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Tanner, Alain (1929-2022)
Brève
publié le lundi 12 septembre 2022

Alain Tanner (1929-2022)
Jeune Cinéma en ligne directe
Journal de Shi-Wei (Lundi 12 septembre 2022)


 


Lundi 12 septembre 2022

 

Alain Tanner (1929-2022) est mort hier, dimanche 11 septembre 2022.


 

Dans sa longue vie, il a seulement 30 films à son actif, de Nice Time (Picadilly la nuit), en 1957, avec Claude Goretta et les Anglais du Free Cinema, jusqu’à Paul s’en va en 2004.


 

Mais il est un pionnier historique.
Avec ses amis du Groupe cinq, créé en 1968, Michel Soutter (1932-1991, Claude Goretta (1929-2019), Jean-Louis Roy (1938-2020) et Jean-Jacques Lagrange (né en 1929), remplacé, en 1972, par Yves Yersin (1942-2018), c’est comme si c’était lui qui avait inventé le cinéma de la Suisse romande, un pays qui, dans les années 70, n’avait qu’une télévision.


 

Pour l’instant, sa mort fait surtout du bruit dans les médias suisses, La Tribune de Genève ou Le Temps, alors qu’en France, Le Monde en a fait l’annonce avec l’aide de l’AFP. Pourtant, il était d’âge à avoir, dans tous les grands journaux du monde, quelque "frigo".

On note que La Sept - devenue Arte depuis 2000 - vient de poster sur Internet un "Cycle Alain Tanner", cinq bandes-annonces qu’elle avait mises en ligne en 1989.


 

Nous, à Jeune Cinéma, allons mettre en ligne nos souvenirs de ce réalisateur qui nous a tant épatés, depuis Charles mort ou vif en 1969, comme tout le monde à l’époque.


 

Certains de ses films, on les a moins aimés, comme par exemple Messidor (1978).


 

Ou de nouveau aimés, comme Dans la ville blanche (1983).


 

C’est qu’au tournant des années 80, qui s’annonçaient assez mal, deux générations de réalisateurs (la sienne) et de cinéphiles (la nôtre) commençaient à prendre de la bouteille, à perdre leurs enthousiasmes de jeunesse, à hésiter même sur l’importance du passé. Mai 68 s’était largement éventé. Alain Tanner qui, depuis sa Suisse profonde, avait toujours pris cet "événement" extraordinaire pour un jeu magnifique, avait tout compris.

Mais nous n’oublierons pas que La Salamandre (1971) a inauguré le Saint-André-des-arts à Paris, et a tenu deux ans à l’affiche. La Suisse n’en est pas peu fière.


 

Cf. "Entretien avec Michel Boujut", Jeune Cinéma n°60, janvier 1972.


 

Les sources suisses :

* Voyage avec Alain Tanner, in Les archives de la Télévision suisse romande.

* Le site de Alain Tanner.

Bonne lecture :

* Michel Boujut, Le Milieu du monde, ou le cinéma selon Tanner, L’Âge d’Homme, Lausanne, 1974.


 



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