Semaine télé du 6 au 12 novembre 2021
Salut les câblés !
publié le samedi 6 novembre 2021

Jeune Cinéma en ligne directe


 

Avenir radieux

Humeurs de Lucien Logette


 

Samedi 6 novembre 2021

 

20.50 : Jeanne et le garçon formidable d’Olivier Ducastel & Jacques Martineau (1998), Club
Inédit. Le tandem des réalisateurs n’a pas été très gâté depuis sept ans par les programmateurs, puisque seul Coquillages et crustacés (2005) a connu les honneurs du câble. Il est vrai que l’intérêt de leurs films compose un graphique en dents de scie, avec des moments éprouvants - Nés en 68 (2008) et Hauts perchés (2019) -, ou remarquables L’Arbre et la forêt (2009). Ce soir, leur premier titre, fort réussi - une comédie musicale sur fond de sida, il fallait oser - dans lequel Virginie Ledoyen et Mathieu Demy sont en harmonie.

20.50 : Frances de Graeme Clifford (1982), Classic
Inédit. Frances Farmer fut une actrice-météore, qui tourna une quinzaine de films en sept ans (1936-1943), avant de tomber dans le chausse-trape de l’enfermement psychiatrique, vécu dans des conditions infernales. Aucun grand film dans sa carrière, à l’exception du Vandale de Wyler et Hawks (1936), où elle est éblouissante. Mais une vie aussi représentative de l’image diabolique d’Hollywood briseuse d’âmes ne pouvait que donner lieu à un biopic. On ne connaît rien d’autre de Clifford, dont c’était le premier film. Jessica Lange y tient un de ses plus beaux rôles et Sam Shepard est toujours aussi glamour. On y retrouve avec plaisir la trop rare Kim Stanley qui éclairait La Déesse de John Cromwell (1958)

21.45 : Nobody Knows de Hirokazu Kore-Eda (2004), OCS City
Inédit, curieusement. C’est le film qui nous fit découvrir l’auteur, inconnu avant sa sélection cannoise et le prix d’interprétation pour Yuga Yagira. Tout ce qui fait le prix des films de Kore-Eda, par exemple sa façon de capter les relations enfantines (ici, quatre gamins abandonnés par leur mère et qui apprennent à survivre dans la ville), est déjà affirmée.

22.35 : Nos étoiles contraires de Josh Boone (2014), Émotion
Inédit. De l’émotion, il y en a à revendre, dans ce Love Story pour teen-agers - une fille de 16 ans, cancer de la thyroïde, rencontre un garçon de 17 ans, ostéosarcome, que rassemble une commune fascination pour un écrivain hollandais. Il paraît que le roman original de John Green a fait un tabac chez les adolescents, sans doute nombreux parmi le million de spectateurs captivés.

23.05 : La vie est à nous de Jean Renoir (1936), Classic
Un seul passage, le 28 novembre 2015. Piqûre de rappel conseillée.

 

Dimanche 7 novembre 2021

 

20.40 : Soirée Danemark, OCS City
Soirée parfaitement inédite, avec deux titres inconnus. Le premier, Les Saveurs du succès (2021) est signé par Christoffer Boe, assurément le plus intéressant réalisateur danois, même s’il n’a pas la renommée d’autres, Lars von Trier ou Nicolas Winding Refn. Son premier film, Reconstruction (2003) était un exercice extraordinaire, qu’on aurait aimé voir en sélection officielle à Cannes plutôt qu’à la Semaine de la Critique (Caméra d’or 2004). Les cinq films qu’on a vus depuis (il en a réalisé sept) sont tous étonnants et son Dossier 64 (2018) est un des meilleurs de la série des Enquêtes du département V.
À 22.25 : Suicide Tourist de Jonas Alexander Arnby (2019), encore un film inconnu d’un auteur qui l’est tout autant, inédit en France. Grande soirée de découverte.

20.50 : The Nest de Sean Durkin (2020), Premier
Inédit, seulement programmé sur Canal+ en février 2021. Pas vu, mais la présence de Jude Law et de Carrie Coon, une des Veuves de Steve McQueen (2018) est suffisante pour nous donner envie.

20.50 : Soirée football, Émotion
Deux films, dont seul le premier est inédit : Une belle équipe de Mohamed Hamidi (2020), comédie sympathique, comme toujours avec Kad Merad, sur une équipe de footballeuses qui remplace celle des footballeurs le temps d’une saison. Ce n’est pas aussi conventionnel qu’il y paraît. Merad, certes, mais aussi Céline Sallette, Sabrina Ouazzani et Laure Calamy. À 22.20, The Keeper de Marcus H. Rosenmüller (2018), déjà passé le 14 janvier 2021.

20.50 : Soirée Phillip Noyce, TCM
Pour mémoire, car les deux films, à 20.50, Jeux de guerre (1992), et, à 22.45, Danger immédiat (1994), ont déjà été présentés plusieurs fois. Simplement pour rappeler la rétrospective Noyce qui a lieu en ce moment à la Cinémathèque de Bercy.

01.00 : La Somme de toutes les peurs de Phil Alden Robinson (2002), TCM
Inédit. Robinson a réalisé jadis un film qu’on aime bien malgré ses outrances, Jusqu’au bout du rêve (1989). On est curieux de découvrir ce titre qui nous avait jadis échappé. Le sujet, tiré de Tom Clancy, n’y va pas avec le dos de la cuillère, avec son groupuscule néo-nazi qui veut régner sur la planète. Mais il y a Ben Affleck, Morgan Freeman (en directeur de la CIA), Ciaran Hinds (en président de la Russie) et notre cher Alan Bates (en fasciste de choc ), dans un de ses derniers rôles.

 

Lundi 8 novembre 2021

 

20.50 : Soirée cubaine, Club
Deux documentaires à la suite, d’abord un inédit, Cuba feliz de Karim Drifi (2000), sur Miguel del Morales "El Gallo", chanteur des rues de La Havane (la sortie, l’année précédente, de Buena Vista Social Club de Wenders avait lancé la tendance), suivi de, à 22.20, Mauvaise conduite de Nestor Almendros & Orlando Jimenez, 1984), déjà passé récemment.

20.50 : La Vierge du Rhin de Gilles Grangier (1953), Classic
Inédit. Dans la série des Grangier des années 50, il s’agit d’un bon millésime. D’ailleurs presque tous les films qui mettent en scène des péniches et des bateliers sont réussis, question de photogénie. Gabin y reprend le personnage d’homme perdu, qu’il avait abandonné après Au-delà des grilles de René Clément (1949), trahi par femme (Élina Labourdette) et ami (Renaud Mary), mais qui va se venger, bien aidé par Nadia Gray et la toujours surprenante Andrée Clément, dont ce fut le dernier film.

20.50 : Glory d’Edward Zwick (1989), TVM
Inédit. Deuxième film d’un auteur qui a signé plusieurs bons titres - Feuilles d’automne, (1994) ou Blood Diamond (2006), qui aborde un détail peu connu de la guerre de Sécession : la formation d’un bataillon de volontaires noirs (récemment émancipés par Abraham Lincoln), sous les ordres d’un colonel blanc, tout de même. L’assaut contre le Fort Wagner, bastion sudiste imprenable, leur sera évidemment confié et la plupart d’entre eux y laisseront leur peau - ainsi que leur chef (Matthew Broderick). Avec Denzel Washington et Morgan Freeman.

22.50 : Le Courrier de l’or de Budd Boetticher (1959), TCM
Pas inédit - dernier passage le 25 juillet 2018. Mais il faut bien occuper la soirée, toutes les autres propositions étant de faible intérêt.

 

Mardi 9 novembre 2021

 

20.40 : Soirée suprémaciste, OCS Choc
Deux films inédits sur le câble et en salles, puisqu’ils ne sont disponibles qu’en DVD et VOD. Chacun raconte une histoire de groupe suprémaciste blanc, avec infiltration d’agent du FBI pour le premier, Imperium de Daniel Ragussis (2016), avec Daniel Radcliffe et Toni Collette, et avec retournement d’alliance pour le second, Skin de Guy Nattiv (2018), avec Jamie Bell et Danielle Macdonald). Le résultat est-il à la hauteur de l’engagement du propos ? À vérifier.

20.50 : Rock Forever d’Adam Shankman (2012), Émotion
Inédit. Adaptation d’une comédie musicale de Broadway, le film a fait un flop ici - 66 000 entrées -, malgré Tom Cruise, Catherine Zeta-Jones, Alec Baldwin et Julianne Hough découverte dans Footloose de Craig Brewer (2011). La nostalgie de la musique des années 80 - Bon Jovi, Pat Benatar, Poison, etc. - n’était peut-être pas à la hauteur des prévisions des producteurs. Ce qu’avait tourné Shankman jusqu’alors ne nous avait pas beaucoup secoués (même son remake de Hairspray (2007).

20.50 : Soldat bleu de Ralph Nelson (1970), Classic
Pas trace d’un signalement. Le film serait donc inédit ? À ne pas croire. LE western du début des années 70, dont le massacre final renvoie évidemment à ses homologues vietnamiens. Et une inoubliable chanson, due à Buffy Ste-Marie (qui se souvient de cette magnifique chanteuse indienne ?). Nelson, réalisateur sous-estimé, ne nous a jamais déçus et on souhaiterait revoir sur le câble Charly (1968) et La Colère de Dieu (1972).

22.30 : John From de Joao Nicolau (2015), Club
Inédit. Jolie surprise de la part de ce réalisateur portugais inconnu - nous avions raté son précédent L’Épée et la rose (2010). C’est tout simple : un été à Lisbonne, deux adolescentes qui s’ennuient, une histoire d’amour qui naît entre Rita et Filipe, le photographe voisin, et qui transforme le paysage lisboète en île polynésienne. Bon accueil critique, mais 5600 spectateurs. Nicolau a signé depuis Technoboss (2019), toujours inédit ici.

 

Mercredi 10 novembre 2021

 

20.40 : Sébastien Tellier : Many Lives de François Valenza (2020), OCS City
Inédit. Documentaire inconnu sur le musicien. Le film serait, paraît-il, sorti en salles en février 2020, mais on n’en a pas trouvé confirmation.

20.50 : Soirée Mafia Blues, Émotion
Non seulement soirée Mafia Blues, mais soirée Harold Ramis, puisque c’est lui l’auteur des deux films, le premier, dont on préfère le titre original, à 20.50 Analyze This (1999), et le second à 22.30, Analyze That (2002) - en français Mafia Blues 2 : La Rechute. Tous les deux avec Billy Crystal, en psychiatre, et Robert De Niro, en parrain perturbé. Tous les deux aussi réjouissants, comme la presque totalité des films de Ramis.

20.50 : Rêve de singe de Marco Ferreri (1978), Club
Inédit, comme la plus grande partie des films de Ferreri. Comment un scénario signé par le cinéaste, Gérard Brach & Rafael Azcona pourrait-il ne pas être torve ? On touche là à l’incongruité majeure de l’univers de Ferreri : Depardieu, enlisé dans un New York cauchemardesque, entre un musée de cire, la dépouille gigantesque du King Kong de John Guillermin et quelques épaves, dont Mastroianni, anarchiste suicidaire. Grand prix spécial du jury à Cannes 78, mais le film demeure hors du temps, comme tous les grands titres de leur auteur, L’Homme aux cinq ballons (1965), La Semence de l’homme (1969) ou L’Audience (1971).

22.05 : Steak de Quentin Dupieux (2007), OCS City
Pas inédit, mais dernier passage le 21 avril 2015. Un film de Dupieux peut toujours être revu sans dommage. Le film est là pour illustrer le doc qui le précède sur la chaîne, Sébastien Tellier étant l’auteur de la musique de Steak.

22.15 : Détective privé de Jack Smight (1966), TCM
Dernier passage le 10 décembre 2017, au milieu de la nuit.

00.00 : Les Fleurs du soleil de Vittorio De Sica (1970), OCS Classic
Un De Sica inédit programmé à cette heure, après deux westerns italiens bas de gamme, on a peine à y croire. À vérifier.

 

Jeudi 11 novembre 2021

 

20.40 : Narco de Gilles Lellouche & Tristan Aurouet (2004), OCS City
Inédit. Pour une fois, il ne s’agit pas de narcotrafiquants, mais de narcolepsie, désagréable maladie dont souffre Guillaume Canet, qui s’endort n’importe où et quand. Ce qui lui permet de rêver. Ce n’est pas La Vie secrète de Walter Mitty, première version, de Norman Z. McLeod (1947), mais c’est tout de même réussi, car Canet est bien entouré : Zabou Breitman, Benoît Poelvoorde, François Berléand, Jean-Pierre Cassel, Guillaume Gallienne.

20.40 : Chambre 408 de Mikael Häfström (2007), OCS Choc
Inédit. Adaptation d’une nouvelle de Stephen King, un peu trop balisée pour être vraiment horrifique. Mais même si ce n’est pas Shining, on peut prendre plaisir à voir John Cusack, écrivain (comme souvent chez King), se débattre dans la chambre hantée qu’il a choisie. Avec Samuel L. Jackson, toujours efficace.

20.50 : La Vérité de Hirokazu Kore-Eda (2019), Premier
Inédit. Le 13e arrondissement de Paris réussit un peu moins à l’auteur que les quartiers de Tokyo. Signé par n’importe qui, cette histoire de réunion de famille qui tourne mal serait saluée pour sa maîtrise, son agrément et sa direction d’acteurs - Catherine Deneuve, Ethan Hawke, Juliette Binoche, Ludivine Sagnier, Maya Sansa. Mais on attend tellement de chaque nouveau film de HKE…

20.50 : Résistance de Jonathan Jakubowicz (2020), Émotion
Inédit et inconnu (sorti uniquement en VOD). L’histoire est intéressante qui découvre l’activité durant l’Occupation du futur mime Marceau et recoupe le documentaire de Michel Leclerc, Pingouin et Goéland (2021), récemment sorti, sur la Petite République de Sèvres, qui abrita tant d’orphelins après la guerre. Jesse Eisenberg, Ed Harris, Edgar Ramirez, Clémence Poésy, et pourtant aucun distributeur pour un tel casting.

22.25 : The Stylist de Jill Gevargizian (2020), OCS Choc
Inédit et inconnu - c’est un téléfilm non exploité ici. Le synopsis évoque A Bucket of Blood de Roger Corman (1960) et son assassin sculpteur. Une découverte ?

 

Vendredi 12 novembre 2021

 

20.40 : L’Homme du Missouri de Leslie Fenton (1951), OCS Géants
Inédit. Le titre original, moins banal, The Cow-Boy and the Red-Head, décrit mieux la rencontre entre Glenn Ford et Rhonda Fleming, une des rousses les plus fameuses du cinéma de l’époque. Ford était un des acteurs les plus remarquables que l’on connaisse, capable de tout interpréter avec justesse et crédibilité, flic, cow-boy, aventurier, businessman, on en passe. Quant à Fenton, si son meilleur film reste La Folle Enquête (1948), avec James Stewart, Henry Fonda, Charles Laughton, Paulette Goddard et Dorothy Lamour, rien que ça, son western avec Alan Ladd, Smith le taciturne (1948) est un bon souvenir.

20.40 : Out of Time de Carl Franklin (2003), Paramount Channel
Inédit, le seul de la semaine pour la chaîne. Ce n’est pas un film de science-fiction, mais un bon polar bien classique, avec flic corrompu (Denzel Washington, est-ce possible ?) et enquêtrice obstinée (Eva Mendes, justement l’épouse de Denzel). Franklin est un cinéaste intéressant, auteur d’au moins deux bons films, Un faux mouvement (1992) et Le Diable en robe bleue (1995), également avec Washington.

20.50 : La Môme d’Olivier Dahan (2007), Émotion
Inédit, aussi étonnant que cela paraisse. Carton plein pour Marion Cotillard, une des rares actrices françaises ayant décroché un Oscar. La réussite de cette biographie de Piaf n’a pas beaucoup servi son auteur : aucun de ses films suivants n’a marché, ni My Own Love Song (2010), malgré l’intérêt de sa bande musicale signée Dylan, ni Grace de Monaco (2014), un bide dont il semble ne jamais s’être remis, puisqu’il s’agit de son dernier film en date. Ce soir, spectacle assuré, même si la voix qui chante n’est pas celle d’Édith (qui, comme disait José Artur, "n’a jamais été remplacée".

20.50 : La Poison de Sacha Guitry (1951), Classic
Un seul passage, cf. note du 12 janvier 2018.

20.50 : Le Flingueur de Michael Winner (1972), TCM
Inédit. Deuxième film réunissant Charles Bronson et Michael Winner, après le succès des Collines de la terreur, la même année. Ce n’était pas encore le temps des revenge-movies, type Un Justicier dans la ville (1974) et ses suites. Bronson (dont on vient de fêter le centenaire, il y a quelques jours) y est simplement un tueur professionnel, méticuleux et précis, qui va apprendre le métier à son apprenti, Jan-Michael Vincent. On se souvient que les premières bobines du film étaient silencieuses (mais on confond peut-être).

22.30 : Nancy Drew de James Frawley (2002), Famiz
Inédit et inconnu - un téléfilm. Pourquoi le signaler ? Parce que Frawley a réalisé jadis (en 1976), un film assez drôle, Le Bus en folie, et que rapidement passé à la TV, il a tourné une bonne poignée d’épisodes de la série Columbo et un biopic sur Les Trois Stooges (2000), qui prouve qu’il s’agit d’un homme de goût.



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