Semaine télé du 7 au 13 août 2021
Salut les câblés !
publié le samedi 7 août 2021

Jeune Cinéma en ligne directe


 

Ô solitude !

Humeurs de Lucien Logette


 

Samedi 7 août 2021

 

22.50 : Elle de Blake Edwards (1979), TCM
Seul titre inédit parmi les 24 proposés par les chaînes câblées ce soir. Rien à voir avec le film homonyme de Paul Verhoeven, le pronom personnel en majesté n’étant qu’une traduction approximative du Ten original. Le 10 en question étant le sommet de l’échelle de la beauté conçue par le songwriter hollywoodien Dudley Moore. En pleine crise de la quarantaine, il voit passer la future mariée Bo Derek (pas mal oubliée désormais mais qui illumina quelques films des années 80), à qui il attribue la note 11. Etc. Elle passe pour une comédie - certaines séquences sont hilarantes -, mais comme souvent chez Edwards, le bilan est fort triste.

00.50 : Vacances d’été de Peter Yates (1963), TCM
Certes déjà passé, il y a un peu plus de deux ans, le 4 avril 2019, mais les occasions de retrouver les prémisses de la Swinging England sont rares - ce soir Cliff Richard et The Shadows, en balade sur les routes du continent dans un bus londonien. Comment résister ?

 

Dimanche 8 août 2021

 

20.50 : Distant Voices, Still Lives de Terence Davies (1988), Club
Inédit, comme nombre de films de l’auteur, dont le superbe Of Time and the City (2008), un des plus beaux essais documentés sur une ville, ici Liverpool, que l’on connaisse. Premier long métrage de fiction, après ses courts métrages rassemblés, The Terence Davies Trilogy (1984), et déjà éblouissant : la description nostalgique d’une enfance dans une famille ouvrière de Liverpool, rythmée par les chansons populaires des années 50. Magnifique, comme le suivant, The Long Day Closes (1991), qu’on souhaiterait voir également programmé un de ces soirs creux.

22.15 : Tricheurs de Barbet Schroeder (1984), OCS Choc
Un des derniers films de l’auteur encore inédit. Première fiction après Maîtresse (1976) et dernier film français avant L’Avocat de la terreur (2007). Il offre de nouveau à Bulle Ogier un rôle borderline, après la fouetteuse SM du précédent, en remplaçant Depardieu par Jacques Dutronc, très à l’aise en joueur professionnel montant avec sa complice des tricheries mirobolantes.

00.10 : Diamant noir d’Arthur Harari (2016), OCS City
Déjà passé le 16 juillet 2018, mais intéressant à redécouvrir après avoir vu Onoda (2021), toujours en salles.

 

Lundi 9 août 2021

 

20.40 : Mineurs 27 de Tristan Aurouet (2011), OCS Choc
Inédit. Mélanger polar et contexte psychologique perturbé était ambitieux (il y a encore dix ans la pédophilie n’était guère abordée), mais il n’est pas certain que le réalisateur ait parfaitement réussi son coup, malgré la présence de Jean-Hugues Anglade. Moins original que son premier, Narco (2004), mais plus intéressant que le suivant, Les Gorilles (2014). Attendons la suite.

20.40 : Soirée sport, Paramount Channel
Il est rare que la chaîne présente des soirées Thema. Ce soir deux titres sur le sport américain et la corruption qui va avec. Les deux films sont connus des spectateurs de la chaîne, mais les rassembler est astucieux. La corruption dans le basket avec, à 20.40, Blue Chips de William Friedkin (1994), Et la corruption dans le football américain avec, à 22.35, North Dalles Forty de Ted Kotcheff (1979).

23.40 : Coups de feu dans la sierra de Sam Peckinpah (1962), TCM
Pour ceux qui ne l’auraient pas vu lors de son passage (le seul depuis 2015) le 3 juin 2017, à 00.15.

 

Mardi 10 août 2021

 

20.40 : Soirée Man on Fire, OCS Choc
Bonne idée de présenter un film et son remake, ce soir les deux adaptations du roman de Philip Nicholson alias A.J. Quinnell. Mais les présenter dans l’ordre chronologique aurait été une meilleure idée, plutôt que commencer par le Man on Fire de Tony Scott (2004), avec Denzel Washington, et de poursuivre, à 23.05, par la version princeps d’Élie Chouraqui (1987), avec Scott Glenn. Jamais content.

20.50 : Crazy Night de Shawn Levy (2010), Émotion
Inédit. Levy n’est pas un réalisateur dont les comédies nous ont fait beaucoup sourire et ses remakes de Treize à la douzaine (2003) et de La Panthère rose (2006) n’étaient pas vraiment nécessaires. Mais le premier épisode de La Nuit au musée (2006) était réussi (plus que les deux suivants). Et, tout arrive, cette Date Night (en VO) également. Grâce à Steve Carrell, toujours excellent, et Tina Fey, que l’on n’avait alors pas encore repérée.

 

Mercredi 11 août 2021

 

20.40 : Andy de Julien Weill (2019), OCS Max
Inédit. Une de ces comédies à la française dont on subit une centaine par années, toujours sur des sujets modernes (ici, une séparation et l’organisation de la survie pour Vincent Elbaz), qui ont l’avantage de ne pas laisser de traces dans la mémoire, ce qui permet de les revoir en toute familiarité. Ce soir, au moins, il y a Alice Taglioni.

20.50 : Soirée Bad, Famiz
Deux films qui n’ont rien de commun sinon le "bad" de leurs titres. Il faut que les propositions soient vraiment tristes pour signaler ainsi, à 20.50, Very Bad Dads de Sean Anders (2015), avec Will Ferrell et Mark Wahlberg), et à 22.20, Bad New Bears de Richard Linklater (2005), avec Bily Bob Thornton et Marcia Gay Harden.

 

Jeudi 12 août 2021

 

20.40 : Trop n’est jamais assez ! de Michael Winterbottom (2019), OCS City
Inédit complet, puisque le film n’est même pas édité en vidéo. Merci OCS ! On ne sait donc rien de ce film, sinon son titre original, Greed, déjà suffisamment explicite, et que l’on y retrouve l’étonnant Steve Coogan, déjà vu dans plusieurs titres de MW, comme 24 Hour Party People (2002), A Very Englishman (2013) et surtout ce chef-d’œuvre méconnu qu’est l’adaptation du Tristram Shandy de Sterne, sous le titre imbécile de Tournage dans un jardin anglais (2005). En prime ce soir, Stephen Fry en caméo.

20.40 : Les Morsures de l’aube d’Antoine de Caunes (2001), OCS Choc
Inédit. Le film n’atteint pas le niveau d’angoisse du roman original de Tonino Benacquista, son dernier polar paru chez Rivages avant qu’il rejoigne la collection blanche chez Gallimard. Premier long du cinéaste et peut-être son meilleur. Guillaume Canet y est excellent.

20.50 : Adoration de Fabrice du Welz (2020), Frisson
Inédit. Dernier volet de la "trilogie des Ardennes", après Calvaire (2005) et Alleluïa (2014). Tous vus sur le câble. Le cinéaste belge creuse son sillon personnel, amour-passion, crime et folie, noirceur soutenue, depuis bientôt vingt ans et il ne semble pas près de l’abandonner. Adoration n’a eu que 8000 spectateurs ici. Quelques-uns de plus ne lui nuiraient pas.

21.40 : Ma meilleure amie de Catherine Hardwicke (2015), OCS Max
Inédit. Hardwicke a délaissé ses sujets adolescents - les skateurs de Thirteen (2005), les lycéens de Twilight I (2008) - pour plonger dans l’univers des mères américaines, entre grossesse et maladie. Le film serait-il aussi réussi s’il était interprété par d’autres que Toni Collette et Drew Barrymore ? Inutile de se poser la question, on peut se laisser aller sans honte à l’émotion.

22.15 : Isolation de Billy O’Brien (2005), OCS Choc
Inédit. Premier film d’O’Brien, le seul des trois qu’il a tournés à avoir connu une distribution normale. Bon petit film d’horreur, basé sur un fond réaliste précis - un éleveur ruiné doit accepter que l’on opère sur son troupeau des tests, qui, évidemment, vont mal tourner. Sympathique.

 

Vendredi 13 août 2021

 

20.40 : Soirée Jake Gyllenhaal, OCS Max
Deux films, dont un inédit. D’abord, à 20.40, Night Call de Dan Gilroy (cf. note du 12 octobre 2016), puis à 22.35,Wildlife : une saison ardente de Paul Dano (2018). Premier (et unique pour l’instant) réalisation de l’acteur, il s’agit d’une adaptation tout à fait intelligente et sensible d’un roman de Richard Ford. Et comme dans tous les films signés par des comédiens, on peut admirer la direction d’acteurs, Gyllenhaal, bien sûr, mais aussi Carey Mulligan, qui d’habitude ne nous convainc pas facilement.

20.40 : Soirée Nelly Kaplan, OCS Géants
Hommage à la réalisatrice - également auteure de remarquables textes brefs, à la fois horrifiques et poétiques, publiés au début des années 60 sous le pseudonyme de Belen -, disparue le 12 novembre 2020. Son plus grand succès, La Fiancée du pirate (1969) ne passe qu’en seconde partie, à 22.20 - mais il a tellement été vu… En revanche, on commence à 20.40, Papa, les petits bateaux (1971), son deuxième titre, dernier passage le 3 décembre 2016, plus rare, moins réussi mais sauvé par un savoureux numéro de Michel Bouquet.

20.40 : Flashback de Franco Amurri (1990), Paramount Channel
Inédit et inconnu. Aucun des cinq films réalisés par ce réalisateur italien travaillant en Amérique ne nous est passé sous les yeux. Celui-ci retient l’attention, ne serait-ce que par son générique : Dennis Hopper, Kiefer Sutherland, Carol Kane, Paul Dooley, il y a de quoi regarder.



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