Journal de Louise Wimmer (juillet 2018) II
16-31 juillet 2018
publié le mardi 31 juillet 2018


 

JUILLET 2018

(16-31 juillet 2018)
 



Mardi 31 juillet 2018

 

À Bruxelles, à la Cinematek, on finit le mois avec un choix difficile.

Salle Plateau, le cycle Flappers & Other Girls from the Roaring Twenties qui culmine avec Louise Brooks (28 juin-30 août 2018),

* À 20h00 : Love ’em and leave ’em de Frank Tuttle (1926).

Avec un trailer rose.


 


 


 

Salle Ledoux, le cycle Samuel Fuller qui se termine (2 juin-31 juillet 2018).

* À 21h00 : White Dog de Samuel Fuller (1982).


 

Cinematek, 9 rue Baron-Horta, 1000 Bruxelles.


Pour finir juillet et commencer août 2018 de son mieux, dans une chaleur en expansion, on réduit sa voilure et on adopte la méthode de vie cool ("D.E.") de Burroughs, lui qui en savait long sur l’âme indomptée - et souvent hostile - des objets inanimés en général et des flingues en particulier.


 

C’est le suspens de l’été de l’hémisphère Nord occidental, il faut ranger le bureau, la bibliothèque, les dossiers en souffrance, trier les papiers, se mettre à jour pour l’automne, et, en même temps, continuer à vivre, faire du thé ou refermer le tube de dentifrice. Pour faire ça convenablement et sans accident regrettable, le vieux Bill a mis au point une recette : Drop cool possessive fingers onto it like a gentle old cop making a soft arrest.


 

Autrement dit : Dansez avec les choses, trouvez leur place et leur rythme propre. Et vous trouverez votre place dans le monde.
En bref : Doing Easy.

Gus Van Sant, avec Burroughs, explique cette méthode zen de vie quotienne, dans un court métrage de 9 minutes, un manuel de savoir-vivre d’il y a 40 ans, toujours valable.

* The Discipline of D.E. de Gus Van Sant (1978).


 

Bonne lecture :

* William Burroughs, The Discipline of DE, San Francisco, Straight Arrow Publishers, 1970. In Exterminator !, recueil de nouvelles, New York, Viking Press, 1973. (Ne pas confondre avec Burroughs & Gysin, The Exterminator, 1960). Exterminateur ! Introduction de Barry Miles, traduction de Mary Beach & Claude P. Washburn, 10-18, 1977.


 


 



Lundi 30 juillet 2018

 

Bon anniversaire à Françoise Pasquier (1943-2001), 75 ans aujourd’hui.
Femme de livres, femme d’amitiés, elle affirmait n’être pas une intellectuelle.
Mais elle avait tout compris, et notamment que les idées, il fallait les diffuser, que la pensée n’était rien sans l’action.

En fondant les Éditions Tierce (1977-1993) et en dirigeant quelques revues d’importance historique dans le mouvement des femmes (La Revue d’en face, Questions féministes, les Cahiers du Grif), elle y a trouvé, sans démonstration bruyante, une place majeure.
Il y a peu de traces d’elle sur Internet.

Voici le texte de Geneviève Fraisse, en 2001.

* "À Françoise Pasquier", Clio. Histoire‚ femmes et sociétés, 13, 2001, pp.185-187.

En 2012, un hommage lui avait été rendu, à la librairie Violette and Co, en se trompant sur son année de naissance (1943, pas 1944).

On se souvient de son "bureau", rue des Fossés Saint Jacques (Tierce), de sa maison, au 128 rue Vaugirard, de la magnifique "jungle", de son jeune chien indiscipliné. C’était au début des années 1980, il y a près de 40 ans, mais on ne l’oublie pas.


 


 


 


 


À New York, au MoMA, on revient sur une exposition passionnante : Toward a Concrete Utopia : Architecture in Yugoslavia, 1948–1980 (15 juillet 2018-13 janvier 2019).


 

La Yougoslavie (1918-2006), elle est loin de nous, à présent, née de la guerre, morte par la guerre. Elle était pourtant une utopie de paix, une fédération, "non-alignée", anti-colonialiste, riche de sa complexité de Tour de Babel, toujours à la lisière des systèmes bloqués qui l’entouraient. Elle était dangereuse, mais elle rayonnait.
Elle aurait eu 100 ans cette année.


 

L’exposition balaie la période 1948 (rupture de Tito avec Staline) à 1980 (mort de Tito).
Elle comprend plus de 400 dessins, maquettes, photographies et bobines de films provenant d’archives municipales, de collections familiales et de musées de la région, ainsi que des œuvres d’importants architectes comme Bogdan Bogdanovic, Juraj Neidhardt, Svetlana Kana Radević, Edvard Ravnikar, Vjenceslav Richter et Milica Šterić.

The Museum of Modern Art, 11 West 53 Street, New York, NY 10019.


Le Monde Diplomatique du mois d’août 2018 est paru, on le trouve en kiosque.


 

Toujours le même étonnement. Des sujets qui ne nous intéressent pas a priori. On commence l’article et on est captivé.
Et une admiration, toujours renouvelée, pour le talent inspiré et décalé de l’équipe qui s’occupe des illustrations.

On le feuillette.

On s’abonne en version papier

Ou en version numérique.



Samedi 28 juillet 2018

 

Bon anniversaire à Marcel Duchamp (1887-1968), 131 ans aujourd’hui.

On se fait plaisir avec Rêves à vendre (Dreams that Money can Buy) de Hans Richter, musique de John Cage (1947).


 


À Bruxelles, à la Cinematek, dans son anthologie libre de l’été (1er juin-29 août 2018) :

* À 18h00 : Creepshow de Georges Romero (1982).


 

Et, dans le cycle Voyages, voyages (26 juin-31 août 2018) un Lynch différent et délicieux :

* À 21h00 : Une histoire vraie (The Straight Story) de David Lynch (1999).


 

Cinematek, 9 rue Baron-Horta, 1000 Bruxelles.


Sur Arrêt sur image, cet été 2018, on suit le feuilleton, en 5 épisodes, de la chute annoncée des hommes, des dieux, des civilisations, de la planète Terre. On en est au crépuscule.


 

Jeudi dernier, le 20 juillet 2018 : L’effondrement, un processus déjà en marche.
À l’origine, le mot de collapsologie, inventé par Pablo Servigne, faisait figure de gag.
Il est en passe de devenir une science.

Daniel Schneidermann et Hélène recevaient Renaud Duterme, Vincent Mignerot, Agnès Sinaï.


 


 

Vendredi 27 juillet 2018 : Les films d’apocalypse.
Quelques étapes incontournables de l’abondante cinématographie de SF, le nucléaire, les virus, les zombies, les défaillances technologiques, le terrorisme.

Daniel Schneidermann et Juliette reçoivent Rafik Djoumi, Serge Goriely, Jean-Noël Lafargue, Blaise Mao.


 

Faut s’abonner, mais ça vaut le coup.

Cf. aussi Notre biblographie qui s’étoffe de jour en jour.

Cf. aussi Notre filmographie Nucléaire. toujours d’actualité.


À Montreuil, à L’Office, c’est jour de vernissage dans le cadre de la Fabrique des illusions (28 juillet-3 août 2018).

Ce soir :

* À 18h00 : Action de Josquin Gouilly-Frossard.
Ses expérimentations photographiques des cinq dernières années.


 

Présentation de deux de ses ouvrages :

* Action, Ed 150, self-published (2018).

* Bye bye America, Ed 30 self-published (2018).


 

Programme de l’été 2018 de L’Office.

L’Office, 1 rue Kleber, 93100 Montreuil.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 28 juillet au 3 août 2018.



Vendredi 27 juillet 2018

 

Bon anniversaire à Julien Gracq (1910-2007), 108 ans aujourd’hui.

Pour son anniversaire à lui, on demanderait volontiers un petit cadeau à soi.

* Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, illustrations de Camille Josso, Éditions Beaux Livres, 1956.


 

En échange, une échappée : "Un rivage des Syrtes", musique de Bob Dylan, I shall be released par Jeff Buckley.
Dommage que l’auteur n’ait pu résister, vers la fin, à insérer des clins d’œil personnels inappropriés.


Ce soir, aura lieu la plus longue éclipse lunaire du 21e siècle, ça durera environ 6 heures, ce sera observable en France à partir de 21h20, éclipse totale vers 22 h 20 pendant 103 minutes.


 


 

Précisions astrologiques : opposition soleil-lune à 4° du lion-verseau.
Avec cette particularité que cette opposition sera liée à mars rétrograde, également à 4° du verseau, et carré à uranus au début du taureau. Uranus, découverte en 1781, est la planète de la révolution.
Bref, il s’agit d’une pleine "lune de sang" spéciale.
Mais pas de panique biblique (Apocalypse 6:12-17), ce n’est pas la "lune de sang finale".


 


 

Des lunes de sang presqu’analogues, il y en a souvent, et, pour l’instant, on est toujours là, tranquille, à avaler toutes les couleuvres et, finalement, à les digérer.

Prochain rendez-vous des astronomes : les Nuits des étoiles les 3, 4 et 5 août 2018.

Pendant qu’on y est, un petit cours du Monde sur l’importance de la Lune pour la couche humaine terrestre, qui, quoiqu’aient rêvé tous les Prométhées, évolue en profond accord avec le cosmos, les femmes comme les marées, sans parler de nos amis bipolaires, les loups garou.


 


À New York, où il fait bien meilleur qu’à Paris (7° de moins, ça compte), Metrograph célèbre un "James Dean français" : Gérard Blain (27 juillet-6 août 2018).

Aujourd’hui :

* À 16h00 : Hatari de Howard Hawks (1962).


 

Gérard Blain, en France en 1962, parle de Hatari, de John Wayne (1907-1979) et de Caryl Chessman (1921-1960).


 

Faites votre programme Gérard Blain.

Mais aujourd’hui, toujours chez Metrograph, boostés par Village Voice, on est surtout grandement tenté par :

* À 14h00, à 16h30 et à 19h00 : Prairie Trilogy de John Hanson & Rob Nilsson (1978-1980).


 

Faire connaissance avec ce grand résistant du Dakota du Nord, Henry Martison (1883-1981) rebelle de la Terre du 20e siècle, qui déclarait, à 97 ans, que "socialiste" il y a 50 ans, c’était l’équivalent de nos jours "d’incurable optimiste", tout en gardant le sourire et la mémoire des folk songs de ses luttes, c’est un honneur et un réconfort dans nos sombres temps.

Metrograph, no.7 Ludlow Street, New York NY 10002.


À Bruxelles, à la Cinematek, aujourd’hui : B à Z. Côte d’Azur.

* À 19h00 : Deux Enfoirés à Saint-Tropez de Max Pécas (1985)).


 

* À 21h00 : Hurler de peur (Taste of Fear) de Seth Holt (1961).


 


 

Cinematek, 9 rue Baron-Horta, 1000 Bruxelles.


À Saint-Amant-Roche-Savine, à 11 km de Ambert, le festival de Jolie Môme : La Belle Rouge 2018, 13e édition (27-29 juilllet 2018).


 

Vous savez, Ambert, qui, comme Issoire, fait preuve d’insolence sur la carte de France. On l’a peut-être déjà rappelé, une autre année. Fait trop chaud pour aller vérifier qu’on devient pas gâteux, à se répéter et à apprécier les plaisirs démodés.

Bonne lecture :

* Jules Romains, Les Copains, Paris, Gallimard 1913 ; Folio, 1972.


 

Bon film :

* Les Copains de Yves Robert (1965).


 

Mais revenons à nos moutons rouges de Jolie Môme.
Il y a des cars et des navettes. C’est plus confortable si on a une voiture, à 1 heure de Clermont-Ferrand et à 1h30 de Saint-Étienne. Il y a deux campings gratuits et d’autres hébergements possibles. Argument de poids : il fait frais, c’est à 900 m d’altitude.
Faut s’inscrire.

Ce soir, du théâtre :

* À partir de 18h30 : Accueil sous le chapiteau.

* À 20h30 : Futsal, mains propres. http://cie-joliemome.org/?p=5973


 

Faites votre programme.



Jeudi 26 juillet 2018

 

À Montréal, la Cinémathèque québécoise : Femmes femmes (2 juillet-26 août 2018).

Aujourd’hui :

* À 21h00 : Freddy’s Dead : The Last Nightmare 3D de Rachel Talalay (1991).


 

Cinémathèque québécoise, 335 boulevard De Maisonneuve Est, Montréal, Québec, H2X 1K1.


À New York, au MoMA : The Future of Film Is Female (26 juillet-2 août 2018).

Ce soir à 19h00, un court et un long :

* Looking for Oum Kulthum de Shirin Neshat et la collaboration de Shoja Azar (2017).


 

* The Send-Off de Ivete Lucas & Patrick Bresnan (2017).

THE SEND-OFF trailer from Ivete Lucas & Patrick Bresnan on Vimeo.


 

Faites votre programme.

Museum of Modern Art, 11 W 53rd St, New York, NY 10019.


Puisqu’on est chez les femmes, on va jeter un coup d’œil chez celles du Bauhaus.

En voici quelques-unes : Gunta Stölzl (1897-1983), Anni Albers (1899-1994), Marianne Brandt (1893-1983), Benita Koch-Otte (1892-1976), Otti Berger (1898-1944), Gertrude Arndt (1903-2000), Alma Siedhoff-Buscher (1899-1944), Margarete Heymann (1899-1990).


 

Gropius, en 1919, avait ouvert son école de dessin de Weimar à tous les sexes.
Mais il pensait quand même que les hommes étaient capables de penser en trois dimensions, et pas les femmes.
Alors les hommes devenaient peintres, sculpteurs, architectes.
Et les femmes étaient orientées autoritairement vers les textiles et les tissages.


 


 

Sauf certaines d’entre elles, qui se sont obstinées à résister dans leurs directions préférées : la photo, le métal, le bois, la céramique...
Quel que soit le matériau, les territoires traditionnels étaient tout de même respectés : aux hommes les arts du dehors, exhibés à tous vents et aux femmes les arts du dedans, ceux, intimes, de la maison et de la vie quotidienne.
C’est cette hiérarchie-là - hystérique -, le Dehors plus noble que le Dedans, qui constitue un des éléments majeurs du patriarcat.


 

On en profiterait bien pour aller à Berlin visiter le Bauhaus Museum.
Sans compter que tous les musées du monde sont climatisés, et tout particulièrement leurs cafétérias.


 

Musée du Bauhaus, Bauhaus Archiv, Museum für Gestaltung, Klingelhöferstrasse 14, 10785 Berlin.



Mercredi 25 juillet 2018

 

Ἀλλ’ ὅτε δὴ Κρήτην μὲν ἐλείπομεν, οὐδέ τις ἄλλη
φαίνετο γαιάων, ἀλλ’ οὐρανὸς ἠδὲ θάλασσα,
δὴ τότε κυανέην νεφέλην ἔστησε Κρονίων
νηὸς ὕπερ γλαφυρῆς, ἤχλυσε δὲ πόντος ὑπ’ αὐτῆς.
Ζεὺς δ’ ἄμυδις βρόντησε καὶ ἔμβαλε νηῒ κεραυνόν·
ἡ δ’ ἐλελίχθη πᾶσα Διὸς πληγεῖσα κεραυνῷ,
ἐν δὲ θεείου πλῆτο· πέσον δ’ ἐκ νηὸς ἅπαντες.

A peine avons-nous passé l’île de Crète, que, loin d’apercevoir la terre, nous ne découvrons plus que le ciel et l’onde. Le fils de Saturne répand sur le creux navire un épais brouillard, et tout à coup la mer est plongée dans les ténèbres ; puis il fait gronder son tonnerre et lance sa foudre sur notre vaisseau, qui tournoie frappé par les traits du puissant dieu de l’Olympe ; notre esquif est rempli de soufre, et tous les nautonniers tombent à la mer.

Homère, Odyssée, Chant 14.
 


 


À Paris, à la Cinémathèque, dernière ligne droite avant la fermeture d’été :

* Bresson.

* Clouzot.

* Corbucci.

* Marker.

Et, à partir d’aujourd’hui, quelques douceurs de fin de saison.

Ce soir :

* À 19h00 : Heat de Michael Mann (1995).
Séance suivie d’une discussion avec Jean Douchet.


 

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


À Paris, à La Villette, le Cinéma en plein air, ça marche et on y chante, cette année, il ne pleut pas.

Ce soir :

* Leningrad Cowboys Go America de Aki Kaurismäki (1990).


 

Cinéma en plein air, Parc la Villette, Prairie du Triangle, 211 avenue Jean-Jaurès, 75019 Paris.


À Paris, à l’IMA, carte blanche à Lassaâd Metoui et sa calligraphie réinventée : Le pinceau ivre (11 avril-30 septembre 2018).


 

Bonne lecture :

* Alain Rey, Lassaâd Metoui. Le pinceau ivre, Illustrations de Lassaâd Métoui, Paris, Gallimard 2018.


 

Institut du Monde arabe, 1 rue des Fossés-Saint-Bernard, 75005 Paris.


Les sorties sur les grands écrans

* Bajirao Mastani de Sanjay Leela Bhansali (2015).

* Contes de juillet de Guillaume Brac (2017).

* Vierges de Keren Ben Rafael (2017).

* Une pluie sans fin (Bao xue jiang zhi) de Dong Yue (2017).

* C’est qui cette fille ? (Thirst Street) de Nathan Silver (2017).

* La Saison du diable (Ang Panahon ng Halimaw) de Lav Diaz (2018).

Les ressorties en versions restaurées

* Voyage au bout de l’enfer (The Deer Hunter) de Michael Cimino (1979).

* Sang pour sang (Blood Simple) de Joel & Ethan Coen (1984).

* Platoon de Oliver Stone (1986).

* Les Amants mouillés (Koibito-tachi wa nureta) de Tatsumi Kumashiro (1973).



Mardi 24 juillet 2018

 

C’est pas pour se vanter, mais il fait chaud.

25° en Laponie ; 29° à Belfast ; 30° à Stockholm, Suède ; 32° à Shannon, Irlande et en Sibérie ; 36° à Montréal, Canada ; 40° à Denver, à Madrid et à Tokyo ; 40° à Tbilissi et à Shanghai ; 42° à Erevan ; 47° à Cordoue ; 53° à Ahvaz, Iran et à Turbat, Pakistan, et aussi à Phœnix et dans la Vallée de la Mort.
Il fera un modeste 35° à Paris, à Lyon et en Alsace ces jours-ci.


 

Les incendies font rage en Californie, comme d’habitude, ils ont commencé en Grèce, et ils ne vont pas tarder en Corse, en Provence, au Portugal.
Mais aussi dans le Nord de l’Europe, où il n’a pas plu depuis le mois de mai, en Suède, en Lettonie, en Allemagne, en Angleterre...

Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), l’année 2017 est la troisième année la plus chaude enregistrée après 2016 et 2015. Ce qui compte c’est la tendance.

Les gens trouvent des solutions momentanées.
Ils sont malades aussi, et ils meurent.


 

On sait qu’il ne s’agit pas seulement de "réchauffement", mais de "dérèglement" climatique. Avant, on avait des surprises et des exceptions, mais on avait des repères.
Désormais, ce sera surprise chaque jour nouveau.
Il y aura aussi des vagues de froid en zones autrefois tempérées.
En même temps que l’eau potable manquera (ça a déjà commencé au Cap), les océans gagneront du terrain (ça a déjà commencé le long des plages de l’Atlantique). Les zones habitables de la planète Terre se rétréciront en même temps que la démographie augmentera.


 


 

Le processus est engagé, irréversible. Il y a déjà des deadlines, 2100, 2030. Demain.

C’est pas faute d’avoir été prévenus, il y a longtemps déjà.
Marx déjà...

Mais comment "prévient-on" un système ?


On se rafraîchit le moral avec la glace qui reste encore.

On va au Groenland, le 28 mai 2008, il y a 10 ans.

* Chasing Ice de Jeff Orlowski (2012).
Prix de la meilleure photographie au Festival de Sundance 2012.


 

Une chanson : Before My Time, musique de J. Ralph, interprétée par Scarlett Johansson & Joshua Bell.

Cold feet, don’t fail me now
So much left to do
If I should run ten thousand miles home
Would you be there ?
Just a taste of things to come I still smile
But I don’t want to die alone
I don’t want to die alone
Way before my time.

Keep calm and carry on
No worse for the wear
I don’t want to die alone
I don’t want to die alone
Way before my time
Is it any wonder
All this empty air I’m drowning in the laughter
Way before my time has come.


 


On va en Patagonie, le 10 mars 2016, il y a 4 ans.

Quand le glacier Perito Moreno s’est effondré, et que les touristes applaudissent et rient, émerveillés, devant le sublime spectacle.


 



Lundi 23 juillet 2018

 

À Bruxelles, on passe la soirée à la Cinematek.

Avec le cycle Preston Sturges (9 juin-30 août 2018).

Ce soir :

* À 19h00 : The Good Fairy de William Wyler (1935).


 

Et ensuite avec le cycle Voyages, voyages (26 juin-31 août 2018).

* À 21h00 : Le Grand Voyage de Ismaël Ferroukhi, (2004).


 

Cinematek, 9 rue Baron Horta, 1000 Bruxelles.


À New York, au MoMA : Constantin Brancusi Sculpture (22 juillet 2018- 24 février 2019).


 

Tout sur Melle Pogany (1913).


 

MoMA, 11 W 53rd St, New York, NY 10019.



Samedi 21 juillet 2018

 

À Bruxelles, à la Cinematek, on continue à voyager jusqu’à la fin du mois d’août.

Ce soir :

* À 19h00 : Paysage dans le brouillard (Topio stin omichli) de Theo Angelopoulos (1988).


 

Cinematek, salle Ledoux, 9 rue Baron-Horta, 1000 Bruxelles.


De Bruxelles, la Galerie Devillez nous envoie un cadeau : Tim Porter, Tokyo Nude (1997).


 

Galerie Didier Devillez,
 53 rue Emmanuel-Van- Driessche,
1050 Bruxelles.


À San Francisco, au SFMOMA : Susan Meiselas : Mediations (21 juillet-21 octobre 2018).


 

Et toujours René Magritte et sa cinquième saison (19 mai-28 octobre 2018) et les araignées de Louise Bourgeois qui veillent en permanence au 5e étage.


 

Histoire du SFMOMA.

SFMOMA, 151 3rd St, San Francisco, CA 94103.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 21 au 27 juillet 2018



Vendredi 20 juillet 2018

 

En Sibérie, Oleg Sentsov l’Ukrainien, né en 1976, accusé de terrorisme sans preuves et emprisonné depuis 2015 (dans le cadre de l’annexion de la Crimée par la Russie), en est à son 68e jour de grève de la faim (depuis le 14 mai 2018).

Gandhi (1869-1948) n’a jamais dépassé 21 jours.

Bobby Sands (1954-1981), à la prison de Maze, est mort au bout de 66 jours.

Amnesty International proteste.

France Culture raconte.

France Culture alerte.

Il a réalisé 2 courts métrages et un seul long métrage.

* Gamer de Oleg Sentsov (2011).


 

Un autre long métrage était en préparation : Rhino, interrompu en 2013.

Askolf Kurov témoigne :

* The Trial de Askold Kurov (2017).


 


À New York, on résiste aux mauvaises vibrations de l’air du temps, en se réfugiant au Whitney.

* David Woinarowicz. History Keeps Me Awake at Night (13 juillet-30 septembre 2018).


 

Les œuvres transversales de l’inclassable outsider David Wojnarowicz (1954-1992), mort du sida au plus grave de la crise.


 

* Louise Nevelson. The Face in the Moon (20 juillet-22 décembre 2018)


 

Les dessins et œuvres sur papier de la sculptrice Louise Nevelson (1899-1988) issus des collections du Whitney.


 

Whitney Museum of American Art, 99 Gansevoort Street, New York, NY 10014.



Jeudi 19 juillet 2018

 

À New York, au Metrograph, on se croit à Paris, et on imagine les Américains cinéphiles et francophiles : Dziga Vertov Group : Jean-Luc Godard & Jean-Pierre Gorin (18-24 juillet 2018).

On les soupçonne d’être de dangereux gauchistes, prenant plaisir à narguer l’Amérique trumpienne, avec des films agités sur le système de classe britannique, la lutte contre l’idéologie bourgeoise, l’histoire du cinéma radical et la cause palestinienne.

Aujourd’hui :

* À 17h00 : Wind from the East (Vent d’Est) du groupe Dziga-Vertov (1970).


 

* À 22h00 : Ici et ailleurs de Jean-Luc Godard & Anne-Marie Miéville (1976).


 

Et :

Godard in America de Ralph Thanhauser (1970).


 

Metrograph, n°.7 Ludlow Street, New York NY 10002.


À Cannes, on démontre que sur la Côte, l’été, il n’y a pas que la Fondation Maeght à Saint-Paul, et le Musée Picasso à Antibes dans le Château Grimaldi.


 

Max Ernst prend ses quartiers d’été à la Malmaison : Max Ernst, l’imagination en jeu (13 juillet-28 octobre 2018).


 

Centre d’art La Malmaison, 47 boulevard de La Croisette, 06400 Cannes.


À Saint-Paul de Vence, justement, à la Fondation Maeght : Jan Fabre. Ma nation : l’imagination (30 juin-11 novembre 2018).

On connaît Jan Fabre sur scène, avec ses performances qui nous épatent depuis plus de 30 ans.


 

On le connaît moins sur jardin, comme sculpteur.


 


 

Fondation Maeght, 623, chemin des Gardettes, 06570 Saint-Paul-de-Vence.


À Rodez, au Musée Soulages, on collabore avec le Japon : Gutai, l’espace et le temps (7 juillet-4 novembre 2018).


 


 

Musée Soulages, Jardin du Foirail, avenue Victor-Hugo, 12000 Rodez.



Mercredi 18 juillet 2018

 

Bon anniversaire, Nelson Mandela (1918-2013), cent ans aujourd’hui.


 


À Pristina, hier a commencé le PriFest, 10e édition (17-22 juillet 2018).


 

Le Prishtina International Film Festival, créé en 2008, avec Vanessa Redgrave comme marraine, est encore tout jeune, mais il est en train de devenir un des festivals important des Balkans, avec quatre compétitions : Films européens, Films des Balkans, Moyens métrages et Documentaires, avec une couleur dominante : les droits de l’homme et l’environnement.

Il présente également des sections non compétitives, notamment, en collaboration avec le OutFest LA, un programme LGBTI.


 

En 2015, le festival s’est vu privé de subventions, il s’est alors replié à Tirana ("en exil" et sans budget), a bruyamment manifesté sa désapprobation.
Soutenu alors par les industries cinématographiques européennes, il a pu regagner ses pénates dans la capitale du Kosovo..

Faites votre programme.


À Paris, à La Villette, commence le Cinéma en plein air, 29e édition.
Cette année : Si on chantait ? (18 juillet-19 août 2018).
Accès libre.


 

Ce soir :

* À 22h30 : La La Land de Damien Chazelle (2016).


 

Faites votre programme.

Prairie du Triangle, 211 avenue Jean-Jaurès, 75019 Paris.


À New York, au MoMA : A View from the Vaults : Recent Film Acquisitions (18 juillet-8 août 2018).

La collection de flms du MoMA comprend maintenant 30 000 titres.
Depuis 1996, avec l’ouverture du Celeste Bartos Film Preservation Center, à Hamlin en Pennsylvanie, le musée a toute la place pour stocker ses trésors, qu’il nous fait partager cet été.


 

Ce soir :

* À 16h30 : Leviathan de Lucien Castaing-Taylor & Véréna Paravel (2012).


 

Faites votre programme.

The Museum of Modern Art, 11 West 53 Street, New York, NY 10019.


Les sorties sur les grands écrans

* Laura nue (Laura nuda) de Nicolò Ferrari (1961).

* Fleuve noir de Erick Zonca (2016).

* Penché dans le vent (Leaning into the Wind : Andy Goldsworthy) de Thomas Riedelsheimer (2017).

* The Guilty de Gustav Möller (2018).

* Mon tissu préféré de Gaya Jiji (2018).

Les ressorties en versions restaurées

* The Party de Blake Edwards (1968).

* The Last Movie de Dennis Hopper (1971).



Mardi 17 juillet 2018

 

À Paris, au Théâtre du Soleil, dans le cadre de Japonisme 2018, six concerts de la jeune génération : Kodo Next Generation (17-22 juillet 2018).


 

Théâtre du Soleil, 2 route du Champ-de-manoeuvre, 75012 Paris.


Quand on reste en Europe cet été, il faut visiter l’une des plus grandes expositions d’art contemporain, à Büdelsdorf près de Kiel : Nord Art 2018, 20e édition (9 juin-7 octobre 2018).


 

Chaque année depuis 1999, la vieille fonderie de fer, le Carlshütte de Büdelsdorf (1927-1997), et son grand parc accueillent les artistes du monde entier. Que les arts s’exposent sur des sites industriels donc ouvriers, - comme par exemple le Grand Hornu en Belgique ou l’Arsenale de Venise - c’est un signal fort.
Si des esprits et des mains peuvent travailler et créer ce grand luxe nécessaire à l’humanité qu’est l’art, c’est que d’autres corps leur ont donné leur temps.

En 2018, à NordArt :

* 200 artistes sélectionnés par un jury, exposés sur 22 000 m2 sous hangar et sur 60 000 m2 de jardins.

* Focus sur la République tchèque et sur la Chine.

* Honneur à Jan Koblasa (1932-2017).


 


 

Quelques-uns de nos coups de cœur :

* Gilles T. Lacombe (né en 1949).
On commence à trouver ses marques dans son univers d’écologiste sarcastique.
En 2012, il avait reçu le Prix du public.


 

* Jiri Hauschka (né en 1965).


 

* Mohsin Taasha (né en 1991).


 

* Xu Bing (né en 1955) et ses phœnix.
On a fait connaissance de leur généalogie à la Biennale de Venise, à l’Arsenale en 2015.


 

Des coups de cœur, il y en a des tas, et chaque œuvre est à admirer dans ce cadre impressionnant. NordArt mérite plus qu’un détour : un voyage spécial.


 


 


 


 


 

* Petit tour virtuel de NordArt 2018.

* Petit tour virtuel rétrospectif des années précédentes.

NordArt, Vorwerksallee, 24782 Büdelsdorf.


En Europe toujours, quelques expos qu’on a laissé passer ou qui viennent d’ouvrir :

* À Belfort, à la Tour 46 : Imagination souveraine. Correspondances entre romantisme et surréalisme (29 juin-30 septembre 2018).


 

* À Londres, au Victoria and Albert Museum : Frida Kahlo : Making Herself Up (16 juin-4 novembre 2018).


 

* À Londres, à la Tate Modern : Picasso 1932 (8 mars-9 septembre 2018).


 

* À Bilbao, au Guggenheim Bilbao : Joana Vasconcelos. I’m Your Mirror (29 juin-11 novembre 2018).


 

* À Lisbonne, au Musée d’art, architecture et technologie : Germinal (28 juin-31 décembre 2018).


 

* À Copenhague, au Louisiana Museum of Modern Art : Gabriele Münter (3 mai-19 août 2018).


 

* À Stockholm, au Moderna Museet : Nathalie Djurberg and Hans Berg : A Journey Through Mud and Confusion With Small Glimpses of Air (16 juin-9 septembre 2018).


 

* À Bâle, au Kunst Museum Basel : The Music of Color : Sam Gilliam, 1967–73 (9 juin-30 septembre 2018).


 

* À Wakefield, au Hepworth Wakefield : Viviane Sassen : Hot Mirror (22 juin-7 octobre 2018).


 

* À Liverpool, à la Tate Liverpool : Biennial Beautiful World, Where are You ? (14 juillet-28 octobre 2018).


 

* À Venise, au Studio Cannaregio : Paula Crown : The Architecture of Memory (25 mai-26 novembre 2018).


 



Lundi 16 juillet 2018

 

Bienheureux ceux qui savent accéder aux transfigurations.


 

Bienheureux ceux qui, retournant à la pensée magique, envoyaient leurs vibrations rugissantes jusqu’en Russie.


 

Bienheureux ceux qui, dans la rue et dans la bière, hésitant entre carnaval et ferveur, ont pu dégazer leurs angoisses et apaiser leur soif de communion, impossible à rassasier grâce à leurs seules machines et réseaux.


 


 

Bienheureux ceux qui, dans les marées humaines et les clameurs collectives, ont pu retrouver quelque sentiment océanique (celui de Romain Rolland ou celui de Freud).


 

On a pensé très fort à Réal Calder.


 


À Paris, c’est Paris l’été, en partenariat avec le Musée d’art moderne et le Palais de Tokyo (16 juillet-4 août 2018).


 

On note tout de suite Paris-Lisbonne, mercredi 18 juillet 2018 avec des concerts gratuits, à partir de 17h30 :

* Mariza.


 

* Sara Tavares.


 

Et aussi : Paris Combo, Hoshi et Capicua

Place de l’Hôtel-de-ville, 75001 Paris.


À Paris, à la Maison de la culture du Japon (MCJP) : Yu-Ichi Inoue. 1916-1985 la calligraphie libérée. (14 juillet-15 septembre 2018).


 

Maison de la culture du Japon à Paris, 101bis quai Branly, 75015 Paris.


À Paris toujours, au Louvre, dans le cadre de la saison Japonismes 2018 : les âmes en résonance, le musée présente, sous la Pyramide, Throne, une œuvre monumentale entièrement couverte de feuilles d’or de Kohei Nawa (13 juillet 2018-14 janvier 2019).


 

Louvre, rue de Rivoli, 75001 Paris.


Pour les voyageurs, qui vont en Amérique malgré la conjoncture, quelques expos qu’on a laissé passer ou qui viennent d’ouvrir :

* À New York, à la Neue Galerie : Gustav Klimt and Egon Schiele : 1918 Centenary (28 juin-3 septembre 2018).


 

* À New York, à la Team Gallery : Ryan McGinley. Mirror, Mirror (29 juin-29 septembre 2018).


 

* À New York encore, au Cooper Hewitt Smithsonian Design Museum : Saturated : The Allure and Science of Color (11 mai 2018-13 janvier 2019).


 

* À New York toujours, au MAD Museum : Surface/Depth : The Decorative After Miriam Schapiro (22 mars-9 septembre 2018).


 

* À New York enfin, au MoMA : Toward a Concrete Utopia : Architecture in Yugoslavia, 1948–1980 (15 juillet 2018-13 janvier 2019).


 

* À La Nouvelle Orléans, au New Orleans Museum of Art (NoMA) : Lee Friedlander in Louisiana (27 avril-12 août 2018).


 

* À Miami, au Frost Art Museum (FIU) : Deconstruction (10 juillet-30 septembre 2018).


 

* À Denver, au Denver Art Museum : Jeffrey Gibson : Like a Hammer (13 mai-12 août 2018).


 

* À Calgary, Canada, à la Esker Foundation : Anna Torma : Book of Abandoned Details (26 mai-2 septembre 2018).


 

* À Houston, au Museum of Fine Arts : Mike + Doug Starn : Big Bambú (27 juin-3 septembre 2018).


 

* À Dallas, au DMA : The Guerrilla Girls (12 juin-9 septembre 2018).


 

* À Pasadena, au Museum of California Art : Judy Chicago’s Birth Project : Born Again (17 juin-7 octobre 2018).


 

* À Boston, au Museum of Fine Arts : Casanova’s Europe : Art Pleasure, and Power in the 18th Century (8 juillet-8 octobre 2018).


 

* À Brunswick, au Bowdoin College Museum of Art : Winslow Homer and the Camera : Photography and the Art of Painting (23 juin-28 octobre 2018).


 


 



Au fil du temps, tous les éditos
 

Voyage dans le temps.

 


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