Journal de Ellis & Neck (mai 2019) I
1er-15 mai 2019
publié le mercredi 15 mai 2019


 

MAI 2019

(1er-15 mai 2019)
 



Mercredi 15 mai 2019

 

À Cannes, Festival de Cannes 2019, 72e édition (14-25 mai 2019).

Aujourd’hui, c’est le vrai premier jour du festival.

Sélection officielle.

En compétition :

* Les Misérables de Ladj Ly (2018).

Le court métrage d’origine.


 

Un certain Regard

* La Femme de mon frère de Monia Chokri (2019).


À Cannes, La Semaine de la critique 2019, 58e édition (15-23 mai 2019).


 

La sélection Semaine de la Critique.

Le Jury, présidé par Ciro Guerra, avec Amira Casar, Marianne Slot, Djia Mambu, Jonas Carpignano.

Soirée d’ouverture :

* Litigante de Franco Lolli (2018).


 

Faites votre programme.

Semaine de la critique, Espace Miramar, 35 rue Pasteur, 06400 Cannes.


À Cannes, la Quinzaine des réalisateurs 2019, 51e édition (15-25 mai 2019).


 

La sélection Quinzaine.

Soirée d’ouverture :

* Le Daim de Quentin Dupieux (2019).


 

Avec, au Suquet des Art(iste)s, une exposition composée de trois installations en réalité virtuelle de Laurie Anderson & Hsin-Chien Huang : Go Where You Look ! Falling off snow mountain (15-25 mai 2019).


 

Faites votre programme.

Quinzaine des réalisateurs, La Malmaison, 47 la Croisette, 06400 Cannes.
Suquet des Art(iste)s, 7 Rue Saint-Dizier, 06400 Cannes
.


À Cannes, ACID 2019, 27e édition (15-24 mai 2019).


 

ACID ne se contente pas de faire la fête à Cannes une fois par an, mais accompagne les films choisis "en tournées" tout au long de l’année.

La sélection ACID.

Au programme 2019 :

* ACID Trip 2019 en Argentine (après la Serbie en 2017 et le Portugal en 2018)

* Trois tables rondes.

Soirée d’ouverture :

* Rêves de jeunesse de Alain Raoust (2019).


 

Faites votre programme.


À Louvain, Sabzian, le guide cinéphile de la Belgique, sélectionne, ce soir :

* À 20h00 : Also Known As Jihadi de Éric Baudelaire (2017).


 

Cinema ZED, Andreas Vesaliusstraat 9c, 3000 Louvain.


À Paris, à la Librairie Quilombo, dans la série Les Étoiles noires : Rirette Maîtrejean.

Ce soir, en entrée libre :

* À 19h00 : Discussion avec Anne Steiner, à l’occasion de la réédtion de son livre.

* À 21h00  : Chorale Si bé mol et 14 demis.

Bonne lecture :

* Anne Steiner, En-dehors. Anarchistes individualistes et illégalistes à la "Belle Époque", Paris, 2011, réédition L’Échappée, 2019.


 


 

Voir aussi sur Criminocorpus.

Voir aussi sur Article 11.

Quilombo, 23 rue Voltaire, 75011 Paris.


À Venise, un Banksy ?


 


Les sorties sur les grands écrans

* Passion de Ryusuke Hamaguchi (2008), inédit en France.

* Just Charlie de Rebekah Fortune (2017).

* Swing Time in Limousin de Dominique & Dilip Varma (2018).

* The Dead Don’t Die de Jim Jarmusch (2019).

Les ressorties en versions restaurées

* Les Lois de l’hospitalité (Our Hospitality) de Buster Keaton & John G. Blystone (1923).

* Divorce à l’italienne (Divorzio all’italiana) de Pietro Germi (1961).

* Rétrospective Kurosawa-Mifune aux Trois Luxembourg, à Paris.



Mardi 14 mai 2019

 

À Cannes, commence le Festival de Cannes officiel 2019, 72e édition (14-25 mai 2019).


 

La société du spectacle planétaire retient son souffle.

Au programme 2019, sous l’œil attentif et tendre de Agnès Varda tout en haut de l’échelle, un tapis rouge convoité dans le monde entier, des pluies de stars sous les éclairs de flashs, des critiques insolents et cruels qui se lâchent, des badauds toujours aussi épatés, du kitsch recouvert de paillettes, des nuits courtes, des queues longues et des hiérarchies rigides, des rivalités, des rumeurs, de folles jalousies et des hypocrisies surdimensionnées.
Partout dans la ville, tohu-bohu, branle-bas et patin-coufin, et tout le toutim comme aurait dit Pierre Mondy.


 
©nicolas villodre

Heureusement, surtout, beaucoup de vrais artistes et de chefs d’œuvre.


 

Quelques premiers repères :

* Palme d’or d’honneur à Alain Delon.

* La Sélection officielle (Compétition, Un certain regard, Hors compétition, séances de minuit, séances spéciales).

* Cannes Classics qui fête les 50 ans de Easy Rider et rend hommage à Lina Wertmüller.

* Le Marché du film qui fête ses 60 ans.

* Sans oublier le Cinéma de la plage, gratuit et ouvert à tous.

Les puissances, les jurys :

* Le Jury Compétition officielle, présidé par Alejandro González Iñárritu, avec Elle Fanning, Maimouna N’Diaye, Kelly Reichardt, 
Alice Rohrwacher, Enki Bilal, Robin Campillo, Yorgos Lanthimos, Paweł Pawlikowski.

* Le Jury Un certain regard, présidé par Nadine Labaki, avec Marina Foïs, Nurhan Sekerci-Porst, Lisandro Alonso, Lukas Dhont.

* Le Jury Caméra d’or, présidé par Rithy Panh, avec Alice Diop, Sandrine Marques, Benoît Delhomme, Nicolas Naegelen.

*Le Jury Cinéfondation et des courts métrages est présidé par Claire Denis, avec Stacy Martin, Eran Kolirin, Panos H. Koutras, Cãtãlin Mitulescu.

Et pour qui préfère les écrans au live :

* Les cérémonies d’ouverture et de clôture en direct et en clair à la télé, comme d’habitude sur Canal+, à partir de 19h00, et cette année dans plus de 600 salles de cinéma.

* Radio Festival, 3e édition.

* WebTV live.


 


 

Ce soir, cérémonie d’ouverture au Grand Théâtre Lumière, avec Charlotte Gainsbourg, Javier Bardem et Édouard Baer :

* À 20h00 : The Dead Don’t Die de Jim Jarmusch (2019).


 

Le film sort en salles ce même jour, partout en France.

Faites votre programme.

Palais des Festivals et des Congrès de Cannes, 1 boulevard de la Croisette, 06400 Cannes.


À Paris, l’avant-dernière séance du programme de l’Institut polonais, Martin Scorsese presente : les chefs-d’œuvre du cinéma polonais (22 janvier-18 juin 2019).

Ce soir, au Reflet Médicis, une séance spéciale, avec buffet polonais, et un grand cinéaste :

* À 20h00 : Camouflage (Barwy ochronne) de Krzysztof Zanussi (1977).
En sa présence.


 

Faites votre programme.

Krzysztof Zanussi en DVD chez Potemkine.

Reflet Médicis, 3, rue Champollion, 75005 Paris.


À Paris toujours, on ne rate pas la séance du Ciné-club de l’ENS,

Ce soir :

* À 20h30 : Le Bouton de nacre (El botón de nácar) de Patricio Guzmán (2015).


 

Ciné-club de l’ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.



Lundi 13 mai 2019

 

Doris Day (1922-2019) vient de mourir ce lundi 13 mai 2019.

The American girl next door, comme l’appelle la BBC, était tellement une partie intégrante du paysage américain le plus convenu que sa mort est une surprise.

Elle charma toutes les familles américaines, comme le souligne le New York Times en chantant, plutôt bien d’ailleurs, notamment une scie devenue insupportable au fil des décennies.
Ses dernières apparitions comme actrice remontent à la série The Doris Day Show de James Fritzell (1968-1973).


 

La vieille dame qu’elle était devenue était carrément plus "glam" que la jeune dame vendue par Hitchcock en 1956.


 


À Paris, au Grand Palais : La Lune. Du voyage réel aux voyages imaginaires (3 avril-22 juillet 2019).


 

Qu’elle soit bleue, balsamique ou sanguinolente, qu’elle soit nouvelle, pleine ou en quartiers, croissante ou décroissante, qu’elle soit satellite de rêve ou territoire colonisable, qu’elle s’éclipse ou pose des lapins au soleil avec qui elle ne cesse de flirter, elle est aussi incontournable pour l’espèce humaine que pour les plantes ou les océans.


 

Elle ne nous "influence" pas, elle est en nous, elle est nous, nos corps, nos esprits, nous-mêmes.


 

On en profite pour aller découvrir les ressources du site L’Histoire par l’image à partir de ses grandes thématiques.

* La lune et les femmes.


 

* Féérie lunaire.


 

* L’alunissage du 20 juillet 1969.


 

Grand Palais, Galeries nationales, 3 avenue du Général-Eisenhower, 75008 Paris.


À Paris toujours, la Fondation Maison des sciences de l’Homme (FMSH) invite, en entrée libre, au cœur de sociétés d’Afrique sub-saharienne (Togo, Côte d’Ivoire) et d’Amérique du Sud (Brésil, Venezuela) : Vivre avec les dieux. La force de l’anthropologie visuelle (13-17 mai 2019).

Aujourd’hui :

* À 12h30 : Les Dieux-Objets de Jean-Paul Colleyn & Catherine De Clippel (1989).


 


 

Suivront : Les Esprits dans la ville de Jean-Paul Colleyn & Catherine De Clippel (1991) ; Prophètes en leur pays de Jean-Paul Colleyn (1988) ; N’kpiti, la rancune et le prophète de Jean-Paul Colleyn & Manu Bonmariage (1984) ; La Nuit des Indiens Pumé de Jean-Paul Colleyn & Catherine De Clippel (1993).

Bonne lecture :

* Marc Augé, Jean-Paul Colleyn, Catherine de Clippel & Jean-Pierre Dozon, Vivre avec les dieux, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, collection 54, 2019.


 

On note tout de suite la rencontre, le jeudi 16 mai 2019, à 18h00 avec Marc Augé, Véronique Boyer, Jean-Paul Colleyn, Catherine de Clippel, Jean-Pierre Dozon, Éric Wittersheim.

Faites votre programme.

Maison des sciences de l’Homme, Forum de la Bibliothèque Laboratoire, 54 bd Raspail, 75006 Paris.



Dimanche 12 mai 2019

 

À Londres, la Galerie JD Malat, présente la première exposition Li Tianbing, avec ses Urban Scenes (2 mai-15 juin 2019).


 

Après la mort de Mao en 1976, la Chine s’est ouverte à l’Occident à partir de 1978, et une nouvelle génération d’artistes est apparue, décorsetée de la doxa politique, mais peinant à trouver des positionnements sociaux.
Les messages de Li Tianbing, né en 1974, avec ses immenses scènes de rue joyeuses et tumultueuses, de ce rouge chinois sacré, témoignent mieux des sourds grondements des larges masses que ne pouvaient le faire les slogans primitifs des langues de bois (unies de tous les pays).


 


 

JD Malat Gallery, 30 Davies St, Mayfair, London W1K 4NB.


À Bruxelles, à la Galerie Didier-Devillez, la nouvelle exposition a été inaugurée hier : Denis De Mot. Peintures récentes (11 mai-1er juin 2019).


 

Denis De Mot, né en 1955, fait partie de ces artistes dont la vocation s’est révélée tard, en 1996, il avait 41 ans.
C’est peut-être pour cela - la conscience du temps qu’apporte la maturité - que son œuvre s’est très vite fermée à toute figuration, pour se consacrer à son imaginaire intemporel.


 


 

Galerie Didier-Devillez, 53 rue Emmanuel Van Driessche, 1050 Bruxelles.


À Strasbourg, Alsace, plus que partout, Babel est à l’ordre du jour.


 

Ce n’est pas d’hier que les humains orgueilleux tentent d’égaler les dieux.
La Tour de Babel, construite par les esclaves du roi Nemrod, qui tentait de toucher le ciel, ça leur a pas plu, aux dieux, qui les ont divisés, éparpillés, et ont multiplié leurs langues.


 


 

Même les Alsaciens, soucieux de leur identité, qui ont longtemps paru refermés dans leur province et dans leur langue, surtout les Alsaciens, si souvent envahis, savent que tout s’apprend, les langues comme les lois de l’hospitalité.


 

Les Nouveaux Voisins strabourgeois (Pierre Laurent et Nicolas Grun), qui ne conçoivent l’architecture que comme un espace de partage, de complicité et d’apprentissage, s’étaient emparés, en 2018, de la vieille Tour, "miroir de nos vanités", et en avaient construit une descendante ironique en fragile bois brûlé, dans le cadre de la 10e édition du Festival Étangs d’art.


 


 

Au Musée Alsacien, cette vieille malédiction, on peut la contourner autrement : Babel Stùb. Ma culture, ta culture, notre culture (10 mai-12 août 2019).


 

C’est dans la chaleureuse Stùbe, au cœur de la maison, qu’on peut le mieux accueillir les étranges étrangers, dialoguer avec eux et se réjouir des richesses ainsi reçues et prodiguées.


 

Musée Alsacien, 23-25, quai Saint-Nicolas, 67000 Strasbourg.


À Pontault-Combault, au Centre photographique d’Île-de-France on a verni hier les Rêves de Barbara Breitenfellner (2 mai-13 juillet 2019).
(navette gratuite depuis Paris sur réservation)


 


 

Centre photographique d’Île-de-France, 107 avenue de la République, 77340 Pontault-Combault.



Samedi 11 mai 2019

 

À Venise, la Biennale d’art 2019, 58e édition : May You Live In Interesting Times, inaugurée pour les professionnels le mardi 7 mai 2019, s’ouvre au public aujourd’hui (11 mai-24 novembre 2019).
Qu’est-ce que ce serait "des temps intéressants" ?
Forcément des temps difficiles, puisque les gens - les peuples - heureux n’ont pas d’histoire ?


 


 

Paolo Baratta, président, préfère l’idée de "temps compliqués", qui demandent donc "une attention particulière pour éviter les simplifications abusives".
Ralph Rugoff, directeur artistique, avait annoncé, dès le mois de mars, des œuvres "multivalentes, richement ambiguës et générant de nombreuses associations", posant des questions ouvertes plutôt qu’affirmant des récits, "A Counter Offer’ to Donald Trump’s Vision of the World", précisait-il.

L’art est impuissant devant les menaces du présent, mais sa fonction sociale critique demeure, indéniable.


 

Le Lion d’or 2019 est attribué à Jimmie Durham pour son œuvre "à la fois iconoclaste et profondément humaniste". Né en 1940, il a milité pour la défense des droits civiques dans les années 60 et 70. Il affirmait alors avoir des origines amérindiennes, ce qui lui fut contesté par les Cherokee dont il se revendiquait. Il vit et travaille en Europe depuis 1994.


 


 

Bonne lecture :

* Maxence Alcalde, "Jimmie Durham, critique de l’artiste autochtone", Marges 16, 2013.

Tous les artistes.

Tous les pays.

Tous les événements collatéraux.

Les rencontres.

Une autre façon d’explorer Biennale 2019.

La Biennale officielle, c’est aux Giardini et à l’Arsenale.
Dores et déjà, tout le monde a les yeux fixés sur la Barca nostra, naufragée en 2015, installée par Christoph Büchel à l’Arsenale, et sur le Muro de Ciudad Juarez avec barbelés et impacts de balles de Teresa Margolles aux Giardini.


 


 

On retrouve aussi les hurlements de terreur Christian Marclay, de retour à Venise, après son lion d’or en 2010 pour The Clock.


 

Mais dans toute la ville, on peut découvrir, un "Off" passionnant.
En voici un avant-goût, on y reviendra :

* Au Palazzo Fortuny : Rétrospective Yun Hyong-keun (1928-2007).


 

* À la Galerie Pane : Island Ark de Marcos Lutyens.


 

* Au Palazzo Grassi : la première exposition Luc Tuymans.


 

* Dans la Chiusa di San Lorenzo : les océans de Joan Jonas, Moving Ogg the Land.


 

* À la Gallerie dell’Accademia : Baselitz-Academy.


 

* À la Ca’ Corner, Jannis Kounellis (1936-2017) et son arte povera.


 

* Il faut aussi, bien sûr, loin des sentiers battus, aller faire un tour à la Giudecca.


 


 


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 11 au 17 mai 2019.



Vendredi 10 mai 2019

 

C’est aujourd’hui, le Jour du dépassement. À partir d’aujourd’hui, on vit à crédit jusqu’à la fin de l’année.

Les Européens utilisent à eux seuls 20% de la biocapacité de la Terre, alors qu’ils ne représentent que 7% de la population mondiale.

Urgence ? Vous avez dit urgence ?


 


À New York, au Metrograph, c’est la fête à Ryūsuke Hamaguchi avec sa première rétrospective (10-17 mai 2019).

Happy Hours aka Senses (Happî awâ) avec sa durée de 5 heures, avait fait sensation en 2015 au Festival de Locarno.
C’était une découverte en Occident et pourtant, c’était déjà son 8e film.


 

Après Asako I et II, sélection officielle du Festival de Cannes 2018, il est temps de faire retour sur l’œuvre déjà longue d’un jeune cinéaste (il est né en 1978), qui, en alternant fictions et documentaires, porte un regard sans concession sur le Japon d’aujourd’hui.

Ce soir :

* À 19h15 : The Depths de Ryûsuke Hamaguchi (2010).


 

* À 21h45 : Touching the Skin of Eeriness (Bukimi na mono no hada ni sawaru) de Ryûsuke Hamaguchi (2013).


 

Faites votre programme.

Metrograph, No.7 Ludlow Street, New York NY 10002.


À New York, le MoMA honore Jean-Claude Carrière (9 mai-16 juin 2019).

Il est le seul scénariste non américain à avoir reçu des récompenses pour l’ensemble de ses réalisations de la Motion Picture Academy of Arts and Sciences et de la Writers Guild. Il sera présent pour l’ouverture de cette rétrospective de 37 films.


 

Au programme, notamment :

* Un dialogue avec Julian Schnabel pour At Eternity’s Gate (2018), une vie de Van Gogh, pas encore sorti en France.

* Un autre dialogue avec Volker Schlondorff à propos de Die Blechtrommel (The Tin Drum / Le Tambour, 1979) et de Die Fälschung (Circle of Deceit / Le Faussaire, 1981).

* L’avant-première de son dernier film, L’Homme fidèle (A Faithful Man) de Louis Garrel (2018), sélection officielle du New York Film Festival (NYFF) 2018, 56e édition.


 

Aujourd’hui, Jean-Claude Carrière présente tous les films :

* À 13h30 : Milou en mai (May Fools) de Louis Malle (1990).


 

* À 16h30 : La Pince à ongles (The Nail Clippers) de Jean-Claude Carrière (1969) et Taking Off de Miloš Forman (1971).


 

* À 19h30 : The Unbearable Lightness of Being (L’Insoutenable Légèreté de l’être) de Philip Kaufman (1988).


 

Faites votre programme.

Bonne lecture :

* Jean-Claude Carrière, La Vallée du néant, Paris, Odile Jacob, 2018.


 

Cf. Entretien à la Radio-télévision suisse.

The Museum of Modern Art, Floor T2, Theater 2, 11 W 53rd St, New York, NY 10019.


À Paris, à la Cinémathèque : Rétrospective Michel Deville (9-26 mai 2019).

Elle s’est ouverte hier avec le prestigieux Dossier 51 (1978).

Ce soir :

* À 19h30 : Bye bye Barbara de Michel Deville & Nina Companez (1968).


 

On note tout de suite, demain, samedi 11 mai 2019 :

* À 14h30 : Le Paltoquet de Michel Deville (1986).
Suivi d’une table ronde, Autour de Miche Deville, avec Rosalinde Deville, André Diot et Thierry Leproust, animée par Wafa Ghermani.


 

Faites votre programme.

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.



Jeudi 9 mai 2019

 


 


 

On dirait même plus :


 

Et rendez-vous à 14h00 à Denfert.


 



Mercredi 8 mai 2019

 

À Paris, à Beaubourg ouvre une nouvelle exposition : Préhistoire, une énigme moderne (8 mai-16 septembre 2019).

Plus on avance dans l’histoire de l’humanité, plus les chercheurs ont travaillé, plus on en sait long sur ses origines.
Et plus les artistes et leurs œuvres ont été infiltrés par ces lourds mystères.


 


 


 


 


 


 

L’exposition, réalisée en partenariat avec le Muséum national d’Histoire naturelle, le Musée de l’Homme, le Musée d’archéologie nationale, le Domaine national de Saint-Germain-en-Laye et le Musée national de Préhistoire, propose un parcours chronologique des œuvres d’art inspirées de nos origines obscures.

Beaubourg, Galerie 1, place Georges-Pompidou, 75004 Paris.


Les sorties sur les grands écrans

* Quand nous étions sorcières (The Juniper Tree) de Nietzchka Keene (1990). Inédit en France.

* Matar a Jesús de Laura Mora (2017).

* Retour de flamme de Juan Vera (2018).

* Les Météorites de Romain Laguna (2018).

* Petra de Jaime Rosales (2018).

* Les Crevettes pailletées de Cédric Le Gallo & Maxime Govare (2018).

Les ressorties en versions restaurées

* La Salamandre de Alain Tanner (1971).

* Priscilla, folle du désert (The Adventures of Priscilla, Queen of the Desert) de Stephan Elliott (1994).

* La Classe de neige de Claude Miller (1998).



Lundi 6 mai 2019

 

À New York, hier a commencé le NYC Independent Film Festival, 10e édition, avec une opening party réservée aux cinéastes. (5-12 mai 2019).

Des festivals de cinéma, à New York, il y en a un certain nombre, centre-ville, horreur, indien, coréen, amérindien, pour enfant, du film latino, du film lesbien, de Brooklyn, de Chinatown... Google en dénombre 53.

Le NYC Independent Film Festival est à but non lucratif, et il propose chaque année, une vitrine du meilleur cinéma indépendant international émergent à petit budget avec compétitions.
Envers le public, il est animé d’un souci pédagogique et organise des tables-rondes et des rencontres avec des professionnels.
Aux cinéastes invités, il offre des possibilités de distribution, de financement, autant que des occasions de rencontres avec la presse et les fans.


 

Dans la sélection 2019, aujourd’hui, les séances commencent à 17h30, avec des programmes comportant aussi des courts métrages.

Ce soir, on note spécialement :

* À 18h00 : Guest Artist de Timothy Busfield (2019).


 

* À 20h15 : Backlash de Sara Jegeman (2018).

Backlash Trailer from Jegenauer on Vimeo.


 

* À 20h30 : Niebla de Culpa (Mist of Guilt) de Francisco Laresgoiti (2019).


 

Faites votre programme.

NYC Independent Film Festival, 1271 Avenue of the Americas, New York, NY 10020.


À Paris, c’est Déjà demain, la dernière séance mensuelle de la saison de l’Agence du court métrage.

Ce soir, à 20h00 :

* Dramonasc de Céline Gailleurd & Olivier Bohler (2018).


 

* Le Cavalier seul de Thomas Petit (2018).


 

* L’Île d’Irène de Hippolyte Cupillard (2018).


 

* Jeter l’ancre un seul jour de Paul Marques Duarte (2018).


 

Mk2 Odéon, 
7 rue Hautefeuille, 75006 Paris.



Dimanche 5 mai 2019

 

À Omonville-la-Petite, près du Cap de la Hague, la dernière maison de Jacques Prévert est devenue un musée.


 


 

On vient d’y vernir une exposition à ne pas rater, sous le commissariat de Fanny Kempa, Patrice Allain et Laurence Perrigault : Le Théâtre de Jacques Prévert : l’aventure du groupe Octobre (26 avril 2019-31 mars 2020).


 


 

On y apprend, à partir de photographies (dont certaines proviennent des archives de Catherine Prévert), tout ce qu’il faut savoir sur le mythique groupe français d’agit prop théâtrale (1932-1936).


 

Il y a eu d’abord le groupe d’origine, Prémices, qui apartenait à la Fédération du théâtre ouvrier de France, puis la bande aux Prévert qui l’a rejoint, la communauté artistique qui s’est élargie. Le vent venait du Nord-Est, de la République de Weimar, de Piscator et de Brecht. Le groupe Octobre jouait dans les kermesses et les bals, les usines ou les grands magasins, les écoles, les meetings, pour les commémorations (La Commune), et chez les grèvistes. Il y a eu aussi le voyage à Moscou en 1932, pour participer à l’Olympiade internationale du théâtre ouvrier, au cours duquel tous refusèrent de signer un texte à la gloire de Staline.


 


 


 


 

Il y a eu enfin la dissolution, en 1936. Les temps avaient changé, le Front populaire était arrivé, et des divergences avaient surgi notamment à propos de la Guerre d’Espagne et des Brigades internationales. Mais les vraies causes étaient essentiellement les difficultés financières de la troupe. Tous étaient bénévoles, et devaient travailler par ailleurs pour subsister, malgré quelques quelques subventions municipales et les généreux soutiens de Marcel Duhamel ou de Fernand Léger.


 

Dans cette histoire du groupe Octobre, plus vaste que les années officielles, on retrouve des noms très connus (Jacques et Pierre Prévert, Yves Allégret, Jacques-Bernard Brunius, Léon Moussinac, Jean-Paul Dreyfus alias Jean-Paul Le Chanois, Maurice Baquet, Raymond Bussières, Joseph Kosma, Roger Blin, Paul Grimault, ou Mouloudji, etc.). On y découvre aussi des noms moins connus (Lazare Fuchsmann à l’origine de tout, Arlette Besset, présente dès le début, Louis Bonin alias Lou Tchimoukow, Bernard Meller, Suzanne Montel, Jacques-André Boiffard, Jean Ferry, Sylvain Itkine, Fabien Loris ou Janine Tricotet, etc.).


 


 

Bonne lecture :

* Jacques Prévert, Octobre. Sketches et chœurs parlés pour le groupe Octobre 1932-1936, textes réunis et commentés par André Heinrich, Gallimard, 2007.


 

Sur France Culture.

Maison Jacques-Prévert, 3 Hameau du Val, Omonville-la-Petite, 50440 La Hague.


En 2019, on commémore la Retirada, l’exode vers la France des Républicains espagnols vaincus par le franquisme, après la chute de Barcelone, à partir de février 1939, il y a 80 ans.


 

Les exodes semblent inhérents à l’histoire humaine, de celui des Hébreux hors d’Égypte mené par Moïse, à ceux qui font l’actualité de notre 21e siècle, en passant par ceux d’Europe centrale et orientale fuyant les pogroms aux 19e et 20e siècles.
Les Espagnols ne sont pas les premiers qui furent obligés de fuir et de vivre des misères de l’exil. Mais ils sont peut-être les plus proches dans nos livres d’histoire et les plus sous-estimés.


 

Les témoignages sont nombreux pourtant.

Par exemple celui de Josep Bartoli (1910-1995).


 

Le Mémorial du camp de Rivesaltes propose une exposition itinérante du photo-reporter suisse Paul Senn : Des Espagnols dans les camps (12 novembre 2018-31 janvier 2020.


 

Les 14 portraits de Paul Senn (1901-1953), réalisés sur les chemins de l’exil et dans les camps d’Occitanie entre 1937 et 1944, sont accompagnés des Récits de la Retirada, extraits de leurs témoignages sur l’exil et l’internement.


 


 


 

Le voyage de l’expo a commencé le 12 novembre 2018 au Mémorial d’Argelès et se terminera à Gurs en janvier 2020.


 

Aujourd’hui, c’est à Noé que ça se passe, Noé, Haute-Garonne, où il y eut un camp dont il ne reste aucune trace, aucune plaque (6-18 mai 2019).


 

Sur France Culture.

Mémorial du camp de Rivesaltes, avenue Christian-Bourquin, 66 600 Salses-le-Château.


À Baltimore, Maryland, au BMA : Monsters & Myths. Surrealism and War in the 1930s and 1940s (24 février-26 mai 2019).


 

La guerre, la violence et l’exil, les Surréalistes, qui avaient connu la WWI, les avaient prévus et les vécurent durant ces décennies chaotiques.
Même ceux qui avaient fui, leurs peintures tourmentées en témoignent.

Salvatore Dali qui pensait la guerre d’Espagne comme un phénomène naturel et pas politique...


 

... aussi bien que André Masson dont la femme était juive...


 


 

... ou Max Ernst, interné au camp des Milles d’Aix-en-Provence qui, une fois à New York, épousa Dorothea Tanning...


 


 

... autant que Joan Miró et son affiche "Aidez l’Espagne", devenu timbre postal.


 


 

L’exposition sera ensuite présentée à Nashville, Tennessee au Frist Art Museum (21 juin-21 septembre 2019).

The Baltimore Museum of Art, 10 Art Museum Drive, Baltimore, MD 21218-3898.
The Frist Art Museum, 919 Broadway, Nashville, TN 37203-3822



Samedi 4 mai 2019

 

Dans nos esprits désormais, l’Europe c’est d’abord l’Europe politique, alors qu’y survit toujours la bonne vieille Europe géographique, celle qu’on a apprise à l’école, traversée par le 45e parallèle, à égale distance du pôle et de l’Équateur, en zone tempérée.


 

Aujourd’hui et demain, le continent Europe s’autocélèbre.
Les centres culturels s’engagent.


 

Faites votre programme.


À Paris, plus que quelques jours pour aller au Centre Wallonie-Bruxelles.


 

En collaboration avec le Centre culturel de Marchin ils ont eu un coup de cœur pour une exposition de la 8e Biennale de photographie en Condroz (5-27 août 2017) et l’ont exfiltrée à Paris : Rêver (13 mars-19 mai 2019).


 


 

Rêver, c’est le premier et le dernier des droits humains, qu’il n’a jamais été nécessaire de conquérir et que personne ne pourra jamais nous ôter.
C’est peut-être même l’essence du vivant, les chats rêvent aussi, pourquoi pas les arbres ?


 

Avec des photographies de Didier Bizet, Anne-Sophie Costenoble, Alexandre Christiaens, Siân Davey, Alexandra Demenkova, Jean-François Flamey, Karel Fonteyne, Colin Gray, Anne Greuzat, Marc Guillaume, Nick Hannes, Xavier Istasse, Matthieu Litt, Baudoin Lotin, Renaud Monfourny, Marie Moroni, Paul Nougé, Jacqueline Roberts et le Collectif LaKabane.

Centre Wallonie-Bruxelles (CWB), 127 rue Saint-Martin, 75004 Paris.


Dans la foulée, à la BNF, on va aussi rêver à l’ancienne : Le Merveilleux-scientifique. Une science-fiction à la française (23 avril-25 août 2019).


 

L’imaginaire SF français a précédé la SF américaine, et n’a rien à lui envier.
Maintenant que nous y sommes, dans ce lointain avenir où tout est possible, et avant que ça disjoncte, il faut remonter aux sources.


 


 


 


 


 

On note tout de suite, le dimanche 5 juin 2019, une journée particulière en entrée libre et gratuite (dans la limite des places disponibles) :

* À 9h30, salle 70 : Colloque sur le modèle littéraire.
* À 17h00, petit auditorium : La fortune visuelle du genre et notamment la BD.

Bibliothèque François-Mitterrand, quai François-Mauriac, 75013 Paris.

Tiens, c’est la première fois qu’on le remarque :
Georges Pompidou a droit à un édifice sur une place, tous deux à son nom, un peu redondant. François Mitterand, lui, a droit à son édifice, mais il habite chez François Mauriac.
On devrait dériver plus souvent dans Paris, on découvrirait sûrement de beaux collages.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 4 au 10 mai 2019.



Vendredi 3 mai 2019

 

À Bruxelles, la Cinematek célèbre les 50 ans de la Quinzaine des réalisateurs (3-30 mai 2019).

Elle sort de ses collections les copies de 15 films qui furent présentés dans cette mythique première année 1969, en présence de Pierre-Henri Deleau, chargé de la sélection de la Quinzaine de 1969 à 1998.

Ce soir :

* À 19h00 : Invasión de Hugo Santiago (1969).
Présentation par Pierre-Henri Deleau.


 

Faites votre programme.

Cinematek, 9 rue Baron Horta, 1000 Bruxelles.


À Paris, à la BPI, la Cinémathèque du documentaire propose : Laila Pakalnina, drôle de réel (3-17 mai 2019).


 

Ce soir, séance d’ouverture, à 20h00, avec 3 films de Laila Pakalnina en sa présence. :

* Papa Gena (2001).


 

* Théodore (Teodors, 2006).


 

* La Cheminée (Skurstenis, 2013).


 

Faites votre programme.

BPI, Cinéma 1, Centre Pompidou, Niveau 1, rue Saint-Martin, 75004 Paris.


À Brooklyn, au BAM, alors que John Singleton vient de mourir, on revisite une décennie remarquable : Black 90s : A Turning Point in American Cinema (3-22 mai 2019).

Black 90s : A Turning Point in American Cinema from BAM on Vimeo.


 

Ce soir, à 19h00 deux films :

* To Sleep with Anger de Charles Burnett (1990).


 

* When It Rains de Charles Burnett (1995).


 

Faites votre programme.

BAM Rose Cinemas, Peter Jay Sharp Building, 30 Lafayette Ave., Brooklyn, NY 11217.


Le Monde Diplomatique de mai 2019 est paru. Il est en kiosque, mais c’est bien de s’abonner pour entendre d’autres sons de cloche.


 

On adhère aussi aux Amis du Monde Diplo.
C’est bien de rencontrer des "amis" en chair et en os près de chez soi et pas des "likeurs" lointains et indifférents.
Il y a des groupes dans toute la France et même en Suisse et au Luxembourg.

Prochains RV à Paris :

* Le samedi 11 mai 2019 au Musée du Quai Branly, à 17h00, à propos de l’Algérie.


 

* Le mercredi 15 mai 2019, au Lieu-dit, à 19h00, à propos de l’Europe sociale.


 



Jeudi 2 mai 2019

 

Léonard de Vinci (1452-1519) est mort le 2 mai 1519, il y a 500 ans.
Un génie comme l’humanité en produit de temps à autres, inspiré et curieux de tout, vivants et machines.


 


 


 


 


 

Quand affluent les idolâtres grégaires, affluent les iconoclastes ironiques.


 


 


 


 


 


 

En 1952, pour son anniversaire, l’Italie avait fait un timbre.


 
 

À l’heure de la connexion universelle, on fête sa mort, c’est son année, il est partout.

Juste quelques pistes :

* Un petit résumé.

* Un numéro spécial du Courrier international, et une revue de presse.


 

* Sur France Culture.


 


À Oberhausen, a commencé hier l’Internationale Kurzfilmtage, 65e édition (1er-6 mai 2019).

Fondé en 1954, il est le plus vieux festival de courts métrages du monde.

Trailer 65. Internationale Kurzfilmtage Oberhausen from Internationale Kurzfilmtage on Vimeo.


 

La cérémonie d’ouverture a eu lieu au Lichtburg Filmpalast devant 400 invités triés sur le volet, ministre, maire, directeur, parlementaires, artistes aussi, etc. qui ont pu assister, après les discours d’usage, à une sélection des films du programme 2019.
À partir d’aujourd’hui, on passe aux choses sérieuses.

Au programme, justement, 600 courts métrages provenant de près de 70 pays, de toutes les durées, allant de 1 à 327 minutes.
Et aussi, notamment :

* Une Rétrospective Alexandre Sokhourov première période, en sa présence.

* Une thématique remarquable : Le langage de l’attraction : les bandes-annonces entre publicité et avant-garde.
Pour mémoire : Shooting Animals. Une brève histoire du film animal, en 2011 ; Mémoires impossibles. Film sans film, en 2014 ; La troisième image. Le cinéma en 3D comme expérience, en 2015.

* Cinq compétitions.

Aujourd’hui, une journée chargée, avec, en point d’orgue et en entrée libre :

* À 18h00 : Dukhovnye golosa. Iz dnevnikov voyny. Povestvovanie v pyati chastyakh (Spiritual Voices) de Alexandre Sokourov (1995).


 

Faites votre programme.

Lichtburg-Filmpalast, Elsässer Str. 26, 46045 Oberhausen.


À Paris, à la Fondation Seydoux, la collection printemps-été, en ciné-concerts : Couture, Haute Couture et Cinéma muet (1er-21 mai 2019).

Aujourd’hui :

* À 14h00 : L’Autre Aile de Henri Andréani (1923).
Costumes de Paul Poiret.


 


 


 

* À 16h00 : Wings (Les Ailes) de William A. Wellman (1927).
Costumes de Travis Banton et Edith Head


 

Faites votre programme.

Fondation Jérôme-Seydoux-Pathé, 73, avenue des Gobelins, 75013 Paris.



Mercredi 1er mai 2019

 

Fête du Travail.


 

"À Fourmies, c’est sur une gamine, que le Lebel fit son premier essai" chantait Montehus.


 

Fête du Travail 2019, 128 ans après, le front, toujours le même pourtant, est devenu fuyant.
Et toujours les petits malins, on n’arrête pas le progrès, d’un pavé deux coups.


 

Tout savoir dans Le Canard enchaîné de ce mercredi 1er mai 2019.


 


Anémone (1950-2019) est morte hier, 30 avril 2019, de cette fameuse "longue maladie", l’euphémisme qui, autrefois, adoucissait une grande peur sociale, et qui, désormais touche - ou touchera - tout le monde, avec son mot brutal. Oui, on sait, elle aurait pas dû tant fumer.


 

Nous l’aimions tendrement, Anémone, non seulement parce qu’elle était associée dans nos esprits à ceux de ses débuts, Philippe Garrel, Coluche, la bande du Splendid, mais aussi parce qu’elle s’en était détachée, indépendante, irrécupérable, indocile, appartenant au monde de la comédie, le genre le plus difficile au cinéma comme au théâtre. Avec ce secret que seuls possèdent les vrais clowns : caché juste derrière le rire, le tragique.


 

Probablement, on l’aimait surtout parce qu’elle avait réussi à allier sans superposer son image de comédienne et ses déclarations engagées, viscéralement actrice, jamais marchandise, tôt installée dans la marge, celle de ces mauvaises herbes qu’on ne rumine ni ne met pas en gerbe, sans jamais disparaître de nos champs de vision.
Ces derniers temps, quand on découvrait son visage réel, on était étonné.
S’il y avait quelqu’un qui ne pouvait ni vieillir ni mourir, c’était bien elle.

Comme tout le monde, bien sûr, on aime Le Grand Chemin de Jean-Louis Hubert (1987).

Mais comme Charles Tatum, dans son œuvre, on choisit le film de Philippe Garrel, Anémone (1968).


 

On a aussi un faible pour Pas très catholique de Tonie Marshall (1994), où Anémone y campe une détective selon notre cœur, avec un partenaire hors du commun, à sa mesure, Grégoire Colin. Toujours pareil : les flics, publics ou privés, on ne les aime qu’au cinéma.


 


Les sorties sur les grands écrans

* Alice T. de Radu Muntean (2017).

* 68, mon père et les clous de Samuel Bigiaoui (2017).

* Tremblements ((Temblores) de Jayro Bustamante (2018).

* Coming Out de Denis Parrot (2018).

* Jessica Forever de Jonathan Vinel & Caroline Poggi (2018).

* Gloria Bell de Sebastián Lelio (2018).

* Dieu existe, son nom est Petrunya (Gospod postoi, imeto i’ e Petrunija) de Teona Strugar Mitevska (2019).

* #Female Pleasure de Barbara Miller (2018).

* Filles de mai - voix de femmes, de 1968 au féminisme de Jorge Amat (2018).

* Lettre a Inger de María Lucía Castrillón (2018).

Les ressorties en versions restaurées

* Les Trois Lumières (Der müde Tod) de Fritz Lang (1921).

* Cérémonie secrète (Secret Ceremony) de Joseph Losey (1968).

* 1900 (Novenceto) Acte I et II de Bernardo Bertolucci (1976).



Voyage dans le temps.

 



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