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Semaine télé du 26 juin au 2 juillet 2021
Salut les câblés !
publié le samedi 26 juin 2021

Jeune Cinéma en ligne directe


 

Chambre d’hôtel de festivalier

Humeurs de Lucien Logette


 

Samedi 26 juin 2021

 

20.50 : La Grande Boucle de Laurent Tuel (2013), Famiz
Inédit. De toutes façons, pas d’autre choix sur le bouquet Ciné+, qui accumule les reprises - on sent l’approche de l’été. Pas génial, mais l’idée de départ est originale : par désespoir amoureux, Clovis Cornillac, cycliste amateur mais doué, décide de faire son Tour de France, en précédant de 24 heures la course officielle. L’auteur tourne des films intéressants et personnels - Jean-Philippe (2006), Le Combat ordinaire (2015) - parmi lesquels celui-ci ne dépare pas.

22.30 : The Last Blockbuster : le dernier vidéo-club de Taylor Morden (2020), TCM
Inédit et inconnu. Documentaire sur une boutique de location de vidéos, dans l’Oregon, la dernière du genre. Le film n’est sorti qu’aux USA (et peut-être sur Netflix).

22.35 : La Mutante de Roger Donaldson (1995), Paramount Channel
On n’a jamais trouvé dans les films de Donaldson des points communs tels qu’on puisse lui attribuer un univers particulier. Il n’empêche que, si ses remakes, The Bounty (1984) et The Getaway (1994) ne font pas oublier les originaux, ses films d’action sont extrêmement efficaces - même après plusieurs visions, Sens unique (1987) reste captivant, autant que Braquage à l’anglaise (2008). Ici, tout est dans le titre et la belle et horrifique Natasha Henstridge, création du savant fou Ben Kingsley, va s’employer à détruire l’humanité. Va-t-elle réussir ?

00.05 : À bout de course de Sidney Lumet (1988), TCM
Enième passage, mais ça n’a pas d’importance, on persistera à signaler le film à chaque fois qu’il sera présenté.

 

Dimanche 27 juin 2021

 

20.40 : Sorry to Bother You de Boots Riley (2018), OCS City
Inédit. Un premier film signé par un rappeur célèbre, semble-t-il. En tout cas, une découverte, car cette histoire d’un vendeur en télémarketing, sous ses aspects de comédie, est une belle dénonciation du capitalisme US. Du cinéma d’extrême-gauche rigolard, on en redemande. Le film, réalisé par un inconnu avec des inconnus, a tout de même fait 25 000 entrées. Tout peut arriver.

20.40 : Il était une fois en Amérique de Sergio Leone (1984), OCS Géants
Pas vraiment inédit, certes, mais le plaisir est toujours intense. Cf. note du 17 mars 2019.

20.50 : Micmacs à tire-larigot de Jean-Pierre Jeunet (2009), Famiz
Inédit, sans doute le seul film de l’auteur pas encore proposé sur le câble. Il faut dire que, malgré son succès (plus d’un million d’entrées), il n’a pas laissé de traces, à l’instar d’autres titres de JPJ, la jeune Poulain ou le dimanche de fiançailles. C’est pourtant un des plus inventifs de sa seconde période, avec un scénario à spirales et une richesse visuelle impressionnante. Et même Dany Boon donne l’impression d’être un acteur.

 

Lundi 28 juin 2021

 

20.40 : J’irai mourir dans les Carpates d’Antoine de Maximy (2019), OCS Max
Inédit. Ce n’est pas la première fois que l’auteur passe du petit écran au grand. Sa série télévisuelle J’irai dormir chez vous (2005) était fort sympathique. Il a ensuite tourné J’irai dormir à Hollywood (2008), J’irai dormir à Bollywood (2011) et J’irai dormir chez l’homme qui brûle (2013), trois documentaires. Cette fois-ci, il passe à la fiction. A-t-il bien fait ? Pas sûr.

20.50 : Soirée Patricia Mazuy, Club
L’impression d’être entré dans une faille temporelle, tel Bill Murray dans Un jour sans fin, est intense : non seulement tous les films au programme de Ciné+ ont déjà été proposés récemment, mais en outre la soirée sur Club est parfaitement identique à celle du 27 janvier 2021.

20.50 : Soirée gastronomique, sur TCM
Gastronomique ou lourde à digérer ?
Entasser Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick (1999) à 23.55, sur La Fille de Ryan de David Lean (1970), à 20.50, c’est Irish stew + tournedos Rossini. Une soirée à 5000 calories. Courage !

21.40 : Little Zombies de Makoto Nagahisa (2019), OCS City
Inédit et connu seulement de la presse. Le film devait sortir à l’automne 2020, mais devant l’embouteillage des films provoqué par la fermeture des salles, on a décidé de le programmer sur OCS. Quatre ados brutalement orphelins décident de monter un groupe de rock. Pourquoi pas ? Un premier film doit toujours être regardé.

 

Mardi 29 juin 2021

 

20.40 : Été violent de Valerio Zurlini (1959), OCS Géants
Déjà passé sur cette même chaîne le 17 juin 2021, mais à minuit, ce qui était scandaleux pour un tel film, un des chefs-d’œuvre de Zurlini. Belle occasion de retrouver le monde de l’auteur. On peut voir en salles La Fille à la valise, autre chef-d’œuvre, également programmé le 17 juin 2021, ou plutôt le 18, à 01.40 ). Jean-Louis Trintignant et Eleonora Rossi Drago dans un Diable au corps version italienne.

20.50 : Soirée Ciné+
Encore une programmation extrêmement paresseuse sur le bouquet, puisque sur les dix-huit proposés, un seul n’est pas passé ces dernières semaines, Les Particules, cf. infra.

22.45 : The Intervention de Cléa DuVall (2016), Paramount Channel
Inédit, même en salles et en DVD. Seule indication : sa présentation au Festival de Sundance, ce qui est une carte de visite. À découvrir.

23.55 : Les Particules de Blaise Harrison (2019), Club
Inédit. Premier film de fiction d’un documentariste suisse, jolie histoire d’ados vivant au-dessus de l’accélérateur de particules du CERN, qui mérite largement plus que les 9 000 spectateurs qui l’ont vu lors de sa sortie furtive, en juin 2019.

 

Mercredi 30 juin 2021

 

20.40 : Les Fantômes d’Ismaël d’Arnaud Desplechin (2017), OCS City
Pour patienter en attendant son dernier film, Tromperie (à Cannes en juillet 2021), pas mal décevant après son remarquable Roubaix, une lumière (2019). Cf. note du 18 mars 2019.

20.40 : Quelques dollars pour Django de Léon Klimovsky & Enzo G. Castellari (1966), OCS Géants
La chaîne continue à explorer les bas-côtés du western italo-espagnol. Le Django du titre n’a rien à voir avec celui de Sergio Corbucci, et Anthony Steffen n’est pas Franco Nero. Pourquoi deux signataires ? Sans doute parce que Castellari débutait - son western suivant, Je vais, je tire et je reviens (1967), est plus réussi - et qu’il fallait un réalisateur expérimenté pour assurer le tournage en Espagne (Klimovsky avait quarante films argentins derrière lui). On peut enchaîner avec, à 22.05, Ringo au pistolet d’or de Sergio Corbucci (1966), quoique déjà passé le 16 juin 2021.

20.50 : Savage de Cui Siwei (2018), Frisson
Inédit, sur le câble et en salle. On signale un passage sur Canal+Cinéma en janvier 2020. Mais les polars chinois, s’ils sont plus fréquents qu’il y a dix ans, sont souvent intéressants, cf. Are You Lonesome Tonight ? de Wen Shipei, à Cannes, la semaine prochaine.

20.50 : Fatale de Louis Malle (1992), Club
Malle n’a pas tourné que des films nécessaires, et avouons que, bientôt trente ans après, c’est un souvenir d’agacement qui prime. Mais avec Jeremy Irons et Juliette Binoche au générique, ça vaut une nouvelle vision, peut-être repentante. Et surtout, il y a Miranda Richardson, toujours étonnante.

00.20 : St Louis Blues d’Allen Reisner (1958), Classic
Passé il y a peu, lors d’une absence de Salut les câblés. Rattrapage conseillé, non que le film soit inoubliable, mais les biographies de jazzmen noirs dans le cinéma US courant (c’est une production Paramount) sont suffisamment rares pour qu’on signale le film : les seuls biopics concernaient des musiciens blancs, Benny Goodman Gene Krupa, Red Nichols, Glenn Miller, etc. Ici, le héros, c’est W.C. Handy (il fut d’ailleurs conseiller historique du film, avant de disparaître la même année), auteur de St.Louis Blues, de Beale Street Blues et de bien d’autres standards. Sur l’écran, Nat King Cole, Eartha Kitt, Cab Calloway, Mahalia Jackson, Ella Fitzgerald, Barney Bigard - et même Billy Preston, 12 ans à l’époque. Un plaisir pour les amateurs.

 

Jeudi 1er juillet 2021

 

20.40 : Happy Birthdead de Christopher Landon (2017), OCS Choc
Inédit. Pas sûr, quoiqu’en dise notre hebdomadaire de référence, que mélanger Un jour sans fin et Scream, ait été une idée originale. C’était plutôt le signe d’un essoufflement de l’imagination des scénaristes. Et d’ailleurs, le scénario, terminé en 2007, a mis dix ans avant d’être réalisé, ce qui n’est pas signe d’urgence ni de confiance dans le résultat prévu. Mais Jessica Rothe, découverte grâce à La La Land de Damien Chazelle (2016), assure l’intérêt - et le succès, puisqu’on la reverra dans la suite, Happy Birthdead 2 You (2019), du même Landon.

20.50 : Hercule et Sherlock de Jeannot Szwarcz (1996), Famiz
Inédit, donc on se doit de le signaler, même si la réunion de Christophe Lambert et de Richard Anconina n’était pas le duo majeur de l’année 1996. Mais le réalisateur a signé quelques films valables, dont Les Insectes de feu (1979) et Quelque part dans le temps (1980).

20.50 : Soirée Roberto Rossellini, Classic
Rude programmation, destinée aux spectateurs démocrates-chrétiens italiens du temps - mais on sait que l’auteur jouit d’une réputation en or massif, alors respect. Dans l’ordre, à 20.50, Les Onze Fioretti de François d’Assise (1950), suivi, à 22.10, par Europa ’51 (1952), deux belles réussites dans le genre purgatif. En revanche, à 00.05, Les Évadés de la nuit (1960), prouve que Rossellini, lorsqu’il assistait à ses tournages, avait parfois de la patte.

 

Vendredi 2 juillet 2021

 

20.40 : Divorce à l’italienne de Pietro Germi (1961), OCS Géants
Pas trace d’un passage sur le câble ces sept dernières années. Copie indisponible ? Le film fit un tabac - même si le public français était moins concerné que l’italien, pour qui le divorce demeurait un tabou - et donna lieu à toute une série de films dont le titre contenait "à l’italienne". Le scénario décrocha un Oscar et si le talent de Mastroianni ne surprit pas, celui de Stefania Sandrelli, 16 ans, quasi débutante, fut une découverte.

20.50 : Rien, Ciné+
La semaine s’achève comme elle a commencé, c’est-à-dire sans rien proposer de neuf. Il faut attendre pour découvrir sur Club, à 23.50, Les Insatisfaites Poupées érotiques du Dr. Hitchcock de Fernando Di Leo (1971), avec Klaus Kinski et Margaret Lee. Notons l’arnaque du titre, qui évoque le grand Dr. Hichcock de Riccardo Freda, alors que le médecin fou s’appelle Dr. Clay, mais passons - enfin, un peu de pep sur le bouquet.

22.20 : Adua et ses compagnes d’Antonio Pietrangeli (1960), OCS Géants
Cf. note du 6 avril 2018.



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