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Journal de Hushpuppy (février 2016)
Février 2016
publié le dimanche 28 février 2016


FÉVRIER 2016



Lundi 29 février 2016

 

Aparté du Singe :

On est allé au cimetière du Montparnasse pour des raisons personnelles.
Et on a pu constater que :

* La maison Lebovici avait été ravalée.


 


 

* Il y avait du matos SM, qui, attendant Jean Rollin, était en train de rouiller. Normal, Rollin a toujours préféré le Père Lachaise.


 

* Il n’y avait pas que les humains qui étaient tordus. Les arbres aussi.


 



Dimanche 28 février 2016

 

Le goût cinéphilique des "médias", (on veut dire la télé et les gros titres, en gros le matos du zappeur pressé) demeure un grand mystère pour nous.

On imagine bien qu’il ne s’agit pas vraiment de "goût" mais plutôt de rumeurs et de rapports de force plus ou moins mal ficelés.
Mais ça ne suffit pas : il doit bien y avoir, de temps en temps, parmi ces zappeurs pressés, quelque "vrai" cinéphile (avec un regard, éthique, politique et esthétique) qui ait aussi droit à la parole, non ?

Des exemples de ces mystères qui nous dépassent ?

* Les pas de deux à propos de Merci Patron ! de François Ruffin, au début de la séquence. On comprend bien qu’avec un titre pareil, il soit inutile d’aller voir le film et légitime de le négliger - ce qui fut le premier mouvement.
Pourquoi, tout à coup, fait-il soudain l’objet d’une telle "récupération" par ceux-là mêmes qui regardaient ailleurs ? Il nous serait doux de croire que c’est grâce à l’action obstinée de Ruffin et de sa bande. La récup, c’est une magnifique arme politique, sophistiquée et efficace. Mais justement, ces temps derniers, on était habitué à des techniques politiques grossières plutôt qu’à des raffinées.

* On déprogramme des films, deci et delà, à la télé, pour les remplacer par ceux de Zulawski. On n’est pas contre Zulawski, on l’a même beaucoup aimé autrefois, au début, on l’a dit quand il est mort, le 17 février 2016.
Mais on n’entendait plus du tout parler de lui, ses derniers films avaient eu peu de succès, il préférait écrire. Le voilà à nouveau. Bien.
Alors pourquoi pas la même chose pour Jacques Rivette ? Les amis de Zulawski dînent en ville et pas ceux de Rivette ?

Tout ceci pour emmener les Parisiens contre le courant, les engager à se lever tôt ce dimanche, et à aller au Cinéma du Panthéon, à 11h00 pour un hommage à Jacques Rivette en présence de Claire Denis et André S. Labarthe.

* Jacques Rivette, le veilleur de Claire Denis avec Serge Daney (Cinéastes de notre temps, production André S. Labarthe, 1994).


 

Cinéma du Panthéon, 13 rue Victor Cousin, 75005 Paris.


Contre le blues du dimanche soir, pour les Parisiens artistes non-estampillés, un rendez-vous :

* Les ateliers d’artivisme se tiennent chaque semaine à la la Bibliothèque Associative de Malakoff, la BAM, les dimanches soirs de 19h00 à 23h00.

Pas obligé d’être artiste ou graphiste, ni d’avoir du matos artistico-politique compliqué, il suffit de vouloir "militer" concrètement.

On vient avec un truc à boire, à manger ou à imaginer, et on partage les casse-croûtes les expériences, les techniques.
Si on vient de mauvais poil, on est quasiment sûr de repartir de bonne humeur.

Bibliothèque Associative de Malakoff (BAM), 14 impasse Carnot, 92000 Malakoff.


Sinon, les Oscars, c’est ce soir, dimanche 28 février 2016, à 5h30 pm, heure locale, au Dolby Theatre de Los Angeles.

De chez nous, c’est à la télé, en direct, sur Canal, à partir de minuit, heure de Paris.

C’est donc la 88e édition et ça commence à avoir de la bouteille.

Aparté du Singe (c’est l’année du Singe, c’est l’année des bonne blagues) :

On a entendu parler de la polémique : c’est une cérémonie entre Blancs pour les Blancs, y a qu’à voir la liste des nominations.
Il faut dire que c’est aveuglant : 94 % de Blancs constituent l’Académie des Oscars, 6.000 membres, selon le Los Angeles Times, majoritairement des hommes, les Noirs ne représentant que 2 % et les Hispaniques moins de 2 %.

Alors réaction : c’est Chris Rock qui sera la star de la soirée, puisqu’il présentera la cérémonie. Et on est assez content, il est très agréable à regarder.


 

Mais l’échappée n’est guère convaincante, qui ne calmera que momentanément les esprits : des stars afro-américaines, il y en a depuis longtemps.
Une star ne suffit pas. Une star, un seul soir, c’est l’exception qui confirme la règle.

Oscars d’honneur à Spike Lee (qui annonce son probable boycott) et à Gena Rowlands.



Samedi 27 février 2016

 

Pas beaucoup de commentaires de plus à faire sur les Césars 2016, tout le monde a tout dit sur les nominations et les récompenses. Il n’y a jamais de vraie surprise, c’est un reflet de la convention du milieu - parfois "bien-pensante", ce qui, après tout, est déjà bien par les temps qui courent.

Quand même :

On plaint toujours beaucoup le M. ou Me Loyal qui généralement rame comme un galérien.


 

Florence Foresti, elle, s’en est bien sortie, même si inégale, forcément.
Les courts préparés pour l’occasion, c’était une bonne idée.
On a souvent pas mal ri et de bon cœur.
Jérôme Commandeur (dit Gégé La Tornade) a été parfait.

Une jolie trouvaille : Il serait temps de changer les nominations. Il ne s’agirait pas de récompenser "le meilleur" (film, acteur-trice, réalisateur-trice, etc.) mais "le préféré de cette année".

Une autre idée : Les films d’animation présentent cet avantage qu’on ne peut pas y confondre le film et la réalité.
Car, non les petits enfants, l’actrice Loubna Abidar ne fait pas le trottoir, Much Loved, c’est un film de Nabil Ayouch.
Et non, les petits enfants, Depardieu n’a pas découvert l’Amérique (il a découvert la Russie, nuance !).
Une idée pas nouvelle, mais insuffisamment exprimée et répétée : L’inoxydable Ceci n’est une pipe enseigné aux enfants et aux illettrés.


 

Et puis, mention spéciale pour Claude Lelouch, qui fut juste en citant Nelson Mandela : "Je gagne ou j’apprends", et consolant en se déclarant "optimiste face à la fécondité du chaos".

Enfin, merci à Emmanuelle Béart qui a dit quelques mots à propos de Jacques Rivette.


Salut les câblés ! La semaine télé de Jeune Cinéma du 27 février au 4 mars 2016



Vendredi 26 février 2016

 

François Dupeyron (1950-2016) est mort hier, jeudi 25 février 2016.
On a le cœur serré.


 



Jeudi 25 février 2016

 

C’est les vacances (de février).
À Paris, ça se sent partout : dans le métro, dans les bus, dans la circulation, dans les rues piétonnes, sur les marchés. On est plus tranquille. Les bruits de la ville, aussi, sont plus doux.
À croire que toutes les vies se règlent sur les calendriers scolaires. Qu’on ne vienne pas nous dire que la famille (même monoparentale) disparaît, que Paris est la ville des vieux et des célibataires.


 

Alors justement, pour les enfants qui "ne partent pas en vacances" (que la télé plaint beaucoup l’été mais pas en février, un marronnier est un marronnier, il ne fleurit pas n’importe quand), la Fondation Jérôme-Seydoux-Pathé propose, en association avec Lobster Films, à partir d’aujourd’hui :

* La Naissance de Charlot avec l’intégrale des courts métrages de Charlot (ceux de la Keystone en 1914, ceux de la Essanay en 1915).

On pourra voir se construire peu à peu le personnage de Charlot, et quel que soit son âge, on se régalera (25 février-15 mars 2016).


 

Toutes les séances sont accompagnées au piano par les élèves de la classe d’improvisation de Jean-François Zygel en partenariat avec le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris.

En bonus, sur France Culture, dans Les Nouveaux chemins de la connaissance : Chaplin contre Charlot.

Fondation Jérôme-Seydoux-Pathé, 73, avenue des Gobelins 75013 Paris.


À Paris toujours, à 19h15, au Forum des images, la bibliothèque François-Truffaut, nous invite à une rencontre, à l’occasion de la sortie du numéro spécial de CinémAction, n°155, sous la direction de Réjane Hamus-Vallée et Caroline Renouard, préface de Frédérique Bredin.

* Les métiers du cinéma à l’ère du numérique.


 

Nouvelle ère, nouveaux outils, nouveaux métiers… nouveaux humains évidemment.
Tous les métiers du cinéma sont concernés, réalisateur, acteur, chef-opérateur, chef-monteur, mais aussi scripte, machiniste, étalonneur, distributeur, tous.
Comment ça se passe pour eux ?

Entrée libre, réservation fortement recommandée.
Après la présentation, une vente-signature.

Forum des images, 2 rue du Cinéma, 75001 Paris.


À Paris encore, ce soir à partir de 18h00, les Éditions Tinbad lancent une nouvelle revue : Les Cahiers de Tinbad.


 

Une revue littéraire mais pas seulement, plutôt une revue-carrefour, où se croisent le langage, les images, les arts, et toujours l’expérimentation.

La soirée est accompagnée d’une exposition exceptionnelle des rubans photographiques de Christian Lebrat.

Librairie L’Autre livre, 13 rue de l’École Polytechnique, 75005 Paris.


À Paris encore (et puis après, on passe à la belle province, celle où on vit mieux et plus tranquille), il y a le cinéma La Clef.
Heureusement.

La vitesse de rotation des films est vertigineuse.
Un film, qui met des années à exister disparaît des écrans en quelques jours ou quelques semaines.
La Clef essaye de donner du temps aux films et invite les réalisateurs et les équipes des films.

Et ça marche : les salles sont pleines.

Par exemple pour La Terre et l’ombre de César Augusto Acevedo (Caméra d’or au dernier Festival de Cannes 2015), pour Une jeunesse allemande de Jean-Gabriel Périot, pour Le Bouton de nacre de Patricio Guzman, pour Demain de Cyril Dion et Mélanie Laurent ou pour Capitaine Thomas Sankara de Christophe Cupelin.

À la Clef, ce soir, à 20h00, c’est la séance du Chien qui aboie, qui s’occupe du Chili.

* Propaganda un film collectif de la MAFI (Mapa fílmico de un país) un film collectif de la MAFI (Mapa fílmico de un país), sous la direction générale de Christopher Murray : Israel Pimentel, Maite Alberdi, María Paz González, Ignacio Rojas, Antonio Luco, Adolfo Mesías, Juan Francisco González, Valeria Hofmann, Fernando Lavanderos, Carlos Araya, Jeremy Hatcher, Simón Vargas, Pelayo Lira, Felipe Azúa, Orlando Torres, Camilo Corbeaux, Enrique Farías, David Belmar.


 

Cinéma La Clef, 34 rue Daubenton, 75005 Paris.


À Blois, ce jeudi 25 février 2016, à 20h30, Cinéfil nous propose

* The Look of Silence 
 de Joshua Oppenheimer 
(2014).

Les voyage sont faciles, l’Asie du Sud-Est, c’est une destination de rêve, et les Occidentaux sont surpris quand ces figures de paradis s’enflamment.
C’est qu’ils oublient aisément leur histoire (à part celle du Vietnam, et encore, elle commence aussi à disparaître).

L’histoire de l’Indonésie, les massacres de 1965 et 1966, c’était il y a longtemps, c’était loin, et l’information était plus lente voire plus censurable qu’aujourd’hui.

Le documentaire-enquête de Joshua Oppenheimer, sorti sur les écrans en septembre 2015, est à la fois terrible et nécessaire.

La projection sera suivie d’une discussion avec Danièle Brunier, coordinatrice Indonésie d’Amnesty International France.


 

Ciné’Fil Association, 18 rue Roland-Dorgelès, 41000 Blois.
Cinéma Les Lobis, 12 avenue du Maréchal-Maunoury, 41000 Blois.


À Nancy, au Goethe-Institut, à 20h00 :

* DJ-Battle, une conférence-concert de Didier Francfort (Université de Lorraine) et de Hauke Dorsch (Université de Mayence).

Une conférence comme les autres.
Rien que son nom : "DJ-Battle" laisse augurer que ce sera autre chose qu’une conférence universitaire ou un cours ex-cathedra. On peut compter sur de l’émotion, de la musique, de la danse et même de la réflexion, ce qui ne gâte rien.

En partenariat avec l´Université de Mainz et l‘Institut d‘histoire culturelle européenne-Bronislaw-Geremek, Château des Lumières de Lunéville
Entrée libre.


 

Goethe-Institut Nancy, 39 rue de la Ravinelle, 54000 Nancy.



Mercredi 24 février 2016

 

Merci Patron ! de François Ruffin (2015), on peut aller le voir en salle tout seul.


 

Mais c’est pas mal de le voir puis d’en discuter avec d’autres, par exemple François Ruffin lui-même, ou Pierre Rimbert, Frédéric Lordon, Gérard Filoche...

Aujourd’hui, les possibilités à Paris :

* À 14h00 et 16h00 : MK2 Beaubourg avec François Ruffin.
* À 20h00 : Espace Saint-Michel avec François Ruffin.
* À 20h00 : MK2 Beaubourg avec Pierre Rimbert (Le Monde diplomatique).

Demain, jeudi 25 février 2016 :

* À 16h00 et à 18h00 : La Bastille avec François Ruffin.
* À 20h00 : MK2 Beaubourg avec Frédéric Lordon.
* À 20h30 : Louxor avec Gérard Filoche.

Etc.

Pour les jours suivants, voir L’Espace Saint-Michel, Les Sept Parnassiens, La Bastille, le MK2 Beaubourg…


À Montreuil, on va au théâtre, qui nous parle autrement que les écrans habituels. On va chez La Parole errante écouter une voix inoubliable, celle de Robert Antelme et de son livre unique et méconnu, L’Espèce humaine (1).


 

Revenu des camps de concentration de Dachau et de Buchenwald en 1945, il nous énonce un constat, à la fois témoignage et acte de foi et d’honneur : Avant de constituer le "genre humain" - notion sociale -, les humains forment une "espèce" - notion biologique (décrite par Ernst Mayr en 1942 : un ensemble unique et défini qui peut se reproduire, constituer une généalogie, et muni de frontières).
Quand un individu de cette espèce humaine est réduit à l’état de déchet ultime, il révèle son essence. "Son âme", pourraient dire certains.
L’expérience des camps prouve qu’un humain, dans ces conditions extrêmes, conserve ce qui fait l’honneur de son espèce : la conscience de soi. Le plus souvent, il garde aussi la conscience de ses semblables, c’est-à-dire la solidarité. Ce qui confirme que chaque élément de cette espèce particulière est composé à la fois de biologique et de social. "Il n’y a pas des espèces humaines, il y a une espèce humaine", dit Robert Antelme.

Maylis Bouffartigue et Olivier Le Cour Grandmaison, la Compagnie Monsieur Madame, nous proposent des extraits choisis de L’Espèce humaine de Robert Antelme, avec Diogène Ntarindwa et Maylis Bouffartigue (24 février-6 mars 2016).

Les représentations sont suivies tous les soirs d’une rencontre-débat animée par le politologue Olivier Le Cour Grandmaison, l’ensemble de l’équipe artistique et un invité différent chaque soir :

* 25 février 2016 : Sonia Fayman (UJFP)
* 27 février 2016 : Michèle Sibony (UJFP)
* 1er mars 2016 : Bruce Clarke (artiste plasticien et photographe)
* 2 mars 2016 : Joséphine Vuillard (Centre Primo Levi)
* 4 mars 2016 : Sibel Agrali (Centre Primo Levi)
* 6 mars 2016 : Gilles Manceron (Historien LDH).

Les partenaires : LDH ; Tactikollectif ; CRAN ; UJFP ; Sortir du Colonialisme ; Centre Primo Levi ; l’artiste peintre Bruce Clarke.

(1) Éd. de la Cité Universelle, 1947 ; Gallimard, 1957.

La Parole errante, 9 rue François Debergue, 93100 Montreuil.


Une fois par mois, Jeune Cinéma est généralement invité aux soirées hyper-privées, entre amis choisis, du ciné-club de l’Aéro-Club de France.

Pour février, c’est ce soir, à 19h30.
Si vous avez envie de nous rejoindre, le mot de passe, c’est "Jeune Cinéma".
Mais RSVP.

Au programme, un film méconnu de science-fiction :

* Le Trou noir de Gary Nelson (1979).

La distribution est superbe : Maximilian Schell, Anthony Perkins, Ernest Borgnine, Robert Forster. Mais la vraie vedette du film, c’est évidemment l’USS Cygnus, mélange de la Tour Eiffel et du Crystal Palace du 19ème siècle, du vaisseau d’Albator et de porte-avions militaire, un des plus beaux navires de l’espace du cinéma de science-fiction.


 

Salon des membres de l’Aéro-Club de France, 6 rue Galilée, 75016 Paris.


Au musée Guimet, à l’auditorium, à 12h15, le cycle Nagisa Oshima continue.

Aujourd’hui :
* Le piège (Shiiku) (1960).


 

En février, deux autres séances :

* Les plaisirs de la chair (Etsuraku), vendredi 26 février 2016.

&

* La Pendaison (Koshikei) (1968), lundi 29 février 2016.

Voir le programme Oshima jusqu’en avril.

Musée national des arts asiatiques Guimet, 
6 place d’Iéna 75016 Paris.


Les sorties sur les grands écrans :

* The Revenant de Alejandro Gonzalez Iñarritu 2015).

* Nahid de Ida Panahandeh (2015).

* Tempête de Samuel Collardey (2015).

* Je ne suis pas un salaud de Emmanuel Finkiel (2015).

* Aurora de Rodrigo Sepulveda (2014).

* Letters Home de Chantal Akerman (1986).

Et les documentaires qui nous ouvrent sur le monde :

* Merci patron ! de François Ruffin (2015).

* No Home Movie de Chantal Akerman (2015).

* Le Silence et la douleur de Patrick Séraudie (2014).

* Dans ma tête un rond point de Hassen Ferhani (Grand Prix du FID 2015)



Mardi 23 février 2016

 

À Paris, ce soir, mardi 23 février 2016, à 18h00, la section de la Ligue des Droits de l’Homme de l’EHESS vous invite à une projection-débat :

* Mains brunes sur la ville de Bernard Richard et Jean-Baptiste Malet (2012).

Le film sera suivi d’un débat avec Bernard Richard, et l’historienne Valérie Igounet, auteure de Le Front national de 1972 à nos jours : le parti, les hommes, les idées (Seuil, 2014).

École des hautes études en sciences socials (EHESS), amphi François-Furet, 105 boulevard Raspail, 75006 Paris.


À Paris, à la Maison de la poésie, à 20h30, ce soir et demain une lecture musicale de Denis Lavant avec le groupe Eiffel.

* Vendredi ou Les Limbes du Pacifique d’après l’œuvre de Michel Tournier, mis en musique par Romain Humeau.


 

Musique et chansons originales écrites, composées et interprétées par Romain Humeau.
Texte interprété par Denis Lavant.
Claviers : Estelle Humeau.
Guitares : Nicolas Bonnière.
Batterie : Guillaume Marsault.

Maison de la Poésie, passage Molière, 157 rue Saint-Martin, 75003 Paris.


À Paris, au Café Louise-Michel, à 19h00, on va parler de :

* Avec Laurent Levy de Aragon de Philippe Forest (Gallimard 2015).

* Avec Charles Michaloux de L’Imposteur de Javier Cercas (Actes Sud 2015).

Café Balbuzard, 54 rue René Boulanger, 75010 Paris.


Les ciné-clubs du mardi, à Paris et à Marseille

À Paris, à l’Institut finlandais, à 19h30, le ciné-club nordique regarde aussi, de temps en temps, la Finlande.

Ce soir, le programme propose 5 courts métrages remarqués et récompensés.

* Momentum
 de Anna Antsalo (2015).
Prix du meilleur court-métrage de l’année au Festival International du Film d’Helsinki en 2015.


 

* White Chimney (Savupiippu) de Jani Peltonen (2014).
Prix du meilleur documentaire court au Festival Cinéma Vérité 2014, Festival International du Film Documentaire d’Iran.

* Winterheart
 
 (Talvisydän) de Jussi Hiltunen (2015).
Sélection du 38ème Festival International du court métrage de Clermont-Ferrand (5-13 février 2016).


 

* Behind the curtain (
Verhon Takaa) de Teemu Nikki (2014).
Diplôme du Mérite du Jeune Jury du Festival de Tampere 2014.

* Do I Have To Take Care Of Everything ?
 (Pitääkö mun kaikki hoitaa ?) de Selma Vilhunen (2012).


 

Institut finlandais, 60 rue des Écoles, 75005 Paris.


À Paris, le ciné-club de l’ENS,, à 20h30 :

* D’Est de Chantal Akerman (1993).


 

Ciné-club de l’ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.


À Marseille, à Vidéodrome 2, à 20h00, Akerman toujours, ce soir et demain soir.


 

Ce soir, mardi 23 février 2016, deux de ses premiers films :

* Saute ma ville (1968).

* Je, tu, il, elle (1976).

Et demain, mercredi 24 février 2016, son dernier film, qui sort ce même jour sur tous les écrans.

* No Home Movie (2016).

Vidéodrome 2, 49 cours Julien, 13006 Marseille.



Lundi 22 février 2016

 

Il faut se rendre à l’évidence : le capitalisme - bien que le mot ait carrément disparu du vocabulaire des médias, trop connoté sans doute - est devenu notre horizon indépassable.

En attendant le temps qu’il faudra pour que la dialectique fasse son job, et, d’un bond gracieux, dépasse l’antithèse-choucroute où on pédale, il n’est pas mauvais de réaffuter les armes de la critique en se plongeant dans l’histoire des idées.

Qui c’est-y qui est le grand analyste dudit capitalisme ? Papa Marx.


 

À l’ENS, tous les lundis, de 18h00 à 20h00, le séminaire "Lectures de Marx" en est à sa 7e année.

Né en 2009, à la suite de la grève des universités, ce séminaire entend nourrir la participation aux luttes sociales et politiques d’une formation théorique et critique à partir des textes de Marx et du marxisme.

Il a lieu chaque semaine avec en alternance :

* des séances portant sur l’œuvre de Marx.

* des séances libres présentant des synthèses sur des thèmes et/ou penseurs liés à l’héritage de Marx (Sartre, Gramsci, Althusser, Merleau-Ponty, Adorno, Marcuse, Debord etc.).

Il s’agit de réfléchir collectivement par des discussions vivantes, en associant largement les participant-e-s aux exposés, tout en invitant de temps à autre des spécialistes.

Aujourd’hui, lundi 22 février 2016 :

* La réception marxiste de Victor Hugo (Jordi Brahamcha-Marin).


 

École normale supérieure (ENS), 29 rue d’Ulm, 75005 Paris.


Éric Thouvenel nous envoie des "Nouvelles du front des images et des mots" : La situation du cinéma expérimental à partir de trois événements :

* Un colloque.
L’expérimentation documentaire (Lyon, 17-22 novembre 2015).


 

* Un anniversaire.
Feux d’artifice. Les trente ans de Paris Exprimental (Beaubourg, 25 novembre 2015), première maison d’édition dévolue à la littérature sur le cinéma expérimental, dirigée par Christian Lebrat.


 

* Une publication.
Kathryn Ramey, Experimental filmmaking - Break the machine, Focal Press.


 



Dimanche 21 février 2016

 

L’Ours d’or de la 66e Berlinale a été arttribué, hier soir samedi 20 février 2016 :

* Fuocoammare (La Mer en flammes) de Gianfranco Rosi (2016).


 


Chaque 21 février, c’est l’anniversaire de Nina Simone (1933-2003).

En 2016, elle a 83 ans.
Elle nous raconte sa vie.


 


Au musée Dapper, à 15h00, ce dimanche (mais aussi le 28 et le 6 mars 2016) :

* L’Enfant lion de Patrick Grandperret (1993).


 

Un vrai conte africain d’après le roman de René Guillot, Sirga la lionne (1951) rythmé par la musique de Salif Keita.

Musée Dapper, 35 bis rue Paul Valéry, 75016 Paris.



Samedi 20 février 2016

 

Umberto Eco (1932-2016) est mort hier, 19 février 2016.

Les grands intellectuels européens, qui prennent publiquement part au débat de la scène médiatique, il y en a beaucoup et de toutes sortes, les polémistes systématiques, les m’as-tu vu, les qui veulent faire partie de l’orchestre, les qui ont des casseroles, les malgré-eux, les gaffeurs, les laborieux, les inaudibles, les imbittables, les intempestifs…

Mais ceux qui, à la fois, trouvent du sens aux absurdités avec arguments et humour, sont proches de la vie quotidienne des humains lambda et loin de toutes les "vanités", et demeurent pourtant compréhensibles, ceux-là sont extrêmement rares et infiniment précieux.

C’était le cas de Umberto Eco, qui avait un charme fou.
Peut-être aussi parce qu’il était italien.


 


 


 


 


 

Allez voir ce que propose Open Culture sur Umberto Eco.


À Paris, au musée Dapper, à 14h30, un film terrible, déconseillé aux âmes sensibles.
Il faut des âmes fortes pour regarder la réalité en face.


 

* Johnny Mad Dog de Jean-Stéphane Sauvaire (2007).

Sélection Un certain regard au festival de Cannes 2007, d’après le roman de l’écrivain congolais Emmanuel Dongala, (2002) sur les enfants soldats.

Musée Dapper, 35 bis rue Paul Valéry, 75016 Paris.


Salut les câblés !
La semaine télé de Jeune Cinéma du 20 au 26 février 2016.



Vendredi 19 février 2016

 

À Paris, ce soir à 20h30, au cinéma Chaplin-Denfert, les Grecs se mobilisent.

On savait, depuis l’Antiquité, qu’ils étaient des menteurs (comme les Germains étaient des belliqueux).

De nos jours, on les accuse de tous les maux, notamment au sujet des migrants. Alors que, en dépit de leurs problèmes économiques, ils sont en première ligne pour les accueillir. Ce serait comique si ce n’était pas si injuste.

Ce soir, se déroule une soirée de soutien au collectif SFGS pour l’acheminement d’un convoi solidaire de matériel médical en Grèce, avec un film et un débat.

* Je lutte donc je suis de Yannis Youlountas (2015).

Avec Yannis Youlountas, Angélique Ionatos et le collectif France-Grèce solidarité pour la santé.


 

Cinéma Chaplin-Denfert, 24 place Denfert-Rochereau, 75014 Paris.


À Lyon, ce soir, à 20h00, à l’Institut Lumière, une avant-première exceptionnelle.

* The Assassin de Hou Hsiao-tsien (2015) en sa présence.


 

Institut Lumière, 25 rue du Premier-Film, 69008 Lyon.


À Pézenas, commence la 54e Rencontre cinématographique de Pézenas (19-25 février 2016).

Organisée par la Fédération des ciné-clubs de la Méditerranée (FCCM, association Loi 1901 d’éducation populaire), dont le siège est à Béziers, cette "Rencontre" en est à sa 54e édition, et pourtant, elle continue à s’appeler LA rencontre, au singulier.
C’est singulier, modeste et extrêmement sympathique.

En 2016, c’est le cinéma britannique qui est à l’affiche, avec ses plus grands réalisateurs (Hitchcock, Losey, Loach, Frears, Leigh, Branagh, Watkins, Winterbottom, etc.), et aussi des découvertes et des avant-premières.

On peut aussi, bien sûr, y faire des rencontres avec des débats : Philippe Pilard et Anne-Lise Marin-Lamellet, et des invités de marque.

Si vous avez la chance d’y être, il faut regarder attentivement le programme, parce que, au delà des classiques labellisés donc aveuglants, il y a des merveilles qui ne doivent pas vous échapper.

Nous pensons tout spécialement à Bill Douglas (1934-1991), redécouvert en 2013, et à son film Comrades (1986). Pour mieux comprendre et aimer ce réalisateur hors normes qu’est Bill Douglas, on complètera avec le DVD de sa trilogie.


 

Nous pensons aussi au Free Cinema, qui fête ses 60 ans.
Il a complètement renouvelé le cinéma anglais d’après-guerre qui végétait, et lui a permis de s’épanouir comme on sait. Aucun cinéphile ne doit l’ignorer. Et Pézenas en offre quelques exemples très bien choisis.

Il y a aussi L’Homme au complet blanc de Alexander Mackendrick, ce maverick (1951). Et un Cavalcanti de 1942, tourné en Angleterre : Went the Day Well ?

Pour les petits jeunes qui ne connaissent pas, on recommanderait volontiers Monty Python, sacré Graal de Terry Jones et Terry Gilliam (1975). Pour voir si les deux Terry les fait autant rire aujourd’hui que nous autres autrefois.

Nous reverrions bien aussi Les Virtuoses de Mark Herman (1997), ce film qui était sorti à la sauvette, dans une ou deux salles, et avait finalement triomphé partout uniquement grâce au bouche-à-oreille, évinçant tous les pronostics financiers des professionnels de la profession.
Jeune Cinéma adore ce genre d’aventure, qui, hélas, ne se produit que très rarement, la vox populi est moins forte que la finance impatiente.

Faites votre programme de la semaine.

Les lieux de projection à Pézenas.

Fédération des ciné-clubs, 5 passage Jean Magrou, 34500 Béziers.



Jeudi 18 février 2016

 

À Paris, au cinéma La Clef, à 18h00, on a un rendez-vous incontournable avec l’historienne Michelle Perrot, spécialiste des mouvements ouvriers du 19e sièce, des systèmes pénitentiaires, et pionnière de l’histoire des femmes.

En cette année 2016, le cinéma La Clef a inauguré un cycle intitulé Portraits sensibles, en collaboration avec le studio vidéo de l’Université Paris Diderot.


 

Il s’agit de faire connaître ces intellectuels, qui, grâce à leurs travaux, leurs recherches et leurs enseignements (en sciences exactes comme en sciences humaines et sociales), font progresser le monde, autant par leurs questions que par leurs réponses ou leurs simples hypothèses.

Progresser ? Oui, car le savoir est toujours un progrès.
Après, ce qu’on en fait, du savoir, c’est autre chose.

Le cycle a commencé le 14 janvier 2016 avec le Portugais antifasciste Americo Nunes, proche de Socialisme ou Barbarie :

* Americo Nunes, utopiste jusqu’à la mort ? 
 de Samia Serri (2011).

Ce soir, 18 février 2016, c’est :

* Michelle Perrot, histoire d’une femme 
 de Samia Serri (2014).


 

Cinéma La Clef, 34 rue Daubenton, 75005 Paris.


Au musée des Arts décoratifs, une nouvelle exposition ouvre aujourd’hui

De la caricature à l’affiche - 1850-1918 (18 février-4 septembre 2016).

On va se régaler de plaisirs démodés.


 


 


 

Musée des Arts décoratifs, 
107, rue de Rivoli
, 75001 Paris.


La Palestine est invitée à l’Institut du monde arabe (IMA) (18 février-20 mars 2016).

* Une exposition de cinq jeunes artistes : Larissa Sansour, Khaled Jarrar, Bashir Makhoul et Shadi Al Zaqzouq et Nidaa Badwan.

* Un cycle de cinéma (26-28 février 2016)

* Un focus sur Gaza avec les groupes musicaux Rapperz & Watar Band de Gaza.

* Des rencontres avec les artistes.

Aujourd’hui à 15h00 : La Palestine science-fictionnelle de Larissa Sansour.

Faites votre programme.

Institut du Monde arabe
, 1 rue des Fossés-Saint-Bernard, 75005 Paris.



Mercredi 17 février 2016

 

Andrzej Zulawski (1940-2016) est mort, ce matin, à Varsovie.
Tout le monde cite L’important c’est d’aimer avec Romy Schneider et Jacques Dutronc (1975), Possession avec Isabelle Adjani (1981). Et le fait qu’il avait été le mari de Sophie Marceau.

Nous nous souvenons avec tendresse de la découverte de La Troisième partie de la nuit, en 1971, quand Zulawski, élève de Wajda, était encore vraiment polonais, et semblait représenter la relève des engagements et des imaginaires des cinéastes de son pays écartelé.


 


 


 

Nous nous souvenons, avec la même irritation qu’à l’époque, de L’important c’est d’aimer (1975).


Thérèse Clerc (1927-2016) est morte hier, le 16 février 2016.

À Montreuil, la Maison des Babayagas est en deuil.
Nous aussi.

Dans le très remarquable (et très remarqué) film de Sébastien Lifshitz, Les Invisibles (2012), sélectionné hors compétition au festival de Cannes 2012, elle apportait un des plus beaux optimismes, parmi tous les intervenants, tous de belle qualité.


 


À Toulouse, la Cinémathèque célèbre le Free Cinema, qui a 60 ans (17-27 février 2016).

Les petits jeunes ne peuvent pas se rendre à compte de l’importance de ces "jeunes hommes en colère", qui, dans les années 50, ruaient dans les brancards de la Grande-Bretagne corsetée d’après-guerre, qui voulaient montrer la réalité et faire du cinéma autrement.
Après le néoréalisme italien, avant la Nouvelle Vague française, contemporains du "cinéma direct", les héritiers de l’école documentaire d’avant-guerre voulaient témoigner en évacuant la langue de bois, qui, comme on le sait, s’installe à toute allure dans tout espace vide. Aujourd’hui, les "documentaires d’auteurs" sont leurs petits enfants.

Dans son numéro 19, de décembre 1966, Jeune Cinéma fêtait les dix ans du mouvement du Free Cinema, en publiant les impressions de Massimo Olmi, qui avait assisté, à Londres, aux toutes premières projections et aux tout premiers manifestes. 1956, 1966, 2016... l’histoire du documentaire s’enrichit en permanence.

Le programme d’ouverture de la Cinémathèque commence par la fin du mouvement, quand les cinéastes étaient devenus célèbres séparément :

* À 16h30 : Le Prix d’un homme (This Sporting Life) de Lindsay Anderson (1963).
* À 21h00 : La Solitude du coureur de fond (The Loneliness of the Long Distance Runner) de Tony Richardson (1962).

Mais, en 1956, les premiers courts métrages de ces jeunes inconnus étaient déjà aveuglants.


 
O Dreamland de Lindsay Anderson (1953)

Faites votre programme.

Et procurez-vous le coffret DVD édité par Doriane Films : Free Cinema.


 

Cinémathèque de Toulouse, 69 rue du Taur, 31000 Toulouse.


À Beaubourg, commence l’expo Gérard Fromanger (17 février-16 mai 2016).


 

Outre des amitiés enrichissantes (César, Jacques Prévert ou Giacometti), Fromanger (né en 1939) a un itinéraire exemplaire d’une génération : l’Atelier des Beaux-Arts en mai 68, et ses affiches, les films-tracts avec Godard, un voyage en Chine grâce à Ivens, la pensée des mythologies quotidiennes, la ville, la foule, la "Série noire"…


 

Mais c’est surtout pour sa participation au mouvement de la Figuration narrative, que nous avons tant aimée, qu’il reste un des acteurs majeurs de ces années politiques.

Centre Georges-Pompidou, place Georges-Pompidou, 75004 Paris.


Les sorties sur les grands écrans :

* L’Homme qui répare les femmes. La colère d’Hippocrate de Thierry Michel & Colette Braeckman (2015).

* Ave César ! de Joel et Ethan Coen (2016).

* Sleeping Giant de Andrew Cividino (2015).

* Ce sentiment de l’été de Mikhaël Hers (2015)

* Un jour avec, un jour sans de Hong Sang-soo (2015).

* Orfeu Negro de Marcel Camus (1959).

* M de Joseph Losey (1951).



Mardi 16 février 2016

 

À Paris, à 18h30, à la Galerie du Montparnasse, on vernit une rétrospective des peintures et gravures de Fernand Teyssier (1937-1988) : Vivez tranquille. (17-28 février 2016).


 

Durant près de trente années, le voyage pictural de Fernand Teyssier l’a conduit de l’Expressionnisme (en particulier gravures et dessins) jusqu’à l’Abstraction, en passant par les chemins du Pop Art et de la Nouvelle Figuration, sa palette employant les tons les plus sombres jusqu’aux teintes les plus vives.


 


 


 

Il est temps de le redécouvrir.

Galerie du Montparnasse, 55 rue du Montparnasse, 75014 Paris.


Au Musée Branly, c’est aujourd’hui qu’ouvre l’exposition Chamanes et Divinités de l’Équateur précolombien (16 février-15 mai 2016).


 

Aussi mécréants que nous soyons, nous devons de temps faire des cures d’invisible, et aller faire un tour dans le monde des esprits. C’est une question d’hygiène mentale.
Autant faire ce voyage dangereux initié par des anthropologues et des historiens bienveillants que trimballé par des cafards et des charlatans.

Par exemple, entre le 26 février et le 26 mars 2016, le musée propose une semaine de vacances d’hiver gratuite et festive avec les esprits, au foyer du théâtre Claude Lévi-Strauss, avec un programme chargé.

Musée du quai Branly, 37 quai Branly, 75007 Paris.


À Marseille et à Paris, nos ciné-clubs préférés :

À Marseille, Vidéodrome 2.

À 20h00 : une soirée spéciale La Bande à Bonan.
En présence de Francis Lecomte.


 

* En marge de Francis Lecomte (2015).

* Tristesse des anthropophages de Jean-Denis Bonan (1966).

* La Chevelure de Ado Kyrou (1960)

* Le Retour de la fille du dragon de Daniel Isoppo (1970).

Vidéodrome 2, 49 cours Julien, 13006 Marseille.


À Paris, l’ENS et l’Institut finlandais :

À 19h30 : Le Ciné-club nordique de l’Institut finlandais,
 qui, ce soir, invite la Suède.

* Stockholm Stories de Karin Fahlén (2014).


 

Institut finlandais, 60 rue des Écoles, 75005 Paris.

À 20h30 : Le ciné-club de l’ENS.

* Doulaye, une saison des pluies de Henri-François Imbert (1999)
En sa présence.


 

Ciné-club de l’ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.



Lundi 15 février 2016

 

La Cinémathèque française nous invite à revisiter "le plus américain des cinéastes anglais", Alexander Mackendrick (1912-1993), avec dix de ses films (15-28 février 2016).

Mackendrick a une œuvre courte (11 films comme réalisateur crédité, de 1949 à 1967, et 17 comme scénariste), qui semble disparate.
Mais il a une telle ampleur de champ de conscience et une si réelle générosité qu’il est devenu un "auteur", mythique et il est nécessaire de le réinscrire dans nos panthéons personnels.

Vincent Dupré nous recommande de lire son livre, La Fabrique du cinéma, qui exprime à la fois les idées d’un artiste modeste et moderne, et celles d’un enseignant adoré de ses élvèves, Terence Davies notamment, c’est dire !

Ce soir, ouverture de l’hommage avec :

* À 20h00 : Cyclone à la Jamaïque (A High Wind in Jamaica) (1964)

Faites votre programme.

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.



Dimanche 14 février 2016

 

Cela ne vous aura pas échappé : c’est la Saint-Valentin.


 

Et en bonus, offrez à votre amour un double coffret DVD

Les documentaires de Henri Cartier-Bresson, c’est pas joyeux, c’est pas léger.
Mais c’est d’une belle actualité, et ça fait des repères à ceux qui ne veulent pas passer pour des perdreaux de l’année.
L’histoire, qui se répète de tragédies en tragédies, de farces en farces, les migrations monstres, le fascisme international, les guerres civiles... tout ça.
Allez, on n’est pas si moderne qu’on le croit.


 

Fondation Henri-Cartier-Bresson, 2 Impasse Lebouis, 75014 Paris.



Samedi 13 février 2016

 

Samedi 13 février 2016

L’Année du Singe de feu a commencé lundi 8 février 2016, à 15h39, heure exacte de la Nouvelle Lune, à 19° du Verseau.
À tous les singes, nous souhaitons la liberté, pas trop de grimaces qui font les rides et des surprises qui font rire.


 

Mais dans la ville, la fête, c’est aujourd’hui et demain.

Aujourd’hui, samedi 13 février 2016

* À partir de 11h00, le défilé part du métro Belleville.

* À partir de 14h00, le défilé part de la place de l’Hôtel de ville, rue du Temple, place de la République, rue de Turbigo, rue Beaubourg, rue du Renard et rue de la Verrerie vers 18h30.

Demain, dimanche 14 février 2016

* À partir de 13h00, le défilé part du 44 avenue d’Ivry et fait un tour sur lui-même : avenue de Choisy, place d’Italie, avenue d’Italie, rue de Tolbiac, avenue de Choisy, boulevard Masséna et retour avenue d’Ivry.


 


À Paris, à 11h00, au cinéma du Panthéon

* Chocolat de Roschdy Zem (2016).

En présence de Roschdy Zem, le cinéaste-artiste et de Gérard Noiriel, le sociologue-biographe, auteur de Chocolat clown nègre. L’histoire oubliée du premier artiste noir de la scène française (Bayard, 2012).

Riche idée de les réunir : ils ont des choses à nous dire ensemble.


 

La projection sera suivie d’un pot à la librairie du cinéma, Cinélittérature, juste à côté, au 15, où Marc Benda est un hôte délicieux.

Cinéma du Panthéon, 13 rue Victor Cousin, 75005 Paris


À Paris toujours, à 17h00, on retourne rue Victor Cousin, à la librairie, Cinélittérature, pour rencontrer Mylène Demongeot avec ses amies : Claire Bouilhac et Catel Muller.
On va se faire dédicacer leur BD, adaptation de son récit Les Lilas de Kharkov (Hachette, 1990).


 

* Adieu Kharkov (Dupuis, coll. Aire libre, 2015) : Mylène Demongeot (scénario), Catel (dessin) et Bouilhac (dessin).

Jeune Cinéma aime Mylène.


 


Avec Mélusine, on ne se quitte pas.

À Paris, à 15h30, à la Halle Saint Pierre, il y a une présentation par Françoise Py, du peintre et sculpteur Laurence Imbert D.

Pour ceux qui ne le connaissent pas, regardez son site officiel. Nous, on a une certaine tendresse pour sa collection de chaises.
Bienheureux celui qui est fatigué et qui peut s’asseoir, disait, en substance, Roy Andersson.


 

L.I.D. dialogue avec ses amis poètes et critiques : Gérard Xuriguera, Fernando Arrabal, Jean-Clarence Lambert, Jean-Yves Bosseur, Daniel Leuwers, Jean-Loup Philippe et Marame Al Masri.

Projection du film : Laurence Imbert D. : l’entre deux mondes.
Intermèdes musicaux : Jérémie Lecoq (violoncelle et voix).

Présentation du livre de Gérard Xuriguera : Sur l’aile d’un songe : Laurence Imbert D. (Editions F.V.W., novembre 2015).

Halle Saint Pierre, 2 Rue Ronsard, 75018 Paris.


Et si on n’habite pas Paris, on peut quand même fréquenter Mélusine.
Parce que Dada toujours, Dada pour tous.

Mélusine nous donne à lire les Actes des Journées d’études Rebelles du surréalisme, et tous ceux qui n’ont pas pu s’y rendre peuvent néanmoins tout savoir.

Le samedi 28 novembre 2015, sous le feu des projos, le rebelle, c’était Tzara.

À l’INHA, la journée d’étude de l’APRES, organisée par Henri Béhar et Françoise Py, était consacrée à son œuvre poétique :

* Henri Béhar : Pourquoi L’Homme approximatif ?
* David Christoffel : Déchansons en chœur, Tzara et la musique.
* Catherine Dufour : "L’intertexte du monde" dans les Vingt-Cinq Poèmes.
* Eddie Breuil : Mouchoir de nuages, "La plus remarquable image dramatique de l’art moderne" (Aragon).
* Émilie Frémond : Lecture de Grains et Issues.
* Marc Kober : Sur Où boivent les loups.
* Gabriel Saad : sur Personnage d’insomnie.
* Maryse Vassevière : sur La Fuite.


Salut les câblés ! La semaine télé de Jeune Cinéma du 13 au 19 février 2016.



Vendredi 12 février 2016

 

Aparté du Singe : Une chronologie carnavalesque (1).


 

* 2016 : Laurence Rossignol est nommée Ministre de la Famille, de l’Enfance et du Droit des femmes.

* 2014 : Marisol Touraine est nommée Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes

* 2012 : Najat Vallaud-Belkacem est nommée Ministre du Droit des femmes et porte-parole.

* 1981 : Yvette Roudy est nommée Ministre des Droits des femmes.

* 1974 : Françoise Giroud n’a qu’un secrétariat d’État mais elle ouvre la voie.

Bref, regardez vous-mêmes les détails des évolutions gracieuses de la condition féminine.

On vous avait dit que l’année du Singe serait l’années des bonnes blagues.
D’habitude, c’est après les guerres que les femmes sont renvoyées aux couches, aux pansements et aux fourneaux. Chassez le naturel de ces messieurs, il revient au galop. Là, c’est après les attentats (décrétés "guerre").

À ce rythme de régression, grâce à nos fiers guerriers, on va rejoindre rapidement le niveau de pensée de ceux qui nous agressent.

On avance, on avance.

1. "Carnavalesque" au sens de Bakhtine : un renversement temporaire des hiérarchies. Temporaire ?


 


À Paris, une recommandation du Moine bleu :

* L’expo Arlene Gottfried. L’insouciance d’une époque (jusqu’au 5 mars 2016, entrée libre).


 

Galerie Les Douches, 5 rue Legouvé, 75010 Paris.


À Blois, l’Association Ciné’fil nous propose des films rares et qui nous sont chers.

Ce soir, c’est la dernière séance de :

* À 18h00 : Le Dernier Continent de Vincent Lapize (2015).

Le dernier continent - Bande annonce from Réel Factory on Vimeo.


 

Les utopies, les vraies, les belles, y en jamais eu beaucoup, y en a de moins en moins, et le peu qui reste, on y croit de moins en moins.

La ZAD de Notre Dame des Landes, au départ résistance politique, est devenue, au long des mois, aussi un "grand chantier aléatoire et inventif" de modes de vie et d’habitat. Des architectes du monde entier, des artistes, des intellectuels y sont venus voir ce qui y était en germe, des fois que cette fois, ça prenne, ça pousse, malgré les terres stériles des intérêts de la finance.
Il faut aller voir le film de Vincent Lapize maintenant, quand tout est encore vivant.

À Blois, faites votre programme ciné à l’avance, pour ne rien rater.

Cinéma Les Lobis, 12 avenue Maunoury, Blois.


À Toulouse, Hanna Schygulla est à la Cinémathèque, en partenariat avec le Goethe Institut, pour deux soirées exceptionnelles, les 12 et 13 février 2016.


 

Ce soir, vendredi 12 février 2016 :

* À 19h00 : une rencontre avec elle, en entrée libre, va nous rappeler qu’elle n’appartient à personne, et pas même à Fassbinder à qui on l’associe toujours.
C’est une des grandes actrices complètes de notre temps avec une riche carrière depuis 1968.
Au cinéma, elle a travaillé avec tous les grands cinéastes reconnus, sans craindre les aventures avec les petits nouveaux.
Un simple coup d’œil à IMDB ou Wikipedia nous épate, même quand on croit la connaître : en plus du cinéma, la télévision, le théâtre et la chanson.

* À 21h00 : Le Mariage de Maria Braun 
 de Rainer Werner Fassbinder

 (1979), en présence de Hanna Schygulla.

Et demain, samedi 13 février 2016 :

* À 20h30 : Concert Hanna Schygulla et Jean-Marie Sénia

Cinémathèque de Toulouse, 69 rue du Taur, 31000 Toulouse.


En attendant Nadeau en est à son numéro 3.

Tous les fidèles lecteurs de La Quinzaine littéraire, 1ère et 2e époques ont été informés, de l’arrivée de la 3e époque et du changement (provisoire) de nom.

La Quinzaine littéraire en ligne et gratuite, en fait, c’est ça la réalité.
Et n’allez pas vous fourvoyer dans les contrefaçons, et les succédanés.

C’est Maurice Nadeau qui doit étre amusé et heureux de voir ses amis toujours sur le pont, même si c’est un autre pont.


 

Ils ont sans doute été consulter le numéro 1, et le numéro 2.

Il ne faut pas louper le numéro 3.
Chaque visite du site compte et encourage la bonne vieille équipe à persévérer dans ses habits neufs.



Jeudi 11 février 2016

 

L’astronaute britannique Tim Peake a filmé des éclairs depuis la Station spatiale internationale (SSI ou ISS en anglais), mardi 9 février 2016.

Les astronautes filment régulièrement la foudre.


 

Mais quand on voyait ça, en 2015, en 2014, on n’avait pas encore vu Foudre de Manuela Morgaine.
Ni entendu l’astrophysicien Jean-Pierre Luminet énoncer sa phrase polysémique et énigmatique : "les orages arrivent toujours en zone de conflits".
Conflits entre qui et qui, entre quoi et qui ?

Là, sur la vidéo de Tim Peake, on voit bien que les éclairs sont au ras de notre croûte terrestre.
Et la première conclusion naturelle est que ce ne sont pas les dieux qui nous foudroient, mais nous autres humains qui énervons l’atmosphère avec nos agitations.
L’orage, il est en nous, il est nous, l’espèce humaine.
Sous l’œil lointain et indifférent de Sirius.


C’est aujourd’hui que commence vraiment la 66e Berlinale (11-21 février 2016)


 

Nous verrons ce que Berlin nous réserve en 2016.

On peut aller consulter quelques Berlinales du passé.

On peut aussi aimer Berlin.



Mercredi 10 février 2016

 


 

Alors on peut tout de suite vous dire que la 4e édition du Festival International du Film restauré (3-7 février 2016), Toute la mémoire du monde, est un succès, et que, à la Cinémathèque française, ils sont très contents : plus de 12 000 spectateurs ont fréquenté les 3 salles de La Cinémathèque française et celles des partenaires, soit 20 % de plus que lors de la dernière édition.
Et ça continue, en régions, c’est dans 25 salles que le Festival se déploie, du 3 février au 8 mars 2016, grâce au soutien de l’ADRC et de l’AFCAE.

Aparté du Singe : On aimerait savoir comment ces chiffres se répartissent entre d’une part Verhoven et Argento (mémoire courte), et, d’autre part, au hasard, Stiller et Sjöström ("toute la mémoire du monde" proprement dite).
Par ailleurs, on était moins content de ne pas pouvoir entrer à la Fondation Jérôme-Seydoux-Pathé, parce qu’on n’avait pas prévu trois quart d’heure d’avance.
Il faut bien reconnaître que la Fondation Seydoux, c’est vide, rien qu’à nous, qu’on l’aime le mieux, oui, on sait, c’est pas bien.


 

Mais si c’est pour le bien commun, on se réjouit de bon cœur.
Car c’est bon signe.
Les larges masses, avides de "culture", plus largement de connaissance, d’ouverture sur le monde et de plaisir, qui ont commencé à faire patiemment des queues interminables au Grand Palais, il y a une trentaine d’années, celles qui aujourd’hui s’occupent de l’histoire du cinéma et de vieux films autrefois réservés aux cinéphiles pointus, celles qui débordent sur la marge les happy few avides de "distinction", c’est bon signe.
Comme était bon signe, la fréquentation passionnée du TNP des années 50, à Avignon, puis à Paris, ou celle des abonnés des maisons de la culture des années 60, avec leurs émissaires dans les lycées et les usines.


 

Bon signe de résistance aux multiples crises de notre temps, et sûrement pas signe de fuite dans du "divertissement".

À défaut de capital réel, le capital culturel, ça ne nourrit pas les corps, mais ça enrichit les âmes et les classes.
Jeune Cinéma croyait en un front culturel progressiste et démocratique.
Jeune Cinéma continue à s’accrocher à cette idée, malgré quelques désillusions parfois.


En France c’est toujours l’Année de la Corée-du-Sud
jusqu’au mois d’août 2016. Et puis ce sera l’Année de la France en Corée-du-Sud de mars à décembre 2016. Bref, on se quitte plus.

On irait bien, en octobre, à Pusan (Oui on sait, ça s’écrit avec un B maintenant, comme pour Mao, les labiales s’adoucissent avec le temps) pour le festival, dont ce sera le 20e anniversaire.
Naturellement en tirant un bord vers la bibliothèque du temple Haein-sa, avec ses livres en bois et ses grands arbres, dont nous gardons une nostalgie tenace.

En attendant, la rétrospective Im Kwon-taek, c’est jusqu’au 29 février 2016.


 

En attendant II, on mange du chou kimchi et on ira dès que possible voir, à Antony, l’exposition proposée par le Centre culturel coréen décentralisé : Corée entre tradition et modernité. Matières détournées (10 février-3 avril 2016). Antony, c’est plus près pour nous autres Parisierns, que Vesoul, Rennes, ou Lyon (où la Corée se manifeste aussi activement).

Les artistes Choi Hyun-Joo, Han Eva Eun-Sil, Jang Kwang-Bum, Jung Do-Jun, Kim Sunga, Shin Chul et Shin Gyung-Kyun nous y donneront quelques nouvelles avec leurs photocollages, céramiques, acryliques, marionnettes, calligraphies. Avec des conférences et des performances.

Faites votre programme.

Maison des Arts, 20, rue Velpeau, Parc Bourdeau, 92160 Antony.


Les sorties sur les grands écrans :

* À une heure incertaine de Carlos Saboga (2016).

* Faut savoir se contenter de beaucoup de Jean-Henri Meunier (2015).

* Peur de rien de Danielle Arbid (2015).

* Le Trésor de Corneliu Porumboiu (2015).

* Les Innocentes de Anne Fontaine (2015).

* Free Love de Peter Sollett (2015).

* Heidi de Alain Gsponer (2015).

* El Clan de Pablo Trapero (2015).

* Homeland de Abbas Fahdei, 1ère partie : Avant la chute ; 2e partie : Après la bataille (2015).

* Drôle de frimousse (Funny Face) de Stanley Donen (1957).


 



Mardi 9 février 2016

 

À Paris, au cinéma Les 3 Luxembourg, les Rencontres du cinéma taïwanais en sont à leur 2e édition. (9-11 février 2006).

La première édition avait proposé trois cycles :

* Cinéma culinaire (septembre 2014)
* Nouveaux Auteurs (janvier 2015)
* Documentaires en partenariat avec le Cinéma du Réel (mars 2015).

Cette année, avant la sortie, le 9 mars 2016, de The Assassin de Hou Hsiao-Hsien (Prix de la mise en scène au festival de Cannes 2015, et sélection aux Oscars 2016), l’édition 2016 se focalise sur la nouvelle génération des auteurs taïwanais et présente des films sélectionnés dans des festivals (Rotterdam, Clermont-Ferrand et Taipei), inédits en France.

Le programme met l’accent sur les courts métrages - normal pour les jeunes auteurs prometteurs - et se fait en partenariat avec le festival Les 3 Continents de Nantes, le programme Produire au Sud, le Taipei Film Festival et Kaohsiung Shorts.

Entrée libre.

Ce soir, deux courts métrages en présence de leurs réalisatrices et un long métrage :

À 20h00 :

* Chicharon de Rina Tsou (2013)


 

&

* Fan Fan de Liu Chia-Hsin Liu (2015)


 

À 21h45 :

* Design 7 Love de Hung-I Chen (2014).


 

Faites votre programme.

Cinéma Les 3 Luxembourg, 67 rue Monsieur-le-Prince, 75006 Paris.


À la Maison de la poésie, à 19h00, on se laisse tenter par l’Ambassade des Pays-Bas, qui nous parle du pays, dans le cadre de son cycle Phares du Nord.


 

Au programme : Anna Enquist pour son roman Quatuor (Actes Sud 2016, traduit du nééerlandais par Emmanuelle Tardif), Édith Scob qui en lira des extraits, Margot Dijkgraaf qui connaît bien la littérature néerlandaise et le Quatuor Vertigo qui nous interprétera Schubert et Mozart.

Et on sortira de la soirée apaisé.

Maison de la poésie, 157 rue Saint-Martin, 75003 Paris.


À 19h00, aussi, chez la Société Louise-Michel, le sujet c’est : Eurocentrisme, post-colonialisme, socialisme.

La SLM nous propose de faire la connaissance de C.L.R. James (1901-1989), auteur de Les Jacobins noirs, l’histoire de Toussaint L’ouverture et de la révolution de Saint-Domingue.


 

C’est Matthieu Renault qui nous présente cet interlocuteur de Trotski.
Auteur notamment de Frantz Fanon. De l’anticolonialisme à la critique postcoloniale (Éditions Amsterdam, 2011), il ne manquera pas de suggérer quelques connexions fécondes entre ces deux grands anti-colonialistes.

Lieu-Dit, 6 rue Sorbier, 75020 Paris.


Mais comme tous les mardis, il y a aussi nos ciné-clubs préférés.

À 19h30 : Cinécaro

* Jasmin d’hiver de Lino Wang
&
* Voyage en Chine de Zoltan Mayer (2015)
en sa présence.


 

Auditorium du Carreau du Temple, 2 rue Pérée, 75003 Paris.

À 19h30 : Le Ciné-club nordique de l’Institut finlandais.
Qui, ce soir, invite la Norvège.

* Kiss me You Gucking Moron ! de Stian Kristiansen (2013).


 

Institut finlandais, 60 rue des Écoles, 75005 Paris.

À 20h30 : Le ciné-club de l’ENS.

* Vacances prolongées de Johan van der Keuken (2000).


 

Ciné-club de l’ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.


À Marseille, Vidéodrome 2 continue son exploration du cinéma grec avec celui des années 70 et 80, héritier de celui des 60, et grande période de renouveau. Tournages en extérieur, image réaliste, voire brutale, théâtralité inspirée par la distanciation brechtienne, montage jouant sur la fragmentation du récit et la distorsion du temps, exploration de la société grecque contemporaine (9-14 février 2016).

Ce soir, à 20h00, un ensemble insécable, sur l’assassinat politique du député Grigóris Lambrákis, avec le célèbre Z et le court métrage méconnu qui l’a inspiré.

* 100 heures en mai de Theos Dimos et Fotos Lambrinos (1964).

* Z de Costa-Gavras (1969).


 

Faites votre programme.

Vidéodrome 2, 49 cours Julien, 13006 Marseille.



Lundi 8 février 2016

 

On entre dans l’année du Singe à 14h30 heure sidérale, i.e. 15h30 heure de Paris. Très exactement à la Nouvelle Lune qui se produit à 19° du Verseau.

Pour avoir une idée personnelle de ce que l’année du Singe vous offrira comme climat, sachez qu’elle revient tous les 12 ans.

Donc pensez à vos années 1944, 1956, 1968, 1980, 1992, 2004…


 

Jeune Cinéma aime beaucoup le petit singe de Leonora Carrington.

Malicieux, il nous fera rire avec des niches sans gravité.
Enfin, on espère.
Et toute cette semaine, jusqu’à la fête de samedi avec le dragon dans les rues de Paris, on mange chinois et viet.

Dans la foulée, à propos de cette année de rigolade qui s’annonce, la Belle Équipe nous offre un de ses trésors : un texte de Buster Keaton qui nous livre ses secrets de l’humour. Ceux que nous attendons tous, pour (mieux) briller en société (Pour Vous, 1932).


 


Centenaire de Dada

* Radio suisse de Lausanne de 11h à 12h, en direct.

Et quelques bonus que nous transmet Mélusine.

* Sur Arte

* Le mouvement artistique qui remettait tout en question, par Christian Raaflaub.

* 13 choses plus ou moins utiles à savoir sur le mouvement Dada par Pascal Riché.


À Paris et pas à Saint-Denis : à 18h30
, Jolie Môme devait accueillir l’avant-première parisienne de Merci Patron ! de François Ruffin (2015, sortie le 24 février 2016).

Finalement, rendez-vous, non pas à La Belle Étoile à Saint-Denis comme d’habitude, mais salle Olympe de Gouges.
En compagnie de Frédéric Lordon, des Pinson-Charlot et quelques autres comparses.

Salle Olympe de Gouges, 15 rue Merlin, 75011 Paris.

Aparté du Singe : Impossible d’oublier les Charlots de la belle époque :


 


À Paris encore, au Centre Wallonie Bruxelles, à 20h00, on va voir :

* La Corde du diable de Sophie Bruneau (2014).
En sa présence, avec une présentation de Alexander Weiss.

C’est l’histoire d’un outil universel et familier : le fil barbelé. Elle remonte aux premiers colons, à l’esprit de conquête et à la chasse au sauvage. Elle s’ancre dans l’espace-temps de l’Ouest américain. C’est l’histoire d’un petit outil agricole qui bascule en histoire politique et s’emballe avec le train du capitalisme. C’est l’histoire de l’évolution des techniques de surveillance et de contrôle. L’inversion du rapport entre l’Humain et l’animal. C’est l’histoire du monde de la clôture et de la clôture du monde.

Bande-annonce du documentaire La Corde du Diable from Pictanovo on Vimeo.


 

Centre Wallonie Bruxelles, 46 rue Quincampoix, 75004 Paris.


À Paris toujours, le musée du Jeu de Paume, fait sa réouverture avec trois expositions importantes (9 février-22 mai 2016)

* Helena Almeida. Corpus

* François Kollar. Un ouvrier du regard

* Edgardo Aragón. Mésoamérique : l’effet ouragan.

Musée du Jeu de Paume, 1 place de la Concorde, 75008 Paris.


 

À Tours, pour mémoire, pour ceux qui n’ont pas encore vu l’expo, ouverte depuis novembre 2015, et qui dure jusqu’au 22 mai 2016 :

* Robert Capa et la couleur.


 

Château de Tours
, 25 avenue André-Malraux, 37000 Tours.



Dimanche 7 février 2016

 

À Paris, chaque dimanche matin, l’ACID et Les Écrans de Paris vous proposent les Rendez-vous du cinéma indépendant

C’est un peu tôt, mais à l’heure de la messe, c’est bon pour la santé.

Ce dimanche, à 10h45, c’est au Majestic Bastille :

* Contre-pouvoirs de Malek Bensmaïl (2015).

Débat, à l’issue de la projection, avec le réalisateur Gilles Manceron.

Les deux lieux de ces rendez-vous du cinéma indépendant sont :

* L’Escurial
11 boulevard de Port-Royal
, 75013 Paris.

* Le Majestic Bastille
4 boulevard Richard-Lenoir, 
75011 Paris.


À Toulouse, à l’ABC, ce dimanche après-midi, on rend hommage à Ettore Scola.


 

* À 16h00 : Le Bal (La sala de baile) (1983).

* À 18h00 : Verre de l’amitié

* À 18h30 : Splendor (1989).

ABC Toulouse, 13 rue Saint-Bernard, 31000 Toulouse.



Samedi 6 février 2016

 

Les 6 février, il se passe souvent plein de choses.
Ça dépend des années.
Il y a des trucs qu’on ne "commémore" pas, et qui nous colle encore aujourd’hui, comme des sparadrah, à bon entendeur, salut.

Mais, ce 6 février 20116, on a un joli centenaire, dont vous n’avez pas fini d’entendre parler : Dada a cent ans.


 

"On ne peut pas comprendre Dada, il faut en faire l’expérience".

Pour vous mettre dans le bain :

* À Zurich, autant aller aux sources.

Le Cabaret Voltaire a célèbré sa réouverture en 2013, avec une exposition permanente intitulée Dada in Nuce.

C’est dans cette crypte que le mouvement Dada a vu le jour en 1916.
Et c’est ici que sont désormais présentés les 165 dadaistes, et que sont retracés tous les parcours et les lieux de prédilection Dada.


 

* À Paris, à la Halle Saint-Pierre, à 15h00, voici un Cabaret Dada new look.

Naturellement, c’est spécial "artistes et poètes". Une trentaine d’artistes et poètes performeront dans l’auditorium de la Halle Saint-Pierre pour rendre hommage à ce moment singulier.
Mais même les notaires, les épiciers, et tous les Philistins, peuvent aller jeter un coup d’œil à ce qui ne les concernait pas en 1916, mais qui, cent ans après, peut leur sembler moins up to date. Il n’est jamais trop tard pour sortir le dimanche.


 

Halle Saint-Pierre, 2 rue Ronsard, 75018 Paris.

* Open Culture nous envoie quelques échantillons audio.


 

* Pour réviser secrètement ce qu’on devrait ne jamais avoir oublié.


Salut les câblés ! la semaine télé de Jeune Cinéma du 6 au 12 février 2016.



Vendredi 5 février 2016

 

À Clermont Ferrand, commence le Festival international du court métrage 38e édition (5-13 février 2016).


Bande-annonce du festival du court métrage de... par ClermontFdShortFilmFest
 

Faites votre programme.

Dans toute la ville, les lieux du festival.


À Annonay, commence le Festival du premier film d’Annonay, 33e édition (5-15 février 2016)

Festival International du Premier Film d'Annonay - Teaser from télà on Vimeo.


 

Faites votre programme.

Dans tout la ville, les lieux du festival.


À Paris, au musée Dapper, à 19h00,

* Pim-Pim Tché - Toast de vie ! (2015) de Jean Odoutan (en avant-première).

En présence des comédiens et de Jean Odoutan, la projection sera suivie d’un débat animé par Catherine Ruelle.


 

Musée Dapper, 35 bis, rue Paul Valéry, 75016 Paris.



Jeudi 4 février 2016

 

À Lyon, aujourd’hui, on se souvient de Max Schoendorff (1934-2012).

C’est le 20 octobre 2012 qu’il est mort brutalement. Courtoisement, il a attendu la fin du festival Lumière.
Il est mort à Lyon, là où il avait toujours vécu et travaillé, dans son grand appartement-atelier, égal à lui-même.
À Lyon, il manque toujours et nul ne peut le remplacer.


 

C’est qu’il ne fut pas seulement un peintre connu et reconnu, mais aussi un grand vivant au large spectre : à la bonne distance comme ironique fumeur de havanes ou pourfendeur féroce des postures et des impostures, mais aussi au cœur de la mêlée comme citoyen activiste, militant de la Décentralisation (celle de Jean Vilar et de Jeanne Laurent, que les perdreaux de l’année ne s’y trompent pas), décorateur de théâtre, et même administrateur du TNP Villeurbanne, au début, avec Roger Planchon.


 


 

C’est ce que Francis Marmande racontait joyeusement au début de l’année 2012.

C’est ce qu’il réitérait dans les jours qui suivirent sa disparition.

Il est doux aussi de lire ce que raconte Rémi Schoendorff.

Jeune Cinéma a une relation spéciale à Max Schoendorff.
La revue lui doit sa maquette de couverture.


 

En 1964, à sa naissance, Jeune Cinéma est la revue la moins chère et la plus petite (format, nombre de pages). Mais elle est aussitôt remarquée.

"Les adversaires parlent de faire-part de deuil. Mais ils sont plus nombreux à louer la belle sobriété d’un graphisme original, d’ailleurs plus sophistiqué qu’il n’y paraît : le noir et blanc (comme encore l’essentiel du cinéma de l’époque), le déroulant noir à gauche (semblable à un générique indiquant les points forts du sommaire), le liseré noir (telle l’obscurité de la salle faisant ressortir la lumière blanche de l’écran)… et pas de photo, alors que toutes les autres revues en ont", nous raconte René Prédal.

L’exposition Max Schoendorff présentée à Lyon par la Galerie Descours va nous parler à la fois du bon vieux temps et d’éternité (4 février-12 mars 2016).

Un beau catalogue est édité à cette occasion, coordonné par Gwilherm Perthuis. Avec un texte inédit de Patrice Béghain
relu par Marie-Claude Schoendorff, une quarantaine de ses œuvres émaillées de citations, les photographies de Rajak Ohanian, avec un inventaire de ses expositions, de ses décors de théâtres et de ses publications, ce catalogue est une excellente introduction à son œuvre.


 

Max Schoendorff, Harmoniac (détail).
Série Naturam Natura docet, debellet ut ignem 1985, huile et acrylique sur toile.

Galerie Michel Descours, 44 rue Auguste Comte, 69002 Lyon.



Mercredi 3 février 2016

 


 

Bad news from the stars and from Jefferson Airplane.


 

C’était jeudi dernier, le 28 janvier 2016.

Paul Kantner (1941-2016) est mort d’une crise cardiaque.
Signe Toly Anderson (1941-2016) aussi, le même jour, est morte, sans doute d’un cancer.
Le même jour. Il n’est pas si facile qu’on croit de séparer ses trajectoires, quand on est "contemporain" à ce point.

Quand Jefferson Airplane avait décollé, sur le premier album, Jefferson Airplane Takes Off, c’était Signe qui chantait.


 

Puis elle avait préféré faire des enfants, et il faut reconnaître qu’on l’avait oubliée.
D’ailleurs comment peut-on s’appeler Signe ?
Ça nous renvoyait immédiatement à Sygne de Coûfontaine, et c’est duraille.


 

Alors, on l’avait facilement remplacée dans nos cœurs par Grace Slick et sa voix qui nous fichait la chair de poule, qu’on soit à jeun ou pas.
Mais rétrospectivement, elle était bien aussi Signe, et ni elle ni Grace n’avaient quoi que ce soit à envier à Buffy ou à Janis.

Pour réanimer nos mémoires, une version karaoké de White Rabbit, en 1969.

Marty Balin, avec qui Signe et Paul avaient fondé Jefferson Airplane en 1965, a déclaré : "One sweet Lady has passed on. I imagine that she and Paul woke up in heaven and said : Hey what are you doing here ? Let’s start a band."

Balin doit être au courant : Kantner et Anderson sont donc allés au Ciel.
C’est comme ça, c’est injuste, faut s’y faire.
Mais il n’est pas interdit de rêver aux groupes que d’autres sont en train de former en Enfer (qui n’est pas toujours rouge, mais parfois bleu).


 


À Paris, c’est la Cinémathèque française qui fait la grande actualité avec Toute la mémoire du monde, 4e édition du festival international du film restauré (3-7 février 2016).

L’obscur travail de restauration des films, le commun des mortels n’y fait pas attention. Quant aux cinéphiles historiques, ils ont tout avalé autrefois, à Ulm et à Chaillot, et depuis des années, ils vont à Bologne chaque année.

La révolution numérique a démocratisé la pratique, le commun des mortels s’est habitué à des images nickel et les laboratoires et les archives des cinémathèques du monde entier se sont mis au travail avec un nouvel outillage.
C’est dans ce contexte que les journées du cinéma restauré, "Toute la mémoire du monde", a pris son essor à la Cinémathèque de Bercy, révélant des merveilles et rendant les cinéphiles historiques (qui d’ailleurs commencent à disparaître) plus exigeants. C’est quand on a plus de mémoire qu’on a à cœur de bichonner son patrimoine.

Le programme 2016 est étourdissant.

* Deux vedettes : Paul Verhoeven en invité d’honneur et un hommage à Dario Argento.

* L’École suédoise (le lyrisme de la nature)

* Le technicolor des années 40 et 50

* 120 ans de la Gaumont

* Restauration et incunables

* Louis Delluc, un impressionniste

* Kafka va au cinéma

Ainsi que des rencontres et des conférences.

Cette année, ces journées ont lieu aussi hors les murs, à Paris et en banlieue.

Faites votre programme.

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.
Les Fauvettes, 58 avenue des Gobelins, 75013 Paris.
Le Christine 21, 4, rue Christine, 75006 Paris.
Le Reflet Médicis, 3 rue Champollion, 75005 Paris.


 

Dans le cadre de cette programmation prestigieuse, nous avons envie de privilégier le cinéma suédois des années 1910.
Les films seront présentés dans leurs récentes versions restaurées en argentiques et numériques. Les copies sont issues des collections du Svenka Filminstitutet.

On va aller les voir à la Fondation Seydoux.

Demain, jeudi 4 février 2016, à 16h00, il faut ne pas rater la séance spéciale :

* À 16h00 : la conférence de Jon Wengström (1) : Introduction à l’œuvre suédoise de Victor Sjöström et Mauritz Stiller.


* Suivie de Terje Vigen de Victor Sjöström (1917).

1. Jon Wengström est directeur des collections films du Svenska Filminstitutet depuis 2003, et membre du comité exécutif de la FIAF depuis 2013.

Fondation Jérôme-Seydoux-Pathé, 73, avenue des Gobelins, 75013 Paris.

Dans la foulée, allez donc voir le site de La Belle Équipe.
Il nous propose quelques nouvelles de Victor Sjöström (1879-1960), au milieu du chemin de sa vie, en 1922.

Allez on se fait un petit flash forward en hors d’œuvre des années 1910, avec Le Vent (1928).


 

1928, c’est l’année où Mauritz Stiller (1993-1928) est mort.
Il avait révélé Greta Garbo dans Gösta Berlings saga (1924).


 


À la Maison européenne de la photographie, il y a toujours des expos formidables.

On attire votre attention sur celle-ci : Lendemain Chagrin : quatre photographes taïwanais (3 février-27 mars 2016).

Les photographies sont de Yang Shun-Fa, Hung Cheng-Jen, Yao Jui-Chung et Chen Po-I (Commissaires : Michel Frizot et Su Ying-Lung)


 

Mais il faut aussi aller voir :

* Sui Generis  : les portraits de musiciens de Renaud Monfourny.

* Pris sur le vif du photographe franco-libanais Tony Hage : les grandes figures de la mode et du cinéma des années 1980.

Maison européenne de la photographie, 5 rue de Fourcy, 75004 Paris.


Iago, alias Frank Finlay (1926-2016) est mort samedi dernier, le 30 janvier 2016. Othello s’en fout désormais, il s’est suicidé.

Laurence Olivier (1907-1989) et nous autres, qui aimons tant les acteurs anglais, qui savent tout jouer, les méchants et les gentils, les marrants et les tragiques, les salopards et les bons enfants, nous ne l’oublierons pas dans nos panthéons.


 


Les sorties de la semaine sur les grands écrans :
21 films sortis, cette semaine, dont les rééditions.
21 films, la semaine prochaine, et 19 films la semaine d’après.
Sans compter la télé, les DVD, les vidéos, les streaming, les cinémathèques, les ciné-clubs, les musées…
De même qu’on n’a pas assez d’argent pour acheter tout ce qu’il y a dans les magasins, on n’a pas assez de temps pour voir tous les films proposés.

Et on ne parle pas de tous ceux qui sont en cours, de tous ceux qui sont marginalisés, à un stade ou à un autre de leur gestation ou de leur vie plus ou moins courte.
C’est une sorte de "crise", non ?

* Mad Love in New York de Josh & Ben Safdie (2015)

* Chocolat de Roschdy Zem (2015).

* La Terre et l’ombre (La tierra y la sombra) de César Acevedo (2015).

* Le Temps des rêves de Andreas Dresen (2015).

* La Marcheuse de Naël Marandin (2015).

* Préjudice de Antoine Cuypers (2015).

* Morocco de Josef von Sternberg (1930).

* Une aussi longue absence de Henri Colpi (1960).



Mardi 2 février 2016

 

À Toulouse, à la Cinémathèque, une soirée d’hommage à Jonas Mekas vous est présentée par Jackie Raynal :

* À 19h00 : Reminiscences of Jonas Mekas de Jackie Raynal (2015).


 

* À 21h00 : Reminiscences of a Journey to Lithuania de Jonas Mekas (1972).


 

Jeune Cinéma aime Jonas Mekas.

Au point de lui faire un numéro spécial en 1992.
Ce qui ne lui arrive pas souvent (Wenders, Scola, Tournès et Duras).


 

Cinémathèque, 69 rue du Taur, 31000 Toulouse.


À Paris, à 19h00, les Éditions de la FMSH nous invitent (en entrée libre) à leur Entretiens du comptoir des presses.

À l’occasion de la parution du numéro spécial de la revue Quaderni (n°88, automne 2015), Les séries, politique fiction, sous la direction de Antoine Faure et Emmanuel Taïeb, on va pouvoir discuter de ces séries, qui du vieux Dallas au très chic House of Cards, en passant par West Wing, The Wire ou les Scandinaves Borgen et Occupied, nous font entrer dans ce monde politique opaque et semble nous en livrer les secrets : les cynismes, soucis, corruptions, bricolages, et intimités de cette oligarchie qui nous gouverne.

Les questions devraient abonder :

Ces humiliations, ces cruautés, c’est réaliste ou c’est romancé ?

Pour naviguer dans ces mondes-là, faut-il être de la race des grands requins ?
Ou la cuisinière de Lénine peut-elle aussi avoir son mot à dire ?

À quelles sortes de mammifères à cuir dur déléguons-nous nos pouvoirs ?

Se tiennent-ils tous vraiment, ainsi, par la barbichette ?

Avec Antoine Faure, Emmanuel Taïeb et Sabine Chalvon-Demersay et avec des illustrations vidéos.


 

Au sommaire de ce numéro de Quaderni :

* Antoine Faure et Emmanuel Taïeb : "Avant-propos. Les ’esthétiques narratives’ : l’autre réel des séries".

* Laurent Jeanpierre : "La mise en scène du possible dans les nouvelles séries télévisuelles".

* Sabine Chalvon-Demersay : "Soupçons sur la démocratie".

* Philippe Corcuff : "Les nouvelles séries noires : une blessure qui ne se referme pas dans le capitalisme et dans l’État moderne".

* Emmanuel Taïeb : "House of Cards. Qu’est-ce qu’un coup politique fictionnel ?"

* Carlos Ossa : ’Le prince des images’.

* Pierre-Olivier Garcia et Sébastien Leroux : ’The Wire. Retour sur une expérience pédagogique".

Comptoir des presses, 86, rue Claude Bernard, 75005 Paris.


Nos ciné-clubs du mardi :

Le ciné-club de l’ENS, à 20h30 :

* Histoire d’herbes flottantes de Yasujirô Ozu (1934).


 

Ciné-club de l’ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.

Le ciné-club nordique de l’Institut finlandais, à 19h30.
Il invite le Danemark et la Suède, à 19h30.

* The Hour of the Lynx de Søren Kragh-Jacobsen (2013).


 

N.B. : Le film a obtenu le Prix du jury Interfilm au Festival du film nordique de Lubeck, 2013
 et une Mention spéciale au Festival international du film fantastique de Bruxelles, 2014. Par ailleurs, Søren Kragh-Jacobsen est le réalisateur de la série Borgen.

Institut finlandais, 60 rue des Écoles, 75005 Paris.

Et puis, c’est pas la peine d’aller au Forum des images à 20h00, pour fêter l’anniversaire de la rue du Cinéma (qui a 7 ans, l’âge de raison).

* Peur de rien de Danielle Arbid (2015), en avant-première, c’est complet.



Lundi 1er février 2016

 

À Toulouse, toute la semaine, se déroule le festival Des images au mots (DIAM) 2016, 9e édition (1er-7 février 2016), qui se prolonge tout le mois dans plusieurs autres villes du Midi-Pyrénées.

Avec la Cinémathèque, il y aura deux soirées particulières : le jeudi 4 et le samedi 6 février 2016.

En France, dans les années 1960, l’homosexualité restait encore largement dans le placard.
Au cours des années 1970, ça a commencé à se débloquer un peu.
En février 1971, Guy Hocquenghem (1946-1988), Daniel Guérin (1904-1988) et Françoise d’Eaubonne (1920-2005) créèrent le FHAR (Front homosexuel d’action révolutionnaire). Il était mixte, et il engendra les GLH (groupes de libération homosexuelle), créés partout en France.
Il y eut ensuite des séparations entre les luttes féministes et les luttes homosexuelles des hommes.
Mais les origines de 1971 préfigurent ce qui allait devenir une vraie révolution de civilisation en Occident : une pensée plus générale et plus ouverte sur la notion de genre.
Dans les autres pays, les rythmes ont été similaires.
Depuis 9 ans, le festival DIAM sélectionne les films de tous les pays où les libérations ont lieu.


Des Images Aux Mots – Toulouse – 2016 : Bande... par Desimagesauxmots_Diam
 

Les manifestations LGBT, quelles qu’elles soient, loin de tout "corporatisme", sont faites pour nous ouvrir l’esprit à tous sur une condition humaine plus intelligente, en un temps où les régressions s’exhibent sans honte.

Ce soir, ça commence à la mairie de Toulouse (salle des Illustres, place du Capitole). (Procurez-vous des invitations).

* À 18h00 : Cocktail. Avec la participation du Chœur Gay de Toulouse, créé à l’automne 2015 sous la direction artistique de Bruno Coffineau.

Et ça se poursuit au cinéma ABC :

* À 20h00, un court et un long métrage :

* Chance de Jake Graf (2015).

* Two 4 One de Maureen Bradley (2014)

* À 22h00 : Vernissage de l’exposition de photographies de Alexandre Alves (1er-14 février 2016)

Faites votre programme de la semaine et du mois.

Mairie de Toulouse, place du Capitole, 31000 Toulouse.
ABC
, 13 rue Saint-Bernard, 
31000 Toulouse.


À Park City, Utah, le festival de Sundance 2016 s’est terminé et le palmarès a été annoncé hier.


 

Voici les têtes d’affiche :

* Birth of a Nation de Nate Parker (U.S. Grand Jury Prize Dramatic & Audience Award U.S. Dramatic).

* Weiner de Josh Kriegman et Elyse Steinberg (U.S. Grand Jury Prize : Documentary).

* Sonita de Rokhsareh Ghaem Maghami (World Cinema Grand Jury Prize Documentary).

* Sand Storm de Elite Zexer (World Cinema Grand Jury Prize Dramatic).

* Jim : The James Foley Story de Brian Oakes (Audience Award : U.S. Documentary).

Etc.

On attend de les voir sur Sundance Channel.
On rappelle que le festival de Sundance, qui a commencé tout petit, est désormais le principal festival de cinéma indépendant.



Voyage dans le temps.

 


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