Journal de Wayne Hays (mai 2021) I
1er-15 mai 2021
publié le samedi 15 mai 2021


Samedi 15 mai 2021

 

Le monde est presque partout à feu et à sang, les diverses "colonisations" et autres dominations se dilatent et explosent, les menaces de toutes sortes se profilent sur la planète, à court, moyen et long terme.


 

En France, après avoir célébré les conquérants fastueux et pas les victimes révoltées, on va vers l’été. On y va tout doucement. On rêve de terrasses, de vacances, de soleils bienfaisants. On rêve.


 

Il faudrait que cette libération annoncée, peut-être éphémère, réveille de toute cette passivité accumulée depuis des mois. Pas seulement avec des posts de réseaux sociaux, mais dans de vraies résistances et de vrais engagements.


 

Il ne faudrait rien oublier, il faudrait bien identifier les leçons de ces mois de solitude et de séparation, de ces journées de virtualités, il faudrait retrouver le vivant tout autant que comprendre les origines du mal.
Il faudrait réparer les dégâts, il faudrait prendre de justes résolutions.
Il faudrait tant de choses pour accéder à la justice et à la paix.

* Jetons les livres et sortons dans la rue (Sho o suteyo, machi e deyou) de Shûji Terayama (1971).

Throw Away Your Books, Rally on the Streets (1971) [Trailer] from Art Theatre Guild on Vimeo.


 


Le Festival Côté Court de Pantin, qui fêtera son 30ème anniversaire en salles (15-23 juin 2021), offre, en ligne, une rétrospective de 30 films de son histoire, visibles 5 jours en accès libre et gratuit (14 mai-15 juin 2021).

Hier :

* Violente de Christophe Blanc (1991).


 

Aujourd’hui :

* Ménage de Pierre Salvadori (1992).


 

Tout le programme de ce mois de mise en bouche.


Souvenirs de prison :

* Les vidéos du Monde Diplomatique.

* Les vidéos de la Maison de la poésie.


La revue semestrielle de l’Université de Lille L’Esprit d’Archimède (LEA), dont le n°5 (janvier-juin 2021) est paru, est lisible gratuitement en ligne (version papier pour les adhérents).


 

Au sommaire un dossier spécial : De la pandémie : "Les échanges de virus entre animaux et humains" par Didier Sicard ; "Covid 19 : Faux débat ou vraie stratégie collective ?" par Luc Dauchet ; "Flaubert, le coronavirus et l’âge du capitaine" par Jean-Marc Lévy-Leblond ; "Traçages informatiques et appli StopCovid" par Jean-Gabriel Ganascia ; "L’application StopCovid : une solution hasardeuse pour lutter contre l’épidémie" par Benjamin Loveluck ; "La lune est creuse : fausses informations et sécession sociale" par Philippe Breton.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 15 au 21 mai 2021.



Mercredi 5 mai 2021

 

Napoléon Bonaparte (1769-1821) est mort il y a 200 ans aujourd’hui.


 

Militaire et homme d’État français, empereur pendant 9 ans, occupant de la colonne Vendôme à Paris pendant 61 ans, impérialiste belliciste notoire, idole des historiens napoléonoïdes, et autres iconolâtres.


 

On commence à mieux identifier les turpitudes les plus criantes de l’autocrate, son code civil malade, et sa loi inique réactionnaire, clairement contre-révolutionnaire, celle du 20 mai 1802 (30 floréal an X) contre le décret du 4 février 1794 (16 pluviôse).
Il aura 252 ans, le 15 août 2021, on s’en fout, d’ailleurs, c’est sa mort qu’on commémore, mais on n’a pas fini d’en entendre parler, cette année.

En réalité, c’est un peu ridicule de discuter du "grand homme", qui fut de son époque, et on connaît l’écueil de l’anachronisme. Ce qui est discutable, c’est le bruit fait autour, là, en 2021. On se demande bien pourquoi il serait nécessaire, politiquement, de l’évoquer avec tant d’énergie, lui plutôt qu’un autre, parmi les innombrables de l’Histoire de France. Parce que 200 ans, c’est le seul chiffre rond qu’on a en magasin, ces temps-ci, pour détourner l’attention des vraies questions de notre époque ?


 

Au cinéma, c’est l’abondance, une filmographie de 200 occurrences.

On peut noter :

* Sur Arte, un film visible jusqu’en 2022, prochaine diffusion à la télé le samedi 8 mai 2021 à 20h50 : Napoléon - Metternich : le commencement de la fin de Mathieu Schwartz & Christian Twente (2021).


 

Il faut quand même connaître les deux restaurations du Napoléon de Abel Gance (1927) :

* Celle de la BFI en 2016.


 

* Entretien avec Kevin Brownlow.

* Celle de la Cinémathèque française, là maintenant.


 

On ne peut pas ignorer non plus :

* Une exposition Villette et Grand Palais (28 mai-19 septembre 2021).


 

Nous, on pense plutôt à un autre destin exceptionnel, celui de François-Dominique Toussaint Louverture (1743-1803).


 

Bonne lecture palpitante et ironique avec le grand plaisir de l’astuce et du style islandais :

* Arnaldur Indridason, Opération Napoléon (Napoleónsskjölin), traduction de David Fauquemberg, Paris, Métailié, 2015.


 


La Cinémathèque du documentaire propose une Intégrale Dominique Cabrera
(5-14 mai 2021).

Dominique Cabrera, l'intégrale documentaire from Bpi Cinéma on Vimeo.


 

Ce soir, ouverture à 20h00 : Notes sur l’appel de Commercy (2019) ; Je marche avec Nous toutes (2020) ; Le Cinquième Plan de la jetée, nouveau projet documentaire.
Présentation par Dominique Cabrera et Frédérique Berthet.

Il faut réserver.

Bonne lecture :

* Julie Savelli, éd., Dominique Cabrera, l’Intime et le politique, Paris, De l’Incidence Éditeur, 2021.


 



Samedi 1er mai 2021

 

Premier Mai, un de plus, dans la rue cette fois, pas confiné comme l’an dernier, et cette fois, unitaire.


 

Ne jamais penser que c’est du traîne-savate, que c’est devenu obsolète, qu’il n’y a pas de danger.
On se souvient que l’acte de naissance de cette fête, en 1886, c’est un massacre, celui de Haymarket à Chicago.
Cette année, on commémore le 130e anniversaire du massacre de Fourmies, le 1er mai 1891.


 


 

Cf. L’Histoire par l’image.


 


 

Si on écoute bien Montehus (et Marc Ogeret par exemple), l’actualité de la misère varie peu : "J’ai bien peur qu’on lance ces machines, sur les grévistes un soir de 1er Mai, car à Fourmie, c’est sur une gamine, que le Lebel fit son premier essai".


 

Depuis plus d’un an, les syndicats ont survécu en faisant comme tout le monde, en utilisant Internet pour maintenir un lien social en capilotade.
L’ordre du jour - de tous les jours de l’année - c’est la défense d’un droit du travail toujours menacé, et la protection des libertés, avec focus, en 2021, sur l’insuffisance éclatante des moyens du système de santé publique.

Bonne lecture :

* Cercle Barbara Salutati, Je me souviens de l’hôpital public, Paris, St Honoré éditions, 2020.


 

On défile aussi, bien sûr, pour l’abandon de la réforme de l’assurance-chômage, et des dispositions de la loi sur la sécurité globale.

En 2021, 150 défilés sont prévus en France. À Paris, un parcours classique République-Nation, via le boulevard Voltaire, départ à 14h00. Plus tôt : Rendez-vous au Mur des Fédérés pour commémorer les 150 ans de la Commune de Paris avec FO, et/ou départ à midi de la place des Fêtes pour les libertaires.


 

Avec Là-bas si j’y suis on se souvient de Jean Ferrat (1930-2010).


 

C’est une des meilleures occasions de l’année pour aller faire ses emplettes chez Les Mutins de Pangée.

* Howard Zinn, une histoire populaire américaine (Du pain et des roses) de Olivier Azam & Daniel Mermet (2015).


 


À Oberhausen, aujourd’hui commence le festival international du court-métrage, Internationale Kurzfilmtage, 67e édition, pour la 2e fois en ligne (1er-10 mai 2021).


 

Au programme, 400 films de 60 pays, et les habituelles compétitions (internationales et allemandes).

Festival Trailer 67. Internationale Kurzfilmtage Oberhausen from Internationale Kurzfilmtage on Vimeo.


 

En 2020, le festival a inauguré une collaboration avec le Goethe Institut, la série "Goethe-Institut présente ...", ça bien marché, cette année, c’est le Liban, Prophecies from the sea, les 3 et 4 mai 2021.

Notamment :

* Quantum Superposition and States de Chantal Partamian (2020).


 

* Prologue de Hassan Julien Chehouri (2019).

Beyrouth plusieurs fois / Beyrouth over and over again | 27 août 2020 / August 27th 2020 from Zoom Out on Vimeo.


 

On note aussi un rareté, en ligne les 6 mai et 7 mai 2021, pendant 48 heures :

* About Us de Robert Frank (1971).
Présentation de Tara Merenda Nelson.


 

Un film restauré en 2018, qu’il ne faut pas confondre avec About Me : A Musical (1971).

Ce soir :

* À partir de 19h30 : Cérémonie d’ouverture.

Avec, par exemple, un film primé au Festival de Dakar Court 2020 :

* Tang jër de Selly Raby Kane (2020).


 

Faites votre programme.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 1er au 7 mai 2021.



Au fil du temps, tous les éditos
 

Voyage dans le temps.
 



Revue Jeune Cinéma - Mentions Légales et Contacts