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Semaine télé du 18 au 24 septembre 2021
Salut les câblés !
publié le samedi 18 septembre 2021

Jeune Cinéma en ligne directe


 

The African Shed Laboratory, installation de Kemi Bassene, au Musée du Quai Branly (19 mai-26 septembre 2021).

Humeurs de Lucien Logette


 

Samedi 18 septembre 2021

 

20.50 : Jack, le chasseur de géants de Bryan Singer (2013), Famiz
Inédit. On ne connaît pas cette version du conte anglais - le souvenir de la version de 1962, signée Nathan Juran, avec ses jolis trucages artisanaux, nous suffisait. Par ailleurs, Bryan Singer n’est pas n’importe qui, même s’il s’est un peu perdu dans les sequels des X Men. Rattrapage.

20.50 : Filles perdues, cheveux gras de Claude Duty (2002), Club
Le premier des trois longs métrages d’un court-métragiste talentueux, qui a écumé les festivals les plus renommés pendant vingt-cinq ans avant de se lancer dans le long. Même s’il n’a pu être autre chose qu’un franc-tireur, ses trois titres, celui-ci, Bienvenue au gîte (2003) et Chez nous, c’est trois (2013) sont de bons exemples de comédies originales, bien écrites, auxquelles il n’a pas manqué grand-chose pour être des succès populaires. Duty s’entoure à chaque fois d’acteurs - et surtout d’actrices, comme ici : Amira Casar, Marina Foïs, Olivia Bonamy, Léa Drucker, Margot Abascal, et ensuite : Annie Grégorio, Noémie Lvosky, Marie Cremer - à l’unisson de son micro univers. Rien depuis presque dix ans, dommage.

20.50 : Monsieur Verdoux de Charles Chaplin (1947), Classic
Un seul passage recensé, le 12 avril 2018. Un chef-d’œuvre qui prit tout le monde à rebrousse-poil.

22.40 : Allen vs. Farrow de Kirby Dick & Amy Ziering (2020), OCS City
Inédit et inconnu. Doc qui revient sur les accusations portées par Mia contre Woody, et pas en 52 minutes mais en deux heures. La clarté, enfin ?

22.50 : Get Out de Jordan Peele (2017), TCM
Inédit. Premier film d’un acteur de nombreuses séries TV - on ne l’a vu ici que dans Fargo ( 2014), occasionnellement producteur de ses propres films et le BlacKkKlansman de Spike Lee (2018). À la fois comédie raciale (les héros sont un couple mixte), thriller et film politique, le film fut un événement aux USA, et même en France : 1 145 444 spectateurs. On attend son dernier Us (2021).

22.55 : Retour de flamme, Classic
Comme d’habitude, pas de programme - seule indication du thème : Chaud et froid. La découverte du soir.

00.30 : Les flics ne dorment pas la nuit de Richard Fleischer (1972), TCM
Pour les insomniaques ou les fanatiques du réalisateur, qui ne veulent pas rater un seul passage de ce superbe film, malgré son titre français (The New Centurions, ça a une autre allure).

 

Dimanche 19 septembre 2021

 

20.40 : Tais-toi ! de Francis Veber (2003), OCS Max
Inédit. La douzaine de films réalisés par Veber (ainsi qu’une bonne partie des scénarios originaux filmés par d’autres) repose sur un schéma simple : un couple (exclusivement des hommes) fait pour ne pas aller ensemble - un actif et un parasite qui se colle au premier. L’Emmerdeur d’Édouard Molinaro (1973) en est l’exemple fondateur. Ensuite, ce n’est qu’une question de variations selon les acteurs, Gérard Depardieu, Pierre Richard, Jean Reno, Daniel Auteuil, Richard Berry, Patrick Bruel, Patrick Timsit, plus ou moins bien appariés. Billy Wilder, en tournant Buddy Buddy, d’après L’Emmerdeur (1981), a montré, sans le vouloir - c’est son pire film - combien le modèle était creux. Ce soir, Depardieu et Reno dans les rôles de Plick et Plock.

20.40 : Lady Bird de Greta Gerwig (2017), OCS City
Inédit. Le deuxième film de l’actrice - les chaînes ont programmé depuis sa version des Quatre Filles du Dr. March (2019) - bon exemple de cinéma américain indépendant, comme Sundance a permis l’éclosion depuis quelques décennies. Comme dans tous les films réalisés par des acteurs, l’interprétation est remarquable, avec des comédiennes pas très célèbres par ici, Saoirse Ronan et Laurie Metcalf.

20.40 : Soirée Ninotchka, OCS Géants
Pas inédit, certes, mais le plaisir est toujours intact de retrouver d’abord Greta Garbo d’abord, dans l’original, à 20.40, Ninotchka de Ernst Lubitsch (1939). Puis Cyd Charisse : à 22.25, La Belle de Moscou de Rouben Mamoulian (1957), remake musical du premier. Greta et Cyd sont des commissaires du peuple comme on aurait souhaité en voir plus souvent. Deux scènes inoubliables : le rire de Garbo et le Red Blues dansé par Charisse dans l’appartement collectif moscovite.

20.50 : Soirée Mike Banning, Premier
Pour les amateurs de castagne et les admirateurs de Gerard Butler, interprète du personnage de l’agent Banning du Secret Service. Pas un intellectuel, mais quelle énergie ! À la suite, deux chutes, à 20.50, La Chute de Londres de Babak Najafi (2016) et à 22.25, La Chute de la Maison-Blanche de Antoine Fuqua (2013). Question : pourquoi pas La Chute du président de Ric de Roman Waugh (2019), qui boucle la trilogie ?

 

Lundi 20 septembre 2021

 

20.50 : Spécial Kaboul, Club
Deux titres inédits, en hommage à l’Afghanistan. Pour commencer, le film d’animation de Zabou Breitman & d’Éléa Gobbe-Mévellec, Les Hirondelles de Kaboul (2019), remarquable de justesse, sans pathos, et graphiquement réussi. Suivi par, à 22.10, Hava, Maryam, Ayesha de Sahraa Karimi (2019), à notre connaissance la seule réalisatrice afghane en activité. Elle est parvenue à s’enfuir de Kaboul avant l’arrivée des talibans. Son film a obtenu à la Mostra 2020 le prix du meilleur film dans la section Orizzonti, mais est inédit en salles. Enfin, l’Afghanistan toujours, mais cette fois la province, avec, à 23.35, Kandahar de Mohsen Makhmalbaf (2001), déjà passé le 12 décembre 2017.

20.50 : Les Diables de Guadalcanal de Nicholas Ray (1951), Classic
Peu souvent programmé (seul passage le 1er juin 2016), avec quelques raisons : dans la filmographie en dents de scie de Ray, The Flying Leathernecks n’apparaît pas comme un titre empli des fulgurances dont était capable le cinéaste, cf. certaines séquences des Indomptables (1952) ou même de Ardente Gitane (1956). L’univers guerrier ne lui convenait sans doute guère, et la présence de John Wayne encore moins.

00.10 : Réveillon chez Bob de Denys Granier-Deferre (1984), OCS Géants
Inédit. Deuxième film du fils de Pierre, qui a su très vite se faire un prénom, dès son premier titre, Que les gros salaires lèvent le doigt ! (1982) Le scénario, cosigné par Jacques Audiard, évoque les films de Bertrand Blier du temps, avec un même sens de l’absurde et de l’incongruité des situations - l’aventure des protagonistes (Rochefort, Bedos, Agnès Soral) dans les sous-sols d’un des gratte-ciel fraîchement construits du quartier des Olympiades, là où Audiard a tourné son dernier film, est digne de Buffet froid. L’essentiel de la carrière de DGD s’est fait à la télévision, entre 1990 et 2011, fort dignement pour ce qu’on en a vu.

 

Mardi 21 septembre 2021

 

20.40 : Soirée Kevin Costner, OCS Géants
Pour mémoire, car les trois films ont été proposés plusieurs fois, mais ils font partie des plus intéressants dans la longue filmographie de Costner. À 20.40, Sens unique de Roger Donaldson (1987), puis à 22.30, À chacun sa guerre de Jon Avnet (1994) et à 00.35, Jusqu’au bout du rêve de Phil Alden Robinson (1989).

20.50 : Soirée Joséphine, Émotion
On se doit de signaler les efforts de Marilou Berry pour se faire, elle aussi, un prénom et imposer un personnage. Ce soir, c’est une manière de version française de Bridget Jones, Joséphine étant une célibataire rêveuse, mal dans sa peau et dans sa vie. On peut saluer ces efforts sans être pour autant totalement convaincu. Au programme, à 20.50, Joséphine de Agnès Obadia (2013) - on regrette que celle-ci n’ait pas poursuivi son propre personnage de Romaine, et à 22.15, Joséphine s’arrondit de Marilou Berry, 2016), au titre explicite.

22.20 : Julia d’Érick Zonca (2007), Club
Déjà passé le 20 juin 2016, mais le plaisir de revoir Tilda Swinton ne se discute pas.

 

Mercredi 22 septembre 2021

 

20.40 : Georgetown de Christoph Waltz (2019), OCS Max
Inédit et inconnu, le film n’étant visible que sur Internet (sans précisions). On est évidemment curieux, eu égard à la personnalité de l’acteur, un des plus éblouissants du marché. Sans oublier ceux qui l’accompagnent ici, Vanessa Redgrave et Annette Bening. La surprise du soir.

20.40 : The Assistant de Kitty Green (2019), OCS City
L’autre surprise du soir ? Premier film d’une inconnue, et qui traite du harcèlement dans la profession cinématographique. On a peine à la croire.

20.50 : Le Cas Richard Jewell de Clint Eastwood (2019), Premier
Inédit. On ne sait plus trop où en est : est-ce l’antépénultième, l’avant-dernier, le dernier avant le prochain ? L’immarcescible Clint, à 91 ans sonnés, tourne son film par an. Même si aucun de ceux vus ces dix dernières années n’atteint le niveau de certains titres anciens, Bird (1988) ou Mystic River (2003), et ne parlons pas de Breezy (1973), on est content de le voir marcher sur les traces de Manoel de Oliveira. Il s’appuie depuis quelques temps trop souvent sur des histoires réelles, parfois justement avec Sully (2016), parfois tristement avec Le 15h17 pour Paris (2018).

20.50 : H2G2 : Le guide du voyageur galactique de Garth Jennings (2005), Famiz
Inédit. Il était par avance certain qu’il n’était pas possible d’adapter la "trilogie en cinq volumes" de Douglas Adams, qui a fait et fait toujours la joie de ses lecteurs depuis la traduction du premier roman en 1982. Comment rendre un tel univers délirant, décalé, hérité de Lewis Carroll et des Monty Python (avec lesquels Adams a travaillé) ? L’auteur a lui-même écrit le scénario et le réalisateur a rassemblé un paquet d’acteurs complices - Martin Freeman, Sam Rockwell, Bill Nighy, Alan Rickman, John Malkovich, Helen Mirren, Stephen Fry… Résultat positif, au sens où l’on ne pouvait guère faire mieux. Et on peut aussi relire les livres, toujours accessibles.

20.50 : L’Infirmière de Koji Fukada (2019), Club
Inédit. Fukada est un des rares nouveaux réalisateurs japonais dont presque tous les films sortent en France : L’Infirmière est son neuvième film et le sixième à être distribué - Harmonium (2016) a même été présenté à Cannes (Un Certain Regard). Ce soir, un film de vengeance, celle de l’infirmière du titre, accusée de rapt et harcelée par les réseaux et les media. Fukada est un styliste et on attend avec curiosité ses deux films annoncés pour l’an prochain, Suis-moi, je te fuis et Fuis-moi, je te suis, tous deux de 2020.

20.50 : Le vengeur agit au crépuscule de Budd Boetticher (1957), TCM
D’où sort ce titre étrange ? On imaginait un Boetticher inconnu, en réalité il s’agit de Decision at Sundown, que l’on ne se souvient pas, sauf erreur, d’avoir vu distribué par chez nous. De toutes façons, à la différence de tous les autres films de BB avec Randolph Scott, il est inédit sur le câble. Du western cousu main, comme d’habitude, avec Karen Steele, dans son premier film pour BB - elle en tournera trois autres, dont l’excellent La Chute d’un caïd (1960).

22.05 : Lilith de Robert Rossen (1964), TCM
On s’interroge : pourquoi ce film superbe, qui marque la fin de la carrière, emplie de grands (et même très grands) titres, d’un des meilleurs réalisateurs des années 40 et 50, n’a-t-il jamais été programmé ? On espère que ce n’est que pour des raisons de droits. Car Lilith est un objet étrange, qui ne ressemble à rien de ce que Rossen avait tourné avant : passer de L’Arnaqueur (1961) à cette ballade entre deux âmes perdues, l’infirmier psychiatrique et sa patiente schizophrène, et réussir l’un et l’autre n’est pas donné à n’importe qui. Mais Rossen n’était pas n’importe qui. Le couple Warren Beatty-Jean Seberg est inoubliable et les comparses ont noms Peter Fonda, Kim Hunter et Gene Hackman (premier rôle).

22.45 : L’Île du film perdu de Frédéric Goupil (2021), Classic
Inédit et inconnu, bien que le sujet ne le soit pas. En effet, l’aventure du tournage inachevé du dernier film de Carné et Prévert, L’Île des enfants perdus (1947) a donné lieu à maints articles, livres et documentaires, dont un bon Carnet de naufrage, signé Claudine Bourbigot & Élisabeth Feytit (2004). Toutes les bobines ont disparu, ce qui fait du film un mythe vivace. Restent des photos de tournage, prises par Émile Savitry, qui permettent de rêver à un chef-d’œuvre avorté.

 

Jeudi 23 septembre 2021

 

20.40 : Soirée Clint Eastwood, Paramount Channel
Pour mémoire, car il n’y a pas d’inédits. Mais les trois titres supportent d’être revus, puisqu’il s’agit de, à 20.40, Un shérif à New York de Don Siegel (1968), à 22.35, Joe Kidd de John Sturges, 1972) et à 00.15, Les Proies de Don Siegel (1971).

20.50 : La Valse dans l’ombre de Merv yn LeRoy (1940), Classic
Inédit. Mervyn LeRoy a tourné des dizaines de films (79) sans être considéré comme un auteur. C’était un réalisateur de studio, Warner ou MGM, qui filmait sans états d’âme et le mieux qu’il pouvait, d’où une filmographie en zigzags, avec des œuvres étonnantes : Three On a Match (1932), un des grands films pré-code, ou They Won’t Forget (1937), grand film antiraciste, scénario de Rossen. Ou bien des nanars tordants : Lune de miel au Brésil (1953), ou Rose-Marie (1954). En tout cas, il n’a pas raté ce beau mélo pour la MGM, Waterloo Bridge en VO, remake de celui de James Whale (1931), bien moins abouti. Robert Taylor et Vivien Leigh nous tirent des larmes, et alors ?

22.40 : Le Kid de Cincinnati de Norman Jewison (1965), OCS Géants
Cf. note du 12 mai 2018.

 

Vendredi 24 septembre 2021

 

20.40 : Quand la marabunta gronde de Byron Haskin (1954), OCS Géants
C’est du cinéma que l’on trouve d’habitude sur Paramount Channel, du cinoche à l’ancienne, amour et aventures. Haskin était un réalisateur modeste mais intéressant, Charlton Heston et Eleanor Paker forment un couple sympathique et les colonies de fourmis tueuses (la marabunta, c’est elles) demeurent fort impressionnantes.

20.50 : Gangster Squad de Ruben Fleischer (2013), Premier
Inédit. Aucun lien de parenté avec le grand Richard, mais son Bienvenue à Zombieland (2009) était une découverte plaisante. En se lançant dans le genre référentiel du polar historique (l’histoire du gang de Mickey Cohen, à Los Angeles dans les années 50), il réussit un peu moins bien. Mais il y a tout un wagon d’acteurs que l’on aime - Sean Penn, Ryan Gosling, Josh Brolin, Nick Nolte, Emma Stone - qui permettent de supporter l’impression de déjà-vu.

20.50 : Soirée Reiner Werner Fassbinder, Club
Le réalisateur n’est pas très prisé par les chaînes - trois titres seulement depuis 2014 -, et il était temps de lui accorder un peu de place. Deux films inédits de ce recordman du monde de la créativité (quarante et un longs métrages en treize ans) : à 20.50, Lola, une femme allemande (1981), un de ses derniers film et parmi les meilleurs. Et à 22.40, La Troisième Génération (1979), sur les années de plomb allemandes, passionnant à l’époque, mais qui, revu récemment, a perdu de sa puissance. À quand Tous les autres s’appellent Ali (1974), L’Année des treize lunes (1978) ou sa version de Berlin Alexanderplatz en 14 épisodes (1980) ?

20.50 : Les Parisiennes de Marc Allégret, Claude Barma, Michel Boisrond et Jacques Poitrenaud (1962), Classic
Inédit. Une petite perle, considérée alors comme de faible intérêt, ce qui était exact, les portraits de ces quatre jeunes filles dans le vent n’allant pas très loin dans la psychologie. Mais soixante ans après, tout a changé et l’on a là comme un précipité de l’époque, à l’aube de ces quelques années d’insouciance sans égales. Et surtout, on y croise tous les jeunes acteurs du temps - avec en prime Johnny Halliday, dans le sketch avec Catherine Deneuve et Eddy Mitchell dans le sketch avec Dany Saval.

01.20 : Fortunat d’Alex Joffé (1960), FR3
Patrick Brion a repris du service et son Cinéma de minuit passe désormais sur FR3, à des heures honteusement indues. Mais qu’y faire ? Ce soir, un film pas souvent montré, cf. note du 1er avril 2016.



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