Journal de Abla (novembre 2020) I
2-14 novembre 2020
publié le samedi 14 novembre 2020


 

NOVEMBRE 2020

(2-14 novembre 2020)
 



Samedi 14 novembre 2020

 

À Paris, commence le Festival international Jean-Rouch 2020, 39e édition, intégralement en ligne (14 novembre-6 décembre 2020).


 

Il faut s’inscrire, mais l’accès aux 30 films du festival est simple et gratuit, tout comme l’accès aux "webinaires", où on peut poser des questions aux réalisateurs.

On se souvient de Jean Rouch (1917-2004), et on le salue au passage, comme chaque année, même hors centenaire.


 

Au programme de cette édition 2020 :

* La compétition internationale 2020.

* Regards de terrain.

Plus deux séances spéciales :

* Ramaillages, la série québécoise de Moïse Marcoux-Chabot (2020), en 6 parties, le 22 novembre 2020.


 

* Démontage d’un montage le 1er décembre 2020.
Une conversation autour du montage du film Le Bon Grain et l’Ivraie) de Manuela Frésil (2018).


 

À partir d’aujourd’hui, ce samedi 14 novembre 2020, les premiers films sont disponibles, à partir de 9h00 du matin pour une durée de cinq jours.

Faites votre programme.

Comité du film ethnographique, Musée de l’Homme, 17 place du Trocadéro, 75016 Paris.


À Paris et en Île-de-France, de la Cinémathèque du documentaire, avec le concours de La 25e heure, on peut suivre Chili obstiné qui se poursuit obstinément jusqu’au terme de son programme (11 septembre-18 décembre 2020).

Il faut s’inscrire, c’est gratuit, et après le film, on peut dialoguer.

Ce soir :

* À 21h00 : El Mocito de Marcela Said & Jean de Certeau (2011).


 

Et demain dimanche 15 novembre 2020 :

* À 17h00 : Ultraman, l’histoire minimaliste d’Erwin Valdebenito (El Corredor) de Cristián Leighton (2004).


 

BPI, Cinémathèque du documentaire, 19 rue Beaubourg, 75004 Paris.


De Zürich, le Musée national suisse (MNS) nous parle du grand médecin Paracelse (1493-1541).


 


 


 

Il était aussi alchimiste et astrologue, théologien et philosophe laïc. C’est lui qui inspira l’inoubliable Zénon de Marguerite Yourcenar, dont les doutes et les certitudes sont toujours d’actualité, toutes choses égales par ailleurs, face aux humains hors-sol qui se multiplient. Sa disparition, qu’il voyait venir en observant les mouvements de Saturne dans le ciel, reste bouleversante.

Bonne lecture :

* Marguerite Yourcenar, L’Œuvre au noir, Paris, Gallimard, 1968.


 

Bonne vision :

* L’Œuvre au noir de André Delvaux (1988).
Sélection officielle du Festival de Cannes 1988.
En DVD.


 

Musée national suisse, Landesmuseum Zürich, Museumstrasse 2, 8001 Zürich.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 14 au 20 novembre 2020.



Vendredi 13 novembre 2020

 

Nelly Kaplan (1931-2020), alias Belen, est morte hier du covid, ce jeudi 12 novembre 2020.


 

Venue d’Argentine et arrivée en France en 1953, elle a eu la chance de savoir rencontrer Henri Langlois, Abel Gance, Théodore Fraenkel, André Breton, Philippe Soupault, André Pieyre de Mandiargues, André Masson, ou Éric Losfeld et Jean-Jacques Pauvert, et quelques autres sans doute moins célèbres ou moins puissants. Et d’être capable d’être, pour eux, une interlocutrice


 


 

Alors elle a vite été classée dans la catégorie débarras et fourre-tout bien utile des égéries, muses, amantes, et autres inspiratrices.
Il est bien sûr qu’être amoureux est un état de grâce, quasi surnaturel, qui ouvre les voies de la poésie. Pierre Naville racontait que André Breton s’ennuyait souvent et que chacune de ses love affair lui permettait de s’en sortir du côté de la création.


 

Mais le fait qu’il n’y ait pas de masculin aux mots égérie et muse est infernal. Pour les femmes, on retombe toujours du côté privé et dans le concept figé, infligé aux séduisantes ou séductrices ou à séduire : "Une personne du sexe", comme disaient nos ancêtres qui avaient lu Flaubert.


 

Il n’est pas sûr d’ailleurs que de passer au rôle d’icône de la Nouvelle Vague ait d’ailleurs tellement mieux convenu à Nelly Kaplan. Les étiquettes sont toujours réductrices. Elle disait : "Je récuse le mot muse, les muses inspirent mais ne respirent pas. Je n’ai jamais été une muse. Quand j’entends le mot tuteur, je prends mon revolver".


 

Elle travailla pendant dix ans avec Abel Gance, et c’était un métier. Et elle a eu une vie et une œuvre absolument personnelles, actrice, réalisatrice, scénariste, écrivaine.


 

Naturellement, on se souvient de son film La Fiancée du pirate (1969) à cause de l’inénarrable Bernadette Lafont et du succès aussi par scandale.


 


 

On retient surtout qu’elle avait un regard, et on aime ses premières œuvres, une dizaine de documentaires, tout spécialement, parmi eux, ceux qu’on peut trouver en DVD.


 

* Gustave Moreau de Nelly Kaplan (1961), avec la voix de André Breton.


 

Et bien sûr :

* Le Regard Picasso de Nelly Kaplan avec Claude Makowski (1967), Lion d’argent à la Mostra de Venise 1967.


 

Le film a été tourné dans la grande rétrospective Hommage à Picasso au Grand Palais et au Petit Palais en 1966.


 


 

Bonnes lectures :

* Nelly Kaplan, Entrez, c’est ouvert !, Lausanne, L’Âge d’Homme (2016).


 

* Belen, La Reine des Sabbats, illustrations de Le Maréchal, Paris, Eric Losfeld, 1960.


 

* Nelly Kaplan, Ils furent une étrange comète, Paris, Le Castor astral, 2002.


 

Pour ce dernier livre, Olivier Barrot l’avait reçue en 2002, dans Un livre, un jour.

Sur France Culture.


À Amiens, le Festival du film 2020 (FIFAM), 40e édition, a déclaré forfait. Il est reporté, mais, avec les richesse accumulées dans la préparation de cette édition 2020, il prévoit plusieurs événements organisés tout au long de l’année 2021 et ce, jusqu’à sa prochaine édition en novembre 2021.


 


À Tallinn, plus haut vers le Nord, commencent les Nuits noires (alias Tallinna Pimedate Ööde Filmifestival ou PÖFF) 24e édition, en version hybride (13-29 novembre 2020).


 

Au programme, notamment : Focus sur l’Allemagne, la Compétiton baltique, les Films estoniens, L’environnement...

La cérémonie d’ouverture a eu lieu hier, à 18h00, sur invitation, dans plusieurs salles du Coca-Cola Plaza, avec la plus grande prudence, mais avec discours, performances et quelques bagatelles récréatives, et surtout avec le biopic de Fassbinder Enfant terrible
de Oskar Roehler (2020), sélection officielle de Cannes 2020.


 

Aujourd’hui, en ligne, on a le choix, mais uniquement en Estonie.

Une recommandation :

* I am Greta de Nathan Grossman (2020).


 

Faites votre programme.


À Paris, la Philharmonie est fermée jusqu’à nouvel ordre.


 

Mais elle propose en ligne ses archives de concerts, des entretiens, des documentaires en vidéo à la demande.

Par exemple, c’est l’occasion de réviser, gratuitement jusqu’à la fin de l’année, en concert différé, une valeur sûre - comme pourrait vous le confirmer Alex alias Malcolm McDowell : Ludwig van (1770-1827), qui fête son 250e anniversaire cette année.


 

L’occasion aussi de visiter virtuellement le Musée de la musique.


 

Elle diffuse aussi des concerts à huis clos retransmis en direct, puis disponibles en différé..

Ce soir, en direct, hommage aux victimes des attentats du 13 novembre 2015 :

* À 20h30, deux œuvres : Il fait novembre en mon âme de Bechara El-Khoury et la Symphonie n° 31 "Paris" de Mozart.
Par l’Orchestre de chambre de Paris, avec Pierre Bleuse et Isabelle Druet.

Faites votre programme des prochains concerts retransmis en direct.


À Paris, de la Gaité lyrique, fermée jusqu’à nouvel ordre, des concerts en live, d’un autre genre, avec ARTE Concert Festival 2020, 5e édition (13-15 novembre 2020).


 

Ce soir, à 19h00, trois concerts :

* Sébastien Tellier (live)


 

* Arlo Parks(session "Long Distance Call")


 

* Prudence (live)


 



Jeudi 12 novembre 2020

 

Aujourd’hui après les célébrations compassées, mécaniques, officielles, insensibles d’hier, on voit son cœur s’assécher, le temps bien sûr, mais aussi la confrontation permanente au virtuel des machines. On est en train de perdre le vivant, les autres, "ça" meurt doucement en soi.
Pour retrouver le vrai souvenir ému de nos grand-pères, et l’indignation devant la guerre, si on l’a raté hier, on peut voir un beau film en replay jusqu’au 19 novembre 2020, sur FR3 (il faut juste être patient devant les pathétiques pubs préliminaires) :

* Après la guerre, l’impossible oubli (1919-1920) de Gabriel Le Bomin (2019).


 

On avait déjà été touché par son premier long métrage, Les Fragments d’Antonin (2006), une fiction nourrie de recherches avancées en archives, sur les dégâts pyschologiques de la guerre.


 


À Mannheim, commence l’Internationales Film créé en 1952, où on a pu voir tant de premiers films magnifiques et rencontrer tant de jeunes réalisateurs qui, ensuite, ont fait carrière (ou non). Il a annexé la superbe ville voisine, Heidelberg en 1994 (IFFMH). Cette 69e édition a lieu en ligne (12-22 novembre 2020).


 

Tous les cinémas d’Allemagne sont fermés depuis le 2 novembre 2020, cette édition a donc lieu en ligne uniquement, via la plateforme streaming. Dès la réouverture des salles de la ville (où se déroule habituellement le festival), l’IFFMH prévoir une série d’événements en collaboration avec elles.


 

Au programme, quatre sections :

* On the Rise.

* Pushing the boundaries. avec focus sur Frederick Wiseman.

* Kinderfilmfest.

* Retrospective : Die zweite Generation 1968-1983. sur La Nouvelle Vague française.

Aujourd’hui, l’ouverture est en matinée, et en ligne gratuite pour tout le monde :

* À 11h00 : Die Hungrigen aber wandern aus de Sophia Groening & Jan Bonny (2020).


 

Faites votre programme.

IFFMH - Filmfestival Mannheim gGmbH, Kleiststraße 3–5, 68167 Mannheim.


On parlait d’archives et de mémoire avec le travail du cinéaste-chercheur Gabriel Le Bomin.
Ce confinement II est l’occasion d’aller visiter en ligne le Musée numérique d’histoire de la justice, des crimes et des peines, Criminocorpus, et ses raretés.


 

Deux visites accompagnées sont proposées :

* Au tribunal.

* En prison.


À Paris, en 2020, la grande foire internationale Paris-Photo, créée en 1997, qui se tient chaque année au Grand Palais, et se déploie en collaboration avec les galeries dans toute la ville, a été annulée.


 

Elle est remplacée par un parcours digital dédié aux femmes photographes (12-15 novembre 2020).
L’an dernier, il n’y avait que 25% de femmes dans le programme. Les "crises", c’est bon pour les femmes, l’occasion de se rattraper en les parquant en un seul événement, elles qui savent si bien "gérer" les dégâts.
À la sortie de crise, c’est généralement quelques pas en arrière.
Mais, au finale, elle finissent par progresser ainsi, par étapes, inexorablement.


 

40 femmes, jeunes, confirmées, peu connues ou ayant marqué l’histoire de la photographie, autour de cinq thématiques : images lumineuses, images rêvées, images transformées, images militantes et images témoins.


À Paris, Beaubourg est fermé.
Mais le Musée nationale d’art moderne (MNAM) commence à être habitué. Dès ce printemps, en attendant sa réouverture le 1er juillet 2020, il avait mis en ligne la première visite virtuelle d’une exposition, une célébration de l’anniversaire de la première exposition du triptyque Bleu I, Bleu II, Bleu III de Joan Miró à la galerie Maeght, le 23 juin 1961.


 

C’est pas pour tout le monde : Il "suffit" d’avoir un ordinateur, une tablette ou un smartphone avec un navigateur à jour.
Mais les heureux qui en disposent, ils peuvent s’immerger.


LundiMatin est paru n°262, du 9 novembre 2020 est en ligne.

Bonne lecture :

* Aclin, "Le Vrai Nom du second confinement. Exercice d’interruption de la communication", in Lundimatin#262, le 9 novembre 2020.


 

Intéressant le mot "second".
Cela sous-entend qu’il n’y en aura pas de troisième, comme on dit la Seconde Guerre mondiale. Sinon, on dit "deuxième".

* On s’inscrit à la newsletter hebdomadaire.

* On se procure la revue papier.



Mercredi 11 novembre 2020

 

Fernando Solanas (1936-2020) est mort du covid, à Paris vendredi dernier, ce 6 novembre 2020, après avoir été hospitalisé le 21 octobre 2020.


 

Il venait d’avoir 10 ans quand Juan Perón (1895-1974) a été élu président de la République pour le 1ère fois, le 24 février 1946. Et depuis son premier court métrage, Seguir andando (1962), jusqu’à son dernier film (actuellement en post-production), Tres a la deriva del caos (2020) où il réaffirme son unité intérieure dans un dialogue philosophique avec deux amis artistes, le peintre Luis Felipe Noé (né en 1933, père de Gaspar Noé) et le dramaturge Eduardo Pavlovsky (1933-2015), en 21 films, il n’a jamais séparé son élan artistique de son engagement politique, que ce soit dans son pays ou en exil, dans ses documentaires ou à travers ses fictions.


 

Dans cette Argentine accablée des coups d’État du 20e siècle, il avait créé, avec Octavio Getino et Gerardo Vallejo, le Grupo Cine Liberación, à la fin des années 1960, lié à la gauche péroniste. Juan Domingo Perón, élu trois fois président de l’Argentine (1946-1952 ; 1952-1955 ; 1973-1974), leur avait d’ailleurs adressé un lettre de soutien en 1971 (de son exil en Espagne franquiste). L’objectif était de promouvoir un Tercer Cinema, en phase avec la nouvelle vague du Cinema Novo brésiilien, la création de l’Institut cubain de l’art et de l’industrie cinématographiques ((ICAIC) ou le Grupo Ukamau créé par Jorge Sanjinés (né en 1937) et Óscar Soria (1917-1988) en Bolivie.

Le "Tiers-cinéma", devrait être un cinéma du du tiers-monde, qui "oppose au cinéma industriel un cinéma artisanal ; au cinéma des individus, un cinéma des masses ; au cinéma d’auteur, un cinéma des collectifs ; au cinéma de désinformation néocolonial, un cinéma d’information ; au cinéma d’évasion, un cinéma qui restaure la réalité ; au cinéma passif, un cinéma agressif ; au cinéma institutionnalisé, un cinéma de guérilla…"


 

Le long manifeste de 4h 20 mn, tourné clandestinement L’Heure des brasiers (La hora de los hornos : Notas y testimonios sobre el neocolonialismo, la violencia y la liberación) de Octavio Getino & Fernando E. Solanas (1968), sorti en France le 18 juin 1969, devenu mythique, on avait pu le voir avant, aux festivals de Pesaro en juin 1968 et de Mannheim 1968, enthousiasmant une génération et tout spécialement l’équipe de Jeune Cinéma, revue anti-colonialiste par excellence, cf. l’implication de ses fondateurs, dans le réseau Jeanson, le Manifeste des 121 ou le stage annuel de la FFCCJ, à Boulouris, avec le FLN en 1962)


 

Plus tard, Jeune Cinéma avait continué à le suivre de près, rendant compte de chacun de ses films et publiant plusieurs entretiens, du n°37 de mars 1969 au n°349 de décembre 2012.

On avait aimé tout spécialement :

* Tangos, l’exil de Gardel (El exilio de Gardel : Tangos) de Fernando E. Solanas (1985).


 

* Le Sud (Sur) de Fernando E. Solanas (1988).


 


 

En vieillissant, l’artiste s’était assagi, et avait fait de la politique politicienne : opposant politique de centre gauche, puis député de 1993 à 1997, sénateur en 2013, et élu, en juillet 2020, Ambassadeur de l’Argentine auprès de l’Unesco, et, dans le même mouvement, cinéaste honoré à Venise, à Berlin et à Cannes aussi bien qu’à La Havane.

* Son film Mémoire d’un saccage. Argentine, le hold-up du siècle (Memoria del saqueo) a obtenu l’Ours d’honneur à la Berlinale 2003.


 

Fernando Ezequiel Solanas, alias Pino, est pourtant resté le cinéaste militant de sa première heure, toujours à travers le prisme des crises de son pays, emblématique des méfaits et des soubresauts du capitalisme chauffé à blanc, engagé pour des causes universelles comme l’avortement ou la protection de l’environnement.


 

Il avait produit le film de son fils, Juan Solanas, présenté hors compétition au Festival de Cannes 2019, et sorti sur les écrans juste avant le confinement I (Jeune Cinéma n°395, été 2019) :

* Femmes d’Argentine (Que sea ley) de Juan Solanas (2019).


 

En 2018, au Forum des images, il le confirmait.


 

Les hommages se multiplient :

* Sur France Culture.

* Sur Ciaovivalaculture.

* Sur le site de la Cinémathèque française.

* Sur le site de la Cinémathèque québécoise.


À Stockholm, l’International Film Festival, 31e édition version hybride (11-22 novembre 2020).


 

Il se veut un safe film festival, avec deux possibilités :

* Les Red Carpet screenings, des projections de gala ouvertes à tous, avec cocktail dans l’auditorium et des conversations Face2Face avec les cinéastes et les acteurs (lien en direct, appels pré-enregistrés ou sur place en chair et en os), ou des remises de prix.

* Le On demand, inauguré aujourd’hui, en complément des projections de cinéma régulières. Les films sont disponibles en ligne dans toute la Suède et pendant toute la durée du festival.

Au programme, des vedettes et des temps forts :

* Isabella Rosselini, Viggo Mortensen, Martin Scorsese.

* Et Matteo Garrone qui reçoit le Stockholm Visionary Award 2020 (créé en 2004), après Roy Andersson, Peter Greenaway, Jacques Audiard, Wes Anderson et Céline Sciamma.

* Focus sur l’Italie.

* Une Amérique différente.


 

Le festival a d’abord offert une avant-première "en douceur", le 7 novembre 2020, avec un film qui aurait dû passer en première mondiale au Festival de Tribeca, qui s’est finalement déroulé en ligne (15-26 avril 2020).

* À 18h00 : Yung Lean : In My Head de Henrik Burman (2020).


 

La véritable ouverture, c’est ce soir :

* À 17h30 : The World to Come de Mona Fastvold (2020), sélectionné à la Mostra de Venise 2020.


 

On ne ratera pas la Nuit de l’horreur, vendredi 13 novembre 2020.

* Relic de Natalie Erika James (2020).


 

* Bad Hair de Justin Simien (2020).


 

Faites votre programme.

Stockholms Filmfestival, Gamla Brogatan 19, 111 20 Stockholm.



Lundi 9 novembre 2020

 

À Paris, Cinédoc, avec une dizaine de partenaires triés sur le volet, avait programmé tout un mois de fête : Novembre expérimental, avec des projections au Ursulines, à la Fondation Seydoux, au Grand Action, et un colloque international à l’Université de Paris VIII, le 6 novembre 2020.


 


 

Mais vu les circonstances, Novembre Expérimental Années 20 s’adapte, remplacé par du streaming live : Années 20 / Années 2.0 (9-30 novembre 2020).
En attendant des jours meilleurs, et, dès le confinement II terminé, le projet de rencontres mensuelles au Studio des Ursulines.


 

À partir d’aujourd’hui, chaque jour on a rendez-vous avec un grand classique en ligne.
Certains de ces films sont sur Internet, l’intérêt de l’initiative Cinédoc est évidemment que chacun soit précédé d’une présentation vidéo, qui permet de mieux apprécier l’œuvre.

Bande annonce • Novembre expérimental • Années 20 aux années 2/0 from Cinédoc Paris Films Coop on Vimeo.


 

Ce soir :

* À 20h20 : Filmstudie de Hans Richter (1926), avec sa présentation.


 

On note tout de suite le programme de la semaine, la saison 1 :

* Mardi 10 novembre 2020 : Opus 1 de Walter Ruttmann (1921).

* Mercredi 11 novembre 2020 : La Croissance des végétaux de Jean Comandon (1929).

* Jeudi 12 novembre 2020 : Ballet mécanique de Fernand Léger (1924).

* Vendredi 13 novembre 2020 : Combat de boxe de Charles Dekeukeleire (1927).

* Samedi 14 novembre 2020 : Disque 957 de Germaine Dulac (1928).

* Dimanche 15 novembre 2020 : Jeux des reflets et de la vitesse de Henri Chomette (1925).

On se programme la saison 2 : Fait divers de Claude Autant-Lara (1923) ; Le Retour à la raison de Man Ray (1923) ; Anémic Cinéma de Marcel Duchamp (1926) ; Emak Bakia de Man Ray (1926) ; Alles dreht sich, alles bewegt sich de Hans Richter (1929) ; Vormittagsspuk de Hans Richter (1928) ; Entr’acte de René Clair (1924).


C’est l’occasion de faire un détour par le site de Nicolas Droin et Prosper Hillairet, Paris-Lignes.

Leurs merveilleuses déambulations dans Paris, les espaces, motifs et signes urbains qu’ils filment et mettent en ligne nous réconfortent. Coupés du monde réel, réduits à des corps à alimenter et privés des besoins essentiels de nos esprits, on bricole avec ce qu’on a déjà à la maison, bibliothèques et télés.
C’est bon d’aller faire des petits tours en ville, de flâner au delà de nos misérables cellules, de retrouver les sensations des crépuscules dans la rue, comme si Baudelaire et Benjamin nous prenaient sous leurs ailes.


 


 

C’est bon de rencontrer, Passage du Caire, notre fratrie, avec, silencieux et immobiles, les mannequins qui nous attendent, nous futurs androïdes.


 


 

On ne se laisse pas impressionner par les bouffonnerie post-modernes de Youtube, qui se prend pour Anastasie, c’est vite arrivé d’avoir plus de 18 ans.


 


 

Sur la revue Rhuthmos.


La plupart des grands musées américains ont mis en ligne des plate-formes VOD avec des films très intéressants, mais payants.
En Europe, souvent, où règne encore, pour le moment, une autre pensée de la culture, les institutions s’adaptent, se réorganisent, et offrent leurs trésors gratuitement en ligne, comme la Cinémathèque française et sa salle Henri, ou Eye à Amsterdam (cf. Journal de Abla de samedi 7 novembre 2020).

Tiens, par exemple, chez Eye, aujourd’hui, on se programme un film moral anti-corrida :

* Arènes sanglantes (Blood and Sand) de Fred Niblo (1922), avec Rudolph Valentino.


 


Le Musée d’art moderne de la ville de Paris (MAM) propose des "séances de relaxation" devant des œuvres d’art, toujours mystérieuses : Contempler. Méditation guidée en ligne.

En magasin, à ce jour : Raoul Dufy, Otto Freundlich, Marc Chagall, Pierre Bonnard, Zao Wou-Ki.

Pour nous consoler de l’exposition actuelle dont nous sommes frustrés, Victor Brauner.Je suis le rêve. Je suis l’inspiration (18 septembre 2020-10 janvier 2021), voici le dernier arrivage : Victor Brauner, La rencontre du 2 bis rue Perrel(1946)


 


À Paris, la BPI est fermée, en principe jusqu’au 1er décembre 2020, disons, jusqu’à nouvel ordre, c’est plus réaliste.

Mais on reste connecté.
Le grand cycle Chili obstiné, de la Cinémathèque du documentaire se poursuit en ligne, avec la salle virtuelle La 25e heure, et c’est gratuit.


 

Et ce soir, un rendez-vous d’actualité, différent du tout-venant télévisuel :

* À 18h30 : Qu’est-ce que la pandémie a appris à la science ?
Avec Valérie Lallemand Breitenbach, Eric D’ortenzio, Benoît Tonson.


 



Samedi 7 novembre 2020

 

18h00 : OUI, IL EST PARTI.


Dernière minute de Serge Jouanny.


 


À Séville, le Festival de Cine Europeo, (SEFF) 17e édition, a commencé hier, en version hybride, face to face et online (6-14 novembre 2020). Depuis 4 mois, les cinémas restent ouverts et n’ont enregistré aucun foyer d’infection.


 

Au programme :

* Prix de la ville de Séville à Emmanuelle Béart.

* Une édition à peine réduite : 150 titres, 28 premières mondiales, dans 15 sections.

* Les films en ligne.

Hier, donc, le gala d’ouverture s’est tenu au Teatro Lope de Vega. Et après tous les efforts terre-à-terre de la ville et des instances régionales pour maintenir le festival (et soutenir ainsi l’industrie cinématographique européenne) on s’est évadé dans les airs en évoquant les anges de Wim Wenders, président de l’European Film Academy (EFA) et en jouant avec les eaux et les rêves :

* Ondina (Undine) de Christian Petzold (2020).


 

Le gala, c’était sur invitation, pour ces messieurs-dames happy few.
Le commun des mortels, qui pourra découvrir le film le 11 ou le 14 novembre 2020, pouvait aussi, hier soir, aller voir beaucoup d’autres films, par exemple :

* À 20h00, au Cine Sur Nervión : Mare de Andrea Staka (2020), célébrée et invitée à Pontarlier, mais empêchée par le confinement qui se préparait.


 

Et ce soir, on aurait envie de découvrir le cinéma andalou.

* À 19h00, au Teatro Lope de Vega : El inconveniente de Bernabé Rico (2020).


 

* À 19h30, au Teatro Alameda : Mujereando. el quejío de una diosa de Carmen Tamayo (2020).


 

Faites votre programme.

Festival de Sevilla, Torneo 18, Sevilla, Se 41002.
Cine Sur Nervión Plaza, Centro Comercial Nervión Plaza, calle Luis de Morales, 3, 41005, Sevilla
Teatro Lope de Vega, avenida de María Luisa, s/n, 41013 Sevilla
Teatro Alameda, calle Crédito, 13, 41013 Sevilla


À Amsterdam, le magnifique EYE est fermé.


 

Mais il donne accès libre à ses collections, c’est facile. et il y a des merveilles.

On choisit, arbitrairement, Le Tour de France 1953  :


 

Ou The Slave Market (1921).


 

Il y a aussi des rencontres pour peupler nos solitudes.


 

Ce soir :

* À 20h00 : Dubblaja : Remixing Landscapes through Soundscapes.
Un remix de paysages à travers des paysages sonores par 3 collectifs d’artistes indépendants, transmis en direct.
Suivi d’une séance de questions / réponses avec chacun des collectifs.


 


Tout le monde a bien acheté, mercredi dernier, Le Canard enchaîné du 4 novembre 2020 ?
Aucun négligentiel ne sera toléré.


 

* Pour occuper cette attente interminable, on reste prévoyant.


 

* Et pour ne croiser personne, tout le monde étant soupçonnable d’être covidé et/ou islamo-gauchiste, on s’abonne.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 7 au 13 novembre 2020.



Vendredi 6 novembre 2020

 

Jean-Pierre Vincent (1942-2020) est mort hier, 5 novembre 2020, des suites du covid contracté au printemps.


 

Depuis son premier spectacle, à 20 ans, en 1963 - La Cruche cassée de Kleist -, il était un des grands metteurs en scène référents de la Décentralisation théâtrale. Il dirigea le mythique TNS de Strasbourg de 1975 à 1983, la Comédie-française de 1983 à 1986, et le Théâtre des Amandiers de Nanterre de 1990 à 2001. Et puis il avait repris sa liberté, et fondé la compagnie Studio Libre avec Bernard Chartreux.

Parmi tous les souvenirs - le théâtre laisse peu de traces, quelques photos, surtout une mémoire collective et une nappe phréatique commune - on retient surtout deux spectacles "différents" du début des années 1980, loin des classiques :

* Vichy-Fictions de Bernard Chartreux & Michel Deutsch, mes de Jean-Pierre Vincent.
Création au TNS le 4 mars 1980 .


 

Et surtout cette idée - géniale à l’époque - que la justice (et la politique), c’est d’abord du théâtre.

* Le Palais de Justice de Bernard Chartreux, Dominique Muller, Sylvie Muller & Jean-Pierre Vincent, mes par eux-mêmes.
Création au TNS le 15 octobre 1981.


 

* Un entretien en 2015.

* Sur France Culture.

* À Avignon en 2019.


 

* Sur Médiapart.


Nos festivals habituels, qui commençaient aujourd’hui, sont généralement annulés ou suspendus.

* Le Festival du film franco-arabe de Noisy-le-sec, 9e édition.

* Le Festival d’Arras 2020, 21e édition.

* Le Festival international du film de Genève 26e édition.

Mais pas tous.

À Lübeck, a commencé, strictement online (même pas hybride comme envisagé un moment), le Nordische Filmtage Lübeck 62e édition (4-8 novembre 2020).


 

C’est le plus grand festival européen consacré aux films du nord et du nord-est de l’Europe, y compris le nord de l’Allemagne.

D’une certaine façon, on peut regarder le bon côté des choses : qu’on puisse voir les films de partout, c’est bien. Mais, outre que c’est réservé aux gens qui ont un ordinateur - Pas sûr qu’ils soient même majoritaires parmi les cinéphiles -, l’expérience montre aussi, que c’est parfois compliqué et que ça demande de l’agilité, créer un compte, avoir une adresse e-mail qui marche et un mot de passe solide, et, de toute façon, payer pour louer.
Au moins, à Lübeck, les films sont diffusés en continu jusqu’à la fin du festival, et une fois qu’on a commencé à voir le film, on a 24 heures pour le terminer, donc le temps d’être interrompu par les diverses nécessités du confinement.

Hier, soirée d’ouverture virtuelle :

* The Good Traitor (Vores mand i Amerika) de Christina Rosendahl (2020).

The Good Traitor - Trailer - UK Subtitles from REinvent Studios on Vimeo.


 

Hansestadt Lübeck
Nordische Filmtage, Lübeck
Schildstr. 12, 23552 Lübeck.


Et puis, il y a des incertitudes, notamment sur les sites eux-mêmes.
Par exemple, le Festival international du film de Hong Kong (HKIFF), 44e édition (6 novembre-27 décembre 2020),

Il nous envoie ses infos en chinois, qu’on commence par mettre en spam, ce qui demande toujours un complément d’enquête.
Il a généralement lieu en avril, il a été repoussé à novembre, et là, on reste indécis sur son mode de déroulement.
On s’en fiche d’ailleurs, on n’ira pas, mais on est content qu’au programme, il y ait une grande Rétrospective Fellini, pour fêter son centenaire.


 

Ce soir, donc :

* À 19h30 : Fellini of the Spirits de Anselma Dell’Olio (2020).


 

Faites votre programme Fellini.

Faites votre programme général.


À Minsk, incertitude aussi. Il semble bien que ça barde, là-bas, et depuis un moment, depuis l’élection présidentielle du 9 août 2020. En octobre 2020, la police menaçait même de tirer sur les manifestants à balles réelles.


 

Eh bien, il semble que le Festival international du film, Listapad, 27e édition, non-compétitif, ait quand même lieu, sans problème apparent (6-13 novembre 2020).


 

Beau programme, d’ailleurs, avec une Rétrospective Wojciech Has : Ordinary surrealism.


 

C’est très mystérieux. "Surréaliste", comme disent les illettrés, remplacé récemment par "ubuesque", plus pertinent. Mais pas si étonnant que ça, au fond, c’est en accord avec la grande confusion qui règne partout sur Terre, que ce soit en présentiel, en distantiel ou en communicationnel.
Au secours, Alain Rey (1928-2020), vous nous manquez, nous autres envahis par une novlangue sans légitimité sociale ou régionale, grégaire, paresseuse, entourloupeuse, dans l’obligation de "faire en sorte de se reconstruire, de se réinventer, pour être en capacité de gérer et d’assumer face à des dirigeants illibéraux..."


 

©Manuel Lagos. Alain Rey, l’homme dictionnaire.

Sur France Culture.


De New York, notre cher New Museum est ouvert.
Depuis 2016, il offre généreusement ses Screens series online.

Aujourd’hui, on va faire un tour chez les ferrailleurs du quartier Vokanikos d’Athènes (en collaboration avec le Musée Benaki d’Athènes).

* Neighbours de Evi Kalogiropoulou (2018).


 


En attendant Nadeau n°115, du 4 novembre 2020, est en ligne.


 

* On reprend ses bonnes habitudes avec la vraie Quinzaine littéraire en ligne.

* On soutient la critique indépendante en faisant un don.

Bonnes lectures :

* Pierre Tenne, "Être responsable par temps de pandémie", En attendant Nadeau n°115, 6 novembre 2020.


 

* Simone Weil, Œuvres complètes, V. Écrits de New York et de Londres, vol. 1 (1942-1943). Questions politiques et religieuses. Gallimard, 2019.


 



Jeudi 5 novembre 2020

 

À Thessalonique, le Festival du film (TIFF), 61e édition, persévère sur les traces de son Festival du documentaire en mars 2020, et commence aujourd’hui (5-15 novembre 2020).


 

Il a pris pour devise "Le cinéma, quoi qu’il arrive", et les organisateurs citent Georges Séféris (1900-1971) alias Yórgos Seferiádis, Prix Nobel de littérature 1963 : Que ce soit le crépuscule, ou les premières lueurs de l’aube, le jasmin reste toujours blanc.

Au programme :

*Deux hommages à Vera Chytilóva (1929-2014) et à Anja Breien (née en 1940).


 


 

* 177 films en ligne, avec une compétition, une section Hors compétition et un espace spécial pour les films grecs.


 

Le 61e TIFF débute ce jeudi 5 novembre 2020 avec 8 films en ligne à partir de 10h00, dont celui qui a l’honneur d’être annoncé comme "ouverture" :

* The Whale Hunter (Kitoboy) de Philipp Yuryev (2020).


 

Faites votre programme.

Voir les trailers.

TIFF, place Aristote, Thessalonique.


Le Mois du documentaire 2020, 21e édition, a annulé toutes les projections physiques. Mais il se poursuit en ligne partout dans le monde.
On consulte le programme complet.


 

À La Rochelle, une année particulière puisque les Escales documentaires fêtent leurs 20 ans en ligne, entrée libre et particpative (5-11 novembre 2020).


 

Aujourd’hui en ligne.

Et spécialement :

* Sinjar, naissance des fantômes de Alexandre Liebert & Michel Slomka (2020).

TEASER // SINJAR, NAISSANCE DES FANTÔMES from Alex Liebert on Vimeo.


 

* La Ronde de Blaise Perrin (2019).

LA RONDE - Bande annonce / Un film de Blaise Perrin from blaise perrin on Vimeo.


 

On peut soutenir l’Association, on peut adhérer aux Escales Doc.

Faites votre programme.

Une adresse réelle, à cause de sa beauté et pour quand les beaux jours reviendront.
Escales Documentaires,13 rue de l’Aimable Nanette, 17000 La Rochelle.


À Paris, à la Cinémathèque française les programmes sont suspendus, reportés, annulés. Mais elle a rouvert sa salle virtuelle Henri.


 

Le programme est somptueux et gratuit : une centaine de films, des leçons de cinéma, des essais, des conférences, des documents... Les adaptations de Zola par Albert Capellani, des inédits de Jean-Claude Brisseau, des raretés de Raoul Ruiz, Otar Iosseliani, Jean-Claude Biette ou Jacques Rozier, des productions Albatros, des films d’avant-gardes, des serials, des films noirs, des westerns, des films de combats et d’engagements, de quoi tenir les semaines à venir.

On peut commencer par réviser l’œuvre de Jean Esptein (1897-1953).

* Le Lion des Mogols (1924).

* Le Double Amour (1925).

* La Glace à trois faces (1927).

* La Chute de la maison Usher (1928).

* Morr’vran. La mer des corbeaux (1930).

* Le Tempestaire (1947).


 


À Paris, le Louvre ne nous laisse pas tomber et nous tient en haleine avec ses enquêtes. Aujourd’hui, un fait divers de 1817, transfiguré par la peinture.

* Le Radeau de la Méduse de Théodore Géricault de Martin Quenehen (2020).


 



Mercredi 4 novembre 2020

 

USA : Flags, 1990, 2014, 2017.


 


 


 

Bonne lecture :

* Alain Mabanckou, Rumeurs d’Amérique, Paris, Plon, 2020.


 


Bon anniversaire Marlène Jobert, 80 ans aujourd’hui.

Un visage adorable, un itinéraire classique (le Conservatoire), une carrière de cinéma très français bien remplie, de 1966 (avec Godard) à 1998, avec une dizaine de de téléfilms sur la fin.

On a vu la majorité de ses films, mais, dans nos mémoires, demeure ce délicieux Alexandre le bienheureux de Yves Robert (1967), où on lui donnait le bon dieu sans confession.


 

Enfin, au moins au début.


 

Et puis, Marlène Jobert s’est mise à faire autre chose.
En 1979, elle invite dans la maison de Jacques Prévert.


 

Depuis lors, elle écrit des contes pour enfants et les enregistre, souvent avec sa fille, Eva Green.

Suggestions (livre et DVD) :

* Marlène Jobert, Les Sorcières de la rue des tempêtes, lu par Marlène Jobert et Eva Green, illustrations de Frédéric Pillot, Éditions Glénat, 2018.


 

* Rudyard Kipling, Le Livre de la jungle, lu par Marlène Jobert et Eva Green, illustrations de Hervé Le Goff, musique de Jean-François Leroux, Éditions Glénat, 2019.


 


À Paris, la Cinémathèque et sa salle virtuelle Henri reprend du service.

Aujourd’hui, une compilation de muets venus de la collection Mutoscope-Biograph du Eye Filmmuseum d’Amsterdam et du BFI National Archive de Londres (visible jusqu’au 18 novembre 2020) :

* The Brilliant Biograph. Earliest Moving Images of Europe (1897-1902).
Accompagnement musical par Daan van den Hurk.

Le bon vieux temps.


 


 


 

Et Venise, qui n’a pas tellement changé.


 


 


À Montréal, pas de confinement imposé, mais on appelle les gens à rester chez eux.
Aujourd’hui, commence le festival de cinéma francophone, Cinémania, 26e édition, en version hybride (4-22 novembre 2020).


 

Au programme 2020 : Louis Bélanger invité d’honneur, une sélection cannoise et une nouveauté, une sélection de courts métrages.

#CINEMANIA2020 : BANDE-ANNONCE | TRAILER from Festival Cinemania on Vimeo.


 

Version hybride, bon, mais à la question : Le festival aura-t-il lieu en salles ? sur le site du festival, la dernière info date du 26 octobre 2020 : "Les mesures en place et la fermeture des cinémas sont repoussées de 4 semaines".

On se réjouit de pouvoir voir les films de son salon, - et qu’on le veuille ou non, c’est notre avenir radieux. Mais les films en ligne ne sont accessibles que depuis le territoire canadien.

Ce soir, en guise de opening night :

* À partir de 19h00 : La Nuit des rois de Philippe Lacôte (2020).


 

Le programme.

Une adresse réelle, on ne sait jamais, l’année prochaine par exemple : Cinéma Impérial
1430 rue de Bleury, Montréal.


Siné Mensuel n°101, de novembre 2020, est paru.


 

On consulte le sommaire.

On s’abonne.



Mardi 3 novembre 2020

 

Bon anniversaire, Laura !


 

7 ans aujourd’hui, l’âge de raison.
Il est temps de faire connaissance avec les charmes de la comédie musicale, sans masque, nos distanciation sociale, ni couvre-feu, ni confinement.


 


À Paris, la Maison de la culture du Japon (MCJP) est fermée, mais elle envoie des messages de son Studio, lancé cet été dans un élan prémonitoire. Des vidéos permettent de découvrir et de comprendre la culture japonaise dans tous ses états.

On commence par le danse, avec Akaji Maro, et le butō, né dans la détresse d’après guerre.


 

Mais il y a du choix.

Par exemple, on peut aussi faire connaissance avec la photographe Lieko Shiga, face au séisme du 11 mars 2011, magnitude 9, suivi du tsunami, suivi de Fukushima.


 


Sinon, aujourd’hui, on n’ira pas voir et écouter le ciné-concert Retour de flamme de Serge Bromberg chez Cinécaro, le Carreau du Temple étant fermé.


 

Et il faudra attendre pour découvrir les Carnets kanak au Musée Branly (3 novembre 2020-7 février 2021)


 

À défaut de voir les œuvres du patrimoine kanak exposées, on peut se procurer les Carnets.

* Roger Boulay & Emmanuel Kasarherou, Carnets kanak, Paris, Musée du Quai Branly, 2020.


 

C’est l’occasion de voir :

* Nation.s de Florent Tillon & Hélène Magne (2019).

NATION.S - BANDE ANNONCE from florent tillon on Vimeo.


 

Et de lire Lundi Matin  :

* Rodolphe Gauthier, "Nouvelle-Calédonie : le référendum sur l’indépendance de la Kanaky ou la discorde des militants de métropole", in Lundi Matin #255, du 20 septembre 2020.


 



Lundi 2 novembre 2020

 

Sean Connery (1930-2020) est mort vendredi dernier, le 31 octobre 2020.


 

Le 25 août 2020, Jeune Cinéma était un des rares à fêter ses 90 ans.


 

Sean Connery, pourtant, était très populaire, comme on a pu le constater à la télé dont la majorité des journaux a fait l’ouverture avec l’événement. France 2 a déprogrammé son cinéma du dimanche soir, pour passer son premier James Bond, et on a pu constater la beauté de Sean et la fraîcheur du film.
En replay.

* James Bond 007 contre Dr No (Dr. No) de Terence Young (1962).


 

En seconde partie de soirée, est passé l’avant-dernier des sept de sa série 007, où on a pu voir qu’il s’était empâté et que le film virait macaronique. Neuf ans avaient passé, cet univers-là, il l’avait clairement épuisé, physiquement et moralement.

* Les diamants sont éternels (Diamonds Are Forever) de Guy Hamilton (1971).


 

En 1999, 28 ans plus tard, dans Haute Voltige (Entrapment) il avait pourtant encore vieilli, mais il était redevenu magnifique. La beauté, ce n’est pas une question d’âge. Il faut dire que Catherine Zeta-Jones vous rajeunirait même le marmoréen Apollon du Belvédère.


 


 


À New York, au MoMA, on vote.

Le musée met en ligne cinq œuvres de sa collection Drawings and Prints créée au cours des 70 dernières années, qui célèbrent ce droit / devoir nécessaire au système politique de la démocratie.

* Ben Shahn. Break Reaction’s Grip, Register, Vote (1944) ;


 

* Andy Warhol. Vote McGovern. (1972).


 

* Sherrie Levine. President Collage 1 (1979).


 

* Kudzanai Chiurai. Vote at Own Risk (2009).


 

* Mark Bradford. Untitled (2012).


 

Le MoMA est ouvert, et sa nouvelle exposition, Degree Zero. Drawing at Midcentury, rassemble des œuvres de Louise Bourgeois, Yayoi Kusama, Henri Matisse, Jackson Pollock, Alfredo Volpi et quelques autres, montrant comment les artistes, après la WWII, ont eu envie de refaire la société (1er novembre 2020-6 février 2021).


 


En attendant que rouvrent les commerces essentiels, les librairies, et les services publics nécessaires, les bibliothèques, on se met les idées au clair, gratuitement en ligne, sur la saloperie qui submerge les Terriens :

* "Divagations sur le virus", in Lundi Matin, 20 avril 2020.

* Covid-19, un virus très poltique, Éditions Syllepse, mai 2020.


 

Et on fait connaissance avec Rob Wallace, dont l’ouvrage fondamental, Big Farms Make Big Flu (2016) ne semble pas avoir été encore traduit en français.

* Rob Wallace, Alex Leibman, Luis Fernando Chaves & Rodrick Wallace, Le Covid-19 et les circuits du Capital, traduction de Aurélien Gabriel Cohen in Terrestres n°13, 30 avril 2020.

Ou dans Contretemps du 4 avril 2020.


 

On lit aussi ce que Rob Wallace a à dire de plus, depuis la première vague du printemps 2020, avec un entretien :

* "Competing with Nature : COVID-19 as a Capitalist" (Covid-19, un virus capitaliste), entretien sans mention du traducteur, entre Rob Wallace et Ashley Smith (paru initialement dans Spectre le 16 octobre 2020).

Bonne lecture papier :

* Rob Wallace, Big Farms Make Big Flu. Dispatches on Influenza, Agribusiness, and the Nature of Science, préface de Mike Davis, New York, Monthly Review Press,U.S., 2016.


 



Au fil du temps, tous les éditos
 

Voyage dans le temps.

 



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