Semaine télé du 24 au 30 juillet 2021
Salut les câblés !
publié le samedi 24 juillet 2021

Jeune Cinéma en ligne directe


 

©Derrick Adams, Breakfast of champions (2017)

Humeurs de Lucien Logette


 

Samedi 24 juillet 2021

 

22.40 : Retour de flamme, Classic
Seul titre inédit de la soirée, toutes chaînes confondues. Au programme : Voyage dans l’au-delà, sans autres précisions. Mais on peut faire confiance à Serge Lobster Bromberg pour avoir déniché quelques raretés. Et si on en a envie, on peut toujours revoir, à 20.40, Les Orgueilleux de Yves Allégret (1953), sur OCS Géants, car pas passé depuis le 18 octobre 2017. Mais vaut-il vraiment d’être revu et rerevu ?

 

Dimanche 25 juillet 2021

 

20.50 : Projet X de Nima Nourizadeh (2012), Frisson
Inédit. Et inconnu, car les films avec pour sujet unique une house-party chez des adolescents, qu’ils soient américains ou français, appartiennent à un sous-genre si normé qu’il décourage toute envie d’exploration. Mais il y a assurément des amateurs, sinon les titres seraient moins nombreux.

23.00 : Chasing Mavericks de Curtis Hanson et Michael Apted (2012), Premier
Inédit et également inconnu, car le sous-genre des films de surf est aussi balisé que celui des house-party. Mais il semble que celui-ci a donné du plaisir aux amateurs. Et on est curieux de voir le résultat d’une collaboration entre deux réalisateurs que l’on apprécie mais que rien ne paraissait devoir rapprocher sur un thème aussi étranger à leur filmographie respective.

 

Lundi 26 juillet 2021

 

20.40 : Les Dents du Diable de Nicholas Ray (1960), OCS Géants
Inédit, absence qui ne peut être explicable que par le manque de copies ou de droits, car il s’agit d’un fort beau film, étrange coproduction anglo-italo-française, tourné dans l’Arctique avec un Américain (Anthony Quinn), une Japonaise (Yoko Tani), un Italien (Carlo Giustini) et un Anglais (Peter O’Toole). The Savage Innocents est un film bancal, comme nombre de films de Ray, mais superbe. D’ailleurs Bob Dylan l’admirait suffisamment pour composer son Quinn the Eskimo en hommage tardif.

20.50 : Soirée Kenji Mizoguchi, Classic
Certes pas inédits, les deux titres proposés. Mais comme ni, à 20.50 L’Intendant Sansho (1954), ni, à 22.50, Les Contes de la lune vague après la pluie (1953) - l’un et l’autre, avec Kinuyo Tanaka, ne sont près d’être épuisés, et c’est l’occasion d’une soirée à haute teneur vibratoire. On rappelle qu’elle a été célébrée à Cannes Classics du Festival de Cannes 2021, qu’elle figure sur la couverture du numéro d’été 2021 de Jeune Cinéma où un article traite plus précisément de son œuvre de réalisatrice.

 

Mardi 27 juillet 2021

 

Rien d’inédit. Mais on peut revoir, à 20.40, Dans ses yeux de Juan José Campanella (2009), sur OCS Choc, cf. note du 22 août 2018. Et, à 23.05, Traquenard de Nicholas Ray (1958), sur TCM, puisque Nick Ray est à l’affiche cette semaine, autant en profiter. Certes, le film est passé le 10 novembre 2019, mais les deux numéros de Cyd Charisse peuvent être revus ad infinitum.

23.35 : L’Ordre moral de Mario Barroso (2020), Club
Inédit et très peu vu, car sorti à l’automne 2020 et vite effacé par le confinement - 3324 spectateurs… Bâti à partir de faits réels - la grippe espagnole en 1918 à Lisbonne, la riche héritière du quotidien Diario de Noticias en fugue avec son chauffeur pour échapper à un mari abusif -, le film de Barroso (le premier distribué ici) mérite d’être rattrapé. Certains critiques ont évoqué Strindberg et Beaumarchais, pourquoi pas ?

 

Mercredi 28 juillet 2021

 

20.40 : Fourmi de Julien Rappeneau (2019), OCS Max
Inédit. On aurait tendance à penser que Julien Rappeneau, fils de, est plus à l’aise comme scénariste, lorsqu’il travaille pour Éric Lartigau, Régis Wargnier ou Jérôme Salle, que comme réalisateur, car Rosalie Blum (2015) ne nous avait pas emportés très haut et celui-ci pas beaucoup plus. Est-ce dû à l’interprétation de François Damiens, qui d’un film à l’autre, ne nous convainc pas souvent ? En tout cas, André Dussoiler et Ludivine Sagnier assurent le travail et le gamin footballeur porte un nom à retenir : Maleaume Paquin.

20.40 : Un divan à Tunis de Manele Labidi (2019), OCS City
Inédit. Premier film d’une réalisatrice franco-tunisienne, qui repose sur une situation inattendue. Au lendemain de la révolution de jasmin, une psychanalyste revient à Tunis pour ouvrir un cabinet, belle façon de redonner la parole aux habitants.
Le panorama du petit monde des patients est bien dressé - et la psy, c’est Golshifteh Faharani, alors…

20.40 : Dans la brume électrique de Bertrand Tavernier (2009), OCS Choc
Hommage à Tavernier ? Le film est bien choisi, rare (seul passage le 9 octobre 2016) et remarquable, les réalisateurs français parvenant à capturer ainsi et à recréer l’atmosphère d’un pays, ici la Louisiane, n’étant pas nombreux. Le roman de James Lee Burke était pourtant réputé inadaptable. BT s’en est sorti magnifiquement.

20.50 : The Current War d’Alfonso Gomez-Rejon (2017), Premier
Inédit sur le câble et en salles (programmé sur Canal + en août 2020). La guerre en question est celle de l’électricité naissante : courant continu (Edison et Westinghouse) ou alternatif (Tesla) ? Benedict Cumberbatch est-il un meilleur Edison que Spencer Tracy, en 1940, dans le film de Clarence Brown, La Vie de Thomas Edison ? De toutes façons, sa confrontation avec Michael Shannon est certainement intéressante.

20.50 : Dieu est grand, je suis toute petite de Pascale Bailly (2001), Émotion
Inédit. Le titre pourrait faire fuir, mais en définitive, cette histoire d’un jeune mannequin, hésitant entre plusieurs religions pour se trouver, échappe aux clichés et à la convention. Elle permet surtout de redécouvrir, vingt ans après, que Audrey Tautou et Édouard Baer étaient déjà des acteurs de poids.

20.50 : Soirée Ettore Scola, Classic
Pour mémoire : Une journée particulière (1977), et à 22.30, Nous nous sommes tant aimés (1974). No comment.

22.15 : Trois salopards, une poignée d’or de Maurizio Lucidi (1967), OCS Géants
Inédit. Inconnu. On n’a vu de Lucidi que les deux volets de sa série Pécos, Mon nom est Pécos et Pécos tire ou meurt, tous deux de 1967, et pas très concluants. Mais sait-on jamais ?

 

Jeudi 29 juillet 2021

 

20.50 : Viva l’Italia de Roberto Rossellini (1961), Classic
Eh oui, il reste des films de Rossellini inédits. La veine historique lui réussit un peu mieux que ses drames psychologiques contemporains et même si son évocation de Garibaldi est loin de valoir celle de Blasetti avant-guerre (1860, 1934), il y a du souffle, un souffle que Roberto ne retrouvera pas dans ses téléfilms historiques, tels que le somnifère La Prise du pouvoir par Louis XIV (1967).

22.25 : La Maison des 1000 morts de Rob Zombie (2003)
Inédit, en salles également, car sorti uniquement en DVD. Premier film du chanteur du groupe de heavy-metal du même nom, c’est une plaisante petite chose, entre Massacre à la tronçonneuse et les films des Marx = les personnages se nomment Otis B. Driftwood, Capitaine Spaulding ou Rufus T. Firefly, comme Groucho dans ses diverses incarnations. On a plaisir à revoir Karen Black, jamais tout à fait perdue de vue depuis Easy Rider.

 

Vendredi 30 juillet 2021

 

Le seul titre inédit de la soirée est un film inconnu, seulement disponible en VOD, à 20.40, Balkan Line d’Andréi Volgin (2019), sur OCS Choc, dont on sait qu’il se déroule au Kosovo, pendant le conflit entre Russie et Albanie. 150 minutes d’actions guerrières, peut-être vaut-il mieux profiter des derniers soirs de restaurants sans passe sanitaire…



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