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Semaine télé du 23 au 29 novembre 2019
Salut les câblés !
publié le samedi 23 novembre 2019

Jeune Cinéma en ligne directe


 

Danger : Diabolik (Diabolik) de Mario Bava (1967)

Humeurs de Lucien Logette


 

Samedi 23 novembre 2019

 

20.50 : Je hais les acteurs de Gérard Krawczyk (1986), Club
Cf. note du 11 juin 2016.

20.50 : Shaolin Soccer de Stephen Chow (2001), Famiz
Pas vu, mais des gens de bonne compagnie en disent du bien. Des moines de Shaolin jouant au football, pourquoi pas ?

20.50 : Hercule contre les vampires de Mario Bava (1961), Classic
Inédit. Bava étant désormais un auteur à part entière, peut-être les bouquets vont-ils proposer des titres un peu moins vus que Danger : Diabolik ! ou Six femmes pour l’assassin. En attendant, voici une de ses rares incursions dans le péplum, avec Reg Park, déjà Hercule chez Cottafavi. C’est parce que Christopher Lee est de la partie, en tant que roi d’un royaume souterrain (Ercole al centro della Terra en VO), que les vampires se sont glissés dans le titre français ; sinon, pas trace de Dracula ni de Nosferatu.

22.10 : La Mafia fait la loi de Damiano Damiani (1967), Classic
Encore un inédit. Damiani avait commencé fort, avec une belle adaptation de L’Île d’Arturo (1962) de Elsa Morante, suivie d’une adaptation de L’Ennui (1963) de Moravia, puis d’un passage-éclair dans le western, avec l’excellent El Chuncho (1966). Avant de se lancer dans le sous-genre de la dénonciation policière inauguré par Elio Petri, il signa ce film sur la Mafia sicilienne, d’après le roman de Leonardo Sciascia, Le Jour de la chouette, avec un casting haut de gamme, Franco Nero, Claudia Cardinale et Lee J. Cobb. Rien de ce qu’il a tourné ensuite - une bonne vingtaine de films jusqu’en 2002 - ne vaut ses débuts en fanfare. Dommage.

22.45 : Hold-up à New York de Howard Franklin & Bill Murray (1990), TCM
Inconnu (on n’a pas trouvé trace d’une sortie française), comme les deux autres films de Howard Franklin. Mais comme il s’agit de l’unique (co)réalisation de Bill Murray, on est évidemment intéressé. La Série Noire d’origine, La Java des loquedus de Jay Cronley (1982) est un polar de braquage standard. Mais avec Bill Murray et Geena Davis, ça devrait passer.

 

Dimanche 24 novembre 2019

 

20.40 : The Circle de James Ponsoldt (2017), OCS Max
Société connectée, entreprise-pieuvre, réseaux sociaux, surveillance permanente, satisfaction d’être un lemming parmi d’autres, etc. Science-fiction, certes, mais si peu. Avec Tom Hanks en Big Brother et Emma Watson en victime consentante. Bonne idée que d’avoir couplé ce film avec le biopic de Mark Zuckerberg, The Social Network de David Fincher (2010) à 22.30.

20.50 : Jalouse de David & Stéphane Foenkinos (2017), Émotion
Calme plat sur Ciné+ à cette heure. La chaîne nous repropose cette comédie bien française mais pas désagréable, on peut se laisser aller. Karin Viard ne nous surprend plus, mais sa performance est irréprochable.

22.30 : Under the Tree de Hafsteinn Gunnar Sigurdsson (2017), OCS City
Inconnu - le film est sorti le 15 août 2018, et a disparu après avoir fait son plein de spectateurs (14 000). Le fait qu’il soit islandais et que ce soit donc une denrée assez rare est un motif suffisant ; si, en plus, il est aussi empli d’humour noir que les comptes rendus nous l’affirment… Et comme les programmes intéressants de ce créneau horaire sont inexistants…

 

Lundi 25 novembre 2019

 

20.40 : La trilogie Y a-t-il un flic, Paramount Channel
Il n’y a pas de semaines où un des volets de la série Y a-t-il un flic pour sauver… ? ne soit annoncé. Pour une fois, les trois épisodes passent, et dans le bon ordre : Sauver la reine ? de David Zucker (1988), Sauver le président ? de David Zucker (1991) à à 22.20 et Sauver Hollywood ? de Peter Segal (1994) à 00.00). Pour les nostalgiques de Leslie Nielsen.

20.50 : Les parachutistes arrivent de John Frankenheimer (1969), Classic
Seul passage, le 5 décembre 2014. Sachant qu’il s’agit d’un des plus beaux films de l’auteur, que les paras du titre ne sont pas des soldats mais des spécialistes de la voltige aérienne allant d’une petite ville à l’autre, que l’histoire d’amour entre Burt Lancaster et Deborah Kerr, vieillis et superbes, est déchirante, que Gene Hackman et Scott Wilson font mieux que servir la soupe aux vedettes, etc., comment résister ?

23.40 : Le Cri de la victoire de Raoul Walsh (1955), France 5
Brion, toujours à son exploration du corpus walshien, est allé chercher un titre pas très connu (en tout cas, moins que ses autres films guerriers, Aventures en Birmanie ou Les Nus et les morts) mais beaucoup moins classique. Pour une fois, ce ne sont pas les Marines qui sont mémorables, mais les femmes qui les entourent - Dorothy Malone, Nancy Olson, Mona Freeman et Anne Francis. On ne sait pas jusqu’à quand durera cet hommage à Walsh, mais on aurait bien revu L’Esclave libre, d’après le roman de Robert Penn Warren.

01.35 : Le Plus Joli Péché du monde de Gilles Grangier (1951), Classic
Question : pourquoi aller chercher dans les greniers un film aussi peu montré - et tout à fait typique de la comédie française de l’époque, avec les stars du moment, Georges Marchal et Dany Robin - et le programmer à pas d’heure (et apparemment à aucune autre) ? Réponse souhaitée.

 

Mardi 26 novembre 2019

 

20.40 : Soirée Tarik Saleh, OCS Choc
Si le premier titre de la soirée, Le Caire confidentiel (2017) passe régulièrement (cf. note du 13 mai 2019), le second, à 22.30, Tommy (2014) nous est inconnu, seulement sorti en VOD l’an dernier. Excellente occasion d’en savoir un peu plus sur le réalisateur (trois longs et quelques docs) que son polar cairote a amené à la lumière.

20.50 : The Great Showman de Michael Gracey (2017), Premier
Étrange idée, pour un premier film, que de réveiller le fantôme de Barnum, le roi du cirque du 19e siècle, et d’en faire une comédie musicale. Mais on en prend plein les yeux et les oreilles. Hugh Jackman succède à Charlton Heston (chez C.B. DeMille) et John Wayne (chez Hathaway), eux aussi inspirés par ce créateur du spectacle démesuré.

20.50 : Asako I & II de Ryusuke Hamaguchi (2018), Club
Remarquable variation sur le thème du double et de l’amour fou et sur bien d’autres choses encore. La rencontre foudroyante entre Asako et Baku est un instant suspendu rare ; en dire plus serait gâcher la découverte. Présenté en compétition à Cannes 2018, le film a accueilli plus de 100 000 spectateurs, un record pour un cinéaste japonais aussi peu connu.
Fin de soirée : il est conseillé de chercher dans sa dévédéthèque personnelle de quoi occuper le regard, aucun titre neuf, excepté Tommy (cf. + haut), n’étant proposé.

 

Mercredi 27 novembre 2019

 

20.40 : La Douleur d’Emmanuel Finkiel (2017), OCS City
Très belle adaptation du (court) texte autobiographique de Marguerite Duras et qui a trouvé le registre juste pour restituer la puissance de l’écrit. Du cinéma minimaliste, tout en modulations et qui fait passer les deux heures du film comme une flèche. Mélanie Thierry, toujours bonne, est ici parfaite, dans son incarnation de Marguerite (alors) Dieudonné. Benjamin Biolay en Dionys Mascolo et Emmanuel Bourdieu en Robert Antelme sont crédibles, Grégoire Leprince-Ringuet un peu moins en François Mitterrand.

20.40 : Règlement de comptes à O.K. Corral de John Sturges (1957), OCS Géants
Pas programmé depuis le 2 avril 2015. En quatre ans, on n’a pas pu oublier la meilleure version de la fusillade de Tombstone entre le clan McLaury et la paire Wyatt Earp-Doc Halliday, mais c’est toujours un régal.

20.50 : Le Poids de l’eau de Kathryn Bigelow (2000), Frisson
Le film est passé au début du mois de septembre 2019, profitant d’une semaine sans "câblés". Les amateurs de KB ne l’auront évidemment pas négligé - car il est rare : c’est le seul, parmi ses neuf longs métrages, resté inédit sur les différents bouquets. Sean Penn et Catherine McCormack, et surtout une petite musique inattendue, loin du tempo de ses réalisations habituelles.

20.50 : Compañeros d’Alvaro Brechner (2018), Club
La Semaine de la Critique avait sélectionné, il y a dix ans, son premier film, Sale temps pour les pêcheurs (qui n’avait rien à voir avec la pêche mais tout avec la lutte libre). Le propos est cette fois plus directement engagé puisque Brechner conte l’emprisonnement de trois Tupamaros par la dictature militaire instaurée en Uruguay par le coup d’État de 1973. Même si l’on a déjà vu, dans des films chiliens ou brésiliens, pratiquer les tortures physiques et mentales qui accompagnent ce type de régime, difficile de résister à cette vision

20.50 : Shadows de John Cassavetes (1961), Classic
Cf. note du 15 septembre 2017.

22.25 : Haute société de Charles Walters (1956), TCM
Seul passage, le 1er janvier 2015. Remake musical de Indiscrétions de George Cukor (1940). Comme souvent, le reprint ne vaut pas l’original, tout simplement parce que Bing Crosby et Frank Sinatra, s’ils chantent mieux, n’égalent pas Cary Grant et James Stewart et que la fadeur de Grace Kelly n’a rien à voir avec la légèreté saugrenue de Katharine Hepburn. Nonobstant, le film est fort agréable et Louis Armstrong est de la partie, ce qui n’est pas négligeable.

22.45 : L’Amant de Jean-Jacques Annaud (1992), OCS City
Curieusement, aucune trace d’un passage du film le plus célèbre de son auteur, seconde adaptation de Duras de la soirée. L’Indochine des années 30, les costumes blancs, les ventilateurs au plafond et la découverte du sexe avec un amant du double de son âge par une adolescente de 15 ans. La romancière, mécontente du travail du réalisateur sur le tournage, écrivit illico L’Amant de la Chine du Nord, autre version du scénario qu’elle publia avant la sortie du film.

 

Jeudi 28 novembre 2019

 

20.40 : Fort Bastion ne répond plus de R.G. Sprinsgteen (1967), Paramount Channel
Inédit - mais Springsteen a tourné tellement de westerns qu’il doit en rester une soixantaine inconnue. Celui-ci est-il pire que les autres ou plus regardable ? Les spécialistes apprécieront. Jolie brochette d’acteurs de série B sur le retour, Howard Keel, Broderick Crawford, Scott Brady.

20.40 : Fortuna de Germinal Roaux (2018), OCS City
Honte à nous de ne pas avoir été parmi les 38 000 spectateurs du film (sorti en septembre 2018). Est-ce parce que l’on se méfie des prix obtenus au festival de Berlin ? Est-ce parce que le synopsis annonçait "un propos gnostique qui interroge le Bien et le Mal sur fond de lumière intérieure" ? Comme Bruno Ganz est au générique et qu’on n’aura plus guère d’occasions de le découvrir, on peut faire un effort ce soir.

20.50 : L’Adversaire de Nicole Garcia (2002), Club
On peut s’interroger sur les raisons de la faible reconnaissance par une partie de la critique des qualités de réalisatrice de NG. Pourtant, sur les huit longs qu’elle a signés, il n’y a pas grand-chose à jeter, entre Un week-end sur deux (1990) et Mal de pierres (2016). Mais on a la carte ou on ne l’a pas. Le seul tort de ce film est de reprendre l’affaire Romand, à partir du roman d’Emmanuel Carrère, un an après le tournage de L’Emploi du temps de Laurent Cantet sur le même sujet. Les deux versions de l’affaire sont réussies, même si on peut préférer Daniel Auteuil (ici) à Aurélien Recoing (dans le précédent).

20.50 : Le Rapace de José Giovanni (1967), Classic
Cf. note du 18 décembre 2017.

00.30 : Vivre pour survivre de Jean-Marie Pallardy (1984), OCS Choc
Une curiosité - on conseille vivement d’aller voir sur le site Nanarland la notice fort complète consacrée au réalisateur des indépassables Règlement de comptes à O.Q. Corral (1974) et de L’arrière-train sifflera trois fois (1974). Ce soir, c’est un de ses rares "vrais" films, avec des vrais acteurs, Fred Williamson et Jess Hahn. Cela rend-il le produit absorbable ? À vérifier.

 

Vendredi 29 novembre 2019

 

20.50 : Tout l’argent du monde de Ridley Scott (2017), Premier
Ridley Scott n’a plus rien à prouver, sinon la persistance de son efficacité narrative, ce qu’il fait ici, à partir de l’histoire réelle de l’enlèvement du petit-fils de Paul Getty, à Rome en 1973, en 132 minutes qui laissent à peine le temps de respirer. L’anecdote importante réside dans le tournage, qui vit Kevin Spacey se faire renvoyer après l’accusation d’abus sexuel post-Weinstein et remplacer par Christopher Plummer, à la réputation moins hasardeuse.

20.50 : L’Homme sans passé d’Aki Kaurismäki (2001), Club
Cf. note du 22 mars 2017.

20.50 : La Fille aux yeux d’or de Jean-Gabriel Albicocco (1961), Classic
En hommage à Marie Laforêt, un titre emblématique, qui lui resta accolé ensuite. Malgré son Lion d’argent à Venise, le film n’a qu’un intérêt rétrospectif, grâce à tous ses acteurs disparus et que nous aimions bien, Paul Guers, Françoise Prévost, Françoise Dorléac et Frédéric de Pasquale. Sinon, c’est au niveau habituel du réalisateur - tous ceux qui se souviennent du Grand Meaulnes et du Rat d’Amérique approuveront. Quitte à honorer l’actrice, mieux aurait valu choisir Saint-Tropez Blues de Marcel Moussy (1960), qui aurait permis, en prime, de revoir Jacques Higelin.

22.30 : Le Temps de l’innocence de Martin Scorsese (1993), TCM
Scorsese a souvent pratiqué l’alternance - un polar saignant, un film immobile, Kundun après Casino et Silence avant The Irishman. Après John D. Macdonald (Les Nerfs à vif), Edith Wharton. On peut préférer, parmi les adaptations de ses romans, La Vieille Fille de Edmund Goulding (1939) et surtout Chez les heureux du monde de Terence Davies (2000), mais reconnaissons que Scorsese s’en tire bien. Daniel Day-Lewis, Michelle Pfeiffer et Winona Ryder, nous sommes gâtés. Les amateurs du cinéma US des années 40 et 50 y retrouveront dans un petit rôle Alexis Smith - celle de La mort n’était pas au rendez-vous de Curtis Bernhardt (1945) et de Même les assassins tremblent de Dick Powell (1953).



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