Journal de Abla (mars 2020) I
2-13 mars 2020
publié le samedi 14 mars 2020


 

MARS 2020

(2-13 mars 2020)
 



Vendredi 13 mars 2020

 

DERNIÈRE NOUVELLE :
Le Cinéma du réel 2020 est annulé.
Crèvecœur.


Tonie Marshall (1951-2020) est morte hier, jeudi 12 mars 2020.

La première fois qu’on l’a vue, c’était dans What a Flash ! de Jean-Michel Barjol (1972).
Elle avait 21 ans, et il faut bien avouer qu’on ne se souvient pas bien de sa place dans cette grande fête de fin du monde. Ah c’était le beau temps des happenings, où on pouvait encore organiser une fête avant une fin prévue.


 

Après, elle a fréquenté des mondes plus raisonnables, comme actrice d’abord, et jusqu’en 2011, puis comme réalisatrice à partir du milieu de sa vie. Mais, bon sang d’artiste ne saurait mentir, la fille de Micheline Presle née en 1922 et de William Marshall (1917-1994), n’est jamais vraiment rentrée dans le rang.
Son dernier film, en 2017, Numéro Une, est une plongée dans la misogynie particulière du monde l’entreprise.


 

Tonie Marshall est une femme qui compte dans l’histoire du cinéma français.


À Créteil, commence le Festival de films de femmes (FIFF), 42e édition (13-22 mars 2020).


 

Au programme :

* La compétition.

* Une invitée d’honneur : Aïssa Maïga.

* Un hommage à Nicole Stéphane (1924-2007).

* Un hommage à Michèle Morgan (1920-2016).


 

Ce soir, cérémonie d’ouverture :

* À 20h30 : L’Ombre de Staline (Mr. Jones) de Agnieszka Holland (2019).


 

Faites votre programme.

Sur France Culture.

Maison des Arts, place Salvador-Allende, 94000 Créteil.


À Paris, à Beaubourg surtout, mais aussi au Luminor, et au Forum des images, notamment, commence le Cinéma du Réel, 42e édition (13-22 mars 2020).


 

Un vaste programme :

* Carte blanche à l’invité d’honneur Pedro Costa.

On note tout de suite la prolongation, au Jeu de Paume (24-31 mars 2020).

* Mosco Boucault. L’expérience documentaire.

* La sélection internationale.

* La sélection française.

* Front(s) populaire(s)

* Face à face avec le pouvoir.

* Et Paris Doc.

Aujourd’hui, sans don d’ubiquité, le choix est difficile.

On choisit la Salle 1 :

* À 16h30 : Carrousel de Marina Meijer (2019).


 

* À 18h30 : J.A. de Gaëlle Boucand (2020).


 

* À 20h30 : Mes Chers Espions de Vladimir Léon (2020).


 


 

Sur France Culture.

Faites votre programme.

Centre Pompidou, place Georges-Pompidou, entrée rue Saint-Merri, 75004 Paris.


À Bruxelles, à la Cinematek, on voyage dans le temps, en collaboration avec le Offscreen Film Festival, 13e édition : About Time. A Journey Through Time Travel Films (5 mars-5 mai 2020).


 

On a raté le début, mais plus de problème, quand le temps est réversible.

Ce soir :

* À 19h00 : Trancers de Charles Band (1984).


 

Faites votre programme.

Cinematek, 9 rue Baron-Horta, 1000 Bruxelles.


Et puis, dès lors qu’on nous cache tout et qu’on ne nous dit rien, on va se renseigner chez des gens qu’on croit sérieux : Radiographies du coronavirus.

Vu la tournure que prennent les choses, et le nombre d’annulations qui s’amplifie, on se renseigne avant de se déplacer pour une réunion.

Par exemple, à l’Ouest, tous les musées de New York ferment, le MET, le Lincoln Center, la Neue Galerie, le BAM, le New Museum, le Guggenheim Museum, le Whitney...
Pour l’instant pas dans le Sud, peut-être parce qu’il y fait plus chaud : à San Diego, pas le MOPA, ni à Miami, le FIU.



Jeudi 12 mars 2020

 

À New York, hier, 11 mars 2020, le serial rapist Harvey Weinstein, 68 ans le 19 mars 2020, a écopé de 23 ans de taule. Ça lui a fait un coup, et on l’a transféré de la prison de Rikers Island à l’hôpital Bellevue, où on l’aide à digérer la sentence. Il va être extradé en Californie, où il devrait bénéficier de quelques années supplémentaires, histoire d’arrondir le nombre.


 

Délit depuis 1810, crime depuis décembre 1980, - mais la plupart des affaires de viol continuent à être examinées dans les tribunaux correctionnels et pas aux Assises, qui sont trop "encombrées" -, le viol érigé en mode de vie, comme dans le cas de H.W., ressemble à un crime contre l’humanité et devrait être traité comme tel, imprescriptible. La justice des hommes est étrange, avec ses châtiments qui quantifient, tant bien que mal, des faits déjà difficiles à seulement qualifier, mais bon, 23 c’est bien.

La notion de "présomption d’innocence" des Déclarations des droits de l’Homme (1789 et 1948) est un progrès, et il est juste de la rappeler en un temps où les réseaux sociaux débordent de toutes parts les encadrements nécessaires aux sociétés.
Mais il ne faut jamais oublier que le Droit ne doit pas être divinisé, et que les lois peuvent être injustes ou mal appliquées. Dans ce cas, elles ne sont jamais amendées que sous la pression de la rue (dont les réseaux sociaux ne sont qu’une extension).


 


 

Si la loi est injuste, il faut changer la loi, ce n’est pas nouveau.
Et ceci est particulièrement visible dans l’histoire des femmes.
Nous nous rallions au mot d’ordre des femmes argentines à propos de l’avortement : Que sea ley !


 

La notion de "culture du viol" des féministes radicales américaines, quant à elle, s’est progressivement imposée depuis les années 1970, elle est désormais facile à comprendre par tout le monde, grâce la nouvelle vague des femmes qui se répand dans le monde depuis 3 ans.
Elle ne s’oppose pas à la présomption d’innocence, il s’agit de deux territoires complémentaires.


 

Cf. la filmographie Viol.

Bonnes lectures :

* Georges Vigarello, Histoire du viol (16e -20e siècles), Paris, Éditions du Seuil, 1998.


 

* Jean-Yves Le Naour & Catherine Valenti, Et le viol devint un crime, éditions Vendemiaire, 2014.


 


À Paris, avec la Société Louise-Michel, on continue à s’occuper des femmes, au delà du 8 mars.

Ce soir :

* À 19h00 : Que veut dire être une femme noire ?
Avec Maboula Soumahoro.

Bonne lecture :

* Maboula Soumahoro, Le Triangle et l’Hexagone. Réflexions sur une identité noire, Paris, La Découverte, 2020.


 

Lieu-dit, 6 rue Sorbier, 75020 Paris.


À Paris, au ciné-club de l’ENS, c’est la séance mensuelle du cycle de cinéma japonais de la saison 2019-2020, après Juzo Itami, Yasujiro Ozu, Hirokazu Kore-eda, Nagisa Oshima, Isao Takahata, l’inaltérable Mizoguchi.

Ce soir :

* À 20h30 : Les Contes de la lune vague après la pluie (Ugetsu monogatari) de Kenji Mizoguchi (1953).


 

Ciné-club de l’ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.


À Paris, c’est Ciné-histoire.

Aujourd’hui, on réfléchit à la vie et à la mort de Henri Curiel (1914-1978), fondateur du Parti communiste égyptien, dont l’assassinat, le 4 mai 1978, demeure non éclairci.
Entrée libre et inscription nécessaire.

* À 14h30 : Henri Curiel : un crime politique de Jean Charles Deniau & Khaled Melhaa (2008).
En présence de Alain Gresh, Émilie Raffoul et Dominique Vidal.


 

Auditorium de l’Hôtel de Ville, 5 quai de l’Hôtel-de-ville, 75004 Paris.


À Londes, à la Tate Modern : Andy Warhol. A new look at the extraordinary life and work of the pop art superstar (12 mars-6 septembre 2020).

On croit le connaître, mais il y a toujours des découvertes à faire.
Cette rétrospective - la première exposition Warhol à la Tate depuis près de 20 ans -, regroupe les classiques et présente des œuvres jamais vues depuis 30 ans.


 


 

Tate Modern, The Eyal Ofer Galleries, Bankside, London SE1 9TG.



Mercredi 11 mars 2020

 

À Paris, à la Cinémathèque : Rétrospective Jean-Daniel Pollet (11-29 mars

Ce soir :

* À 20h00 : Bassae (1964) suivi de L’Acrobate de Jean-Daniel Pollet (1975).


 

On note tout de suite trois rencontres :

* Samedi 14 mars 2020, à 14h30  : Discussion avec Maurice Born, avec Bernard Benoliel et Gaël Teicher.

* Jeudi 19 mars 2020, à 19h00 : Qui êtes-vous Jean-Daniel Pollet ?
Conférence de Jean-Paul Fargier.

* Samedi 28 mars 2020, à 15h00 : Discussion avec Philippe Sollers et Yannick Haenel.

Faites votre programme.

Cinémathèque français, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


À Paris, à la MEP, ont commencé les nouvelles expositions.

* Erwin Wurm. Photographies (4 mars-7 juin 2020).


 

* Gangao Lang. 
Second-self Introduction(4 mars-19 avril 2020).


 

Maison européenne de la photographie, 5-7 rue de Fourcy, 75004 Paris.


À New York, le MET fête ses 150 ans, avec 12 expositions en cours. Au MET Breuer : Gerhard Richter : Painting After All (4 mars 5 juillet 2020).


 

Gerhard Richter est né en 1932.
Une centaine d’œuvres sont exposées, dont sa première peinture, Table (1962).


 

Ainsi que les récentes séries Cage (2006) et Birkenau (2014).


 


 

Et la nouvelle installation House of Cards (2020).


 

En 1977, il disait : "Le plaisir de peindre prouve sa nécessité. Tous les enfants peignent spontanément. La peinture a un brillant avenir".


 

En 1984, il disait : Mes tableaux sont sans objet, ils sont l’objet d’eux-mêmes. Ils n’ont ni contenu, ni signification, ni sens, ils sont comme les choses, les arbres, les animaux, les hommes ou les jours qui, eux aussi n’ont ni raison d’être, ni fin, ni but.


 

The Met Breuer, 945 Madison Avenue, New York, NY 10021.


Les sorties sur les grands écrans

* Le Cœur du conflit de Judith Cahen & Masayasu Eguchi (2017).

* La Bonne Épouse de Martin Provost (2019).

* Radioactive de Marjane Satrapi (2019).

* Vivarium de Lorcan Finnegan (2019).

* Un fils (Bik Eneich : Un fils) de Mehdi M. Barsaoui (2019).

* Femmes d’Argentine (Que Sea Ley) de Juan Solanas (2019).

* Les Visages de la Victoire de Lyèce Boukhitine (2019).

* Kongo de Hadrien La Vapeur & Corto Vaclav (2019).

Les ressorties en versions restaurées

* Les Lèvres rouges (Daughters of Darkness) de Harry Kümel (1971).

* Blue Velvet de David Lynch (1986).



Mardi 10 mars 2020

 

Max von Sydow (1929-2020) est mort dimanche 8 mars 2020.


 

On continue à le penser attaché à l’œuvre de Ingmar Bergman (1918-2007), surtout à travers la figure du chevalier, retour des croisades par temps d’épidémie, et qui joue sa vie aux échecs (Le Septième Sceau, 1956), mais aussi à tous ses autres films, semble-t-il. En réalité, son dernier film bergmanien date de 1971 : Le Lien, il avait alors 42 ans, et quand Bergman est mort, en 2007, il avait 80 ans, une liaison quasiment karmique.


 


 

Il fut aussi, bien sûr, inséparable de tout le cinéma scandinave (Alf Sjoberg, Vilgot Sjöman, Jan Troell, Lars von Trier, Thomas Vinterberg ou Bille August).
On pense au film déchirant, récompensé mais relégué, Pelle le conquérant (1987).


 

Il a très vite mené une carrière internationale, avec les Européens du Sud, surtout les Italiens - Francesco Rosi, Alberto Lattuada, Valerio Zurlini, Mauro Bolognini, Dario Argento - mais aussi Wim Wenders, Krzysztof Zanussi, Francis Huster ou Bertrand Tavernier.)


 


 

Et avec les Américains, hollywoodiens ou non, (George Stevens, George Roy Hill, John Huston, William Friedkin, Sydney Pollack, John Boorman, David Lynch, Woody Allen, Steven Spielberg, Martin Scorsese ou Ridley Scott).


 


 

Vaincu par la Mort au premier acte de son existence publique, cheminant entre dieux et diables, il avait compris et accepté que jouer les seconds rôles soit la loi de tous les vivants.


 

Il vieillissait bien et son dernier film, Echoes of the Past de Nicholas Dimitropoulos (2020), est en post-production.


 


 


Bon anniversaire Boris Vian (1920-1959), cent ans aujourd’hui.


 

Sur France Culture.


À Paris, à la Fondation Seydoux : Hommage à Marcel L’Herbier, de Gaumont à Cinégraphic (10-31 mars 2020).

* À 14h30 : Feu Mathias Pascal de Marcel L’Herbier (1926).


 

Faites votre programme L’Herbier.

Ce soir, c’est le mardi mensuel de rédecouverte des grands classiques :

* À 19h00 : Obsession de Maurice Tourneur (1934).


 

Fondation Jérôme-Seydoux-Pathé, 73 avenue des Gobelins, 75013 Paris.


À Paris, à L’Autre écran, c’est toujours le temps des femmes, en entrée libre.

* À 20h00 : Delphine et Carole, insoumuses, de Callisto Mc Nulty (2018).


 

L’Autre écran, Salle Jean-Dame, 17 rue Léopold Bellan, 75002 Paris.


À Paris, le Collège d’études mondiales, dans le cadre de son Séminaire Accumulations et accélérations, alternatives et remèdes, 6e édition.


 

* À 18h00 : Pour notre avenir, entendre les Aborigènes, plus ancienne civilisation.
Avec Barbara Glowczewski.


 

Bonnes lectures :

* "Le Désert en éveil de Barbara Glowczewski", in LundiMatin (4 décembre 2019).


 

* Barbara Glowczewski, "Réimaginer la terre avec les peuples autochtones", in Terrestres (10 mars 2020).


 

* Elizabeth Povinelli, Labor’s Lot : The Power, History and Culture of Aboriginal Action, Chicago, The University of Chicago Press, 1994.


 

Maison des sciences de l’Homme (MSH), salle BS1-28, 54 boulevard Raspail, 75006 Paris.


À Paris, au Musée d’Orsay : Au pays des monstres avec Léopold Chauveau (10 mars-29 juin 2020).


 

Léopold Chauveau (1870-1940) était médecin et pendant la WWI, il répara ses dégâts, les corps et les visages détruits.
Ce n’est qu’à la cinquantaine qu’il s’autorisa, en autodidacte, à engendrer ses propres créatures.
Seuls les humains non formatés (et les grands artistes) peuvent établir un commerce intime avec des "monstres".


 

Musée d’Orsay, 62 rue de Lille, 75007 Paris.



Dimanche 8 mars 2020

 

Ce 8 mars 2020 ne s’annonce pas routinier et les dynamiques féministes n’ont jamais été si ardentes partout dans le monde : ONU ; IWD ; MMF ; CNDF, OXFAM, etc.
C’est bien.


 

C’est l’occasion de rappeler les positions de Jeune Cinéma, depuis sa naissance en 1964 - une revue où la parité a toujours eu cours -, qui n’ont pratiquement jamais varié. Ce ne sont pas nos anciennes, Ginette Gervais-Delmas, Andrée Tournès, Heike Hurst ou Françoise Audé qui désavoueraient les collaborations actuelles.

Sur le front, où s’opposent radicalité et compromis, avec, entre les deux, le marais de rigueur, nous sommes inconditionnellement du côté des féministes, première, seconde, troisième génération, et cela quelles que soient leurs méthodes et leurs termes.
Nous sommes du côté de toutes les fureurs, quelles que soient les maladresses, les dérives, les excès, voire les injustices et les violences.


 

Ce combat, qui semble être désormais sans merci en Occident du moins, répond à des siècles d’une inimaginable violence non seulement inhérente au patriarcat, mais dont on peut dire qu’elle le définit. Au-delà des cas individuels - chacun est unique -, et des champs de batailles - chaque domination a ses armes propres - il s’agit pour nous de changer de civilisation, ce patriarcat continuant à triompher, et sa descendance naturelle, le capitalisme, étant d’autant plus malfaisant qu’il est mal en point, ont largement démontré leur nocivité pour l’espèce humaine dans son ensemble.


 

Nous pensons qu’il ne faut déserter aucun front féministe, si minuscule soit-il, et nous croyons que c’est de cette lutte-là - résistance et offensive -, sans faiblesse ni compassion, et sans crainte des inévitables backlashes, que viendra le salut, du moins si les dégâts du monde ne sont pas déjà irrémédiables.


 

Mais il y a aussi un ordre du jour français, et nul ne peut préjuger du devenir historique des César 2020. Dans l’histoire des femmes, les faits relevant du quotidien militant sont nombreux qui ont accédé au statut de tournant historique.
S’il y a une nécessaire réflexion à mener plus avant sur la notion de consentement et sur l’emprise, - "l’influence" est depuis longtemps au programme de la psychologie sociale et des genders’ studies -, nous considérons que le viol est équivalent du meurtre, et nous insistons pour demander l’inclusion du terme de "féminicide" dans la loi, tant que ce crime gardera sa spécificité.


 

Mais aussi, et ce n’est pas incompatible :

* Nous sommes contre l’écriture inclusive, illisible et ridicule, et, dans sa translittération orale, c’est démagogique. En bons matérialistes, nous faisons confiance à un progrès et une stabilisation graduelle des mots féminins ou neutres, dès que le rapport de force se sera équilibré dans la réalité : parité politique, parité salariale, parité légale, etc.


 

* Nous maintenons la séparation entre personne mortelle et œuvre durable. Et nous sommes contre la censure, d’où qu’elle vienne. Dans notre grande misanthropie, se niche un grand amour des livres et des films, et une vieille tendresse émue pour la notion abstraite de "genre humain" et pour ses œuvres concrètes. L’Enfer - celui de la BNF -, aussi nous appartient. Pas question de faire table rase de ce passé, même douloureux ou honteux, qui ne doit pas passer en pertes et profits. Il a constitué les corps et les âmes, les vies des générations précédentes de tous genres, nos ancêtres, il ne doit jamais être oublié. On continuera à lire Sade et Duvert. Et Céline. Pareil pour les films.


 

* Nous avons été, depuis l’enfance, amis des cancres assis au fond de la classe près du radiateur, et donc hostiles aux distributions des prix. En vieillissant, pour avoir vu tant de mauvais élèves devenir de grands artistes et tant de premiers de la classe devenir des tyrans incompétents, nous sommes contre la compétition.
Contre les décorations officielles aussi, ça va de soi.


 

Aujourd’hui est un jour particulier, le premier jour du reste de notre lutte sans relâche.

* À Paris, à partir de 12h00 : Manif unitaire Grandes gagnantes / On arrête toutes !
Parcours : Place d’Italie à partir de 12h00, avec un pique nique, et un Haka des avocates devant la mairie du 13e. Puis départ à 14h00, avec des stations particulièrement pertinentes, Hôpital Pitié Salpêtrière, Quai d’Austerlitz, Gare de Lyon, Hôtel Ibis, Opéra Bastille, et arrivée place de la République.
Ce serait étonnant qu’elles soient moins de 5000.


 

* À Paris, à partir de 14h00 : Village des féminismes Sortons de l’effroi. .
Centre international de culture populaire, 21ter rue Voltaire, 75011 Paris.


 


Bonne nouvelle :

* L’organisme de financement du cinéma au Danemark impose une parité homme-femme.


 


Quelques rendez-vous, aujourd’hui.

À Paris, au Cinéma du Panthéon :

* À 12h00 : Madame de Stéphane Riethauser (2019).


 

Cinéma du Panthéon, 13 rue Victor-Cousin, 75005 Paris.


À Lyon, dans le cadre de Écrans mixtes :

* À 13h00 : L’Histoire cachée d’Alice Guy-Blaché (Be Natural) de Pamela B. Green (2020).


 

Comœdia, 13 avenue Berthelot, 69007 Lyon.


À Lyon, à l’Institut Lumière, un ciné concert et une cinéaste :

* À 14h30 : Loulou (Die Büchse der Pandora) de Georg Wilhelm Pabst (1929).
Accompagnement au piano par Fred Escoffier.


 

* À 17h15 : La Leçon de piano (The Piano) de Jane Campion (1993).


 

Institut Lumière, 25 rue du Premier-Film, 69008 Lyon.


Et aussi :

Avec Arte.

* Quand les femmes s’émancipent part 1 et part 2 de Annette Baumeister (2018).


 


 

* Le passé recomposé (The Tale) de Jennifer Fox (2017).


 


Sur France Culture.

* Nous vivons un moment historique avec Michelle Perrot.

* Michelle Perrot sur le chemin des femmes.

* Femmes combattantes et révolutions féminines.

* La longue marche des combats féministes.

* Féminisme noir, race et angles morts. L’histoire du genre n’est pas cousue de fil blanc.

* Dans les médias, une (r)évolution du langage sur les violences sexistes et sexuelles.

* Qui a voulu la guerre ? Les femmes dans la tourmente de 1870.


Venant de Londres, les Spotlights de la Tate présentent Women Who Shape our w-World, en "free display".


 


 


 

Et le témoignage de la féministe historique Mary Kelly.


 

Tate Britain, Millbank, London SW1P 4RG.


Sur Artnet, on célèbre Cecily Brown.


 


Bonnes lectures :

* Susan Faludi, Backlash. La Guerre froide contre les femmes, traduction de Lise Éliane Pommier, Évelyne Châtelain & Thérèse Réveillé, Paris, Des Femmes, 1993.


 

* Michelle Perrot, Le Chemin des femmes, Paris, Robert Laffont, 2019.


 

* Yvette Roudy, Lutter toujours, Paris, Robert Laffont, 2020.


 

* "Mexique. Du côté des femmes", in Lundimatin, 4 mars 2020.

* "Entretien avec les occupantes de l’université de Mexico", in Lundimatin, 4 mars 2020.


 


Insensiblement, cette fameuse Journée unique, a, de plus en plus, tendance à occuper l’année entière. Pour avoir des nouvelles, il suffit de regarder chaque jour nos calendriers, on remarque que, peut-être, le vent a commencé à tourner.

Cf. la filmographie Viol.



Samedi 7 mars 2020

 

Bon anniversaire à Rudy Dutschke (1940-1979), 80 ans aujourd’hui.
On n’oublie pas.


 


 


 


À Bergame, le Bergamo Film Festival (BFM), 38e édition, Europe, Now ! avait été suspendu le 1er mars 2020, pour cause de covid-19.


 

Finalement, il n’est pas annulé, juste reporté du 23 au 31 mai 2020, après le Festival de Cannes (12-23 mai 2020), qui, lui, se dit non-concerné. On en saura plus à la conférence de presse, le 16 avril 2020.


À Manchester, commence le Manchester Film Festival (MANIFF), 6e édition (7-15 mars 2020).


 

Il ne faut pas confondre le MANIFF avec le MIF qui a lieu en juillet tous les deux ans, prochaine édition en 2021.

Ce soir, ouverture :

* À 19h00 : Traumfabrik de Martin Schreier (2019)


 

Faites votre programme.

Odeon, 235 Deansgate, Manchester M3 4EN.


À New York, Metrograph inaugure ses Matinees (7 mars-3 mai 2020).

Les matins des week-ends, au Commissary on a droit à un bon café à l’italienne, et après le film, c’est l’heure du cocktail.

Ce matin :

* À 11h00 : Weekend de Jean-Luc Godard (1967).


 

Programmez vos weeks-ends.

Metrograph, No.7 Ludlow Street, New York NY 10002.


À Paris, on se lève plus tôt pour Ciné histoire au Saint-André des arts.

Ce matin :

* À 10h30 : Rosenstrasse de Margarethe Von Trotta (2003).
Suivi d’une rencontre avec Lionel Richard.


 

Cinéma le Saint-André-des-Arts, Salle 3, 30 rue Saint-André-des-Arts 75006 Paris.


À Paris, à la médiathèque du Musée du Quai Branly en partenariat avec De la Plume à l’Écran.

* À 16h00, au Salon de lecture Jacques-Kerchache : Cinémas et cinéastes autochtones.
Rencontre avec Sophie Gergaud.

* À 18h00 : Barking Water (Creek/Seminole) de Sterlin Harjo (2009).


 

Bonnes lectures :

* Sophie Gergaud, Cinéastes autochtones. La souveraineté culturelle en action, WARM Editions, 2019.

* Sophie Gergaud & Thora Herrmann, éds., Cinémas autochtones. Des représentations en mouvements, L’Harmattan, 2019.


 

Musée du quai Branly, 37 quai Branly, 75007 Paris.


À San Diego, au MOPA : Out of the Shadows : Contemporary Chinese Photography (7 mars-6 septembre 2020).


 


 


 

Museum of Photographic Arts, 1649 El Prado, San Diego, CA 92101.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 7 au 13 mars 2020.



Vendredi 6 mars 2020

 

À Genève, le Festival du film et forum international sur les droits humains (FIFDH), 18e édition, d’abord annulé pour cause de Covid-19, a été transformé en Programme 2.0 (6-15 mars 2020).


 

L’invité d’honneur était Ernest Pignon-Ernest.


 

Et donc on ne verra pas, en ouverture Un fils de Mehdi M. Barsaoui (2019).


 

Mais ce soir, on pourra suivre Online :

* À 18h00 : La chine défiée, grand entretien avec Kenneth Rothla.
Modération par Serge Michel.


 

* À 20h00 : Urgence climatique, urgence citoyenne : un nouveau monde est-il possible ?
Avec Marie-Claire Graf, Lisa Mazzone, Pablo Servigne.
Modération par Darius Rochebin.


 

En direct et en replay.

Faites votre programme.


À Amsterdam, à l’Eye Museum, commence la grand cycle Black Light (6 mars-15 avril 2020).


 

Black Light met en évidence la représentation de l’identité noire dans les films, de 1920 à nos jours. Avec des conférences, des événements et des performances, du théâtre, de la danse, des interviews et des tables rondes.


 

Ce soir, ouverture avec une soirée de "clubbing" :

* À 19h15 : Autour de Do the Right Thing de Spike Lee (1989).
Avec DJ All Star Fresh, Greg de Cuir Jr. et l’ombre tutélaire de Mister Señor Love Daddy.


 

Eye, IJpromenade 1, 1031 KT Amsterdam.


À Toulouse, et dans la région, Ciné-Palestine Toulouse Occitanie, 6e édition bat son plein (1er-10 mars 2020).


 

Et à la Cinémathèque, pendant deux jours (6-7 mars 2020).

Ce soir :

* À 19h00 : Rencontre avec Mohammad Bakri.

* À 21h00 : Zindeeq de Michel Khleifi (2009).


 

Faites votre programme.

Cinémathèque de Toulouse, 69 rue du Taur, 31000 Toulouse.


À Brooklyn, le BAM, pour célèbrer "le cri rebelle explosif et courageusement inventif qu’est le brillant nouveau thriller social brésilien" Bacurau, programmé au BAM le 13 mars 2020, revient sur la riche histoire du cinéma révolutionnaire, "From Cuba to Palestine to Senegal and beyond" : Rise Up ! Portraits of Resistance (6-12 mars 2020).

Rise Up ! : Portraits of Resistance from BAM on Vimeo.


 

Cet après-midi, au BAM :

* À 16h30 : La Bataille d’Alger (The Battle of Algiers) de Gillo Pontecorvo (1966).


 

Faites votre programme BAM rebelle.

Ce soir, à Manhattan, au Lincon Center, justement :

* À partir de 12h45, 4 séances : Bacurau de Kleber Mendonça Filho & Juliano Dornelles (2019).


 

Le Lincoln Center, qui, par ailleurs, célèbre le cinéma français avec Unifrance : Rendez-Vous With French Cinema, 25e édition (5-15 mars 2020) avec, en séance d’ouverture hier soir, The Truth de Hirokazu Kore-eda (2019).

BAM, Peter Jay Sharp Building, 30 Lafayette Ave, Brooklyn, NY, 11217.
Lincoln Center, Elinor Bunin Munroe Film Center, 144 W 65th St, New York, NY 10023.


À Marseille, c’est le Printemps du film engagé, 5e édition, en collaboration avec ATTAC et Les Amis du Monde diplomatique (6-13 mars 2020).


 

Une semaine de films, d’échanges et de débats au cinéma Le Gyptis, au cinéma Les Variétés, au Vidéodrome 2, à la Casa Consolat, à L’Alcazar et à La Baleine.


 

Ce soir, ouverture au Gyptis :

* À 19h30 : L’Époque de Matthieu Bareyre (2018).
En sa présence, avec Michel Peraldi.


 

Faites votre programme.

Le Gyptis, 136 rue Loubon, 13003 Marseille.


À Mons, commence le Festival des films d’amour (FIFM), 35e édition (6-13 mars).


 

Ce soir, gala d’ouverture :

* À 20h00 : La Bonne Épouse de Martin Provost (2019).


 

Faites votre programme.

Imagix Mons, boulevard André-Delvaux, 1, 7000 Mons.


Siné Mensuel n°95 de mars 2020 est paru.


 

Toujours aussi politiquement incorrect.

On s’abonne.



Jeudi 5 mars 2020

 

Il y avait le Jour du dépassement, la date à laquelle l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la Terre peut régénérer en un an.
En France, en 2019, c’était le 29 juillet.
On vit à crédit.


 

Il y a maintenant le Jour du dérèglement, la date où on a émis le quota de gaz à effet de serre auquel on a droit en un an, si on respecte l’objectif de neutralité carbone fixé en 2050.
Pour la France, c’est aujourd’hui, ce 5 mars 2020.
On est en surendettement, et à découvert, à ce rythme, l’objectif sera atteint en 2085.


 

Et pendant ce temps, Greenpeace se voit refuser sa campagne d’information dans le métro parisien et dans les cinémas.


 

Aparté : Le métro et la pub sur le site de L’histoire par l’image.

Mais est-ce que les lanceurs d’alerte font de la pub ?


 

Aujourd’hui, on a tout de même droit une petite sauterie pour fêter les 150 citoyens z-et- citoyennes de la Convention citoyenne pour le climat, qui discutent depuis 6 mois, et qui remettront leur rapport le 5 avril 2020.


 

C’est le Projet Inside Out, initié par JR en 2011, récupéré pour frapper un grand coup qui marquera les esprits, à défaut du climat : des collages sur la rotonde du Conseil économique, social et environnemental (CESE).


 

Voilà qui va faire diablement avancer le schmilblick.


Sinon, à Paris, les facs, les labos, les chercheurs, les étudiants, les lycéens se mobilisent en une grande manif.


 

Pas plus que l’hôpital, l’éducation n’est pas une entreprise à but lucratif.


 

Parcours : Départ à 15h00, de l’Université P7, Diderot, Tolbiac, Censier, Jussieu et arrivée place de la Sorbonne.


Sinon, en Grèce, à cause du Covid-19, le Festival de documentaires de Thessalonique (5-15 mars 2020) est annulé.


 

Mais ce qui se passe en Grèce, c’est infiniment plus grave que ça.



Mercredi 4 mars 2020

 

À Tampere, commence le Tampereen Elokuvajuhlat "Short is Sweet", 50e édition (4-8 mars 2020).


 

Le festival de Tampere, né en 1970, qui présente des films de moins de 30 minutes, est, avec celui d’Oberhausen né en 1954, et celui de Clermont-Ferrand né en 1982, un des plus grands festivals européens de courts métrages.
Au programme de cette année 2020, outre la compétition des sections thématiques.

* Climate avec trois directions : Climat 1 : La vie quotidienne en Afrique ; Climat 2 : Le climat social et l’émigration ; Climate 3 : Le climat du monde entier.


 

* Dystopia : La dystopie comme envers de l’utopie, l’état de l’environnement et de l’humanité à travers les problèmes d’origine humaine.


 

* Australia, first Nation : Avec Screen Australia en Finlande, on sait que les peuples autochtones australiens sont les conteurs les plus anciens de la planète.


 

* Kurdistan : L’État du Kurdistan, coincé entre la Turquie, l’Irak, la Syrie et l’Iran, n’est pas officiellement reconnu dans la politique mondiale, mais à travers une programmation dédiée aux cinéastes kurdes, on a des nouvelles de son peuple.


 


 

* Trois rétrospectives finlandaises : Pilvi Takala ; Miia Tervo ;
Rytel & Lindroth von Bahr.


 

Ce soir, Opening Night à 18h00 :

* Dulce de Angello Faccini & Guille Isa (2018).


 

* Lumikko (The Little Snow Animal) de Miia Tervo (2009).


 

* Up at Night (Yön Tunteina) de Nelson Makengo (2019).


 

* Nulla Nulla de Dylan River (2014).


 

Faites votre programme.

Tampere Film Festival, Tullikamarin aukio 2, 33100 Tampere.


À Paris, à la Cinémathèque, et hors les murs, notamment à la Fondation Seydoux, dont c’est la vocation tout au long de l’année, commence le Festival international du film restauré, Toute la mémoire du monde, 8e édition (4-8 mars 2020).


 

Avec Isabella Rossellini pour marraine.

Avec Philip Kaufman et Rob Legato comme invités d’honneur.

Avec un hommage à Jean-Pierre Beauviala (1937-2019).

Avec un hommage à Mary Pickford (1892-1979).


 

Avec les trésors de la Warner, les westerns de la Columbia, et des raretés, des incunables, des restaurations...


 

Cet après-midi, à la Fondation Seydoux :

* À 14h00 : La Petite Américaine (The Little American) de Cecil B. DeMille (1917).


 

* À 16h00 : Fanchon le Cricket (Fanchon the Cricket) de James Kirkwood (1915).


 

* À 17h30 : Les Moineaux (Sparrows) de William Beaudine (1926).


 

Ce soir, cérémonie d’ouverture à la Cinémathèque :

* À 20h30 : Blue Velvet de David Lynch (1986).
Présentation par Isabella Rossellini.


 

Faites votre programme.

Le Festival sur France Culture.

Isabella Rossellini sur France Culture.

Cinémathèque Française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.
Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, 73 avenue des Gobelins 75013 Paris.
Et aussi à l’Écoles Cinéma Club, à la Filmothèque, au Reflet Médicis, au Louvre et à l’UGC Ciné Cité Bercy.


À Tours, malgré le covid-19, le festival italien Viva il cinema !, 7e édition est maintenu (4-8 mars 2020).


 

Cette année, des hommages à Gianni Amelio et à Daniele Gaglianone étaient prévus, et les invités de marque italiens étaient nombreux. Il faut y renoncer mais la fête aura lieu quand même.


 

Ce soir, ouverture :

* À 20h00 : Bentornato presidente de Giancarlo Fontana & Giuseppe G. Stasi (2019).


 

Faites votre programme.

Bonne lectures :

*Jean A. Gili, éd., L’Italie au miroir de son cinéma.
Tome1 : Du néoréalisme à l’Italie des conflits (2014) ; Tome2 : Entre déclin, transition et renaissance, les années 1980-2000 (2017) ; Tome 3 : Une floraison multiple. L’Italie du nouveau millénaire (2019), Toulouse, Radici.


 

Viva il cinema !, 3 rue des Tanneurs, 37000 Tours.


À Lyon, commence Festival de cinéma queer de Lyon & de la Métropole, Écrans mixtes, 10e édition (4-12mars 2020).


 

Au programme, notamment :

* Rétrospective André Téchiné.

* Rétrospective Pierre Trividic et Patrick Mario Bernard.

* Rétrospective Philippe Valois.

* Une soirée Carole Roussopoulos.

* Invitation d’honneur à John Waters.


 

Ce soir, ouverture à l’Institut Lumière :

* Les Roseaux sauvages de André Téchiné (1994).


 

On note tout de suite le rendez-vous, samedi 7 mars 2020, à partir de 17h00, à la Librairie Descours, la rencontre-dédicace avec André Téchiné et Didier Roth-Bettoni.

Écrans Mixtes, 7 rue Passet, 69007 Lyon.
Institut Lumière, rue du Premier Film, 69008 Lyon.
Librairie Michel Descours, 31 rue Auguste-Comte, 69002 Lyon.


À Marseille, au Vidéodrome 2 : Festival La Première Fois, 11ème édition, une sélection internationale de premiers films documentaires (4-8 mars 2020).


 

Ce soir, à 21h00 :

* Comment filmer un arbre ? de Alexandre Carré (2019).
En sa présence.


 

* Le Panier de Cilia Martin (2019).
En sa présence.


 

Faites votre programme.

Vidéodrome 2, 49 cours Julien, 13006 Marseille.


À New York, le MoMA présente les dernières restaurations de ses collections, les négatifs au nitrate de la Edison Film Manufacturing Company et ceux de la Biograph Company : Biograph/Edison (4–25 mars 2020).


 

Ce soir, la star la plus populaire de la Edison, Gertrude McCoy (1890-1967) :

* À 19h00 : Gertrude McCoy, Part 1 avec The President’s Special de Charles Brabin (1914) ; The Stenographer de Ashley Miller (1914) ; What Could She Do ? (Two of Three Reels) de John H. Collins (1914).


 

Faites votre programme.

En même temps, au MoMA, commencent les nouvelles Modern Matinees, avec un hommage à Cicely Tyson, née en 1924, Oscar d’honneur 2018, qui fut la femme de Miles Davis entre 1970 et 1988 (4 mars-30 avril 2020).

Aujourd’hui :

* À 13h30 : Carib Gold de Harold Young (1957).


 

Faites votre programme.

MoMA, 11 W 53rd St, New York, NY 10019.


À Londres, à la Tate Britain, honneur à notre bienaimé Aubrey Beardsley avec la plus importante exposition de ses dessins depuis 50 ans (4 mars-25 mai 2020).


 

Aubrey Beardsley (1872-1898), mort si jeune, eut le temps d’être l’élève de Edward Burne-Jones (1833-1898), l’illustrateur de Edgar Allan Poe (1809-1849), le camarade de Oscar Wilde (1854-1900) et le dandy amoureux de Salomé et le pornographe groupie de Lysistrata, deux grandes dames devant l’Éternel.


 


 


 

La Tate nous explique l’art de devenir un dandy.

Bonne lecture :

* Bruce S Harris, éd., The Collected Drawings of Aubrey Beardsley, préface de Arthur Symons, New York, Bounty Books, 1967.


 

Tate Britain, Millbank, London SW1P 4RG.


Les sorties sur les grands écrans

* Where is Jimi Hendrix ? (Smuggling Hendrix) de Marios Piperides (2018).

* De Gaulle de Gabriel Le Bomin (2019).

* Woman de Anastasia Mikova & Yann Arthus-Bertrand (2019).

* Si c’était de l’amour de Patric Chiha (2019).

* Haingosoa de Edouard Joubeaud (2019).

* La Danse du serpent (Land of Ashes) de Sofia Quiros Ubeda (2019).

* Thee Wreckers Tetralogy - Un trip rock de Rosto (2019).

Les ressorties en versions restaurées

* Les Vitelloni (I vitelloni) de Federico Fellini (1953).

* Temps sans pitié (Time Without Pity) de Joseph Losey (1957).

* L’Ombre des châteaux de Daniel Duval (1977).

* Le Mystère von Bülow (Reversal of Fortune) de Barbet Schroeder (1990).



Mardi 3 mars 2020

 

À Rouen, et en Normandie, commence le festival de cinéma À l’Est, 15e édition (3-8 mars 2020).


 

Il y a de chouettes bandes-annonce, mais le festival les a réservées aux facebookers, c’est un choix.

À sa création, en 2002, le festival saluait le lever du soleil et s’appelait À l’Est du Nouveau, orienté vers les cinéma d’Europe centrale et orientale. Mais, n’en déplaise aux platistes, et au malheureux "Mad Mike" Hughes, qui s’est écrasé au sol (plat à jamais pour lui) le 24 février 2020, on est toujours à l’Est de quelque chose, et le festival s’est enrichi d’une section À l’Est dans le monde alias D’Est en Ouest.

Au programme 2020, outre la compétition, on note spécialement une rétrospective Milos Forman, et un focus sur le cinéma punk.

Ce soir, ouverture :

* À 20h30 : La Communion (Corpus Christi) de Jan Komasa (2019).


 

Faites votre programme.

Association À l’Est, 22 rue Robert-Lehmann, 76130 Mont-Saint-Aignan.
Cinéma Omnia République, 28 rue de la République, 76000 Rouen.


À Saint-Denis, commence le Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient (PCMMO), 15e édition (3-21 mars 2020).


 

Au programme, un focus sur l’Iran.

Ce soir, ouverture :

* À 20h00 : Dressage de Pooya Badkoobeh (2018).
Précédé de 2 courts métrages : Awel Ayta de Rami Aloui & Nadir Mohammedi (2019) et Horn de Ghasideh Golmakani (2018).


 

Faites votre programme.

Cinéma l’Écran de Saint-Denis, 14 passage de l’Aqueduc, 93200 Saint-Denis.


À Paris, entre La Roue de Abel Gance et Mary Pickford la Fondation Seydoux consacre la journée à Maurice Tourneur, à l’occasion de la restauration de The Broken Butterfly (1919).

Aujourd’hui :

* À 15h00 : The Last of the Mohicans (Le Dernier des Mohicans) de Maurice Tourneur (1920).
Présentation par Christine Leteux.


 

* À 19h00 : The Broken Butterfly (Le Papillon meurtri) de Maurice Tourneur (1919).
Présentation par Christine Leteux.


 

On note tout de suite la prolongation, avec, mardi prochain, le 10 mars 2020, à 19h00 : Obsession aka L’Homme mystérieux de Maurice Tourneur (1933).


 

Fondation Jérôme-Seydoux-Pathé, 73 avenue des Gobelins, 75013 Paris.


À Paris, c’est le ciné-club du Centre culturel irlandais (CCI), aux Trois-Luxembourg.

Ce soir :

* À 19h30 : Rosie Davis (Rosie) de Paddy Breathnach (2018).
En présence de Paddy Breathnach et Karin Fischer.


 

Les 3 Luxembourg, 67 rue Monsieur-le-Prince, 75006 Paris.


À New York, le MoMA célèbre la riche carrière de Daniel Craig, à la veille de sa dernière sortie en James Bond (7 avatars) : In Character (3–22 mars 2020).


 

Ce soir :

* À 19h30 : Casino Royale de Martin Campbell (2006).
En présence de Daniel Craig.


 

Faites votre programme.

MoMA, 11 West 53 Street, New York, NY 10019.


À New York, le Neue Museum a inauguré deux nouvelles expositions.

* Peter Saul : Crime and Punishment (11 février-31 mai 2020).


 

* Jordan Casteel : Within Reach (19 février-24 mai 2020).


 

New Museum, 235 Bowery, New York, NY 10002.



Lundi 2 mars 2020

 

À Paris, au MK2, c’est la soirée mensuelle de C’est déjà demain, avec l’Agence du court métrage et Bref Magazine.


 

Ce soir, à 20h00 :
En présence de Adrien Mérigeau, Jules Follet, Aurélie Reinhorn et Joël Curtz.

* Genius Loci de Adrien Mérigeau (2019).


 

* Une chance unique de Joël Curtz (2020).


 

* Mal caduc de Jules Follet (2019).


 

* Raout Pacha de Aurélie Reinhorn (2019).


 

MK2 Odéon, 7 rue Hautefeuille, 75006 Paris.


À Paris, à la Maison des sciences de l’Homme (MSH), le Collège d’études mondiales expose les frontières du monde de Cristian Pineda : L’Exode de l’Humanité (2-31 mars 2020).


 

Cristian Pineda, né en 1980, travaille depuis 2006 autour du thème de la migration, et des fractures géographique, politique, sociale, économique et culturelle, en collaboration avec des migrants et des demandeurs d’asile.


 

L’exposition, en entrée libre, est ponctuée d’une série de rencontres et d’ateliers participatifs organisés par Pascale Naveau.

On note tout de suite la conférence en guise de vernissage, qui aura lieu mercredi18 mars 2020, à partir de 18h00.

Maison des sciences de l’Homme, Grand Hall, 54 boulevard Raspail, 75006 Paris.


À Baltimore, au BMA, ont commencé hier les nouvelles expositions (1er mars-28 juin 2020).

* Shan Wallace : 410.


 

* Katharina Grosse : Is It You ?


 

* Valerie Maynard : Lost and Found.


 

Baltimore Museum of Art, Université Johns-Hopkins, 10 Art Museum Dr, Baltimore, MD 21218.



Au fil du temps, tous les éditos
 

Voyage dans le temps.

 



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