Journal de Abla (juin 2020) II
16-30 juin 2020
publié le mardi 30 juin 2020


 

JUIN 2020

(16-30 juin 2020)
 



Mardi 30 juin 2020

 

À Grenoble, avec la Cinémathèque, commence le Festival du film court en plein air, 43e édition (30 juin-4 juillet 2020).


 

Né en 1978, il est le plus ancien rendez-vous du court en France et, cette année, il est en ligne, gratuit et ouvert à tous, il faut juste s’inscrire.
https://vimeo.com/432583606

Bande annonce - 43ème Festival du Film court en Plein air de Grenoble from Cinémathèque de Grenoble on Vimeo.

Ce soir, à 20h30, c’est l’ouverture.
À 21h00, sur la plateforme VOD, puis pendant 48h.
Et demain, mercredi 1er juillet 2020, à 14h00 au cinéma Le Club.

* Tête de linotte ! de Gaspar Chabaud (2019).

* Raout Pacha de Aurélie Reinhorn (2019).

* Recitative de Shir Handelsman (2019).

* Beauty Boys de Florent Gouelou (2019).

* L’Appartement de Raphaël Frydman (2019).

* César de Mohamed Megdoul (2019).

On note tout de suite la nuit blanche le 3 juillet 2020 à partir de 22h00.

Faites votre programme.


À Paris, le MahJ est rouvert depuis le 6 juin 2020.

Pendant la fermeture, il n’est pas resté inactif, notamment rendant hommage à Albert Memmi (1920-2020).


 

Bonne lecture :

* Albert Memmi, Portrait du Colonisé précédé de Portrait du Colonisateur, préface de Jean-Paul Sartre, Paris, Buchet/Chastel 1957.


 

La nouvelle exposition commence aujourd’hui : Juifs du Maroc, 1934-1937. Photographies de Jean Besancenot (30 juin 2020-2 mai 2021).


 

MAHJ , 71 rue du Temple, 75003 Paris.


LundiMatin #249 est en ligne.

"Il n’y aura pas un avant et un après 1er juillet 2020, date à laquelle Israël enclenchera l’annexion de la vallée du Jourdain."


 

Bonne lecture :

* Karim Kattan, "Chronique d’une disparition annoncée", Lundimatin#249, 29 juin 2020.


 


Les Éditions Syllepse mettent en ligne, en téléchargement gratuit. Après Covid-19, un virus très politique  :

* Autogestion. L’encyclopédie internationale, Paris, Éditions Syllepse, 1er volume, 2018.


 

On en est au 8e tome.
La table des matières.



Lundi 29 juin 2020

 

Ce matin, on dirait que le fond de l’air est (plus) vert, et c’est bien.


Milton Glaser (1929-2020) est mort vendredi dernier, le 26 juin 2020.

Graphiste à succès, il est très connu des dylanophiles pour avoir créé une affiche spéciale et joyeuse accompagnant l’album Bob Dylan’s Greatest Hits, sorti en 1967, après le fameux accident de moto en 1966.


 

Au MomA, on précise qu’il s’était inspiré d’un autoportrait de Marcel Duchamp.


 

Sur le site de Bob, Expecting Rain.

Le commun des mortels, lui, peut ignorer son nom, mais pas sa création la plus célèbre, pour NYC.


 


À Cabourg, le festival du film Les Journées romantiques, 34e édition, a lieu, in vivo, dans des conditions un peu particulières, mais c’est le premier événement cinématographique post-confinement (29 juin-1er juillet 2020).


 

Les membres du jury ont déjà vu les films dans une salle privée parisienne, et non en Normandie, fermeture des cinémas oblige.
À partir d’aujourd’hui, à Cabourg, on pourra voir les films au cinéma Normandie et au Ciné Plage et rencontrer les artistes dans la ville et sur la Promenade Marcel-Proust.

Jury longs métrages : Benoît Magimel, président, avec Aurélie Dupont, Ahmed Hamidi, Issam Krimi, Isild Le Besco et Doria Tillier.

Jury courts métrages : Noémie Lvovsky, présidente, avec Malcolm Conrath, Carmen Kassovitz, Aloïse Sauvage et Steve Tientcheu.

Ce soir :

* À 20h00 : Cérémonie de remise des prix avec l’annonce du palmarès des Compétitions et des Swann d’Or.

Post scriptum.
Le Grand Prix a été attibué à :

* À l’abordage de Guillaume Brac (2019).


 


À Barcelone, le CaixaForum a rouvert ses portes avec une exposition sur le design surréaliste : Objetos de deseo. Surrealismo y diseño, 1924-2020 (1er juin-27 septembre 2020).


 

L’exposition explore l’héritage et rassemble peintures, sculptures, objets de collection, affiches, magazines, livres, photographies et films historiques qui accompagnent le mouvement. Parmi les artistes et designers exposés, notamment : Gae Aulenti, Achille Castiglioni, Giorgio de Chirico, Le Corbusier, Meret Oppenheim, Björk, Isamu Noguchi, Claude Cahun, Nacho Carbonell, Pedro Friedeberg, Carlo Mollino...
On reconnaît et on découvre.


 

CaixaForum Barcelona, av. Francesc Ferrer i Guàrdia, 6-8, 08038 Barcelona.


En Belgique, au Grand Hornu, le MAC’s a rouvert depuis le 19 mai 2020.


 

Le divin musée se plonge dans l’iconographie romantique de la ruine pour en appréhender également l’archéologie des technologies. : In partes tres. Fiona Tan - James Welling - Oriol Vilanova (23 mai-29 août 2021).

* Cento de James Welling (série photographique).


 

* Ruins de Fiona Tan (installation filmique).


 

* Vues imaginaires de Oriol Vilanova (collection de cartes postales).


 

Rappel : Matt Mullican. Representing the Work (16 février au 18 octobre 2020).

Et de toute façon, le musée lui-même est un projet remarquable, dans un site historique - Le Grand Hornu - qu’il faut absolument découvrir.


 

MAC’s, Grand-Hornu, rue Sainte-Louise 82, 7301, Belgique.


La revue internationale et transdisciplinaire Rhuthmos de mai-juin 2020 est en ligne.

La crise du Coronavirus et le confinement imposé ont bousculé nos rapports à l’espace, au temps, à la mobilité.Pour les chercheurs, c’est une occasion de réfléchir aux modes de recherche face à l’imprévu et à l’incertain et sur les formes et les temporalités des interventions. On peut se réjouir des chantiers qui s’ouvrent dans l’urgence et mobilisent la communauté scientifique ou s’inquiéter d’une nouvelle accélération de la recherche par projet.

Bonne lecture :

* Luc Gwiazdzinski, "Petite lecture rythmique de l’archipel du confinement", Rhuthmos, 11 juin 2020.


 

Avec un hommage au grand peintre Norman Lewis (1909-1979).


 


 

Norman Lewis sur Artnet.


 


 


La revue Les Possibles, éditée par le Conseil scientifique de Attac, vient de publier son n° 24, été 2020.


 



Samedi 27 juin 2020

 

Voici revenue la saison des Gay Pride.


 

Mais, en 2020, par temps de pandémie, les défilés du monde ont été annulés ou reportés, la liste, établie par l’European Pride (EPOA), est impressionnante. En France, il est question d’un report au 7 novembre 2020.


 

Mais la Global Pride exist, persist, resist, et profite de cette contrainte pour focaliser moins sur la fête et plus sur les luttes sociales, et notamment poser la question de la sortie d’un entre-soi occidental.

En ligne, c’est aujourd’hui, en direct toute la journée, avec des interventions des quatre coins du globe.


À New York :

Au MoMA, on a célébré le mois de la fierté, jeudi 25 juin 2020, avec un film hommage à Mary Jones, qui a vécu à Soho dans les années 1830 et proclamait "We can be anything We Want to Be." C’est disponible jusqu’au 6 juillet 2020 :

* Salacia de Tourmaline (2019).
Avec Rowin Amone.


 


Au BAM, programme conjoint Love From BAM.

* Miss Juneteenth de Channing Godfrey Peoples (2020).

BAM presents - Miss Juneteenth from Vertical Entertainment on Vimeo.


 


Au Lincoln Center :


 


La revue National Geographic propose From Frida Kahlo to Josephine Baker : 12 LGBTQ leaders who changed the world.


 


 


À Londres, la Halcyon Gallery, qui a rouvert, propose une immersion dans l’univers infini de Andy Warhol, sur rendez-vous, ou online, et c’est assez spectaculaire (16 juin-16 août 2020).


 

On rappelle que c’est la galerie où Bob Dylan expose ses peintures et ses dessins.

C’est l’occasion de les reconnecter tous les deux, avec le Screen Test de 1965. Entre 1964 et 1966, Andy Warhol et son assistant, Gerard Malanga, ont réalisé 472 courts métrages de visiteurs de la Factory, sur East 47th Street à New York. "Une sorte de parodie d’Hollywood. Aucun de ces tests d’écran n’a permis de donner à ces personnes l’opportunité de continuer dans le monde du cinéma underground", a déclaré Malanga en 2009. Le screen test de Bob Dylan était pourtant particulièrement glamour.

Bob Dylan - Screen Test - 1965 from Miss Parker on Vimeo.


 

Halcyon Gallery, 144-146 New Bond St, Mayfair, London W1S 2PF.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 27 juin au 3 juillet 2020.



Vendredi 26 juin 2020

 

D’habitude, à cette époque, il y a deux festivals importants : Bologne et La Rochelle, tous deux caractérisés par l’absence de compétition, le grand plaisir des rétrospectives et l’augmentation constante de leur fréquentation.
Celui de Bologne, créé en 1986, rassemble les historiens du cinéma, les cinémathèques du monde, et les cinéphiles pointus, et celui de La Rochelle, créé en 1973, généraliste, s’ouvre largement à tous les amoureux du cinéma non-érudits. Ils diffèrent aussi pour une autre raison, la chaleur, mais c’est une autre histoire. Ils sont complémentaires, et parfois, selon les dates et ses choix dans leurs programmations, on peut profiter des deux à la suite.

Cette année, Il cinema ritrovato, 34e édition, a été repoussé à la fin août 2020.


 

Le Festival international de La Rochelle, 48e édition, lui, adopte un nouveau nom la FEMA et prend un nouveau visage, en ligne mais pas seulement (26 juin-5 juillet 2020).


 

Le parrain de cette édition est Mathieu Amalric qui succède à Alexandra Stewart, en 2019.

Au programme :

* Le festival virtuel : 16 films accessibles sur LaCinetek.

On note tout de suite, vendredi 3 juillet 2020, un joli partenariat, avec la Cinémathèque de Grenoble, le Festival du film court de Grenoble et l’Agence du court métrage, et 24 courts métrages inoubliables.

* Nuit blanche Horreur et frissons.

Un avant-goût avec La nuit des sacs plastiques de Gabriel Harel (2018).


 

* Un week-end d’avant-premières en salle avec des rencontres et un hommage à Michel Piccoli (3-5 juillet 2020).


 


À Marseille, Vidéodrome rouvre en douceur (avant de proposer une programmation gratuite en plein air sur la terrasse) en réaffirmant ses engagements originels, en 2015 : All power to the people !
(Adhésion annuelle 5, 00€ et séances à prix libres).

Ce soir :

* À 20h30 : Do the Right Thing de Spike Lee (1989). https://www.videodrome2.fr/do-the-right-thing-de-spike-lee-changer-linacceptable-there-is-no-way-to-make-america-great-again/


 

Et demain soir, samedi 27 juin 2020 :

* À 20h30 : Bush Mama de Hailé Gérima (1976)


 

Vidéodrome 2, 49 cours Julien, 13006 Marseille.


À Lyon, au Musée des Confluences réouvert, on peut toujours voir l’exposition Prison, au-delà des murs (18 octobre 2019-26 juillet 2020).

Exposition | Prison, au-delà des murs from Musée des Confluences on Vimeo.


 

Et puis, à partir de demain samedi, il y a la terrasse, ouverte, et délicieuse, avec des performances artistiques et médiations scientifiques et culturelles gratuites et accessibles à tous.


 



Jeudi 25 juin 2020

 

On déconfine par ci, on reconfine par là, on donne des chiffres, on publie des graphiques, on discutaille, on éditorialise, on scientifise, on conseille sans fin, on est très préoccupé par la nouvelle vague pandémique qui vient... ça ressemble au double bind de Gregory Bateson et de l’École de Palo Alto, celui qui rend fou.

Alors nous autres, qui ne sommes pas les larges masses mais des individus vivants, on résiste, on raisonne, on tente de comprendre et d’identifier les basiques qui font consensus, pour à la fois être prudent et quand même profiter de la belle saison, tant qu’il y a encore des saisons. Et on finit par se dire Inch’Allah, même si on aime à penser comme Lawrence, que "rien n’est écrit".


 

Le Réseau MK2 a rouvert ses cinémas, mais, avec son magazine mensuel Troiscouleurs, il maintient le Festival à la maison du temps du confinement, soutenu par Lobster Films, Ciné Tamaris, Potemkine, l’Agence du court métrage, l’Opéra de Paris et MegaCities ShortDocs. C’est gratuit et c’est enrichi chaque semaine.

* Les films de cette semaine (épisode 15).

Par exemple :

* Quelques Veuves de Noirmoutier de Agnès Varda (2004).
En DVD chez Tamaris.

* Falling Leaves, The Girl in the Armchair et L’Américanisé de Alice Guy (1912).
En DVD chez Lobster.


 

On peut encore voir les films du soir, proposés depuis 3 mois.

Par exemple, revoir :

* Tokyo ! de Bong Joon-Ho, Leos Carax et Michel Gondry (2008).

Le film où Jeune Cinéma avait découvert Bonh Joon-Ho et les hikikomori.


 

Ou redécouvrir les Doors :

* When You’re Strange de Tom DiCillo (2009).


 


C’est au MK2 Odéon qu’avait lieu, avant, le rendez-vous mensuel du court métrage, Déjà demain, avec l’Agence du court métrage.

En attendant la reprise à la Rentrée, l’épisode 2 a lieu en ligne (24-30 juin 2020) :

* Le Cas Perrot de Rony Tanios (2019).


 

* Luge de Mickaël Dupré (2019).


 

* Sans cheval de Lucile Mercier (2019).


 


À Paris, au Musée d’Orsay : James Tissot. L’ambigu moderne (23 juin-13 septembre 2020).

Les "petits maîtres", c’est comme les séries B, ou les seconds rayons, c’est là qu’on trouve le non-officiel, donc la vérité des époques.


 

Musée d’Orsay, 1 rue de la Légion-d’Honneur, 75007 Paris.



Mercredi 24 juin 2020

 

Bon anniversaire à Claude Chabrol (1930-2010), 90 ans aujourd’hui.

Avec ses 74 films en une cinquantaine d’années, même très rarement programmé ces temps derniers, pour l’instant, il demeure un des piliers de l’histoire du cinéma français, infiniment sympathique de surcroît - l’homme et l’œuvre.

Bonne lecture :

* Laurent Bourdon, Chabrol se met à table, préface de Jean-Luc Petitrenaud, Paris, Larousse, 2009.
Il faut essayer sa recette de rognons flambés, on vous dit pas.


 

Sur France Culture, avec François Guérif.


Au long des décennies, en France, le jour de sortie des films dans les salles de cinéma n’a pas toujours été le mercredi. À partir du moment où il y a eu une politique unifiée de la distribution, l’idée était que les films soient visibles le jour du congé scolaire hebdomadaire (le jeudi puis le mercredi), et que le bouche-à-oreille fonctionne pour le week-end.

Quand les cinémas ont rouvert, après trois mois de fermeture, c’était un lundi, le 22 juin 2020, et, bien sûr, il fallait y être. Les cinémas Pathé-Gaumont avaient même organisé une séance de minuit, la nuit du dimanche à lundi à 0H01, avec une avant-première :

* Lucky Strike de Yong-hoon Kim (2020).


 

Mais le mercredi reste un jour particulier, et, hors de la cohue de lundi dernier, c’est aujourd’hui que sort la rétrospective Bo Widerberg, cinéaste rebelle, partie 1 (en 6 films) : Le Péché suédois (Barnvagnen, 1963) ; Le Quartier du corbeau (Kvarteret Korpen, 1963) ; Amour 65 (Kärlek 65, 1965) ; Elvira Madigan (1967) ; Adalen 31 (1969) ; Joe Hill (1970).


 

Chez Malavida.

Cf. Gérard Camy, "L’autre Suédois, I & II", en Une de Jeune Cinéma papier n°399-400 (février 2020) et n°401 (été 2020).


 


 

Bo Widerberg fait partie des réalisateurs très aimés par Jeune Cinéma, depuis le début. Déjà en ligne sur le site :

* Gérard Camy, "Bo Widerberg (1930-1997). Sur quelques films essentiels", Jeune Cinéma n°158, avril 1984.

Cf. aussi deux réceptions de Joe Hill, en 1971 à sa sortie, et en 2015, à sa reprise :

* Jean Delmas, "Joe Hill (1970)", Jeune Cinéma n°57, septembre-octobre 1971.

* Théo Kayan, "Joe Hill (1970)", Jeune Cinéma en ligne directe.

Et un film moins connu :

* Claude Benoît, "Un flic sur le toit (1976)", Jeune Cinéma n°104, juillet-août 1977.


À Paris, la Fondation Seydoux devait rouvrir le 2 septembre 2020, mais il semble qu’elle ait eu envie de participer aux retrouvailles de ce début d’été.

Elle accueille donc, dès aujourd’hui, les cinéphiles, en accès libre, et présente, chaque jour à 15h00, quelques trésors de ses collections en ciné-concerts (24 juin-18 juillet 2020).

Aujourd’hui :

* À 15h00 : Dans les airs.

Avec À la conquête de l’air de Ferdinand Zecca (1901) ; Un drame dans les airs de Gaston Velle (1904) ; Rêve à la lune de Gaston Velle & Ferdinand Zecca (1905) ; Incohérences de Boireau de André Deed (1908) ; Léontine s’envole de Roméo Bosetti (1911) ; Little Moritz enlève Rosalie de Henri Gambart (1912) ; Nick Winter contre le banquier Werb de Paul Garbagni (1912) ; Aéroplane de Fouinard de Alfred Machin (1911).


 

Fondation Jérôme-Seydoux-Pathé, 73, avenue des Gobelins, 75013 Paris.


À Lyon, à l’Institut Lumière, où la musée, la librairie et le café sont déjà réouverts, on se retrouve dans la grande belle salle, aux fauteuils dédiés.


 


 

Ce soir :

* À 19h30 : Le Journal d’une fille perdue (Tagebuch einer Verloren) de Wilhelm Pabst (1929).
Présentation par Maelle Arnaud.


 

Institut Lumière, rue du Premier-Film, 69008 Lyon.


À Toulouse, la Cinémathèque a rouvert hier, avec, dans le hall, une exposition Comédies musicales : pour enchanter le monde (23 juin-29 août 2020).


 

Cinémathèque de Toulouse, 69 rue du Taur, 31000 Toulouse.



Lundi 22 juin 2020

 

Bon anniversaire à Abbas Kiarostami (1940-2016), 80 ans aujourd’hui.

Né à Téhéran, resté en Iran après la révolution iranienne en 1979, palme d’or du Festival de Cannes en 1997 pour Le Goût de la cerise (interdit en Iran), célébré par les musées du monde, mort à Paris, enterré à Téhéran, il a trouvé le moyen, grâce à son œuvre (49 films), de construire des ponts et pas des murs entre l’Orient et l’Occident.


 

Il était aussi poète, peintre, photographe. L’année 2007, fut, pour lui, une grande année.

Sa rencontre avec Victor Erice, le réalisateur secret de L’Esprit de la ruche (1973), a fait l’objet d’une exposition au Centre de cultura contemporania de Barcelona (10 février-21 mai 2006) puis à Beaubourg : Víctor Erice / Abbas Kiarostami. Correspondances (19 septembre 2007-7 janvier 2008).


 


 

Sur France Culture.

Dans Le Monde diplomatique.


 

En 2007 aussi, à New York, le MoMA lui avait consacré une exposition : Abbas Kiarostami : Image Maker, accompagné d’une rétrospective de ses films (1er mars-28 mai 2007).


 

Un hommage :

* Abbas Kiarostami de Midia Kiasat (2016).


 

Bonne lecture :

* Abbas Kiarostami, Avec le vent, traduction de Nahal Tadjadod & Jean-Claude Carrière, Paris, POL, 2002.


 


Après l’Italie...


 

... les salles de cinéma rouvrent en France, à l’affiche plus de 40 films, ceux qui ont été brutalement interrompus par le confinement, et des inédits.

L’Institut Lumière, à Lyon, qui reprend ses programme à partir de mercredi prochain, le 24 juin 2020, parle de cette joie mieux que personne :


 


On profite encore, pendant une semaine jusqu’au 28 juin 2020, de la salle virtuelle Henri de la Cinémathèque française, qui nous a accompagnés toutes ces dernières semaines, avec l’hommage au festival Il cinema ritrovato de Bologne, qui aura bien lieu, en vrai (25-31 août 2020).

Parmi les merveilles présentées par Gianluca Farinelli, Bologna monumentale (1912).


 


Les sorties (et reprogrammations) sur les grands écrans.

* Be Natural. L’Histoire cachée d’Alice Guy de Pamela B. Green (2018).

* Where is Jimi Hendrix ? (Smuggling Hendrix) de Marios Piperides (2018).

* Benni (Systemsprenger) de Nora Fingscheidt (2019).

* La Bonne Épouse de Martin Provost (2019).

* Cancion sin nombre de Melina León (2019).

* Le Capital au XXIe siècle de Justin Pemberton & Thomas Piketty (2019).

* Filles de joie de Frédéric Fonteyne & Anne Paulicevich (2019).

* Green Boys de Ariane Doublet (2019).

* Greta Green Wall de Jared P. Scott (2019).

* Mickey and the bear de Annabelle Attanasio (2019).

* L’Ombre de Staline (Mr. Jones) de Agnieszka Holland (2019).

* Radioactive de Marjane Satrapi (2019).

* Si c’était de l’amour de Patric Chiha (2019).

* Un fils de Mehdi M. Barsaoui (2019).

* Vivarium de Lorcan Finnegan (2019).

Les ressorties en versions restaurées

* L’Amour à la ville (1953).
L’Amour à la ville (Amore in città). Six sketchs : Tentative de suicide (Tentato suicidio) de Michelangelo Antonioni  ; Une agence matrimoniale (Un’ agenza matrimoniale) de Federico Fellini  ; Les Italiens se retournent (Gli Italiani si voltano) de Alberto Lattuada ; L’Histoire de Catherine (Storia di Caterina) de Francesco Maselli & Cesare Zavattini  ; Le Bal du samedi soir (Paradiso per tre ore) de Dino Risi ; L’Amour qu’on paie ((Amore che si paga) de Carlo Lizzani.

* Les Lèvres rouges de Harry Kümel (1971).

* Elephant Man de David Lynch (1980).

* Blue Velvet de David Lynch (1986).

Cf. Olivier Varlet, "David Lynch. L’étrange voyage", Jeune Cinéma n°270, septembre-octobre 2001.



Samedi 20 juin 2020

 

C’est l’été.


 


Le Free Best Of de Nicole Gabriel :

* Film de Samuel Beckett & Alan Schneider (1965).
Avec Buster Keaton.


 


La Cinémathèque française, qui rouvre le 15 juillet 2020, et ne fermera pas de tout l’été, dans sa salle Henri virtuelle, https://www.cinematheque.fr/henri/ rend hommage au festival Il cinema ritrovato de Bologne. Il se tient chaque année, la dernière semaine de juin, sa 34e édition n’a pas été annulée mais, "par miracle", repoussée à la fin du mois d’août 2020.

On en profite pour consulter le programme.

On a retrouvé une jolie vidéo de présentation qui date de 2015.


 

L’hommage de la Cinémathèque se fait en 4 séances (20-23 juin 2020) visibles jusqu’au 28 juin 2020. Le programme a été choisi par Gian Luca Farinelli et Mariann Lewinsky, en coopération avec la Cineteca di Bologna et l’Eye Museum à Amsterdam.


 

On note spécialement :

* Sangue bleu de Nino Oxili (1914).


 

Et :

* Ella Maillard-Double Journey de Antonio Bigini & Mariann Lewinsky (2015).


 


Nouvelles d’un front relégué :

C’est ce week-end que la Convention citoyenne pour le climat rend ses propositions.
Elle a été constituée en octobre 2019, avec 150 citoyens tirés au sort pour lutter contre le réchauffement climatique. Hasard miraculeux, Daniel Cohn- Bendit avait été tiré au sort, mais, peut-être confus de cet honneur des dieux, il avait refusé.

La question du climat a été occultée, dans nos consciences, par l’urgence sanitaire.
Et puis, le printemps a été frisquet. Aujourd’hui, c’est l’été, et la semaine prochaine, la chaleur déboule.


 

On est très attentif aux propositions enthousiasmantes : changer en profondeur la société, réviser la Constitution, réduire les inégalités, vaste programme.
On va être très vigilant sur les efforts des politiques et les réalisations effectives.


À Paris, au Pavillon de l’Arsenal, on s’interroge : Et demain, on fait quoi ? (16 juin-6 septembre) en entrée libre.


 


Découverte de Thomas Dambo, qui transforme les déchets en trolls géants, qu’il place en Belgique et au Danemark.


 


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 20 au 26 juin 2020.


Demain, dimanche 21 juin 2020, la Fête de la musique 2020, 39e édition, sera spéciale, et n’aura plus rien à voir avec l’esprit d’origine.


 

L’IMA annonce un grand karaoké gratuit, et complet, Bercy a accueilli hier le premier concert post-déconfinement, devant 2000 personnes triées sur le volet, diffusé en direct sur France 2, pour le vulgum pecus, les concerts spontanés seront interdits, les musiciens solitaires sans doute aussi, et Jean-Michel Jarre sera en réalité virtuelle, alone together, ce qui ne le change guère, il faut le reconnaître.

Quelques bons plans circulent quand même.



Vendredi 19 juin 2020

 

Bon anniversaire à Gena Rowlands, née en 1930, 90 ans aujourd’hui.

Son image de "muse" de John Cassavetes (1929-1989) n’occulte pas une riche carrière - plus d’une centaine de films, beaucoup de télévision - ponctuée de récompenses, dont un Oscar d’honneur en 2016. Elle a tourné, par exemple avec Robert Mulligan, Paul Schrader, Woody Allen, Jim Jarmusch, Terence Davies, William Friedkin...

Notre film préféré, le sommet de son talent :

* Gloria de John Cassavetes (1980).


 

Mais, vieux fans de Ed McBain, on a beaucoup aimé qu’elle soit la femme sourde-muette de Steve Carella, qui savait si bien écouter, dans quelques épisodes de la série 87th Precinct (1961-1962).


 

Gena Rowlands raconte que la seule chose qui aurait pu la détourner de son métier d’actrice - au théâtre d’abord -, c’était l’amour, et elle prenait grand soin de l’éviter.
La rencontre avec John Cassavetes, en 1954, a réglé la contradiction.


 


Le Free Best Of de Nicole Gabriel :

* Princesse Tam Tam de Edmond T. Gréville (1935).
Avec Josephine Baker, Albert Préjean, Viviane Romance.


 


C’est aujourd’hui que sort le 39e album studio de Bob Dylan, comme on l’a annoncé avec trois appâts très efficaces.

On se fait une petit plaisir, avec le faux documentaire de l’an dernier :

* Rolling Thunder Revue : A Bob Dylan Story de Martin Scorsese (2019).


 


Nouvelles du front, à l’occasion du Juneteenth :

Trois hommes noirs ont été retrouvés morts pendus dans des parcs, deux en Californie et un à New-York. Conclusions de la police : ils se sont suicidés.
Peu probable, étant donné l’air du temps.


 

Southern trees bear strange fruit
Blood on the leaves and blood at the root
Black bodies swinging in the southern breeze
Strange fruit hanging from the poplar trees

Pastoral scene of the gallant south
The bulging eyes and the twisted mouth
Scent of magnolias, sweet and fresh
Then the sudden smell of burning flesh

Here is fruit for the crows to pluck
For the rain to gather, for the wind to suck
For the sun to rot, for the trees to drop
Here is a strange and bitter crop.

Sur France Culture.


Alors que les galeries d’art commencent à rouvrir lentement, de Beverly Hills, UTA Artist Space offre une exposition en ligne : Renaissance : Noir (9 juin-3 juillet 2020).


 

Les œuvres de 12 artistes noirs : Tawny Chatmon, Wesley Clark, Alfred Conteh, Larry Cook, Morel Doucet, Monica Ikegwu, Ronald Jackson, M. Scott, Ronald Jackson, M. Scott Johnson, Delita Martin, Arvie Smith, Nelson Stevens et Felandus Thames.


 


 

Sur ArtNet.


L’Annuel du cinéma 2020 est paru, il est en librairie.


 

On s’abonne.



Jeudi 18 juin 2020

 

Vera Lynn (1917-2020) est morte aujourd’hui, jeudi 18 juin 2020.


 

We’ll meet again, chantait-elle, juste après l’explosion.
De son temps, elle pouvait y croire.


 



Mercredi 17 juin 2020

 

Bon anniversaire à Ken Loach, né en 1936, 84 ans aujourd’hui.

Son dernier film, Sorry we missed you, sélectionné au Festival de Cannes 2019, sorti à l’automne 2019, et, en 2020, sorti en DVD et accessible en VOD.


 

À l’occasion de sa sortie en salles, le 23 octobre 2019, L’Obs lui avait demandé de choisir 3 films "incontournables" pour un militant de gauche, et il avait cité La Bataille du Chili (La batalla de Chile) de Patricio Guzmán (1973), La Bataille d’Alger (La battaglia di Algeri) de Gillo Pontecorvo (1966) et Le Voleur de bicyclette (Ladri di biciclette) de Vittorio De Sica (1948).


 

Il faudrait lui reposer la question, en cette fin de printemps 2020, pour qu’il complète le matos cinématographique de base du militant des jours d’après.


De Pantin, Côté court 2020, 29e édition, a lieu en ligne.


 

On peut assister à l’ouverture en direct du Louxor, ce soir à 19h00, il faut juste s’inscrire.

Faites votre programme.


À Amsterdam, on a beaucoup à faire :

* L’Eye est ouvert.


 

Et dès ce soir, à 19h05, on a la chance de découvrir le dernier film de Roy Andersson, - sa "trilogie des vivants" devient une tétralogie - dans une vraie salle et sur un grand écran. Ou bien, en restant à la maison, si on préfère.

* About Endlessness (Om det oändliga) de Roy Andersson (2019).


 

* Le Rijksmuseum est ouvert, et sa grande exposition est prolongée, avec, au programme, extases et morts.

* Caravaggio-Bernini. Baroque in Rome (14 février-13 septembre 2020).


 


Le Free Best Of de Nicole Gabriel :

* Le Vaisseau du ciel (Himmelskibet) de Holger-Madsen (1918).


 


À Paris, la Maison européenne de la photographie (MEP) rouvre se portes et prolonge ses expositions inaugurées le 4 mars 2020 :

* Erwin Wurm. 
Photographs.


 

* Gangao Lang 
Second-Self Introduction.


 


LundiMatin # 247 est en ligne.

Bonnes lectures :

* Giorgio Cesarano & Gianni Collu, Apocalisse e rivoluzione, Bari, Dedalo, 1973. Apocalypse et révolution, traduction de Lucien Laugier, Bordeaux, Éditions la Tempête, 2020.


 

* "La Révolution part du corps. Note sur Apocalypse et Révolution", LundiMatin#247, 16 juin 2020.



Mardi 16 juin 2020

 

Nouvelles du front :

Quand ils alertaient sans relâche sur la situation de l’hôpital public, personne ne les entendait.
Quand la pandémie est survenue, ils ont assuré courageusement, et dans doute évité le pire du pire.


 

On les a félicités, on les a applaudis, on leur a fait des promesses.
Le secteur de la santé d’une démocratie convenable ne doit relever ni du sacerdoce, ni des lois du marché, tout le monde en est convenu.
Pas sûr que le "Ségur de la Santé", qui a commencé hier, lundi 15 juin 2020, et ne rendra ses conclusions qu’à la mi-juillet 2020, ait encore une claire conscience de la détermination des forces concernées.


 

Alors aujourd’hui, le Conseil d’État ayant suspendu l’interdiction de manifester, on retourne dans la rue, aux côtés des soignants, à l’appel du Collectif Inter-Hôpitaux. Le mot d’ordre : Finis les applaudissements, place aux rassemblements. Plus jamais ça !
Certains préconisent même de jouer les prolongations, en étant fidèlement à la fenêtre, ce soir à 20h00, et en faisant du bruit, comme avant.

À Paris, rendez-vous à 13h00 devant le ministère des Solidarités et de la Santé, 14 avenue Duquesne, 75007 Paris.

Le Huffington Post donne des conseils pour aller sainement en manif.

C’est l’occasion de voir en replay l’émission de Élise Lucet, Cash Investigation diffusée le 19 mai 2020. Le sujet affiché était : "Égalité hommes femmes : balance ton salaire", et il était d’abord question d’égalité salariale entre les femmes et les hommes.

Mais une notion y apparaît très clairement expliquée avec son application au Québec, depuis 2011, dans de nouvelles hiérarchies de salaires, celle de l’utilité sociale des métiers.

Sur France Culture, Dominique Meda.


Le Free Best Of de Nicole Gabriel :

* Le Démon de la chair (The Strange Woman) de Edgar George Ulmer (et Douglas Sirk non crédité (1946).
Avec Hedy Lamarr.


 


Le mardi était traditionnellement le jour de fermeture des musées.
C’est aujourd’hui, mardi, que beaucoup ont choisi de rouvrir après confinement, avec des contraintes, notamment celle de réserver en ligne. Pour Beaubourg, le Grand Palais, le Louvre, et quelques autres, on attendra encore un peu.

À Paris, par exemple, outre ceux déjà annoncés précédemment :

À La Maison de la culture du Japon (MCJP) :

* Japon Afrique intimes (18 février-27 juin 2020).

Présentation par Serge Mouangue.


 


 

Et aussi :

* La Halle Saint-Pierre ; la Fondation Cartier ; le Musée de la Libération ; le Pavillon de l’Arsenal ; le Palais de la porte dorée ; le Musée Cernuschi ; le Musée Bourdelle. ; la Maison de Balzac ; le Musée de la vie romantique ; le Petit Palais.

À Strasbourg, ils sont tous ouverts :

* Les musées de Strasbourg  : l’Aubette 1928, le Cabinet des estampes et des dessins, le MAMCS, le Musée alsacien, le Musée archéologique, le Musée des arts décoratifs, le Musée des beaux arts, le Musée historique, le Musée de l’œuvre Notre-Dame.


On se fait plaisir avec ce qui court sur les réseaux sociaux.


 


 



Au fil du temps, tous les éditos
 

Voyage dans le temps.

 



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