* Hushpuppy-édito * Janvier 2016 * Février 2016 * Mars 2016 * Avril 2016 * Mai 2016 * Juin 2016 * Juillet 2016 * Août 2016 * Septembre 2016 * Octobre 2016 * Novembre 2016 * Décembre 2016
À Toulouse, dans toute la ville, commence Cinespaña 2016, 21e édition, avec une compétition officielle, la section Panorama, les sections parallèles, et un large tour d’horizon sur les Baléares, le Pays Basque, la Catalogne. Avec aussi, cette année, notamment, un hommage à Sergi Lopez, et des tas de recontres (30 septembre-9 octobre 2016).
On zoome tout de suite sur la section Mélo anar de la Cinémathèque, pour laquelle on a une particulière tendresse : trois productions du cinéma anarchiste de la guerre d’Espagne (3-9 octobre 2016).
Entre 1936 et 1937, le SIE (Sindicato de la Industria del Espectaculo) issu de la CNT (Confederacion Nacional del Trabajo) ne produisit pas que des documentaires et des films militants, mais aussi des mélos de belle facture.
C’est pas parce qu’on a un couteau entre les dents, ah non, ça c’est les Bolcheviks, donc c’est pas parce qu’on n’a ni dieu ni maître, qu’on n’a pas un cœur de midinette. Bien au contraire, même. Et vice-versa, d’ailleurs.
* Carne de fieras
de Armand Guerra (1936).
Lundi 3 octobre 2016, à 20h00
* Aurora de esperanza
de Antonio Sau
(1936).
Mardi 4 et dimanche 9 octobre 2016 à 18h00
* Barrios bajos
de Pedro Puche
(1937).
Mercredi 5 octobre 2016 à 18h00 et samedi 8 octobre 2016 à 16h00
Réservez les dates, on ne le répétera pas.
Aujourd’hui, c’est le début de Cinespaña 2016 :
* À 14h00 : Isla bonita de Fernando Colomo (2015).
* À 16h00 : La adopción de Daniela Fejerman (2016).
Et puis l’ouverture officielle dans la cour de la Cinémathèque :
* À 19h00 : Cérémonie officielle (entrée libre).
* À 20h00 : Apéro-concert avec Claire Gimatt.
Et les films d’ouverture :
* À 21h00 : Sexo, maracas y chihuahuas de Diego Mas Trelles (2016). Cinémathèque.
* À 21h15 : Mi gran noche de Álex de la Iglesia (2016). Cinéma ABC.
Faites votre programme.
En un seul coup d’œil, la grille.
Cour de la Cinémathèque, 69 rue du Taur
, 31000 Toulouse.
Cinéma ABC, 13 rue Saint-Bernard, 31000 Toulouse.
Et pendant ce temps, à Annecy, Cinéma espagnol 1ère édition (27 septembre-2 octobre 2016).
Il est normal que Toulouse se tourne vers son voisin, l’Espagne.
Il est naturel que la Savoie s’occupe de l’Italie, elle qui ne fut rattachée à la France qu’en 1860.
Cela dit, il n’y a aucune raison pour que les cinéphiles d’Annecy soient privés de cinéma espagnol.
Mais deux questions se posent :
* Pourquoi au même moment que Toulouse ?
* Pourquoi juste après Annecy Cinéma italien, sans laisser le temps aux cinéphiles de souffler ?
Ces mystères nous dépassent.
Au programme la compétition, le Panorama, Une section Visions basques, et un Zoom sur Julio Medem.
Faites votre programme sans faiblir.
Tant qu’on y est, en attendant les comptes rendus du festival, on vous passe le n°5 de La Gazzetta de Annecy Cinéma italien 2016, qu’on a récupéré pour compléter la collection.
Il est déjà négocié au marché noir à prix d’or.
Bonlieu Scène Nationale, Grande Salle, 1 rue Jean Jaurès, 74000 Annecy.
À Namur, commence le Festival international du film farncophone de Namur 2016, FIFF 31e édition (30 septembre-6 octobre 2016).
Et devinez quoi ?
Le coup de cœur de Namur, c’est… Sergi Lopez.
On aime beaucoup Sergi Lopez. C’est bien qu’on se l’arrache et que ce soit, sinon son année, du moins une de ses années.
Sinon, on commence à se perdre dans les FIFF, entre Namur né en 1986, en automne, Créteil né en 1979, en mars, et Fribourg né en 1980, aussi en mars.
Vive la liberté, mais vive la coordination. Non ?
Non à un monde où tous les garçons s’appellent Patrick.
Du coup, on rentre à Paris, moins sauvage.
À la Cinémathèque de Bercy, on est dans le vent : Élections à l’américaine (29 septembre-31 octobre 2016).
Elections à l'américaine - Bande annonce from La Cinémathèque française on Vimeo.
Ce soir,
* À 19h30 : Forbidden (Amour défendu) de Frank Capra (1931).
* À 21h30 : Bob Roberts de Tim Robbins (1992).
Et si vous avez raté, hier, Bulworth de Warren Beatty (1998), il repasse lundi 17 octobre 2016 à 16h45.
Cinémathèque française, 51 Rue de Bercy, 75012 Paris.
À Beaubourg, la grande expo de la rentrée, c’est Politique de l’art (29 septembre 2016-5 mars 2017).
Où l’on va rencontrer Maïakovski, Octobre, les affiches des années 60, Ubu Roi, les Situs, le néo-primitivisme et le cubo-futurisme, le Parti, les photographies des années 30, Natalia Gontcharova et Michel Larionov, la Team Ten, l’exposition coloniale, Alexandre Rodtchenko, Adalberto Libera, L’AEAR, Kandinsky, tous ces gens et toutes ces choses qui nous ont structurés.
Avec, comme raton laveur, le petit père Breton, qui fut de tous les justes combats et pas seulement.
Quel plaisir de voyager en terres connues et amies et d’y découvrir encore mille suprises à chaque coin de rue.
On se met en appétit avec une petite fournée de Rodtchenko.
Et on regarde André avec les yeux d’Elisa.
Et enfin, on en profite pour revisiter l’Atelier André Breton.
Centre Pompidou, place Georges-Pompidou, niveau 5, 75004 Paris.
Au Musée Dapper, l’exposition les Chefs-d’œuvre d’Afrique a eu tellement de succès qu’elle est prolongée jusqu’au 17 juin 2017.
Avec un très beau catalogue qui s’articule en deux grandes sections : Afrique centrale et Afrique de l’Ouest.
* Christiane Falgayrettes-Leveau, éd., Chefs-d’œuvre d’Afrique dans les collections du musée Dapper, Éditions Dapper, 2015.
Collaborateurs : Alain-Michel Boyer, Jean-Paul Colleyn, Christiane Falgayrettes-Leveau, Michel Leveau, Christiane Owusu-Sarpong, Anne van Cutsem-Vanderstraete, Jean-Pierre Warnier.
Musée Dapper, 35 bis, rue Paul Valéry, 75016 Paris.
À Bologne, tous ceux qui fréquentent la Cineteca pendant l’année comme ceux qui, chaque année, ne viennent qu’à la fin du mois de juin pour Il Cinéma ritrovato, tous connaissent Mariann Lewinsky, son accent Mittle Europa, son obstination à aller jusqu’au bout de ses idées, ses présentations détaillées, ses programmes thématiques.
Ils ont aussi découvert, l’année dernière, derrière la chercheuse et l’historienne, une documentariste inspirée : le film qu’elle a réalisé avec Antonio Bigini Ella Maillart : Double Journey (2015) est une merveille. On y voit notamment les Bouddhas de Bâmiyân, en Afghanistan, tels qu’ils étaient en 1939, bien avant leur destruction en 2001.
La Fondation Seydoux, lui a donné carte blanche cet automne, et, comme on pouvait s’y attendre, en ambassadrice du festival qui a fêté ses trente ans au début de l’été, elle propose Les stars retrouvées. 30 ans de miracles à Bologne (29 septembre-18 octobre 2016).
Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, 73 avenue des Gobelins, 75013 Paris.
Samuel Beckett écrivait aussi des lettres, des milliers de lettres.
2500 ont été recensées dans une publication en quatre tomes : 1929-1940 ; 1941-1956 ; 1957-1965 ; 1966-1989.
* George Craig, Martha Dow Fehsenfeld, Dan Gunn, Lois More Overbeck, ed., The Letters of Samuel Beckett, Cambridge University Press, 2009-2016.
Le Centre culturel irlandais, l’American University of Paris, l’ENS, organisent cette soirée qui marque le lancement du dernier volume.
* À 18h30 : The Letters of Samuel Beckett (1966-1989).
Entrée libre, mais réservation indispensable (places limitées), en anglais et français
École normale supérieure, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.
Au Petit Palais, hommage à Oscar Wilde, l’impertinent absolu.
C’est la première grande exposition française qui lui est consacrée (28 septembre 2016-15 janvier 2017).
Oscar Wilde (1854-1900), après ses deux ans à la prison de Reading (1895-1897), et quelques errances, arriva à Paris, et y survécut quelques temps, dans son milieu naturel : les artistes et les écrivains, qu’il avait connus du temps de sa splendeur.
Il arriva à Paris, en fait, pour y mourir très vite, très pauvre, seul et salement malade dans une chambre d’hôtel de la rue des Beaux-Arts, lui qui avait été aimé, riche, célébré et magnifique.
Sa mère Jane Wilde et sa femme Constance Lloyd étaient mortes de douleur. Ses deux fils Cyril et Vyvyan avaient dû changer de nom sans pour autant parvenir à fuir l’ostracisme familial. Quant à Bosie (1870-1945), sans doute était-il trop immature pour être plus qu’un amant sporadique.
Pendant sa chute, où étaient ses amis français ?
À sa condamnation aux travaux forcés, une pétition réclamant sa libération avait circulé, signée par Bernard Shaw, André Gide, Octave Mirbeau, mais pas Émile Zola, qui avait refusé.
Certains étaient morts : Verlaine (1844-1896) ou Mallarmé (1842-1898),
À son enterrement, Paul Fort et Pierre Louÿs, mais pas trace de Gide ni de Proust.
Et Jean Lorrain, son symétrique français, qu’il avait rencontré en 1891, autour de la figure de Salomé ?
Lorrain avait ensuite systématiquement raté toute nouvelle rencontre, surtout après le 27 mai 1895, jour de la sentence, se tenant à une prudente distance du condamné.
Après sa mort, le temps passa sans lui, sans que personne ne s’en émeuve beaucoup. L’ordre moral, même tordu, est calme et silencieux.
En 1902, le mot "homosexuel" fit son entrée, en tant que maladie, dans le Nouveau Larousse illustré.
En 1908, ses œuvres complètes furent publiées par Robert Ross.
En 1909, ses cendres furent transférées de Bagneux au Père-Lachaise. Et Jacob Epstein lui sculpta un monument funéraire à sa mesure. Qui fut alors mal-taggé et castré au long des années.
En 1967, le Criminal Law Amendement Act fut abrogé.
En 2011, le 30 novembre, anniversaire de sa mort, sa sépulture, restaurée et protégée par un rempart d’altuglass, accueillit une cérémonie à laquelle assistèrent notamment son petit fils Merlin Holland et Rupert Everett.
Ces dates sont juste pour la forme, car Wilde est irrécupérable, notamment en militant. Si on donne ces étapes, c’est pour rappeler qu’il est mort bien trop jeune, peut-être de ses excès, sûrement de ses honteux châtiments, et qu’il aurait pu encore nous donner des textes, des idées, des chatoiements à sa façon. Pour rappeler qu’il est stupide (et vain à terme) de tuer les poètes.
Au Petit-Palais, on va pouvoir admirer ces Préraphaélites, dont on ne se lasse pas, qui furent exposés à la Grosvenor Gallery de Londres en 1877 et 1879, et qui suscitèrent d’abondants commentaires de Wilde. Le parcours est également ponctué d’extraits de films.
Un colloque a eu lieu le 13 septembre 2016 : Figures du dandy.
Petit complément avec France Culture.]
Petit-Palais, avenue Winston-Churchill, 75008 Paris.
Les sorties sur les grands écrans :
* The Sea Is Behind de Hicham Lasri (2014).
* Aquarius de Kleber Mendonça Filho (2016).
* La Danseuse de Stéphanie Di Giusto (2016).
* Dogs de Bogdan Mirica (2016).
* Fuocoammare, par-delà Lampedusa de Gianfranco Rosi (2016).
Et les ressorties, dont deux documentaires précédents de Gianfranco Rosi :
* Below Sea Level de Gianfranco Rosi (2008).
* El Sicario chambre 164 de Gianfranco Rosi (2010).
Et trois grands classiques :
* C’era una volta il West (Il était une fois dans l’Ouest) de Sergio Leone (1968).
* The King of Marvin Gardens de Bob Rafelson (1972).
* Mauvais Sang de Leos Carax (1986).
Dans nos ciné-clubs parisiens favoris du mardi, cette semaine, on danse.
Chez Cinécaro :
*À 19h30 : Billy Elliot de Stephen Daldry (2000).
Durant la reprise des cartes, le bar du Carreau du Temple sera ouvert à partir de 18h30, avec une possibilité de grignotage (planches de charcuterie et fromage..
Auditorium du Carreau du Temple, 2 rue Pérée, 75003 Paris.
À l’ENS :
* À 20h30 : Les Chaussons rouges de Michael Powell (1948).
ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.
Bref, la revue de L’Agence du court métrage, fait peau neuve. Notamment, elle était bimestrielle, elle devient semestrielle mais en s’étoffant.
Le numéro 120 de Bref sera le premier numéro de sa nouvelle formule et il paraîtra début décembre 2016.
Avant-première du sommaire : Georges Didi-Huberman, Sébastien Laudenbach, les Chiens de Navarre, Paul Vecchiali, Jean Renoir, Alice Diop, Aude Léa Rapin, les spectateurs du festival de Clermont-Ferrand, etc.
Mais ce qu’elle ne change pas, c’est sa soirée Premiers Pas où elle nous fait découvrir les premiers films ou les travaux parallèles de cinéastes dont les longs métrages sont aujourd’hui à l’affiche.
Ce soir, à 20h00, c’est une soirée particulière, pour fêter les 30 ans de la FÉMIS.
* Dis-moi oui, dis-moi non de Noémie Lvovsky (1990).
* La Vie selon Luc de Jean-Paul Civeyrac (1991).
* Des filles et des chiens de Sophie Fillières (1991).
* Victor de François Ozon (1992).
* Bien sous tous rapports de Marina De Van (1996).
* Il n’y a pas de mal de Emmanuel Mouret (1997).
MK2 Odéon, 7 rue Hautefeuille, 75006 Paris.
Au Musée d’art et d’histoire du judaïsme (MAHJ), soirée de vernissage, avec deux expositions (28 septembre 2016-29 janvier 2017).
De 16h00 à 21h00 :
* Peindre l’âme. Les œuvres peintes de Arnold Schönberg.
On connaît la musique de Schönberg (1874-1951) et on a, au moins, entendu parler de ses théories avant-gardistes post-wagnériennes, cette sèche dodécaphonie atonale, ou le sprechgesang du Pierrot lunaire (1912), désormais descendu dans la rue depuis belle lurette.
Mais on sait moins qu’entre 1908 et 1912, il peignait, en autodidacte donc dans une parfaite liberté, des portraits hallucinés d’où sortent tout le "sentiment" et toutes les terreurs qu’il va exclure de sa musique.
Demain 28 septembre 2016, à 19h30, une rencontre autour de l’exposition : Arnold Schönberg à la croisée des chemins artistiques.
Avec Jean-Louis Andral, Alain Poirier et François-Xavier Szymczak.
* Lapse de Moshe Ninio (Prix Maratier 2015).
MAHJ, 71 rue du Temple, 75003 Paris.
Le musée d’Orsay, qui célèbre ses 30 ans, met à l’honneur le Second Empire.
C’est Spectaculaire Second Empire (1852-1870), sa grande exposition de l’automne (27 septembre 2016-15 janvier 2017).
C’est l’époque de Napoléon le petit qui aimait à tricoter des coups d’État mal foutus - Damned encore raté ! - jusqu’à ce qu’il en réussisse un, le 2 décembre 1851. Normal qu’il ait persévéré, être empereur, ça présente des avantages, quand on connaît les risques de la République (et d’ailleurs, désormais, ceux de la démocratie).
La légitimité ? C’est quoi ça ?
Quelques-uns se levèrent, en province aussi. Il y eut quelques centaines de morts républicains à Paris.
Victor Hugo le traita de filou et fut exilé à Jersey.
C’est dans son livre Le 18 brumaire de Louis Bonaparte (1852) que Marx reprit, à son propos, la formule de Hegel "la première fois en tragédie, la seconde fois en farce".
Dans l’histoire, le temps du petit N. restera une farce coincée entre deux tragédies (celle de 1848 et celle de 1871), comme la plupart des "belles époques".
On continuera encore un peu à débattre : "Faut-il le réhabiliter ?"
Car après tout, ce sont les inégalités du capitalisme et du colonialisme à leur bel âge, qui ont permis que les artistes et les intellectuels aient le temps de produire des idées et des beautés, et les familles bourgeoises, un art de vivre, toutes choses qui font les fiertés de notre civilisation techno-industrielle occidentale.
Ces mêmes égalités qui ont commencé à la conduire vers son déclin et vers sa perte.
Mais, en ce temps-là, on ne le savait pas, et les dames avaient de si belles robes.
Sur Internet, on a trouvé une pièce de 10 centimes détournée en 1855.
C’est assez cher, mais ça les vaut.
Musée d’Orsay, 1 rue de la Légion d’Honneur, 75007 Paris.
Pour bien commencer la semaine, rien de tel qu’un feelgood movie.
Dans le cadre de la Semaine des cultures étrangères du FICEP, deux films irlandais : une fiction en avant-première, précédée d’un court métrage multi-couronné.
À 19h30 :
* Stutterer de Benjamin Cleary (2015), Oscar 2016 du meilleur court métrage.
* Sing Street de John Carney (2016).
Studio Luxembourg Accattone, 20 rue Cujas, 75005 Paris.
Après le palmarès, le festival continue.
Avec une beau matin de dimanche.
Aujourd’hui à 10h00 :
* Il futuro de Jean-Claude Baumerder (2016).
* Vieni a vivere a Napoli de Guido Lombardi, Francesco Prisco & Edoardo De Angelis (2016).
Et avec la rediffusion des films primés hier soir.
Le grand vainqueur de Annecy 2016, c’est La pelle dell’orso de Marco Segato (2016) qui obtient le Grand prix fiction, le Prix Cicae et le Prix Annecy cinéma Haute-Savoie (remis par le conseil départemental).
Le film sera aussi à Busan, au festival international du film, 21e édition (6-15 octobre 2016), dans la section Flash Forward.
Voir l’intégralité du palmarès de Annecy Cinéma italien 2016.
On était content de faire connaissance avec le jury Jeunes, qui a choisi de récompenser La ragazza del mondo de Marco Danieli.
Encore bravo aux rédacteurs de La Gazzetta !
D’autant qu’ils ont consacré leur Une du n°4 à notre grand ami Bernard Chardère, parrain de Jeune Cinéma et juré du festival 2016, qui a carrément fait l’ouverture de Annecy italien, en 1983.
Il nous manque le numéro 5.
Bonlieu Scène nationale, 1 rue Jean-Jaurès, 74000 Annecy.
La compétition est terminée, et les jurés se réunissent en secret. Le palmarès sera annoncé ce soir, au cours de la cérémonie de clôture.
Ce temps suspendu, c’est peut-être l’occasion de sortir un peu des salles obscures, il fait si beau dehors, en ce début d’automne dans cette ville si belle qu’est Annecy.
Et Bonlieu, ces locaux qui ont rouvert l’an dernier, sont encore si beaux, si clairx.
Ettore Scola (1931-2016) est mort le 19 janvier 2016)
Marcello Mastroianni (1924-1996) est mort le 19 décembre 1996, il a 20 ans.
Nous ne fêtons pas les morts ici, et d’autant moins celles des quasi-immortels, nous ne fêtons que leurs anniversaires de naissance..
Scola a eu 85 ans le 10 mai 2016, et l’an prochain aura 1 an de plus.
Mastroianni aura 92 ans le 28 septembre 2016, mercredi prochain.
Et basta.
À Annecy, on parle d’eux deux, et de leurs rencontres, avec Paola Scola et Silvia Scola.
Et on célèbre le beau Marcello avec une exposition de photos, et la parution d’un très beau livre tout juste sorti pour le festival de Annecy 2016..
* À 10h30 : Rencontre autour d’Ettore Scola et Marcello Mastroianni
(salle Eugène Verdun)
* à 18h00 : Signature du livre de Jean A. Gili, Marcello Mastroianni, Éd. La Martinière, 2016.
Mais il n’y a pas que les compétitions qui doivent nous retenir.
Au contraire, même, parfois.
Il nous revient de découvrir ces films libres de toute attache, de tout rapprochement, de toute série, de toute bande. "indépendants", "célibataires" quoi, au sens de Duchamp, ne serait-ce que le temps d’un festival. Ce ne sera pas facile de conciler les deux emplois du temps, mais il faut essayer. Car c’est évidemment chez les "solitaires" ("assolo" comme dirait Laura Morante) qu’on trouve les vrais "événements".
* À 10h00 : Fiore de Claudio Giovannini (2016).
* À 14h00 : Pericle il nero de Stafano Mordini (2016).
* À 16h00 : La felicità è un sistema complesso de Gianni Zanasi (2015).
Cérémonie de clôture :
* À 19h30 : Ridendo e scherzando de Paola & Silvia Scola (2016).
PS. Aujourd’hui, ne ratez pas le n°4 de La Gazzetta, si vous voulez, demain dimanche, avoir une collection complète (n°5, le dernier). Ça deviendra, sans nul doute, un collector.
À Paris, à la bibliothèque François-Truffaut, et en partenariat avec le Forum des images, commence le cycle Cultures urbaines, chaque samedi (24 septembre-22 octobre 2016).
Aujourd’hui, deux films, en entrée libre, à 15h00, dans la limite des places disponibles.
* Chats perchés de Chris Marker (2004).
Chris Marker, entre 2001 et 2003, recense sur les murs de Paris les apparitions de Monsieur Chat, fils naturel de Thoma Vuille.
* Image rue image : Ernest Pignon-Ernest de Patrick Chaput & Chantal Picault (1982).
Itinéraire de Ernest Pignon-Ernest, de son atelier aux rues où il colle ses dessins sur des affiches sérigraphiées.
Ces films proviennent des collections du Forum des images, qui recèlent des trésors.
Bibliothèque François-Truffaut & Forum des images, Forum des Halles niveau -3, 4 rue du Cinéma, 75001 Paris.
Pour une rentrée lucide, voici le Festival Utopies concrètes (FUC) 1ère édition (24-30 septembre 2016).
Il ne faut pas avoir peur de la prochaine crise qui vient.
Il faut la regarder en face, réfléchir ensemble, trouver des alternatives et s’organiser.
Le festival a été créé par des membres du mouvement des Villes en Transition.
Avant de commencer vraiment, le festival a déjà émis quelques signes avant-coureurs, notamment la soirée du 21 septembre 2016, avec Christophe Bonneuil et John Jordan (Vous descendez un peu dans le Journal de Huspuppy jusqu’au mercredi 21).
Aujourd’hui, on entre dans le vif du sujet, pendant une semaine, en une dérive urbaine pleine d’idées et de surprises. Oui, c’est (encore) possible.
* À 10h00 (et jusqu’à 18h00) : Visite du Village associatif Zone des Utopies Concrètes.
Péniche Antipode, Quai de Seine au niveau de la rue Riquet, 75018.
Suivront, demain dimanche, une journée sans voiture et des ateliers sur les villes en transition, puis, pendant la semaine, des soirées :
Les lieux du festival :
* Quai de Seine au niveau de la rue Riquet, 75018.
* Maison des acteurs du Paris durable, 21 rue des Blancs-Manteaux, 75004 Paris.
* Maison des Babayagas, 93000 Montreuil.
* Fondation Charles-Leopold-Mayer, 38 rue Saint-Sabin 75011 Paris.
* Le Lieu-Dit, 6 rue Sorbier, 75020 Paris.
* Le TardiGrade, 39 rue de la Solidarité, 93000 Montreuil.
Et puis, une découverte.
À Lisle-sur-Tarn : Vendanges du polar, festival Lisle Noir (24-25 septembre 2016).
Le vin et le polar vont bien ensemble.
D’ailleurs qu’est-ce qui ne pas pas avec le vin ?
Et qu’est-ce qui ne va pas avec le polar ?
36 polardeux viennent à la rencontre de leurs lecteurs.
La semaine télé de Jeune Cinéma du 24 au 30 septembre 2016.
Les films en compétition d’aujourd’hui :
* À 10h30 : Un baccio de Ivan Cotroneo (2016).
* À 14h30 : Assolo de Laura Morante (2015).
* À 17h00 : Lo scambio de Salvo Cuccia (2015).
La soirée est Hors compétition :
* À 19h30 : Le confessioni de Roberto Andò (2016).
* À 21h30 : Seconda primavera de Francesco Calogero (Prix Sergio Leone) (2015).
Chaque après-midi, jusqu’à dimanche, on trouvera La Gazzetta, un quotidien spécial Annecy Cinéma italien, fait par les élèves du lycée Gabriel Fauré en section cinéma et arts plastiques de 1ère L (littéraire). Articles, critiques, entretiens, débats.
C’est juste, ça promet.
Par exemple, on parle de La macchinazione, le film de David Grieco sur les derniers mois de la vie de Pasolini avant son sauvage assassinat sur cette plage d’Ostie.
Pour eux, les lycéens, Pasolini, sa pensée et sa mort, c’est de l’histoire ancienne.
Ils ne sont pas, comme les contemporains, prisonniers des textes qu’ils ont lus, des films qu’ils ont vues, et de l’émotion ressentie, ce 1er novembre 1975 jour de congé, quand sa mort a été annoncée à la radio. Ça leur permet d’être plus distant, et d’éviter lieux communs et langue de bois.
Ils ont entendu les commentaires des spectateurs à la sortie du film hier, et eux-mêmes, ce matin, en comité de rédaction, étaient divisés.
Le pour et le contre (le film de Grieco), dans ce numéro 2 de La Gazzetta est clair… et vigoureux.
Bonlieu Scène nationale, 1 rue Jean-Jaurès, 74000 Annecy.
Le ciné-club Jacques Becker de Pontarlier invite Benoît Jacquot (23-25 septembre 2016).
Et lui fait sa fête avec huit de ses films.
Ce soir :
* À 20h45 : La Désenchantée (1990).
Mais celui qui nous touche le plus, peut-être parce que c’est le dernier qu’on a vu, celui qu’on vous recommande bien qu’il ne soit pas facile, c’est demain, samedi 24 septembre 2016, en avant-première, un somptueux chant funèbre.
* À 20h45 : À jamais (2016).
En présence de Benoît Jacquot et de Julia Roy.
Théâtre Bernard Blier, rue de la Halle, 25300 Pontarlier.
Ciné-club Jacques-Becker, 2 rue du Bastion, 25300 Pontarlier.
Le Berliner Ensemble est à Paris.
Sûr que c’est pas le même qu’en 1954 et que la réception de ses spectacles n’a plus jamais la même couleur que celle que lui firent Bernard Dort et Roland Barthes dans Théâtre populaire, après avoir vu Mère Courage et ses enfants au théâtre Sarah-Bernhardt.
Depuis 2009, il revient régulièrement à Paris, et ce n’est plus un événement "extraordinaire". Tout de même ça ne devrait pas se rater, une question de fidélité.
Au programme de cet automne 2016 :
* Faust 1 et 2 de Goethe (1808 & 1832) vu par Bob Wilson, musique de Herbert Grönemeyer avec la troupe du Berliner Ensemble (Châtelet, 23-29 septembre 2016).
* L’Opéra de quat’sous de Bertolt Brecht (1931), vu par Bob Wilson, musique de Kurt Weil avec le Berliner. (Théâtre des Champs-Élysées, 25-31 octobre 2016).
* Le Suicidé de Nikolaï Erdman (1928), mise en scène de Jean Bellorini, avec le Berliner. (Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis, 12-16 octobre 2016).
Théâtre du Châtelet, 1 place du Châtelet, 75001 Paris.
Théâtre des Champs-Elysées, 15 avenue Montaigne, 75008 Paris.
Théâtre Gérard-Philipe, 59 boulevard Jules-Guesde, 93200 Saint-Denis.
Depuis le 14 septembre 2016, au théâtre de la Bastille, Antoine et Cléopâtre continuent à s’aimer à travers les siècles.
À peu près comme ils s’aimaient en vrai vers 36 avant J.C., à la manière de Plutarque vers 86 avant J.C. et à la manière de Shakespeare vers 1606.
Ou bien à la manière des préraphaélites, John William Waterhouse (1849-1917), Reginald Arthur (1871-1934), ou Sir Lawrence Alma-Tadema (1836-1912).
Ou bien à la manière de Enrico Guazzoni en 1913, de Mankiewicz en 1963, ou de Charlon Heston en 1972.
En 2016, c’est à la manière de Tiago Rodrigues.
Les cartes sont juste rebattues, mais ce sont les mêmes cartes.
* À 20h00 : Antoine et Cléopâtre de William Shakespeare (1606). Mise en scène de Tiago Rodrigues (14 septembre-8 octobre 2016).
(Attention, à partir du 5 octobre 2016 ce sera à 21h00).
Et ce soir, après la représentation, il y a une rencontre publique avec Tiago Rodrigues, Vítor Roriz & Sofia Dias.
Théâtre de la Bastille, 76 rue de la Roquette, 75011 Paris.
Aujourd’hui commence la Semaine des cultures étrangères, 15e édition (23 septembre-2 octobre 2016). Elle propose une thématique qui nous rajeunit et nous donne envie de refaire les 400 coups : J’ai 15 ans.
Ne pas la confondre avec la Semaine des cinémas étrangers qui a eu lieu du 7 au 13 mars 2016, également organisée par le Forum des instituts culturels étrangers (FICEP).
À défaut de voyager - il faut du temps, de l’argent, de la santé - une des façons de connaître le monde, et de sortir des ethnocentrismes égocentriques erronés, il faut aller visiter les centres culturels étrangers, y prendre des habitudes, y faire des découvertes, et ainsi devenir plus intelligent.
Cette semaine est une occasion de faire ses repérages : des expositions, des rencontres, des films, des concerts, des langues, des gastronomies.
C’est confortable d’être invité et désiré : les étranges étranger nous attendent, nous espèrent. On va être bien chez eux. C’est à Paris qu’il y a le plus grand nombre de centres culturels étrangers, dans le monde.
À Paris toujours, la Galerie 1900-2000 expose les Trésors de la bibliothèque d’André Breton (23 septembre-7 novembre 2016).
Un catalogue avec un avant-propos de Jean-Michel Goutier.
Galerie 1900-2000, 8 rue Bonaparte, 75006 Paris.
À Toulouse, c’est l’édition 2016 du Printemps de septembre (23 septembre-23 octobre 2016), et aux Abattoirs, c’est soir de vernissage (23 septembre 2016-8 janvier 2017).
* À 18h00 : Aurélien Froment & Raphaël Zarka.
Les deux artistes ont fait de nombreuses expos personnelles et collectives, en France et à l’étranger (Centre Pompidou, Vancouver Contemporary Art Gallery, Biennale de Venise...). Mais c’est la première fois qu’ils proposent une expo-dialogue.
Jolie présentation de Olivier Michelon : "Par sa double signature, la proposition approche la structure d’un chant en canon, mais elle se signale rapidement par une polyphonie exponentielle".
Les Abattoirs, 76 allées Charles-de-Fitte, 31300 Toulouse.
C’est aujourd’hui l’automne. On chantonne.
Toutes les chansons du passé raffluent, comme les photos de vacances, ces images du bonheur, immobiles comme c’est le rôle des photos, et qui font illusion : c’est immobile, donc c’est durable.
La montagne et Ferrat ; la plage et Bardot ; les sanglots et Trénet ; les derniers baisers et les chats sauvages.
Le grand standard, c’est September Song de Kurt Weil & Maxwell Anderson (1938), issu de la comédie musicale Knickerbocker Holiday de Harry Joe Brown (1944).
On l’aime par Lotte Lenya.
Et, au hasard des vagabondages sur le Net, on aime aussi sa longue escorte des "saisonniers" : Sydney Bechet ; Liberace ; Jean Sablon ; Bing Crosby ; Chet Baker ; Ute Lemper ; Sarah Vaughan ; Coleman Hawkins ; Django Reinhardt ; Lou Reed ; Frank Sinatra ; Ella Fitzgerald ; Billie Holiday ; Jessica Lange ; Nat King Cole ; Bryan Ferry ; James Brown ; Art Pepper ; Andy Williams, et quelques autres.
Les films en compétition d’aujourd’hui :
* À 10h30 : La pelle dell’orso de Marco Segato (2016).
* À 14h30 : La ragazza del mondo de Marco Danieli (2016).
* À 17h00 : I tempi felici verranno presto de Alessandro Comodin (2015).
La soirée est hors compétition :
* À 19h30 : Il viaggio (Banat) de Adriano Valerio (2015).
https://www.youtube.com/watch?v=uhyYtBx7T4A
* À 21h30 : L’età d’oro de Emanuela Piovano (2015).
Bonlieu Scène nationale, 1 rue Jean-Jaurès, 74000 Annecy.
Aujourd’hui commence officiellement le festival Annecy Cinéma italien, 34e édition (21-27 septembre 2016).
Mais en vérité, il a commencé dès hier, à 19h00 avec le formidable documentaire Fuocoammare par delà Lampedusa de Gianfranco Rosi (2016), au Nemours.
Ours d’or de la Berlinale 2016, le film est sorti en Italie en février 2016, et, en France, il a déjà été projeté pas mal en avant-première. Mais les festivals et les avant-premières c’est toujours pour les happy few.
Le film ne sortira en France sur les grands écrans et pour tout le monde que mercredi prochain, le 28 septembre 2016.
Annecy cinéma italien, cette année, c’est extrêmement copieux.
* Le Prix Sergio Leone est attribué à Francesco Calogero. pour l’ensemble de son œuvre. Quatre films de ses films sont présentés.
* Huit films de fiction en compétition.
* Des événements et des avant-premières.
* Un focus documentaire. (mais, cette année, sans compétition).
Les documentaires sont projetés au Nemours, au cœur de la vieille ville, dans un des plus charmants cinémas de France.
* Un hommage à Ettore Scola, avec 10 de ses films et une soirée spéciale.
* Une rétrospective Marcello Mastroianni.
* Un voyage au cœur des Pouilles.
Les films en compétition d’aujourd’hui :
* À 14h30 : Due euro l’ora de Andrea D’Ambrosio (2015).
* À 17h00 : La macchinazione de David Grieco (2016).
Cérémonie d’ouverture ce soir :
* À 19h30 : Fai bei sogni (Fais de beaux rêves) de Marco Bellocchio (2016). Sélection Quinzaine des réalisateurs du festival de Cannes 2016.
Bonlieu Scène nationale, 1 rue Jean-Jaurès, 74000 Annecy.
Les 4 Nemours, 22 rue Sainte-Claire, 74000 Annecy.
À Paris, ce soir, c’est une avant-première du Festival des Utopies Concrètes qui commence samedi prochain (24-30 septembre 2016).
Ça commence juste bien : union sacrée entre l’intellectuel Christophe Bonneuil (cf. notre bibliographie) et "l’artiviste" John Jordan.
* À 19h30 : Ce qui nous arrive.
Petite conférence-performance sur les grands changements de la Terre et de leurs enjeux pour nos existences.
Les scientifiques se sont mis enfin d’accord au Cap, à la fin du mois d’août, pour prendre acte de ce que la Terre avait changé d’époque géologique et était sortie de l’Holocène. Il y avait trop d’arguments, difficile de résister plus longtemps.
Reste à se mettre d’accord pour tous, géologues et Terriens non-spécialistes, sur le nom de cette nouvelle époque géologique, le nom, c’est important.
Faut-il appeler "Anthropocène" le nouvel âge dans lequel nous sommes entrés ? Pourquoi pas plutôt "Occidentalocène", "Capitalocène", "Industrialocène" ou encore "Mégalocène" ?
Est-ce la fin du monde ou bien seulement la fin d’un monde ?
Et si la catastrophe avait déjà commencé depuis longtemps ?
Qui sont les victimes de l’Anthropocène ?
Pourquoi et comment pourraient-elles demander justice ?
Et nous, que pouvons-nous faire au milieu de ces grands changements ?
Lutter contre les projets comme l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, mettre en place des alternatives locales ? Quoi d’autre concrètement ?
Libre participation aux frais.
La Générale, 14 rue Parmentier, 75011 Paris.
À Paris toujours, à Beaubourg, Magritte - La trahison des images (21 septembre 2016-23 janvier 2017).
Même si vous connaissez mal Magritte, vous connaissez au moins sa pipe, qui n’en est pas une.
Avec cette exposition, à partir d’une centaine de tableaux et de dessins (connus ou pas), le commissaire d’expo Didier Ottinger procède à une relecture de son œuvre à partir de son renoncement au premier surréalisme en 1932.
Quand il se met à remplacer l’adoration du hasard objectif par une méthode quasi-mathématique, avec problème et solution, Breton qualifie cette évolution belge de "tournant raisonnant".
Les interlocuteurs de Magritte ne sont plus alors les poètes mais les philosophes.
Mettre Hegel en vacances en 1958, déplacer le parapluie, remplacer la machine à coudre par un verre d’eau, ce ne sont pas des actes anodins, mais un Aufhebung. Bon d’accord : un saut qualitatif, ça va mieux comme ça.
Quand il lit Les Mots et les choses de Michel Foucault, en 1966, il trouve enfin, définitivement, le chemin de sa quête (les relations perverses entre les mots et les images) et aussi un ami avec qui il va beaucoup correspondre.
Beaubourg, place Georges-Pompidou, 75004 Paris.
À Vincennes, à la Cartoucherie, le Théâtre du Soleil accueille une création de l’Atelier hors champ,
* Les Vagues d’après Virginia Woolf (1931).
Mise en scène de Pascale Nandillon & Frédéric Tétart (21 septembre-9 octobre 2016 )
Théâtre du Soleil, La Cartoucherie, 75012 Paris.
À Toulouse, le Festival International du Film Grolandais (FIFIGROT), né en 2005 à Quend dans la Somme, qui officie annuellement à Toulouse depuis 2012, 5e édition donc, bat son plein (19-25 septembre 2016).
La cinémathèque y met son grain de sel avec trois programmations : Pierre Molinier (1900-1976) ; Les Branquignols ; et Pierre Étaix, en sa présence.
Ce soir, on commence par Pierre Molinier, à 19h00.
* Pierre Molinier de Raymond Borde (1964).
* Mes jambes de Pierre Molinier (1964).
* Pierre Molinier, 7 rue des Faussets de Noël Simsolo (1975).
* Les Jambes de Saint-Pierre de Dominique Roland (2013).
Faites votre programme pour les Branquignols et pour Pierre Étaix.
La Cinémathèque de Toulouse, 69 rue du Taur, Toulouse.
Les sorties sur les grands écrans.
* Juste la fin du monde de Xavier Dolan (2016).
* Cézanne et moi de Danièle Thompson (2016).
* Tout va bien de Alejandro Fernadez Almendras (2016).
* The Rolling Stones in Cuba - Havana Moon de Paul Dufdale (2016).
* Five Easy Pieces (Cinq Pièces faciles) de Bob Rafelson (1970).
On a vu, hier, comme tout le monde, les deux premiers épisodes de la série-événement (quel monde merveilleux, où il y a tout le temps des événements !) Mr Robot de Sam Esmail (2015).
On n’a pas compris tous les détails des opérations, on n’est pas (encore) de ces geeks pointus qu’on rêverait d’être ou au moins de fréquenter.
On a noté une vague ressemblance entre Elliot Alderson et Igor, entre le jeune et captivant Rami Malek et le vieux Marty Feldman (1934-1982), dans Frankenstein Jr. (1974). Peut-être une certaine étrangeté, cet air de famille qui traîne dans les marges et dans les décalages de toutes sortes.
En bons lecteur de Antoine Bello et en anticapitaliste primaire, on était content de constater que quelques lieux communs élémentaires soient énoncés clairement dans une série à succès.
On s’est trouvé conforté dans l’idée qu’on se fait du monde désormais.
Les éléments habituels qui ont déclenché les précédentes crises, le jeu, la spéculation, le mensonge, l’escroquerie sont dépassés, et la main invisible est atteinte de la maladie de Dupuytren.
La crise finale qui vient, inévitable, sera doute un collapse provoqué tout bêtement par quelque hacker allumé (et non pas, hélas, par des justiciers de l’Ouest sauvage, ayant connaissance du bien et du mal, et bien outillés).
Contrairement aux bonnes vieilles guerres d’autrefois, le sang humain ne coulera qu’après, en répliques et en contrepoints.
Quant aux révolutions de l’ancien monde, force nous est de retenir les leçons de l’histoire : elles sont toujours trahies.
Ensuite, on a suivi le débat médiatique : "Est-ce une série révolutionnaire", "qui s’inscrit dans l’air du temps" et qui décrit "les travers de la société occidentale" ?
On s’est marré à "l’air du temps" et à "travers". Sont mignons.
Et on s’est demandé ce que voulait dire exactement, pour les médias installés, "un spectacle révolutionnaire" : un spectacle avant-gardiste dans sa conception et sa réalisation (faut dire que la voix off, c’est vachement moderne) ou un spectacle pouvant entraîner une révolution (ce serait une première) ?
Ou les deux.
Respectent rien à la télé, ni le spectacle, ni la révolution.
Conclusion : on suivra la série avec attention et sans doute en se régalant.
Et on se redira, éperdus d’admiration, que, décidément, le système manie toujours l’arme de la récupération avec un talent inouï (et qu’on aimerait qu’il sache aussi bien s’occuper du recyclage).
Normal en tout cas, qu’il ait finalement mondialement triomphé. Pour l’instant.
À Bristol, UK, ont lieu, chaque année, des Rencontres internationales du court métrage et du film d’animation. En 2016, Encounters Festival, en est à sa 22e édition (20-25 septembre 2016).
C’est une des compétitions internationales les plus importantes puisque les lauréats du Grand Prix des Encounters sont qualifiés, dans la catégorie court métrages pour les prestigieux BAFTAs (British Academy Film Awards) ou pour les Oscars.
Cette année, quinze films français y ont été sélectionnés.
* Tout le monde aime le bord de mer (We All Love the Seashore) de Keina Espiñeira (2015).
* Wellington Jr. de Cécile Paysant (2015).
* Miel bleu (Blue Honey) de Daphné Durocher, Constance Joliff & Fanny Lhotellier (2015).
* The Short Story of a Fox and a Mouse de Camille Chaix, Hugo Jean, Juliette Jourdan, Marie Pillier & Kevin Roger (2015).
* Ollie Boy de Paul Garcia & Dimitri Pougnet (2015). Avec Nicolas Duvauchelle.
* Yvein Monq - TWUN de Kinopravda (2015).
* Y a-t-il une vierge encore vivante ? (Any Virgin Left Alive ?) de Bertrand Mandico (2015).
* Saturday de Hannibal Mahé (2015).
* The Reflection of Power de Milhail Grecu (2015).
* Chez moi (My Home) de Phuong Mai Nguyen (2014).
* Le futur sera chauve (The Bald Future) de Paul Cabon (2016).
* Corps célestes (Celestial Bodies) de Tim Aspert (2016).
* Limites de Giulia Landi (2016).
* D’ombres et d’ailes (Of Shadows and Wings) de Eleanora Marinoni & Elice Meng (2016). Avec Mathieu Amalric.
* Diane From the Moon de Marco La Via & Hanna Ladoul (2016).
Faites votre programme, pas seulement les films français.
Encounters Festivals, 1 Unity St, Bristol BS1 5HH, Royaume-Uni.
ACID, l’association des cinémas indépendants, c’est pas seulement à Cannes au mois de mai, mais ailleurs en automne.
Ça commence aujourd’hui, dans toute l’Île de France (20 septembre-18 octobre 2016).
Le coup d’envoi, c’est ce soir, au cinéma Utopia Stella de Saint-Ouen l’Aumône.
* À 20h30 : Willy 1er de Ludovic & Zoran Boukherma, Marielle Gautier & Hugo P. Thomas (2016).
Et à Paris, vendredi prochain, au Louxor (23-25 septembre 2016) avec :
* À 20h30 : Swagger de Olivier Babinet (2016).
Mais aussi :
* À Lyon : 30 septembre-2 octobre 2016 au Comœdia.
Et ailleurs :
* Au Portugal, dans le cadre de la 17e Festa do Cinema Francês, qui se déploiera dans 11 villes du Portugal (7 octobre-13 novembre 2016) : les films d’ACID seront à Lisbonne (7-12 octobre 2016) et à Porto (25-29 octobre 2016).
* À Tanger (14-16 octobre 2016) à la Cinémathèque de Tanger.
Cinéma Utopia Stella, 1 place Pierre-Mendès-France, 95310 Saint-Ouen-l’Aumône.
Cinéma Louxor, 170 boulevard de Magenta, 75010 Paris.
Comœdia, 13 avenue Berthelot, 69007 Lyon.
C’est mardi, le jour des ciné-clubs, à Paris.
On a repris le chemin du ciné-club de l’ENS.
* À 20h30 : La Visite de la fanfare de Eran Kolirin (2007).
Sélection officielle Un certain regard du festival de Cannes 2007.
ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.
La Ligue des droits de l’homme, plus exactement, la Ligue française pour la défense des droits de l’homme et du citoyen, a de la bouteille.
Fondée le 4 juin 1898 pour défendre Dreyfus, elle a eu 118 ans cette année.
C’est une association à la fois unitaire et décentralisée, et ses sections, unités de base, sont autonomes.
La section LDH de Paris 14/6 vous propose du cinéma.
* À 20h30 : L’Esprit de 45 de Ken Loach (2013).
La projection est suivie un débat avec Christophe Ramaux et Philippe Pilard.
Cinéma Chaplin-Denfert, 24 place Denfert-Rochereau, 75014 Paris.
À la librairie du Panthéon, chez Marc, ce soir :
* À 18h30 : Rencontre avec Guillaume Basquin pour son livre
Jean-Jacques Schuhl. Du dandysme en littérature, Éditions Honoré Champion (2016).
Librairie du Panthéon-Cinélittérature, 15 rue Victor-Cousin, 75005 Paris.
En 1956, du 19 au 22 septembre 1956 exactement, avait lieu à la Sorbonne, amphi Descartes, le mythique Premier Congrès International des écrivains et artistes noirs.
Avec le soutien notamment de Gide, Sartre, Camus, Bastide, Leiris, et Picasso qui avait dessiné l’affiche officielle du Congrès.
La revue Présence africaine, créée en 1947 par Alloune Diop, à l’origine de ce Congrès, avait édité un numéro spécial, évidemment épuisé aujourd’hui.
Les enjeux de ce congrès étaient majeurs, en ce temps-là, dans cette après-guerre hésitante et résolue à la fois. Ils sont toujours d’actualité.
En 2006, pour fêter le cinquantenaire, il y a eu un film :
* Lumières noires de Bob Swaim (2006).
En 2016, la meilleure façon de fêter les 60 ans de l’événement, c’est de voir ou revoir son film.
On peut lire aussi ce qu’on dit aujourd’hui de cette belle utopie.
Ou sur papier gratuit, avec avec le bimestriel Afriscope, créé par l’association Africultures.
À Montreuil, depuis hier, on se mobilise : c’est un week-end de réflexion et d’organisation autour de l’avenir et de l’auto-gestion de la Parole Errante. Après tout, c’est notre patrimoine à tous.
Aujourd’hui, on peut rejoindre les ateliers à partir de 13h30.
Et ce soir, il y a un concert.
* À 18h30 : Sara Curruchich.
Sara Curruchich la Guatemaltèque puisse son inspiration dans sa culture maya et compose dans sa langue maternelle, le Kaqchikel, et en espagnol. Et c’est formidablement émouvant.
La Maison de l’Arbre / La Parole Errante, 9 rue François Debergue, 93000 Montreuil.
À Paris, à la Fondation Cartier, on passe deux jours, aujourd’hui et demain, avec Trisha Brown.
Aujourd’hui, une performance dans le jardin (sauf s’il pleut) :
* À 15h00, 16h30 et 18h00 : Man Walking Down the Side of a Building.
Avec Rachael Lincoln, et la compagnie de danse Bandaloop.
Et demain, lundi 19 septembre 2016 :
* À 20h00 et 21h00 : Trisha Brown : In Plain Site.
Avec la Trisha Brown Dance Company.
Trisha Brown - In Plain Site from Trisha Brown Dance Company on Vimeo.
On écoute Willem Dafoe nous raconter Trisha Brown.
Fondation Cartier, 261 boulevard Raspail, 75014 Paris.
Edward Albee (1928-2016) est mort hier, vendredi 16 septembre 2016.
Homme de théâtre reconnu et récompensé, il a eu aussi un rapport étroit avec le cinéma, une œuvre pas seulement on stage, mais aussi on screen.
Le monde entier a vu ou entendu parler de sa pièce Qui a peur de Virginia Woolf ? (1962), et pas seulement les New Yorkais qui fréquentent les salles de théâtre de Broadway, grâce au film réalisé par Mike Nichols (1966), starring les amants terribles, Elizabeth Taylor et Richard Burton. Bien d’autres réalisateurs se sont emparés de la pièce par la suite, en Suède, en Roumanie, aux Pays-Bas…
Sa première pièce aussi, Zoo Story (1958) a inspiré les cinéastes : Les deux Suédois Bo Widerberg en 1964 et Görel Hallström en 1980, ou le Français Roland Coste en 1968, avec Laurent Terzieff et Michael Lonsdale.
En tout, il est le "writer" de 28 films (entre 1961 et 1999), presque autant que de pièces de théâtre (30).
Son dernier crédit, c’est en 1999, dans un film de Neal Marshad, Performance of Edward Albee, sur la résidence d’écrivains qu’il a fondée en 1967, dans le hameau de Montauk, au sud de Long Island.
Lui, il réside désormais au panthéon des dramaturges américains, avec Eugene O’Neil (1888-1953), Tennessee Williams (1911-1983) ou Arthur Miller (1915-2005).
Tout près aussi de Samuel Beckett (1906-1989). En 1993, dans Waiting for Beckett de John Reilly, avec Steve Martin, il est à ses côtés.
Ce week-end, ce sont les Journées européennes du Patrimoine (17-18 septembre 2016).
Le thème de l’année 2016 : Patrimoine et citoyenneté.
Comme chaque année, elles vont faire un tabac.
D’autant qu’avec un titre pareil, aussi pointu, tout le monde va s’y retrouver.
Faites votre programme parisien.
On peut pas tout faire.
On choisit d’aller au vrai musée Gaumont.
Fondé en 1989, il est habituellement réservé aux chercheurs et aux professionnels, mais il s’ouvre au public, chaque année, pendant ces deux jours. Il faut juste s’inscrire.
Cette année, il rend hommage aux animaux, qui, la plupart du temps, se contentent de seconds rôles, à part Lassie peut-être. La ménagerie Gaumont présente ses lions, ânes, cochons, panthères, boas, pélicans, hiboux, chevaux ou éléphants. Et leurs costumes.
On verra surtout, aussi, les premiers appareils sonores et en couleurs (le chronomégaphone et le projecteur trichrome), la radio des tranchées et les appareils de prises de vues aériennes de la Première Guerre mondiale.
Sinon, si vous n’avez pas envie de bouger, ou si vous habitez trop loin, ou si les voyages organisés vous ennuient, si vous êtes solitaires, on ne saurait trop vous recommander le musée Gaumont virtuel. Quelques clics, et personne pour vous guider, et sans horaires et sans autres contraintes que celles que vous avez décidées, c’est ça la liberté et la vraie richesse, et c’est quand même le pied. (1)
1. On a un doute : L’expression nous semble soudain désuète. On disait aussi, autrefois, "le pied d’acier bleu". Mais comme on sort peu en banlieue et qu’on ne dîne jamais en ville, et que les enfants ne viennent plus déjeuner le dimanche (ils ont mieux à faire, dormir par exemple après la foire de la veille), on ne sait plus trop ce qui est tendance, ou parfaitement ringardos. Ce qui est chouette, c’est le désuet toujours valable et l’ancien véritable. Difficile à estimer. Les lampadaires des années 50, par exemple, on déteste, même celui de Maman, de 1952, qui se vendrait pourtant à prix d’or.
Musée Gaumont : 30 avenue Charles-de-Gaulle, 92 200 Neuilly-sur-Seine.
Entrée : 13 rue du Midi, 92 200 Neuilly-sur-Seine.
On connaît et on adore Erró, mais pourquoi ne sait-on pas qu’il est islandais, né Guðmundur Guðmundsson, à Ólafsvík, en 1932 ?
C’est sans doute que, depuis 1958 où il s’est installé à Paris, il est devenu un artiste du monde entier, et qu’à l’apogée de sa célébrité, dans les années 80 du 20e siècle, on n’avait pas encore vraiment rencontré l’Islande.
À Bazoches-sur-Guyonne, à la Maison Louis-Carré, à partir d’aujourd’hui, on va pouvoir le retrouver, lui et ses héroïnes de BD, ses machines, ses icônes, ses Mickey et ses références aux grandes figures de l’art moderne. Ses capharnaüms sont plus que jamais d’actualité.
* Erró chez Carré (17 septembre-27 novembre 2016).
Il y a un catalogue.
C’est aussi une belle occasion d’aller visiter la superbe Maison Louis-Carré, l’unique réalisation en France, en 1959, du grand architecte fonctionnaliste finlandais Alvar Aalto (1898-1876).
Maison Louis-Carré, 2 chemin du Saint-Sacrement, 78490 Bazoches-sur-Guyonne.
Salut les câblés !
La semaine télé de Jeune Cinéma du 17 au 23 septembre 2016.
À Marseille, la sélection du mois de Vidéodrome 2 s’appelle Croque-mitaines.
À Toulouse, c’est le cycle Savants fous, qui bat son plein.
Par temps de crises de longue durée, il y a deux échappées : la comédie musicale et l’horreur. On aime les deux.
Une crise ? des crises ?
On s’était dit longtemps, indulgents, que les crises n’étaient que des "antithèses" un peu trop longues, mais des éléments indispensables dans l’avancée dialectique, la vérité du mouvement.
20e siècle :
* Edgar Morin réfléchissait en "crisologue", en 1976. Le mot Krisis en grec signifie "décision", alors que le mot, vidé de son sens, signifie désormais indécision.
* C’est Libé et Yves Montand qui criaient "Vive la crise !", en 1984, acceptant le fonctionnement cyclique du capitalisme, et contribuant, par cet enthousiasme, à l’accélération du processus.
Les philosophes de "la conscience malheureuse" avaient apprécié. Les écologistes précoces et visionnaires aussi.
21e siècle :
* Une crise qui s’éternise ? La crise perpétuelle ?
Non bien sûr, c’est comme le "mouvement perpétuel", ça n’existe pas.
"C’est la crise finale", un de ces quatre, oui sans doute.
De toute façon, perpét’ et l’éternité, très peu pour nous.
On préfère le cinéma et les romans et les vies, ordinaires ou pas.
Là au moins, il y a un début et une fin.
À Cannes, un nouveau festival commence : le Festival international du film sur le handicap, 1ère édition (16-21 septembre 2016), parrainé par Jean-Claude Carrière.
Il ne faut pas manquer les premières, dans la mémoire, ensuite, elles deviennent des collectors inappréciables.
Association Festival international du film sur le handicap, Le Panoramique B2, 810 avenue de Maurin, 34070 Montpellier.
À Paris, la soirée cinéphile de l’Aéro-Club de France a comme thème : Aviateur, Féminisme, Presse, Ambition, Romance de Guerre.
Y a de quoi faire, y a de quoi dire.
* À 20h00 : Arise My Love de Mitchell Leisen (1940).
avec Claudette Colbert & Ray Milland. Et la patte de Billy Wilder & Charles Brackett au scénario.
Confirmation nécessaire à Jean-Louis Merle ou Béatrice Bernard.
Aéro-Club de France, 6 rue Galilée, 75016 Paris.
À Beaubourg, s’ouvre l’exposition : Kollektsia !
Art contemporain en URSS et en Russie (1950-2000) (14 septembre 2016-27 mars 2017).
Le Centre Pompidou, grâce à la Vladimir Potanin Foundation, expose plus de deux cent cinquante œuvres d’artistes majeurs soviétiques et russes, soit cinquante années d’un art contemporain né en marge du cadre officiel jusqu’à la pérestroïka.
Dans la petite salle, on en parle avec les artistes, en une série de rencontres avec Sergei Bugaev-Afrika, Dmitri Gutov, Francisco Infante, Alexander Kosolapov, Oleg Kotelnikov, Oleg Kulik, Sergei et Vladimir Mironenko, Boris Orlov, Viktor Skersis, Leonid Sokov.
À partir de ce matin, toute la journée :
* À 11h00 : Parole aux expositions. Chroniques russes (en trois sessions).
Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Prochains rendez-vous : 24 septembre 2016 à 15h ; 15 octobre 2016 à 15h ; 4 novembre 2016 à 19h ; 1er décembre 2016 à 19h et 7 décembre 2016 à 19h.
Beaubourg, Petite salle, Forum -1, place Georges-Pompidou, 75004 Paris.
À la Maison de la poésie, on défie les esprits forts qui pensent que tous les savoirs, les "arts", les savoir-faire - les sentiments mêmes - devraient viser à entrer dans le champ des sciences dures et pures.
On défie aussi tous ceux qui ricanent quand on leur parle de "désenvoûtement".
Le champ de la Connaissance est tellement plus vaste, il ne faut pas le réduire au cadre des méthodes, rigoureuses mais étriquées.
Ce soir, on va se désenclaver nos pensées à la Maison de la poésie, qui est là pour ça, en écoutant la "leçon de choses" de Tobie Nathan, Éric Caravaca & Ninon Brétécher (Idéal Compagnie).
* À 20h00 : Philtre d’amour (Comment rendre l’autre amoureux ?) d’après Tobie Nathan.
Lecture par Éric Caravaca, mise en voix par Ninon Brétécher.
Lecture suivie d’une rencontre avec l’auteur.
Bonne lecture : Tobie Nathan, Philtre d’amour, Odile Jacob, 2013.
Maison de la Poésie, passage Molière, 157 rue Saint-Martin, 75003 Paris.
Anne Germain (1935-2016) est morte mardi 13 septembre 2016.
Hors des milieux musicaux, on ne connaît pas son nom. Mais tout le monde connaît sa voix. Avec celle de Christiane Legrand, et quelques autres, ces voix sont les couleurs joyeuses des films des années 60, qu’on peut dater immédiatement à l’oreille, dès les premières notes.
Anne Germain était choriste des grands chanteurs de son temps et elle doublait les grandes actrices. Dans l’ombre, dans les studios, sur l’arrière de la scène. Par exemple, dans Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy (1967), c’est elle qui chantait.
On ne connaît pas son nom, mais ça nous évoque, forcément l’histoire édifiante de Chantons sous la pluie.
Et en même temps, c’est pas tout à fait ça.
Elle doublait Catherine Deneuve, mais Deneuve aussi a chanté, et c’était bien.
En fait, Anne Germain a fait une vraie carrière. Simplement, son destin s’est écrit avec les autres et pas en solo. On raffolait par exemple des Swingle Singers (dont elle fut membre fondatrice).
Dans ces métiers du cinéma, on a trop tendance à surévaluer la célébrité, l’avant-scène, le feu des projos.
Alors que les œuvres sont le résultat de travaux d’équipes aux talents conjugués. Quant aux "seconds rôles", on ne dira jamais assez leur importance de premier plan, aussi bien dans l’histoire officielle du cinéma que dans nos mémoires.
Le cinéma Utopia Stella de Saint-Ouen l’Aumône est un cinéma "éclaireur" : on y est toujours "en avant-première".
* À 20h30 : Fuocoamara par-delà Lampedusa de Gianfranco Rosi (2016). Ours d’or de la 66e Berlinale 2016.
On débattra ensuite avec le Centre de Création Nil Obstrat, l’association Salam Cergy & la compagnie Kumulus.
La compagnie de théâtre Kumulus, dans le cadre du festival Cergy, Soit ! 2016, a posé une question aux habitants de l’agglomération : "Vous êtes expulsés de chez vous, vous avez cinq minutes pour partir et rassembler des objets personnels qui vous sont chers dans une boîte à chaussure, qu’emportez-vous ?".
Ils ont répondu, et ils seront là ce soir pour raconter.
Cinema Utopia 95, 1 place Mendès-France, 95310 Saint-Ouen-l’Aumône.
PS. Pour compléter, on peut voir l’expostion du Pavillon de l’Arsenal, Lampedusa 2016 (jusqu’au 2 octobre 2016).
Pavillon de l’Arsenal, 21 boulevard Morland, 75004 Paris.
À Paris, au Centre culturel irlandais, c’est une soirée de vernissage. Deux expositions (15 septembre-30 octobre 2016)
* Declan Clarke : The Hopeless End of a Great Dream.
* Rita Duffy : The Souvenir Shop.
Centre culturel irlandais, 5 rue des Irlandais, 75005 Paris.
À la Librairie du Panthéon Cinélittérature, il se passe toujours quelque chose.
Ce soir, on va y parler des médias, et c’est pas pour dire, mais y a à dire.
* À 18h30 : Rencontre avec François Jost à l’occasion de la sortie de son dernier ouvrage, Pour une éthique des médias, Éditions l’Aube (2016).
Librairie du Panthéon, 15 rue Victor-Cousin 75005 Paris.
Au Centre Wallonie-Bruxelles, Delvaux toujours.
* À 20h00 : Conférence de Pierre Ghêne, delvaupathe patenté.
On rappelle les derniers feux de l’expo Delvaux, l’écho du rêve.
Vous n’avez plus que quelques jours (jusqu’au 19 septembre 2016) pour aller la voir.
Centre Wallonie-Bruxelles, 127-129, rue Saint-Martin, 75004 Paris.
À Blois, Cinéfil fait sa soirée de rentrée.
* À 20h30 : Cosmodrama de Philippe Fernandez (2015), en partenariat avec ACID.
En présence du réalisateur.
* Dès 20h00 : Rendez-vous au Lobis Bar autour d’un verre offert avant le film.
* À 19h00 : Rendez-vous autour d’un buffet (5,00€).
Profitez-en pour faire votre programme d’automne.
Cinéma Les Lobis, 12 avenue Maunoury, 41000 Blois.
Ce soir on va à la librairie Publico s’occuper d’une histoire inconnue.
Le 1er mai 1953 avait été assez tendu.
Le 14 juillet 1953, à Paris, au moment de la dislocation d’une manifestation en l’honneur de la Révolution Française, la police parisienne a chargé un cortège de manifestants algériens.
Sept personnes (six Algériens et un Français) ont tuées et une centaine de manifestants blessés dont plus de quarante par balles.
Trois dates clés comme repères pour encadrer ça :
* Les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata commencés le 8 mai 1945.
* Le 1er novembre 1954, date officielle des "hostilités" de la guerre d’Algérie.
* Les massacres du 17 octobre 1961 à Paris.
* À 19h30 : Les Balles du 14 juillet 1953 de Daniel Kupferstein (2014).
En présence du réalisateur.
Librairie Publico, 145 rue Amelot, 75011 Paris.
À la Cinémathèque de Bercy, l’exposition L’écran japonais : 60 ans de découvertes nous propose les plus belles pièces japonaises de sa collection (14 septembre 2916-12 juin 2017).
Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.
Et tant que nous sommes au Japon, on peut tirer un bord vers l’Alsace et Colmar.
Le musée Unterlinden qui abrite le Rétable d’Issenheim, a rouvert ses portes à la fin de l’an dernier après travaux pour doubler sa surface.
C’est au milieu des chef d’œuvre de la Renaissance qu’il accueille des petites étrangères :
* Poupées japonaises de la collection Hatsuko Ohno (3 septembre-30 octobre 2016).
Musée Unterlinden, 1 rue des Unterlinden, 68000 Colmar.
Au Goethe Institut, Carte blanche à Hanns Zischler.
* À 19h30 : Kafka va au cinéma de Hanns Zischler (2002).
Goethe Institut, 17 avenue d’Iéna, 75016 Paris.
Les sorties sur les grands écrans
* Les Démons de Philippe Lesage (2015).
* Victoria de Justine Triet (2016).
* Clash de Mohammed Diab (2016).
* The Beatles : Eight Days A Week de Ron Howard (2016).
* La Taularde de Audrey Estrogou (2015).
* Where to Invade Next de Michael Moore (2015).
Et des ressorties de grand choix cette semaine :
* L’Aurore de Friedrich Wilhelm Murnau (1927).
* Showgirls de Paul Verhoeven (1995).
* Macadam Cowboy (Midnight Cowboy) de John Schlesinger (1969).
* Easy Rider de Dennis Hopper (1969).
À Toulouse, après ses chouettes séances de Cinéma en plein air de tout l’été, la Cinémathèque, pour bien commencer sa nouvelle saison, propose une exposition qui célèbre les "vedettes" comme on disait autrefois, à travers les revues populaires (13 septembre-5 novembre 2016).
En même temps elle commence un délectable cycle Savants fous (13-28 septembre 2016).
D’abord l’expo :
*Vedettes en série : les revues populaires de cinéma en France (1920-1970).
Nous nous régalions, par exemple, de Ciné-Révélation. Et puis, on découpait les images qui nous "parlaient", et on se faisait son propre album et son propre panthéon.
C’est dans cette revue qu’on avait vu, en roman-photo, La Lumière d’en face de Georges Lacombe (1955), avec Brigitte Bardot dans sa plus grande innocence et ce pauvre Raymond Pellegrin.
Ceux qui auront la chance d’aller à l’expo de Toulouse, s’ils voient que la revue Ciné-révélation y est citée, qu’ils nous le fassent savoir. Contact
Ça nous fera gagner un vieux pari qu’on a avec de prétentieux cinéphiles, trop élitistes pour être honnêtes, qui nous renvoient généralement à leurs bibliographies plus convenables.
* Savants fous, ça commence aussi aujourd’hui, avec ce soir :
* À 19H00 : Le Chevalier de la nuit de Robert Darène (1954).
* À 21h00 : Chair pour Frankenstein (Flesh for Frankenstein) de Paul Morrissey (1973).
Profitez-en pour faire votre programme de rentrée.
Cinémathèque de Toulouse, 69 rue du Taur, 31000 Toulouse.
À Paris, quel plaisir de reprendre ses bonnes habitudes !
Le ciné-club de l’ENS recommence et nos mardis soir sont désormais réservés.
Ce soir :
* À 20h30 : À l’est d’Eden de Elia Kazan (1955).
ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.
À Lyon, à l’Institut Lumière, ce soir, on va prendre des nouvelles de Jane Birkin.
* À 19h00 : Rencontre avec Jane Birkin animée par Thierry Frémaux
(gratuite pour les abonnés)
* À 21h00 : La Fille prodigue de Jacques Doillon (1981).
Institut Lumière, 25 rue du Premier-Film, 69008 Lyon.
Les Soirées nomades à la Fondation Cartier reprennent avec une soirée en anglais sur-titrée en français, carrefour de mots, d’images et de musiques, à la recherche de la mythologie du rock’n’roll.
* À 20h00 : Imagining American Music.
Avec Rhona Bitner, Greil Marcus & Don Cavalli.
Placement libre, réservation nécessaire.
Fondation Cartier, 261 boulevard Raspail, 75014 Paris.
Claude-Jean Philippe (1933-2016) vient de mourir, aujourd’hui, 11 septembre 2016.
Il a présenté le ciné-club d’Antenne 2, chaque vendredi soir, au siècle dernier, pendant 15 ans (1971-1994).
Le ciné-club suivait juste Apostrophes de Bernard Pivot que personne n’aurait voulu manquer, et on ne séchait Claude-Jean Philippe que si on était très fatigué. C’était un autre temps.
Il ne fut pas seulement un journaliste critique alerte.
Il fut un de nos grands cinéphiles historiques et érudits dont l’espèce est en train de disparaître doucement. Il avait aussi écrit des livres et fait des films. Il savait de quoi il parlait.
11 septembre, anniversaire.
Mais lequel ?
Les 15 ans des Twins à New York ou les 43 ans de la Moneda à Santiago ?
Les deux, hélas.
Hélas ?
Ben oui, plus de simplicité, un bon vrai manichéisme, les bons et les méchants, le bien et le mal, le chaud et le froid, tout ça, chacun de son côté, c’était quand même plus commode.
Ironie de l’année du Singe à propos des oppositions et des clashs, des conciliations, des mélanges et autres amalgames, à propos du désordre des idées et des climats :
Il y a 41 ans, le merveilleux Nino Ferrer chantait le Sud.
C’était beau, le Sud, on aurait voulu y vivre plus d’un million d’années, toujours en été. Mais la guerre était inévitable.
Il doit se marrer aujourd’hui.
Ça va venir, l’été éternel, et jusqu’au Nord.
Et la guerre aussi.
La Fête de l’Huma (9-11 septembre 2016), c’est encore meilleur vers la fin.
* À 17h00 : Cyril Mokaiesh chante ses Naufragés.
Le numéro du Monde diplomatique de septembre 2016 est en kiosque.
Sous une apparence élitiste, austère et difficile, image qui lui colle à la peau depuis des lustres, Le Monde diplo, est le plus bath des mensuels, avec une belle histoire.
Comme d’habitude désormais, il nous propose des articles faciles à lire, hyper bien informés et précis, des analyses pédagogiques et des textes marrants aussi, des illustrations décalées et futées, sur des trucs qui nous branchent, mais aussi sur des tas de sujets qui nous semblaient marginaux ou dont on croyait se foutre.
Il nous offre, chaque mois, la vision du monde qui finit par manquer aux plus cohérents des citoyens, pour cause d’éparpillement et de surcharge des arrivées d’infos.
Tenez-vous au courant de ses "périphériques".
* Par exemple vient de paraître le Contre-Manuel d’histoire critique.
L’économie comme on ne vous l’a jamais expliquée, diponible en ligne ou sur papier.
* Mais on connaît bien la collection Manière de voir et sa parution biennale.
Le dernier numéro, n°148, Artistes, domestiqués ou révoltés ? a été coordonné par Évelyne Pieiller.
Jetez aussi un coup d’œil aux archives.
Derniers coup de cœur en ligne pour
* La Méditerranée empoisonnée par Barbara Landrevie (mai 2015).
Ou pour
* Miracle du dessin contre l’amnésie par Gérard Mordillat (décembre 2013).
Ou encore pour
* Un syndicat pour les détenus allemands par Gilles Bouvaist (janvier 2016).
Et puisqu’on est dans les prisons, on vous signale que la dernière livraison de la revue Dedans-Dehors, la revue de l’Observatoire international des prisons (OIP) est parue.
Ce numéro 92, de la revue (qui est trimestrielle), Un destin collectif, explore les liens entre les quartiers dits "sensibles" et la prison.
Ces quartiers sont les premiers pourvoyeurs de détenus pour les maisons d’arrêt des grandes agglomérations.
À tel point que pour les jeunes incarcérés, la prison s’apparente à une "cité avec des barreaux".
Dans ce numéro, on revient notamment sur les logiques de recrutement de la population détenue, et on décrypte les mécanismes discriminatoires ancrés à chaque maillon de la chaîne pénale, avec de nombreux témoignages.
Sur le chemin de la Courneuve, on peut passer par République.
Nuit Debout Éducation populaire nous invite à une visite historique des lieux de révoltes et d’émeutes à Paris au cours des siècles. C’est Aurore qui fait la guide.
* À 14h30 : Départ République, à partir du stand de Debout Éducation Populaire.
* À 15h00 : La visite passe par Saint-Michel. On ne peut pas manquer les visiteurs avec leurs affiches et leurs mégaphones.
* À 17h00 : Fin de la visite et retour à République.
* À 17h30 : À République, au stand, débat, impressions et critiques.
Rendez-vous permanent aussi sur le site de Paris révolutionnaire.
Les samedis du cinéma allemand organisés par le Goethe Institut au cinéma L’Arlequin, ça recommence.
Hanns Zischler, l’invité de cet automne (7 septembre-30 octobre 2016), a programmé
* À 11h00 : Berlin Chamissoplatz de Rudolf Thome (1980).
Cinéma L’Arlequin, 76 rue de Rennes, 75006 Paris.
À l’Espace Dali, carte blanche à Joann Sfar.
Si vous ne connaissez pas les BD de Joann Sfar, on vous recommande de faire connaissance. Il y a longtemps que le monde de la BD n’appartient plus au second rayon, et fait partie des classiques basiques.
Mais vous avez peut-être au moins vu un de ses trois films Gainsbourg, vie héroïque (2010), qui est passé récemment à la télé.
Dans cette exposition-installation de 2016, Sfar imagine un dialogue avec Dali, mis en musique par Olivier Daviaud.
* Salvador Dali, une seconde avant l’éveil (9 septembre 2016-31 mars 2017).
Espace Dali, 11 rue Poulbot, 75018 Paris.
Et puis, on a des nouvelles de Ambiancé (C’est fini) de Anders Weberg (2010-2020).
Anders nous a écrit :
Hello everyone.
This the first time you hear from me since I released the 7 hours trailer in April. The load count right now for the trailer online is 2.1 million but the most important number is that 17.423 people watched it from start to end. That means in time around 14 Years ! of watching. Thats is to me amazing when one thinks that this a very experimental film and the trailer is a bit special.
Anyway. I’m glad that perhaps I will open a few more eyes to what the film medium can be if you take a step outside the norm.
Since last time I have filmed about 150 hours of material that I will now during the autumn edit down to perhaps 15 good ones.
As alway, feel free to get in touch if you feel like it.
Thank you for the support.
From Sweden with love.
Anders
Vous devez avoir oublié Ambiancé, cet ovni.
On vous le présentait dans le Journal de Hushpuppy le jeudi 17 mars 2016, dans le cadre du festival Vidéoformes 2016 à Clermont-Ferrand.
Le film de 720 heures doit sortir le 31 décembre 2020, partout dans le monde, une seule séance suivie de sa destruction.
Anders Weberg donne de temps en temps des nouvelles de son travail, qui progresse lentement mais sûrement.
La dernière fois c’était en avril 2016. On peut ainsi suivre ce tissage qui nous parle de la vie et de la mort, sous le regard d’un Ingmar Bergman sarcastique. La vie et la mort de son fils, celles des humains en général, mais peut-être aussi celles des civilisations.
On vous rappelle que si on est sûr que le système-monde va collapser, on ne sait pas quand. Pablo Servigne & Raphaël Stevens pensent qu’à partir de 2020, les possibilités augmentent. (1)
Ambiancé, ce film, à la fois interminable et éphémère, expérimental, nous semble soudain prendre une dimension plus "métaphysique" que jamais : un sublime chant du cygne d’une civilisation qui fut splendide et que nous avons tant aimée.
Mais n’anticipons pas.
Nous ne sommes qu’en 2016, et c’est aujourd’hui, samedi 10 septembre 2016, que Anders Weberg présente à Madrid son dernier travail au musée de La Neomudéjar, pendant toute la nuit.
On en est à 431 heures sur 720 heures prévues.
Il dit : Please come by and say hi if you are nearby.
Si vous êtes dans le coin, n’hésitez pas à faire le détour pour rejoindre le Suédois visionnaire.
* À 22h00 : A Night at the Museum - For Real ?
Ambiancé - excerpt from hour 431 of 720 by Anders Weberg from Anders Weberg on Vimeo.
1. Pablo Servigne & Raphaël Stevens, Comment tout peut s’effondrer. Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes (Seuil, 2015).
La Neomudejar, calle de Antonio Nebrija, s/n, 28007 Madrid.
Salut les câblés !
La semaine télé de Jeune Cinéma du 10 au 16 septembre 2016.
En bonus : Une des caméras homemade de Miroslav Tichý (1926-2011) faite avec des tubes en carton, de la ficelle et des bobines de fil, dont personne n’a cru qu’elle était réelle et qu’elle marchait.
À La Courneuve, commence la Fête de l’Huma, 82e édition, aujourd’hui, à partir de 14h00, jusqu’à dimanche soir (9-11 septembre 2016).
Au programme :
Ceux qui regardent le programme et ne connaissent presque personne, se disent qu’ils sont sont en train de vieillir.
Ils se souviennent alors avec émotion de tous les jeunes groupes des années 60 et 70 qu’ils ont découverts à la Fête de l’Huma.
Et ils vont voir les petits nouveaux, pour une remise à jour.
Pas de conscience ni d’action possible en l’absence du "sentiment" de son temps.
Les mêmes, qui voyageaient si aisément d’un bout à l’autre de la planète dans ces mêmes années, et qui aujourd’hui savent qu’on ne passe plus, à cause des guerres, sont heureux de pouvoir quand même voir du pays : les gens, les choses, à défaut des paysages et des climats.
C’est la planète Terre qui est désormais en cause, il n’y a pas d’autre horizon que l’Internationale.
Tous les gens des villes ont une librairie et/ou une bibliothèque au coin de la rue. Dans les campagnes, c’est moins facile. Mais, pour les urbains comme pour les campagnards, pour les lecteurs comme pour les écrivains, 3000 m2 où on peut faire des rencontre, écouter et discuter, sans avoir le sentiment aigu d’être dans un vaste supermarché, c’est pas souvent dans l’année.
Pas de "culture" sans échanges et éducation.
Trois jours, ça ne peut pas suffire. Mais ça peut toujours amorcer.
Elle sera partout, comme autrefois.
L’idée, c’est toujours de refaire le monde. Et de préférence, sinon dans l’union, au moins dans le rassemblement. L’idée, c’est toujours que la fête soit le carrefour de toutes les luttes sociales et que les débats soient féconds.
Mais, par les temps qui courent, là, c’est une autre paire de manches.
Il y a belle lurette que "le mouvement ouvrier" a disparu des écrans radars. Et il faut constamment - plus que jamais - être vigilant pour que la politique résiste a ses tentations politiciennes et que les grands desseins ne se recroquevillent pas en esquisses.
En réalité, la Fête de l’Huma est le seul "événement" véritablement populaire qui a réussi son coup : passer de la politique (la fête du journal du PCF et les perspectives de la prise du pouvoir, ou non) au vrai politique (une histoire et des valeurs à défendre et à prolonger), via le "culturel".
Cette fête-là ne sera jamais devenue un festival de musique comme un autre ni un salon du livre de plus. En jouant la carte dite "culturelle", la fête joue la civilisation. Que ce soit par la force des choses et de l’histoire n’a plus aucune importance.
Parc Georges-Valbon, Aire des Vents, 93120 La Courneuve.
À Lisbonne, pendant tout le mois de septembre 2016, la Cinémathèque portugaise rend hommage à Jean-Loup Passek et à ce merveilleux musée du film qu’il a créé et donné à la ville de Melgaço, en juin 2005.
En France, nous avons tous dans nos bibliothèques, le Passek Larousse, son Dictionnaire du cinéma, première édition de 1986, trois fois révisé sous sa direction, puis réédité complètement en 2011, et là, il avait passé le témoin à Christian Viviani.
C’est lui qui a créé le festival de La Rochelle (1972-2001), et ces années de jeunesse d’un festival à succès n’ont jamais eu d’équivalent artistique.
Nous ne l’avons pas oublié à Beaubourg non plus, quand, à partir de 1978, dans sa salle Garance, le grand organisateur proposait de grandes rétrospectives incontournables.
Et puis, après tout, il nous était proche puisqu’il avait collaboré à Jeune Cinéma, à une période-clé, en 1967 et 1968. Il était à Prague l’été 68, et il nous l’avait raconté.
Et puis, au début du 21e siècle, il s’était éclipsé.
Il disait autrefois : "Je suis très portugais d’adoption. Je veux monter un musée dans un village, loin du monde. Un musée sentimental. Je veux un musée où une personne rentrera un jour de grand vent, je ne veux pas gagner de l’argent avec ça. Ce serait comme à Beaubourg : tout le monde entier." Il se définissait lui-même comme "un Français, avec un état d’esprit slave et un cœur portugais". Finalement, c’est le cœur qui l’a emporté, et le Portugal qui l’a capté.
Cet hommage que lui rend le Portugal s’appelle
* Pela curiosidade total (5-30 septembre 2016).
Et il comporte :
* Une exposition des d’affiches françaises et polonaises provenant des collections du musée (1er septembre-8 octobre 2016). Entrée gratuite.
Mais c’est ce soir que Le Portugal l’adopte véritablement et qu’il va être officiellement reconnu par tout un pays.
Les décorations, vous savez ce qu’on en pense.
Dans ce cas, présent, c’est un grand honneur que cette Medalha de Mérito Cultural qui lui est attribuée, une adoption.
* À 21h30 : Mort à Venise de Luchino Visconti (1970).
En présence de Marin Karmitz et Bernard Despomadères.
Cinemateca Portuguesa, rua Barata Salgueiro 39, 1269-059, Lisboa, Portugal.
À Vincennes, le biannuel Festival America et sa 8e édition de 2016 investit toute la ville, pour célèbrer le 240e anniversaire de l’indépendance des États-Unis, avec en toile de fond la perspective les élections présidentielles le 8 novembre 2016.
C’est L’Amérique dans tous ses États, avec, au programme, la littérature des États-Unis et plus d’une soixantaine d’écrivains invités qui viennent à notre rencontre (8-11 septembre 2016).
Les Vincennois (adultes et lycéens), dans le cadre du réseau des médiathèques de la ville, décerneront leurs prix littéraires, samedi 10 septembre à 12h30, à partir d’une sélection de cinq premiers romans établie par les bibliothécaires et la librairie Millepages.
Mais ce que Jeune Cinéma vous recommande tout particulièrement, c’est d’y aller aujourd’hui :
* À 14h00 : Detroit ville sauvage de Florent Tillon (2010).
Projection suivie d’une rencontre avec Thomas B. Reverdy, Marianne Rubinstein & Florent Tillon.
On vous l’a déjà dit : ce film est une véritable leçon de choses, comme on disait autrefois à l’école.
Tillon nous montre, bien en face, ce est arrivé à la grande ville de Detroit, comment c’est arrivé, - ce "collapse" comme le nomment certains, qui, en 2008, s’appelait encore "crise", le bon vieux mot d’autrefois. Il nous montre aussi comment la ville survit depuis, et comment même, peut-être, elle pourrait servir de modèle à l’An 01.
Festival America, 98 rue de Fontenay, 94300 Vincennes.
Puisqu’on est en Amérique et qu’on a commencé par la Fête de l’Huma, on en profite pour faire une digression et vous recommander le CD de Vincent Ferrand (son 4e), qui sort aujourd’hui même, en hommage à l’historien Howard Zinn, qui, selon son ami Noam Chomsky "a changé la conscience des Américains sur eux-mêmes".
À la Fête, vous le trouverez sur le stand des Mutins de Pangée.
On vous rappelle le film :
* Howard Zinn, une histoire populaire américaine de Olivier Azam & Daniel Mermet, musique de Vincent Ferrand (2015).
On a dit qu’on retournait au théâtre.
À Vincennes toujours, la Cartoucherie, en cette fin d’été, c’est divin.
Ce soir, on va au théâtre de l’Aquarium.
Au théâtre, dans la catégorie "énergie", Feydeau fait partie des plus grands et des plus efficaces. Didier Bezace le qualifie même de diabolique et il s’intéresse à lui depuis plus de trente ans.
Plus spécialement à ces trois pièces : Feu la mère de Madame (1908) ; On purge bébé (1910), Léonie est en avance (1911) où il n’est pas question d’adultère, l’oripeau dont on affuble aisément tout vaudeville, mais seulement de la vie comme elle va, ou ne va pas quand "ça" veut pas.
Le fameux "boulevard", sa pauvreté ou sa grande richesse, c’est avant tout une affaire de scène et de corps, de ponctuation.
À la base, il y a, certes, la solide trame de l’écriture des grands textes, toujours datée. Puis il y a la lecture et la vision, qui la prolongent aux couleurs des époques.
Les mœurs et le rire, il faut juste les dépoussiérer. C’est l’éternité du théâtre.
Bezace s’est toujours intéressé aux gens ordinaires, et c’est dans leurs "petits langages" et leurs minuscules affaires, qu’il trouve sa vaste vision du monde.
Il dit de Feydeau, avec son sourire en coin : "Ce théâtre n’est pas fait pour qu’on en tire des leçons de sociologie, il est fait pour nous venger".
Quoi de plus politique, quoi de plus "métaphysique" même qu’un éclat de rire énorme, et ses échos au long des siècles ? Quoi de plus profond que la malice ?
* À 20h00 : Quand le diable s’en mêle… d’après Feydeau, mise en scène de Didier Bezace, compagnie L’Entêtement Amoureux (9 septembre-1er octobre 2016).
La création a eu lieu au Château de Grignan le 23 juin 2015, comme on vous l’annonçait dans le Journal de Old Gringo, le vendredi 26 juin 2015.
Théâtre de l’Aquarium, Cartoucherie, Route du Champ de Manœuvre, 75012 Paris.
Retour à Paris.
Au Musée Guimet, ce soir, c’est l’inauguration du Cycle de cinéma indien, documentaires et fictions (9 septembre 2016-27 janvier 2017).
La soirée d’ouverture se fait sous le patronage de l’ambassade de l’Inde à Paris et du réalisateur Anup Singh.
* À 20h30 : Le Secret de Kanwar (Qissa) de Anup Singh (2013).
Sélection du festival de Vesoul 2014 ; Mention spéciale du jury international ; Prix INALCO.
Entrée libre sans réservation dans la limite des places disponibles.
Faites votre programme de tout le cycle.
Musée national des arts asiatiques - Guimet 6 place d’Iéna 75116 Paris.
La Fondation Cartier-Bresson nous invite à découvrir le photographe américain Louis Faurer (1916-2001), à l’occasion de son centenaire (9 septembre-18 décembre 2016).
Une centaine de tirages et de documents rassemblés par Agnès Sire, en collaboration avec l’Estate Louis Faurer à New York.
Il y a un beau catalogue, en français et anglais, avec notamment des textes originaux de Louis Faurer.
Fondation Henri Cartier Bresson, 2 impasse Lebouis, 75014 Paris.
À Paris, au Pavillon de l’Arsenal, il y a toujours l’exposition sur Les Îles de la Seine dont on vous parlait, dans le Journal de Hushpuppy, le samedi 20 août 2016 (4 juin-2 octobre 2016).
À propos d’île, à l’Arsenal, on focalise sur une île particulière.
Lampedusa, entre la Tunisie et la Sicile, n’est pas une île comme les autres. Elle a une longue histoire. Elle est aussi devenue le symbole d’une nouvelle frontière, géographique, mentale, morale, politique.
* Lampedusa 2016 (13 juillet 2016-18 septembre 2016).
Cf. aussi le documentaire
* Fuoccoamare (Par delà Lampedusa) de Gianfranco Rosi (2016).
Ours d’Or Berlinale 2016.
Pavillon de l’Arsenal, 21 boulevard Morland, 75004 Paris.
Le Festival international de Toronto (TIFF) 41e édition commence aujourd’hui (8-18 septembre 2016).
400 films, pas de compétition, mais des prix quand même.
C’est le festival le plus important du monde.
Après Cannes, évidemment.
En tout cas, le plus important en Amérique, annexe de Hollywood, et étape vers les Oscars.
Ce soir, soirée d’ouverture avec un film de vrais mecs, comme on les aime dans l’Ouest sauvage.
* À 18h30 : The Magnificent Seven de Antoine Fuqua (2015).
Toronto International Film Festival , 350 King Street West, Toronto, Canada.
La Cinémathèque française nous invite à une rétrospective : 30 ans de rivages/noir - polar et cinéma (7 septembre-9 octobre 2016).
Ce soir, ouverture avec
* À 20h00 : Un flic sur le toit (Mannen på taket) de Bo Widerberg (1976).
30 ans de Rivages/Noir - Bande annonce from La Cinémathèque française on Vimeo.
Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.
Le Goethe Institut invite Hanns Zischler et lui donne carte blanche (7 septembre-30 octobre 2016).
Pendant deux mois, il propose des images et des textes, des lectures, des films.
Ce soir, on vernit une exposition de ses photos :
* À 19h00 : Tours et Détours.
Faites votre programme jusqu’au 30 octobre 2016.
Goethe-Institut Paris, 17 avenue d’Iéna, 75016 Paris.
Pour cette saison 2016-2017 qui commence, on a pris de bonnes résolutions : on retourne au théâtre.
Le Festival d’Automne, 45e édition, qui commence aujourd’hui même nous influence peut-être (7-31 décembre 2016).
Le Festival d’Automne sur France Culture.
Inauguration, ce soir, par la MC93 à la Friche industrielle Babcock avec :
* Les Frères Karamazov, d’après Dostoïevski, mise en scène Frank Castorf, création à la Volksbühne de Berlin au mois de mars 2016 (7-14 septembre 2016).
Friche industrielle Babcock, 80 rue Émile-Zola, 93120 La Courneuve.
Festival d’Automne, 156 rue de Rivoli, 75001 Paris.
Dès ce soir, on peut découvrir la nouvelle vision de Bernard Sobel sur l’œuvre de Christian Dietrich Grabbe (1801-1836).
Sobel est un des seuls en France, sinon le seul, à s’être intéressé à Grabbe, ce jeune homme dénigré par la plupart des critiques, mais admiré par Jarry et Brecht. Il avait monté Napoléon ou les Cent-Jours en 1996 et Hannibal en 2013.
En 2016, il propose Duc de Gothland, la première pièce de Grabbe (1822), qui ne fut créée qu’en 1892 à Vienne.
Il a quitté sa maison, Gennevilliers, depuis 10 ans, mais il est aussi percutant ailleurs que chez lui, maintenant qu’il est nomade.
Théâtre de l’Épée de bois, Cartoucherie, 75012 Paris.
Mais le cinéma ne va pas nous lâcher comme ça, surtout un mercredi.
Les sorties sur les grands écrans :
* Jeunesse de Julien Samani (2015).
* Voir du pays de Delphine et Muriel Coulin (2016).
* Frantz de François Ozon (2016).
* Éternité de Tran Anh Hung (2016).
* Comancheria de David Mackenzie (2016).
* One More Time With Feeling de Andrew Dominik (2016).
Et puis, dans les ressorties, un film très rare :
* Propriété privée (Private Property) de Leslie Stevens (1960).
Et trois Fernandel d’après Pagnol peu fréquentés :
* Le Schpountz de Marcel Pagnol (1938).
* Topaze 2e de Marcel Pagnol (1951)
Ne pas confondre avec le Topaze de Louis Gasnier avec Louis Jouvet et Edwige Feuillère (1933) ou avec la 1ère version de Pagnol, avec Arnaudy et Sylvia Bataille (1936).
* Naïs de Raymond Leboursier (1945).
Maurice Lemaître nous l’annonce : le Roumain Isidore Isou (1925-2007) est enfin traduit en roumain par le critique d’art Igor Mocanu.
Isou en roumain, c’est presque sa première fois, en dehors de Adorable Roumaine (1978).
* Revolta Tineretului, Éditions AcquAvivA, hors-série n°6.
Le Premier Manifeste du Soulèvement de la Jeunesse (1950), publié sous la forme d’une affiche à coller sur tous les murs de la planète, a déjà été traduit en anglais, en suédois, en allemand, en italien et en chinois.
C’est le Roumain Serge Moscovici (1925-2014) qui doit être content, lui qui a raconté la Roumanie de leur jeunesse à tous les deux (*) et l’immigration de ces temps-là.
* Chronique des années égarées, Paris, Éditions Stock, 1997.
La Maison européenne de la photographie (MEP) fait sa rentrée (6 septembre-30 octobre 2016).
À partir d’aujourd’hui, on peut découvrir :
* En pleine lumière, une rétrospective Herb Ritts.
* Revoir, les œuvres graphiques de Martin d’Orgeval.
* Remix de Gotscho.
* Translúcidas, la communauté transsexuelle à Cuba de Paolo Titolo.
Et notez, mercredi 7 septembre 2016 à 19h00, la conférence de Mariela Castro à la Cité internationale des arts autour de la question du transgenre à Cuba.
(18 rue de l’Hôtel de ville, 75004 Paris).
* Chicken hands, les employées de maison philippines de Ryan Arbilo.
* Onde, une installation in situ de Anne Claverie.
* Fukushima : l’invisible révélé, de Hélène Lucien & Marc Pallain.
Maison européenne de la photographie, 5/7 rue de Fourcy, 75004 Paris.
À Paris toujours, À la rencontre aussi fait sa rentrée, au Cinéma l’Archipel.
Comme l’an dernier, nous allons tous les deux mois, dialoguer avec les réalisateurs, programmés par Damien Truchot et par Marc-Antoine Vaugeois, qui, lui, en profite pour nous animer ou nous modérer - c’est selon.
Ce soir, à 20h00 :
* C’est du bruit de Pauline Laplace (2015).
* Si on te donne un château, tu le prends ? de Marina Déak (2015).
Cinéma l’Archipel, 17 boulevard de Strasbourg, 75010 Paris.
À Pontarlier, le cinéclub Jacques-Becker commence sa nouvelle saison 2016-2017 avec une soirée consacrée à Yves Yersin.
Avec un apéro entre les deux séances.
* À 18h30 : Les Petites Fugues (1979).
* À 21h00 : Tableau noir (2013).
Faites votre programme de rentrée.
Cinéclub Jacques-Becker, 2 rue du Bastion, 25300 Pontarlier.
À Marseille, Vidéodrome 2 nous emmène dans les étoiles et les utopies (6-18 septembre 2016).
Et ça commence ce soir avec un film cher à nos cœur.
* À 20h30 : Je t’aime, je t’aime de Alain Resnais (1968).
À la demande générale, les films passeront deux fois : reprise du cycle SF du mardi 27 septembre au samedi 1er octobre 2016.
Faites votre programme de rêves.
Vidéodrome 2, 49 cours Julien, 13006 Marseille.
Que vous connaissiez Fernand Braudel (1902-1985) ou pas, que vous ayez entendu parler de ses travaux sur la Méditerranée ou pas, ne manquez pas, ce soir, sur France 3, ce documentaire sur l’historien de "la longue durée".
Il fut un précurseur, et aujourd’hui, 30 ans après sa disparition, il n’y a plus besoin d’être spécialiste pour se régaler de ses intuitions et de ses méthodes.
* À 23h15 : Fernand Braudel, l’homme qui a réinventé l’Histoire de Didier Deleskiewicz (2016).
À Paris, à la Fondation Cartier, les soirées nomades recommencent.
* À 20h00 : Cemetery. Voyages imaginaires au cimetière des éléphants.
Une déambulation dans les espaces d’exposition et le jardin de Carlos Casas avec Chris Watson et Joyce Poole : projection, installation, conférence, concert.
Placement libre, réservation nécessaire.
Fondation Cartier, 261 boulevard Raspail, 75014 Paris.
Bon anniversaire Antonin Artaud (1896-1948).
120 ans tout rond en 2016.
Malgré la beauté et la folie, les œuvres et les théories, les rôles, les scènes et leurs coulisses, la cruauté, l’électricité, les drogues et leurs doubles, malgré tous les amis et malgré les Indiens, on n’en finit jamais avec le jugement de Dieu.
Et d’où vient cette abjection de saleté ?
De ce que le monde n’est pas encore constitué,
ou de ce que l’homme n’a qu’une petite idée du monde
et qu’il veut éternellement la garder ?
Cela vient de ce que l’homme,
un beau jour,
a arrêté
l’idée du monde.
À Paris, ce soir commence le Festival d’Île de France, 33 concerts, 29 lieux (3 septembre-9 octobre 2016).
Ce soir, c’est au Trianon que António Zambujo nous fait voyager de Lisbonne à Rio de Janeiro sur des compositions de Chico Buarque que tout le monde devrait connaître.
* À 20h30 : António Zambujo chante Chico Buarque.
Avec, en guest stars, Carminho et Marcello Gonçalves.
Faites votre programme du mois.
Trianon, 80 boulevard de Rochechouart, 75018 Paris.
Festival d’Ile de France, 51 rue Sainte-Anne, 75002 Paris.
À Montreuil, ce soir, on reprend contact avec l’ETNA (Atelier de cinéma expérimental) avec l’Assemblée Visuelle de rentrée.
À 21h00
* Ombres aquatiques de Philippe Cote (2017).
Film en cours. Entre ombre et lumière. Féerie autour des abîmes et de son peuple. Retour au cinéma.
Et
* Nouveaux Tournages, nouvelles images de Maria Kourkouta (2016).
Et
* Le classique du mois et les imprévus du mois.
Participation libre et/ou on apporte de quoi manger et boire à partager.
Ensuite, on programme ses ateliers.
L’Etna, 71 rue Robespierre, 93100 Montreuil.
À Marseille, Vidéodrome 2 nous fait une gâterie.
Fred Hampton (1948-1969), militant des droits civiques et grand orateur du Black Panther Party, a été assassiné chez lui à Chicago, pendant son sommeil, le 4 décembre 1969, par le FBI et le Chicago Police Department. Il avait 21 ans. The Murder of Fred Hampton de Mike Gray (1971) raconte son histoire.
En décembre 2015, à Marseille, on avait commémoré ce crime d’État, en organisant un cycle de projections intitulé All Power to the People, avec des films de grands cinéastes sur le mouvement du Black Panther Party.
En inauguration du cycle, en première en France, Vidéodrome 2 avait programmé le nouveau film de Stanley Nelson, avec une traduction et un sous-titrage assurés.
Ce soir, une nouvelle chance de (re)voir le film.
* À 20H30 : The Black Panthers, Vanguard of a Revolution de Stanley Nelson (2015).
Videodrome 2, 49 Cours Julien, 13006 Marseille.
Salut les câblés !
La semaine télé de Jeune Cinéma du 3 au 9 septembre 2016.
À Londres, Il y a 450 ans, le 2 septembre 1666, sous le règne de Charles II Stuart, le feu prend dans une boulangerie.
Un tout petit feu, pris à la légère.
Il n’est pas stoppé tout de suite, alors, il gagne Pudding Lane, puis Thames Street. Les maisons en bois enduites de poix flambent facilement, puis les entrepôts de chanvre, dix mille maisons, cent églises et même la cathédrale Saint-Paul…
Ça dure six jours.
Londres comptait 500 000 habitants.
L’an passé, en 1665, c’était la Peste : 70 000 morts.
Cette année 1666, officiellement, il n’y a que 8 morts, ce qui est peu vraisemblable. Mais il faut reconstruire la ville et 100 000 personnes sont sans abri.
À Paris, régulièrement, il y a des incendies et des morts, parfois dans des immeubles cossus.
À Lisbonne, le 1er novembre 1755, à 9h40 du matin, se produit un tremblement de terre que les sismologues d’aujourd’hui estiment d’une magnitude de 8, 5 ou 9 sur l’échelle de Richter.
Il est ressenti dans toute l’Europe, jusqu’en Écosse et en Suisse.
À Lisbonne, il est suivi d’un tsunami et d’incendies.
Entre 50 000 et 70 000 morts sur 275 000 habitants. Lisbonne est détruite.
Il faut distinguer les erreurs humaines" et le "doigt de Dieu".
Mais parfois ils s’allient, pensons à Fukushima et quelques autres. Ils s’allieront de plus en plus.
Est-ce que les grandes catastrophes urbaines ou les épidémies d’autrefois seraient possibles aujourd’hui, malgré tous nos "progrès" ? Un tiers de l’humanité vit dans des zones à risque pour le moustique Zika.
On oublie les innombrables cataclysmes des siècles précédents, le nez aussi scotché qu’indifférent à ceux de nos contemporains.
Dommage. Il y aurait sûrement des leçons à en tirer.
Et en même temps ce qui nous attend sera probablement inédit.
À Rodez, le musée Soulages a invité Picasso, depuis le 11 juin 2016, et ça dure jusqu’au 25 septembre 2016.
L’exposition propose des œuvres de 1908 à 1962.
Musée Soulages, Jardin du Foirail, avenue Victor-Hugo, 12000 Rodez.
À Lyon, l’Institut Lumière entame sa saison avec Varda.
* Agnès Varda, une barrière ouverte (1er septembre-1er novembre 2016), avec le vernissage vendredi 3 septembre 2016, à 17h00.
Galerie Photo-Cinéma de l’Institut Lumière, 3 rue de l’Arbre sec, 69001 Lyon.