Journal de Hushpuppy (octobre 2016)
Octobre 2016
publié le lundi 31 octobre 2016


OCTOBRE 2016

 



Lundi 31 octobre 2016

 

"Happy Halloween" à tous ceux qui ont des "Skeletons in the closet", et ils sont nombreux.

* De la part de Louis Armstrong (1901-1971) (1).

1. Pennies from Heaven (La Chanson à deux sous) de Norman Z. McLeod (1936).

* De la part de Allen Ginsberg (1926-1997) (Ballad of The Skeletons).


 

* De la part de Odilon Redon (1840-1916), plus calme et plus classique.


 

* De la part de Pawel Althamer (né en 1967), plus moderne et plus ironique.


 


À Pontarlier, le ciné-club Jacques-Becker nous invite à ses Traversées, le Festival des cinémas d’Europe et d’ailleurs.

De 1961 à 2015, le festival de Pontarlier s’appelaitles Rencontres internationales de cinéma et elles se déroulaient chaque année à la Toussaint au théâtre Bernard Blier. Tous les grands noms du cinéma s’y sont pressés.

En 2016, changement de nom, et orientation plus thématique.
Traversées commence par Cinémas d’Espagne (31 octobre-6 novembre 2016).


 

Au programme une rétrospective Achero Mañas, et un coup de projecteur sur le cinéma basque, en collaboration avec la Cinémathèque d’Euskadi.

Et des tas de rencontres avec José Luis Alcaine, Telmo Esnal, Joxean Fernández, et Curro Sánchez, pour rendre hommage à son père, Paco de Lucía (1947-2014) légende du flamenco.

Aujourd’hui :

* À 14h30 : Viridiana de Luis Buñuel (1961).

* À 17h00 : La Belle Jeunesse (Hermosa Juventud) de Jaime Rosales (2014).

* À 19h30 : Apéro musical avec un récital de guitare flamenco par Sidney Balsalobre.

* À 20h45 : El Bola de Achero Mañas (2000).
En présence du réalisateur.


 

Faites votre programme de la semaine.

Ciné-club Jacques-Becker, 2 rue du Bastion, 25300 Pontarlier.



Samedi 29 octobre 2016

 

Le Word Wide Fund (WWF) a publié son rapport 2016 :

* Rapport Planète vivante 2016. Risque et résilience dans l’Anthropocène (2016).


 

WWF nous dit en substance :

"58% des vertébrés de la planète ont disparu en 40 ans. Un chiffre qui pourrait atteindre 67% d’ici 2020.
Sous l’effet des activités humaines, notre planète s’apprête à faire un saut dans l’inconnu. En fait, il y a tout lieu de penser que nous sommes entrés dans une époque géologique façonnée par l’homme : l’Anthropocène. Avec pour résultat que les habitants du globe, Homo sapiens compris, se retrouvent face à un avenir incertain. La perte de biodiversité est un signe précurseur de bouleversements planétaires parmi d’autres. "L’empreinte écologique", qui mesure notre consommation de biens et de services générés par la Nature, indique que nous consommons autant que si nous avions 1,6 Terre à notre disposition. Depuis le début des années 70, l’humanité demande à la planète davantage qu’elle n’est capable de régénérer".

Pascal Canfin, directeur de WWF France, ni paranoïaque, ni excité, ni apocalyptique, nous parle clairement de la destruction massive de la vie sur la planète Terre.

Il nous dit que ce constat doit nous engager à mieux nous comporter, tous tant que nous sommes : sociétés, groupes, industries, individus.

Mais 2020, c’est demain. Et cela fait si longtemps qu’on alerte les bébés. depuis 1972, quand il était encore temps, dans le Nouvel Observateur.
Le Sauvage, premier journal écolo date de 1973. Les doux rêveurs partaient s’installer en Lozère. Des précurseurs.
Captain Fantastic, c’est au 21e siècle.


 

On a tendance à penser : All Is Lost.
Mais aussi, comme Robert Redford : Never Give Up.


À Grenoble, au musée, La période parisienne (1933-1944) de Vassily Kandinsky (29 octobre 2016-29 janvier 2017).


 

Musée de Grenoble, 5 place Lavalette, 38000 Grenoble.


En écho à l’expo des Arts déco L’Esprit du Bauhaus (Cf. ci-dessous, mercredi 19 octobre 2016) : Das Triadische Ballet de Oskar Schlemmer (1922), livret et chorégraphie de Margarete Hasting, Franz Schömbs, Georg Verden.


 

C’est cadeau de ce site hyper généreux qu’est Open Culture.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 29 octobre au 4 novembre 2016.


Cette nuit, on a droit à une heure de plus.
On en fait quoi ?


 

La même chose que l’an dernier, pas d’illusion, ce n’est que prêté, on nous la reprendra au printemps.
Et c’est irréversible.



Vendredi 28 octobre 2016

 

À Paris, ce soir, dans le cadre de la Fête du cinéma d’animation, 15e édition, est remis le Prix Émile-Reynaud.


 

La remise du prix a lieu en présence des équipes des sept films sélectionnés par l’AFCA.

Elle est précédée de la projection et du palmarès du 24e Défidéfous.
Elle est suivie d’un buffet.
Entrée libre dans la limite des places disponibles.

La sélection :

* Alphonse s’égare de Catherine Buffat & Jean-Luc Greco (2016).

* Decorado de Alberto Vazquez (2016).

* La Chambre vide (The Empty) de Dahee Jeong (2016).

* Cusla ou les Malins de Adrienne Nowak (2016).

* L’Horizon de Bene de Jumi Yoon & Eloic Jimenez (2016).

* Lupus de Carlos Gomez Salamanca (2016).

* Plein Été de Josselin Facon (2016).

Voir les films récompensés depuis 1977.

Le Centquatre, 5 rue Curial, 75010 Paris.


À Toulouse, la cinémathèque nous invite au Festival Extrême Cinéma, 18e édition (28 octobre-5 novembre 2016).


 

En ouverture, un ciné-concert :

* À 21h00 : Point ne tueras (High Treason) de Maurice Elvey (1929).
Accompagné en live par Bewitched (une batterie, un clavier, deux guitares 
et, en guest, un saxophone.


 

Faites votre programme.

Cinémathèque, 69 rue du Taur 31000 Toulouse.



Jeudi 27 octobre 2016

 

À Paris, à l’ENS, on a rendez-vous avec Conséquences, le séminaire (et ciné-club) d’intervention politique.


 

* À 19h30 : De l’usage des images par temps d’orage
Avec Thibaut Dufait & Matthieu Bareyre.

D’un côté, on voudrait en finir avec les images : débordant toujours l’idée que peut s’en faire le filmeur, trop d’images ont déjà trop de fois servi à faire condamner ceux dont elles documentaient les actions.
De l’autre, difficile de s’en passer : preuves et témoins, elles sont autant l’instrument d’une bataille médiatique menée au présent que la perspective d’une mémoire.

Pour lancer la séance, une vidéo :

* On ne sait jamais ce qu’on filme de Thibaut Dufait & Matthieu Bareyre (2016). La phrase est de Chris Marker.


 

ENS, Salle Weil, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.


À Marcigny, Saône et Loire, c’est Marcynéma, 46e édition qui commence (27 octobre-1er novembre 2016).


 

Souvenez-vous de la fabuleuse histoire des rencontres de cinéma de Marcigny.

D’abord un projectionniste cinéphile au Vox de Marcigny, petite commune de moins de 2000 habitants. Puis des ciné-clubs (celui des jeunes, Cinéma différent, Travelling), puis des ateliers de réalisation, des rencontres à Semur-en-Brionnais, ville voisine.
Puis un vrai Club avec local et bénévoles, et c’est la naissance, en 1971 des Rencontres.
Cinéma expérimental (1971), Cinéma et guerre (1972), Cinéma d’animation (1973).
La presse s’en mêle. Un Comité national des rencontres cinéma naît en 1974 pour organiser tout ça.
Suivent Cinéma fantastique (1975), Crimes au cinéma (1976), Cinéma et pouvoirs (1977)…
Alors naît Marcynéma en 1976, association à but non lucratif, qui finira par être subventionnée.

Marcynéma 2016 première journée :

* À 14h00 : Le B.A.-BA de l’amour de Magnus Stifter (1916) ; Charlot fait du ciné de Charlie Chaplin (1916
).

Présenté par Paul Jeunet.

* À 16h00 : À la recherche de Garbo de Sidney Lumet (1984).

* À 18h00 : Vernissage de l’expo photos de Philippe Salaun
. (Office de Tourisme).

* À 20h30 : Le Dernier Nabab de Elia Kazan (1976).

Faites votre programme.

Cinéma Vox, rue des Écoles, 71110 Marcigny.



Mercredi 26 octobre 2016

 

À Madrid, le musée du Prado a inauguré hier l’exposition L’Art de Clara Peeters (25-octobre-19 février 2017).


 

C’est la première fois que le musée royal de peintures et de sculptures, ouvert en 1819, présente une exposition consacrée à l’œuvre d’une femme.

Clara Peeters d’Anvers (1594-1657) peignait des natures mortes, témoignant de la douceur de sa vie quotidienne, dans la maison bien sûr : des repas, des fleurs, des objets disposés comme au hasard sur des meubles cirés.


 

Une bourgeoise privilégiée, bien sûr, mais une des premières à voir (et à faire voir) si bien la beauté des choses. La première à figurer, en aussi bonne place que les hommes, parmi les grands de la peinture flamande.


 

Musée du Prado, Calle Ruiz de Alarcón, 23, 28014 Madrid.


La réponse de Bob "The Dumb" Dylan à tous ceux qui ne sont quand même pas de sa bande, même quand ils sont bienveillants.

Why Try To Change Me Now ?


 


Les sorties sur les grands écrans

* L’Attrape-Rêves de Claudia Llosa (2014).

* Ta’ang, un peuple en exil entre Chine et Birmanie de Wang Bing (2015).

* Moi, Daniel Blake de Ken Loach (2016).

Suggestion d’accompagnement :

* Ken Loach, Défier le récit des puissants, Indigène Éditions, collection Ceux qui marchent contre le vent (2016).

* Le Mystère Jérôme Bosch de José Luis López-Linares (2016).

* On revient de loin de Pierre Carles & Nina Faure (2016).

* La Bataille de Florange de Jean-Claude Poirson (2016).

Les ressorties en versions restaurées

* Le Milliardaire (Let’s Make Love) de George Cukor (1960).

* La Chasse au Lion à l’arc de Jean Rouch (1967).

* Missing (Porté disparu) de Costa-Gavras (1982).

* Bleeder de Nicolas Winding Refn (1999).



Mardi 25 octobre 2016

 

À Marseille, à Vidéodrome2, la rétrospective Carmelo Bene reprend cette semaine.

On vous l’annonçait dans ce Journal le mardi 4 octobre 2016.
Petit erratum : C’est avec Yannick Butel et non pas Jean-Paul Manganaro.

Le principal : ce soir, c’est Salomé qu’il ne faut pas rater, à 20h30.


 

Vidéodrome 2, 49 cours Julien, 13006 Marseille.


À Toulouse, la cinémathèque amorce un programme au titre charmant : Seconds couteaux et femmes de chambre, un hommage à Marcel Dalio et Pauline Carton. Ces deux grands seconds rôles les plus fameux du cinéma français ont droit à un film par mois, tout au long de la saison.


 

Ce soir :

* À 21h00 : Les Amants de Vérone de André Cayatte (1948).

Prochain rendez-vous, le 22 novembre 2016 avec :

* À 19h00 : Bonne Chance de Sacha Guitry (1935).

En attendant notre hommage personnel à Pauline Carton : Aimons-nous sous l’évier.


 

Cinémathèque de Toulouse, 
69 rue du Taur, 31000 Toulouse.


À Paris, le Festival du film coréen, 11e édition commence aujourd’hui (25 octobre-1er novembre 2016).


 

C’est un panorama des meilleurs longs métrages coréens de la saison 2015-2016 (fictions et docus).

Ce soir, cérémonie d’ouverture avec le grand succès du box-office de cet été en Corée (du Sud).

* À 20h00 : Tunnel de Kim Seong-hun (2016).

Faites votre programme.

Publicis Cinéma, 133 avenue des Champs-Élysées , 75008 Paris.


À Paris encore, à l’IMA, depuis le 13 octobre 2016, on parle des corps : des plaisirs de la chair, des amours impossibles, de l’homosexualité et de toutes ces sortes de choses. En entrée libre.

Ce soir, les confidences de Rim et Yasmina, deux adolescentes marocaines qui ont une belle santé.

* À 19h00 : Haramiste de Antoine Desrosières (2015).

En présence du réalisateur et de Nadia Hathroubi-Safsaf et Leila Alaouf.

Faites votre programme.

Institut du Monde arabe, 1 rue des Fossés Saint-Bernard, 75005 Paris.


Et puis notre ciné-club préféré du mardi, celui de l’ENS :

* À 20h30 : La Balade sauvage de Terrence Malick (1973).

Ciné-club de l’ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.


Sinon, on salue avec enthousiasme la réapparition de Brecht (1898-1956). (1)
Il y a 60 ans qu’il s’est éteint, et bien 30 ans qu’il traverse le désert.
Il nous manque parce qu’il continue à poser les bonnes questions.
Même s’il y a belle lurette que les pistes qu’il suggère (avec délicatesse) sont embourbées. 118 ans, c’est encore jeune dans l’histoire.


 

Au Théâtre des Champs-Élysées, c’est, pendant une semaine, le trio qui tue, Brecht, Weil, Wilson, avec le Berliner dans L’Opéra de quat’sous (1928). Pas une création, une reprise du spectacle qui fit un tabac au Théâtre de la Ville en 2009 (25-31 octobre 2016).


 

Dans le désespoir expressionniste, en train d’éclater au tournant des années 30, chacun peut trouver aujourd’hui de puissantes résonnances.
Ce qui a pu apparaître, parfois, comme des tentations décoratives, dans une époque d’espérances, quand les mises en scène de l’œuvre de Brecht triomphaient sur toutes les scènes d’Europe, s’est métabolisé dans nos mémoires. C’est le destin du théâtre de rejoindre la nappe phréatique commune dont parle Claude Régy.
Demeure le noyau dur, le dur désir de durer.

Et puis, il reste Pabst.
Sous-titré japonais, c’est classe.

Théâtre des Champs-Élysées, 15 avenue Montaigne, 75008 Paris.

1. On retrouvera Brecht avec Baal, dans une mise en scène de Christine Letailleur en avril 2017, au Théâtre de la Colline.



Lundi 24 octobre 2016

 

Aujourd’hui commence le Festival du cinéma équatorien de Paris, 6e édition (24-29 octobre 2016).

Cette année, il met l’accent sur l’histoire contemporaine de l’Équateur et la diversité de ses identités culturelles.


 

Les invités : Ana Cristina Barragán, Pierre Carles, Alain Cavalier, Alexandra Cuesta, Joseph Morder.

Une belle soirée d’ouverture, où on est invité à venez déguster des empanadas et hallacas équatoriens au Café de Fiorella’ de l’Instituto Cervantes, offerts par le restaurant El Rinconsito Paris.

* À 17h00 : El Mural de Daniela Merino (2016) ; Panelita Miel des campagnes de Juan Francisco Valdes (2014).

* À 19h30 : On revient de loin. Opération Correa - épisode 2 de Pierre Carles & Nina Faure (2016).
Avant-première en présence des réalisateurs.


 

Faites votre programme de la semaine.

Institut Cervantes, 7 rue Quentin-Bauchart
, 75008 Paris.
Cinéma Christine, 21
4 rue Christine, 75006 Paris.



Samedi 22 octobre 2016

 

Le 22 octobre, c’est l’anniversaire de Sarah Bernhardt(1844-1923).
En 2016, elle a 172 ans.

Royale, libre, moderne.
Immortelle.


 


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 22 au 28 octobre 2016.



Vendredi 21 octobre 2016

 

À Montpellier, c’est Cinémed 38e édition : Toute l’actualité de la Méditerranée avec plus de 100 films inédits (21-29 octobre 2016).


 

Présidente du jury 2016, qui décernera l’Antigone d’or : la grande Laetitia Casta.

L’ouverture se fait en deux temps.

18h00 : 7e festival de films lycéens.
Avec la présentation des courts métrages d’avenir :

Demeure à vendre de Annabelle Desbruères (2016) ; Amour propre de Atelier cinéma du lycée Maurice-Genevoix (2016) ; La Petite Fille aux allumettes de Quentin Fabrion (2016) ; Enfants uniques de Gauthier de Raulin (2016) ; Tu vois ce que je veux dire de Mazarine da Silva & Clara Henry (2016) ; Dessein de Eloïse Guennou (2016) ; Entre chien et loup de Lucas Neuilly (2016).

Puis la soirée chic.

* À 20h30 : Tour de France de Rachid Djaïdani (2016).

Faites votre programme.

Festival international du cinéma méditerranéen de Montpellier, 78 avenue du Pirée, 34000 Montpellier.



Jeudi 20 octobre 2016

 

À la Fondation Seydoux, Halloween commence avant la date fatidique et se prolonge après.


 

* Démons et merveilles (Le monde fantastique du muet) (20 octobre-8 novembre 2016).

* Universal Monsters (10-22 novembre 2016).

Aujourd’hui :

* À 14h00 : Programme de courts métrages.
Le Fantôme de Dave Fleisher (1910) ; L’Homme mystérieux, anonyme (1910) ; Au secours ! de Abel Gance (1924) ; Lon Chaney se maquille, anonyme (1924) ; La Légende du fantôme de Segundo de Chomon (1908).

* À 16h00 : Le Monde perdu (Lost World) de Harry O. Hoyt (1925).


 

Faites votre programme.

Fondation Jérôme-Seydoux-Pathé, 73 avenue des Gobelins, 75013 Paris.


À la librairie du Panthéon, on a rendez-vous pour parler du cinéaste arménien Artavazd Péléchian.


 

* À 18h30 : Artavazd Péléchian, une symphonie du monde.
Rencontre avec Claire Déniel & Marguerite Vappereau.

Artavazd Péléchian, né en 1938), est un grand cinéaste arménien, de la catégorie des essayistes-poètes, souvent mal connus (à part Chris Marker qui a fini par trouver sa notoriété).
C’est l’occasion de faire connaissance.

* Claire Déniel & Marguerite Vappereau, éds., Artavazd Péléchian. 
Une symphonie du monde Éd. Yellow Now (2016).

Par ailleurs, cf. aussi la filmographie "Génocide arménien".

Librairie du Panthéon, 15 rue Victor-Cousin, 75015 Paris.


Les Idoles - film mythique - sort en DVD chez Potemkine.

Et Luna Park Film nous invite à fêter ça en rencontrant Marc’O, idole des 60’, en chair et en os, et Jean-Pierre Kalfon.

* À 18h00 : Les Idoles de Marc’O (1967). https://vimeo.com/118860117

LES IDOLES (Marc’O, 1968) from Spectacle Theater on Vimeo.


 

Librairie Potemkine, 30 rue Beaurepaire, 75010 Paris.


Par ailleurs, ça n’aura échappé à personne, ce sont les jours de la FIAC, 43e édition (20-23 octobre 2016).


 

La FIAC, nul ne l’ignore, c’est une foire, fleuron du marché de l’art contemporain.

Haut lieu de la spéculation (1), qui connaît mal les crises (excepté dans les cas de trahison des faussaires et seulement quand ils sont découverts, et que les acheteurs grugés l’avouent).
Champ douillet des noces de l’art et du capital.

Ils sont quelques uns à y avoir réfléchi - Walter Benjamin, Herbert Marcuse, Henri Lefebvre par exemple - à ces mariages contre nature, et, de fil en aiguille, aux destins des avant-gardes révolutionnaires.

Les corps vivants sont réifiés, les âmes sont aliénées. On voit pas pourquoi ni comment les productions de ces corps et de ces âmes y échapperaient.

Des problématiques philosophiques insolubles durant les décennies de l’espérance, du 20e siècle, pourraient se dissoudre d’un coup, en ce 21e siècle entré en décadence.
On en viendrait à une parodie de la phrase de bon sens basique du survivant de Detroit qui parlait des voitures : "Ils ont mis de côté des toiles de maîtres. mais les toiles, ça ne s’échangera pas étenellement, et ça ne se mange pas".

1. N.B. : On n’a rien contre le jeu.
Parmi les divines inventions de l’humanité, le jeu est presque l’égal de l’art.


 

Grand Palais et Petit Palais, avenue Winston-Churchill, 75008 Paris.



Mercredi 19 octobre 2016

 

Aux Arts déco, on célèbre L’esprit du Bauhaus (19 octobre-26 février 2017).


 

Le Bauhaus (1901-1919-1933), avec ses patrons (Henry Van de Velde, Walter Gropius, Hannes Meyer, Ludwig Mies van der Rohe), et avec ses guest stars (Josef & Anni Albers, Vassily Kandinsky, Paul Klee, László Moholy-Nagy, Georg Muche, Lilly Reich, Gunta Stölzl, Oskar Schlemmer) nous évoquent cette "belle époque" allemande, cette trêve juste avant la chute, que fut la République de Weimar.

Quelle merveille que d’être à jamais à l’avant-garde, de ne jamais vieillir, tous derrière pour toujours ! Quel talent !

Et quel espoir que d’avoir une descendance, comme Mathieu Mercier nous le raconte.

Musée des Arts décoratifs, 107 rue de Rivoli, 75001 Paris.


À Beaubourg, vernissages :

* Art et liberté : rupture, guerre et surréalisme en Égypte (19 octobre 2016-16 janvier 2017).

Un hommage à Georges Henein (1914-1973) et à son mouvement.
Il n’est pas souvent honoré. Mais à Saint-Nazaire, en 2013, si.


 

* Polyphonies (19 octobre 2016-23 janvier 2017).

Centre Georges Pompidou, Place Georges-Pompidou, 75004 Paris.


Les sorties sur les grands écrans

* Mal de pierres de Nicole Garcia (2016).

* Ma vie de Courgette de Claude Barras (2016).

* Olli Mäki de Juho Kuosmanen (2016).

* Le Teckel de Todd Solondz (2016).

Les ressorties en versions restaurées

* Les Visiteurs du soir de Marcel Carné (1942).

* Sabrina de Billy Wilder (1954).

* La Mélodie du bonheur (The Sound of Music) de Robert Wise (1965).

* Mouchette de Robert Bresson (1967).

* Les Hommes du Président (All the President’s Men) de Alan J. Pakula (1976).

* Indochine de Régis Wargnier (1992).



Mardi 18 octobre 2016

 

À Paris, le Musée du Jeu de Paume rouvre ses portes avec sa grande expo de rentrée.
C’est Soulèvements, concoctée par Georges Didi-Huberman. (16 octobre 2016-15 janvier 2017).


 

Il y présente les figures du soulèvement : émotions collectives, désordres sociaux, insoumissions, insurrections, révoltes, révolutions, vacarmes, émeutes.

On aime particulièrement les expos thématiques, qui rassemblent et organisent les idées, et, dans le même temps, permettent de s’égailler vers mille nouvelles pistes, comme en arborescence.

La notion - en apparence simple - de "soulèvement", ce mot qui n’appartient à aucune langue de bois, et qui recouvre tant de sens et de champs, est une des plus excitantes de ces dernières années.
On y reviendra.


 

Avec un beau catalogue.

* Georges Didi-Huberman, éd., Soulèvements. Textes de Nicole Brenez, Judith Butler, Marie José Mondzain, Antonio Negri & Jacques Rancière, Éd. Gallimard, 2016.


 

Sur France Culture.

Musée du Jeu de Paume, 1 place de la Concorde, 75008 Paris.


Nos ciné-clubs du mardi

À CinéCaro

* À 19h30 : Virgin Suicides de Sofia Coppola (1999).

Carreau du Temple, 2 rue Pérée, 75003 Paris.

Au Ciné-club de l’ENS

* À 20h30 : Nostalghia de Andeï Tarkovski (1983).

Ciné-club de l’ENS, salel Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.


À programmer dans les semaines à venir :

* La France de Richard Avedon – Vieux monde, New Look à la Bibliothèque nationale de France (18 octobre 2016 au 26 février 2017).


 

* La rétrospective Carl André au Musée d’art moderne de la Ville de Paris (18 octobre 2016-12 février 2017).



Lundi 17 octobre 2016

 

* 17 octobre 1961 : Une manif contre le couvre-feu imposé aux seuls Algériens est réprimée. 3 morts. Circulez, y a rien à voir.
Pourtant, c’est la "ratonnade" du siècle.
Ce jour-là et les jours suivants, des centaines d’Algériens sont massacrés et torturés à Paris alors qu’ils manifestaient dans la paix et le silence.
 

* 17 octobre 1991 : Petite rectification, "au moins 200 victimes".
 

* 17 octobre 2001 : On commémore.
On pose une plaque, Quai Saint-Michel.


 

* 17 octobre 2011 : Du nouveau dans Le Monde Diplomatique de novembre 2011.

* 17 octobre 2012 : le Président de la République déclare que "le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes."

Des crimes d’État ? Où ça, des crimes d’État ?
 

* 17 octobre 2016 : 55 ans ans plus tard, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans ses guerres coloniales. Aujourd’hui, la Guerre d’Algérie.

À 18h00 : Rendez-vous au Pont Saint-Michel.
Pour demander que la création d’un lieu de mémoire, voté par le Sénat en octobre 2012, soit enfin mise en œuvre, et que les archives soient ouvertes afin que les chercheurs (et tous les citoyens) y aient accès.

No Justice no Peace ;
Les grands chefs de la planète, même illégitimes ou stupides (ce qui arrive), devraient faire un effort pour comprendre - et prendre en considération - ce slogan, le plus simple et le plus juste. C’est leur intérêt.
 

Bibliographie.
 

Filmographie.
 


 



Dimanche 16 octobre 2016

 

Festival Lyon Lumière 2016, 8e édition. (8-16 octobre 2016).

Le choix de Jeune Cinéma

* À 09.30 : La Marie du port de Marcel Carné (1950). Hommage à Marcel Carné.

* À 10h30 : L’Inhumaine de Marcel L’Herbier (1924). Sublimes moments du muet.
Accompagnement improvisé à l’orgue par Thomas Ospital à Auditorium de Lyon.


 

L’après-midi, on a le choix entre l’austérité à l’Institut Lumière :

* À 14h30 : Je la connaissais bien (Io la conoscevo bene) de Antonio Pietrangeli (1965). L’inconnu italien : Antonio Pietrangeli.

Ou la prestigieuse séance de clôture et le vaste monde à la Halle Tony-Garnier :

* À 15h00 : Indochine de Régis Warnier (1992).
Version restaurée et présentation par Catherine Deneuve.


 

On peut vous confirmer que, même quand on l’a déjà vu plusieurs fois, on se fait quand même rattraper par l’émotion.


 

Institut Lumière, 25 rue du Premier-Film, 69008 Lyon.


À Paris, au Pavillon de l’Arsenal, c’est l’exposition Terres de Paris qui fait envie (13 octobre 2016-8 janvier 2017).


 

Aujourd’hui, et tous les dimanches à venir de 11h00 à 12h30, on s’y occupe des enfants, avec une visite de l’exposition et des ateliers : Jeux de construction en terre.


 

Attention, il faut réserver.

Pavillon de l’Arsenal, 21 boulevard Morland, 75004 Paris.


Si on n’est ni à Lyon, ni à Paris, ce qui arrive tout de même à pas mal de gens, on peut fêter l’anniversaire de Oscar Wilde (1854-1900).
Né à Dublin un 16 octobre, il a 162 ans, et c’est à peine s’il a connu un bout de 20e siècle.

Luc avait pourtant prévenu : "Il est impossible qu’il n’y ait pas de scandale, mais malheur à celui par qui ils arrivent" (Lc 17, 1).
Oscar W. a payé le prix fort.

Nous lui dédions ces quelques très douces images, pourtant interdites à l’époque.

Observons avec lui le chemin parcouru, autres temps autres mœurs.


 



Samedi 15 octobre 2016

 

Festival Lyon Lumière 2016, 8e édition. (8-16 octobre 2016).

La journée de Jeune Cinéma

* À 10h00 : Working Girls de Dorothy Arzner (1931). Histoire permanente des femmes cinéastes : Dorothy Arzner.

* À 15h00 : Le Dibbouk (Dybuk) de Michał Waszyński (1937). Trésors des archives (Lobster Films).

* À 19h30 : The Young Pope (épisodes 1 et 2) de Paolo Sorrentino (2016). Avant-première en présence de Sorrentino.

Institut Lumière, 25 rue du Premier-Film, 69008 Lyon.


À Toulouse, la Cinémathèque célèbre Abel Ferrara (15-27 octobre 2016).

Ouverture, ce soir avec un documentaire rare :

* À 21h00 : Searching for Padre Pio de Abel Ferrara (2015).

Le film est précédé d’une rencontre à partir de 19h00 avec, on suppose, Franck Lubet, le responsable du cycle. Une "rencontre de cinéma" est annoncée, mais le concept est un peu figé et vague (entrée libre).

La Cinémathèque de Toulouse, 69 rue du Taur, 31000 Toulouse.


Sinon, à Paris, plein de trucs à faire pendant ce week-end.
Le week-end, on a un peu plus de temps. Hélas les autres aussi. Tenter d’éviter la foule, et bien choisir.

* Toujours le Salon de la revue, qui s’est ouvert hier soir. Cf. ci-dessous

* L’exposition Mexique 1900-1950 (5 octobre 2016-23 janvier 2017). Grand Palais, 3 avenue du Général-Eisenhower, 75008 Paris.


 

* À 15h00 : Writers 1983-2003. 20 ans de graffiti à Paris de Marc-Aurèle Vecchione (2004) à la Bibliothèque du cinéma François-Truffaut, dans le cadre de Cultures urbaines. Forum des Halles, 4 rue du Cinéma, 75001 Paris.

* À 20h30 : Sac la mort de Emmanuel Parraud (2016) en avant-première avec débat. Sept Parnassiens, 98 boulevard du Montparnasse, 75014 Paris.

* La rétrospective Dreyer à Bercy (12 octobre-6 novembre 2016). Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.

Carl Theodor Dreyer (Bande-annonce) from La Cinémathèque française on Vimeo.


 


Salut les câblés !
La semaine télé de Jeune Cinéma du 15 au 21 octobre 2016.



Vendredi 14 octobre 2016

 

Pierre Étaix (1928-2016) est mort tout à l’heure, ce vendredi 14 octobre 2016.

Le 8 octobre 2016, on vous annonçait la mort de Pierre Tchernia (1928-2016).

Et Catherine Prévert, nous envoyait une photo des trois Pierre, Pierre Prévert, Pierre Tchernia et Pierre Étaix. Sa légende était : "… Que Pierre Étaix ne se presse pas !"

Mais voilà, les trois farceurs de 1963 avaient envie de retrouver Pierre Prévert(1906-1988), qui les avait précédés. Ils avaient envie d’être, à nouveau, réunis, comme au bon vieux temps.


 
©Catherine Prévert

Yoyo était un de ces grands clowns qui nous ont aidés à vivre les grandes catastrophes mondiales et les grands malheurs intimes, nous autres, survivants du 20e siècle, avec Malec ou Frigo alias Keaton (1895-1966), Charlot (1889-1977), Monsieur Hulot alias Tati (1907-1982), Coluche (1944-1986), et quelques autres…

Jerry alias Lewis (né en 1926) et Popov (né en 1930) vivent toujours.
Qu’ils ne se pressent pas.

Parce qu’à dire vrai, alors même que les catastrophes et les malheurs ne faiblissent pas, nous ne voyons pas de vraie relève côté consolation.


Festival Lyon Lumière 2016, 8e édition. (8-16 octobre 2016).

La journée de Jeune Cinéma :

* À 9h45 : La Phalène d’argent (Christopher Strong) de Dorothy Arzner (1933). Histoire permanente des femmes cinéastes : Dorothy Arzner.

* À 11H45 : Je suis un sentimental de John Berry (1955). Bertrand Tavernier présente.

* À 16H30 : Plus féroces que les mâles (Deadlier than the Male) de Ralph Thomas (1967). Découvrir Ralph Thomas.

* À 18h30 : Amour (Szerelem) de Károly Makk (1971). Trésors des archives (National Digital Archive and Film Institute, Hongrie).

Institut Lumière, 25 rue du Premier-Film, 69008 Lyon.


C’est ce soir que Catherine Deneuve reçoit le Prix Lumière 2016, après des tas d’hommes, Clint Eastwood (2009), 
Milos Forman (2010), 
Gérard Depardieu (2011), Ken Loach (2012), Quentin Tarantino (2013), Pedro Almodóvar (2014), 
Martin Scorsese (2015).

* À 19h30 : Remise du Prix Lumière 2016 à Catherine Deneuve, dans le grand amphithéâtre du Centre de congrès.

C’est bien.
Mais, jaloux que nous sommes de nos amours cinématographiques, nous préférons toujours nos propres images secrètes et solitaires à celles qui appartiennent à tout le monde, avec des mots ressassés qui ont tellement servi qu’ils sont devenus automatiques et ne signifient plus rien.
"Sublime", forcément sublime. Ben non, surtout pas "sublime". Il y a tant d’autres mots.
Mais, c’est vrai, ce n’est pas toujours facile de les trouver, par exemple ni pour Dylan, ni pour Deneuve.


 

Centre de Congrès de Lyon, 50 quai Charles-de-Gaulle, 69463 Lyon.


À Paris, ce week-end, c’est le Salon de la revue, 26e édition (14-16 octobre 2016).

Soirée d’inauguration, ce soir.


 

À travers les stands, allez donc voir nos amis :

On commence par un spécial copinage :

* Quinzinzinzili, les amis de Régis Messac.
Parce qu’on les aime.
Parce qu’on est fan de Régis Messac.
Parce qu’ils nous aiment aussi.


 

Et puis aussi :

* Rocambole.

* Les amis de Benjamin Péret.

* Infosurr.

* 1895.

* Mélusine.

Et enfin, toutes les autres :

* Liste des revues.

Halle des Blancs-Manteaux, 48, rue Vieille-du-Temple, 75004 Paris.



Jeudi 13 octobre 2016

 

Et le prix Nobel de littérature 2016 est attribué à…

Mister Bob Dylan !


 

Sur France Culture.

Et un excellent prétexte pour aller farfouiller dans le site généreux de Open Culture.


 


Dario Fo (1926-2016) est mort à Milan, ce matin, 13 octobre 2016.
Il avait reçu le Prix Nobel de littérature en 1997, alors tout le monde a fait sa connaisance.


 

Mais, en France, tous les théâtreux de la Décentralisation (les maisons de la culture, le TNP, le Festival d’Avignon, comme tous leurs homologues dans les ciné-clubs) le vénéraient depuis les années 70, lui et sa femme Franca Rame (1929-2013), pour leur théâtre et pour leur pratique du théâtre.

C’était un temps où on pensait que l’éducation populaire, le théâtre et le cinéma étaient des acteurs majeurs du progrès social.
Alors les artistes allaient à la rencontre du peuple dans les usines, dans les écoles, dans la rue, et l’invitaient dans leurs théâtres publics et leurs ciné-clubs, avec des prix accessibles et des horaires adaptés.

Dario Fo (& Franca Rame qu’il avait épousée à l’église), avec leur troupe la Compagnia Dario Fo-Franca Rame fondée en 1958, apportaient au peuple du 20e siècle, les traditions de la commedia dell’arte, sa grivoiserie, son comique, ses pantomimes, ses parlers régionaux, ses dialogues avec les spectateurs.
Shakespeare, Molière ou Brecht aussi.

Ils étaient anti-capitalistes et anti-militaristes, anti-société de consommation. Et aussi anti-cléricaux, et en Italie, c’était pas rien.
Les seigneurs, puis la bourgeoisie s’étaient toujours payé des bouffons ? Eh bien, les pauvres aussi allaient enfin pouvoir les entendre ces bouffons qui disent cette fameuse vérité qui fait rire.


 

Ça marchait, au peuple ils plaisaient.
Ils plaisaient moins au Vatican, à l’Armée, aux réserves fascistes, et, comme les gauchistes fichés de ce temps-là, ils étaient interdits de séjour aux États-Unis.


 

Plus tard, plus vieux, ils ont été honorés et reconnus de façon plus officielle, par exemple inscrits au patrimoine de la Comédie-Française. Ils ont vécu moins marginalisés, rejoignant des intellectuels plus convenables (comme Umberto Eco au Collège de pataphysique ou les éminents professeurs de l’université La Sapienza à Rome).
Franca Rame est morte en 2013.
Jamais ils ne sont soumis ni assagis.

Mistero Buffo (1969) est visible en entier sur Internet.


 


Festival Lyon Lumière 2016, 8e édition. (8-16 octobre 2016).

La journée de Jeune Cinéma :

* À 10h45 : On n’achète pas le silence (The Liberation of L.B. Jones) de William Wyler (1970). Les années 70 de Quentin Tarantino.

* À 14h30 : Anybody’s Woman de Dorothy Arzner (1930). Histoire permanente des femmes cinéastes : Dorothy Arzner.

* À 17h00 : Tod Browning : le jeu des illusions de Alain Mazars (2016). Documentaires sur le cinéma.

* À 19h00 : Bleeder de Nicolas Winding Refn (1999). Ils reviennent…

Institut Lumière, 25 rue du Premier-Film, 69008 Lyon.


À Paris, ce soir, "on se souvient de la gauche" avec le Cercle Barbara Salutati (1).

La gauche, la gauche… Mais oui, bon sang, ça me dit quelque chose… Je vais chercher sur le Net !

On vous parlait de ce livre collectif hypersubjectif dans le Journal de Hushpuppy du vendredi 19 août 2016.


 

* À 18h30 : Apéritif et mémoire vive.

On boit un coup, ça va aider à rappeler les souvenirs
On peut apporter ses partitions, on peut arriver en retard, on peut rester pour dîner. Et c’est bien d’annoncer son intention de venir pour qu’on ne manque pas d’olives (en précisant "Cercle Barbara Salutati").

Contact.

1. Cercle Barbara Salutati, Je me souviens de la gauche, préface de Hervé Le Tellier, Couverture de Jef Aérosol, Castor astral (2016).

Lieu-Dit, 6 rue Sorbier, 75020 Paris.



Mercredi 12 octobre 2016

 

Festival Lyon Lumière 2016, 8e édition. (8-16 octobre 2016).

Le Prix Bernard-Chardère 2016 est décerné à Michel Ciment.

Michel Ciment, pince-sans-rire, a succédé à Bernard Chardère, tout-sourires, aux commandes de la revue Positif. Une longue histoire, cohérente, savante, juste.


 

La journée de Jeune Cinéma :

* À 09h45 : Les Fiancées en folie (Seven Chances) de Buster Keaton (1925). Buster Keaton, Part 1.

* À 11h15 : Break-up, érotisme et ballons rouges (L’uomo dei cinque palloni) de Marco Ferreri (1965). Trésors des archives.

* À 14h30 : L’Inconnue du palace (The Bride Wore Red) de Dorothy Arzner (1937). Histoire permanente des femmes cinéastes : Dorothy Arzner.

* À 17h00 : Mademoiselle (Ah-ga-ssi) de Park Chan-wook (2016). Hommage à Park Chan-wook (avant première).
La master class de Park, c’est demain, jeudi 13 octobre 2016, à la Comédie Odéon.

Institut Lumière, 25 rue du Premier-Film, 69008 Lyon.


À Paris, au cinéma La Clef, l’association Autres Brésils nous invite à Brésil en mouvements, 12e édition (12-16 octobre 2016).


 

Ce soir :

* À 19h00 : Pot d’ouverture et vernissage de l’exposition Voyage pittoresque au boulevard couleur de café de Kátia Fiera
(en partenariat avec le Centre culturel du Brésil).

* À 20h00 : Ultimas conversas 
(Dernières Conversations)
 de Eduardo Coutinho 
(2015).
Suivi d’une rencontre avec Anna Glogowski.

Faites votre programme.

Cinéma La Clef, 34 rue Daubenton, 75005 Paris.


La Société Louise-Michel nous invite à rencontrer Michèle Riot-Sarcey à propos de son livre 
Le Procès de la liberté, une histoire souterraine du XIXe siècle en France, Éditions La Découverte (2016).

* À 19h00 : L’histoire, une question politique.


 

Lieu-Dit, 6 rue Sorbier, 75020 Paris.


Les sorties sur les grands écrans de ce mercredi :

Avec, exceptionnellement, un zoom sur notre préféré...

* Captain Fantastic de Matt Ross (2016).

Au hasard d’une lecture, nous avons trouvé ceci, qui serait, en somme, l’histoire du bus de Captain Fantastic :

"Les Pranksters (1) s’achetèrent un bus de ramassage scolaire, un International Harbuster de 1939, ancienne propriété d’un papa poule qui l’avait aménagé pour ses onze rejetons (avec couchettes, banquettes, évier et tutti quanti), et ils le barbouillèrent de motifs psyché chargés d’une intense signification spirituelle."

Barney Hoskyns, San Francisco, 1965-1970, les années psychédéliques, Éd. Simon & Schuster, 1997 ; Castor astral, 2006.

1. Les Merry Pranksters, avec notamment Ken Kesey, Neal Cassady himself, Signe Anderson (de Jefferson Airplane), Jerry Garcia et le Grateful Dead, forment une nébuleuse mouvante, au début des années 60 en Californie, qui a constitué la jonction entre les beatniks et les hippies.

... Et une vidéo pour celui qui nous tient à cœur :

* Voyage à travers le cinéma français de Bertrand Tavernier (2016). Avec un rendez-vous sur France Culture.


 

* La Fille inconnue de Luc & Jean-Pierre Dardenne (2016).

* L’Odyssée de Jérôme Salle (2016).

* Deepwater Horizon de Peter Berg (2016).

Les ressorties aussi :

* Du soleil dans les yeux (Il sole negli occhi) de Antonio Pietrangeli (1953).

* Le Temps d’aimer et le temps de mourir (A Time to Love and a Time to Die) de Douglas Sirk (1958).

* Moi, un noir de Jean Rouch (1958).



Mardi 11 octobre 2016

 

Festival Lyon Lumière 2016, 8e édition. (8-16 octobre 2016).

Sélection Jeune Cinéma

* À 09h30 : Jeux de mains (Hands Across the Table) de Mitchell Leisen (1935). Hollywood, la cité des femmes.

* À 11h30 : Merrily We Go to Hell de Dorothy Arzner (1932). Histoire permanente des femmes cinéastes : Dorothy Arzner.

* À 14h15 : Train de luxe (Twentieth Century) de Howard Hawks (1934). Hollywood, la cité des femmes.

* À 21h00 : Deadwood : Ville sans loi (Deadwood Saison 1, épisode 1) de Walter Hill (2004). Hommage à Walter Hill.

Institut Lumière, 25 rue du Premier-Film, 69008 Lyon.


Hier soir a commencé le Festival international du film de La Roche-sur-Yon, 7e édition (10-16 octobre 2016).

Le film d’ouverture, si on l’a raté hier soir, on peut le revoir.

* Lion de Garth Davis (2016).


 

Faites votre programme de la semaine.

Festival international du film de La Roche-sur-Yon, 8 rue Gouvion, 85000 La Roche-sur-Yon.


À Toulouse, la Cinémathèque rend hommage à Jean-Charles Fitoussi (11 octobre-16 octobre 2016).

Si vous ne le connaissez pas, il faut découvrir Jean-Charles Fitoussi.

Nous gardons un grand souvenir de son film Pièce 6 - Nocturnes pour le roi de Rome (2006), premier film tourné avec un téléphone potable.

Un film aussi mystérieux et touchant que le très rare Ludwig, requiem pour un roi vierge de Syberberg (1972), de ceux qui vous hantent longtemps, sans qu’on sache vraiment pourquoi.
Pas pour ceux qui recherchent la paix du divertissement.
Pour ceux qui cherchent les frontières fragiles et les au-delà.

Ce soir, inauguration de l’hommage avec :

* À 19h00  : Pièce 3 – Sicilia ! Si gira (2001).
En sa présence.


 

Faites votre programme de la semaine.

On pourra le rencontrer vendredi 14 octobre 2016.

* À 19h00 : rencontre ; puis, à 21h00, voir, en avant-première, Cavatine, son film en cours de montage. Entrée libre.

Cinémathèque, 69 rue du Taur, 31080 Toulouse.


À Paris, la (mensuelle) Soirée Bref du mois d’octobre 2016, on la passe en compagnie de Emmanuel Finkiel, à partir de 20h00 :

Avec :

* Salinger est mort de Benjamin Serero (2015).

* Chasse royale de Lise Akoka & Romane Gueret (2016).

* Madame Jacques sur la Croisette de Emmanuel Finkiel (1995).

MK2 Quai de Seine, 14 quai de la Seine, 75019 Paris.


À Paris encore, le cine-club du mardi à l’ENS :

* À 20h30 : Copie conforme (Certified Copy) de Abbas Kiarostami (2010).


 

Ciné-club de l’ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.


À Paris toujours, le British Council organise un cycle Shakespeare au cinéma.


 

Ça commence ce soir avec :

* À 20h30 : Beaucoup de bruit pour rien de Kenneth Branagh (1993).

Notez les prochains rendez-vous de cette fin d’année 2016.

* Mardi 29 novembre 2016 : Roméo et Juliette de Franco Zeffirelli (1968).

* Mardi 6 décembre 2016 : National Theatre Live : Hamlet de Robin Lough (2015) avec Benedict Cumberbatch.

Cinéma le Balzac, 1 rue Balzac, 75008 Paris.



Lundi 10 octobre 2016

 

Andrzej Wajda (1926-2016) est mort hier soir, dimanche 9 octobre 2016, à Varsovie.

On fait silence.

C’est le 20e siècle, son époque, notre époque, qui s’efface, lentement mais sûrement.


 

Vous verrez ça, les p’tits loups, en vieillissant.
On voit naître, mais on voit aussi disparaître, parfois sans laisser de traces ni d’adresse.
C’est la douleur, mais - il faut le reconnaître - aussi le très grand privilège de l’âge. Vous verrez ça quand vous serez grands.


Festival Lyon Lumière 2016, 8e édition. (8-16 octobre 2016).

Le choix de Jeune Cinéma :

* À 09h30 : L’Obsession de Mme Craig (Craig’s Wife) de Dorothy Arzner (1936). Histoire permanente des femmes cinéastes : Dorothy Arzner

* À 11h30 : The Practice of the Wild de John J. Healey (2010) (sur Jim Harrison).

* À 13h30 : Vivre (Huo zhe) de Zhang Yimou (1994). Hommage à Gong Li.

* À 21h15 : Lucky Jo de Michel Deville (1964). Bertrand Tavernier présente.

Village Lumière, rue du Premier-Film, 69008 Lyon.



Dimanche 9 octobre 2016

 

Festival Lyon Lumière 2016, 8e édition. (8-16 octobre 2016).

Aujourd’hui, le Prix Raymond-Chirat 2016 est décerné à Paul Vecchiali, remis par Françoise Arnoul.

Tout le monde le connaît comme cinéaste, un auteur, doté d’une sensibilité rare, qui nous offre, depuis des années, des films à tiroirs secrets, où se superposent et se marient les références érudites (jamais pompeuses) et les enchaînements invisibles (toujours pertinents).
Ce qu’il nous raconte n’est pas toujours compris, bien que ce soit toujours simple. C’est qu’il entretient, avec ses acteurs comme avec la vie, une relation, qu’on oserait dire proche de celle de Louis Jouvet, qui maniait si obstinément la notion fragile et sophistiquée de "sentiment". Sentimental, bien sûr, aussi, mais pas seulement. Et ça, de nos jours, c’est pas très tendance.

Sur ses débuts, cf. Jeune Cinéma en 1972.

Son dernier film Le Cancre, a été invité, en sélection officielle hors compétition, au festival de Cannes 2016.


 

Paul Vecchiali est aussi un grand cinéphile "historique", et un historien du cinéma aux opinions tranchées.
Il avoue volontiers que les séances mythiques du studio Parnasse (rue Jules Chaplain, devenu MK2 Parnasse en 1976) avec Jean-Louis Cheray dans les années 50 et 60, appartiennent à la plus belle période de sa vie.
Oui, on sait : aujourd’hui, la majorité des cinéphiles nouvelle génération ne sait pas qui est Jean-Louis Cheray, que certains, pourtant, considèrent comme plus important que Henri Langlois.
Avant que Jeune Cinéma ne s’attelle à son vieux projet de célébrer sa mémoire, on peut dire tout de suite que son nom est devenu comme un mot de passe : les "cinéphiles historiques", eux, savent.

C’est à l’historien que le prix Raymond-Chirat est décerné, le Vecchiali qui s’est permis cette merveilleuse audace de faire une encyclopédie subjective sur un terrain de jeu où la neutralité est censée être la qualité première : L’Encinéclopédie : Cinéastes français des années 1930 et leurs œuvres.

Le corpus choisi est précis : Paul Vecchiali prend en compte tous les réalisateurs, français et étrangers, ayant tourné un long métrage en France entre 1930 et 1939, qu’ils aient disparu pendant cette période ou qu’ils aient poursuivi leur carrière au-delà de cette date.
Ce qui inclut tout le "grand" cinéma patrimonial, Carné, Clair, Duvivier, Renoir, etc., mais également tous les "sans-grade", bien plus nombreux et le plus souvent oubliés, qui font le sel de la production.
Les dates ont été choisies parce que, né en 1930, il a pu voir, soit dans les années 30, soit ensuite, la presque totalité des films exploités (il a l’honnêteté de ne pas faire de notice sur les titres qu’il ne connaît pas).
L’ouvrage est monumental (plus de 1500 pages) et passionnant, en ce qu’il évite tout jugement conventionnel : le dictionnaire est partial, Vecchiali ayant ses têtes de Turc et ses préférés.
C’est ce qui donne à cette encinéclopédie son caractère inhabituel : pas d’idée toute faite, pas de respect obligatoire.
Aucun historien n’étant parfait, quelques erreurs factuelles surgissent parfois, mais la masse de renseignements fournis est si importante qu’il est rangé sur les étagères des cinéphiles les plus érudits, parmi les grands usuels.

1. Paul Vecchiali, L’Encinéclopédie : Cinéastes français des années 1930 et leurs œuvres, 2 vol., Éditions de l’Œil (2010).


C’est dimanche, le Festival Lumière commence vraiment.

C’est le moment de faire un tour au Village Lumière et d’y faire ses repérages pour la semaine, avant les autres. C’est sympa, on peut y grignoter quelques bons petits plats, il y a un bar à bières et du bon vin aussi, la Radio Lumière dans le studio Jean-Jacques-Bernard, des flâneurs, des vedettes.


 

Et puis, il y a la boutique, avec un marché de DVD qui a pris de l’ampleur, reléguant un peu la librairie livres par rapport aux années précédentes. Le papier est réputé régresser, mais d’abord pas autant qu’on le dit. Et ensuite, vous verrez que vous serez contents d’avoir quelques livres chez vous, quand va nous arriver le Big One du Net. Nous, nous sommes prévoyants.

Quoiqu’il en soit, c’est sur les rayons de la librairie que vous trouverez le n°375-376 de Jeune Cinéma (automne 2016).


 

Et surtout le Jeune Cinéma hors série spécial Alice Chardère qui vient de sortir (hors abonnement).


 

Sinon, Jeune Cinéma, comme toujours, a tendance à rester rue du Premier-Film, dans la maison-mère, tendance patrimoine et découverte complétiste.

Les films choisis ne sont pas forcément les plus beaux, ils sont plus souvent les plus rares. Par exemple, cette année, l’hommage à Dorothy Arzner (1897-1979) - ces sept films présentés par le Festival Lumière - est le plus complet jamais vu en France.

On reste aussi au Village Lumière, parce que le Hangar de la rue du Premier-Film est toujours aussi beau, son ossature céleste, ses fantômes des ouvriers de 1895, cette Julie tant aimée, et ses éphémères décors annuels.


 


 


 


 

Le programme du jour :

* À 14h45 : Sans retour (Southern Comfort) de Walter Hill (1981). Hommage à Walter Hill.

* À 17h00 : Du soleil dans les yeux (Il sole negli occhi) de Antonio Pietrangeli (1953). L’inconnu italien Antonio Pietrangeli.

* À 17h30 : Voyage à travers le cinéma français de Bertrand Tavernier (2016). Avant-première.

* À 21h30 : Dance, Girl, Dance de Dorothy Arzner (1940). Histoire permanente des femmes cinéastes : Dorothy Arzner.


 

Sinon, c’est aujourd’hui que commencent les Master Class, et il y en a tous les jours. Grand luxe.

Village Lumière, rue du Premier-Film, 69008 Lyon.



Samedi 8 octobre 2016

 

On vient d’apprendre la mort de Pierre Tchernia, aujourd’hui à Paris (1928-2016).

Il était populaire, Monsieur Cinéma, et c’était quelqu’un de bien.


 


C’est ce soir que commence le Festival Lyon Lumière 2016, 8e édition. (8-16 octobre 2016).

Eh oui, on en est déjà à la 8e édition. Et le festival a déjà un lourd passé. On se souvient des éditions précédentes.

Son succès s’amplifie d’année en année, à la fois de plus en plus populaire et de plus en plus élitiste. Ce qui ne manquerait pas de plaire à Antoine Vitez et son ambition "élitiste pour tous".

L’an dernier, en 2015, on faisait la queue devant chaque lieu de projection.
Les Lyonnais imprévoyants qui n’avaient pas retenu à temps leurs places, se sentaient dépossédés par tous ces étrangers (Français d’ailleurs ou "barbares" du monde entier) qui les envahissaient et leur piquaient leurs cinémas. Envahis même, comme par des touristes ou des sauterelles. Et ils n’avaient pas tort. On les comprend, la ville, l’institut Lumière, les 63 salles leur appartiennent. La rançon du succès, quand on est en train de devenir une capitale européenne.

Du coup, cette année, le festival dure deux jours de plus.

Cela ne vous aura pas échappé, cette année, le Prix Lumière 2016 est attribué à Catherine Deneuve.


 

La soirée d’ouverture se déroule comme d’habitude dans la magnifique Halle Tony-Garnier.

* À 18h00 : Butch Cassidy et le Kid de George Roy Hill (1970), en 35 mm, présenté par Quentin Tarantino.

Il devrait s’en tirer assez bien, d’autant qu’il sera solidement épaulé par Bertrand Tavernier et par Thierry Frémaux, devant une salle très chic et acquise.


 


 

Pour faire votre programme de la semaine, il est bon d’avoir une méthode et un cap, sinon on ne sait pas où donner de la tête.
On vous souhaite bon courage.

Les lieux du festival.

Halle Tony-Garnier, 20 place docteurs Charles & Christophe Mérieux, 69007 Lyon.
Institut Lumière, 25 rue du Premier-Film, 69008 Lyon.


Au centre Wallonie-Bruxelles, dans le cadre de la 25ème Quinzaine du cinéma francophone, un film nous raconte ce qui s’est passé après la catastrophe de Tchernobyl, d’après le roman de Svetlana Alexievitch, Prix Nobel de littérature 2015, La Supplication : Tchernobyl, chroniques du monde après l’apocalypse, Éd. Ostozhye, Moscou (1997), traduit en français chez Lattès en 1999.

* À 20h00 : La Supplication de Pol Crutchen (2016).

Grand Prix du Festival international du Film d’environnement de Paris 2016,
Grand Prix au Festival international du film de Saint-Paul, Minneapolis 2016.
Ce film a représenté le Luxembourg à l’Oscar du film étranger 2016.


 

Centre Wallonie-Bruxelles, 46 rue Quincampoix, 75004 Paris.


La bibliothèque François-Truffaut, dans le cadre du cycle Cultures Urbaines, en partenariat avec le Forum des images, nous invite dans le ventre de Paris

* À 15h00 : Brooklyn de Pascal Tessaud (2014).

Entrée libre dans la limite des places disponibles.


 

Dans la foulée, on vous annonce tout de suite l’exposition du centre culturel hip hop La Place, réalisée par David Delaplace Le visage du rap (12-22 octobre 2016).

* À partir de 18h30 : vernissage le mercredi 12 octobre 2016, en présences de plusieurs artistes.

La Place, Centre culturel hip hop, 10 passage de la Canopée, Paris.

Bibliothèque du cinéma François-Truffaut, Forum des Halles, 4 rue du Cinéma, 75001 Paris.


Otto Dix (1891-1969) fait partie de nos peintres les plus intimes, pour de multiples raisons, artistiques et biographiques, et notamment parce qu’on fait partie du fan-club de "l’art dégénéré".

Peut-être surtout parce que Dix appartient à ces générations perdues, traumatisées par les horreurs du 20e siècle qui nous ont précédés, sans doute enfantés, dont nous sommes encore proches, en une sorte de solidarité entre générations.


 

Des horreurs, il y en a eu à chaque siècle.
Mais de même que nos croisades se sont éventées, il nous est impossible d’imaginer convenablement ce qu’a pu représenter dans les esprits de l’époque, le massacre de la Saint-Barthélemy, le supplice de Damiens, ou la non-violence des anabaptistes à Münster. Ce qui ne nous empêche pas d’essayer et de produire de belles choses, des anachronismes mentaux de toute beauté parsèment nos péplums et nos films en costumes. Mais ce sont des divertissements.

Les horreurs du 20e siècle sont encore nos douleurs, encore un peu nos contemporaines, par transmission familiale, elles nous sont compréhensibles. Les œuvres de Otto Dix, celles de l’Expressionnisme comme celles de la Neue Sachlichkeit nous font toujours frissonner.


 

À Colmar, le Musée Unterlinden est réputé pour abriter le très fameux Rétable d’Issenheim, un polyptyque du peintre Matthias Grünewald (1475-1528) et du sculpteur Nicolas de Haguenau (1445-1538). Otto Dix, qui fut emprisonné à Colmar en 1945, était fasciné par le rétable. Son œuvre d’après-guerre, moins connue, en a été influencée.

Pour sa première grande exposition depuis sa rénovation (1), le musée Unterlinden nous invite à un saut dans le temps : Otto Dix et le Rétable d’Issenheim (8 octobre 2016-30 janvier 2017). Commissaire : Frédérique Goerig-Hergott. Et il y a un beau catalogue.


 

1. Le musée a une longue histoire. Il vient de faire peau neuve, et a réouvert le 12 décembre 2015.

Musée Unterlinden, place Unterlinden, 68000 Colmar.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 8 au 14 octobre 2016.



Vendredi 7 octobre 2016

 

Ainsi donc, c’est ce soir, dans le désert du Colorado, à Indio précisément, que commence le Desert Trip Festival, festival historique s’il en est (7-9 octobre 2016).


 

Au programme Bob Dylan, Paul McCartney, Neil Young, Roger Waters, The Who, The Rolling Stones... C’est le Los Angeles Times qui nous l’a appris en avril 2016, c’est confirmé un peu partout et c’est ce soir.

Les médias se posent des questions : Pourquoi ce concert ?
Dylan a déjà chanté avec Mick Jagger à Rio en 1998, mais sinon, c’est de l’inédit. Alors les médias demandent : Et pourquoi pas Mac Cartney avec les Stones, un soir de ce week-end, voilà qui serait le scoop du siècle, non ?
Et d’ailleurs pourquoi il manque Springsteen, Eric Clapton, les Beach Boys, Led Zeppelin, hein ?

Ils supposent que ce concert, c’est parce qu’ils sont tous incapables de raccrocher et qu’ils aiment le fric. Et d’égréner les montants des cachets de tel ou tel. Et de railler le prix des places, les produits dérivés, et les concerts hyper pro, en les comparant à "l’amateurisme" de Woodstock (qui était si beau et si pur).
Comme si c’était nouveau et comme s’ils ne le savaient pas.

Mais ces bonnes raisons et ces hypothèses, on s’en fout. Et s’il s’agit de répertorier les fortunes des gens, il y a autrement plus urgent que celles des artistes. Les musiciens et les poètes pensent aussi autrement, parfois, mais ça, ça leur échappe.

Ce qui nous plaît à nous, dans l’Histoire qu’on aimerait sans fin, c’est les narrations bien torchées, avec belle intro et chouette chute, des belles années du monde.

Un concert symbolique dans le désert californien, le dernier, pour en finir définitivement avec le 20e siècle, ça a de la gueule non ?

Car il est de plus en plus évident qu’il faut savoir terminer une époque et que c’est le rôle des "papys" qui l’ont vécue.
Les petits jeunes qui piétinent pour avoir les places de ces vieux qu’on n’a pas pu faire monter au cocotier pour ensuite le secouer, n’ont ni le savoir ni les moyens de faire la fermeture. Ah mais !


 


Loin du Colorado, à Paris, à la Fondation Maison des sciences de l’homme, dans le cadre du séminaire Accumulations et accélérations de Christopher Pollmann (séminaire 2016-2017 sur "l’emballement du monde"), et en partenariat avec les Amis du Monde diplomatique, le Collège d’études mondiales nous invite au ciné avec un débat argumenté.


 

* À 17h00 : Tout s’accélère de Gilles Vernet (2016).
Avec Gilles Vernet, Nicole Aubert et Christopher Pollmann. Accès libre.

Bonne lecture :

* Nicole Aubert, Le Culte de l’urgence, Flammarion (2003).


 

Le France, salles 638-640, 190 avenue de France, 75013 Paris.


Siné Mensuel n°57 d’octobre 2016 est paru.


 

Message de la rédaction :

’On vous dévoile comment l’état a fait un cadeau de 518 milliards d’euros aux grandes surfaces. Vous avez bien lu : 518 milliards ! Soit mille fois le trou de la Sécurité sociale. C’est pas beau ça ?
On est allés faire un tour dans un village qui accueille les réfugiés.
On va voir comment ça se passe à l’étranger pour les lanceurs d’alerte et la transparence politique.
Certains se demandent si Siné Mensuel continue. Vous pensiez que nous allions devenir mous et sages ? Ou pire, nous taire à jamais ?
Que nenni ! On avait promis à Siné de continuer. On tient parole !’

Abonnez-vous, réabonnez-vous.

La maison ne reculant devant aucun sacrifice, y a même un abonnement mensuel possible, ce qui est un exploit pour un mensuel.


C’est la Fête de la VOD, 1ère édition (6-9 octobre 2016).

VOD : "vidéo à la demande".


 

Fête juste : la VOD présente tous les avantages, pour tous ceux qui ont des écrans à la maison, et tout spécialement celui de ne pas encombrer nos étagères.


 

C’est l’occasion de vous parler de nos amis de UniversCiné, champions de la VOD. Ils figurent dans la liste de nos sites amis, mais on ne vante pas assez la richesse de leur catalogue.

Inscrivez-vous à leur newsletter, et abonnez-vous.
C’est ça la bonne idée.

Universciné, 4­7 rue de Paradis, 75­010 Paris.



Jeudi 6 octobre 2016

 

Un peu d’humilité, Ô Terriens, ne nuirait pas.


 

Dans la mémoire de l’humanité, il y a toujours eu les tsunamis et les grands séismes.


 

Et les ouragans.
"La Terre est inhabitable" avait coutume de dire Akine, perpétuellement étonnée de ses excès, déjà au 20e siècle.


 

Nous nous souvenons de la grandeur et de la décadence de la ville de Mahagonny.

"Next Whiskey Bar", c’est la meilleure solution immédiate, affirmaient Brecht, Weill et Lenya. Quand on a la chance de ne pas être à Pompéi.


 

En tout cas, étant donnée la longue théorie des cataclysmes "naturels", c’était pas la peine d’en rajouter, Ô Terriens !


C’est l’anniversaire de Coluche (1944-1986). Il a 72 ans.

Il y a 30 ans qu’il ne nous raconte plus de nouvelles histoires.
Mais le stock de ses anciennes est loin d’être épuisé. Des qu’on ne connaissait pas, ou des qui sont comme neuves, à chaque fois.
Coluche appartient à la catégorie des clowns célestes et immortels. Comme les clochards, ils ne peuvent pas grand-chose pour changer le monde. Mais ils sont indispensables à nos survies morales, face aux social-bouffons.

L’unanimité autour de lui, c’est quelque chose qui fait plaisir. Il nous semble que la foule est de plus en plus solitaire, de moins en moins solidaire, il est de plus en plus difficile de rencontrer quelqu’un d’autre qui a justement lu le même livre que soi. Alors ce rare consensus autour d’une icône, même si c’est exceptionnel, ça nous réchauffe, par les temps qui courent. C’est comme si la démocratie était possible et comme si "El pueblo unido jamás será vencido".

On lui rend hommage à la Mairie de Paris (6 octobre 2016-7 janvier 2017).
Entrée libre.

Mais avant, on va voir ou revoir l’anamorphose de Coluche, peint par Zag & Sia sur l’escalier entre la rue Lemaignan et la place Coluche, à cheval entre les 13e et 14e arrondissements de Paris.


 

Hôtel de ville, salle Saint-Jean, place de l’Hôtel-de-ville, 75004 Paris.


On vous recommande régulièrement la lecture du Monde Diplomatique, comme la bonne formule d’information : pas trop souvent (mensuelle), pas superficielle, essentielle, facile à lire.

Pierre Rimbert fait partie de nos rédacteurs préférés, parmi les plus pertinents.
Les Amis du Monde Diplomatique nous offrent une occasion d’aller faire sa connaissance, ce soir, au Café-Diplo :

* À 19h00 : Données personnelles, une affaire politique.
Avec Pierre Rimbert.


 

Son article, dans Le Monde Diplo de septembre 2016, exposait nos habituelles inquiétudes à propos de nos fichages par Mr Algorithmes et Cie. Il faisait découvrir, aussi, d’étonnantes nouvelles pistes de traitement de ce trafic virtuel, où ce sont les plus malins qui gagnent, comme toujours. Ou les plus riches.
Où ça va se nicher, le pouvoir, des fois !
Entrée libre.

Les Amis du Monde diplo, contact.

Le Lieu-dit, 6 rue Sorbier, 75020 Paris.


Le festival international du film de Pusan, Corée du Sud, 21e édition, commence aujourd’hui (6-15 octobre 2016).


 

Le générique de Busan est un peu de la même eau, en plus court, que celui de Cannes (dont on ne s’est, d’ailleurs, toujours pas lassé).

La cérémonie de la Red Carpet est plus… moins… On trouve pas le mot.

Inutile de vous dire combien on aimerait y être.
D’abord revoir ce grand port du bout du monde après tant d’années.


 

Et découvrir les sections inconnues de ce festival créé en 1996, et, en 20 ans, devenu mythique : A Window on Asian Cinema, New Currents, Korean Cinema Today, Korean Cinema Retrospective, World Cinema, Flash Forward, Wide Angle, Open Cinema, Special Programs in Focus, Midnhight Passion, Film Search.

Avec peut-être une curiosité particulière pour la sélection occidentale, des films qu’on a déjà vus ou qu’on va voir, et donc qu’on ne choisirait pas… si on était à Busan.

Ce soir, on irait à l’Opening Night :

* À 18h30 ou à 21h00 : A Quiet Dream de Zhang Lu (2016).


 

Assez rêvé, l’an prochain peut-être.
En 2016, ces joirs-ci précisément, le programme, c’est Lyon-Lumière.


 



Mercredi 5 octobre 2016

 

Dernier rendez-vous avec Jacques Noël (#1946-2016).

Il n’y a pas tellement de rendez-vous historiques de cette nature, de ceux qu’on ne veut pas rater : avec Breton en 1966, avec Sartre et avec Brassens en 1981, avec Gracq en 2007... Exception faite, bien évidemment, des "obsèques nationales" toujours légèrement douteuses, à part, peut-être, celles de Victor Hugo.

Ce rendez-vous avec Jacques Noël est plus intime, comme avec sa famille, ou avec un livre qu’on peut donner mais jamais prêter.
Il est historique aussi, à sa façon, à peu près celui d’une génération et de ses enfants, des instants, des images, des connivences inimaginables avant, non-reproductibles après, une histoire intérieure.
Ça s’appellerait, sobrement, à l’américaine, "Mort d’un libraire", et ce serait déchirant.

* À 13h00 : au Père Lachaise.


 

Un regard moderne, 10 rue Gît-le-Cœur, 75006 Paris.


Le Canard enchaîné a eu 100 ans.
De ça, on est sûr.
Et qu’il fut enfanté par un plan à trois : Maurice & Jeanne Maréchal, avec le dessinateur H.-P. Gassier, en pleine guerre.


 

Mais, comme pour les grands vieillards de l’humanité, on ne sait pas exactement quand, vu que son site officiel ne parle pas d’âge.

Pour Wikipédia, son anniversaire a eu lieu le 10 septembre 2015, et sur cette date, il y a une note longue comme le bras. Ça lui ferait donc plutôt 101 ans.

Pour la BPI, ses cent balais doivent être fêtés en 2016, car il serait né le 5 juillet 1916. La BPI a dû lui demander son âge, au Canard. Mais on le soupçonne aussi d’être une vieille coquette. Bref, on ignorait la vérité et on n’avait pas le temps de faire des recherches.

L’explication, c’est que le journal est né deux fois.
Bel exemple de rebirth :

* D’abord, le 10 septembre 1015, pour 5 numéros, en riposte à la censure de guerre.
Du numéro 1, le 10 septembre 1915 au numéro 5, le 4 novembre 1915.

* Puis renaissance le 5 juillet 1915, cette fois pour de bon, en riposte à la censure normale et sans autre prétexte que l’ordre moral qui masque le mensonge.

Bernard Baissat nous invite à découvrir les secrets de cette obtination et de cette longévité. Entrée libre.

* À 17h00 : Aux quatre coin-coins du Canard de Bernard Baissat (1986).

* À 20h15 : Rencontre avec des journalistes et des dessinateurs du Canard d’aujourd’hui.


 

Centre Pompidou, Niveau 1, entrée principale, rue Saint-Martin, 75004 Paris.


À Auch, commence le film Indépendance et création, 19e édition (5-9 octobre 2016).


 

Depuis 1998, un festival charmant, sans compète, sans prix, avec que des avant-premières "art et essai", des rencontres, des gens normaux, heureux de se retrouver, sans hiérarchie imposée, exceptées celles que chacun se fabrique naturellement et librement. À Auch, ni Cour, ni courtisans, ce vieux rêve des ciné-clubs et de l’éducation populaire qui perdure, malgré les mille avatars pervers qui s’agitent dans les espaces médiatiques dominants.


 

Faites votre programme.

Les lieux du festival.

Ciné32, allées des arts, 32000 Auch.


À Paris, à la Cinémathèque de Bercy, commence l’exposition De Méliès à la 3D : La Machine Cinéma (5 octobre 2016-29 janvier 2017).

De Méliès à la 3D, la machine cinéma - Bande-annonce from La Cinémathèque française on Vimeo.


 

On va se rendre compte de l’extraordinaire évolution des techniques et des images cinématographiques de 1895 à nos jours. Et même ceux qui aiment les machines pour leur beauté et pas seulement pour leur usage, vont se régaler.

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


Le Festival du Cinéma allemand, 21e édition (5-11 octobre 2016), en coopération avec le Goethe-Institut fait sa cérémonie d’ouverture, avec

* À 20h00 : Paula de Christian Schwochow (2016).
En présence de Christian Schwochow & Carla Juri.

Faites votre programme.

Cinéma L’Arlequin, 76 rue de Rennes, 75006 Paris.


Les sorties sur les grands écrans

* Chouf de Karim Dridi (2016)

* Le Cancre de Paul Vecchiali (2016).

* Poésie sans fin de Alejandro Jodorowsky (2016).

* Mercenaire de Sacha Wolff (2016).

* La Philo vagabonde de Yohan Laffort (2016).

* Le ciel attendra de Marie-Castille Mention-Schaar (2016).

* Les Pépites de Xavier de Lauzanne (2016).

Les ressorties

* Mirage de la vie (Imitation of Life) de Douglas Sirk (1959).

* La Dernière Séance (The Last Picture Show) de Peter Bogdanovitch (1971).

* La Dernière Corvée (The Last Detail) de Hal Ashby (1973).

* L’Histoire officielle (La historie oficial) de Luis Puenzo (1985).



Mardi 4 octobre 2016

 

Merci à notre ami Philippe Bouvier, qui nous rappelle Gribouille (1941-1968).


 

Elle était aussi triste que Georges Chelon, et pourtant ils avaient l’avenir devant eux, en ce temps-là.
Elle n’aura même pas eu le temps de voir le beau mois de mai 1968.
En 1965, on écoutait Mathias.
On avait le cœur serré, les copains morts à la guerre, les ratés du cœur, c’est de tous les temps. Mais, en ce temps-là, ensuite, on allait danser. Sur le volcan.


 


À Marseille, Vidéodrome 2 nous invite à une rétrospective Carmelo Bene, célébration de la contingence (4-28 octobre 2016).

Des projections, des lectures et des rencontres, en présence de Jean-Paul Manganaro, en partenariat la librairie L’Odeur du temps et l’Institut culturel italien de Marseille.

Franchement, c’est ce qui nous fait le plus envie en France et en Navarre.
On trouve que Carmelo Bene (1937-2002) a été trop vite relégué. Et méconnu, même si la marge est souvent le lot des cinéastes expérimentaux. Il est probable même que la majorité des jeunes cinéphiles n’ont même jamais entendu parler de lui.

Ce soir, l’ouverture de la rétrospective se fait à l’Institut culturel italien, avec son film le plus connu (Prix spécial du jury à la Mostra de Venise en 1968, et sélection du Cannes en 1969).

* À 20h00 : Nostra Signora dei Turchi (Notre-Dame des Turcs) (1968).


 

Mais on doit dire qu’on a un faible pour sa version de Salomé (1972) et son pitoyable Jean-Baptiste (Iokanaan pour les intimes). On aurait tellement aimé voir sa version théâtrale, en 1964 ! Est-ce que le film aurait été du goût de Wilde, c’est une bonne question.


 

Salomé passera le 25 octobre 2016 à Vidéodrome 2, à 20h30.

Faites votre programme de toute la rétrospective.

Vidéodrome 2, 49 cours Julien, 13006 Marseille.
Librairie L’Odeur du temps, 35 rue Pavillon, 13001 Marseille.
Institut culturel italien, 6 rue Fernand Pauriol, 13005 Marseille.


Mais si on est à Paris, on va plutôt aller faire un petit tour chez Marc Benda, à la Librairie du Panthéon.

* À 19h00 : Présentation de Maya de Raymond Bernard (1949), en DVD dans sa nouvelle version restaurée par les Documents cinématographiques.


 

Librairie du Panthéon, 15 rue Victor-Cousin, 75005 Paris.


Ce qui permet ensuite d’aller au ciné-club de l’ENS, à pied.

* À 20h30 : Adaptation de Spike Jonze (2002).
Ours d’argent à la Berlinale 2003.


 

Ciné-club de l’ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.


Ou alors, dans un autre quartier, à la Maison de la poésie, où on parle de la Révolution.

* À 19h00 : Relire la Révolution.
Rencontre avec Jean-Claude Milner animée par Sophie Wahnich.

Ça a commencé insidieusement, dans les années 80 : on a de moins en moins parlé de la révolution (ni du mouvement ouvrier ni des damnés de la Terre d’ailleurs).

On a plutôt parlé des révolutions, diverses et variées, retrouvant, c’est vrai, un sens premier au mot, mais manipulant une notion décharnée et dépourvue de toute connotation historique ou utopique. On était de moins en moins ému, à moins d’être soi-même pris dans quelque turbulence.
Dans nos rêves, on ne prenait plus jamais le Central téléphonique, à plus forte raison, pas non plus une Bastille ou un Palais d’hiver.


 


 

Au train où ça va, un jour, personne ne saura plus de quel rêve il s’agissait, personne ne pourra même imaginer la beauté et la misère aussi, la grandeur de LA révolution.
Ce sera une grande perte culturelle pour l’humanité toute entière, si elle a encore une mémoire, donc si elle existe toujours en tant que telle.

Bonne lecture :
* Jean-Claude Milner, Relire la Révolution, Éd. Verdier, 2016.


 

Maison de la Poésie, passage Moliėre, 157 rue Saint-Martin, 75003 Paris.


Sinon, c’est la rentrée et c’est mardi : les musées inaugurent leurs grandes expositions d’automne.
Si on ne va pas aux vernissages (et là, on ne voit rien du tout), d’un côté, il vaut mieux y aller au début, parce qu’ensuite on a tendance à oublier, mais il y a beaucoup de monde, et d’un autre côté, il vaut mieux laisser passer l’affluence des débuts et trouver un moment creux, pour déambuler tranquillement à son rythme.
On n’a jamais vraiment su choisir de façon raisonnée. En revanche, que de grandes belles expositions historiques on regrette d’avoir ratées par négligence ou indécision ou paresse !

* Au musée du Quai Branly, The Color Line. Les artistes africains-américains et la ségrégation (4 octobre 2016-15 janvier 2017).


 

Musée du quai Branly, 37 quai Branly, 75007 Paris.

* Au musée Picasso, Picasso-Giacometti : Dialogue entre deux maîtres (4 octobre 2016-5 février 2017).

Ils se sont rencontrés au début des années 1930 et, après la guerre, ont continué à dialoguer. Mais c’est la première exposition qui évoque le long échange de ces deux génies du 20e siècle : Pablo Picasso (1881-1973) et Alberto Giacometti (1901-1966).


 

Musée national Picasso-Paris, Hôtel Salé, 5 rue de Thorigny 75003 Paris.



Lundi 3 octobre 2016

 

Nos amis de la revue Sédition, nous apprennent une triste nouvelle : Jacques Noël, le gardien du temple Un regard moderne, la librairie mythique du 10 de la rue Gît-le-Cœur, nous a quittés brutalement vendredi 30 septembre 2016.


 

Warren Lambert lui a écrit un très beau texte, accompagné d’une vidéo de Pierre Jamin.

menso/regard moderne from pierre jamin on Vimeo.


 

Warren Lambert et Stéphane Blanquet proposent à tous les amis de Jacques Noël et de sa librairie, en accord avec Marie Döby sa femme, et Ben son fils, de s’associer pour couvrir les frais d’obsèques de Jacques.
Soyez nombreux via Paypal.


 


 

Le Moine bleu aussi est triste.

Un Regard moderne va devenir aussi mythique que City Lights.


 

Sauf que Ferlinghetti semble avoir bon pied bon œil (au jour d’aujourd’hui, 3 octobre 2016), alors que Jacques Noël nous a quittés prématurément et sans crier gare.
Pour l’instant, on ne lui pardonne pas encore.

Ce soir, le monde est encore un peu plus moche.


Au centre Wallonie-Bruxelles, comme chaque automne, c’est la Quinzaine du cinéma francophone, 25e édition, qui commence (3-11 octobre 2016).

C’est un festival non compétitif - ce qui est toujours sympathique - de films de toutes sortes, courts et longs métrages, fictions et documentaires, inédits ou avant-premières, ayant tous en commun de "causer français".

Cette année, un hommage au cinéma de Madagascar.
Ce soir, l’ouverture est malgache :

* À 20h00 : Quand les étoiles rencontrent la mer de Raymond Rajaonarivelo (1996).
En sa présence.


 

Faites votre programme.

Centre Wallonie-Bruxelles, 127-129, rue Saint-Martin, 75004 Paris.



Dimanche 2 octobre 2016

C’est le dernier jour pour aller voir l’exposition Lampedusa 2016 au Pavillon de l’Arsenal, entrée libre.


 


 

L’exposition complète admirablement le film, Fuocoammare de Gianfranco Rosi, que vous avez peut-être déjà vu ou que vous ne manquerez pas d’aller voir.

Pavillon de l’Arsenal, 21 boulevard Morland, 75004 Paris.


Le numéro d’octobre 2016 du Monde Diplomatique - mensuel critique d’informations et d’analyses - est paru.

Il est en kiosque, il vaut toujours mieux s’abonner.

Mais on peut commencer par le feuilleter en ligne.


 



Samedi 1er octobre 2016

 

D’abord un anniversaire, 70 ans.

C’est le 1er octobre 1946 qu’a été rendu le verdict du procès de Nuremberg, qui avait commencé le 14 novembre 1945 : crime contre la paix, crime de guerre, crime contre l’humanité.


 

La notion de "crime de guerre" nous a toujours semblé une idée dérisoire. C’est considérer la guerre comme un sport, alors qu’elle est, en soi, un crime : l’objectif réel est d’éliminer et de tuer (pas seulement de se défendre ou de soumettre). La cruauté est un des plaisirs délicats et instinctifs - charnel autant que cérébral - de notre espèce. La justice et la pitié sont des acquis de civilisation jamais métabolisés par nos corps sociaux. Et la solidarité, même pas dans nos rêves.


 

La notion de "crime contre l’humanité" est déjà plus fine.
De plus en plus pertinente même, puisque cette "humanité", née tardivement de la notion d’espèce humaine, à la fois chérie et trahie ces derniers siècles, commence très sérieusement à être mise en péril.
Mais qui donc pourra être mis en procès puis condamné quand les temps seront venus ? Tel ou tel lampiste alors que c’est elle-même qui se sera suicidée ?

Et même, par quel tribunal ?
Quand on voit les impuissances des organisations internationales, on regrette l’heureux temps d’après-guerre, où on espérait encore qu’elles pourraient progresser.


Sans transition, à Paris, ce soir, c’est la Nuit blanche 2016.


 

Sans passé avec la mémoire qui flanche, sans futur en attendant le collpase, autant s’éclater dans un éternel présent. Les punks étaient des précurseurs. Et au moins les parcours artistiques dans la ville, ça ne peut que faire du bien.

Faites votre programme.

Tiens, à propos du temps, de la conscience du temps, avez-vous lu l’entretien avec François Hartog (EHESS) dans Le Monde daté du 30 septembre 2016 ?


À Saint-Cirq-Lapopie, André Breton toujours, car, ce week-end, nous avons rendez-vous sur ses terres.


 

Aujourd’hui et demain, on va le visiter, dans son village, dans sa maison et au Musée Rignault, où les autorités locales et l’association La Rose Impossible et Les Sentinelles de la Paix. travaillent à la réhabilitation de sa maison.


 

Aujourd’hui, samedi 1er octobre 2016 : J’ai cessé de me désirer ailleurs.

* À 11h00 : Discours en hommage à André Breton (place du Carol ou Musée Rignault selon météo).

* À 12h00 : Auberge poétique et gustative (Maison André-Breton).

* À 15h00 : Table ronde avec Laurent Doucet, Alain Joubert, Jean-Pierre Siméon et Alexandre Yterce ; lecture de lettres d’André Breton par Marcel Bozonnet et Johanne Hallez.

* À 16h30 : Moi, brouillé de naissance avec la musique instrumentale. Récital par la compagnie Turbulences Lyriques.

* À 19h00 : Dîner libre (réservation conseillée dans les restaurants du village).


 

* À 20h30 : Miscéllanées présentées par Franck Loiret et la Cinémathèque de Toulouse : Le Surréalisme, les rushes de Jean-Bernard Brunius (1964) ; texte de Raymond Borde (Archives n°54 en juin 1993) lu par Jean-Claude Caron ; pamphlets et manifestes surréalistes lus par Jean-Claude Drouot accompagnés par une performance de Alain Mila.

* À 22h00 : Embrasement de Saint-Cirq-Lapopie aux feux de Bengale (parking du Quercy Gourmand). Cadavre Exquis de textes d’André Breton et des participants jusqu’à l’aube…

Demain, dimanche 2 octobre 2016, la fête continue avec des ateliers autour de cette idée essentielle : De même que la poésie doit être faite par tous, ces objets (surréalistes) doivent servir a tous.

Contact.
 


 

Rappels :

* Visite de l’Atelier André Breton.

* L’exposition : Trésors de la bibliothèque d’André Breton (23 septembre-7 novembre 2016) ; et le catalogue édité par Jean-Michel Goutier & Jean-Baptiste de Proyart.

* L’exposition : André Breton, surréalisme et politique (30 septembre 2016 à mars 2017) ; et le Cahier hors-série du MNAM.


À Paris, c’est à la La bibliothèque François-Truffaut qu’on est en paix, au cœur du monde.


 

Elle nous convie à son cycle Cultures urbaines, avec 13 courts métrages rares, en entrée libre dans la limite des places disponibles.

* À 15h00 : Une sélection des meilleurs films de l’Urban Films Festival 2016, 11e édition, qui s’est tenu du 27 au 29 mai 2016.


 

Et notez tout de suite aussi le rendez-vous de jeudi 6 octobre 2016 :

* À 19h15 : La vidéo, tremplin des nouvelles disciplines urbaines.

Des rencontres avec :

* Sean, Wass et/ou Andreas (S3- Freestyler Football).

* Les 3F (French Freerun Family).

* Bboy Benji (danseur de break dance).

* Bboy Junior (danseur de break dance).

* Cédric Alima (OckeFilms).

Bibliothèque François-Truffaut, Forum des Halles, 4 rue du Cinéma, 75001 Paris.


Au musée Dapper, c’est le cinéma du samedi.

* À 14h30 : Voodoo. Mounted by the Gods de Alberto Venzago (2003).

On pense toujours le vaudou comme une coutume des Caraïbes ou du Brésil.
Mais à l’origine, il vient de l’Afrique de l’Ouest, du Dahomey, et il est toujours pratiqué au Bénin et au Togo.

Ce film - produit par Wim Wenders - est un voyage au cœur de cet univers mystérieux où les esprits sont encore puissants, et où on peut encore dialoguer avec eux.

Dans nos mondes occidentaux modernes, les esprits ont été relégués et remplacés par des machines. Depuis longtemps, nous sommes séparés les uns des autres tout autant que de toutes les divinités qui, autrefois, nous enveloppaient et, même hostiles, nous protégeaient. Il est bon d’aller de temps en temps redécouvrir ces savoirs préservés de l’humanité, qui nous font défaut infiniment plus que nous ne l’imaginons.


 

Musée Dapper, 35 bis rue Paul-Valéry, 75016 Paris.


Au Goethe-Institut, dans la cadre de la 15e Semaine des cultures étrangères (et de la Nuit Blanche), cinéma aussi, séance organisée par la Mission culturelle du Luxembourg en France.

* À 20h00 : Mos Stellarium de Karolina Markiewicz & Pascal Piron (2015).


 

On voyage avec les jeunes réfugiés, traversant l’Afghanistan, la Syrie, le Kosovo, le Monténégro, vers une Europe mythifiée. Ce sont les voyages d’apprentissage d’aujourd’hui, qui n’ont rien à envier à celles du jeune Wilhelm Meister.


 

Goethe-Institut, 17 avenue d’Iéna, 75016 Paris.


L’automne s’installe, l’italie nous manque.
Elle nous manque déjà, elle nous manque toujours.

À Pordenone, commence l’autre grand festival du cinéma muet, organisé par la cinémathèque du Frioul : Le Giornate del Cinema Muto, 35e édition (1er-8 octobre 2016).


 

Un programme de rêve pour le Nuovo Teatro Verdi où tous les chercheurs et les historiens du cinéma ainsi que les responsables des cinémathèques du monde entier se rencontrent chaque année depuis 1982.

Bien souvent, ce sont les mêmes qu’à Bologne en juin, et ils sont tout heureux de se retrouver deux fois dans l’année.


 

Centro Studi, 33170 Pordenone PN, Italie.


Salut les câblés !
La semaine télé de Jeune Cinéma du 1er au 7 octobre 2016.



Voyage dans le temps.

 


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