* Ben Cash-édito * Janvier 2017 * Février 2017 * Mars 2017 * Avril 2017 * Mai 2017 * Juin 2017 * Juillet 2017 * Août 2017 * Septembre 2017 * Octobre 2017 * Novembre 2017 * Décembre 2017
Bon anniversaire à Suzy Delair (née en 1917), cent ans aujourd’hui.
Avec son tralala ou sans, elle fut une grande actrice.
Le site de La Belle Équipe la célèbre particulièrement dans Quai des orfèvres.
À Lille, au Palais des Beaux-Arts, retour à la terre, qui (en tout cas autrefois) ne ment pas, avec deux expos, une rétrospective Jean-François Millet et Millet USA (26 décembre 2017-22 janvier 2018).
Millet (1814-1875) est un peintre reconnu, très apprécié au Japon, et surtout aux États-Unis, où il a même une postérité, et l’on compte parmi ses followers, aussi bien Walker Evans, Dorothea Lange et John Ford pour les années "Raisins de la colère" que Terence Malick pour les années babas ou Bansky pour les années pré-post-apocalypse.
Alors qu’en France, il a longtemps plutôt appartenu au monde méconnu des peintres paysans et au cercle assez ouvert des amateurs de calendriers des Postes. À cause, sans doute, en terre laïque et de plus en plus urbaine, de son Angelus, mille fois reproduit et qui n’y peut rien.
Excellente occasion d’évoquer la très subtile émission de Frédéric Taddei, D’art D’art, qu’il faut suivre sur France 2 et voir en replay.
Il avait décrypté Les Glaneuses de Millet, en racontant que le tableau avait été mal reçu à on ne sait plus quel salon, parce qu’il mettait au premier plan les paysannes pauvres alors que les riches paysans étaient relégués tout au fond, mais bien présents, en perspective. Du coup, Millet était passé pour un peintre "de gauche", ce qui n’est jamais très porteur pour la réputation, à plus forte raison pour les affaires.
Bonnes lectures et jolis cadeaux :
* Frédéric Taddeï & Marie-Hélène Taddeï, D’art d’art, la collection, éditions du Chêne, depuis 2002.
Mais les temps changent, et, l’idée de "retour à la terre", qui a vu sédimenter de nombreuses couches de sens, de Emmanuel Berl à la BD de Ferri-Larcenet-Findakly, en passant par la fuite en Lozère post-68, prend de nouvelles couleurs.
Si, d’aventure, le collapse possible nous arrive de quelque manip maléfique, les villes ne seront plus approvisionnées, et il vaudra mieux posséder un lopin de terre, de préférence pas trop pollué ni trop près d’une côte, avoir des amis, et savoir planter des choux. Il est vrai que nous ne ressemblerons pas, alors, à nos ancêtres "à la Millet", mais plutôt à notre cher Viggo, "l’homme" dans The Road de John Hillcoat (2009).
Et à ce moment-là, ce serait bien aussi, pour l’équilibre mental, d’avoir dans la mémoire quelques uns de ces beaux souvenirs paisibles, les tableaux de Millet devenus mythiques, dans la nuit des temps.
Palais des Beaux-Arts, place de la République, 59000 Lille.
Tiens, on se revoit Viggo, comment il résiste, qu’il soit "l’homme" survivant ou le fidèle Ben Cash qui nous a accompagnés toute l’année 2017, bons et mauvais jours, et qu’il va falloir quitter demain.
En attendant, on va réveillonner, fêter une nouvelle année, du mieux qu’on peut, avec les enfants qui verront ce qu’ils verront, comme au bon vieux temps, comme si de rien n’était. What else ?
À Paris, il y a des réveillons solidaires un peu partout, place de la République par exemple (à partir de 15h00).
Redoux pour cette nuit, on peut se balader dans la ville et pas forcément avec les rupins et les touristes, dans les beaux quartiers, où règnent les illusions les plus fallacieuses.
Dans le 14e, c’est à la Mairie que les six conseils de quartier invitent, à partir de 20h00, en offrant un plat chaud ainsi que l’animation musicale.
Mairie annexe, 12 rue Pierre-Castagnou, 75014 Paris.
Sur France Culture, Hélène Courtois nous remet à notre place.
La Terre est dans le système solaire, le système solaire dans la Voie lactée, la Voie lactée dans un groupe lui-même compris dans un ensemble d’environ 1 millier d’autres galaxies, le superamas de la Vierge, qui est lui-même inclus dans un superamas encore plus vaste, nommé Laniakea.
Et, sur notre minuscule planète, la belle de Moscou, célébrant l’an 1917 en l’an 1957, reconnaît au capitalisme décadent quelques avantages civilisationnels toujours valables pour terminer l’an 2017.
* Le flirt plutôt que le choc chimique rapide et frontal.
* Le printemps parisien plutôt que le non-réchauffement climatique russe.
* Les bas de soie plutôt que les bas de laine.
* Le swing plutôt que la musique militaire.
* Le luxe des palaces plutôt que les bancs de la rue.
Cyd et Fred conviennent qu’il vaut mieux être oppresseur qu’opprimé, ce qu’il est difficile de contester.
Et Peter Lorre se met à rire et à danser tant bien que mal, ce qui nous fait un bien fou.
Ça s’appelle un conte de fée. (1)
1. Silk Stockings (La Belle de Moscou) de Rouben Mamoulian (1957).
La semaine télé de Jeune Cinéma du 30 décembre 2017 au 5 janvier 2018.
Bouna Medoune Seye (1956-2017) est mort mercredi 27 décembre 2017 à Paris.
Il était cinéaste, photographe, peintre.
Et trop jeune pour mourir.
* Bouna Medoune Seye, Les Trottoirs de Dakar, Paris, Revue noire, 1994.
Un texte, daté du 1er janvier 2017, toujours pertinent, malgré l’accélération du temps.
*Trier, manger bio, prendre son vélo… ce n’est pas comme ça qu’on sauvera la planète-20171229] par Slavoj Zizek.
Nostalgie du beau mot de communisme ?
Bof. Ce qui compte, c’est que nous soyons devenus des spectateurs hors pair.
Trêve de désabusement et bonnes lectures, quand même :
* Heinrich Geiselberger éd., L’Âge de la régression, Pourquoi nous vivons un tournant historique, traduction de Frédéric Joly (anglais et allemand) et Jean-Marie Saint-Lu (espagnol), Paris, Éditions Premier parallèle, 2017.
Les auteurs : Arjun Appadurai, Zygmunt Bauman, Nancy Fraser, Bruno Latour, Eva Illouz, Ivan Krastev, Paul Mason, Pankaj Mishra, Robert Misik, Oliver Nachtwey, Donatella della Porta, César Rendueles, Wolfgang Streeck, David Van Reybrouck, Slavoj Žižek3.
* Arundhati Roy, Capitalisme : une histoire de fantômes (Capitalism, a Ghost Story), traduction de Juliette Bourdin, Gallimard, 2016.
Et puis, un petit coup d’espérance.
Le Monde diplomatique de janvier 2018 est paru.
On s’abonne, on en fait cadeau, on le soutient, on le lit.
On n’est pas forcément requinqué à voir l’état du monde, mais on se sent moins seul.
On revoit l’histoire du Monde diplomatique et celle de ses Amis.
On fait connaissance avec leur réseau social, Zinc.
Dans la foulée, on adhère aux Amis du Monde diplomatique, et on se fait une fête avec eux, le jeudi 1er février 2018.
C’est au Lieu-dit, que tout le monde connaît, notamment à cause des rencontres de la Société Louise-Michel, où il y a tout ce qu’il faut pour survivre : à manger et à boire, des livres, des rencontres, des idées, de la chaleur humaine et des pavés dans la mare.
On peut y réveillonner dimanche soir.
* À partir de 19h30, le 1er février 2018 : Buffet amical des Amis du Monde diplo.
Faut s’inscrire rapidement, le nombre de places étant limité, en envoyant un chèque de 30€ aux AMD, 3 avenue Stephen-Pichon, 75013 Paris.
Renseignements : 01 53 94 96 64 / 06 88 43 42 35 / 06 89 42 64 11
Le Lieu-Dit, 6 rue Sorbier, 75020 Paris.
Une indignation (parmi mille autres).
"Mobilier anti SDF à Paris, rue de Meaux 75019, dénoncé (avec succès) par Christian Page, alias SDF 2.0.
Faut-il être teigneux quand même, et cynique !
On en reviendrait presque à regretter les dames patronnesses d’antan.
À Moscou, des lithographies de Egon Schiele (1890–1918).
Altmans Gallery, 31 Novinsky Boulevard, TDC Novinsky, 2 étage, Moscou 123242.
Trois amuse-gueule.
Une évidence.
Coq à l’âne : C’est aujourd’hui l’anniversaire de la seconde naissance du cinéma, payante cette fois, dont nous avons parlé en 2015, quand c’était le centenaire.
Les sorties sur les grands écrans
* Heartstone - Un été islandais (Hjartasteinn) de Gudmundur Arnar Gudmundsson (2016).
* Les Hannas (Die Hannas) de Julia C. Kaiser (2016).
* Les Femmes de la rivière qui pleure (Women of the Weeping River) de Sheron R. Dayoc (2016).
* L’Échange des princesses de Marc Dugain (2017).
* I Am Not a Witch de Rungano Nyoni (2017).
* Tout l’argent du monde (All the Money in the World) de Ridley Scott (2017).
* Le Rire de Madame Lin (Last Laugh) de Zhang Tao (2017).
Les ressorties en versions restaurées
* No Country for Old Men de Joel & Ethan Coen (2007).
À part ça, quoi de neuf ?
Sade et Breton rejoignent Debord.
Ils sont désormais des trésors nationaux.
Le manuscrit des 120 Journées de Sodome du Marquis de Sade et les Manifestes du surréalisme de André Breton ont été classés trésors nationaux, ce qui interdit leur sortie du territoire.
Mais ils peuvent parfaitement appartenir à des collections privées et être invisibles pour le commun des mortels (nationaux).
Qu’est-ce que la nation, hein ?
À part Paris, Nantes est la seule ville où il peut arriver quelque chose qui en vaut la peine. Enfin c’est ce que disait Breton, qui n’avait pas essayé toutes les villes du monde, et notamment pas Venise, où le hasard objectif frappe, chaque jour même l’hiver, les humains qui y dérivent.
Quoiqu’il en soit, André Breton (1896-1966) et Jacques Vaché (1895-1919) suffisent à faire de Nantes une ville pas comme les autres. Les dernières nouvelles, c’était, au début de 2017, l’exposition de Patrice Allain & Marion Chaigne : Aux origines du surréalisme, sous titre : Cendres de nos rêves (11 février-28 mai 2017).
Et Julien Gracq (1910-2007).
Mercredi dernier, le 22 décembre 2017, il y avait dix ans exactement qu’il a disparu.
À Nantes, il fut lycéen, et, plus tard, il rencontra Breton.
Julien Gracq parle d’André Breton.
Bonne lecture :
* Julien Gracq, La Forme d’une ville, José Corti 1985.
D’ailleurs, puisqu’il est quesion de dates, hier 25 décembre 2017, on aurait dû aussi évoquer la nuit de la disparition de Charlie Chaplin (1889-1977), éternel immigrant, il y a quarante ans exactement.
Sans compter qu’on a aussi oublié de mentionner ce qui lui est arrivé, après sa mort : le 2 mars 1978, son cercueil kidnappé dans son cimetière suisse par des pieds nickelés, et retrouvé dans un champ de maïs par de fins limiers, le 17 mai 1978.
C’était une belle occasion de citer un film de Xavier Beauvois qu’on aime, La Rançon de la gloire (2014).
Jeune Cinéma considère la mort non pas comme une fin, mais comme une "péripétie" de biographie - des plus humbles aux plus somptueuses -, et les péripéties, ça peut aussi advenir après. Ce ne sont que des "coups de théâtre" dans le récit, qu’il ne faut pas confondre avec les "catastrophes" terminales.
Jeune Cinéma rêve d’immortalité et d’histoire sans fin, à travers une mémoire suffisamment vaste pour accueillir la Terre et tous les Terriens.
Que les fidèles lecteurs ne s’inquiètent pas, c’est le quart d’heure lyrique de toute fin d’année civile, Jeune Cinéma n’est pas totalement imperméable aux temps sociaux dominants.
Pour en revenir à Nantes, où le temps - qui y suspend souvent son vol, voyez NDDL - n’a pas la même couleur qu’ailleurs, Salvador Dali (1904-1989) n’y est jamais allé. Bien qu’il soit le plus populaire des peintres surréalistes pour des raisons qui nous échappent d’ailleurs, à part le constat que l’auto-proclamation comme génie et le savoir-faire publicitaire sont des talents rares et nécessaires à la gloire de ce bas-monde.
Mais Nantes n’aimerait sans doute pas devenir une quelconque Mecque.
Quoiqu’il en soit, il n’est jamais trop tard pour rejoindre des amis, voici que Dali parvient quand même, enfin, dans la ville surréaliste, et peut-être fallait-il que ça se fasse avant le trentenaire de sa mort.
L’occasion, c’est la réfection de l’Espace Dali à Montmartre, jusqu’au printemps 2018.
Trois cents œuvres de Dali ont donc pris leurs quartiers d’hiver à Nantes dans l’Hôtel particulier de la Rosière, des montres molles habituelles et aussi des sculptures mal connues, et c’est un grand événement.
On connaît surtout les peintures de Dali, mais on connaît mal ses sculptures, et, d’une façon générale, toute son œuvre, si prolifique, et, n’ayons pas peur du mot, si prolixe.
Voilà donc une occasion unique pour les amateurs de faire les découvertes qu’ils n’auraient pas faites à Paris.
Les premières informations qu’on a trouvées sur le Net à propos de cette délocalisation, il y a plusieurs jours, étaient surtout focalisées sur le coût de l’opération et les espoirs de rentabilité des organisateurs de l’opération.
Nous n’étions pas étonnés, Salvador Dali, aka Avida Dollars, oblige.
Curieusement, en quelques heures, dès que les médias se sont emparés du sujet, la com a changé d’allure et de ton : il est maintenant surtout question d’art.
Tant mieux. Les marchés, le marché de l’art surtout, c’est un autre sujet et un autre terrain de jeu : Dali à Nantes (26 décembre 2017-31 mars 2018).
Ouverture aujourd’hui, vernissage le jeudi 11 janvier 2018, avec "port de la moustache fortement conseillé".
En attendant, on se contemple un petit Dali fondamental, inaccessible, hors de prix.
Hôtel de La Rosière, 35 rue de la Rosière d’Artois, 44100 Nantes.
Abonnez-vous à Jeune Cinéma en 2017.
En 2018, les tarifs postaux vont augmenter et le prix de l’abonnement suivra forcément.
Bon anniversaire au sculpteur Gilles T. Lacombe, né en 1949.
Avec son sens du rythme, il est en train, patiemment, de réparer, élément par élément, le monde délabré.
La tâche est titanesque.
C’est un Titan, fils d’Uranus et de Gaïa.
Quinzinzinzili, la revue des Amis de Régis Messac, n° 35 est paru.
Bonne lecture pré-post-apocalyptique :
* Régis Messac, Quinzinzinzili, Paris, La Fenêtre ouverte, 1935 ; Jean-Claude Lattès, 1972 ; La Table ronde, préface de Éric Dussert, Table ronde, 2017.
On s’abonne, on abonne ses amis, évidemment, bien sûr.
Infosurr n°130 est paru.
Au sommaire :
Stijl et Dada en Hollande, les passions surréalistes de collectionneurs (comme Roland Penrose ou Edward James) le musée Boijmans van Beuningen à Rotterdam, la (re)découverte de la poésie de Eugenio Castro, les activités de Peculiar Mormyrid, le Sam Berlinn de Jean-Claude Silbermann, un hommage à Elie-Charles Flamand, Yves Bonnefoy, Michel Sanouillet. et Les Coleman.
On s’abonne, on abonne ses amis, évidemment, bien sûr.
On s’abonne aussi à Jeune Cinéma, c’est nécessaire.
La semaine télé de Jeune Cinéma du 23 au 29 décembre 2017.
Mais, comme le pense très fort Joseph Beuys (1921-1986), quand ça veut pas...
C’est pas pour assombrir ces jours heureux, forcément heureux, qui s’annoncent pour tous les petits Occidentaux, et ceux qui les suivent, mais on a de mauvaises nouvelles.
La dernière : Jakarta, Java, est en train de sombrer.
C’est les Américains eux-mêmes qui l’annoncent, via le New York Times.
La ville - près de 30 millions d’habitants -, qui s’étend le long du fleuve Ciliwung, sur l’île de Java, est inondée régulièrement, en janvier et février, saison des pluies sous cette latitude, par l’entrelacs de ses canaux et de ses cours d’eau pollués. Là, en 2017, ça a commencé en décembre, une effroyable tempête a transformé les rues en torrents.
La mer montera pour toutes les villes côtières, mais Jakarta s’enfonce plus vite que les autres pour des raisons géographiques et sociales spécifiques. En 2013, la ville s’enfonçait de 20 cm par an. Environ 40% de Jakarta se trouve aujourd’hui sous le niveau de la mer.
Réchauffement climatique, déforestation, développement et pratiques sans contrôle ni coordination, constructions désordonnées, conflits ethniques, pollution, corruption - ça s’appelle la croissance -, les humains, ignorants et divisés, font leurs sales boulots individuels chacun dans son coin, partout dans le monde.
Jakarta pourrait être la première à sombrer, sans eau potable pour autant.
En 2014, pour bloquer la marée, on a commencé à construire un mur de protection de 35 km, de sept mètres de haut et de 18 mètres sous l’eau.
Mais ce mur, cette "falaise noire", fuit, et puis, il coulera aussi, d’ici 2030.
On envisageait de compléter avec une digue massive fermant complètement la baie de Jakarta, et créant ainsi un nouveau quartier.
À la réflexion, le gouvernement hésite. Il faudrait d’abord nettoyer les rivières et les canaux, car une digue transformerait la baie en un gigantesque cloaque.
Depuis Sisyphe, les Terriens apprennent assez lentement.
Les spécialistes lui donnent dix ans pas plus plutôt moins, à Jakarta, pour tenter de stopper, grâce à un plan d’innovation urbaine ambitieux, le naufrage du Nord de la ville, ses gratte-ciels et ses bidonvilles, ses centrales électriques et ses centres commerciaux, et ses millions d’habitants.
Tokyo y est bien parvenue, qui était dans une situation analogue après le Seconde Guerre mondiale. On ne sait jamais, le pire n’est pas toujours sûr.
Sinon, il y a longtemps que les Terriens savent ce que c’est qu’une ville engloutie, et qu’en bons alchimistes, ils en font des légendes.
En attendant, on vit comme d’habitude, et aux même rythmes sociaux, qui nous semblent stables et solides face aux mutations climatiques annoncées.
C’est comme dans les sabliers, au début, ça va doucement.
Aujourd’hui, à 17h 27 minutes et 57 secondes, heure de Paris, on entre dans l’hiver.
C’est le solstice d’hiver, la Terre atteint son inclinaison maximum par rapport au Soleil, qui, lui, rase les pâquerettes de l’horizon, dans l’hémisphère nord.
La nuit la plus longue, le jour le plus court, le moral faible.
L’hiver commence, donc, dès demain, on n’a jamais été si proche du printemps, gagnant du temps de grand jour, minute par minute. Jusqu’au 20 juin prochain.
Ce soir, on ira à Stonehenge, se mélanger avec les sorcières qui en savent long.
Quand les dieux des cieux, de l’Olympe à Wall Street, nous abandonnent, il est temps de reprendre quelques bonnes vieilles relations avec le sol et tous les sous-sols de tous les diables, que les plastiques n’ont pas encore contaminés.
Là, au moins, il y fait chaud de façon naturelle.
Bon anniversaire, Catherine Prévert (1944-2017).
Vous avez 73 ans aujourd’hui, et, chaque année à venir, pour toujours, vous garderez pour nous le même regard clair, doux et tendre d’autrefois.
Bon anniversaire à Heinrich Böll (1917-1985) qui a cent ans, aujourd’hui précisément.
Beaucoup l’ont fêté à l’avance, ce centenaire.
Oliver Jordan par exemple, au printemps, à Cologne.
Le Goethe Institut aussi, à Paris, le 7 décembre 2017, en projetant L’Honneur perdu de Katharina Blum (Die verlorene Ehre der Katharina Blum) de Volker Schlöndorff & Margarethe von Trotta (1975).
Mais nous sommes superstitieux, et, dans ce vaste cosmos que nous habitons tous, qui nous ressemble, et dont chaque vibration pénètre chacun de nous, grand ou misérable, mort ou vivant, la date anniversaire ne souffre pas d’approximations.
À Paris, aux Grands Voisins, voici venu le temps de se dire adieu, après deux ans d’occupation joyeuse et solidaire.
* À 19h00, 20h00 et 21h00 : Déambulation avec tableaux, installations, instants de performances, pour tenter de répondre à la seule et bonne question : Qu’est ce que les Grands Voisins ? Réservation obligatoire.
Et demain, vendredi 22 décembre 2017, à la Lingerie :
* À 19h00 : La dernière boum.
Soirée de clôture Cœurs sensibles, avec le Collectif Dakota.
Une chouette Boum Love, des DJs fragiles, un trois-quarts d’heure américain, de la calinothérapie, un bar à huitres clandestin et des interstices émotifs.
Mais ce n’est qu’un au revoir, avant une métamorphose.
Le bâtiment Pinard de Saint-Vincent-de-Paul va bientôt réouvrir ses portes pour accueillir, à partir du 28 décembre 2017, un centre d’hébergement d’urgence hivernal destiné aux familles.
Et à la suite de l’appel à projet pour occuper les 3 500 m² rendus disponibles sur la période avril 2018-juin 2020, on a les premières données chiffrées sur le processus de sélection.
Ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul, 82 avenue Denfert-Rochereau, 75 014 Paris.
De chaque séance du ciné-club privé de l’Aéro-club de France, on ressort totalement requinqué.
* À 20h00 : Les Aventuriers du bout du monde (High Road to China) de Brian G. Hutton (1983).
Avec des documentaire contextuels, des vidéos de divertissement, et le traditionnel pot de l’amitié.
C’est entrée libre, mais on doit confirmer sa présence à Jean-Louis Merle, et, si on a eu la bonne idée d’apporter quelques friandises, on est très bien vu.
Salon de l’Aéro-Club de France, 6 rue Galilée, 75016 Paris.
À Nice, l’Association Héliotrope invite à sa dernière soirée courts métrages de 2017.
* À 20h30 : Ville perdue de Julien Gaspar-Oliveri
(2016).
Prix spécial du jury et prix du public au Festival francophone de Namur, sélection du Festival d’Amiens 2016.
En présence de Julien Gaspar-Oliveri et de Benjamin Siksou.
Cinéma Mercury, 16 place Garibaldi, 06300 Nice.
Bonne nouvelle, on trouve enfin (cf. notre interrogation d’hier) une trace, sur le Net, de l’expo à la Mairie de Paris : Le Che à Paris, organisée par l’association Pachamama, avec une liste impressionnante des artistes exposants (20 décembre 2017-17 février 2018).
Bonne lecture :
* Jean Cormier, Che Guevara, le temps des révélations, post-face de Edgar Morin, Le Rocher, 2017.
Abonnez-vous à Jeune Cinéma papier, abonnez vos amis, c’est un gentil cadeau qui se répète plusieurs fois chaque année.
L’amour, l’amitié, c’est pas une fois par an, ça s’entretient chaque jour.
La Fondation Seydoux nous gâte pour "les fêtes" : Harold Lloyd dans tous ses états, 18 films en ciné-concert (20 décembre 2017-2 janvier 2018).
Aujourd’hui :
* À 15h00 : Programme Lord Harold.
Avec Le Manoir hanté (Haunted Spooks) de Hal Roach & Alfred Goulding (1920) ; La Chasse au renard (Among Those Present) de Fred Newmeyer (1921).
* À 16h30 : Programme Harold, Snub & Bebe.
Avec Harold régisseur (Ring Up the Curtain) de Alfred Goulding (1919) ; Just Neighbors de Fred Guiol (1919) ; Passez muscade (Are Crooks Dishonest) de Gilbert Pratt (1918) ; De la coupe aux lèvres (From Hand to Mouth) de Alfred Goulding (1920).
Fondation Jérôme-Seydoux-Pathé, 73 avenue des Gobelins, 75013 Paris.
Les sorties sur les grands écrans
* Lac noir de Jean-Baptiste Germain (2015).
* Le Portrait interdit de Charles de Meaux (2016).
* Tout là-haut de Serge Hazanavicius (2016).
* Nuit de Grève de Yoann Jean-Charles (2017).
* The Florida Project de Sean Baker (2017).
* A Ghost Story de David Lowery (2017).
* La Promesse de l’aube de Éric Barbier (2017).
Les ressorties en versions restaurées
* Ariane (Love in the Afternoon) de Billy Wilder (1957).
* Les Aventures de Pinocchio (Le avventure di Pinocchio) de Luigi Comencini (1972).
* La Folle Journée de Ferris Bueller (Ferris Bueller’s Day Off) (1986).
Sinon, une énigme pour tous les Sherlock qui sommeillent en chacun de nous.
Nous avons reçu des invitations pour une exposition conçue et réalisée par l’association Pachamama, Le Che à Paris (20 décembre 2017-17 février 2018), dont nous ne trouvons nulle trace sur le Net.
L’homme le plus populaire de la planète au 20e siècle serait-il devenu confidentiel ?
Voici les pièces au dossier :
Trois jours d’inauguration :
Hier :
* À 15h00 : Parlez-moi du Che de Pierre Richard & Jean Cormier (1987).
* À 17h00 : Tamerantong ! Une école du vivre ensemble de Jean-Pierre & Lily Franey (2016).
Auditorium de la Mairie de Paris, 5 rue Lobau, 75004 Paris.
Aujourd’hui, mercredi 20 décembre 2017 :
* À 17h00 : Le Che à Paris, vernissage officiel, sur invitation.
Hôtel de Ville, salon des Tapisserie, Parvis de la Libération, 75004 Paris.
Et demain, jeudi 21 décembre 2017 :
* À 15h00 : Le Che, un piéton à Paris.
Table ronde avec Jean Cormier, Régis Debray, Juan-Martin Guevara, Jeannette Habel et Una Liutkus.
* À 16h00 : Mojito offert par Havana Club.
* À 16h30 : Le Che vert, la ferme agro-médicinale créée en 1963.
Avec Greco Cid Lazo, Régis Debray, Juan-Martin Guevara, Jean-Pierre Willem et Una Liutkus.
Hôtel de Ville, salle Xavier-Lacoste, place de l’Hôtel-de- Ville, 75004 Paris.
À Lyon, à l’Institut Lumière, dans le cadre de la rétrospective Mankiewicz (14 novembre 2017-7 janvier 2018)
* À 19h00 : Cléopâtre (Cleopatra) de Jospeh L. Mankiewicz (1963).
Présentation par Olivier Rajchman, qui signera son livre à l’entr’acte.
Bonne lecture :
* Olivier Rajchman, Hollywood ne répond plus, BakerStreet, 2017.
Institut Lumière, 25 rue du Premier-Film, 69008 Lyon.
À Colombes, Lobster et Serge Bromberg présentent
* À 20h30 : Ciné-concert Retour de flamme.
Après Chaplin et Keaton, c’est le tour de Laurel & Hardy de nous remonter nos clés dans le dos.
Théâtre de l’Avant-Seine, Parvis des Droits de l’Homme, 88 rue Saint-Denis, 92700 Colombes.
À Paris, à la Société Louise-Michel, on est à l’avant-garde.
Il ne s’agit pas, aujourd’hui, de célébrer le centenaire de la dure révolution d’Octobre 17, mais de fêter celui des plaisirs et des jeux qui l’avaient précédée (et préparée ?), qui s’y sont immédiatement associés, dès que ça a été un peu possible, et qui ont rejoint ainsi, pour toujours, l’histoire de l’art.
Lutte artistique et combat idéologique vont l’amble.
Le théâtre est toujours l’art le plus évident, celui qui peut fleurir sans autre moyen que les corps humains, avec le langage, mais pas forcément.
En 1918, à Petrograd, le 7 novembre exactement, la présentation de Mystère Bouffe, première version, pièce épique et féérique, "carnavalesque" même avec son renversement des valeurs, a souhaité le 1er anniversaire du grand bouleversement.
Texte de Vladimir Maïakovski (1893-1930), mise en scène de Vsevolod Meyerhold (1874-1940) et décors de Kasimir Malevitch (1878-1935) : enthousiasme et optimisme.
Il y a eu une seconde version en 1921, avec, on s’en doute, quelques modifications : l’euphorie s’est dissipée, il va falloir plus de temps pour y arriver.
Trois autres artistes seront de la soirée, les poètes Demian Bedny (1883-1945) et Alexandre Blok (1880-1921), et l’architecte Vladimir Tatline (1885-1953).
* À 19h00 : Les Avant-gardes artistiques et la Révolution russe. Coïncidence ou malentendu ?
Avec Hervé Dubourjal.
Bonne lecture en ligne :
* Marjorie Gaudemer, Le théâtre politique de Maïakovski d’après l’étude de ses deux versions de "Mystère-Bouffe" (1918-1921), mémoire de maîtrise, sous la direction de Béatrice Picon-Vallin et Jean-Francois Peyret, 2000.
Lieu-Dit, 6 rue Sorbier, 75020 Paris.
À Paris encore, au ciné-club de l’ENS,
* À 20h30 : L’Imaginarium du Docteur Parnassus (The Imaginarium of Doctor Parnassus) de Terry Gilliam (2009).
Ciné-club de l’ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.
À Paris toujours, la BNF, dans le cadre de ses master classes littéraires, En lisant en écrivant, propose :
* À 18h30 : Hélène Cixous, avec Caroline Broué.
C’est l’occasion de l’écouter parler du viol, il y a plus de 50 ans.
Et de la voir avec Kate Millett chez Pivot, en 1975.
Bibliographie de Hélène Cixous.
Bibliothèque François-Mitterrand, Petit auditorium, quai François-Mauriac, 75013 Paris.
La Cinémathèque rend hommage à Anne Wiazemsky (1947-2017), disparue le 5 octobre 2017.
* À 19h30 : L’Enfant secret de Philippe Garrel (1979) ; Les Anges 1943, histoire d’un film de Anne Wiazemsky (2004).
Cinémathèque française - Musée du Cinéma, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.
Chez les Grands Voisins, qui vont fermer vendredi prochain, après deux ans d’occupation triomphante, voici le festival de clôture de l’Université populaire, en trois jours (18-20 décembre 2017).
Avec des ateliers, des séances plénières et des stars. Entrée libre.
Aujourd’hui :
* À 19h00 : La cité rêvée.
En présence de Christiane Taubira.
Trois villes en transition écologiques (Loos-en-Gohelle, Saillans et Prats-deMollo.
Avec Jean-François Caron, David Genner, Tristan Rechid, Isabelle Delannoy, Pierre Mahey et l’expertise des associations engagées sur les chemins de la transition urbaine : Atelier, 21, Assemblée Virtuelle, B&L Evolution, Plateau-Urbain et Yes We Camp.
* À 21h30 : La ville, est à qui ? Elle est à nous !
Conférence gesticulée.
Demain, mardi 19 décembre 2017 :
* À 18h00 : L’homme réveillé.
En présence de Claude Alphandéry.
Avec Abdennour Bidar, Louis Gallois, Pierre Henry, Francis Rol-Tanguy, Pierre Santini et Cynthia Fleury et Alain Guédé.
Et mercredi 20 décembre 2017 :
* À 18h00 : Un nouveau monde.
En présence de Edgar Morin.
Avec Fanny Agostini, Gilles Bœuf, Benjamin Coriat, Fred, Pierre-Henri Gouyon, Jean-Louis Laville, Hervé Le Bras, Axelle Lemaire, Valérie Masson-Delmotte, Jean-Pierre Mocky, François Taddei.
Ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul, amphithéâtre Lelong, Magasin Général et Lingerie, 82 avenue Denfert-Rochereau, 75014 Paris.
Aux Arts décoratifs, dans le cadre du séminaire Arts, invention, industrie : l’art industriel, le travail et ses musées, deux Journées d’études (18-19 décembre 2017).
Modératrices : Caroline van Eck, Patricia Falguières, Isabelle Kalinovski et Odile Nouvel.
* À 9h30 : Objets d’art, objets de travail.
Les Arts décoratifs, salle de conférences, 111 rue de Rivoli, 75001 Paris.
À Saint-Denis, Jolie Môme constate que la mémoire nous joue des tours, et examine plus attentivement les années 14-19 du 20e siècle, à travers ses spectacles, des rencontres et une convivialité plus que jamais nécessaire par les temps froids qui courent.
* À 15h00 : Rencontre avec Olivier Besancenot autour de son livre Que faire de 1917 ? Entrée libre.
Bonne lecture :
* Olivier Besancenot, Que faire de 1917 ? Une contre-histoire de la révolution russe, Autrement, 2017.
La Belle étoile / Jolie Môme, 14 allée Saint-Just, 93000 La Plaine Saint-Denis.
À Paris, on va à l’Espace Saint-Michel :
* À 20h00 : Derrière les fronts. Résistances et résiliences en Palestine de Alexandra Dols (2017).
En sa présence.
Cinéma Espace Saint-Michel, 7 place Saint-Michel, 75005 Paris.
Passé, présent.
Et le futur ?
De retour à la maison, loin de l’agitation du monde, dans le silence de la contemplation, on prend le temps de voir un film hors temps.
* Homo sapiens de Nikolaus Geyrhalter (2016).
Tout peut s’effondrer plus tôt que prévu.
Au prochain "incident" nucléaire, à la prochaine cyber-attaque, au prochain Dr Folamour, et même, peut-être, à la prochaine simple explosion de quelque bulle d’illusion.
Soyez prévoyants, apprenez à planter des choux et abonnez-vous à Jeune Cinéma papier.
La semaine télé de Jeune Cinéma du 16 au 22 décembre 2017.
À Marseille, la Belle de Mai s’est associée avec le Goethe Institut pour célébrer l’œuvre fondamentale du cinéaste allemand Harun Farocki (1944-2014) : Empathie (25 novembre 2017-18 mars 2018).
Focus sur le travail, payé et non payé, matériel ou immatériel, traditionnel ou totalement neuf, visible ou invisible, sa représentation, son évolution, ses nouveaux enjeux, sa disparition.
* Eine Einstellung Zur Arbeit (Le Travail en une seule prise) de Harun Farocki & Antje Ehmann (2011-2014).
Sur 9 écrans vidéos, 54 courts métrages, filmés en une seule prise dans 15 villes, montrent la diversité des formes de travail qui co-existent dans le monde actuel.
Dans ce même cadre, ce soir au Goethe de Paris, rencontre avec Kevin B. Lee et Christa Blümlinger.
* À 17h00 : Einschlafgeschichten (Histoires pour s’endormir) de Harun Farocki (1973-1979).
Présentation par Christa Blümlinger.
* À 19h30 : Interface 2.0 de Kevin B. Lee.
Un essai à partir de Schnitstelle (Interface) de Harun Farocki (1995).
Suivi d’un dialogue entre Kevin B. Lee et Christa Blümlinger.
Goethe-Institut Paris, 17 avenue d’Iéna, 75016 Paris.
Rappel de l’événement Harun Farocki, à Beaubourg : Rétrospective Harun Farocki-Christian Petzold ; Images contre elles-mêmes (23 novembre 2017-7 janvier 2018).
Friche Belle de Mai, 41 rue Jobin, 13003 Marseille.
Cinéma Gyptis, 136 rue Loubon, 13003 Marseille.
À Paris, la Cinémathèque invite à un grande week-end pour honorer Hervé Leroux (15-17 décembre 2017).
Hervé Leroux (1956-2017) est né trop jeune pour participer vraiment à Mai 1968, et il est mort trop jeune aussi pour en fêter le cinquantenaire.
Peut-être ne l’aurait-il pas supporté, ce cinquantenaire sous sa forme "21e siècle".
Ce soir, en avant première :
* À 20h00 : À quoi pense madame Manet (sur son canapé bleu) ? de Hervé Leroux (2017).
Présentation par Jérôme Prieur, Serge Lalou et Richard Copans, en présence de ses amis et collaborateurs.
Mais bien sûr, on ne manquera pas d’aller revoir :
* Grand bonheur (1993).
* Sortis d’usine (1999).
* On appelle ça le printemps (1999).
Et surtout, son œuvre maîtresse, Reprise (1995), trois heures à partir des 10 minutes de Wonder, mai 68.
Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.
À Paris toujours, la Galerie Wallworks présente les ondes gravitationnelles de Vincent Abadie Hafez aka Zepha : Back to the Wood (1er décembre 2017-27 janvier 2018). Entrée libre.
Galerie Wallworks, 4 rue Martel, 75010 Paris.
À Grenoble, la Cinémathèque célèbre la bad girl scandaleuse Mae West (1893-1920).
Soirée exceptionnelle ce jeudi :
* À 18h00, à la Cinémathèque : Petite forme exceptionnelle spéciale Mae West.
Présentée par Aude Fauvel.
* À 20h00, au cinéma Juliet-Berto : I’m No Angel de Wesley Ruggles, écrit par Mae West (1933).
* À 21h30, au Ness : Tribute to Mae West.
Avec Jazz Vegas.
* Exposition de planches encadrées de la BD Mae West de Tommy Redolfi (BD Music, 2015).
Cinémathèque de Grenoble, 4 rue Hector-Berlioz, 38000 Grenoble.
Cinéma Juliet-Berto, Passage du Palais de Justice, 38000 Grenoble.
Le Ness, 3 rue Très-Cloîtres, 38000 Grenoble.
À Lyon, dernière Causerie du IIIe de 2017.
* À 18h30 : L’INA dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Conférence de Jérôme Gouy.
L’INA, c’est la plus grande banque d’images en ligne au monde.
Collaborateur de France Télévision, de la vidéothèque de Paris, du CNC, directeur de la Délégation régionale de l’Institut National de l’Audiovisuel (INA) basée à Lyon, Jérôme Gouy a géré le plan de numérisation des archives audiovisuelles de l’Ina.
Mairie du IIIe, salle Eugène-Brouillard, 215 rue Duguesclin, 69003 Lyon.
À Toulouse, aux Abattoirs, aujourd’hui, c’est vernissages, à partir de 18h00, de trois nouvelles expositions (14 décembre 2017-4 mars 2018).
* Mezzanine Sud 2017. avec les artistes lauréats : Cindy Coutant, Nicolas Daubanes, Camille Lavud, Nicolas Tubéry.
* Nouvelles acquisitions.
Avec Lola Gonzalez et Vivien Roubaud.
* À bâtons rompus, nouvel accrochage de la collection Daniel-Cordier.
Abattoirs, 76 allées Charles-de-Fitte, 31300 Toulouse.
À Toulouse toujours, la Cinémathèque et la librairie Ombres blanches fêtent notre grand singe bienaimé.
* À 18h00, à la librairie Ombres blanches : Rencontre avec Michel Le Bris.
* À 21h00, à la Cinémathèque : King Kong de Merian C. Cooper & Ernest B. Schoedsack (1933).
Présentation par Michel Le Bris.
Bonne lecture :
* Michel Le Bris, Kong, Paris, Grasset, 2017.
Ombres blanches, 50 rue Léon-Gambetta, 31000 Toulouse.
Cinémathèque, 69 rue du Taur, 31000 Toulouse.
À Paris, l’Association 24 août 1944, invite à se plonger dans les affiches et cartes postales antifascistes éditées en Espagne entre 1936 et 1939 : Les combattants de la liberté (14-18 décembre 2017).
* À partir de 16h00 : Entrée libre et vernissage à partir de 18h30.
Jour & Nuit Culture, 9 place Saint-Michel, 75006 Paris.
À Paris toujours, aux Arts et métiers, c’est éducation permanente.
Aujourd’hui, la dernière séance de 2017 du séminaire (2017-2018) Histoire de l’informatique et du numérique, organisé par François Anceau, Pierre-Eric Mounier-Kuhn et Isabelle Astic.
* À 14h30 : Les méthodes formelles par Jean-Raymond Abrial.
Faites votre programme de 2018.
Arts et métiers, amphi Abbé-Grégoire, 60 rue Réaumur, 75003 Paris.
La Cinémathèque française rend hommage à George A. Romero avec une rétrospective (13-30 décembre 2017).
* À 20h00 : Incidents de parcours (Monkey Shines) de George A. Romero (1988).
On révise la place et l’œuvre de George A. Romero, mort cette année, le 16 juillet 2017 : Georges A. Romero (1940-2017). La tétralogie des zombies.
Demain, jeudi 14 décembre 2017 :
* À 19h00 : George Romero, l’horreur comme jeu de stratégie et sport de combat.
Conférence de Vincent Malausa.
Suivie de La Nuit des morts-vivants de G. A. Romero (1968).
Et samedi 16 décembre 2017 :
* À 14h30 : Zombie de G. A. Romero (1978).
Suivi d’un dialogue avec Bertrand Bonello et Jean-François Rauger.
Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.
Les Amis du Monde diplomatique offrent une dernière salve d’honneur à la sans doute dernière révolution old fashion de la Terre, à l’occasion de l’excellent dossier que le Monde Diplo a publié dans son numéro d’octobre 2017. Entrée libre et gratuite, sans réservation.
* À 19h00 : 1917. La révolution russe en questions.
Rencontre avec Serge Halimi, Evelyne Pieiller et Éric Aunoble.
Lieu-Dit, 6 rue Sorbier, 75020 Paris.
Les sorties sur les grands écrans
* Enseignez à vivre ! Edgar Morin et l’éducation innovante de Abraham Ségal (2017).
* Les Bienheureux de Sofia Djama (2017).
* Lucky de John Carroll Lynch (2017).
Pour Harry Dean Stanton.
* Soleil battant de Clara & Laura Laperrousaz (2017).
* La Fiancée du désert (La novia del desierto) de Cecilia Atán & Valeria Pivato (2017).
* L’intrusa de Leonardo Di Costanzo (2017).
* Mariana (Los perros) de Marcela Said (2017).
* L’Usine de rien (A fabrica de nada) de Pedro Pinho (2017)
Les ressorties en versions restaurée
* Un Américain à Paris (An American in Paris) de Vincente Minnelli (1952).
* Billy Elliot de Stephen Daldry (1999).
COP 23, One Planet Summit, et finances vertes, c’est nouveau, c’est moderne, ça vient de sortir. Médiatisation à tout crin.
Devant le déluge de la médiatisation, il faut discerner ce qui relève du "brassage et de l’occupation du temps d’antenne" et "ce qui est du domaine de l’avancée concrète, où on est terriblement en retard". "Car ce n’est pas en multipliant les sommets qu’on agira sur le réchauffement climatique".
Les climatosceptiques, on en a eu en France. On se souvient du pathétique Claude Allègre. En Amérique du Nord, ils refleurissent avec l’écume Trump, mais les Américains normaux connectés, pas seulement new yorkais ou californiens, commencent à être impressionnés par les simples faits : les sécheresses et les incendies infernaux du Sud-Ouest de leurs États pas si unis que ça, par exemple.
Il ne faut pas se faire d’illusion : les vrais "climatosceptiques" sont les politiques des pays qui ont des énergies fossiles en sous-sol. C’est pas une question de croyance mais de géo-stratégie cynique, c’est chacun selon ses intérêts locaux. La "mondialisation", la vision planétaire, c’est très bien quand ça ne contrarie pas les intérêts de son pré-carré.
France Culture a invité ce matin Agnès Sinaï et Christian de Perthuis, pour répondre à une question : La lutte contre le réchauffement climatique et la croissance économique pourraient-ils former un couple durable ?
Ils sont d’accord :
* La priorité est de sortir du carbone, donc des énergies fossiles, et ça urge.
* La sobriété énergétique est devenue une nécessité de survie.
* C’est impossible en l’état actuel du libéralisme sauvage. Il faut l’intervention des États. La création d’une nouvelle institution internationale multilatérale pour gérer le stock d’énergies fossiles et le répartir de manière équitable serait une bonne idée.
Mais :
Christian de Perthuis ne croit pas un instant au volontarisme des entreprises, même innovantes. On choisit la ferme solaire parce qu’elle est moins chère que la centrale nucléaire, c’est la seule raison. La transition verte a déjà commencé, à l’intérieur du capitalisme. L’outil efficace serait donc la tarification du prix du CO2 suivi d’une taxe le plus en amont possible : le charbon, le pétrole et le gaz.
Agnès Sinaï pense qu’une transition énergétique n’est pas compatible avec la "croissance" qui demeure l’objectif. Par exemple, remplacer le pétrole par l’électricité ne fait que déplacer le problème vers le nucléaire avec ses problèmes imminents. Dans le modèle sociétal actuel, rien n’oblige à ce que cette transition soit équitable, or les inégalités contribuent à complexifier les problématiques. Il faudrait des politiques de rupture et un objectif de décroissance progressive commun.
Tous deux supposent des accords multilatéraux entre les États de la planète, des entreprises de bonne volonté, et une conscience commune de Terriens.
On n’est pas rendu.
On se fait sa propre opinion, en les écoutant sur France Culture.
On se souvient aussi de l’émission de Arte en 2015, au moment de la COP21.
La Terre n’est pas un don de nos parents, mais un prêt de nos enfants, vieux diction indien.
Bonne lectures :
* Agnès Sinaï, éd., Penser la décroissance. Politiques de l’anthropocène, Paris, Presses de Sciences Po, 2013.
* Christian de Perthuis & Raphaël Trotignon, Le Climat, à quel prix ? La négociation climatique, Paris, Odile Jacob, 2013.
* Sandrine Feydel & Christophe Bonneuil, Prédation. Nature, le nouvel Eldorado de la finance, Paris, La Découverte, 2015.
On va de nouveau consulter la bibliographie Anthropocène qui s’étoffe de façon quasi-exponentielle.
Plein de livres-alertes, à lire à la chandelle, après l’éclatement de la prochaine bulle financière verte. Quand on aura enfin le temps.
Au Forum des images, Documentaire sur Grand écran présente la soirée Doc&Doc mensuelle.
Ce soir : Detroit et la musique techno avec Jacqueline Caux et Jeff Mills.
* À 19h00 : Cycle of the Mental Machine de Jacqueline Caux (2006).
* À 20h15 : Never Stop. Une musique qui résiste de Jacqueline Caux (2017).
* À 22h00 : Man from Tomorrow (2014).
Ciné-Mix en live par Jeff Mills.
Débat avec Jacqueline Caux et Jeff Mills.
Man From Tomorrow Trailer from AxisRecords on Vimeo.
Forum des images, Forum des Halles, 2 rue du Cinéma, 75001 Paris.
À la Fondation Seydoux, une soirée spéciale avec une conférence et des films.
Entrée libre sur réservation.
* À 18h30 : Danses libres et corps rythmiques. Le cinéma muet italien.
Conférence de Elisa Uffreduzzi et Laurent Guido.
* À 20h00 : Fiore del deserto (1911) ; Come una sorella de Vincenzo Denizot (1912) ; Caligula (La tragica fine di Caligula imperatore) de Ugo Falena (1917).
Fondation Jérôme-Seydoux-Pathé, 73 avenue des Gobelins, 75013 Paris.
À la Gaité lyrique, alors que commence Impatience, le Festival du théâtre émergent, 9e édition (12-22 décembre 2017), ce soir, c’est la séance mensuelle des Nouveaux territoires du documentaire, proposée par Benoît Hické, la dernière de l’année 2017.
* À 19h15 : Derniers jours à Shibati de Hendrick Dusollier (2017).
En sa présence.
DERNIERS JOURS A SHIBATI - BANDE ANNONCE from StudioHdk - Hendrick Dusollier on Vimeo.
La Gaîté lyrique, 3 bis rue Papin, 75003 Paris.
Au ciné-club de l’ENS, on recommande fortement, à tous ceux qui ne connaissent pas Kelly Reichardt, d’aller la découvrir.
* À 20h30 : Old Joy de Kelly Reichardt (2006).
Objectif : voir tous ses films, une demi-douzaine, c’est facile, et parvenir à son chef d’œuvre, en 2010, La Dernière Piste (Meek’s Cutoff).
Ciné-club de l’ENS , salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.
On peut parler du travail autrement qu’à la télé, en évoquant "son coût".
C’est d’ailleurs étonnant de constater comment, insensiblement, on ne grimpe plus aux rideaux en entendant cette monstruosité perverse : "le travail coûte"... et faut donc économiser. Ça a gagné le langage, c’est devenu un lieu commun, donc ça ne révolte plus personne. Pourtant ça révèle d’où "ça cause" en toute cynique légitimité et impunité.
Oui, "ça coûte", mais à qui ça coûte le plus ?
Aux corps brisés et au temps de vie volé, non ?
Et si on s’attardait un peu plus sur ce qu’il a rapporté, à ce qu’il rapporte encore, et à qui ?
ATTAC et son Réseau salariat propose quelques réponses aux questions posées par l’absurdité d’un système autophage et on en discute.
* À 19h15 : Et Voilà le travail !
Introduction au débat par Edouard Grosz et William Tanifeani.
Maisons des associations, salle A, 22 rue Deparcieux, 75014 Paris.
Le quatrième pouvoir, il y a longtemps qu’on sait qu’il est un contre-pouvoir nécessaire à l’équilibre moderne, les trois premiers, législatif, exécutif et judiciaire, ayant souvent une fâcheuse tendance à se retrouver bien au chaud ensemble au lieu de rester séparés, comme le préconisaient nos philosophes démocratiques fondateurs.
Sous le terme vague de "médias", il est devenu multiforme et fait l’objet de toutes les attractions-répulsions des larges masses, qui observent ses dérives (qui ne dérive pas parfois ?) en examinant, notamment, qui finance qui - un critère assez sain.
Quoiqu’il en soit, les journalistes d’investigation, les reporters, les enquêteurs conservent leur aura, avec leurs référents, qu’ils aient boulingué ou pas trop, qu’ils se soient engagés ou pas trop, qu’ils aient choisi l’écrit ou l’image.
Ou elles.
On pense à Jack London, George Orwell, Ambrose Pierce, Tintin, ou David Locke.
On pense aussi à Marguerite Durand, Séverine, Gerda Taro, Lee Miller, Martha Gellhorn, ou Alice Avril.
Ou à un de nos préférés, Marco alias Nicolas Duvauchelle, qui ne veut plus de ce combat-là.
La BPI invite à faire le point, dans le cadre du cycle Reportage, état des lieux.
* À 19h00 : Le retour de l’âge d’or du reportage ?
Rencontre avec Dominique Kalifa, Judith Perrignon, Patrick de Saint-Exupéry et Raphaël Garrigos.
Cette rencontre sera accessible en vidéo en ligne.
Centre Pompidou, petite salle, niveau -1, entrée principale, rue Saint-Martin (Piazza) 75004 Paris.
On relit la Déclaration des droits de l’homme du 10 décembre 1948, ça ne peut pas faire de mal.
On peut même la feuilleter en version illustrée.
Ça commence bien, c’est le principe.
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
Et ça devrait continuer pas mal.
Juste un peu lent, pour voir les illustrations.
En ligne et dans la réalité.
Et puis, on va au ciné-club.
Le Festival Ciné-Palestine, 4e édition, se tiendra au printemps 2018 (25 mai-3 juin 2018).
En attendant, aujourd’hui, il nous offre de quoi patienter, en entrée libre et gratuite, une série de courts métrages, issus de la programmation de la 3ème édition du FCP 2017.
À 16h00, en entrée libre et gratuite :
* The Parrot de Darin J. Salam & Amjad Al-Raseed (2016).
* Living of the Pigeon de Baha’ Abu Shanab (2015).
* Five Boys and A Wheel de Said Zagha (2016).
* Ayny- My Second Eye de Ahmad Saleh (2016).
Le Lieu Dit, 6 rue Sorbier 75020 Paris.
À NYC, le Whitney Museum nous épate.
C’est un musée d’art contemporain américain, situé au cœur de Manhattan, fondé en 1931 par une mécène, Gertrude Vanderbilt Whitney (1875-1942), fille de milliardaire, mondaine éclairée et active, à l’origine du magazine Vogue et de l’hôpital américain de Neuilly.
Elle était aussi sculptrice (oui, on sait), élève de Rodin et avait un atelier à Greenwich Village (8th Street).
On lui doit par exemple le Washington Heights-Inwood War Memorial, dans le Mitchel Square, au coin de St. Nicholas Avenue et de West 168th Street.
Elle était une de ces femmes exceptionnelles, produites par le capitalisme dans sa jeunesse, quand il se croyait immortel et qu’il était si sûr de sa puissance qu’il se permettait toutes les générosités.
En 2017, les expos en cours au Whitney, c’est Laura Owens (10 novembre 2017-4 février 2018), Jimmie Durham (3 novembre 2017-28 janvier 2018) et Toyin Ojih Odutola (20 octobre 2017-25 février 2018).
Le musée propose aussi autre chose, une sélection de ses collections 1940–2017, avec le soutien de la Fondation Ford : An Incomplete History of Protest (18 août 2017-3 février 2018).
Tous les musées considèrent que l’art peut jouer un rôle social.
Mais le Whitney, lui, se veut carrément, depuis sa naissance, un forum de débats et de protests, avec la conviction que les artistes jouent un rôle majeur dans la transformation de leur temps et dans la construction de l’avenir.
La collection Whitney, An Incomplete History of Protest, présente le regard des artistes, des années 1940 à nos jours, sur les problèmes politiques et sociaux de leur époque. Tous, quelle que soit la forme de leur art, activiste, critique, ironique, pédagogique, considèrent que l’art est essentiel pour remettre en question la pensée-langue de bois et l’injustice de la culture.
Le Whitney dit aussi qu’il est bien conscient qu’aucune exposition ne sera jamais l’équivalent des vraies manifs de la rue ou en ligne, et qu’aucune collection ne pourrait prendre en compte toute la diversité méthodologique, stylistique et politique des manifestes artistiques.
L’exposition propose donc une série d’études de cas historiques centrées sur des moments et des thèmes particuliers (la guerre du Vietnam, le sida, la lutte pour les droits civiques…).
Le capitalisme se sent vieux, il bat de l’aile et se sait autodestructeur sinon suicidaire, mais, sur sa lancée, il est encore capable de toutes les récupérations, les plus élégantes, les plus habiles.
Et, dans une contradiction qu’on est incapable de dépasser (et qui le sert, bien sûr), on s’en réjouit.
Les visites guidées (Free Daily Tours) des expos et d’une sélection de collections (1900-1960).
Visite des collections en ligne.
Whitney Museum of American Art, 99 Gansevoort Street, New York, NY 10014.
La semaine télé de Jeune Cinéma du 9 au 15 décembre 2017.
Bon anniversaire, Camille Claudel (1864-1943), 153 ans aujourd’hui.
Avant de vous accueillir définitivement dans le monde comme une grande artiste et comme une femme historique, qui s’éloignera de nous par la force des représentations, voici trois films proches et tendres pour vous fêter, comme vous auriez eu besoin, vivante, d’être aimée.
* Camille Claudel de Bruno Nuytten (1988).
* Camille de Carme Puche & Jaime García (2011).
Camille (Français) from Carme Puche on Vimeo.
* Camille Claudel, 1915 de Bruno Dumont ( 2013).
À Paris, la Fondation Frantz-Fanon organise la 2e édition de ses Rencontres 2017, prouvant ainsi que l’œuvre de Frantz Fanon (1925-1961) est toujours d’une grande actualité.
Les premières Rencontres Frantz-Fanon, le 9 décembre 2015 avaient pour thème : Fanon aujourd’hui. Émancipation ou guerre des civilisations ?
* À partir de 9h00 : Fanon aujourd’hui. Penser l’humain.
Annexe de la Mairie du 14e, salle des Fêtes, 12 rue Pierre-Castagnou (ex rue Durouchoux), 75014 Paris.
À Paris encore, la galerie Octopus a verni hier soir, l’exposition Urban de Roberto Ricci & Luc Brunschwig, en leur présence (7 décembre 2017-6 janvier 2018).
Galerie Octopus, 69 rue Saint-Jacques, 75005 Paris.
À Toulouse, le cinéma ABC a une programmation exigeante qu’il ne sacrifie jamais sur l’autel de la rentabilité. C’est là qu’on fait les découvertes.
Ce soir, un film délicieux, qui fait son chemin, loin de l’air du temps (une certaine guerre) et pourtant de la plus grande actualité (ce que c’est que la vraie jungle, la jungle amie qui va disparaître).
En partenariat avec le Centre culturel Bellegarde.
* À 20h30 : Ciel rouge de Olivier Lorelle (206).
En présence de Yvan Quéhec.
Cinéma ABC, 13 rue Saint-Bernard, 31000 Toulouse.
Ainsi donc, les révolutions rapides et joyeuses, parfois appelées "de velours", dont rêvait Maïakovski, ça existerait de temps en temps ?
En 2017, les Silence Breakers sont une nouvelle avant-garde, inespérée, qui a surgi cet automne, relançant un nouveau féminisme.
On le croyait éteint parce que devenu inutile dans cet Occident qui se croit toujours la "maître étalon".
Il couvait sous les braises des bad news venues du reste du monde, et des lieux communs du grand Ouest sauvage.
Car les faits sociaux demeurent énigmatiques et imprévisibles.
En voici la troisième vague, un grand bond en avant, et c’est une grande nouvelle, qui, si elle se confirme, si elle est validée et perdure, peut changer la face du monde par un nouveau biais.
La Une de Time se veut "un simple constat", pas un honneur.
Mais on sait que toute notoriété prend valeur d’exemple dans le grand spectacle.
Du coup il suffit de regarder la liste des "personnalités" de l’année, au fil du temps, pour avoir froid dans le dos.
Il n’empêche, toute reconnaissance est bonne à prendre.
Par ailleurs, on peut constater que parmi les lauréats (gens, événements, ou autres machins) qui ont "marqué l’année du monde", il n’y a pratiquement pas de femmes, ou alors proposées par paquets (En 1975, "les Américaines" (12 femmes), en 2002, les "Wistleblowers" (3 femmes).
Eh bien, les femmes et leurs amis, qu’elle restent groupées !
Ça marche pas si mal à l’heure des réseaux sociaux.
À la Librairie du cinéma, on s’occupe des séries, et pas n’importe lesquelles.
Le 16 novembre 2017, un tabac avec Le Bureau des légendes de Éric Rochant (depuis 2015), en présence de Raphaël Chevènement, Jean-Pierre Darroussin, Sara Giraudeau, Jonathan Zaccaï, et Pierre Ziemniak.
Ce soir, Marc Benda propose Un village français de Frédéric Krivine, Philippe Triboit et Emmanuel Daucé (2009-2017), qui vient de s’achever l’autre soir et dont on attend le coffret DVD complet pour offrir aux jeunes qui ne savent rien et aux vieux qui ne savent pas tout.
* À partir de 19h00 : Rencontre avec Bernard Papin et Frédéric Krivine.
Il est prudent de s’inscrire.
Il y a même un trailer US.
Bonnes lectures :
* Bernard Papin, Un village français : L’Histoire au risque de la fiction, Atlande, 2017.
* Robert Paxton, Vichy France : Old Guard and New Order (1940-1944), New York, A.A. Knopf, 1972 ; La France de Vichy 1940-1944, traduction de Claude Bertrand, préface de Stanley Hoffmann, Seuil, 1973.
Librairie du Panthéon, Cinélittérature, 15 rue Victor-Cousin, 75005 Paris.
On continue à préparer ce fameux 10 décembre, Journée des droits humains, où il ne se passera rien de nouveau, ou alors des horreurs, mais à laquelle il est bon de se raccrocher, quoiqu’il arrive.
Aujourd’hui, la section du 14e de la LDH présente :
* À 20h15 : Des lois et des hommes de Loïc Jourdain (2014).
Débat avec Adeline Afonso.
Cinéma Chaplin-Denfert, 24 place Denfert-Rochereau, 75014 Paris.
Les Amis de la Commune invitent à leur deuxième soirée d’histoire
* À 18h30 : Les écrivains, les artistes et la Commune.
Avec Paul Lidsky et Jean-Louis Robert.
Bonne lecture :
* Paul Lidsky, Les Écrivains contre la Commune, La Découverte, 2010.
Mairie du 13e arrondissement, salle des mariages, 1 place d’Italie, 75013 Paris.
À la Monnaie de Paris 39 artistes donnent leur vision de la maison avec l’exposition Women House qui suit son cours (20 octobre 2017-28 janvier 2018).
Aujourd’hui, une visite guidée par Camille Morineau.
Réservation nécessaire.
Monnaie de Paris, 11 quai de Conti, 75006 Paris.
Le Musée Guimet part sur les traces de son fondateur, Émile Guimet, l’un des plus importants voyageurs et collectionneurs de la fin du 19e siècle. C’est Enquêtes vagabondes, le voyage illustré d’Émile Guimet en Asie (6 décembre 2017-12 mars 2018).
En 1876, Guimet et son ami le peintre Félix Régamey, font le tour du monde.
L’exposition raconte leur formidable épopée, "dix mois qui éclaireront le reste de nos vies", et qui sont devenus, pour nous, un précieux témoignage.
En filigrane, l’exposition chante les vertus du voyage et le bonheur qui devrait être celui des voyageurs, même s’il se fait autrement et dans un autre sens qu’autrefois ou qu’il y a 50 ans.
Elle clame toujours la même évidence qui devrait être inculquée dès l’enfance : l’étranger, c’est celui qu’on ne connaît pas encore, et la vieille loi de l’hospitalité devrait être un principe aussi puissant que l’instinct de conservation, un réflexe.
"L’humanité n’est pas assignée à résidence".
Avec un beau catalogue.
Bonne lecture :
* Edwy Plenel, Le Devoir d’hospitalité, Bayard, 2017.
Musée Guimet, 6 place d’Iéna, 75016 Paris.
À New York City, le MoMA regarde vers l’Italie et proclame qu’il est "difficile de surestimer l’influence" de Michelangelo Antonioni (1912-2007) sur le cinéma d’après-guerre, l’architecture et le design, la mode et la littérature...
Il présente une Rétrospective complète Michelangelo Antonioni, la première depuis sa mort, il y a dix ans (7 décembre 2017-7 janvier 2018).
Ce soir :
* À 16h30 : Il deserto rosso (Désert rouge) de Michelangelo Antonioni (1964).
On se programme tout l’après-midi au MoMA et on arrive tôt pour assister d’abord à une conférence-débat sur Louise Bourgeois et la gravure.
* À 13h30 : Traditions and Innovations in the Prints of Louise Bourgeois.
Avec le graveur Felix Harlan et Sewon Kang.
The Museum of Modern Art, 11 West 53 Street, New York, NY 10019.
Johnny Hallyday (1943-2017) est mort cette nuit.
On retient la nuit.
La Journée internationale des droits de l’Homme, c’est le 10 décembre.
Amnesty International nous en donne 10, des journées, et c’est déjà mieux. Dix jours pour signer.
Elle est la première organisation à avoir utilisé les pétitions comme moyen de pression politique - un crayon comme arme pacifique - contre la violence absurde et perverse et pour la justice, avec des résultats.
Ce soir, deux rendez-vous parmi d’autres, en entrée libre dans la limite des places disponibles :
Avec le Courrier international.
* À 18h30 : Défenseurs
en danger.
Pour Clovis Razafimalala, condamné pour avoir dénoncé le trafic illégal de bois de rose à Madagascar.
Pour Farid al Atrash et Issa Amro, poursuivis pour avoir manifesté pacifiquement contre la colonisation israélienne.
Avec Sabine Grandadam.
Auditorium du Monde, 80 boulevard Auguste-Blanqui, 75013 Paris.
Ou bien :
* À 19h00 : Encore d’actualité dans le monde de demain ?
Avec Geneviève Garrigos et le Collectif argentin pour la mémoire.
Maison de l’Amérique latine, 217 boulevard Saint-Germain, 75007 Paris.
À l’ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul, chez les Grands Voisins, l’Université populaire nous invite à une de ses dernière séances.
Il y sera question d’un mot qui a pris, au fil du temps, de très mauvaises connotations, mais qui a de multiples sens, d’innombrables vécus, et des rôles de toutes sortes dans quelque organisme que ce soit : la violence. En entrée libre bien sûr.
Car tout est violence pour notre monde sans limites, depuis le Big Bang jusqu’au Bang ultime, pour le vivant, depuis la naissance jusqu’à la mort, dès lors que l’immobilité - qui n’existe qu’en apparence éphémère - est bousculée de façon visible.
Même l’apparente douceur peut recéler la violence, et la violence engendre, parfois la douceur.
"Douce violence de nos cœurs éperdus" chantait Johnny, il y a mille ans, hier.
* À 18h00 : La violence dans la nature.
Avec Dorian Astor, Camille de Toledo, Jacques Treiner.
Avec aussi Ynaée Benaben de l’association En avant toutes.
Avec encore les parcours de vie de Kibily Tall et de Isabelle Sojiedo.
Avec enfin, pour clore la séance, Catherine Marquette et Charli Chap et leur performance Où sont les flammes ?
Grands Voisins, amphithéâtre Lelong, 82 avenue Denfert-Rochereau, 75014 Paris.
L’Institut culturel roumain présente la Semaine du cinéma roumain (6-12 décembre 2017).
Au Lincoln, on continue à découvrir les richesses de la nouvelle vague roumaine, avec 14 fictions et 2 documentaires.
Aujourd’hui :
* À 19h30 : Octav de Serge Ioan Celibidachi (2017).
En sa présence.
Élysée Lincoln, 14 rue Lincoln, 75008 Paris.
Au Goethe Institut :
* À 19h30 : Ghostland de Simon Stadler & Catenia Lermer (2016).
En présence des réalisateurs.
Goethe-Institut Paris, 17 avenue d’Iéna, 75016 Paris.
À l’Entrepôt, chaque premier mercredi du mois, c’est ciné-club.
* À 20h00 : Le Fabuleux Destin de Mme Petlet de Camille de Casabianca (1995).
En sa présence.
L’Entrepôt, 7 rue Francis de Pressensé, 75014 Paris.
À la Maison de la poésie, hommage à un écrivain connu et aimé, et souvent méconnu ou oublié : Serge Rezvani.
On connaît ses chansons, on devrait relire ses romans, on n’a fait qu’apercevoir ses peintures.
* À 20h00 : Serge Rezvani, fils de personne.
Avec Marie-Rose Guarniéri & Helena Noguerra qui invitent tous les amis, Agnès Jaoui, Karin Viard, Raphaël, Chloé Mons, Dani, Francesca Solleville, Mona Heftre, Anna Karina, Vincent Delerm, Helena Noguerra, Peter Von Poehl & Marie Modiano, Arielle Dombasle, Claire Nebout, Doriand, Fifi Chachnil, Lio…
Accompagnés par Philippe Eveno à la guitare et Giovanni Mirabassi au piano.
Bonne lecture :
* Serge Rezvani, Le Tourbillon de ma vie. Entretiens avec Michel Martin-Roland, Éditions Écriture, 2015.
Maison de la poésie, 157 rue Saint-Martin, 75003 Paris.
À la Maison de la culture du Japon (MCJP), on peut aussi choisir de s’évader de ce monde de brutes, au moins un moment, dans le cosmos avec la musique des sphères.
* À 19h00 : Planets de Jeff Mills.
Maison de la culture du Japon, 101 bis quai Branly, 75015 Paris.
Les sorties sur les grands écrans
* Leila de Dariush Mehrjui (1996). Inédit en France.
* Los Nadie de Juan Sebastián Mesa (2016).
* Isola de Fabianny Deschamps (2016).
* Bienvenue à Suburbicon (Suburbicon) de George Clooney (2017).
* Seule la Terre (God’s Own Country) de Francis Lee (2017).
* Makala de Emmanuel Gras (2017).
* Un homme intègre (Lerd) de Mohammad Rasoulof (2017).
Les ressorties en versions restaurées
* La Ronde de Max Ophüls (1950).
* Blast of Silence de Allen Baron (1961).
Un conseil aux câblés :
* À 22h50 : Docteur Frankenstein (Victor Frankenstein) de Paul McGuigan (2015) sur Ciné Frisson.
Où en sont-ils au 21e siècle, les Frankenstein, le créateur et sa créature ?
Au ciné-club de l’ENS :
* À 20h30 : Brûle la mer de Nathalie Nambot & Maki Berchache (2014).
Ciné-club de l’ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.
À l’Entrepôt, biosphère culturelle, deux festivals :
* Festival International du film des Droits de l’Homme, 15e édition, organisé par l’association Alliance Ciné (5-12 décembre 2017).
BA FIFDH 2017 from Vincent Mercier on Vimeo.
Ce soir :
* À 19h30 : Complicit de Niall MacCormick (2013).
En présence de Heather White, Jean-Louis Rocca, Yves Veyrier, Maddalena Neglia.
Et aussi :
* Festival international du film sur les migrations, avec 100 autres pays (5-18 décembre 2017). Entrée libre et gratuite.
L’Entrepôt, biosphère culturelle, 7 rue Francis de Pressensé, 75014 Paris.
À l’Archipel, c’est le rendez-vous bimestriel À la rencontre, proposé par Marc-Antoine Vaugeois et Damien Truchot, pour la 4e année.
Ce soir, à 20h00, rencontre entre Vincent Tricon et Marilyne Canto suivi dialogue avec Marc-Antoine Vaugeois.
* Brûle cœur de Vincent Tricon (2015).
Brûle Cœur // TEASER from vincent tricon on Vimeo.
* Le Sens de l’humour de Marilyne Canto (2014).
Cinéma L’Archipel, 17 boulevard de Strasbourg, 75010 Paris.
À Grenoble, à la Cinémathèque : Focus sur le cinéma arménien (4-8 décembre 2017).
Trois visions : Artavazd Péléchian, Robert Guédiguian, Atom Egoyan.
Ce soir :
* À 20h00 : Nous (1969) ; Les Saisons (1975) ; Notre siècle (1982), trois courts métrages de Artavazd Péléchian.
Séance en présence de Étienne Caire et de Vincent Sorrel, autour de la réalisation du film Artavazd Péléchian, Le cinéaste est un cosmonaute.
Un extrait de 'Les Saisons' , d'Artavazd Pelechian (1972) from Ciclic on Vimeo.
Cinéma Juliet Berto, passage du Palais-de-Justice, 38000 Grenoble.
À Villeneuve d’Ascq, à l’occasion des spectacles France Fantôme et Syndrôme U, les Amis Monde diplomatique invitent à réfléchir sur la circulation entre vivant et artificiel et sur leurs relations, une vieille problématique qui se fait de plus en plus actuelle, aussi bien dans la réalité de la recherche et les progrès de la technique que dans les fantasmes et les utopies.
* À 20h00 : Robot humanoïde ou humain robotisé : avenir de l’Homme ?
Avec Cécile Dolbeau-Bandin et Arthur Fouchère.
Bonnes lectures :
* Laurence Devillers, Des robots et des hommes. Mythes, fantasmes et réalité, Plon, 2017.
* Arthur Fouchère, "Bientôt des robots au chevet des patients japonais", Monde Diplomatique de août 2016.
Scène nationale de la Rose des Vents, boulevard Van-Gogh, 59650 Villeneuve d’Ascq.
À Paris, l’Agence du court métrage propose la séance mensuelle de Déjà demain, le meilleur du court métrage contemporain.
* À 20h00 : La Petite Marchande d’allumettes de Anne Baillod & Jean Faravel (2016) ; Ta bouche mon paradis de Émilie Aussel (2016) ; L’avenir est à nous de Benjamin Guillard (2016) ; Retour à Genoa City de Benoît Grimalt (2016).
MK2 Odéon, 7 rue Hautefeuille, 75006 Paris.
À Paris, la Galerie du Palace s’ouvre à Rimbaud l’Éthiopien, avec une exposition Mes Éthiopiques, planches et crafts de de Agnès Geminet (4-8 décembre 2017).
* À 18h00 : Vernissage avec la projection de Rimbaud, un testament africain de Jean-Marc Boutonnet (2017).
Galerie du Palace, 8 rue du Faubourg-Montmatre, 75009 Paris.
À la BDIC, le Chili à l’ordre du jour, en deux rencontres internationales (4-6 décembre 2017 ).
* Museo de la Memoria y Derechos Humanos à Santiago du Chili (4-5 décembre 2017 ).
* Exil chilien, archives orales et cinéma documentaire, avec l’École de cinéma de l’Université de Valparaíso (Parque Cultural de Valparaíso Cerro Cárcel).
Projections-débat autour du fonds d’archives orales de l’Association des ex-prisonniers politiques chiliens en France, et les archives audiovisuelles autour d’extraits de Le procès Pinochet de Fabien Lacoudre & Sarah Pick (2016).
* À 16h15 : Exil(s)-sur-Scène de Marina Paugam & Jean-Michel Rodrigo (2015).
En présence de Jean-Michel Rodrigo.
BDIC Nanterre, 6 allée de l’Université, 92000 Nanterre.
BDIC Paris, Hôtel national des Invalides, 129, rue de Grenelle, 75007 Paris.
Réchauffement climatique, démographie, heure de vérité de la planète : France Culture s’engage.
On écoute.
Il faut évidemment lire aussi.
* Pablo Servigne & Raphaël Stevens, Comment tout peut s’effondrer. Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes, Paris, Seuil, 2015.
Les jeux sont faits.
Le temps n’est plus au déni, il faut regarder l’avenir en face, et organiser la survie.
* Bruno Latour, Où atterrir ? Comment s’orienter en politique, Paris, La Découverte, 2017.
Compléments d’infos :
* Joseph Confavreux, "Bruno Latour diagnostique un atterrissage compliqué pour l’humanité", Médiapart, 1er décembre 2017.
* Benoît Bréville, "Grandes villes et bons sentiments", Monde Diplomatique de novembre 2017.
Les jeux sont faits.
Ceux qui veulent le pouvoir comme ceux qui y parviennent ne sont pas dans le déni, ils le savent parfaitement. Même plus la peine de faire semblant, la survie ne sera pas pour tout le monde.
Que faire ? Les Terriens doivent prendre conscience et négocier un pré-carré, à redéfinir entre le local et le mondial. Et qu’on n’anticipe pas un processus à inventer en amalgamant la négo et la collabo.
* Pablo Servigne & Gauthier Chapelle, L’Entraide. L’autre loi de la jungle, Paris, Les Liens qui libèrent, 2017.
Les jeux sont faits, mais tout n’est pas perdu.
Dans le danger, dans tous les systèmes vivants, de la bactérie à l’humain en passant par les arbres, l’entraide est naturelle, l’échange est instinctif.
"Rien n’est solitaire, tout est solidaire" disait le père Hugo.
La compétition n’est pas la seule loi de la jungle.
Cf. aussi le glorieux ancêtre de la notion :
* Pierre Kropotkine, Mutual Aid : A Factor of Evolution (L’Entraide, un facteur de l’évolution), Londres, 1902. Première traduction française, Hachette, 1904. Et depuis lors d’innombrables rééditions.
Cf. aussi l’inoxydable :
* Marcel Mauss, Essai sur le don : Forme et raison de l’échange dans les sociétés archaïques, in Sociologie et Anthropologie, précédé d’une "Introduction à l’œuvre de Marcel Mauss" par Claude Lévi-Strauss, PUF, 1960.
Lisible gratuitement en ligne.
Pour ceux qui arrivent à tout lire :
Ça n’empêche pas, en attendant le soir ultime, de se faire, ici et maintenant, des petits plaisirs.
On va voir les amies au Fond de la Cour, chez Claire-Marie Neufville.
Au Fond de la cour, 20 rue Chapon, 75003 Paris.
Bon anniversaire à Otto Dix (1891-1969), 126 ans aujourd’hui.
Il y eut peu de frivolités et de fêtes dans sa vie.
Et tant de terreurs, à travers deux horribles guerres.
Dans son regard immortel, on sait qu’il était objectif, et qu’ils étaient dégénérés.
Bon anniversaire aussi au nucléaire, 75 ans aujourd’hui, c’est tout jeune, on le voit bien partout dans le monde, ça a l’avenir devant soi.
Le 2 décembre 1942, à 15h25, le monde a inauguré l’ère atomique lorsque le scientifique Enrico Fermi, basé à Chicago, et son équipe du Projet Manhattan ont initié la première réaction en chaîne nucléaire autosuffisante créée par l’homme.
Aujourd’hui, commémoration à Chicago par Cai Guo-Qiang.
Cai a l’habitude de jouer avec le feu et il aime les explosions.
Par ailleurs, il expose aussi ses rêves sages en ce moment au Prado à Madrid, cf. Ben Cash d’hier.
Cette fois, à Chicago, ce que lui a demandé l’Université, peut-être est-ce moins un anniversaire qu’une alerte : un gigantesque champignon multicolore sur la ville.
* À 15h20 : Remembrance, chapitre II de son œuvre Elegy.
On pense à la première alerte, Nuclear Energy de Henry Moore en 1967, à Chicago.
Peut-être que ça n’a pas marché parce que c’était immobile.
Depuis lors, le monde a fait du chemin.
À Paris, au Reflet Médicis, on accompagne le film de de Paul Otchakovsky-Laurens, Éditeur (2017).
N.B. : POL a commencé sa carrière dans les lettres en écrivant dans Jeune Cinéma entre février 1965 (n°5) et novembre 1966 (n°18).
Cf. L’indispensable index des revues de cinéma, Calindex.
Ce soir :
* À 20h00 : Rencontre avec Marie Darrieussecq.
Frédéric Boyer , Valérie Mréjen et Mathieu Lindon lui succèderont.
Reflet Médicis, 3 rue Champollion, 75005 Paris.
À la Maison des Métallos, la librairie le Presse Papier et une équipe de bénévoles organisent le salon Des livres et l’alerte, 3e édition (2-3 décembre 2017). Entrée libre et gratuite.
L’initiateur en est Daniel Ibanez.
Aujourd’hui :
* À partir de 13h30 : Rencontres avec les citoyens vigilants.
Et ces deux jours, découverte d’un programme passionnant.
On note tout spécialement quelques stars médiatiques, Denis Robert, Erri De Luca, Ariane Ascaride ou Monique Pinçon-Charlot.
Mais ce ne sont pas forcément les locomotives qui nourrissent le plus les réflexions.
Il faut y aller pour faire des rencontres, et les gens qui ont des idées sont innombrables.
Demain, dimanche 3 décembre 2017, un film, salle Noire :
* À 18h00 : Les Sentinelles de Pierre Pézerat (2016).
Faites votre programme des deux journées.
Maison des Métallos, 94 rue Jean-Pierre-Timbaud, 75011 Paris.
À Beaubourg, dans le cadre du cycle de rencontres Vidéos et après, pendant 6 heures, on rend hommage à Jean-Christophe Averty (1928-2017), disparu le 4 mars 2017. Entrée libre.
* À partir de 15h00 : Jean-Christophe Averty, l’enfant terrible de la télévision.
Séance présentée par Anne-Marie Duguet.
Au programme :
* Ubu Roi de Jean-Christophe Averty, d’après Alfred Jarry (1965).
* Panorama des émissions réalisées par, avec et autour d’Averty : Saltimbanque et géomètres (1978) : extraits d’émissions de variétés dont Les Raisins verts (1963-1964) ; Si Averty c’est moi, avertissez-moi de Jacques Besson & Michèle Péju (1991).
* Portraits : 13 Brouillons pour un portrait de Jean-Christophe Averty de Pierre Trividic ; Il faut mettre un peu d’ordre là-dedans de Hélène Hazera & Jean-Christophe Averty (1994).
Bonnes lectures :
* Anne-Marie Duguet, Jean-Christophe Averty, monographie, Dis-voir / Presse du réel, 1991.
* Sylvie Pierre, Jean-Christophe Averty, une biographie, INA, coll. Médias et humanités, 2017.
Centre Pompidou, Grande salle, place Georges- Pompidou, 75004 Paris.
La semaine télé de Jeune Cinéma du 2 au 8 décembre 2017.
Alain Jessua (1932-2017) est mort hier, 30 novembre 2017.
Sa mort n’a fait l’objet d’aucune "alerte", à peine une vague breaking new laconique en bas de l’écran sur une chaîne d’infos hier dans la nuit. C’était juste un réalisateur pour cinéphiles.
Il avait commencé très fort, par un prix Jean-Vigo du court en 1957, Léon la Lune et un prix de la première œuvre à Venise 1964, avec l’inoubliable La Vie à l’envers.
Trop, peut-être, car l’accueil par la critique de ses films suivants en souffrit.
Celle-ci croyait avoir trouvé un auteur, exigeant, à l’inspiration sévère, et voilà qu’il s’intéressait à la bande dessinée et fréquentait Guy Peellaert, avec Jeu de massacre (1967).
Ou bien qu’il tournait avec des stars, Delon, Girardot et Duchaussoy dans Traitement de choc (1973), Delon et Jean Yanne dans Armaguedon (1977), Depardieu dans Les Chiens (1979).
Que l’originalité de ses scénarios tranche avec les véhicules habituels des stars en question n’y faisait rien : Jessua était en déséquilibre entre une presse un peu déçue et un grand public un peu décontenancé, qui ne suivait pas vraiment cet intellectuel littéraire éclectique et inclassable, en quête de bonheur plus que de notoriété.
Encore moins quand il se tourna vers des variations sur le fantastique - Paradis pour tous avec Patrick Dewaere (1982) ou Frankenstein 90 (1984) avec Jean Rochefort et Eddy Mitchell et quelques récompenses de festival. Ou même vers le thriller hitchcocko-chabrolien, En toute innocence en 1988, malgré Michel Serrault et Nathalie Baye.
Neuf ans plus tard, Les Couleurs du diable (1997) ne sauva pas la mise.
À partir de 1999, Jessua n’exprima plus qu’à travers des romans (huit en vingt ans) son univers bien particulier, entre hyperréalisme formel et fascination pour la déviance.
La Cinémathèque française, à Bercy, avait programmé une rétrospective en sa présence, ce printemps 2017 (19-29 avril 2017).
Au cours de sa rencontre avec Bernard Payen, il était apparu comme un vieux monsieur malicieux et souriant qui semblait apaisé. Il avouait qu’il aurait aimé faire des films d’aventures, mais comme il n’en avait pas les moyens, il s’était tourné vers les aventures intérieures.
Maintenant, je suis seul avec moi-même. J’ai chassé les hommes, j’ai chassé les autres, j’ai chassé leurs masques, disait Jacques Valin alias Charles Denner, dans La Vie à l’envers.
C’était un auteur véritable qu’on ne manquera pas de revisiter.
Il est trop tard pour lui mais pas pour nous.
À Paris, dans les librairies ; il se passe toujours quelque chose.
Il faut savoir s’éloigner de temps en temps des écrans et retrouver la chaleur du papier et des humains vivants qui vont avec.
Tant qu’on le fait pas, on ne mesure pas le bien que ça fait.
À la librairie Atout livre :
* À 19h30 : Rencontre avec Jacques Rancière.
À propos de l’ouvrage de Gabriel Gauny.
Louis Gabriel Cauny (1806-1889), menuisier et philosophe, témoigne avec simplicité de la condition ouvrière au 19e siècle, au temps du jeune capitalisme industriel. L’exploitation, la plus-value, la rente foncière, le capital, les valeurs d’usage et d’échange, le prolétariat, tout ça, ce sont des mots décollés. On peut le dire autrement : Il s’agit de vécu : du temps volé et des vies saccagées.
Bonne lecture :
* Gabriel Gauny, Le philosophe plébéien, textes présentés par Jacques Rancière, La Fabrique, 2017.
Atout Livre, 203 bis avenue Daumesnil, 75012 Paris.
À la librairie Publico :
* À 19h30 : Rencontre avec Claire Auzias.
À propos de son dernier livre.
Mai 68, après cinquante ans de tripatouillages et de métalangage, s’apprête à être récupéré de toute part, y compris par ceux qui n’y étaient pas et ceux qui étaient contre. Zet celles, pardon. Un bon décapage peut lui rendre son lustre, au delà des légendes et des injures.
Bonne lecture :
* Claire Auzias, Trimards. "Pègre" et mauvais garçons de Mai 68, préface de John Merriman, Atelier de création libertaire, 2017.
Librairie Publico, 145 rue Amelot, 75011 Paris.
À propos de bonnes lectures, Le Monde diplomatique de décembre 2017 est paru.
Avant de l’acheter puis de s’abonner, on peut le feuilleter.
À Montréal, le MAC on s’éclate dans une grande fête de 17h00 à 2h00 du matin : Nocturne pour Leonard Cohen.
* À partir de 17h00 : Visite de l’exposition multiple : Une brèche en toute chose (A Crack in Everything) jusqu’à 2h00. Avec 4 visites interactives (19h30-21h00) et des médiateurs disponibles (18h00-23h00).
* À partir de 18h00 : Un atelier de création Un visage et des mots.
* À 19h00 : Une performance de Clara Furey.
* À 21h30 : Un karaoké avec le band URockaoké qui accompagnera les participants.
Et, tout le temps, de la musique avec :
* DJ Stéphane Cocke et DJ Éloïze (20h00-23h00).
* Un service de bar et des bouchées offertes avec menu spécial Leonard Cohen.
Musée d’art contemporain de Montréal, 185 rue Sainte-Catherine Ouest, Montréal h2x 3x5.
À Madrid, le Prado fête ses 200 ans.
Il nous offre une exposition remarquable : Fortuny (1838-1874) (21 novembre 2017-18 mars 2018).
Et trois autres grandes expositions alléchantes, de quoi nous décider à prolonger le voyage, de Barcelone à Madrid, comme si de rien n’était.
* Cai Guo-Qiang (25 octobre 2017-4 mars 2018).
* La donación Óscar Alzaga (7 novembre 2017-6 mai 2018).
* Por el Prado de Moneo. Fotografías de Joaquín Bérchez (27 octobre 2017-28 janvier 2018).
Museo nacional del Prado, Calle Ruiz de Alarcón 23, 28014 Madrid.