Journal de Wayne Hays (juillet 2021) I
2-15 juillet 2021
publié le jeudi 15 juillet 2021


Jeudi 15 juillet 2021

 

Christian Boltanski (1944 2021) est mort hier, le 14 juillet 2021.


 

Il disait, en 2011 à Venise : "Pour moi, la chose la plus importante, c’est que les choses continuent".


 

Il disait aussi, sur France Culture : "La seule manière de survivre, c’est de transmettre".

À l’annonce de la nouvelle, immédiatement, il nous revient en mémoire, au MAC’S, ce musée pas comme les autres, installé au Grand Hornu dans le lieu de mémoire ouvrière.
Son œuvre, Les Registres, créée en 1997 pour les anciennes mines de charbon du Grand-Hornu dans le Borinage, cet immense mur de boîtes rouillées, avec sur chacune, une petite étiquette, un nom, et une photo d’un mineur en habit du dimanche.
"Il n’est pas juste de parler de 5000 mineurs, disait-il, nous devons nommer chacun d’eux."
C’était à la fois terrifiant et apaisant. Comme si, enfin, les choses étaient en ordre et chaque âme en paix.


 


 


 


 

On se souvient aussi de la suite. C’était en 2015, une rétrospective Boltanski, au MAC’s aussi, sur 5000 m2, dans le cadre de Mons capitale européenne de la culture.


 

À partir des Registres, il avait complété, animé, reconstitué pourrait-on dire, le souvenir initial.


 

On n’y était pas retourné, mais certaines images faisaient de la résistance qui serraient le cœur, le terril, les vêtements, venues d’on ne sait où, du Grand Palais, du MAM ou de Artnet.


 


 

On se souvient de lui à Bologne aussi.

Le Museo per la Memoria di Ustica c’est carrément "son" musée, qui a ouvert en 2007.
On l’oublie cet "accident" du 27 juin 1980, ce DC9 qui, sur le trajet de de Bologne à Palerme, est tombé dans la mer, près de l’île de Ustica, au nord de la Sicile, probablement abattu par un missile, un mystère jamais élucidé. L’Association des parents des victimes du massacre d’Ustica a demandé à Christian Boltanski d’en faire un mémorial, pour qu’au moins, les 81 victimes, elles, ne tombent pas dans les poubelles de l’histoire. Grâce à lui, l’installation permanente qu’il a conçue faite de reflets, de lumières et de chuchotements, témoigne de cette cohésion qui fait une humanité, dans le temps et dans l’espace.
1980, ce fut décidément une bien mauvaise année pour la ville et pour l’Italie : le 2 août suivant, ce fut l’attentat de la gare de Bologne, mais là, on connaît les coupables, l’extrême droite.


 

Toujours à Bologne, en 2017, il y eut de grandes célébrations d’anniversaires dans toute la ville, parmi lesquels, les 10 ans du Museo di Ustica, mais aussi les 10 ans du Museo d’Arte Moderna di Bologna (MAMbo) : Anime. Di luogo in luogo (26 juin-12 novembre 2017). Et c’est Christian Boltanski qui fut au centre du projet, avec sa poétique habituelle, le tissu urbain et les migrants, la mémoire et le temps, le passage entre la vie et la mort.


 

Et aussi, bien sûr, on se souvient de lui à Venise, en 2011, où la Biennale d’art contemporain, 54e édition, dont le thème était, ILLUMInations, lui a donné le Pavillon français aux Giardini (4 juin-27 novembre 2011).
Son projet, Chance, était vertigineux. Lui qui, dans sa philosophie, tenait à sortir le petit homme quelconque de la multitude, d’une certaine façon, l’y replongeait, lui donnant sa juste place, petit bout de monde hasardeux, ballotté par des forces obscures. Chaque visiteur sortait silencieux, humblement, du pavillon français


 

L’artiste métaphysicien était au Chili, en 2014, dans le désert d’Atacama, où Pinochet balançait les corps des torturés, comme le raconte Patrico Guzman : Animitas ou la musique des âmes.


 

L’année dernière, - c’était hier -, il était au Centre Pompidou : Christian Boltanski. : Faire son temps(13 novembre 2019-16 mars 2020).


 

On s’en souvient sur France Culture.


 

Comme tout bon métaphysicien, et comme tous les poètes qui entretiennent avec l’invisible des relations de doute, Christian Boltanski était un joueur.
On vient de le découvrir.
Il avait rencontré un collectionneur australien, qui voulait acquérir une de ses pièces.
Il lui a plutôt proposé d’acheter sa vie en viager.
Deal !
Depuis janvier 2010, quatre caméras étaient accrochées dans son atelier, filmant sa vie en direct, 24 heures sur 24, retransmise en temps réel dans la propriété du collectionneur, lieu ouvert à tous. On aimerait être tenu au courant de ce qu’il va advenir de l’affaire, et de quelle mémoire les deux compères se jouaient.


 

Par ailleurs, Christian Boltanski faisait du cinéma.


À Cannes, c’est au Miramar qu’on sera ce soir, avec la Semaine de la critique

* À 18h00 : Cérémonie de remise des prix.

* À 20h00 : Une histoire d’amour et de désir de Leyla Bouzid (2020).
En présence de l’équipe du film.


 

Et à 20h45, le palmarès est en ligne.



Mercredi 14 juillet 2021

 

À Cannes, le festival a amorcé sa seconde semaine.
On peut faire son programme de façon traditionnelle : le Festival officiel (Compétition, Hors compétition, Un certain regard, Séances spéciales, Climat, Cannes Classics...), ACID la Quinzaine des réalisateurs et le dernier jour de la Semaine de la critique.


 

Ou bien, on va découvrir le Cineum à La Bocca et y voir les films du Festival officiel, dès 9h30.

Aujourd’hui, on choisit :

* À 15h00 : Blue Bayou de Justin Chon (2019).


 

* À 17h00 : Petrov’s Flu (La Fièvre de Petrov) de Kirill Serebrennikov (2020).


 

* À 18h00 : Tromperie de Arnaud Desplechin (2021).


 


À Paris, à la Cinémathèque : Paul Verhoeven, enfant terrible du cinéma européen (14 juillet-1er août 2021).

Ce soir :

* À 20h00 : Spetters de Paul Verhoeven (1980).


 

Faites votre programme.


À Milan, depuis hier 13 juillet 2021, la Cineteca (MIC) rend hommage à Alida Valli (1921-2006) en fêtant son centenaire (3 juillet-5 septembre 2021)

Aujourd’hui :

* À 17h30 : Œdipe roi (Edipo Re) de Pier Paolo Pasolini (1967).


 

Le film en entier sur Internet.

* À 19h30 : Suspiria de Dario Argento (1977).


 


Les sorties sur les grands écrans

* Sembène ! de Samba Gadjigo & Jason Silverman (2015).

* Take Me Somewhere Nice de Ena Sendijarevic (2019).

* Frères d’arme de Sylvain Labrosse (2020).

* Bergman Island de Mia Hansen-Løve (2021).

* Désigné Coupable (The Mauritanian) de Kevin Macdonald (2021).

* [ Titane -art4338] de Julia Ducournau (2021).

Les ressorties en versions restaurées

* Le Mandat (Mandabi) de Ousmane Sembène (1968).

Cf. Entretien avec Ousmane Sembène sur Le Mandat, Jeune Cinéma n°34, novembre 1968.

* Possession de Andrzej Zulawski (1981)

* Buena Vista Social Club de Wim Wenders (1999).

* L’Échine du diable (El espinozo del diablo) de Guillermo del Toro (2002).



Samedi 10 juillet 2021

 

Cannes 2021.

Perturbé par les changements du calendrier, on n’a pas suffisamment parlé de Visions sociales 2021, 7e édition (7-16 juillet 2021).


 

Une présentation plus détaillée.

En 2020, le festival de Cannes avait été annulé, et la CCAS avait inauguré, en mai comme d’habitude, sa version numérique avec des films gratuits en ligne chaque jour.
Cette année, Visions sociales 2021 est bien à ce rendez-vous de juillet, mais avec un public différent de celui du mois de mai. Il la joue donc hybride, pour s’adapter aux rythmes d’été, et toujours avec la même générosité militante.

On peut revoir les films en ligne gratuitement jusqu’à la fin du festival.

Ce soir, à la Napoule :

* À 21h00 : Calamity Jane. Une enfance de Martha Jane Cannary de Rémy Chayé (2020).


 

Faites votre programme.
Retrouvez les films en numérique.


Aujourd’hui, si on reste à Cannes, on va voir :

* À 14h15, salle Miramar : Les Amours d’Anaïs de Charline Bourgeois-Tacquet (2021).


 

* À 16h30, à Debussy : Et il y eut un matin (Vayehi Boker) de Eran Kolirin (2021).


 

* À 18h45, à Lumière : De son vivant de Emmanuelle Bercot (2021).


 

* À 21h00, aux Arcades : Municipale de Thomas Paulot (2021)


 

* À 21h20, à Buñuel : Murder in Harlem de Oscar Micheaux (1935).


 

Et on revient sur un événement qui nous importe.
La Quinzaine des réalisateurs n’est pas compétitive. Mais elle décerne quand même le Carosse d’or depuis 2002.

Cette année, c’est Frederick Wiseman qui est à l’honneur, "pour les qualités novatrices de ses films, pour son audace et son indépendance", après Jacques Rozier, Clint Eastwood, Nanni Moretti, Ousmane Sembene, David Cronenberg, Alain Cavalier, Jim Jarmusch, Naomi Kawase, Agnès Varda, Jafar Panahi, Nuri Bilge Ceylan, Jane Campion, Alain Resnais (à titre posthume), Jia Zhangke, Aki Kaurismäki, Werner Herzog, Martin Scorsese, et John Carpenter en 2019.


 

* On revoit la cérémonie du 7 juillet 2021.


 


 

Il ne faut pas rater son dernier film :

* Monrovia, Indiana de Frederick Wiseman (2018).


 


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 10 au 16 juillet 2021.



Vendredi 9 juillet 2021

 

À Mons, commence enfin le persévérant Festival du film 2021, 36e édition (9-16 juillet 2021).


 


 

Il se définit de jolie façon : Un festival de cinéma au thème universel, l’Amour.
Au programme cette année, 68 films, 21 pays représentés : la compétition internationale, les premières des séances spéciales thématiques, la sélection Plaza...
Avec une petite préférence, quand même, pour le cinéma belge. Et on note tout de suite, l’Hommage à Jaco Van Dormael avec, dimanche 11 juillet 2021 :

* À 15h00 : Toto le héros de Jaco Van Dormael (1991).


 

Ce soir, ouverture :

* À 19h30 : Un triomphe de Emmanuel Courcol (2019). http://www.festivaldemons.be/fr/films/un-triomphe
En sa présence, avec Pierre Lottin, David Ayala, Wabinlé Niabé et Irène Muscari.


 

Faites votre programme.


À Lyon, à l’Institut Lumière, deux jours à l’abri du soleil, dans une belle salle obscure : Cinémas du Sud, 21e édition (9-10 juillet 2021).
Les séances sont présentées et animées par Abdellah Zerguine et Michel Amarger.


 

Aujourd’hui, l’Algérie, l’Égypte et le Maroc :

* À 15h00 : Abou Leila de Amin Sidi-Boumédiène (2019).
En sa présence.


 

* À 18h30 : Louxor de Zeina Durra (2020).


 

* À 21h00 : Zanka Contact de Ismaël Iraki (2020).
En sa présence.


 

Faites votre programme des deux jours.


À Toulouse, la Cinémathèque fait son Cinéma en plein air 2021 (9 juillet -28 août 2021)

Ce soir :

* À 22h00 : Arrêt d’autobus (Bus Stop) de Joshua Logan (1956).


 

Faites votre programme.

On en profite pour redécouvrir Yves Thos (1935-2020), disparu l’automne dernier, avec l’exposition conçue par l’Institut Jean-Vigo : Yves Thos et les derniers géants (6 juillet-21 août 2021).


 


 


À Cannes, il faut être sacrément dégourdi, patient et indulgent pour parvenir à pénétrer dans le Palais, entre l’augmentation déraisonnable des QR Codes requis, l’attente sous le soleil (30° à l’ombre) et, finalement, les salles pas complètes. Comme à Bologne (Cinema ritrovato 2020) et à Venise (Mostra 2020), la modernité incertaine alliée avec la pandémie vivace ont encore frappé.

On aime toujours les versions restaurées de Cannes Classics.

* À 22h00, à Buñuel : Lumumba : la mort du prophète de Raoul Peck (1990) (Classics)


 

Et on a un coup de cœur pour la nouvelle section climat du festival :

* À 19h00, à Buñuel : Marcher sur l’eau de Maïsa Aïga (2019).


 


 

Sinon, aujourd’hui, on hésite entre l’officiel et les sections parallèles :

* À 11h00, à Debussy : Delo (À résidence) de Aleksey German JR (2021).


 

* À 18h15, au Théâtre Croisette : Les Magnétiques de Vincent Maël Cardona (2019).


 

* À 21h00, aux Arcades : Soy Libre de Laure Portier (2021).


 

* À 21h30, sur la plage : Chat noir, chat blanc (Crna macka, beli macor) de Emir Kusturica (1998).


 

* À 22h00, à Lumière : La Fracture de Catherine Corsini (2021).


 

* À 22h30, salle Miramar : Olga de Elie Grappe (2021).


 


Et puisqu’on n’est pas loin, 10 minutes de train, on va aussi faire un tour à Juan-les-Pins, pour se régaler de la 60e édition de Jazz à Juan (9-20 juillet 2021).
Il fait bon, le soir, dans la pinède Gould, on ferme les yeux et on écoute.


 



Jeudi 8 juillet 2021

 

Bon anniversaire à Edgar Morin, 100 ans aujourd’hui.


 

C’est un grand philosophe, un chercheur, à la vie bien remplie, que tout le monde connaît désormais. Et plus spécialement les générations qui ont fait leurs études dans les années 60, quand la sociologie se hissait au rang de science (humaine), celles-là même qui firent Mai 68.

On connaissait la revue anti-stalinienne Arguments (1956-1962) qu’il avait fondée avec, notamment, Roland Barthes et Jean Duvignaud parce qu’elle s’inspirait de penseurs sur lesquels certains d’entre nous travaillaient, Karl Korsch, Georg Lukacs ou Herbert Marcuse.
On avait tous lu son Autocritique en même temps que La Somme et le Reste de Henri Lefebvre (1901-1991), paru la même année, en 1959, où tous deux analysaient leur rapport au Parti communiste.

Plus tard, après 68, on avait évidemment lu, La Rumeur d’Orléans, en 1969, cette sorte de "préfiguration" des fake news des réseaux sociaux d’aujourd’hui.


 

On avait alors reconnu cet "esprit du temps", qui constituait nos engagements, pas très éloigné de cette "vie quotidienne", "critiquée" par Henri Lefebvre en 1947, et pensée comme "la mesure de tout" par Guy Debord ou Raoul Vaneigem un peu plus tard.


 

C’est alors qu’on avait fait le lien avec ses premiers ouvrages, Le Cinéma ou l’homme imaginaire (1956) et Les Stars (1957), et qu’on avait mieux identifié la méthode de pensée du jeune Edgar Morin, qui amorçait sa trentaine avec sa fringale inégalée de vie, de bruit et de bas-monde, celui que se flattait de quitter les moralistes du 17e siècle.

Plus tard encore, du coup, le pensant génial mais tenté souvent par les frivolités, on avait été abasourdi, par la puissance de La Méthode (1977-2004). Cette intelligence de la notion de "crise", cette découverte de la notion de "complexité", cette idée que la science, par définition, marchait vers l’inconnu, nous rendaient perplexes sur les avenirs radieux qu’on avait cru discerner dans nos visions utopiques. On avait alors classé les 6 volumes parmi les usuels, dans nos bibliothèques.
On s’était dit qu’il s’agissait de l’apogée de son œuvre, et c’était vrai. Mais, depuis lors, ce diable d’homme a publié 90 autres ouvrages, dont le dernier, cette année même :

* Edgar Morin, Leçons d’un siècle de vie, Paris, Denoël, 2021.


 

On revoit son séminaire à l’Université de Montpellier en 2019 : Le défi des complexités : problèmes et méthodes.


 

On se souvient évidemment de son film qui fit école :

* Chronique d’un été de Edgar Morin & Jean Rouch (1960).


 

Sur France Culture : Chronique d’un été, 30 ans après de Jean-Pierre Pagliano (25 épisodes).

Cf. aussi "À propos du cinéma-vérité. Cinquante ans de technique", Jeune Cinéma n°15, mai 1966.

* Edgar Morin, chronique d’un regard de Céline Gailleurd & Olivier Bohler (2015).


 

Sur France Culture : Cinq fois 20 ans.


À Cannes, on n’oublie pas la Cinéfondation, 17e édition et son atelier qui soutient, sur projet, les premiers pas des grands cinéastes de demain (8-13 juillet 2021).
Cette année : 15 projets venus de 15 pays ont été retenus.


 

Ce soir, on va voir :

* À 19h15, salle Buñuel, Cannes Classics : Échec au porteur de Gilles Grangier (1957).


 

* À 19h15, à Debussy, Un certain regard : After Yang de Kogonada (2021).


 

* À 22h30, à Lumière, compétition : Julie (en 12 chapitres) (Verdens verste menneske) de Joachim Trier (2021).


 



Mercredi 7 juillet 2021

 

À Cannes, le lendemain de la grande ouverture du festival officiel - à tout seigneur, tout honneur -, le Festival de Cannes commence vraiment avec le réveil des sections parallèles, la Semaine de la critique (née en 1962, présidence de Georges Sadoul), la Quinzaine des réalisateurs (née en 1969) et ACID (née en 1993).

* La Semaine de la critique 2021, 60e édition (7-15 juillet 2021).


 

C’est la section du Syndicat de la critique, elle se consacre aux premiers et deuxièmes films. En 2021, la perspective c’est 60 ans d’avenirs, avec une lettre d’amour de Leos Carax.

On découvre la compétition 2021, et le jury 2021 sous la présidence de Cristian Mungiu.

Aujourd’hui, au Miramar, deux films à voir dès le matin, à divers horaires, et ce soir en ouverture :

* À 19h45 : Robuste de Constance Meyer (2021).
En présence de l’équipe du film.


 

* À 22h30 : The Gravedigger’s Wife (La Femme du fossoyeur) de Khadar Ayderus Ahmed (2021).
En présence de l’équipe du film.


 

Faites votre programme.


* La Quinzaine des réalisateurs 2021, 53e édition (7-16 juillet 2021).


 

C’est la section de la Société des réalisateurs de films (SRF) créée après 1968, dont la 1ère édition s’appelait Cinéma en liberté. Elle demeure non-compétitive.

On découvre la sélection 2021.

Ce soir, ouverture au Théâtre Croisette :

* À 20h00 : Ouistreham de Emmanuel Carrère (2021).


 

Faites votre programme.


* ACID 2021 (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion) (7-16 juillet 2021).


 

C’est la section du cinéma indépendant, toujours fidèle au Manifeste Résister de 180 cinéastes en 1991, selon la pensée due Henri Langlois, "Tous les films sont égaux".
Cette année, la sélection 2021 ne comporte que 9 films, mais ACID aussi la sélection 2020 maltraitée l’an dernier.

Ce soir, aux Arcades :

* À 20h15 et 21h00 : Ghost Song de Nicolas Peduzzi (2021).
En présence de l’équipe du film.


 

Faites votre programme.


Enfin, à la Napoule, au Château des mineurs, commence Visions sociales, 7e édition, la "section militante" du Festival, proposée à la CCAS, et fidèlement soutenue par toutes les sections du festival de Cannes (officielles et parallèles) en version hybride (7-16 juilllet 2021).

Visions Sociales 2021 : le teaser from CCAS on Vimeo.


 

Ce soir, en ouverture, deux films, un court et un long :

* À 21h00 : Le Tissu du monde de Jeanne Traon-Loiseleux (2020).

LE TISSU DU MONDE de Jeanne Traon-Loiseleux from VODMANIA on Vimeo.


 

Suivi de :

* Si le vent tombe de Nora Martyrosyan (2020).


 

Faites votre programme.


Ce soir, dans le festival officiel, on va voir :

* À 19h00, à Lumière : Tout s’est bien passé de François Ozon (2021).


 

* À 22h30, à Debussy : Jane par Charlotte de Charlotte Gainsbourg (2021).


 


Pendant ce temps, dans la ville, Lorenzo Quinn continue à diffuser de l’espoir à mains nues.

On se souvient qu’il supportait Venise en 2011.


 

En 2021, à Cannes sur la Croisette, supporté par la Halcyon Gallery, il tente de représenter un monde qui se reforme, une renaissance en acier inoxydable : Together.


 


Les sorties sur les grands écrans

* Fisherman’s Friends de Chris Foggin (2019).

* Moffie de Oliver Hermanus (2019).

* La Saveur des coings (Bashtata) de Kristina Grozeva & Petar Valchanov (2019).

* Je voulais me cacher (Volevo nascondermi) de Giorgio Diritti (2019).

* Kuessipan de Myriam Verreault (2019).

* Irmã de Vinicius Lopes & Luciana Mazeto (2020).

* Black Widow de Cate Shortland (2021).

* Benedetta de Paul Verhoeven (2021).

* Annette de Leos Carax (2021).

Les ressorties en versions restaurées

* Charade de Stanley Donen (1963).

* Cinéma Paradiso (Nuovo cinema Paradiso) de Giuseppe Tornatore (1988).

* Rétrospective Maurice Pialat, cycle 1 : L’Enfance nue (1968) ; Nous ne vieillirons pas ensemble (1972) ; La Gueule ouverte (1974) ; Passe ton bac d’abord (1978) ; Loulou (1980).

Maurice Pialat sur France Culture.



Mardi 6 juillet 2021

 

À Cannes, aujourd’hui, c’est le grand jour, et c’est parti pour 2 semaines : Festival de Cannes 2021, 74e édition (6-17 juillet 2021).


 

Son absence, l’an dernier en 2020, avait été non seulement un grand manque, dans la ville et dans le monde - il n’y a pas que le peuple qui a besoin de stars -, mais aussi un emblème de la série de tous les manques qui avait commencé le 13 mars 2020, éternisés pendant de longs mois. Les prix et labels distribués ne pouvaient être des consolations.


 

Cette année, tout ne reprendra pas exactement comme avant, c’est impossible, mais on s’est quand même senti un peu à la maison, en descendant du train, même lourdes valises, mêmes attentes chez les petits nouveaux, même douceur du temps et même impatience des cinéphiles non-mondains.


 

En 2021, on note spécialement :

* La conférence de presse du 3 juin 2021 avec Thierry Frémaux et Pierre Lescure.

* Les deux palmes d’honneur 2021 : Jodie Foster. et Marco Bellochio, avec son nouveau film Marx peut attendre (Marx puó aspettare, 2021).


 

* Les leçons de cinéma, devenues des "Rendez-vous avec..." salle Buñuel : Marco Bellocchio, Bong Joon Ho, Matt Damon, Jodie Foster, Isabelle Huppert, Steve McQueen.

* La sélection officielle(compétition, hors compétition, Un certain regard, séances de minuit, Cannes première, Séances spéciales, Cinéma pour le climat)

* Le jury de la Compétition officielle, sous la présidence de Spike Lee.

* Le jury de la Caméra d’or, sous la présidence de Mélanie Thierry.

* La Sélection Cannes Classics. avec une Rétrospective Kinuyo Tanaka.

* Le cinéma de la plage.

Cette année, on inaugure :

* Le cinéma pour le climat.

* Le Cineum, à Cannes La Bocca, où seront projetés les films en compétition, qui s’entrouvre, pour une ouverture officielle à la fin du mois.


 

Aujourd’hui, salle Debussy :

* À 15h15 : The Story of Film : A New Generation de Mark Cousins (2021).


 

Ce soir, cérémonie d’ouverture de la Sélection officielle, à 19h25, au Grand Théâtre Lumière, retransmise sur Canal+ en clair :

* À 20h30 : Annette de Leos Carax (2021).


 

Et soirée d’ouverture de Un certain regard, salle Debussy :

* À 19h15 : Onoda - 10 000 nuits dans la jungle de Arthur Harari (2021).


 

Faites votre programme.


À Paris, La Villette de met à l’heure d’été, quand celui-ci voudra bien arriver, sans excès si possible.

On recommande plus spécialement deux événements gratuits et ouverts à tous :

* La Zone d’urgence temporaire artistique (ZUT) (18 juin-19 septembre 2021).


 

Avec un parcours gratuit autour de 20 œuvres en plein air (3 juillet-26 septembre 2021).

* Le cinéma en plein air 2021, 31e édition : Destinées (16 juillet-22 août 2021).
28 soirées dans la plus grande salle de cinéma de Paris à ciel ouvert.


 

Ce soir, dans le cadre du Portrait Boris Charmatz présenté par le Festival d’Automne à Paris (6-8 juillet 2021) :

* À 22h00 : Boris Charmatz - 10000 gestes en symbiose le Requiem en ré mineur de Mozart.


 

Faites votre programme de l’été.



Lundi 5 juillet 2021

 

À Avignon, le plus grand festival de théâtre du monde est de retour.
Annulé en 2020, en 2021, il ouvre sa 75e édition (5-25 juillet 2021).


 

Le Festival Off, lui, commence mercredi (7-31 juillet 2021).


 

Ce soir, ouverture dans la Cour d’honneur du Palais des Papes :

* La Cerisaie de Anton Tchekhov (1903).
Mise en scène de Tiago Rodrigues.
Avec Isabelle Huppert, Isabel Abreu, Tom Adjibi, Nadim Ahmed, Suzanne Aubert, Marcel Bozonnet, Océane Cairaty, Alex Descas, Adama Diop, David Geselson, Grégoire Monsaingeon, Alison Valence.
Musiciens : Manuela Azevedo et Hélder Gonçalves.


 


 

Le spectacle sera diffusé le 9 juillet 2021 sur France 5, puis disponible sur Culturebox.

La Cerisaie a été créée au Théâtre d’art de Moscou le 17 janvier 1904, et la Première en France a eu lieu au théâtre Marigny, dans mise en scène de Jean-Louis Barrault en 1954. La pièce a souvent été montée. Curieusement, elle n’a pas intéressé Antoine Vitez, alors qu’il a monté deux fois La Mouette, en 1970 et en 1984.

Celle qui nous reste en mémoire est celle de Peter Brook, au théâtre des Bouffes du Nord en 1981, où Niels Arestrup fut un inoubliable Lopakhine, aux côtés de Natasha Parry, Michel Piccoli, Catherine Frot, Anne Consigny, Nathalie Nell, Claude Evrard, Maurice Bénichou, Jacques Debary, Joseph Blatchley, Robert Murzeau, Michèle Simonnet, Jean-Paul Denizon.


 

Peter Brook parle de La Cerisaie.

Au cinéma :

* La Cerisaie (O Vissinokipos) de Michael Cacoyannis (1999).
Avec Charlotte Rampling et Alan Bates.


 

Faites votre programme du Festival IN.

Faites votre programme du Festival OFF.


À Paris, à la Cinémathèque, une rétrospective du cinéma australien Ozploitation ! (5-25 juillet 2021).

Ce soir, ouverture avec le grand classique, de découverte de 1971 en France :

* Réveil dans la terreur (Wake in Fright. Outback) de Ted Kotcheff (1970).


 

Faites votre programme.


À Bruxelles, la Cinematek, en collaboration avec la Cinemateca Portuguesa, propose : Portugal. Século XX : Visões Femininas (4 juillet-2 août 2021).

Hier, dimanche ouverture avec :

* À 17h30 : O Movimento das Coisas de Manuela Serra (1985).


 

* À 19h00 : Os Mutantes de Teresa Villaverde (1998).


 

Faites votre programme.



Samedi 3 juillet 2021

 

On rend hommage à Jim Morrison (1943-1971), mort un 3 juillet, il y a 50 ans, avec 3 films sur Arte, disponibles jusqu’au 30 septembre 2021.


 

Tout spécialement :

* When You’re Strange de Tom DiCillo (2010).

"Une chose est sûre, conclut Johnny Depp dans son récit, vous ne pouvez vous consumer que si vous êtes enflammé. Les Doors ont été réunis pendant 54 mois, ils ont vendu plus de 80 millions d’albums. À ce jour, aucune de leurs chansons n’a servi pour une pub de voiture".


 

Bonne lecture :

* Aldous Huxley, The Doors of Perception, Londres, Chatto & Windus, 1954. Les Portes de la perception, traduction de Jules Castier, Monaco, Le Rocher, 1954.


 


Cannes 2021, préliminaires :

Le Festival de Cannes 2021, 74e édition,
commence mardi prochain, le 6 juillet 2021. C’est, paraît-il, le troisième événement planétaire, avec les Jeux Olympiques et la Coupe du monde de football. Il n’a pas besoin de faire sa promotion.


 

Mais pour fêter son retour après son absence en 2020, il fait un cadeau inédit.
Pendant tout le week-end, depuis hier soir vendredi 19h00, et jusqu’à dimanche 4 juillet 22h00, il se penche sur son passé et offre deux documentaires sélectionnés par Cannes Classics, à voir en ligne gratuitement pendant 48 heures.

* Morceaux de Cannes de Emmanuel Barnault (2020).
Une autre histoire du Festival de Cannes.


 

* Olivia de Havilland, l’insoumise de Daphné Baiwir (2021).
Elle fut la première présidente du Jury du Festival de Cannes en 1965.


 


À Paris, le festival Italissimo, bat son plein (1er-4 juillet 2021).


 

Aujourd’hui, au cinéma du Panthéon, on rend hommage à Leonardo Sciascia :

* À 11h00 : La mafia fait la loi (Il giorno della civetta) de Damiano Damiani (1968).
Discussion avec Paolo Modugno, en présence de Roberto Andò.


 


À Paris, au Goethe Institut, en coopération avec la Fondation Heinrich-Böll, on célèbre le centenaire de l’homme au chapeau visionnaire, Joseph Beuys (1921-1986), avec un documentaire, en compétition à la Berlinale 2017, récompensé par le Prix du film allemand (meilleur film et meilleur montage).

* À 19h30 : Beuys de Andres Veiel (2017).
Avec l’intervention de Claudia Roth.


 

Il faut s’inscrire.


À la Gacilly, a commencé le Festival photo 2021,18e édtion (1er juillet-31 octobre 2021).


 

On a pu rencontrer les photographes du cru 2021, dès le 26 juin 2021, avec, à l’honneur la photographie scandinave, et deux autres sections :

* Plein Nord.

Ragnar Axelsson, Jonas Bendiksen, Helena Blomqvist, Tiina Itkonen,
Erik Johansson, Sune Jonsson, Sanna Kannisto, Olivier Morin, Jonathan Näckstrand, Tine Poppe, Pentti Sammallahti.


 


 

* Le monde de demain.

Nick Brandt, Mathias Depardon, Ulla Lohmann, Catalina Martin-Chico, Pascal Maitre.


 


 

* Créations.

Aglaé Bory, Imane Djamil, Florence Goupil, Florence Joubert.


 


 

Un clin d’œil à notre favori, Erik Johansson, qu’on a souvent cité ici.


 


 


À Paris, et partout en Europe, ce soir, c’est la Nuit des musées, 17e édition.


 

Ils ne sont pas tous ouverts, mais en France, on est bien servi.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 3 au 9 juillet 2021.



Vendredi 2 juillet 2021

 

À Munich, a commencé hier le Filmfest München 2021, 38e édition (1er-10 juillet 2021).


 

Crée en 1981, non compétitif (avec tout de même quelques distributions de prix), il est le festival allemand le plus important après la Berlinale. Cette année, il s’organise en partenariat avec l’Institut français.

Au programme, 70 longs métrages de 29 pays, dont 28 premières allemandes et 33 premières mondiales, dans les sections : CineMasters competition, CineVision competition, Spotlight, New german cinema, New German tv Movies


 

Hier, jeudi 1er juin 2021, la soirée d’ouverture s’est faite avec :

* À 20h15 : Kaiserschmarrndrama de Ed Herzog (2020).


 

Ce soir :

* À 20h15 : Topside de Celine Held & Logan George (2020).


 

Faites votre programme.


À Neufchâtel, aujourd’hui commence le Festival international du film fantastique (NIFFF), 20e édition (2-10 juillet 2021).


 

Créé en 2000, le NIFFF se focalise aussi sur les cinémas d’Asie et les images numériques. Cette année, il est hybride, et on célèbre les 20 ans avec Un long week-end de retrouvailles.

Au programme, une multitude d’invités, la Compétition internationale, et pour l’Asie, New Cinema from Asia ainsi que Formosa fantastica.

Hors compétition, les sections illustrent le nom général du festival : Films of the Third Kind, Ultra Movies, Virtual Worlds.

Aujourd’hui, les projections commencent à 13h45, avec un programme en ligne.

Ce soir, ouverture :

* À 19h00 : Lapsis de Noah Hutton (2020).


 

Faites votre programme.


À Issoire et à Apchat, aujourd’hui commence le festival international, Un pays, Un film 2021, One Country, One Film (OCOF), 12e édition (2-11 juillet 2021).


 

Peu de gens connaissant Apchat (166 habitants). Et c’est un tort, parce qu’il y a un vieux château et une église (15e siècle). Mais ceux qui ont entendu parler d’Issoire sont déjà plus nombreux, notamment ceux qui ont lu Les Copains de Jules Romains (1913), ou ont vu le film de Yves Robert (1964).


 

Mais revenons à nos jours, et à la découverte de ce festival mystérieux, qui en est quand même à sa 12e édition. Il est organisé par l’association Better World Project (Un Monde Meilleur), un programme humanitaire international (en anglais International Charity Program) pétri de bonnes intentions, et qui officie beaucoup sur les réseaux sociaux. Sa première action a eu lieu à Mexico en décembre 2012. Il semble donc que le festival soit itinérant.
Le principe est de choisir un seul film pour représenter chaque pays, sauf pour le pays à l’honneur, qui est, cette année, à Issoire-Apchat, la Corée du Sud.

OCOF 2021 filmmakers from ONE Country ONE Film on Vimeo.


 

Ce soir, l’ouverture est à Issoire, gratuite et en plein air, sur le parvis Raoul-Ollier, à 21h00, avec des projections tous publics.

Et demain, samedi 3 juillet 2021, à Apchat, après des séances jeune public de tous les pays avec distribution de goûters, à 15h00, 16h00 et 17h00, on continue les voyages :

* À 18h00 : Étoile du matin (Aza Kivy) de Nantenaina Lova (2020).


 

* À 19h45 : Going Blind (Korlesme) de Orman Haci (2020).


 

* À 21h30 : Soirée courts métrages avec Palabek Selter of Hope de Raul de la Fuente (2020) ; The Jackpot de Alice von Gwinner (2019) ; Dreamer Roccy de Hyun-mi Lee (2019) ; Aoi te de Yu Yamanaka (2019).

Faites votre programme.


À Lyon, aujourd’hui, à l’Institut Lumière, commence le festival international Quais du polar 2021, 17e édition (2-4 juillet 2021).


 

* La conférence de presse.

* Les vidéos en ligne.


 

Aujourd’hui :

* À 16h00 : Le Petit Criminel de Jacques Doillon (1990).
Présentation par Florence Aubenas, à l’occasion de la sortie de son livre, L’Inconnu de la poste aux Éditions de l’Olivier.


 

* À 18h45 : Rencontre avec Rodrigo Sorogoyen.

* À 20h15 : Madre de Rodrigo Sorogoyen (2019).
En sa présence.


 

Faites votre programme.


À Milan, commencent Le Notti bianche del Cinema (2-4 juillet 2021).
Ce soir, à la Cineteca (MIC), on se la joue expressionniste :

* À 21h30  : Il gabinetto del Dottor Caligari (Das Cabinet des Dr. Caligari) de Robert Wiene (1920).


 

* À 23h00 : Faust (Faust, eine deutsche Volkssage) de Friedrich Wilhelm Murnau (1926).


 

* À 01h00 : Nosferatu il vampiro (Nosferatu, eine Symphonie des Grauens) de Friedrich Wilhelm Murnau (1922).


 

Et dans la foulée, on se fait un programme Espressionismo tedesco (4-11 juillet 2021).



Au fil du temps, tous les éditos
 

Voyage dans le temps.
 



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