Journal de Louise Wimmer (mars 2018) II
16-31 mars 2018
publié le samedi 31 mars 2018


 

MARS 2018

(16-31 mars 2018)
 



Samedi 31 mars 2018

 

Bon anniversaire à Roy Andersson (né en 1943), 75 ans aujourd’hui.


 

D’après les rumeurs, il semble que sa fameuse trilogie soit en train de devenir une tétralogie.

En effet, on attend son prochain film, About Endlessness.


Bon anniversaire aussi à Alexandra Kollontaï (1872-1952), 146 ans, qui, de là où elle est, doit être interloquée par le devenir des questions qui l’habitaient.


 


 


À Santiago du Chili, au Musée de la mémoire et des droits humains vient de commencer une nouvelle exposition : Fotografía, Memoria y Justicia : mirada a la Guatemala silenciada, avec les photographies de Jonathan Moller (22 mars-27 mai 2018).


 

Au Guatemala, pendant le long conflit armé interne (1960-1996), les peuples indigènes-mayas ont été déplacés et terrorisés, on parle même de génocide, dans les années 80.
En 1992, Rigoberta Menchú (née en 1959) a reçu le prix Nobel de la paix pour le travail de "réconciliation ethno-culturelle basées sur le respect pour les droits des peuples autochtones".
Elle dit : "Dans les chroniques officielles, les événements capturés par la caméra de Moller n’ont jamais eu lieu, il n’y a jamais eu de terre brûlée, il n’y a jamais eu de massacre, il n’y a jamais eu de cadavres, jamais de génocide. Mais les os des morts prouvent le contraire. Les os des morts ne racontent pas d’histoires. "


 

Ls vraies histoires, c’est ce que raconte cette exposition, à travers 58 photographies de la population résistante et des cimetières clandestins dont Sebastião Salgado dit : À cause de mon héritage latino-américain, mon sang se fige quand je vois ces images."


 


 

Il n’y a plus de conflit ouvert au Guatemala, et le "travail de justice sociale" continue, mais avec des violations constantes des droits humains et une impunité presque totale.

Museo de la memoria y los rerechos humanos, Matucana 501, Santiago.


À Lyon, avec les Éditions Divergences, on parle d’avenir et donc, notamment, du déréglement climatique (et de ce qui ne manquera pas de s’ensuivre), désormais avéré et reconnu par tous, ce qui prouve évidemment qu’il est sans doute trop tard. On observe pas pour autant de réels frémissements dans les politiques conduites avides de "croissance", pourtant hautement démocratiques.
C’est aujourd’hui qu’on découvre mieux que, un peu partout dans les films les plus anodins et les moins militants, il y a plus de quarante ans, on en parlait déjà.

* À 15h00 : Nature, le nouvel eldorado de la finance de Sandrine Feydel (2017).
Débat avec Armel Campagne

NATURE, LE NOUVEL ELDORADO DE LA FINANCE from VIA DECOUVERTES FILMS on Vimeo.


 

Bonne lecture :

* Armel Campagne, Le Capitalocène. Aux racines historiques du dérèglement climatique, Paris, Éditions Divergences, 2017.


 

Salle des Rancy, 249 rue Vendôme, 69003 Lyon.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 31 mars au 6 avril 2018



Vendredi 30 mars 2018

 

À Bruxelles, à la Cinematek, on commence joyeusement ce week end sacré, avec l’Enfer où il est censé faire chaud, dans le cadre de Killer Hands.

* À 21h00 : Les Doigts du diable (Demonoid) de Alfredo Zacarias (1980).


 

Cinematek, salle Ledoux, 9 rue Baron-Horta, 1000 Bruxelles.


À Téhéran, au Musée d’art contemporain (TMOCA), on découvre tardivement une rétrospective Ali Akbar Sadeghi (28 janvier-14 avril 2018).


 

Ali Akbar Sadeghi est né en 1937. Peintre, illustrateur, poète, sculpteur, il est considéré comme le père du surréalisme iranien, avec ses collages ironiques de périodes historiques et politiques diverses.


 

Il est cinéaste aussi, auteur d’une dizaine de courts métrages.

* The Rook (Rokh, 1974).


 

* The Sun King (Malek Khorshid, 1975).


 

* Coalition (avec Alireza Kavianrad, 2004)


 

Sa maxime : "Il faut connaître la vraie souffrance pour pouvoir se moquer".

Musée d’art contemporain, North Kargar Street, Téhéran.


À Paris, à la Fondation Cartier,  : Freeing Architecture, la première grande exposition personnelle de Junya Ishigami (30 mars-10 juin 2018).


 

Fondation Cartier, 261, boulevard Raspail, 75014 Paris.



Jeudi 29 mars 2018

 

À Rivesaltes et à Perpignan, on sort les trésors des archives pour évoquer la Guerre d’Algérie dans une double exposition : Une guerre sans nom.


 

* Au Mémorial du camp de Rivesaltes : Rivesaltes 1962-1964 (15 mars-2 septembre 2018).

* Au Centre international de photojournalisme de Perpignan : Algérie 1954-1962 (15 mars-13 mai 2018).


 

Tant qu’il y aura encore des blessés de cette sale guerre, on y reviendra, ça peut durer, les blessures de ce genre sont incurables, et se transmettent longtemps.
Dans les riches fonds photographiques, Jean-Jacques Jordi a choisi une centaine de photos de Marc Riboud, Raymond Depardon, Pierre Boulat, Pierre Domenech et celles d’un médecin, appelé en Algérie, Jacques Hors.

Mémorial du camp de Rivesaltes, avenue Christian-Bourquin, 66600 Salses-le-Château.
Centre international de photojournalisme, Couvent des Minimes, rue Rabelais, 66000 Perpignan.


À Paris, au Louvre, en partenariat avec le MET de New York : Rétrospective Eugène Delacroix (29 mars-23 juillet 2018).
C’est la première depuis celle de l’anniversaire de sa mort en 1963.
Là, il s’agit de celle de l’anniversaire de sa naissance. Eugène Delacroix (1798-1863) est né le 7 Floréal de l’An VII, ce qui donne, pour ses 220 ans, le 26 avril 2018, l’An I commençant en septembre 1792.


 

Comme cadeaux, il aura eu trois grands hommages (et de multiples conférences) :

* La rétrospective du Louvre.

* L’exposition du musée national Eugène-Delacroix : Une lutte moderne, de Delacroix à nos jours (11 avril-23 juillet 2018).


 

* La censure par Facebook, qui a trouvé inappropriée La liberté guidant le peuple. Ce qui remet les choses à leurs places : une telle censure est un honneur.
Le Louvre, dans sa grande sagesse, sur son compte FB, a su éviter l’écueil du topless.


 

Quant à la liberté, elle s’est adaptée, comprenant que, pour certaines catégories humaines arrimées à des algorithmes embryonnaires, sa poitrine, pourtant glorieuse, était plus obscène que les cadavres qui l’entouraient. Ceux-là, FB ne les voit même plus.

Chez Playmobil aussi, on est vigilant.


 

Ce siècle frôle les Enfers.


 

Delacroix par Boris Taslitzky.

Musée du Louvre, rue de Rivoli, 75001 Paris.


À Beaubourg : Chagall, Lissitzky, Malévitch. L’avant-garde russe à Vitebsk (1918-1922) (28 mars-23 juillet 2018)


 

Après la révolution, Marc Chagall, nommé commissaire des beaux-art de la ville de Vitebsk, y réalisait son projet d’un institut d’art ouvert à tous. Il invitait les grandes figures de l’avant-garde russe comme El Lissitzky et Kasimir Malevitch à venir y enseigner.


 


 


 

L’école se muait en laboratoire révolutionnaire, et c’était pas triste.


 

Centre Pompidou, place Georges-Pompidou, 75004 Paris.



Mercredi 28 mars 2018

 

À la Cinémathèque, on célèbre la Quinzaine des réalisateurs, section parallèle du festival de Cannes (29 mars-4 mai 2018).

La Quinzaine des réalisateurs, née en mai 1969, dans la foulée du mois de mai précédent, à côté et forcément "contre" le vieil officiel de la génération précédente, né en 1946, ne pouvait qu’être turbulente. Les guerres engendrent des remises en ordre, les révolutions engendrent des répliques trublionnes.

Cette manif de la Cinémathèque est l’occasion, comme le dit Édouard Waintrop, de "découvrir que si cette généreuse Quinzaine avait une ligne, celle-ci n’était pas droite".

Ce soir, une belle ouverture avec un grand prince, Carmelo Bene :

* À 20h00 : Notre-Dame des Turcs (Nostra signora dei Turchi) de Carmelo Bene (1968).
En présence de Pierre-Henri Deleau et Édouard Waintrop.


 

Faites votre programme.

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


À la BNF, c’est le Cycle Cinéma Lumière ! : Les chefs opérateurs.
Ils sont plus ou moins connus, plutôt moins que plus, les grands chefs de la lumière restent souvent dans l’ombre.
Le cycle proposé avec le master pro en scénario, réalisation et production de l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne, animé par N.T Binh et Frédéric Sojcher les force à en sortir et à prendre la parole.

* À 18h30 : Pierre William Glenn.

Pour mémoire, quelques belles aventures : Out 1, nolli me tangere de Jacques Rivette (1971) ; État de siège de Costa Gavras (1972) ; La Nuit américaine de François Truffaut (1973) ; Le fond de l’air est rouge de Chris Marker (1977) ; Loulou de Maurice Pialat (1980) ; Le Choix des armes de Alain Corneau (1981) ; Coup de torchon de Bertrand Tavernier (1981) ; Hasards ou Coïncidences de Claude Lelouch (1998) ; Cette femme-là de Guillaume Nicloux (2003), etc.

Pierre William Glenn est aussi réalisateur.


 

Faites votre programme en entrée libre.

On en profite pour visiter l’exposition Plantu qui fête ses 50 ans de dessins de presse (20 mars-20 mai 2018).


 

Toutes les vidéos.

BNF, quai François-Mauriac, 75013 Paris.


À New York, au MoMA, commence le cycle New Directors / New Films 2018, 47e édition, qui présente les cinéastes émergents du monde entier (28 mars-8 avril 2018).

Cette "manif" dure depuis presque 50 ans, et c’est là qu’on a découvert des cinéastes tels que Pedro Almódovar, Chantal Akerman, Hou Hsiao-hsien, Christopher Nolan, Laura Poitras, Spike Lee ou Kelly Reichardt.


 

Ce soir :

* À 19h00 : Matangi/Maya/M.I.A. de Stephen Loveridge (2018).


 

Faites votre programme.

MoMA, 1 W 53rd St, New York, NY 10019.


À Lyon, une excellente initiative de l’Institut Lumière : Les séries des cinéastes, présentée par Fabrice Calzettoni.

Au 21e siècle, les "séries" connaissent un deuxième âge d’or. On commence par le seigneur, sir Alfred, puis suivront Spielberg, Carpenter et Argento. Peut-être que le projet, sur la durée, révélera des talents moins célèbres

* À 19h00 : Hitchcock presents.


 

Faites votre programme.

Institut Lumière, 25 rue du Premier-Film, 69008 Lyon.


Les sorties sur les grands écrans

* C’est assez bien d’être fou de Antoine Page (2014).

* Le Collier rouge de Jean Becker (2016).

* Coby de Christian Sonderegger (2017).

* Les Destinées d’Asher de Matan Yair (2017).

* Vent du Nord de Walid Mattar (2017).

* The Rider de Chloé Zhao (2017).

* Frost de Sharunas Bartas (2017).

* Après l’ombre de Stéphane Mercutio (2017).

* Occidental de Neïl Beloufa (2017).

* Carnivores de Yanick & Jérémie Renier (2018).

Les ressorties en versions restaurées

* Le Bel Antonio (Il bell’Antonio) de Mauro Bolognini (1960).

* Un petit carrousel de fête (Körhinta) de Zoltan Fabri (1955).

* Rétrospective Seijun Suzuki présentée en avant-première au festival d’Alès, Itinérances 2018.
Avec six films des années 60 : La Jeunesse de la bête (Aju no seishun, 1963) ; Détective Bureau 2-3 (Tantei jimusho 23 : Kutabare akutō-domo, 1963) ; La Barrière de chair (Nikutai no mon, 1964) ; Histoire d’une prostituée (Shunpu den, 1965) ; Le Vagabond de Tokyo (Tōkyō nagaremono, 1966) ; La Marque du tueur (Koroshi no rakuin, 1967).



Mardi 27 mars 2018

 

Stéphane Audran (1932-2018) est morte ce matin, 27 mars 2018.

On n’a pas envie d’emboîter le pas des médias, en répétant, à l’envi, qu’elle était l’actrice-fétiche de qui que ce soit, fût-ce de Chabrol.

C’était une grande actrice subtile, à l’ossature délicate, qui nous intimidait, à chaque apparition, par sa beauté et son élégance, comme quelques autres, Garbo, Dietrich, Seyrig, ou Elsa Martinelli, avec, en plus, un je ne sais-quoi qui frisait dans l’œil, pour contredire la dite apparition. On la soupçonnait d’une indéfectible malice, comme Bernadette Lafont, sauf peut-être dans Violette Nozière parce qu’assagie. Ils s’étaient bien trouvés, elle et Chabrol.

Avec sa longue filmographie, elle était populaire, on la trouvera partout sur le Net. Ce qui nous reste en mémoire, c’est peut-être le charme discret d’une belle bourgeoise infidèle.


 

L’hommage de Village Voice  : The Impeccable Cool of Stéphane Audran.


À Toulouse, la Cinémathèque amorce LE cinquantenaire avec le cycle Cinéma militant et groupe Zanzibar (27 mars-24 mai 2018).

Où l’on va refaire connaissance avec les groupes Medvedkine, Dziga Vertov, Cinélutte, Zanzibar…

Ce soir :

* À 19h00 : Grands soirs et petits matins de William Klein (1978).


 

Faites votre programme.

En même temps, la Cinémathèque rend aussi hommage à l’œuvre de Costa Gavras, une autre sorte de cinéma politique, populaire militant autrement (27 mars-29 avril 2018).

* À 21h00 : Un homme de trop de Costa-Gavras (1967).

On note tout de suite les rencontres avec Costa-Gavras :

* Vendredi 6 avril 2018, à 19h00, à la Cinémathèque : Rencontre avec Costa Gavras.
Entrée libre dans la limite des places disponibles.
À 21h00 : Z (1969).


 

* Samedi 7 avril 2018, à 17h00 à la librairie Ombres Blanches 
 : Rencontre-signatures, à l’occasion de la parution de son livre, Va où il est impossible d’aller. Mémoires (Le Seuil, 2018)
 et du coffret DVD Costa-Gavras Intégrale volume 2 (Arte Vidéo).
Entrée libre dans la limite des places disponibles.


 

Ce même jour, samedi 7 avril 2018, il présentera toutes les séances de la Cinémathèque : Clair de femme (1979), Le Capital (2012) et Missing, porté disparu (1982).

Faites votre programme.

Cinémathèque de Toulouse, 69 rue du Taur, 31000 Toulouse.
Librairie Ombres blanches, 50 Rue Léon-Gambetta, 31000 Toulouse.


À Saint-Denis, à l’Écran, c’est aujourd’hui que commence le Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Oient (PCMMO), 13e édition (27 mars-14 avril 2018).


 

Le PCMMO se déroule aussi ailleurs, à l’Institut du Monde arabe, à l’Entrepôt, et dans les autres cinémas partenaires.

Ce soir, ouverture avec un film sélectionné dans les festivals internationaux, et, présenté à l’Institut Lumière en 2016 dans le cadre du festival Cinémas du Sud :

* À 20h00 : Very Big Shot (Kteer Kbeer) de Mir-Jean Bou Chaaya (2015).
Rencontre avec Lucien Bou Chaaya.


 

Entrée libre mais réservation nécessaire.

Faites votre programme.

Cinéma l’Écran, place du Caquet, 93200 Saint-Denis.


À Paris, Serge Pey fait un tabac.

On va voir le film de Francis Fourcou, Serge Pey et la boîte aux lettres du cimetière.

Serge Pey et la boite aux lettres du cimetière from Ecransud on Vimeo.


 

Et on rencontre le poète, en chair et en os, en ville, à la librairie Gallimard, à l’occasion de la sortie de ses deux derniers livres.

* À partir de 19h00 : Rencontre, lecture et discussion avec Serge Pey.

Bonne lectures :

* Serge Pey, Poésie-Action. Manifeste provisoire pour un temps intranquille, Paris Castor astral, 2018.


 

* Serge Pey, Mathématique générale de l’infini, préface de André Velter, Paris, Gallimard, 2018.


 

Librairie Gallimard, 15 boulevard Raspail, 75007 Paris.


Au Musée Picasso : Guernica (27 mars-29 juillet 2018).


 

Avec des conférences en entrée libre.
On note tout de suite la prochaine :

* Mardi 3 avril 2018, à 18h30 : Picasso et les artistes espagnols exilés.
Avec Amanda Herold, Géraldine Mercier, Lydie Salvayre.


 

Bonne lecture :

* Gisèle Breteau-Skira, Un tableau au cinéma - Guernica (Un cuadro en el cine), Antonio Pareja Editor, Tolède, Espagne. Ouvrage bilingue français-espagnol (2017).


 



Lundi 26 mars 2018

 

À Antibes, autrefois au siècle dernier, dans les années 50 et 60, quand la ville ne comptait que 50 000 habitants, il y avait quatre cinémas : le petit Rex place de la Poste, le grand Palmarium place de Gaulle (où on avait vu les Godard), le grand Antipolis boulevard Wilson, et le moyen Casino, place des cars.


 

On peut ajouter aussi le minuscule cinéma de Juan-les-Pins (comment s’appelait-il déjà ? Ah oui, le Ritz !), avenue de l’Estérel, qui avait un toit ouvrant, pour rafraichir la salle quand il faisait vraiment chaud. C’est à dire au moins 4 mois par an, surtout l’été (Et qu’il fallait fermer à toute blinde s’il y avait un orage, après le 15 août). Alors, tous les bruits nocturnes de la petite station balnéaire, déferlaient sur les spectateurs, clameurs diffuses, pétrolettes pétaradantes, passants rigolards, nightclubs divers, et couvraient les voix de John Ford ou de Marilyn Monroe.


 

En sortant de ces projos folklo, on allait à la Siesta qui venait d’ouvrir avec ses vampires suspendus au dessus des tables, sur la route du bord de mer à Biot, pour danser ou faire du kart, et rejoindre les cinéphiles durs et purs qui, eux, avaient été à Nice, dans un vrai cinéma d’art et d’essai (qui s’appelait comment déjà ?) voir les Bergman et les Antonioni, au bout de la rue Masséna.

À Antibes, seul le Casino a survécu, cinéma des familles avec plusieurs salles - succès fou avec Titanic en 1997 par exemple, et aussi avec Bienvenue chez les Chtis (2008), personne n’est parfait.
On parle, en 2018, d’un multiplexe dans on ne sait quel autre nouveau quartier, et notre vieux Casino deviendrait cinéma d’art et d’essai. Ça l’inquiète. Nous, on trouve que ce serait un honneur.


 

Ce soir, avec le concours de Roya Citoyenne, il accueille Yannis Youlountas, ses amis et sa tournée, avec son nouveau film.


 

* À 18h30 : Sur la route d’Exarcheia de Éloïse Lebourg avec le soutien de Maxime Gatineau & Matthias Simonet (2017).


 
Débat en présence de Yannis Youlountas.

* À 20h30 : L’Amour et la révolution de Yannis Youlountas (2018).


 

* À 22h00 : Repas en commun dans le voisinage.

Calendrier des étapes de la tournée Youlountas.

Cinéma Le Casino, 6-8 avenue du 24 août, 06600 Antibes.


À Paris, au cinéma La Clef, le seul cinéma associatif de Paris, quasiment un centre culturel non labellisé, toujours en danger et qui a besoin de soutien, la dead line étant le 31 mars 2018. Il y a aussi une pétition qui circule.

* À 20h00 : La Sale Guerre des terres rares de Guillaume Pitron & Serge Turquier (2012).
Suivi d’un débat : La face cachée de la transition énergétique et numérique.
Avec Guillaume Pitron et Fabrice Flipo.


 


 


 

Bonne lecture :

* Guillaume Pitron, La Guerre des métaux rares. La face cachée de la transition énergétique et numérique, préface de Hubert Védrine, Paris, Les liens qui libèrent, 2018.


 

Cinéma La Clef, 34 rue Daubenton, 75005 Paris.


À Saint-Denis, commence CinéRues, 5e édition (26-30 mars 2018).


 

Dans le cadre de la Semaine des Arts de l’UFR Arts, Philosophie, Esthétique de l’Université Paris 8, sont présentés, en entrée libre, des films expérimentaux "en forme de rues", en souvenir de Bruce Baillie, qui, inspiré par Éric Satie, avait réalisé en 1966, Castro Street, dans la lignée des visions urbaines révélées par les films d’avant-garde depuis les années 1920.

Cinq séances et un ciné-concert, une trentaine de films dont la rue est le sujet et l’objet, une traversée à plusieurs dimensions, non seulement des rues Berlin, Kiev, Łódź, Los Angeles, Moscou, New-York, Odessa, Paris, Pékin, Prague, Richmond, Telč, Varèse, mais aussi d’une diversité de formes cinématographiques originales de toutes époques.


 


 

* À 16h00 : Shot on-ex location et Symphonies urbaines.
Présentation par Dominique Willoughby, Grégoire Quenault, Jennifer Verraes.

Faites votre programme.

Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, salle de projection A1-181, 2 rue de La Liberté, 93526 Saint-Denis.



Samedi 24 mars 2018

 

À Washington, et dans plus de 700 villes américaines, aujourd’hui March for our lives.

On attend 500 000 personnes pour un contrôle des armes à feu et contre "l’incurie" gouvernementale, en fait contre sa complicité avec la National Rifle Association (NRA), qui a financé la campagne de Trump. Mot d’ordre contre les tweets pathétiques dudit : "We call B.S."


 

Le lendemain de la tuerie du lycée de Parkland, le 14 février 2018, les lycéens de Floride du Never again MSD n’étaient qu’une cinquantaine, à Fort Lauderdale, devant Emma González.


 

On ne peut pas comparer, mais peut-être que la nouvelle génération en a marre des Saint-Valentin légendaires et des cow boys virils à gros guns.

Peut-être aussi que le mouvement des femmes réanimé, ces derniers mois, y est pour quelque chose, dans ce réveil de la jeunesse.
Toutes ces jeunes femmes qui prennent la parole publique, Emma González, Sarah Chadwick, Sheryl Acquaroli, c’est quand même drôlement chouette, et on ne chipote pas, malgré la niaiserie du propos, quand on les appelle des "pasionarias".
La réduction des femmes à telle ou telle catégorie, c’est un grand classique de la domination patriarcale. Mais c’est quand même un grand honneur d’être associé à Dolores Ibárruri Gómez (1895-1989).


 

Quoiqu’il en soit, la jeunesse en mouvement, elle a déjà eu la peau de quelques saloperies, là-bas, ici aussi. Quelque chose est en train d’arriver.


 

Sur France Culture.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 24 au 30 mars 2018.



Vendredi 23 mars 2018

 

Le cinquantenaire de Mai 68, on imagine bien comment ça va fonctionner. Si tous ceux qui se vantent d’avoir été rue Gay-Lussac le 10 mai 1968 y avaient vraiment été, ça aurait débordé jusqu’à Notre-Dame au nord, Denfert au sud, Montparnasse à l’ouest et Geneviève du Panthéon à l’est.

Sinon, il est très amusant d’observer attentivement, aujourd’hui, tous ceux qui, à l’époque, en étaient vraiment, actifs, visibles, connus, qui avaient lu les bons ouvrages, qui les avaient compris et diffusés, et qui, aujourd’hui, sont proches - du moins le plus possible - de ce même pouvoir qu’ils combattaient, qui, lui, n’a pas changé ni d’essence ni de pratiques.


 

Peut-être pensent-ils, devant leur glaces le matin en se rasant (ou pas), qu’il n’y a que les imbécile-e-s qui ne changent pas d’avis. Ou qu’on ne peut pas "être" et "avoir été". Ou qu’on n’a qu’une vie, et qu’il ne faut pas cracher dans la soupe. Ils font ce qu’ils ont à faire, chacun son destin. Et chacun de rajouter son nom sur le wikipedia dédié à l’événement. On pense avec une certaine tendresse au camarade Jacques Sauvageot (1943-2017) mort le samedi 28 octobre dernier, qui n’aura pas eu le temps de vraiment voir ça.


 

Quant à ceux qui ont défilé sur les Champs-Élysées à la fin du mois, aujourd’hui, eux aussi, ils sont morts ou vieux, et eux aussi, ils ont fait ce qu’ils avaient à faire à l’époque. Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence, c’est leur place dans les rapports de production qui détermine leur conscience, ça, ça ne change pas. Pareil pour les femmes, puisqu’il faut le préciser pour ne pas être soupçonné par les bien-pensants.

Pour se consoler, il est encore temps d’aller voir l’expo des Beaux-Arts, Images en lutte ( 21 février-20 mai 2018). Les images sont inertes elles dépendent de leur regardeur. À chacun selon ses souvenirs.


 

Donc les commémorations, les tribunes, les polémiques, les tweets et tout le toutim, vont se succéder. Ça réveillera pas grand chose dans les nouvelles générations à tablettes, et ressemblera aux réunions d’anciens combattants, tout le monde excité sur le moment, et assez fatigué en rentrant à la maison.

Il n’empêche que c’est fin mars, à l’Université et à Nanterre, que "ça" a commencé, il y a 50 ans, et que ce n’est pas rien de pouvoir dater et observer ce qu’est "un commencement" historique, la naissance d’une nouvelle époque. Sans méconnaître, évidemment, les liens secrets tissés préalablement par la vieille taupe. Dans nos philosophies sans dieu, il n’y a pas de commencement, il n’y a que des dépassements de contradictions.

France Culture rappelle quelques faits.

À Nanterre, en 2018, un colloque marque le coup : Sur les traces du mouvement du 22 mars (23-24 mars 2018).
Parmi les participants au colloque, anciens étudiants militants devenus enseignants, chercheurs, achivistes, on peut certifier que nombreux sont ceux qui n’ont pas démérité, et, s’ils ont adapté leurs pensées aux nouvelles donnes, ne sont pas devenus des renégats pour autant.


 

Comité d’organisation : Jean-Pierre Duteuil, Raymond Hara, Ioanna Kasapi, Christian Laval, Christophe Le Digol, Alain Lenfant, Jean-Philippe Legois, Robi Morder, Simon Ridley, Franck Veyron, Christophe Voilliot et Alain Vulbeau.

* À 9h00 : Accueil.

* À 18h00 : Présentation du livre Mai 68 par celles et ceux qui l’ont vécu par les auteurs, Christelle Dormoy-Rajramanan, Boris Gobille & Erik Neveu (Éditions de l’Atelier, en coopération avec Mediapart, 2018).


 

Inutile de préciser que le livre n’a pas accueilli tout le monde, et on en connaît, des importants, qui, n’y figurant pas, ruminent leur amertume. Aujourd’hui comme hier - ça non plus, ça n’a pas changé - les envies de faire partie de l’orchestre et d’avoir son quart d’heure de célébrité sont impossibles à rassasier.

Pour avoir une petite idée de ce qui se passait chez les quidam, et pour les collectionneurs, un livre déjà ancien qui fêta le début du nouveau millénaire, quand on voit les accélérations, c’était il y a mille ans : Longtemps je me suis souvenu de Mai 68 (Paris, Castor astral, 2001).


 


 

Programme du colloque.

Université Paris 10-Nanterre, auditorium du bâtiment Max-Weber, 200 avenue de la République, 92000 Nanterre.


À Paris, à Beaubourg comme toujours, mais aussi comme depuis quelques temps hors les murs, au Forum des images, au Centre Wallonie-Bruxelles, au Luminor Hôtel-de-ville, aujourd’hui commence le Cinéma du Réel, 40e édition, avec France Culture comme partenaire (23 mars-1er avril 2018).


 

Les invités.

Les jurys.


 

Le programme est étourdissant, dans ce festival de plus en plus important.
Quelques rendez-vous majeurs.

* L’exposition de Lyle Ashton Harris, Once (Now) Again (9 mars-1er avril 2018).


 

* La rétrospective Qu’est-ce que le réel ? 40 ans de réflexions de Nicole Brenez & Nicolas Klotz.

* Le Programme Ir/réel, multitude d’expériences immersives pour redessiner les contours de plus en plus flous de la réalité contemporaine.

* Le livre : Andrea Picard, éd., Qu’est-ce que le réel ? Des cinéastes prennent position (Paris, Post-éditions, 2018).


 

Aujourd’hui, vendredi 23 mars 2018, vaste programme.

On pourrait commencer à 14h30, au Forum des images, salle 100, en entrée libre, avec Un autre 68,
Présentation par Perrine Kervran et Kristel Le Pollotec.

* La révolution n’est pas un dîner de gala. La radicalisation des mouvements d’extrême gauche après 68.


 

* Aux origines, Japon, France et Italie.


 

Faites votre programme.

Cinéma du réel, Bibliothèque publique d’information,
 25 rue du Renard, 75004 Paris.


À Alès, s’ouvre le festival Itinérances, 36e édition (23 mars-2 avril 2018).


 

Au programme, deux très sections remarquables :

* Un cycle consacré au grand maître japonais Seijun Suzuki (né en 1923).


 

Avec six films des années 60 présentés : La Jeunesse de la bête (Aju no seishun, 1963) ; Détective Bureau 2-3 (Tantei jimusho 23 : Kutabare akutō-domo, 1963) ; La Barrière de chair (Nikutai no mon, 1964) ; Histoire d’une prostituée (Shunpu den, 1965) ; Le Vagabond de Tokyo (Tōkyō nagaremono, 1966) ; La Marque du tueur (Koroshi no rakuin, 1967).


 

* La rétrospective thématique 2018 : Odyssées.

Mais aussi :

* Les hommages à Alain Cavalier, à Julie Bertucelli, à Terry Davies et à Yann Le Quellec.

Ce soir, ouverture avec des avant-premières en trois temps, au Cratère :

* À 18h30 : Cornélius, le meunier hurlant de Yann Le Quellec (2016).
En sa présence.


 

* À 21h30 : Carnivores de Jérémie & Yannick Renier
 (2016).

En leur présence.


 

* À 23h45 : Une prière avant l’aube de Jean-Stéphane Sauvaire (2018).


 

Faites votre programme.

Festival Itinérances, 155 faubourg de Rochebelle, 30100 Alès.
Le Cratère, scène nationale, square Pablo-Neruda, place Barbusse, 30100 Alès.


À Bologne, à la Cineteca, trois jours pour le cinéma turc : Uno sguardo al cinema turco (23-25 mars 2018).

* À 20h00 : Grain (Buğday) de Semih Kaplanoglu (2017).


 

* À 22h15 : Sonbahar (L’Automne) de Özcan Alper (2008).

AUTUMN / SONBAHAR Directed By Özcan Alper (2008) from Nar Film on Vimeo.


 

Faites votre programme.

Cineteca, Cinema Lumière, salle Mastroianni, via Azzo Gardino 65, 40122 Bologna.


À Lausanne, à la Galerie Abstract, Pascal Greco préfigure son dernier ouvrage : Hong Kong. Perspectives, Prospectives, Typologies (Éditions Infolio, 2018), avec une exposition de photos (23 mars-14 avril 2018).


 

Comme le Philippe Winter de Alice dans les villes, en 1974, Pascal Greco affectionne les polaroïds. Entre 2012 et 2017, il a arpenté Hong Kong la surpeuplée, de Kowloon aux Nouveaux Territoires, et témoigne des sédimentations architecturales au long des décennies.

Par ailleurs, Pascal Greco est cinéaste.

Espace Abstract, rue des Côtes-de-Montbenon 3, 1003 Lausanne.



Jeudi 22 mars 2018

 

Service minimum.
On sera plutôt Gare de l’Est ou à Bercy.
Les 22 mars, on les sent bien, et on aime les trains.


 


 


 


À Blois, la Quinzaine du cinéma italien, organisée par l’association Cinéfil et l’ACFIDA a commencé hier (21 mars-5 avril 2018).

Au programme, un hommage à Antonio Pietrangeli (1919-1968).
Il a fait l’ouverture hier soir avec Je la connaissais bien (Io la conoscevo bene, 1965).

On note tout de suite la leçon de cinéma de Paola Palma, dimanche 25 mars 2018, à 17h00, à l’auditorium de la bibliothèque Abbé-Grégoire : Antonio Pietrangeli, l’homme qui aimait ses personnages.


 

Ce soir, deux modernes :

* À 18h00 : Cœurs purs (Cuori puri) de Roberto de Paolis (2017).


 

* À 20h30 : L’Ordre des choses (L’ordine delle cose) de Andrea Segre (2017).
Débat sur l’accueil des migrants avec Denys Robillard, Caroline Moine, et SOS Méditerranée.


 

On note tout de suite l’autre ciné-débat, sur le terrorisme d’extrême-gauche dans l’Italie des années 70, vendredi 30 mars 2018 à 20h15 avec : Après la guerre (Dopo la guerra) de Annarita Zambrano (2017).
Débat avec Marco Assennato.


 

Faites votre programme.

Cinéma Les Lobis, 12 avenue du Maréchal-Maunoury, 41000 Blois.



Mercredi 21 mars 2018

 

Bon anniversaire à Peter Brook, 93 printemps aujourd’hui.

* Une vie d’artiste sur France Culture.

Bon spectacle :

* The Prisoner aux Bouffes du Nord (6-24 mars 2018).


 


 

Bonne lecture :

* Peter Brook, Tip of the Tongue. Reflections on Language and Meaning, Londres, Nick Hern Books, 2017. Traduit par Jean-Claude Carrière, Du bout des lèvres, Paris, Odile Jacob, 2018.


 


 


À Bruxelles, les derniers feux de Thierry Zéno (1950-2017), toujours dans le festival Offscreen (7-25 mars 2018) relayé par la Cinematek.

À 19h00 :

* Bouche sans fond ouverte sur les horizons (1971).
Sur l’œuvre du peintre Georges Moinet, interné en HP pendant plus de quinze ans.


 

* Les Tribulations de saint Antoine (1984), à travers les grands maîtres qui l’ont représenté.


 

* Artifices d’acier (1986), sur les sculptures de Olivier Strebelle.


 

Cinematek, salle Ledoux, 9 rue Baron-Horta, 1000 Bruxelles.


À Paris, à l’IMA, dans le cadre de la Semaine anticoloniale, et à l’occasion de l’exposition Pour un musée en Palestine, les Amis du Monde Diplomatique et les Amis de l’IMA focalisent sur la question palestinienne.


 

* À 19h00 : L’héritage culturel palestinien et l’entreprise de dépossession de cet héritage par l’État d’Israël.
Avec Leïla Shahid, Akram Belkaïd et Olivier Pironet.

Bonne lecture :

* Akram Belkaïd & Olivier Pironet, Palestine, un peuple, une colonisation, Manière de voir n° 157, février-mars 2018.


 

Entrée libre et gratuite. Réservation nécessaire.

Suggestion : Arriver en avance et prendre le temps de visiter l’exposition, déjà annoncée en février, ouverte de 10 à 19 heures : Pour un musée en Palestine (25 février-23 avril 2018).


 


 

Institut du Monde Arabe, place Mohammad V, 1 rue des Fossés-Saint-Bernard, 75005 Paris.


Au Grand Palais : Kupka, pionnier de l’abstraction (21 mars-30 juillet 2018).


 

Rétrospective de l’œuvre de František Kupka (1871-1957), ses débuts marqués par le symbolisme et son évolution progressive vers l’abstraction, avec 300 peintures, dessins, gravures, livres et documents.


 

Grand Palais, Galeries nationales, 3 avenue du Général-Eisenhower, 75008 Paris.


Les sorties sur les grands écrans

* Prochain arrêt : Utopia (Next Stop : Utopia) de Apostolis Karakosis (2015).

* Demons in Paradise de Jude Ratman (2017).

* 9 doigts de F.-J. Ossang (2017).

* La Prière de Cédric Kahn (2017).

* Après la guerre de Annarita Zambrano (2017).

* La familia de Gustavo Rondón Córdova (2017).

* Serge Pey et la boîte aux lettres du cimetière de Francis Fourcou (2018).

* Mektoub, my love : canto uno de Albdekllatif Kechiche (2018).

Les ressorties en versions restaurées

* Élégie d’Osaka (Naniwa erejî) de Kenji Mizoguchi (1936).

* Cinq femmes autour d’Utamaro ((Utamaro o meguru gonin no onna) de Kenji Mizoguchi (1946).

* Heat de Michael Mann (1995).



Mardi 20 mars 2018

 

C’est le printemps.
Si si.
C’est dans le Calendrier d’Onésime.


 


À Paris, l’Institut polonais,
dans le cadre de son cycle Chefs d’œuvre du cinéma polonais, choix de Martin Scorsese (16 janvier-19 juin 2018), propose de découvrir ou de revoir un film formidable oublié, Prix Spécial du Jury au Festival de Cannes 1961.


 

* À 20h00 : Mère Jeanne des anges (Matka Joanna od Aniołów) de Jerzy Kawalerowicz (1960).
Séance présentée par Federico Rossin.


 

Tout le monde croit connaître plus ou moins l’Affaire des possédées de Loudun, Poitou, dans les années 1630.
C’est un histoire à rebonds, et, au cinéma, on en connaît mieux la première partie, grâce, entre autres, aux Diables de Ken Russell (1971).
Alors que la seconde partie est ignorée, dont la vision par Jerzy Kawalerowicz dès 1961, émerveilla une génération.

Jeanne des Anges a eu deux hommes dans sa vie, Urbain Grandier et Jean-Joseph Surin, deux hommes qu’il ne faut pas confondre. En somme, c’était une femme fatale de bonne race : les deux hommes y ont laissé la peau. Elles sont partout.

Sur Jerzy Kawalerowicz
Sur Mère Jeanne des Anges.

Reflet Médicis, 3 rue Champollion, 75005 Paris.


À Paris, au ciné-club de Normale Sup :

* À 20h30 : Barbara de Christian Petzold (2012).


 

Ciné-club de l’ENS, 45 rue d’Ulm, salle Dussane, 75005 Paris.


À Grenoble, l’association Fa Sol Latino présente le Festival du cinéma ibérique & latino-américain, Ojoloco, 6e édition (20 mars-1er avril 2018).

Ce soir ouverture avec :

* À 20h20 : Jericó, le vol infini des jours (Jericó, el infinito vuelo de los días) de Catalina Mesa (2016).


 

Faites votre programme.

Cinéma Le Méliès, 28 allée Henri-Frenay, 38000 Grenoble.


À Lyon, à l’Institut Lumière, les Soirées du cinéma muet, 3e édition (20-25 mars 2018).

Ce soir :

* À 19h00 : Histoire du cinéma muet américain.
Conférence de Martin Barnier.

* À 20h30 : La Grande Parade (The Big Parade) de King Vidor (1925).
Ciné concert avec au piano Romain Camiolo.


 

Faites votre programme.

Institut Lumière, 25 rue du Premier-Film, 69008 Lyon.


À Bruxelles, à la Cinematek, une occasion de mieux connaître la diva de la quat de couv de Jeune Cinéma n°385-386, la grande tragique perverse Lyda Borelli.


 

* À 18h00 : La donna nuda
 
de Carmine Gallone (1914).


 

C’est la toute première adaptation de la pièce de Henry Bataille, La Femme nue, qui date aussi de 1914.

Ne pas confondre avec la version de sa grande rivale, Francesca Bertini (La Une de JC) : La donna nuda de Roberto Roberti (1922). Ensuite il y en a eu des tas d’autres (Jean Paul Paulin en 1932, André Berthomieu en 1949, etc.).

Cinematek, salle Plateau, 9 rue Baron Horta, 1000 Bruxelles.


À Saint-Denis, les Éditions Arcane 17 invitent rencontrer Valérie de Saint Do, ancienne de la revue Cassandre, qui dédicace son premier polar.

* À 19h00 : Très Grand Paris de Valérie de Saint-Do (2018).


 

Le 6b, 6-10 quai de Seine, 93200 Saint-Denis.


À Branly, grande exposition Bettina Rheims (20 mars-3 juin 2018).


 

Musée du Quai Branly, 37 quai Branly, 75007 Paris.



Lundi 19 mars 2018

 

À Aubagne, commence le Festival international du film, Music&Cinéma (FIFA), 19e édition (19-24 mars 2018).


 

Il propose tous les ingrédients des festivals (cartes blanches, master class, rendez-vous, "événements", ciné-concerts évidemment, etc) et il accueille le premier marché d’Europe ouverts aux compositeurs, concepteurs sonores, réalisateurs et producteurs (700 professionnels, 18000 spectateurs en 2017).


 

Invités d’honneur 2018 : Gabriel Yared, Édouard Deluc, Éric Neveux, Laurent Perez del Mar, Philippe Rebbot, Laurent Cantet, Gaspar Claus, Julie Roué.

Ce soir, ouverture, avec :

* À 20h00 : Makala de Emmanuel Gras (2017).

Makala dans Jeune Cinéma.

* À 21h15 : Vent du Nord de Walid Mattar (2017).
En sa présence, avec Malek Saied et Philippe Rebbot.


 

* À 23h30 : Musique avec Thomas Laffont Group.


 

Faites votre programme.

Espace des libertés, 20-164 avenue Antide-Boyer, 13400 Aubagne.
Cinéma Le Pagnol, cours Maréchal-Foch, 13400 Aubagne.


À Pontarlier, commence le Festival de cinéma d’animation, 10e édition (19-25 mars 2018).


 

Carte blanche à Olivier Catherin.
Invitée d’honneur : Svetlana Filippova.
En présence de Florentine Grelier et Marine Blin.

Les films en compétition.

La soirée d’ouverture, c’est demain, mardi 20 mars 2018, avec un film, un apéro et un concert gratuit :

* À 18h30 : Chico & Rita de Fernando Trueba & Javier Mariscal (2010).


 

* À 20h45 : Musique avec Trio El Camino.

Faites votre programme.

Ciné-club Jacques-Becker, 2 rue du Bastion, 25300 Pontarlier.


À Roanne, commence le Festival international du court métrage d’animation, Ciné-court Animé, 9e édition (19-25 mars 2018).


 

Au programme 2018, les compétitions, nationales et internationales, des expositions, et des rétrospectives :

* Une rétrospective de l’animation irlandaise : L’Irlande s’anime.

* Le Cycle cinéma asiatique (depuis 2016) : après la Corée du Sud et le Japon, en 2018,c’est la Chine.

Film annonce du 9ème Festival International du Court métrage d'animation - Ciné Court Animé from Agglo Roanne on Vimeo.


 

On a vainement cherché ce qui se passait ce soir, lundi 19 mars 2018, jour d’ouverture officielle comme annoncé sur l’affiche, mais, ce matin, on a trouvé une séance à 9h15 pour les 3 à 6 ans et une autre à 10h15 pour les 6 à 10 ans.
Peut-être que, pour les grandes personnes, comme à Pontarlier, ça ne commence que demain.

Faites votre programme.

Ciné-court animé, place de l’Hôtel-de-Ville, 42328 Roanne.
Espace Renoir, 12 bis rue Jean-Puy, 42300 Roanne.
Grand Palais, cours de la République, 42300 Roanne.


À Bruxelles, à la Cinematek : Fragments pour une mémoire cinémato-graphique XIV.

* À 19h00 : Reconstitution historique et esthétique. Le cas de Bobby Sands (IRA, 1981).
Par Laurent Vanclaire.

* À 21h00 : Hunger
 de Steve McQueen (2008).


 

Cinematek, salle Ledoux, rue Baron Horta 9, 1000 Bruxelles.



Dimanche 18 mars 2018

 

Pour qui aime les commémorations, en voici une qui n’est pas anodine : celle de la première marée noire.


 


 

C’était le 18 mars 1967, le supertanker Torrey Canyon, qui voguait tranquillement sous pavillon libérien pour BP, s’échoua sur Pollard’s Rock, entre l’extrême pointe sud-ouest des Cornouailles britanniques et les îles Scilly : 119 328 tonnes de brut dans l’Atlantique jusque sur les côtes bretonnes.


 

Le Courrier international raconte.

À l’époque, il y a un demi siècle, avec cet accident inédit, on avait entrevu, et déjà mesuré, la cata terrestre, qui s’annonce désormais avec certitude. Qui ça "on" ?


Dans toute la France et dans 5800 salles de cinéma, le Printemps du cinéma, 19e édition, c’est pendant 3 jours : 4€ la place de ciné (18-20 mars 2018).


 


À Paris, hommage à un élément majeur du cinéma, le montage : Les monteurs s’affichent, 3e édition (14-18 mars 2018).

Aujourd’hui, les monteurs allemands y sont à l’honneur.

* À 14h00 : Alle Anderen de Maren Ade (2009).
Rencontre avec la monteuse Heike Parplies et trois autres monteurs allemands réputés : Alexander Berner, Dietmar Kraus et Hansjörg Weißbrich.


 

Cinéma Luminor Hôtel de Ville, 20 rue du Temple, 75004 Paris.


À Liège, commence, le Festival Imagésanté, 13e édition (18-24 mars 2018).

Avec une compétition internationale.

Ce soir, cérémonie d’ouverture avec :

* À 20h00 : Le Rire de ma mère de Colombre Savignac & Pascal Ralite (2017).


 

Faites votre programme.

Le Centre Wallonie-Bruxelles, à Paris, l’a précédé hier avec le Magritte du meilleur film documentaire 2018 : Burning Out (Dans le ventre de l’hôpital) de Jérôme Le Maire (2016).


 

Imagésanté, avenue Constantin-de-Gerlache 41, 4000 Liège.


À Paris, Gérard Garouste est partout ou presque, et il exhibe des choses raides comme tout, comme disait Darry Cowl quand il était chez Alain Resnais, "contre-nature" comme diraient les intégristes qui défilent, des choses qui seraient censurées vite fait par Facebook, en particulier chez les chasseurs, on perd ses repères.

* Au Musée de la chasse et de la nature : Diane et Actéon (13 mars-1er juillet 2018).


 


 

* Aux Beaux-Arts : Zeugma, le grand œuvre drolatique (15 mars-15 avril 2018).


 

* À la Galerie Templon : Zeugma (15 mars-12 mai 2018)


 

Musée de la chasse et de la nature, 62 rue des Archives, 75003 Paris.
Musée des Beaux-Arts de Paris, 13 quai Malaquais, 75006 Paris.
Galerie Templon, 30 rue Beaubourg, 75003 Paris.


À New York, au MoMA, commence la biennale New Photography 2018 : Being (18 mars-19 août 2018).


 


 

Elle existe depuis 1985 et a fait découvrir plus de 100 artistes du monde entier. En 2018, Being réunit pour la première fois un groupe international de 17 artistes à différents stades de leur carrière.


 

The Museum of Modern Art, 11 West 53 Street, New York, NY 10019.



Samedi 17 mars 2018

 

Au Palais de la Porte Dorée, c’est le Grand Festival contre le racisme et l’antisémitisme, 3e édition (17-25 mars 2018).


 

Une semaine de concerts, de danse, de stand-up, d’ateliers, de rencontres et de projections pour célébrer la diversité et l’engagement de la création artistique, et se mobiliser contre tous les ostracismes.

Palais de la Porte Dorée, 293 avenue Daumesnil, 75012 Paris.


C’est la Saint-Patrick.
On se met en vert et on fête ça avec les Irlandais de Paris.

* À partir de 13h00 : les spectacles burlesques et les tours étonnants de Jack Wise, le groupe Moxie, et Tom Campbell sur son monocycle.
Avec des ateliers de maquillage et de coloriage pour les enfants.


 

Centre culturel irlandais (CCI), 5 rue des Irlandais, 75005 Paris.


À Paris, au Musée des arts décoratifs (MAD) on découvre une méconnue : Suzanne Lalique et la scène (16 mars-17 juin 2018).


 

Suzanne Lalique (1892-1989), fille du verrier René Lalique, a dirigé les ateliers de décors et de costumes de la Comédie-Française pendant plus de trente ans (1938-1971).


 

Musée Nissim de Camondo, 63 rue de Monceau, 75008 Paris.


À Strasbourg, le Musée historique accueille Tom Gauld, dans le cadre des Rencontres de l’illustration, 3e édition : Robots et autres accidents de Tom Gauld (16-29 avril 2018).


 

Les robots nous ont toujours fascinés et, ces temps derniers, munis d’une AI en expansion, ils nous inquiètent de plus en plus.

Pour apaiser la vision du futur, rien de tel que le passé, le souvenir de leurs ancêtres, les automates. Comme Tom Gauld, il faut les apprivoiser en jouant avec eux.


 

Musée historique, 2 rue du Vieux-Marché-aux-Poissons, 67000 Strasbourg.


À Londres, à la Tate Modern, on découvre Joan Jonas, pionnière de la performance et de la vidéo (14 mars-5 août 2018).


 

Et on prévoit tout de suite les événements qui accompagnent l’exposition.

Tate Modern, Bankside, London SE1 9TG.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 17 au 23 mars 2018.



Vendredi 16 mars 2018

 

À Toulouse, c’est Cinélatino, 30e édition, le plus bel âge, l’âge de raison (16-25 mars 2018).

Plein d’invité-e-s et d’ ami-e-s de longue date, heureuses et heureux, et cinq cartes blanches à des personnalité-e-s, mais, nous, en bons matérialistes, on va parler en vieux français, en attendant que les faits sociaux entraînent la langue et non l’inverse.


 

En 2018 :

* Invitée d’honneur : Paulina Garcia.

* Hommage à Hugo Santiago (1939-2018).

* Cartes blanches à Julie Gayet et Nadia Turincev, Édouard Waintrop, Nahuel Pérez Bizcayart, Anne-Marie Métailié, Serge Pey.

* De multiples raisons de se réunir, avec des apéros-concerts, des expositions à la Cinémathèque, à l’ABC, à l’Instituto Cervantes, à la librairie Terra Nova, etc.

* Et surtout du cinéma, avec des projections qui ont lieu partout dans la ville, mais aussi "en périphérie", à Aucamville, Auzielle, Blagnac, Castelmaurou, Colomiers, L’Union, Muret, Ramonville, Saint-Geniès Bellevue, et même "en région", et ça, c’est sympa.

Aujourd’hui, programme très chargé, avec des rendez-vous ouverts à tous et des rendez-vous dans les salles de projection, et ça commence dès le matin.

Ce soir, on inaugure de tous les côtés :

* À 18h30, cour de la Cinémathèque : La Bruja.
Apéro concert.

* À 19h00, cinémathèque, salle 2 : Hacer mucho con poco de Mario Novas & Katerina Kliwadenko (2017).


 

* À 19h30, cinémathèque : Vernissage de l’exposition Vive le cinéma salamandre ! (15-24 mars 2018).

* À 20h30, cinémathèque, salle 1 : Últimos días en la Habana de Fernando Pérez (2016).


 

* À 20h30, square Charles-de-Gaulle : Projection de courts métrages (avec buvette sur place) : Polski de Rubén Rojas Cuauhtémoc (2016) ; Feijoada Completa de Angelo Defanti (2012) ; Rosinha de Gui Campos (2016) ; Niño de Metal de Pedro García-Mejía (2014).
Inauguration en plein air, entrée libre.


 

* À 21h00, à l’ABC : Gloria de Sebastián Lelio (2013).
En présence de Pauline García


 

Faites votre programme.

Rencontres Cinémas d’Amérique latine de Toulouse [ARCALT], 11-13 Grande-rue Saint Nicolas, 31300 Toulouse.


À Fribourg, commence le Festival International de Films (FIFF) (16-24 mars 2018).


 

Le FIFF est étiqueté comme un "petit festival", dans la discrétion suisse, mais, dans un cadre charmant et dans une ambiance très convivale, il a toujours développé une programmation internationale, conciliant les films grand public et les trouvailles cinéphiliques.
Cette année : 113 films, dont 12 pour la compétition longs métrages, et la section Nouveau territoire est dédiée à la Mongolie, avec dix films.

Il semblerait qu’il désire prendre un nouvel élan, en tout cas, en 2018, il commence très fort avec des cartes blanches bien ciblées vers de prestigieux parrains : à Ken Loach, notre cinéaste bien-aimé, qui donnera une master class lundi 19 mars 2018, et aussi à Thierry Frémaux (Cannes), et à Beki Probst (Berlin).

Ce soir :

* À 20h00 : Makala de Emmanuel Gras (2017).


 

Faites votre programme.

Festival International
de Films de Fribourg, 
Esplanade de l’ Ancienne Gare 3, 
1701 Fribourg.


À Bruxelles, la Cinematek, toujours dans le cadre du festival Offscreen 2018, rend hommage au grand cinéaste belge Thierry Zeno (1950-2017) et à un de ses maîtres, Monsieur Félicien (1833-1898).


 

* À 21h00 : Les Muses sataniques (1983) et Ce tant bizarre monsieur Rops (2000) de Thierry Zéno.


 

À propos : Thierry Zeno par Gérard Courant en 1985.

Cinematek, salle Ledoux, rue Baron-Horta 9, 1000 Bruxelles.


À Paris, le cinémaLa Clef, dans le cadre de la Fête du court métrage, donne, ce soir, carte blanche à la Fédération française de cinéma et de vidéos (FFCV).

* À 20h00 : huit courts métrages.

Petit cheminot de Maxime Fortino (2013) ; Adagio de Lucas Renaudot (2016) ; Matchmaking à Shanghai de Philip Malca (2015) ; Un jour mon prince viendra de Charles Ritter (2014) ; Je voulais te dire de Fabien Luszczyszyn & César Delorme (date inconnue) ; Coq en vain de Baptiste Schmidlin (2017) ; Proverbes créoles de Guilaine Mondor (2016) ; Sceptre de Rouben Manika (2017).

Séance suivie d’un débat avec la FFCV et les réalisateurs et équipes des films.

Petit Cheminot from Maxime Fortino on Vimeo.


 

La Clef, 34 rue Daubenton, 75005 Paris.


Et puis, nul ne l’ignore, le Salon du livre 2018 a ouvert ses portes (16-19 mars 2018).


 

Salon du livre, Porte de Versailles, pavillon 1, boulevard Victor, 75015 Paris.



Au fil du temps, tous les éditos
 

Voyage dans le temps.

 


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