qu’on les trouve, les légendes, les obscurités, les vérités.
Et au théâtre.


À la Cinémathèque de Toulouse, on se fait coacher par Bertrand Bonello qui a carte blanche (10 janvier-1er février 2017).

Ce soir ouverture avec :

* À 19h00 : Quelque chose d’organique de Bertrand Bonello (1998).


 

* À 21h00 : Chromosome 3 (The Brood) de David Cronenberg (1979).


 

Cf. La rencontre d’un sujet et d’une forme.

Faites votre programme.

Cinémathèque de Toulouse, 69 rue du Taur, 31000 Toulouse


À Paris, au ciné-club de l’ENS, ce mardi, c’est

* À 20h30 : Baisers volés de François Truffaut (1968).


 

Ciné-club de l’ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.


À Paris, la Soirée Bref, "rendez-vous mensuel autour du court métrage d’un auteur-phare", a lieu ce soir, autour de Laurent Cantet, à 20h00 :

* Jeux de plage de Laurent Cantet (1995).
(Qu’on aime bien en doublage approximatif russe).

* Tombés du nid de Loïc Espuche (2015).

* Bêlons de El Mehdi Azzam (2016).

* Enfant chéri de Valérie Mréjen & Bertrand Schefer (2016).

MK2 Quai de Seine, 14 quai de la Seine, 75019 Paris.


À Marseille, chez Vidéodrome, le Miracle du cinéma tchèque des années 60 reprend (10-14 janvier 2017).

* À 20h00 : Les Diamants de la nuit de Jan Nemec (1964).


 

Videodrome 2, 49 cours Julien, 13006 Marseille.


Au Nouveau Théâtre de Montreuil

* À 20h00 : Shock Corridor de Samuel Fuller (10 janvier 2017-4 février 2017).
Adaptation et mise en scène de Mathieu Bauer du film de Samuel Fuller, Shock Corridor (1963), avec la promotion des comédiens sortie du TNS en juin 2016.


 

Nouveau Théâtre de Montreuil, 10 place Jean-Jaurès, 93100 Montreuil.



Lundi 9 janvier 2017

 

À la Maison de la culture du Japon, commence demain Kinotayo 2017, festival du cinéma japonais contemporain, 11e édition (10-21 janvier 2017).

Depuis 2006, Kinotayo, nous fait découvrir la richesse de la production nipponne, avec des films 100 % japonais inédits en France. Cette année neuf films sont en compétition parmi plus de 170 films visionnés. Comme à l’habitude cinq réalisateurs et producteurs viendront spécialement du Japon pour présenter leurs films et dialoguer avec le public.

Le festival a commencé en douceur depuis le 8 décembre 2016.

Mais ça commence vraiment ce soir à l’Utopia de Saint-Ouen-l’Aumône, avec, en avant-première :

* À 20h30 : Harmonium de Kôji Fukada (2016).
Prix du jury Un certain regard de Cannes 2016, en présence du réalisateur.


 

Et puis, demain, dans la capitale, à la MCJP :

* À 16h30 : Artist of Fasting de Masao Adachi (2016).

* À 19h30 : Sayônara de Kôji Fukada (2016).
En présence du réalisateur et de Bryerly Long.

Faites votre programme.

Utopia Stella, 1 place Pierre Mendès-France, 95310 Saint-Ouen-l’Aumône.
Maison de la culture du Japon à Paris, 101bis quai Branly, 75015 Paris.
Club de l’Étoile, 14 rue Troyon, 75017 Paris.



Dimanche 8 janvier 2017

 

Jean-Louis Touchant (1929-2017) nous a quittés brutalement hier dans l’après-midi, ce samedi 7 janvier 2017.
Il était en train de lire, évidemment.

Le choc est frontal, d’un extrême violence. La détresse aussi.
Nous avions encore tant de rendez-vous, à Paris, à Lyon, à Bologne, et même, peut-être, à Venise.


 
Fondation Seydoux, janvier 2016 ©Jeune Cinéma
 


 
Bologne, juin 2016 ©Jeune Cinéma
 


 


 
Paris, août 2016 ©Jeune Cinéma
 

L’association 813 est en deuil.


Bon anniversaire à Elvis (1935-1977), 82 ans aujourd’hui.

Elle a tort Diane, trop allumée peut-être, tu vieillis bien Elvis.

What a Man !


 
Fun In Acapulco de Richard Thorpe (1963).
 

Et allez, on s’en remet une autre, plus classique :


 

Jailhouse de Richard Thorpe (1957).
 



Samedi 7 janvier 2017

 

C’est "l’anniversaire" des attentats, inaugurés par les assassinats perpétrés à Charlie Hebdo, en 2015, deux ans déjà.

Charlie Hebdo continue, en tout cas.


 

Mais on se souvient que c’était ahurissant, ce coup de tonnerre, dans nos vies à la fois dures mais planplan. Autant que celui des Twins, à New York en 2001.

On se souvient du chagrin, on avait compris que la fin de Charlie, c’était la fin d’une époque. On se souvient aussi de tout ce qui avait circulé alors comme analyses, prises de positions et envolées lyriques, comme postures, comme bavures et comme récup.

C’est peut-être là qu’on a commencé à prendre la vraie mesure de ce que c’était la démocratie et le peuple qui allait avec.

Et ça ne ressemblait pas du tout à nos chants d’autrefois, qui nous exaltaient et nous motivaient, vous savez, El pueblo, unido, etc.

La démocratie marque déposée (sans les femmes et sans les esclaves), elle met Socrate à mort.

La démocratie moderne, fille aînée et préférée du capitalisme, elle porte les tyrans aux pleins pouvoirs. Elle "fabrique elle-même son terrorisme", comme le célibataire broie son chocolat lui-même. Elle n’engendre pas des interlocuteurs qui dialoguent, mais des spectateurs qui chassent en meute. Elle n’est pas automatiquement le meilleure garantie des droits de l’homme.

Il y a deux ans, on a tout compris sur le principe - la fin d’une époque -, mais pas forcément sur le contenu de l’avenir radieux qui va suivre, et qui demeure obscur.

Chaque fois que c’est un peu calme, on oublie, on remercie ceux qui nous font croire à la fin du tunnel, et on continue comme avant.

Pendant ce temps, la réification gagne nos corps et nos âmes.


 

Tiens, c’est l’occasion de voir Democracy de David Bernet (2017).


Il y a des refuges qui ne sont pas ni des dénis ni des dérobades.
On les trouve sur les champs de l’expérimental.


 

Alors, comme chaque mois, on se rend à l’invitation de l’ETNA pour assister à l’Assemblée Visuelle,

C’est à 20h30 : un programme solide, avec les classiques et les imprévus du mois.

* Maddox III de l’atelier spécial de l’ETNA (2016).

* Éléments 1, 2, 3 (trilogie en trois périphrases) de Tomaž Burlin (2017).

* Burûq de Camille Degeye (2016).

* Affums de Astrid de la Chapelle (2016).

* Images de Nouvelle-Zélande de Guillaume Anglard (2015).

* Extraits de documents sonores : Prélude au sommeil de Jean-Jacques Perrey (1957) & Main Title de la bande originale du film Cléopâtre composée par Alex North (1963).



 

Entrée libre avec participation libre.
Et/ou on apporte de quoi partager à boire et à manger.

ETNA, 71 rue Robespierre, 93100 Montreuil


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 7 au 13 janvier 2017.



Vendredi 6 janvier 2017

 

L’année 1916 a été une malédiction, 1917 sera sûrement meilleure !
Nicolas II


 

Bonne année et bon anniversaire, Patrice A. !

Joel Peter Witkin, Anna Akhmatova, 1998.
 


Le Théâtre de la Bastille, accueille la Compagnie 8 avril, et le théâtre s’empare du cinéma.

Depuis 121 ans, le cinéma (travail mort mais si jeune) et le théâtre ( travail vivant mais si vieux) ont beaucoup flirté, inventant mille formes de figures amoureuses.

Pour les scénarios de films, adaptés au théâtre, et joués par des comédiens sur des scènes (donc de façon différente chaque soir), c’est une promotion, et peut-être, que malgré leur importance, ils seront moins dédaignés, eux et leurs auteurs.
En tout cas, l’attention qui leur est portée, c’est désormais très tendance.

* À 20h00 : Où les cœurs s’éprennent (6-19 janvier 2017).
D’après les scénarios des films Les Nuits de la pleine lune (1984) et Le Rayon vert de Éric Rohmer (1986) (série Comédie et proverbes).


 


 

Mise en scène Thomas Quillardet ; adaptation Marie Rémond.
Avec Adrien Béal, Benoît Carré, Florent Cheippe, Guillaume Laloux, Malvina Plégat, Marie Rémond, Anne-Laure Tondu et Jean-Baptiste Tur.


 

Avec un seul miroir référent - le film réalisé et figé pour l’éternité dont il se souvient, que le scénario ait été respecté à la lettre ou qu’il ait été déjoué au tournage -, le spectateur idéal de la scène de la Bastlle (qui assisterait à chaque représentation) se trouverait enrichi d’innombrables reflets, soudain dans la position étourdissante de Rita-Elsa et de Orson-Michael dans le manège.


 

Un tel "spectateur idéal" existe rarement.
Tout voir et s’en souvenir, c’est le privilège magnifique de tous ceux qui s’adonnent au travail théâtral à plein temps, comme producteurs, et pas seulement comme consommateurs. Mais on peut en parler avec les artistes. Voir les horaires.

Programme de la saison du théâtre de la Bastille.

Théâtre de la Bastille, 76 rue de la Roquette 75011 Paris.



Jeudi 5 janvier 2017

 

Normalement, l’année de la Corée est terminée depuis un moment, le 30 août 2016.

Maintenant qu’on a fait connaissance, aucune raison de s’arrêter là.

Ce soir vernissage de l’exposition Travaux publics
de Yeojin Kim & Woojung Hoh (3-14 janvier 2017).


 

Galerie du Crous de Paris, 11 rue des Beaux-Arts, 75006.


À l’ENS (tendance cinéma), il se passe toujours quelque chose.

* À 19h00 ET à 21h00 : 50 nuances de cadres

Quatre très courts métrages :

* Classic Night de Renata Charikiopoulos.
* Les Barbares de Jean-Gabriel Périot.
* Berlin (classified) de Julien Patry.
* #Cloud de David Kajman.

En présence de Renata Charikiopoulos et David Kajman.

Les projections sont gratuites, et suivies d’un verre.
Donc il faut réserver.

ENS, 45 rue d’Ulm, salle Dussane, 75005 Paris.


Connaissez-vous La Demeure du Chaos, un ancien relais de poste, devenu musée, à Saint-Romain-au-Mont-d’Or, à 10 km au nord de Lyon ?


 

Ce "musée" abrite tous les imaginaires les plus sauvages, vraiment "rebelles" et "décalés".
Loin des chaos de mort qui nous assiègent, il abrite les chaos fertiles, porteurs de liberté et d’avenirs, qui ouvrent à de nouveaux rangements.
Eux-même ouverts à tous les nouveaux désordres puis toutes les nouvelles mises en ordre. Ça s’appelle la vie.


 

C’est ouvert à tout le monde, tous les après-midis, le week-end et les jours fériés, c’est gratuit.


 

Le propriétaire, Thierry Ehrmann tient un blog, et on n’est pas obligé de s’inscrire sur FB pour faire connaissance.

La Demeure du chaos, 17 rue de la République, 69270 Saint-Romain-au-Mont-d’Or.



Mercredi 4 janvier 2017

 

Bon anniversaire, Jacques G. !


 


Que faire après la fin du monde ?
Le monde, mais aussi l’idée de monde, la possibilité d’un monde.


 

Jean-Luc Nancy fait son diagnostic du chaos, dans les Discusssions du soir avec Frédéric Worms, sur France Culture.


 


À la Cinémathèque de Bercy, Rétrospective Frank Capra (4 janvier-27 février 2017).

Ouverture ce soir avec

* À 20h00 : La Grande Muraille (The Bitter Tea of General Yen) (1932).


 

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


Les sorties sur les grands écrans

* Neruda de Pablo Larraín (2016).

* Mountain de Yaelle Kayam (2015).

* Le Parc de Damien Manivel (2016).

* Beyond Flamenco de Carlos Saura (2016).

Les ressorties en versions restaurées

* Le Dernier des hommes (Der letzte Mann) de Friedrich Wilhelm Murnau (1924).
Cf. aussi le DVD.

* Tiempo de morir de Arturo Ripstein (1966).

* Police Fédérale, Los Angeles (To Live and Die in L.A.) de William Friedkin (1985).



Mardi 3 janvier 2016

 

John Berger (1926-2017) est mort hier, lundi 2 janvier 2017.

Le commun des mortels se souvient de lui, surtout parce qu’il avait partagé son Booker Prize de 1972 avec les Black Panthers (1).

Il s’était engagé partout, en tous cas sur tous les fronts qui nous étaient nécessaires.
Il n’était intégré nulle part, libre et jamais compromis, politique à la bonne distance.
Il avait les amis que nous aimions : Susan Sontag, Mahmoud Darwich, le sous-commandant Marcos, Alain Tanner…
Il écrivait, il peignait, il critiquait, il faisait du cinéma.

Nous retiendrons ses "manières de voir" :

* Ways of seeing (1972).

Part 1 ; part 2 ; part 3.


 

Il était à la fois le modèle et l’artiste, il était un grand vivant.
Nous sommes heureux de l’avoir connu.

1. Booker Prize obtenu pour G., Vintage Internationl, 1972 ; Maspero, 1978 ; Éditions de l’Olivier, 2015).


 


Un petit bonus d’étrennes en ce début d’année 2017 : l’image d’un superbe Bacon rare, dont on discute la vente et le prix.


 

Francis Bacon, Figure Study II (1945-46).
Courtesy Kirklees Museums and Galleries artuk.org.


Depuis la fin de 2015, Damien Truchot et Marc-Antoine Vaugeois nous invitent, tous les deux mois ,"À la rencontre" de cinéastes mal connus, avec des films à la distribution confidentielle ou inédits.

On vous en parlait longuement le 1er mars 2016, dans le Journal de Old Gringo.

Ce soir, pour bien commencer 2017, on rencontre Darielle Tillon et Soufiane Adel, avec, ce soir, à 20h00 :

* L’Amérique de Darielle Tillon (2016).

* Vincent V
 
 de Soufiane Adel 
(2015).

Cinéma L’Archipel, 17 boulevard de Strasbourg, 75010 Paris.


À l’ENS, notre ciné-club préféré :

* À 20h30 : Punishment Park de Peter Watkins (1971).
Du vrai et pur Watkins.


 

Ciné-club de l’ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.



Lundi 2 janvier 2017

 

Quel temps fait-il à Paris ?


 

En 2012, Elizabeth Patterson imaginait Paris sous la pluie (ou à travers ses larmes ?), à la Galerie Louis-Carré.


 


 

La galerie rouvre ses portes, ce 2 janvier 2017, avec Hervé di Rosa (8 décembre 2016-14 janvier 2017).
Avec lui, en 2017, on va essayer de rire plutôt.


 


 

Galerie Louis-Carré, 10 avenue de Messine, 75008 Paris.



Dimanche 1er janvier 2017

 

JEUNE CINÉMA VOUS SOUHAITE UNE BONNE ANNÉE 2017.


 

Thomas Barbèy, Very Sharp Left Turn
Courtesy Emanuel Fremin Gallery, NY-DR


Les "étrennes", ces cadeaux qui fêtent le début de la nouvelle année civile, c’est louche : pratiques diaboliques et païennes pour Augustin et formes de corruption pour la Constituante de 1789. Le don occidental est squeezé de tous côtés. (1)

Quand "l’expropriation se déguise en partage", quand les millions d’amis des réseaux servent à "lubrifier les rapports marchands" (2), la tradition des étrennes peut se perpétuer, rénovée.

Des étrennes clean ?

* Un calendrier perpétuel, celui de Noël Arnaud d’après Onésime Boquillon.

* Un abonnement à Jeune Cinéma.


 

1. Depuis que Dieu est mort, pour naviguer, plus que jamais, nous avons besoin des livres comme boussoles, de préférence ceux qui ont de la bouteille. En ces temps où on n’a jamais tant parlé d’échange, et où le verbe lui-même est devenu intransitif, voici des bonnes lectures basiques :
* Marcel Mauss, Essai sur le don (in Sociologie et anthropologie, PUF, 1968).
* Jean Baudrillard, L’Échange symbolique et la mort (Gallimard, 1976).

2. François Cusset, "Si chers amis", Monde Diplo de janvier 2017, p.28.


 

Et sinon, qu’est-ce qu’on se souhaite, pour cette année très centenaire ?

Des copératives !

Comme dans Le Crime de Mr Lange de Jean Renoir (1936).



 

ÉDITO 2017

 



Le temps s’est emballé, l’histoire des idées est devenue confuse, la notion de "Révolution" s’est estompée.
Depuis la naissance de ce site, nos éditorialistes se sont succédés, ils nous semblaient naturels.
À notre insu, ils ont prouvé que le fait devenait de plus en plus improbable, et que le mot même avait perdu de son aura.

* Ma’ Joad était la mère d’un syndicaliste, au regard compassionnel, engendrant la résistance voire la contre-attaque.
Les Raisins de la colère (The Grapes of Wrath) de John Ford (1940).

* Old Gringo était un vieux journaliste ironique et désabusé, rejoignant une révolution : plus aucune illusion sauf celle de l’amour.
Old Gringo de Luis Puenzo (1989).

* Hushpuppy, toute petite fille abandonnée par les adultes dépassés, découvrait le chaos des éléments terrestres (animaux, végétaux, minéraux).
Les Bêtes du sud sauvage (Beasts of the Southern Wild) de Benh Zeitlin (2012).

* En 2017, Ben Cash (*) pose un regard à la fois savant et scandalisé sur la civilisation, dominante et injuste, qui gaspille et qui tue. Et en père responsable, il prépare ses 6 enfants, théorie et pratique, à résister aux déviances d’un soi-disant progrès.
Captain Fantastic de Matt Ross (2016).

Nous sommes environnés de dangers, tous les systèmes et éco-systèmes terriens sont en crise. La "crise" est morale, mondiale, profonde. Pire : "ça" se sait, donc "ça" s’autoréalise.

Mais les crises sont inhérentes à tout système en mouvement. Que les Terriens aient inventé le système capitaliste, qui leur ressemble tant, et que celui-ci ait triomphé en est une preuve. C’est la pensée dialectique, et ses à-coups, qui a triomphé, et l’harmonie - en admettant qu’elle soit possible - n’est pas pour demain.

Le film "New New-Age", Unity de Shaun Monson (2015), s’ouvre sur une citation de Victor Hugo, et convoque aussi Thoreau, Gandhi, Martin Luther King, la Bhagavad-Gita, mais ignore Marx.
Avec ses contradictions internes (la Nature, avec qui il faudrait s’unir, est elle-même cruelle), le film se révèle, sans doute malgré lui, une confirmation : impossible d’ignorer le mouvement et la contradiction. La paix, c’est la mort. Une mort transfigurée. Car même la mort, ce n’est pas la paix, les vers sont là, qui rôdent. Seul le Nirvna conviendrait. Mais qui veut la Nuit des temps ?

On nous dit, avec des arguments imparables, que tout peut s’effondrer, et comment, et que c’est pour bientôt. Nous avons encore en mémoire suffisamment d’enfers du 20e siècle et suffisamment de SF (livres et films) pour avoir une idée des mondes d’après l’inéluctable catastrophe majeure.

On nous dit aussi que le monde ne s’est jamais si bien porté : pauvreté extrême, alphabétisation, émancipation des femmes, espérance de vie, tout va mieux.

Ce que la chenille appelle la fin du monde, le Maître l’appelle le papillon, disait Confucius.
Il ne faut pas avoir peur des mutations.
Il ne faut pas avoir peur tout court.
Il faut rejoindre "les hommes de bonne volonté".
Et puis, il vaut mieux tout envisager.

On demandait à Mark Twain où il aimerait être le jour de la fin du monde.
"À Cincinnati, répondit-il, on y a toujours vingt ans de retard."

Jeune Cinéma
 

* Captain Fantastic de Matt Ross (2016).
Ben Cash : Viggo Mortensen.
 

 


 



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