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Semaine télé du 30 décembre 2017 au 5 janvier 2018
Salut les câblés !
publié le samedi 30 décembre 2017

Samedi 30 décembre 2017

20.40 : Don’t Breathe : la maison des ténèbres de Fede Alvarez (2016), OCS Choc
Sam Raimi avait visé juste en offrant à Fede Alvarez de tourner en 2013 un remake de son Evil Dead. Les qualité d’efficacité et de rythme sont les mêmes. Certes, le huis clos avec aveugle terrorisé est un sujet qui fonctionne bien. Mais ici particulièrement.

20.45 : Cotton Club de Francis Ford Coppola (1984), Club
Note du 5 mars 2017 : "Jolie recréation de club de jazz new-yorkais des années 20, là où Duke Ellington joua entre 1927 et 1931. On n’y voit pas, et pour cause, le vrai Duke, mais on se rattrapera avec le vrai Cab Calloway, toujours en forme à 77 ans. Du jazz, donc, mais aussi la pègre du moment, Dutch Schulz ou Lucky Luciano. Le film fut un bide, immérité."

20.45 : Le Café du Cadran de Jean Gehret (1946), Classic
Le film est signé par l’assistant d’Henri Decoin, alors frappé d’interdiction de travail par le comité d’épuration du spectacle (interdiction immotivée et bientôt annulée), mais c’est ce dernier qui le réalisa. Très juste description d’un véritable café populaire parisien, repaire de journalistes (ceux du Canard enchaîné), tenu par Bernard Blier et Blanchette Brunoy. Le film est rare, comme le suivant sur la chaîne.

22.20 : Au grand balcon d’Henri Decoin (1949), Classic
Film rare, donc, au cœur de la meilleure période du cinéaste, évocation lyrique sans héroïsme des pilotes de l’Aéropostale, sur un scénario de Joseph Kessel. Pierre Fresnay en Didier Daurat, directeur de la compagnie, et Georges Marchal en Mermoz sont excellents, le premier surtout.

22.20 : Papa longues jambes de Jean Negulesco (1955), OCS Géants
Un des musicals d’Astaire le moins bien servi par les diffusions : aucun passage depuis 2014. C’est effectivement la phase nostalgique pour Fred, celle où l’âge venant, ses partenaires pourraient être ses filles, Audrey Hepburn dans Funny Face, Leslie Caron ici. Il n’empêche : à 56 ans, il danse encore comme un jeune homme.

22.50 : La Visite de la fanfare d’Eran Riklis (2007), Club
Très joli film pacifiste - comment une fanfare égyptienne égarée est accueilllie par des villageois israéliens au milieu du désert. Drôle, et toujours sur la corde raide. Avec la grande Ronit Elkabetz, disparue il y a peu.

00.00 : Le Plaisir de Max Ophuls (1951), Classic
Incroyable, mais vrai : le film, peut-être le plus beau d’Ophuls après-guerre, n’est pas passé sur le câble ces trois dernières années ! Trois sketches, trois chefs-d’œuvre, inépuisables après vingt visions. Impossible de choisir entre le danseur fou du Masque, l’escapade campagnarde des pensionnaires de La Maison Tellier, le cynisme noir du Modèle. Tout est admirable.

Dimanche 31 décembre 2017

20.40 : Les hommes préfèrent les blondes de Howard Hawks (1953), OCS Géants
Le seul inédit de la soirée. Hawks n’était pas un familier du musical, loin de là. Mais il assure, bien servi par un Scope superbe et des chansons mémorables. Marilyn Monroe et Jane Russell sont à la hauteur de leurs réputations

20.45 : À bord du Darjeeling Limited de Wes Anderson (2007), Club
Aucune nouveauté ce soir, mais il faut bien regarder quelque chose… Note du 25 janvier 2017 : "Anderson est un des grands cinéastes surgis ces vingt dernières années. Ici, on n’est pas encore sur les sommets que sont Moonrise Kingdom et surtout Le Grand Budapest Hotel, mais on est déjà très haut. Les trois frères traversant l’Inde à la recherche de leur mère (Anjelica Huston) totalement décalée, c’est quelque chose."

22.10 : Le Roi et moi de Walter Lang (1956), OCS Géants
Pas programmé par TCM durant l’hommage à Yul Brynner de novembre 2016. À rattraper, donc, car si le film est comme ce que fait le réalisateur d’habitude, c’est-à-dire qu’il reste au ras du sol, la confrontation Yul-Deborah Kerr est aussi réussie que celle de Rex Harrison et Irene Dunne dans la première version de 1946 (Anna et le roi de Siam de John Cromwell).

22.20 : La Naissance de Charlot de Serge Bromberg & Éric Lange (2013), Arte
Excellent documentaire réalisé par les animateurs de Lobster Films sur les débuts de Chaplin. Érudition et documents rares, qui viennent compléter la projection, à 20.55 des Temps modernes (1936), déjà passé le 12 novembre 2017.

22.35 : Battement de cœur d’Henri Decoin (1939), Classic
Déjà passé le 1er juin 2017, mais il faut bien regarder quelque chose (bis) : "On peut dire que, dans les années 30, Danielle Darrieux n’a tourné aucun film sans intérêt. Mais les sept qu’elle a tournés avec Decoin sont tous mémorables. En particulier celui-ci, l’avant-dernier, où, petite voleuse coincée entre André Luguet et Claude Dauphin, elle est fort touchante. Saturnin Fabre est génial en directeur d’une école spéciale pour tire-laine et vide-gousset."

23.25 : Le Plus Grand Cirque du monde d’Henry Hathaway (1964), Arte
Le film est souvent confondu avec celui de C.B. DeMille de 1950, Sous le plus grand chapiteau du monde. Il est vrai que les scénarios sur la vie du cirque ont tous un air de famille. Mais John Wayne ici vaut bien Charlton Heston jadis, et Claudia Cardinale vaut largement Betty Hutton.

00.15 : Un jour dans la vie de Billy Lynn d’Ang Lee (2016), OCS Max
Pour quelle raison programmer un film aussi important à une telle heure, un soir de réveillon ? Mais pourquoi pas ? Après les embrassades sous le gui, passer deux heures avec Joe Alwyn et Kirsten Stewart est une bonne façon d’entamer l’année neuve.

Lundi 1er janvier 2018

20.40 : De guerre lasse d’Olivier Panchot (2014), OCS Choc
L’argument est un peu paresseux et c’est plutôt un argument de western que de polar - un homme revient au pays et est traqué par le fils de l’homme qu’il a tué quelques années auparavant. Mais Marseille est filmée de façon assez inhabituelle. Panchot est un bon directeur d’acteurs ; on l’avait remarqué dans son précédent Sans toi (2007), avec Yaël Abecassis et Clémence Poésy. Cette fois-ci, il tire le meilleur de Jalil Lespert et Hiam Abbass.

20.40 : Can-Can de Walter Lang (1960), OCS Géants
Géants a choisi de présenter des musicals peu connus et c’est une bonne idée, même si Lang n’est pas Minnelli (mais il est sous-estimé). Comme la scène se passe à Paris, ainsi que le titre l’indique, on a fait appel aux Français d’Hollywood, Maurice Chevalier et Louis Jourdan. Par bonheur, il y a aussi Frank Sinatra et Shirley McLaine, ce qui relève le plateau.

20.45 : Harmonium de Koji Fukada (2016), Club
Un modèle de thriller ; la lente phagocytose d’une famille par l’homme qu’elle a accepté d’employer est extrêmement bien rendue, douceur et frissons mêlés.

22.40 : Juno de Jason Reitman (2007), Club
Parmi toutes les reprises de cette seconde partie de soirée, c’est la seule à ne pas être passée ces dernières semaines. Alors… Et puis l’histoire de cette ado qui ne sacrifie pas à la mythologie de la maternité, c’est rafraîchissant (enfin, ça l’était il y a dix ans). Ellen Page, 20 ans et qui en paraît 15, n’a pas cessé de tourner depuis.

22.50 : La Blonde et moi de Frank Tashlin (1956), OCS Géants
Tashlin est un des seuls à avoir su utiliser Jayne Mansfield, ici et dans La Blonde explosive, l’années suivante. Tom Ewell, le héros, passait d’une blonde à l’autre, puisqu’il sortait des bras de Marilyn dans Sept ans de réflexion. Le film est une habile dénonciation du mythe de la blonde ravageuse, qui, en réalité, ne rêve que d’une chose, être une femme d’intérieur. Pour les amateurs, Julie London incarne Julie London.

01.10 : Penny Paradise de Carol Reed (1938), TCM
La chaîne sort des chemins battus et propose pour sa rétrospective mensuelle un hommage aux studios Ealing, qui ont chamboulé le cinéma britannique d’après-guerre en lui injectant des doses d’humour spécifique - la fameuse "comédie à l’anglaise". Mais le genre n’est pas né en 1945, la preuve, cette comédie signé Reed - il n’en fera guère d’autres -, histoire d’un héritage qui aurait pu être signée Capra.

Mardi 2 janvier 2018

L’année commence faiblement, côté propositions du bouquet OCS à 20.40, sauf à revoir L’Armée des 12 singes de Terry Gilliam (1995) sur OCS Choc ou Fantômes en fête de Richard Donner (1987) sur OCS Géants), tous deux passés récemment.
L’année commence faiblement (bis), côté proposition du bouquet Ciné+. Un seul film vraiment inédit, Joséphine s’arrondit de Marilou Berry (2016) à 20.45 sur Émotion) dont le titre dit tout.

20.45 : Osterman Week-end de Sam Peckinpah (1983), TCM
Quatorzième et ultime film du réalisateur, après cinq années de silence. C’est tordu, tout à fait dans la lignée du roman de Robert Ludlum qui sert de base, politique secrète, hystérie antisoviétique, CIA et barbouzes diverses. Interprétation à la hauteur - qui fait quoi et qui trahit qui, entre John Hurt, Rutger Hauer, Burt Lancaster et Dennis Hopper ?

20.55 : Les Quatre Filles du docteur March de Mervyn LeRoy (1949), Arte
La version la plus connue et pourtant celle qu’on voit le moins. Le réalisateur, bon à tout, a su récréer l’ambiance du roman de L.M. Alcott, tout en fanfreluches et mièvreries - et pourtant, ça marche, grâce à Elizabeth Taylor, Janet Leigh et June Allyson (Jo), mais surtout Margaret O’Brien, la plus talentueuse fillette des années 40.

21.00 : Maria Montez : la pelicula de Vicente Peñarrocha (2014), Sundance Channel
Pas vu, mais un biopic sur une actrice aussi oubliée mérite un regard. Jeune Cinéma n’a pas oublié son Antinéa.

00.15 : Une nuit à Rio d’Irving Cummings (1941), OCS Géants
Encore un musical inconnu, signé par un réalisateur un peu plus connu mais pas pour ses comédies chantées. Une curiosité, donc, avec Alice Faye (l’actrice américaine préférée de Raymond Queneau) et Carmen Miranda, avec ses chapeaux arcimboldesques.

00.30 : Let George Do It ! de Marcel Varnel (1940), TCM
Si TCM continue à nous sortir des films de ce calibre, bravo. Pas vu - et on ne connaît qu’un film sur les 38 que le cinéaste a réalisés. On l’annonce comme un musical, ce qui ne semble pas dès l’abord une spécialité britannique (mais il y en eut pourtant un certain nombre dans les années 30, avec Jessie Matthews).

01.55 : Tortillard pour Titfield de Charles Crichton (1953), TCM
Souhaitons qu’une autre heure soit proposée pour une des meilleures parmi les comédies excentriques anglaises, un régal pour les amateurs de vieilles locomotives.

Mercredi 3 janvier 2018

20.40 : Amour de Michael Haneke (2012), OCS City
Une Palme d’or de haut niveau, assurément le chef-d’œuvre, pour l’instant, du réalisateur. Presque rien : un vieux couple qui s’éteint doucement, un soin extrême à traquer les détails quotidiens, les gestes minuscules qui traduisent l’osmose des deux compagnons. Trintignant est magnifique, mais Emmanuelle Riva est extraordinaire.

20.40 : Amour sauvage de Philip Dunne (1961), OCS Géants
Une curiosité, tentative de faire échapper Elvis Presley à ses stéréotypes : est-il plus crédible en jeune révolté affamé d’écriture qu’en chanteur de rock ? En tout cas, le film est très rare et jamais repris depuis sa sortie.

20.45 : Show Me a Hero, série de Paul Haggis (2015), Club
Deux premiers épisodes d’une minisérie très réussie, sur la politique municipale d’une banlieue de New York - campagne électorale, magouille, exercice du pouvoir, revanche à prendre, etc. - tout reposant sur des personnages réels. Créée par David Simon (The Wire, Treme) et réalisée entièrement par le seul Paul Haggis, chose rare dans les séries, elle permet à Oscar Isaac de prouver ses qualités d’acteur-caméléon.

20.45 : Le Plaisir de Max Ophuls (1951), Classic
Enfin à une heure honnête ! Voir note du samedi 30 décembre 2017.

20.45 : L’Homme aux colts d’or d’Edward Dmytryk (1959), TCM
Dernier passage le 30 mars 2016. Après deux ans, le trio Fonda-Widmark-Quinn est toujours plaisant à retrouver. C’est sans doute le dernier bon film du cinéaste, dont les années 60, de Shalako à Barbe-Bleue, furent un naufrage.

20.50 : Les Dix Petits Indiens de George Pollock (1965), Polar
En VO, adaptation straight du roman (et de la pièce) d’Agatha Christie, transporté d’une île à un chalet de montagne. Mais le problème reste aussi intéressant, même si on en connaît la solution. Pas de distribution internationale tonitruante, que des acteurs de (bonne) composition : Leo Genn et les so British Wilfrid Hyde-White, Stanley Holloway, Dennis Price et Christopher Lee. Une curiosité : Marianne Hoppe, actrice de Brecht au Berliner Ensemble.

22.45 : Caché de Michael Haneke (2005), OCS City
Encore un fascinant jeu de miroirs, dans lequel la paranoïa s’installe peu à peu : qui espionne Daniel Auteuil en lui envoyant des cassettes VHS (ce support obsolète du début du siècle) où il est filmé en permanence ? Il y a un côté Conversation secrète qui baigne le film dans une lumière inquiétante.

00.10 : La Jeune Fille sans mains de Sébastien Laudenbach (2017), Club
Très beau film d’animation, tout en glissements de couleurs. Le scénario serait un peu moins embrouillé, cela serait encore mieux. Mais visuellement, c’est une splendeur dans l’invention.

00.35 : The Ghost of St Michael’s de Marcel Varnel (1941), TCM
Notre connaissance de l’œuvre de Marcel Varnel aura donc triplé en quelques jours. Toujours les Ealing Studios, cette fois-ci un film de collège (semble-t-il) et de collège hanté, ce qui est mieux.

Jeudi 4 janvier 2018

20.40 : Rio Lobo de Howard Hawks (1970), Paramount Channel
Simplement pour un coup de chapeau à Hawks, dont c’est l’ultime film. Soyons donc généreux à l’égard de ce grand bonhomme - qui aurait pu s’arrêter dix ans plus tôt, après Rio Bravo, afin que sa filmographie s’achève sur une culmination. John Wayne tient encore sur son cheval, mais le grand intérêt du film est la découverte (elle n’avait pas encore tourné Un été 42) de Jennifer O’Neill.

20.45 : Mensonges d’État de Ridley Scott (2008), Premier
Avouons que, presque dix ans après, on a un peu oublié les détails de l’histoire, CIA, terroristes, agents infiltrés et cie. Reste le souvenir d’une interprétation sans faille, Leonardo DiCaprio, Russel Crowe et, déjà, Oscar Isaac.

20.45 : Dreamgirls de Bill Condon (2006), Famiz
Note du 8 décembre 2016 : "Malgré ses deux épisodes de Twilight, Condon est un cinéaste intéressant - voir son film sur James Whale, Gods and Monsters (1998). Ici, il a su restituer l’époque - et surtout le son - de la Motown, à travers l’histoire des Dreamettes, version transparente des Supremes, et Beyoncé fait une Diana Ross très présentable.

20.45 : Belle de jour de Luis Buñuel (1966), Classic
Pas passé depuis mars 2016. On peut donc reprendre une goulée de perversion (c’est ainsi qu’une partie du public avait jugé le film à la sortie) - une dame bien sous tous rapports qui s’offre chaque après-midi aux clients d’une maison close, c’est à ne pas croire.

22.15 : L’Amant de lady Chatterley de Just Jaeckin (1981), Club
À regarder de façon sociologique, comme une épave des années 70, celles où Emmanuelle apparaissait comme le sommet de l’érotisme de bonne compagnie. Jaeckin, après une série de nanars porno-soft chics, Histoire d’O ou Madame Claude, tenta de recycler Sylvia Kristel, qui lui avait apporté 9 millions de spectateurs en 1974. Hélas, Lady Chatterley ne lui en rapporta qu’un million, ce qui était déjà un million de trop.

00.20 : My Learned Friend de Basil Dearden & Wil Hay (1943), TCM
Encore un film inconnu, un des premiers de la longue et intéressante filmographie de Dearden (45 titres), associé à Will Hay, acteur qu’on ne connaît pas mais qui semble avoir été une star des années 30 et 40 (et même un astronome amateur réputé). Découverte obligatoire.

00.45 : Creepshow de George A. Romero (1982), Paramount Channel
Si on a raté l’hommage de la Cinémathèque française au cinéaste, terminé le 30 décembre 2017, on peut se rattraper avec un de ses meilleurs titres, série de sketches écrits par Stephen King d’après les BD éditées par EC Comics. À conseiller : le dernier, particulièrement horrifique, où E.G. Marshall, insectophobe, meurt couvert de blattes.

Vendredi 5 janvier 2018

18.45 : L’Inconnu de Las Vegas de Lewis Milestone (1960), TCM
TCM nous fait commencer la soirée de bonne heure, mais l’idée est bonne de confronter le premier Ocean’s Eleven, dans lequel le rat-pack de Frank Sinatra, Dean Martin, Pater Lawford et Sammy Davis Jr. se faisait plaisir, et son remake sous le même titre, quarante ans plus tard, avec la bande à Clooney (2001) à 20.45. Remake dont le succès imprévu a conduit Steve Soderbergh, son réalisateur, à concocter deux sequels, Ocean’s Twelve (2004) à 22.40) et Ocean’s Thirteen (2007) à 00.50, aussi réjouissantes que l’originale. En tout, huit heures de casses montés avec brio.

20.40 : Intrusion d’Andrew Renzi (2015), OCS Max
Le film est inédit et on ne connaît pas le réalisateur. Aventures en pays inexploré. Mais le fait que Richard Gere et Dakota Fanning soit au générique est rassurant.

20.40 : Le Milliardaire de George Cukor (1960), OCS Géants
Premier passage sur le câble depuis trois ans. Le film n’a pas été aussi bien accueilli à l’époque qu’il aurait dû l’être, l’idylle entre les deux acteurs principaux occupant toutes les gazettes. Et pourtant, Yves Montand y est très bon (grâce à Cukor ?) dans son personnage de businessman saisi par la fièvre des planches. Et Marilyn est éblouissante, captée dans sa maturité fatiguée, prête à craquer, touchante comme tout, qu’elle porte robe en lamé ou pull en laine sans forme. Son interprétation de Let’s Make Love (chanson qui donne son titre original au film) est inoubliable.

20.45 : La Cerise sur le gâteau de Laura Morante (2012), Émotion
Première essai derrière la caméra de l’actrice, dont la carrière, une centaine de titres, est exemplaire et qui a su traverser trois décennies et demie de façon impériale. On peut reconnaître que ce premier essai est moins réussi que le second (Assolo, 2016, toujours inédit ici), mais ses amateurs lui pardonneront.

20.45 : Sitcom de François Ozon (1998), Club
Le premier long du cinéaste, après une série de courts qui avaient conquis tous les festivals. Présenté à Cannes par la Semaine de la Critique, le film avait dérangé. Il faut reconnaître que le personnage de Marina de Van et les bouleversements qu’elle apportait dans une famille bourgeoise étaient présentés de manière assez surprenante, et le mot est faible. Mais on sentait là un auteur, ce que la suite a confirmé.

Seconde partie de soirée : rien à en tirer, tous les films sans exception, ayant déjà été proposés cette semaine et les semaines précédentes.

00.15 : Santa Sangre d’Alejandro Jodorowsky (1989), Ciné FX
En VO - mais on ne connaît pas de VF - le seul film du cinéaste (avec peut-être La Montagne sacrée) qui n’ait jamais été encore programmé. C’est du Jodo pur jus, c’est-à-dire chargé jusqu’à la gueule d’interprétations possibles, de références multiples, d’incongruités majeures, de brouettes d’images symboliques, etc. Vous qui entrez ici, laissez-vous guider. Dépaysement garanti.

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