©Annie Leibovitz-2011
Humeurs de Lucien Logette
20.35 : Sundance TV
Pas de programme annoncé pour la chaîne cette semaine.
20.40 : Entre ses mains d’Anne Fontaine (2005), OCS Choc
La réalisatrice est loin d’être ignorée par les programmateurs, mais ce titre semble avoir été oublié, à la différence de bien d’autres, Nathalie ou Perfect Mothers, souvent repris. Le duo Isabelle Carré-Benoît Poelvoorde fonctionne parfaitement et l’ambiguïté est constante.
20.40 : Les Sorcières de Salem de Raymond Rouleau (1957), OCS Géants
Sartre scénarisant la pièce d’Arthur Miller, Rouleau la mettant en scène, on était assuré de ne pas être dans la légèreté. Surprise : le sujet (la sorcellerie supposée de villageoises américaines au 17e siècle) est bien mis en place, le noir & blanc est superbe, Signoret est remarquable et Montand semble avoir découvert qu’il pouvait être acteur. Avec Mylène Demongeot, débutante, en prime. Les 140 minutes passent comme une flèche.
20.45 : De grandes espérances d’Alfonso Cuaron (1998), TCM
L’adaptation du roman de Dickens est si lointaine (l’action est modernisée et transportée de Londres en Floride et à New York) qu’on peut voir le film sans être gêné par le souvenir de la version de David Lean (1948), bien plus fidèle à l’original. Un générique de choix : Ethan Hawke est un bon Finnegan Bell, De Niro en Arthur Lustig en fait beaucoup, Gwyneth Paltrow n’avait pas encore rencontré Shakespeare. Il y a surtout l’immense Anne Bancroft.
22.20 : Grandeur et décadence… d’un petit commerce de cinéma de Jean-Luc Godard (1986), Classic
Seule contribution, sauf erreur, de JLG à la fiction télévisuelle. La belle époque où l’on adaptait des Série Noire sur TF1 (c’était une collection de Pierre Grimblat)… Godard a fait subir au roman de J.H. Chase Chantons en chœur les mêmes torsions qu’à ceux de Lionel White ou Donald Westlake dans les années 60 : on n’y retrouve rien de l’original. Jean-Pierre Mocky, dans le rôle d’un cinéaste fauché (un autoportrait ?) s’en donne à cœur joie.
00.15 : Le Plus Grand Cirque du monde de Henry Hathaway (1964), TCM
L’intégrale du mois sur la chaîne est consacrée à Henry Hathaway, ce dont on ne peut que se féliciter, ce grand réalisateur étant particulièrement négligé par les historiens du cinéma américain - et la critique : aucune biographie, aucune approche d’ensemble, à l’exception de l’excellente étude (avec entretien) de Tavernier dans Amis américains (édition de 2008). L’hommage ne commence pas avec le meilleur film du cinéaste - John Wayne et Rita Hayworth ne sont plus très fringants, heureusement, il y a Claudia Cardinale -, mais ce Circus World est tout de même plaisant. On attend les grands titres des années 40 et 50.
20.40 : Whiplash de Damien Chazelle (2014), OCS City
À l’époque, Chazelle n’était qu’un cinéaste confidentiel. Et ce n’est pas cette histoire d’un batteur de jazz confronté à un professeur tortionnaire qui lui a apporté la notoriété. Le film est pourtant impressionnant. Depuis, il y a eu La La Land, et Venise (et Telluride et quelques autres) frémissent de First Man. À suivre.
20.40 : La Taverne de l’Irlandais de John Ford (1963), OCS Géants
Ford + Wayne. Certes, mais L’Homme tranquille, c’est bien loin. Quoi qu’en ait écrit les fanatiques fordiens à la sortie, c’est en film en roue libre, transférant les clichés irlandais en Polynésie. Mais il est toujours agréable de retrouver Lee Marvin en second rôle, qui fait le spectacle à lui tout seul.
20.45 : Sideways d’Alexander Payne (2004), Club
Note du 16 septembre 2017 : "Un des plus réjouissants titres d’un cinéaste toujours surprenant. La dérive des deux copains, Paul Giamatti et Thomas Haden Church, au long de la vallée qui abrite les meilleurs crus californiens, atteste la connaissance pointue du sujet, digne de Mondovino : Payne est, comme Jonathan Nossiter, un hédoniste."
20.45 : À la poursuite du diamant vert de Robert Zemeckis (1984), TCM
Ce n’est pas une découverte (dernier passage en janvier 2017), mais la journée (depuis 09.15) étant sous le signe de Michael Douglas, il fallait la terminer en beauté et ce film d’aventures à l’ancienne garde tout son charme. Douglas a trouvé en Kathleen Turner une partenaire de choix pour faire des cabrioles dans la forêt colombienne.
22.25 : Timbuktu d’Abderrahmane Sissako (2014), OCS City
Pour mémoire, car le film est passé cinq fois ces trois dernières années.
22.30 : Le Réveil de la Sorcière rouge d’Edward Ludwig (1948), OCS Géants
Pour mémoire également, ce film, naguère introuvable, étant passé plusieurs fois depuis 2015. Mais, bien que signé par un tâcheron, il est plus intéressant que le Ford qui l’a précédé ce soir.
22.35 : Le Diamant du Nil de Lewis Teague (1985), TCM
Le diamant vert ayant fait un tabac, il était prévisible qu’il aurait une suite. On reprend donc les mêmes Douglas et Turner, on les plonge dans un paysage différent (la Côte d’azur et l’Égypte) et c’est reparti. Teague n’ayant pas l’élégance de Zemeckis, le résultat coince un peu aux entournures, mais on ne va pas chipoter. La soirée s’achève avec Chute libre de Joel Schumacher (1992) à 00.25 et Traffic de Steven Soderbergh (2000) à 02.20 - donc pas d’Hathaway ce soir.
20.40 : Albert Nobbs de Rodrigo Garcia (2011), OCS City
Note du 27 novembre 2016 : "On regrettait de n’avoir pas vu le film à l’époque, car tout ce qu’avait signé le fils de Garcia Marquez nous avait conquis (en particulier ses deux premiers titres, Ce que je sais d’elle d’un simple regard et Ten Tiny Love Stories). Bonne occasion de se rattraper ce soir, car il paraît que le numéro de Glenn Close sous ses habits d’homme est remarquable." Après vision, rien à ajouter ni à retirer.
20.40 : Renaissance de Christian Volckman (2005), OCS Choc
Passé en janvier 2018 - mais ce film d’animation est visuellement si extraordinaire…
20.40 : Tchao pantin de Claude Berri (1983), OCS Géants
Il faut l’occasion d’un hommage à Coluche pour que son film le plus célèbre (en tout cas celui qui lui a permis d’être considéré comme un acteur) passe sur le câble. Berri, pour une fois, avait réussi un film et touché juste. Le pompiste alcoolique imaginé par Alain Page, romancier et scénariste, est un poncif, que Coluche a transcendé. C’est grâce au personnage que le film tient et pas grâce au talent tout relatif du réalisateur. À noter que le film ne s’est jamais intitulé Tchao Pantin, la banlieue n’ayant que peu à y voir, mais Tchao pantin.
20.45 : Moi, Daniel Blake de Ken Loach (2016), Club
Le dernier film de Loach, et peut-être son ultime - puisqu’il a annoncé sa retraite (on espère qu’il n’en est rien) - et sa seconde Palme d’or cannoise. Les beaux esprits ont rechigné : encore du cinéma social, quasiment de la fiction de gauche. Tout cela est dépassé. Sans doute. Mais tant qu’il restera des chômeurs tels que ceux que Loach fait vivre, sans pathos et avec justesse, on souhaite qu’il y ait des cinéastes qui continuent à ne pas les oublier.
20.45 : Angels One Five de George More O’Ferral (1952), Classic
La découverte du soir, inédite sur le câble et dans les salles françaises. Son réalisateur serait encore plus inconnu qu’il ne l’est si son adaptation du Fond du problème de Graham Greene n’avait été présentée à Cannes en 1953 - il s’agit d’ailleurs de l’unique film de lui qui ait franchi le Channel. Courte filmographie : cinq longs et un sketch de Three Cases of Murder (avec Orson Welles), mais une activité fournie à la TV anglaise (il y tourna entre 1936 ! et 1967). Film sur la bataille d’Angleterre, donc pas très excitant a priori, mais on jugera sur pièces.
22.15 : La Femme de mon pote de Bertrand Blier (1983)
Tourné juste avant Tchao…, le film, tel qu’il était conçu, aurait été passionnant : Coluche devait y rencontrer ses anciens copains du Café de la Gare, Patrick Dewaere et Miou-Miou, et jouer une histoire fort inspirée de leurs rapports véritables. Le suicide de Dewaere, remplacé par Thierry Lhermitte, et le retrait de Miou-Miou, remplacée par Isabelle Huppert, a changé la physionomie du film. On ne peut que rêver de ce qu’il aurait pu être - même si Lhermitte et Huppert sont convaincants.
23.05 : Missouri Breaks d’Arthur Penn (1976), TCM
Penn, Brando, Nicholson = autant dire la hauteur de l’attente. D’où, sur le moment, la déception, sans doute injustifiée : pourquoi l’auteur, entre ces deux chefs-d’œuvre que sont La Fugue (1975) et Georgia (1981), aurait-il perdu pied ? À revoir donc, et attentivement.
23.55 : Uranus de Claude Berri (1990), OCS Géants
Adaptation d’un des romans les plus aigres de Marcel Aymé, règlement de comptes d’après la Libération (il est vrai que l’écrivain n’avait pas été très résistant et que le comité d’épuration lui avait tiré les oreilles), presque illisible désormais sauf pour les passionnés de la période. Berri en a rajouté dans l’amertume et le cliché, signant un film que d’aucuns, avec raison, jugèrent honteux. On croit se souvenir que Berri exigea des excuses de la part des critiques de Libération, pour une fois bien inspirés, et que Serge July, leur patron, les lâcha en rase campagne. Mais c’est bien loin, tout ça.
01.10 : Le Grand Sam de Henry Hathaway (1960), TCM
Encore et toujours John Wayne, ici, plus à l’aise qu’en directeur de cirque, même le plus grand du monde. Mais son partenaire étant Stewart Granger, il avait intérêt à se donner du mal pour rester à sa hauteur. L’Alaska au temps de la gold rush, celle de London et de Chaplin. De l’or, des femmes (Capucine), des bagarres, de la rigolade. Dommage que l’heure soit si tardive (le film dure 120 minutes).
20.40 : Que le spectacle commence de Bob Fosse (1979), OCS Géants
Palmé et multioscarisé, le film méritait bien toutes ces médailles. Roy Scheider, en chorégraphe-metteur en scène angoissé, carburant aux amphétamines et dialoguant avec la Mort sur la table d’opération, ce pourrait être un cliché. Et ça ne l’est pas, grâce à une réalisation impeccable (mais Fosse n’a raté aucun des cinq films qu’il a signés). Huit ans plus tard, l’auteur est mort à peu près dans les mêmes circonstances.
20.45 : La Fille inconnue de Jean-Pierre & Luc Dardenne (2016), Émotion
Le dernier en date des films des frères. Irréprochable, comme les précédents. Pourtant nous vient la vague sensation du déjà-vu, déjà-vécu. Sans que cela repose sur des données objectives, Adèle Haenel, la médecin du film, n’ayant que peu à voir avec Marion Cotillard, la chômeuse de Deux jours, une nuit (2014). Mais l’univers est identique et les réactions psychologiques similaires. On se sent chez soi.
20.45 : Truman de Cesc Gay (2015), Club
Note du 11 juillet 2018 : "Pas vu, mais l’acteur principal étant Ricardo Darin, l’un des plus grands en circulation en ce moment, sa présence suffit à justifier qu’on s’y arrête."
Après s’y être arrêté, on confirme : le film est remarquable, non seulement grâce à Darin, qui sait nous émouvoir avec une simple crispation dans le sourire, mais à Javier Camara, son partenaire, tout en amitié attentive. L’approche de la mort s’effectue sans chercher à provoquer les larmes et c’est fort.
20.45 : Shalako d’Edward Dmytryk (1968), Classic
Bardot et Connery dans un western, voilà une belle idée de producteur. Mais Dmytryk, qui ne fut que très rarement un grand réalisateur (et cela n’a rien à voir avec son attitude répugnante pendant le maccarthysme), était là dans sa phase descendante (Barbe-Bleue, qu’il tourna quatre ans plus tard, est pire.) À voir pour répondre à la question du film de Comencini : Mon Dieu, comment suis-je tombée si bas ?
23.35 : Serpico de Sidney Lumet (1973), TCM
Pour mémoire, car passé assez souvent - la dernière fois le 17 juillet 2016 : en deux ans, même si Al Pacino est inoubliable, on a eu le temps d’oublier le reste.
01.45 : Le Jardin du diable de Henry Hathaway (1954), TCM
C’est pure honte de passer un inédit à une telle heure. D’autant qu’il s’agit d’un bon western de catégorie A, au sujet assez inhabituel, avec Gary Cooper, Richard Widmark et Susan Hayward - prochain passage : le 13 septembre à 01.00 ! Si l’on veut apprécier la photo de Milton Krasner et la musique de Bernard Herrmann, une solution : le DVD, le film ayant été réédité récemment.
20.40 : Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve (2017), OCS Max
Décidément, le réalisateur canadien affronte tous les genres, et s’en sort bien. Personne n’a oublié le film de Ridley Scott, qui mariait polar et SF avec aisance. Villeneuve n’a pas cherché à faire mieux, il a cherché à faire autrement. Harrison Ford est là, comme pour accorder sa caution, mais c’est Ryan Gosling le héros. Comment résister ?
20.40 : Nevada Smith de Henry Hathaway (1966), OCS Géants
Hathaway sur toutes les chaînes ! Ce n’est plus une découverte (trois passages depuis 2014), mais le film est toujours aussi efficace, surtout grâce à Steve McQueen, acteur que l’on regrette de ne pas avoir suffisamment apprécié à l’époque
20.45 : Closer, entre adultes consentants de Mike Nichols (2004), Émotion
Nichols possède une belle constance dans le sujet : en 1971, Ce plaisir qu’on dit charnel, trente et quelques années après, Closer. Les mentalités ont évolué, ce film n’a pas fait scandale comme l’autre. Nichols n’est pas un visionnaire, mais un excellent directeur d’acteurs, et ici, il n’y a que du beau monde, Natalie Portman et Julia Roberts d’un côté, Jude Law et Clive Owen de l’autre. Le gratin.
20.45 : La vie ne me fait pas peur de Noémie Lvosky (1999), Famiz
Version longue d’un moyen métrage pour Arte, Petites. Prix Jean Vigo 1999. Les lycéennes captées par la caméra de la réalisatrice éclatent de justesse (un peu comme les héroïnes de Céline Sciamma quinze ans plus tard). Toutes n’ont pas persisté dans le métier, mais Magali Woch et Julie-Marie Parmentier ont continué, avec raison. Pas sûr que NL ait fait mieux depuis.
20.45 : Un homme charmant d’Ariel Rotter (2015), Club
La Nouvelle Vague argentine. Le film, en noir & blanc, sans vedettes, a disparu si rapidement que l’on n’a pas eu le temps de se mêler à ses 1787 spectateurs recensés. Mais la rumeur est si positive qu’il convient de rattraper ce manque.
20.45 : La Voie lactée de Luis Buñuel (1969), Classic
Le plus étrange des films de don Luis. Avec la complicité de Jean-Claude Carrière, il nous offre une anthologie des déviances de la religion catholique, rencontrées sur le chemin de Compostelle par deux pèlerins ; faire de Paul Frankeur un croyant convaincu, il fallait oser. Laurent Terzieff, esprit fort, évolue avec élégance au milieu des toutes ces hérésies. Dire que le film a décontenancé même les bunuéliens fervents serait une litote.
20.45 : Charro ! de Charles Marquis Warren (1969), TCM
Une curiosité : l’avant-dernier film d’Elvis Presley. Autre curiosité : il ne chante pas. Comme le seul intérêt de sa trentaine de titres demeure la bande musicale et l’inimitable manière du King de pousser la chansonnette dans n’importe quelle situation, on comprend que le film n’ait pas trop satisfait ses admirateurs. Mais on les a tous vus et on continuera à les voir à chaque occasion.
21.50 : Stupid Things d’Amman Abbasi (2017), OCS City
Un premier film, tourné en Arkansas, avec des non-professionnels. Les gangs ne sont pas un phénomène urbain, puisque même les patelins de l’Amérique profonde en possèdent. L’histoire de cet ado esseulé, prêt à tout pour faire partie des Blood, braqueurs-dealers, est justement conté, sans complaisance. Tout cela dans une sonorité très "Sundance", mais on peut noter le nom du réalisateur.
22.25 : Aux sources du Nil de Bob Rafelson (1990), TCM
Le cinéaste de Cinq pièces faciles et du Facteur sonne toujours deux fois au cœur du Soudan. Pourquoi pas ? La mise en scène n’est pas griffée "auteur", Rafelson a joué franchement le jeu de la reconstitution du Londres victorien et de l’exploration africaine, sorte de Lawrence d’Arabie un ton (et quelques millions de dollars) en dessous. Et c’est très bien.
22.45 : Fuocoammare, par-delà Lampedusa de Gianfranco Rosi (2016), Arte
Encore un film sur l’immigration méditerranéenne ! Oui, mais quel film… Ours d’or à Berlin, ce qui n’est pas forcément un signe d’excellence, et qui vient après le Lion d’or vénitien attribué à son prcédent Sacro GRUA (2013). Lampedusa, on connaît l’île depuis Respiro, mais ici le regard est encore plus précis. 63000 entrées seulement en salles, le passage sur Arte est nécessaire.
00.40 : L’Attaque de la malle-poste d’Henry Hathaway (1951), TCM
Note du 24 novembre 2015 : "Hathaway n’a jamais signé de mauvais film et souvent fait de très bons. Comme celui-ci, "petit" western à huis clos de toute beauté, scénarisé par Dudley Nichols. Tyrone Power et Susan Hayward sont de la partie, mais également une belle poignée de sales gueules, Jack Elam, George Tobias, Jeff Corey."
20.40 : Ombres sous la mer de Jean Negulesco (1957), OCS Géants
Félicitons la chaîne de sortir souvent de la programmation attendue. Ce soir, Negulesco, auteur en dents de scie, qui, là, ne s’est pas trop éreinté (il fut bien meilleur dans Le Masque de Dimitrios ou La Femme aux cigarettes). mais la Grèce, le paysage, Sophia Loren… Le film ne passe que très rarement, il faut en profiter.
20.45 : Tarzan de David Yates (2016), Premier
Pas vu, pas par rejet du personnage que l’on adore (peu de titres nous ont échappé, entre l’original de 1918 et celui-ci), mais par accident. Bonne occasion de se rattraper. Ni Alexander Skarsgard ni Margot Robbie ne nous ont jusqu’à présent fait rêver, mais il y a Christoph Waltz en méchant, alors…
20.45 : L’Homme à la carabine de Richard Thorpe (1952), Classic
Belle idée de la part de la chaîne d’avoir déterré ce film peu connu, biopic de Carbine Williams (titre en VO), inventeur en prison (il a tué un flic qui venait l’empêcher de distiller tranquillement) d’une carabine révolutionnaire qui lui a permis d’être embauché par la firme Winchester à sa libération. James Stewart est excellent (mais il avait tourné deux ans plus tôt Winchester 73, il avait donc de la pratique) et son épouse est interprétée par Jean Hagen, la Lina Lamont de Chantons sous la pluie, dans un des ses rares grands rôles.
00.05 : 14 heures de Henry Hathaway (1951), TCM
Encore un Hathaway remarquable, datant de sa période la plus régulière. Cest un film-performance : tenir l’attention pendant 95 minutes avec simplement un suicidaire (Richard Basehart) debout sur la corniche d’un immeuble et qui menace de sauter, et un policier (Paul Douglas) qui tente de le convaincre de ne pas. On ne s’ennuie pas une seconde dans ce huis clos au grand air - la corniche, les spectateurs au pied de l’immeuble, la caméra ne sort pas de ce cercle. Au premier rang, une blonde qui fait ce qu’il faut pour qu’on la remarque, Grace Kelly dans son premier film.
20.40 : La Dame de fer de Phillida Lloyd (2011), OCS Max
Soirée spécial British sur la chaîne, avec pour commencer le triste destin (dont on se réjouit) de Margaret Thatcher, qui se souvient de tout ce qu’elle a commis (on aurait préféré que le film soit réalisé par Ken Loach). Comme c’est Meryl Streep qui est chargée du boulot, on admire la performance.
20.45 : OSS 117 : Le Caire nid d’espions de Michel Hazanavicius (2006), Premier
Jusqu’à présent les seuls OSS 117 programmés par les divers bouquets étaient ceux signés par André Hunebelle, qui n’est pas encore sur le chemin de la réhabilitation. Le pastiche concocté par le réalisateur et Jean-François Halin, le scénariste, est intelligent et fort drôle : aucun mépris pour le genre mais une recréation distanciée, savoureuse pour tous ceux qui ont vécu l’époque des exploits de Hubert B de B et qui peuvent saisir toutes les allusions. Mais tout le monde a marché.
20.45 : Comancheria de David Mackenzie (2016), Frisson
Le film est classé dans la case "Frisson", mais il s’agit surtout d’un western polardeux ou d’un polar westernien, au choix, tout à fait réussi - Jeff Bridges est un de nos chouchous. À part ce film, sélectionné à Cannes (Un Certain Regard) et dans un paquet d’autres festivals (IMDB répertorie 46 décorations), on connaît mal le reste de la filmographie de l’auteur.
20.45 : Animal Kingdom de David Michôd (2010), TCM
On l’annonçait le 18 septembre 2017, sans l’avoir vu, à cause des films suivants de Michôd. Après vérification, on peut dire qu’il s’agissait d’un bon choix : Guy Pearce est remarquable, comme presque toujours, et la violence des voyous de Melbourne impressionnante. Grand prix à Sundance jadis.
22.25 : The Queen de Stephen Frears (2006), OCS Max
Suite et fin des aventures des notabilités britanniques. Elizabeth est nettement moins toxique que l’ex-Prime Minister métallique. Et comme c’est Helen Mirren qui est chargée du boulot, on admire la performance (comme plus haut).
00.15 : La Rose noire de Henry Hathaway (1950), TCM
Déjà passé le 11 juin 2018 sur cette même chaîne. Mais le film est rare (il n’a été réédité que récemment en DVD) et fort plaisant : Orson Welles en chef mongol, Cécile Aubry, échappée de son harem, et Tyrone Power en noble saxon hors-la-loi. Du vrai cinoche.