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Anger, Kenneth (1927-2023) III
Brève
publié le jeudi 25 mai 2023

Journal de Solomon Roth 2023 (Jeudi 25 mai 2023)
Jeune Cinéma en ligne directe


 


Jeudi 25 mai 2023

 

Kenneth Anger (1927-2023) est mort le 11 mai 2023 à Yucca Valley, en Californie.


 

C’est la galerie d’art Sprüth Magers qui a annoncé sa mort en déclarant : "À travers ses films kaléidoscopiques, qui combinent des visuels somptueux, des bandes sonores de musique populaire, et en mettant l’accent sur les thèmes et les récits queer, Kenneth Anger a jeté les bases des scènes artistiques d’avant-garde de la fin du 20e siècle, et de la culture contemporaine queer".


 

Après ses premiers courts métrages, d’abord faits à la maison à partir de 1937, il a commencé à faire parler de lui avec son Fireworks, en 1947. On l’a vu en France dès 1949, soutenu par Jean Cocteau, à Biarritz. Le film dix ans après, en 1957, à Los Angeles, faisait toujours scandale, et a été condamné pour obscénité. La Cour suprême de Californie, dans un jugement historique, annula la décision, affirmant que c’était une question de droits civils et que la référence à l’homosexualité dans un film n’était pas de l’obscénité.


 

C’est ainsi que Kenneth Anger s’est constitué comme un cinéaste pionnier de la contre-culture des années 60, et, au cours de sa longue vie, est devenu un grand classique.


 

Tout le monde connaît son Scorpio Rising (1963), sans dialogue mais avec Ricky Nelson ou Elvis Presley, notamment.


 


 


 


 

Kenneth Anger est devenu célèbre aussi grâce à son livre Hollywood Babylon (1959) qui "dénonce" (de façon invérifiable) toutes les turpitudes des stars, les mêmes que celles des "hommes quelconques", mais toujours bien plus intéressantes. En 1975, quand le livre fut interdit, le critique du New York Times avait décrit le livre comme "l’œuvre d’un maniaque sexuel [qui aurait pris] le contrôle du club de lecture Reader’s Digest".


 

En 2012, Kenneth Anger était en France.
Il y était l’invité de l’Étrange Festival, au Forum des images (6-16 septembre 2012), où il avait eu une carte blanche. Son programme était classique : La Garce (Beyond the Forest) de King Vidor (1949) ; Le Banni (The Outlaw) de Howard Hughes (1943) ; Freaks (La Monstrueuse Parade) de Tod Browning (1932) ; Le Voyeur (Peeping Tom) de Michael Powell (1960).

Cf. "Kenneth Anger à Paris en 2012", Jeune Cinéma n°359, décembre 2012.

Il avait fait ausi l’objet d’une exposition à la Galerie du Jour de Agnès B.,Nicolas Villodre l’a rencontré.


 


 

©Nicolas Villodre, Paris, 2012

Cf. "Kenneth Anger, une vie, une œuvre", Jeune Cinéma en ligne directe.

Bonne lecture :

* Pierre Hecker, Les films "magicks" de Kenneth Anger, préface de Nicole Brenez, Paris Expérimental 1999.


 



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