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Journal de Hushpuppy (décembre 2016)
Décembre 2016
publié le samedi 31 décembre 2016


DÉCEMBRE 2016

 



Samedi 31 décembre 2016

 

JEUNE CINÉMA VOUS SOUHAITE UNE BONNE ANNÉE 2017.

 


 

Merci à Thomas Barbèy.


Bons baisers de Paris !

Du 30 novembre au 9 décembre 2016, Paris a connu le plus long et le plus intense pic de pollution atmosphérique de ces dix dernières années.


 

Hier, vendredi 30 décembre 2016, brouillards givrants tout au long de la journée, sans dégel, y compris au Parc Montsouris, avec de faibles chutes de neige sous stratus. Pollution aux particules fines dépassant "le seuil d’information" et de recommandations". Gelées généralisées et qualité de l’air très dégradée.

Aujourd’hui samedi, 31 décembre 2016, dernier jour de l’année civile, dernier carat avant les agapes.
Lever du soleil à 8h48.
Nuages bas et brouillards givrants, visibilité réduite à moins de 1km. Petites neiges et gelées dans Paris intra-muros.
Pollution aux particules fines dépassant toujours "le seuil d’information et de recommandations".
Coucher du soleil à 16h59.

Dans les magasins, on vous dit pas : air pur nickel.

* Paris, je t’aime (2006).

Dans le métro, air vicié d’une autre nature et autres dangers, les mêmes depuis 10 ans. En tout cas, pour Steve Buscemi, l’étrange étranger.

* Tuileries (75001) de Joel & Ethan Coen.


 

* 75002 : Place des Victoires de Nobuhiro Suwa.
* 75003 : Quartier des Enfants-Rouges de Olivier Assayas.
* 75004 : Le Marais de Gus Van Sant.
* 75005 : Quai Saint-Bernard de Gurinder Chadha.
* 75006 : Quartier latin de Fred Auburtin & Gérard Depardieu, écrit par Gena Rowlands.
* 75007 : Tour Eiffel de Sylvain Chomet.
* 75008 : Quartier de la Madeleine de Vincenzo Natali.
* 75009 : Pigalle de Richard LaGravenese.
* 75010 : Faubourg Saint-Denis de Tom Tykwer.
* 75012 : Bastille de Isabel Coixet.
* 75013 : Porte de Choisy de Christopher Doyle.
* 75014 : Parc Montsouris de Alexander Payne.
* 75016 : Loin du 16e de Walter Salles & Daniela Thomas.
* 75017 : Parc Monceau de Alfonso Cuaron.
* 75018 : Montmartre de Bruno Podalydès.
* 75019 : Place des Fêtes de Oliver Schmitz.
* 75020 : Père-Lachaise de Wes Craven.

Manquent le 11e de Raphaël Nadjari et le 15e de Christoffer Boe.
Paraît qu’ils étaient inintégrables au montage.

Manque l’essentiel, les minuscules événements de nos vies minuscules.

Le Paris de Alice et Benard Chardère.


 

Le destin du chat Merlin.


 

Le pigeon mort au pied de Saint-Germain l’Auxerrois.


 


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 31 décembre 2016 au janvier 2017.



Vendredi 30 décembre 2016

 

Bon anniversaire, Patti Smith, 70 ans aujourd’hui, vous ne vieillissez pas.

Préfigurant l’expo du Petit-Palais à Paris (28 septembre-15 janvier 2017), vous étiez de ceux (avec Ralph Fiennes, Wolfgang Tillmans ou Steve Mc Queen par exemple) qui, grâce à Artangel, ont rendu hommage à Oscar Wilde à la prison de Reading (à Wilde et à quelques autres, Jean Genet, Pier Paolo Pasolini…).


 


 

Pour Inside : Artists and Writers in Reading Prison, le 30 octobre 2016, vous avez lu - psalmodié - le De Profundis, une lettre d’amour à son bienaimé Bosie (4 septembre-4 décembre 2016).

Event : Patti Smith reads De Profundis (2016) from Artangel on Vimeo.


 

Vous étiez divine à Stockholm, le 10 décembre 2016, en émissaire de Bob Dylan.


 

Vous êtes capable d’offrir les émotions les plus profondes dans les lieux terrestres les plus mondains.

Longue vie, Patti Smith !


France Culture va clore le premier centenaire de Dada dans les meilleures conditions avec le Cabaret Dada de Philippe Braz.

D’abord une petite révision générale : The ABC’s of DADA en trois parties (attention, ça peut choquer certaines sensibilités exquises).

* Part 1 ;
* Part 2
* Part 3
 


 

"Cinéma Dada", c’est un label, une marque déposée.
Il ne faudrait pas le confondre avec "le cinéma surréaliste", ni avec "le cinéma expérimental".
En général, on convient de lui dédier la période 1921-1924, et de se conformer au choix de Hans Richter.

Mais, pour cette nébuleuse et pour cet esprit, on peut être plus accueillant comme le pense Philippe-Alain Michaud.

Voici une filmographie qui ne devrait pas être trop contestée.

* Rythme 21 de Hans Richter (1921).
 

* Symphonie diagonale (Diagonalsymfonin) de Viking Eggeling (1921).
 

* Le Retour à la raison de Man Ray (1923).
 

* Entr’acte de René Clair & Francis Picabia (1924).
 


 

* Ballet mécanique de Fernand Léger & Dudley Murphy (1924).
 

* Filmstudie de Hans Richter (1926).
 

* Emak Bakia de Man Ray (1926).
 

* Anemic cinéma de Marcel Duchamp (1926).
 

* Vormittagsspuk (Fantômes avant déjeuner) de Hans Richter (1927).
 



Jeudi 29 décembre 2016

 

Debbie Reynolds (1932-2016) est morte hier 28 décembre 2016.
 


 

Elle n’a survécu que quelques heures à sa fille, Carrie Fischer (1956-2016), morte la veille.
 


 


Pierre Barouh (1934-2016) est mort hier, le 28 décembre 2016.

Tout le monde le connaît comme le compositeur du tabac quasi planétaire de Claude Lelouch, Un homme et une femme (1966).


 

Mais il était bien plus que ça.


 

Pierre Barouh était aussi un cinéaste.

Sur France Culture.

Morts brutales, c’est Uranus dissonant qui fait des siennes.


À Paris, on va voir la nouvelle exposition de Jacques Bral, après avoir revu, pour le plaisir, celles des années précédentes en galeries.

Et après s’être régalé de ses expositions virtuelles.

* Couleurs d’Iran et d’ailleurs (26 décembre 2016-14 janvier 2017).


 

Jacques Bral, né en 1948 à Téhéran, arrivé en France en 1966, a toujours peint et dessiné. Il n’est devenu cinéaste qu’à partir de 1970.
Tous les polardeux connaissent ses films des années 80 :

* Extérieur, Nuit (1980), tout le monde scotché par Christine Boisson la sauvage et son taxi.

* Polar (1984) aussi, avec un Jean-François Balmer dépressif prémonitoire du Rovère de Boulevard du Palais (à partir de 1999).

Mais aucune duplicité n’est vraiment étanche, Jacques Bral, plasticien et cinéaste, n’est qu’une seule personne, et pour comprendre son œuvre et ses réseaux souterrains, il n’est pas inutile de voir (revoir) ses autres films moins connus.

Celui d’avant : Une baleine qui avait mal aux dents (1974).
Et ceux d’après : Mauvais garçon (1993) ; Un printemps à Paris (2006) ; Le noir (te) vous va si bien (2012).

Pendant ce temps, de toute façon, il peint et dessine.

Galerie Étienne de Causans, 25 rue de Seine, 75006 Paris.


Et pour bien terminer la journée, on va au ciné avec Écologie Debout, accueillis par Les Grands Voisins, dans l’ancien hôpital Saint-Vincent de Paul, dans la série des Jeudis alternatifs consacrés aux thèmes environnementaux.

* À 19h30 : Les Sentinelles de Pierre Pézerat (2016).
En présence du réalisateur et avec débat.

Bande Annonce Les Sentinelles from Pierre PEZERAT on Vimeo.


 

Accueil à partir de 19h00, en auberge espagnole : on apporte ses grignotages pour accompagner le thé à volonté.

Faites votre programme Grands Voisins.

Les Grands Voisins, salle du Magasin Général, 72 avenue Denfert-Rochereau, 75014 Paris.



Mercredi 28 décembre 2016

 

Le Monde Diplomatique de janvier 2017 est sorti.


 


Les sorties sur les grands écrans

* Hedi, un vent de liberté (Inhebek Hedi) de Mohammed Ben Attia (2016).

* Fais de beaux rêves (Fai bei sogni) de Marco Bellocchio (2016).

* Diamond Island (Koh Pich) de Davy Chou (2016).



Mardi 27 décembre 2016

 

If you’re travelin’ in the north country fair
Where the winds hit heavy on the borderline…

… Arrêtez-vous au musée du Grand Hornu, qui a une histoire si singulière.

Actuellement deux expositions :

* Rebel Rebel (23 octobre 2016-22 janvier 2017).


 


 

* Ceci nest pas une copie (27 novembre 2016-26 février 2017).


 


 

Grand-Hornu, rue Sainte-Louise 82, 7301 Boussu, Belgique.


À Paris, rappel : Méliès chez Seydoux.


 

Cf. aussi Méliès forever.

Et les superbes souvenirs de La Belle Équipe : Le Gala Méliès, salle Pleyel, en décembre 1929.


 

Fondation Jérôme-Seydoux-Pathé, 73 avenue des Gobelins, 75013 Paris.



Lundi 26 décembre 2016

 

On va faire un tour dans les cinés de Toulouse avec notre ami André Bette.


 


Si vous vous baladez aux États-Unis, en cette fin de règne, vous pouvez passer par Rochester, NY, et ne pas manquer pas l’expo itinérante

* M.C. Escher. Reality and Illusion (13 novembre 2016-29 janvier 2017).

Elle vient du Currier Museum of Art de Manchester, New Hampshire, elle est passée par le Dali Museum de St. Petersburg, Florida.
Et après Rochester, elle ira au Leigh Yawkey Woodson Art Museum de Wausau, Wisconsin, pour arriver à sa destination finale : le Brigham Young University Museum de Provo, Utah.

On connaît (un peu) Escher, dont les impossibilités ornaient les murs de nos chambres d’étudiants.
Il s’appelait plus précisément Maurits Cornelis Escher (1898-1972) et il était aussi mathématicien, même s’il ne s’en vantait pas.


 

C’est avec lui qu’on a envie de réconcilier, d’un côté, les sciences dites exactes et, de l’autre, les sciences humaines et sociales pensées imprécises, une rencontre en terrain neutre : la poésie. Car ceux qui ignorent délibérément l’invisible sont en danger.


 

Open Culture nous entraîne à aller voir ça de plus près, pour mieux commencer l’année qui vient. En 2017, nous aurons besoin d’humilité et d’inspiration.


 

Memorial Art Gallery, 500 University Ave., Rochester, NY.



Dimanche 25 décembre 2016

 

Pour la pollution sur les villes, quelqu’un a trouvé un mot, ce sera plus rapide pour communiquer les mauvaises nouvelles : l’airpocalypse.


 

Sur Pékin, Chine, et tout le Nord-Est du pays : trois chiffres choc pour la dernière semaine, et ça a recommencé hier.

* 460 millions de personnes enfumées. L’équivalent de la population des États-Unis, du Canada, et du Mexique.
Des comparaisons qui ont peu de sens, puisqu’un homme n’est pas égal à un (autre) homme. Oui, d’accord, femme. Aussi.

* 40 fois le taux maximum. À Shijiazhuang, le taux de particules était 40 fois supérieur à celui jugé comme dangereux par l’OMS.
Ça prend quand même un peu plus de temps qu’à Hiroshima, et, Oh ! Eh !, il ne faut pas tout confondre.

* 150 000 voyageurs ont préféré partir en vacances en décembre 2016 pour échapper à cette mort insidieuse.
Ils en avaient les moyens. La régulation démographique de la Terre se fera d’abord par l’élimination des plus pauvres.


 

Réactions, parfois : "C’est les Chinois, c’est le charbon".
Mais c’était pas le charbon sur Paris.

Bref, c’est le moment où jamais de réfléchir à ce que c’est que la "magie de Noël" (ou "l’esprit", ça dépend des tendances) dont les médias nous bassinent les oreilles.

Après quelques temps de considérations sur le sujet, on a conclu que c’était une sorte de climax, une rue vide de New York, avec plein de lumières roses, peut-être une fille en long manteau un peu perdue, dans un film qui passerait sur Emotion.
L’affiche ressemblerait à celle de Coup de cœur.


 

Mais ce serait y a très très longtemps et sans le moindre Père Noël à l’horizon.

Alertez les bébés !


 



Samedi 24 décembre 2016

 

Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 24 au 30 décembre 2016



Vendredi 23 décembre 2016

 

Bon anniversaire, Gilles T. Lacombe !

Car nous trouverons les issues de secours.


 



Jeudi 22 décembre 2016

 

Alors, évidemment, le rendez-vous principal, aujourd’hui, c’est avec nous autres, la nébuleuse Jeune Cinéma, les collaborateurs, les copains, les amis, les lecteurs, les abonnés (ou pas), les vieux de la vieille, et les petits jeunes.

Si vous êtes à Paris, si vous passez par là, venez donc faire connaissance à la Librairie du Panthéon, Cinélittérature, chez Marc Benda.

* À partir de 18h30 : Pour fêter le solstice d’hiver et à l’occasion de la sortie du numéro 377 de Jeune Cinéma (décembre 2016) et du numéro spécial hors série Alice Chardère, édition revue et augmentée.


 

Ce qu’il y a de bien, c’est que c’est conciliable avec d’autres rendez-vous, avant et après.


 


 

Librairie du Panthéon, 15 rue Victor-Cousin 75005 Paris.


AVANT :

À la Fondation Seydoux, on inaugure le cycle Magic Méliès, aux sources des effets spéciaux (21 décembre 2016 -3 janvier 2017).

* À 14h00 : Neuf courts métrages
Le Manoir du diable, 1896 ; L’Œuf du sorcier, 1902 ; Le Génie du feu, 1908 ; Une chute de 5 étages, 1906 ; French Cops Learning English, 1908 ; La Fée Carabosse, 1906 ; La Sirène, 1904 ; Jeanne d’Arc, 1900 ; Les Illusions fantaisistes, 1909.

* À 15h00 : Signature du livre illustré Georges Méliès, le magicien du cinéma de Zéno Bianu, Éditions À dos d’âne (2011).

* À 17h00 : Voyage dans la lune (1902) puis Voyage à travers l’impossible (1904) de Georges Méliès.
En présence de la famille : Marie Hélène Lehérissey et Anne Marie Quevrain, arrière-petites-filles de Georges Méliès, et Lawrence Leherissey, son arrière-arrière-petit-fils.

Deux projections exceptionnelles. Le premier film en 35 mm plein cadre comme vous ne l’avez jamais vu, 1ère génération d’un nitrate acquis il y a une dizain d’années. Les deux films seront accompagnés au piano par l’arrière-arrière-petit-fils du cinéaste et "bonimentés" par son arrière-petite-fille, selon la tradition familiale.

On se renseigne à la Cinémathèque Méliès, et à l’association des Amis des amis de Georges Méliès, fondée, en 1961, par Madeleine Malthête-Méliès, la petite-fille.

En hors d’œuvre de l’après-midi à Seydoux, et en attendant la mise en ligne de notre filmographie Prisons, on vous propose son film censuré sur L’Affaire Dreyfus (1899).


 

Faites votre programme de la quinzaine.

Fondation Jérôme-Seydoux-Pathé, 73 avenue des Gobelins, 75013 Paris.


APRÈS :

Le Ciné-club de l’Aéro-Club de France - club privé ultra sélect, mais pas snob - nous propose un Prélude à Noël, avec, avant le grand film, un documentaire contextuel et des vidéos de divertissement. Et après, le pot traditionnel de l’amitié.

Le grand film est souvent très rare : des amis se mordent encore les doigts d’avoir raté la dernière séance, le vendredi 18 novembre 2016, China Doll de Franck Borzage (1958).


 

* À 20h00 : Cette nuit et toujours (Tonight and Every Night) de Victor Saville (1944), avec Rita Hayworth. Oscar de la meilleure musique pour un film musical.

Participation sans frais (mais tout apport de quelque friandise est accepté).
Il faut juste confirmer votre présence à Jean-Louis Merle.


 

Salon de l’Aéro-Club de France, 6 rue Galilée 751016 Paris.


Sinon c’est l’anniversaire de Jean-Michel Basquiat (1960-1988), 56 ans aujourd’hui, toujours branché.


 


 



Mercredi 21 décembre 2016

 

Pour Catherine P. :
Échange entre deux cinéphiles pointus à propos d’une photo de Michèle Morgan.


 

Notre ami Patrice Allain nous envoie une photo, trouvée dans ses archives de chercheur, précisément dans le fonds Fabien Loris (1), et s’interroge sur le film dont elle serait issue.

Réponse hésitante de Lucien Logette :

"Question piège.
À vue de nez, ce serait plutôt une photo de tournage.
Quai des brumes (2), je ne pense pas, MM ne portant pas ce genre de robe au Havre.
Reste donc Le Récif de corail (3) ou Remorques (4), et pas La Minute de vérité, évidemment (5).
Eu égard à la coupe de cheveux de JG, je pencherais pour le premier titre.
À vérifier, mais le film de Gleize n’est pas très accessible (je ne l’ai vu qu’une fois et je ne crois pas qu’il soit en DVD).
Piste sur IMDB : Lou (6) était "costum designer" sur le film."

Ceux qui ont une opinion peuvent nous écrire.

1. Fabien Loris (1906-1979), acteur, peintre, et chanteur, membre du Groupe Octobre, ami de Pierre et Jacques Prévert.

2. Quai des brumes de Marcel Carné (1938).

3. Le Récif de corail de Maurice Gleize (1938).

4. Remorques de Jean Grémillon (1941).

5. La Minute de vérité de Jean Delannoy (1952).

6. Lou Tchimoukow, alias Lou Bonin (1878-1963). membre du groupe Octobre, avait quasiment tous les talents et tous les savoir-faire du cinéma.


Bon anniversaire, Catherine Prévert !

Les labyrinthes ne sont pas des cul-de-sac.


 

Comme cadeau celui de Yi Zhou, à Venise : A journey of My Mind (2011).


 


Solstice d’hiver.
Le jour le plus court.
La nuit la plus longue.


 


Les sorties sur les grands écrans

* Paterson de Jim Jarmusch (2016).

* Le Ruisseau, le pré vert et le doux visage de Yousry Nasrallah (2016).

* Mapplethorpe : Look at the Pictures de Fenton Bailey & Randy Barbato (2016).

Les ressorties en versions restaurées

* Quand une femme monte l’escalier (Onna ga kaidan wo agaru toki) de Mikio Naruse (1960).

* Amour (Szerelem) de Karoly Makk (1970).

* Cris et chuchotements (Viskningar och rop) de Ingmar Bergman (1972).



Mardi 20 décembre 2016

 

Michèle Morgan (1920-2016) est morte ce matin.
Elle était née un 29 février, elle n’avait pas besoin de se rajeunir.

Difficile de ne pas embrayer sur Quai des brumes, Carné et Gabin, comme tout le monde. Mais c’est surtout, encore une fois, un grand pan de l’histoire du cinéma qui s’effondre. Plus le cinéma vieillira, plus il sera riche d’effondrements.

C’est drôle comme on peut avoir de la peine pour une immortelle, pour un monument. Dans les musées, dans les librairies, dans les films, on meurt moins.

On l’aime, avec ses yeux calmes, au musée Carnavalet.


 

Et puis, ce soir, on pense plus spécialement à l’exposition, l’été dernier, en 2015 : Les actrices de Jean Delannoy, Michèle, Marina, Gina et les autres… qui fit l’ouverture du musée Delannoy.

Rendez-vous, vendredi prochain à 12h30, au cimetière Montparnasse.


La Société Louise-Michel, pour terminer l’année 2016 hors de l’oubli, nous invite.

* À 19h00 : La mémoire coloniale de l’Indochine française.
Avec Ariane Pérez.

De nos jours, la "belle colonie" française a plusieurs visages. Elle a perdu peu à peu sa nostalgie, avec le remplacement des générations, mais elle conserve celui des guerres de libération. Pas de la même façon pour chaque zone de l’Empire.

L’Algérie (1954-1962), si proche, est d’actualité, on s’en souvient, elle se fait entendre et voir, on en discute encore, partout et avec passion.

Mais l’Indochine (1946-1954), si loin elle, se tait et se réfugie dans la nuit des temps, récupérée par les Américains (Vietnam, 1955-1975), et épanouie de colonie locale en impérialisme mondial.

"L’Indochine" ? Les anciens combattants ont beaucoup vieilli. Et il y a longtemps que, dans les esprits, c’est devenu "le Vietnam", réouvert en 1991, avec la réalité d’un tourisme de rêve.

Mais, plus que les mémoires, ce sont les légendes, véhiculées désormais par les films, qui prolongent (et font ?) l’histoire.


 

En attendant la soirée SLM, on feuillette les albums de famille et les imaginaires.
Tout revient, ne manquent que les merveilleuses odeurs.

Surgissent des livres : Cochinchine (1926) de Léon Werth (1878-1955) ou les 7 romans de La Nuit indochinoise (1950-1958) de Jean Hougron (1923-2001).

Surgissent des films aussi : Indochine de Régis Wargnier (1992) ou Ciel rouge de Olivier Lorelle (2016).

Et des tas d’images.


 


 


 


 

Lieu-Dit, 6 rue Sorbier, 75020 Paris.



Lundi 19 décembre 2016

 

Zsa Zsa Gábor (1917-2016) est morte hier à Los Angeles.
Elle n’aura cent ans que l’an prochain, un jour incertain de février 2017.
La breaking News du New York Times, hier, est amusante.

Zsa Zsa Gabor has died. Married eight times and with a modest acting career, she was famous for being famous. She was thought to be 99.

Mais un peu injuste.
Elle a quand même fait une trentaine de films et joué avec de grands réalisateurs, au début au moins.


 

Après, ses maris ont dû l’occuper pas mal (il semble que le dernier en date soit le 9e), plus quelques scandales bien flamboyants (Républicains bling bling et Cie).

À la fin de sa vie, elle avait eu des tas de brutalités : accident de voiture, attaques cérébrales, chutes, et autres soucis physiques, sans compter sa ruine provoquée par Bernard Madoff, le petit malin.

Requiem pour Miss Hongrie 1936, qui ne devait pas être beaucoup plus délurée que celle de 1931.


 

À propos de Zsa Zsa, bonus people :

Les sœurs Gábor, c’était quelque chose, raconte-t-on.
On évalue à une vingtaine le nombre de maris qu’elles ont eus à elles trois.
Il faut dire qu’on se mariait facilement en Amérique, en ce temps-là, à chaque coup de cœur, vivre à la colle, ça ne se faisait pas, et c’était facile de divorcer.
Donc, si on modernise, au fond, ça fait pas beaucoup d’amants (avoués, réguliers) par personne.


 

Quoi qu’il en soit, on sait qu’elle a été mariée, de 1949 à 1954, à notre bienaimé - et si distingué - George Sanders (1906-1972). Tiens iIl a eu 110 ans en juillet dernier et on ne lui a pas souhaité ce chiffre rond..
On sait aussi qu’après elle, puis une autre épouse, George a épousé la sœur de Zsa Zsa, Magda Gabor. Mais ça n’aurait duré que 6 semaines. Ce qui est assez long pour une simple aventure (si on modernise).
Après, il s’est mis à boire, puis il s’est suicidé parce qu’il s’ennuyait.

On s’égare un peu, mais pas tant que ça. Il faut lire son autobiographie, Mémoires d’une fripouille parues à Londres en 1960, traduites en français 2004.

Cf. Bernard Chardère, "Lectures relues".



Dimanche 18 décembre 2016

 

Bon anniversaire, Daniel Vogel !

Comme cadeau, voilà une petit appareil, home made, de Miroslav Tichý. Normalement, il marche.


 


À Paris, ce matin, on se lève tôt pour être à l’heure à l’Escurial.


 

* À 11h00 : Food Coop de Tom Boothe (2016).
En sa présence


 

Tom Boothe est le cofondateur de La Louve, premier supermarché coopératif parisien.

Comment ça, vous ne connaissez pas encore La Louve ? Les Américains ne produisent pas que des monstres et des monstruosités. Ils ont aussi des idées de génie, toutes simples pourtant.


 

La Louve est un supermarché coopératif, où les cliensts sont les patrons, il est conçu sur le modèle du Park Slope Food Coop de Brooklyn. En France : la SuperCoop à Bordeaux ; la Cagette à Montpellier ; Otsokop à Bayonne ; La Chouette Coop à Toulouse ; Scopéli à Nantes.

Coopérez, adhérez.
S’il y a une issue aux labyrinthes et aux marigots dans lesquels on patauge, elle est là dans ce genre d’initiatives.

Cinéma Escurial, 11 boulevard de Port-Royal, 75013 Paris.
La Louve, supermarché alternatif, 116 rue des Poissonniers, 75018 Paris.


Pour ce dernier dimanche avant la fin, trêve de la guerre sacrée que mènent nos dirigeants, top niveau d’une stratégie qui a fait ses preuves : la circulation alternée contre les particules fines.
Normal : non seulement c’est dimanche, jour de trêve, mais encore c’est le dernier avant "les fêtes", tout ça.

Dieu n’est pas notre côté, faut l’avouer : polluer l’air de la ville juste avant "les fêtes", alors qu’on a tant besoin de faire des courses, c’est vraiment un coup dans le dos.
Ou alors il est mort, la rumeur avait couru, il y a a déjà pas mal de temps. Mais on ne sait jamais, les miracles, les résurrections et autres renaissances, on a déjà vu ça.


 

Heureusement, que les hommes pallient ces absences ou ces hostilités, munis d’outils du Bien, genre République et démocratie. La santé d’abord, dit le bon sens commun (et néanmoins populaire). Donc, cela veut forcément dire que l’air parisien est redevenu aussi pur que celui de nos montagnes, au moins pour ce dimanche.

Alors, après le ciné, on en profite pour faire un tour place de la République, comme au bon vieux temps du début de l’année 2016, quand on était solidaire..
Paraît que, à partir de 14h00, il y aura des amis, des films en multiplex, de la musique : Faites la dignité


 


Sinon, à Chambéry, en attendant Paris en 2017 puis New York, et en souvenir d’un jolie expo, encore un peu secrète, du début des années 80, au musée des Beaux-Arts, on célèbre François Morellet (1926-2016) mort cette année : François Morellet et ses amis (3 décembre 2016 - 19 mars 2017).

C’est dans les musées, les bibliothèques et les cinémas qu’on trouve sa consolation.


 

Musée des Beaux-Arts, place du Palais de Justice, 73000 Chambéry.



Samedi 17 décembre 2016

 

Depuis quelques semaines, la ville a commencé à frémir, à s’illuminer, bientôt elle va bouillonner. Rien de tel qu’une fête pour dissimuler les failles et les blessures et toutes les misères.


 

On sait bien que c’est l’Occident chrétien qui se réveille, chaque année à pareille époque, et tente de s’imposer, par tous les moyens, y compris illégalement, en France, contre la loi de 1905. On sait bien que c’est aussi le Capital qui s’épanouit, tout en se cachant dans les détails.


 

On sait bien et on n’est pas dupe. Mais on est de ceux qui aiment quand même toutes les fêtes, dès lors qu’elles n’ont aucune visée prosélyte et qu’elles conservent quelque indépendance vis-à-vis du fric.

Alors on va au ciné.
À cette période de l’année, aller au cinéma en début d’après-midi, c’est plus paisible que de se perdre dans les foules des chalands agités.


 

On avait un projet : la bibliothèque Truffaut, aux Halles, où on fêtait le jour le plus court, dans le cadre de la Fête du court métrage (dont on vous parlait avant-hier).
Et puis, impossible de trouver la programmation de Truffaut d’aujourd’hui. Même sur Facebook, et de toute façon, on ne vous donne jamais de lien FB, nous n’aimons vraiment que le public de chez public.


 

On s’énerve, et puis on comprend : C’est la grève des bibliothécaires, aujourd’hui, une grève avec deux manifs : la première, le matin devant la bibliothèque Parmentier (20 avenue Parmentier, 75011 Paris) et la deuxième, l’après-midi, devant la médiathèque Hélène-Berr (70 rue de Picpus, 75012 Paris).
Le projet d’ouvrir sept bibliothèques le dimanche d’ici 2020, il va de soi qu’on l’applaudit. Sauf que si c’est pas assorti de d’effectifs supplémentaires, ça va pas aller. Et comme on pense que les bibliothécaires sont aussi importants et nécessaires à nos vies que les infirmiers, on les soutient.

Heureusement, on a un plan B. Au musée Dapper,

* À 14h30 : La Vie pure de Jeremy Banster (2014).
En présence de Jeremy Banster, Sterela Abakamofou et Brice Ahounou.


 

Musée Dapper, 35 bis rue Paul-Valéry, 75016 Paris.


Ensuite une autre fête nous attend à l’ENS, où on célèbre, un peu en avance, la nuit la plus longue, à la manière persane, façon Zoroastre.


 

* À 20h00 : Shab-e Yaldā !

Il va y avoir des lectures de poèmes en persan, en dari et en français, et de la musique persane, etc.
Toutes les participations sont les bienvenues. On peut venir avec ses recueils de poèmes ou ses instruments de musique pour monter sur scène. Entrée libre.

Si on est extérieur à l’ENS, il faut s’inscrire, et penser à apporter une pièce d’identité.

ENS, théâtre de l’ENS, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.


Donc, à cette époque "des fêtes", il y a des lumières, ça sent le sapin et l’oseille. Tout le monde - enfin tout le monde... bref - s’occupe des cadeaux, quel qu’en soit le prétexte, païen, chrétien, athée, ou bêtement "commercial". C’est joyeux une ville illuminée et les marchés et les marchands. Profitons-en tant qu’il est encore temps.

C’est bien les cadeaux, aussi, l’échange et même le potlatch (la surenchère).

Ce qui est pas bien, c’est quand ils sont insignifiants, arbitraires, obligatoires, convenus, sans âme quoi.
Il vaudrait mieux rien, alors. Mais "rien", c’est peut-être le plus difficile puisque ça exige des mots sincères à la place, car la langue de bois, ça ne marche pas du tout, là. Penser aux autres, c’est fou ce que ça prend de temps, et, du temps, personne n’en a plus. Sous les lumières, la solitude.


 

Un cadeau sans âme, c’est minable, et ça ne mérite que ce qui risque d’arriver : tout schuss vers la poubelle de la revente en ligne.
C’est ainsi que se perdent, dans la nature trashy du Net, des milliers d’idées et de sentiments qui auraient pu constituer du "lien social", comme on dit aujourd’hui, à présent que ce lien s’est distendu.

Pour une remise à niveau et la redécouverte des plaisirs oubliés de l’échange vrai, une seule solution : relire le plus grand manuel de savoir-vivre Essai sur le don de Marcel Mauss.


 


Suggestions de cadeaux de ce samedi :

Aux Éditions Noir et Rouge.

* À partir de 10h00 : des milliers de livres neufs et d’occasion, parfois rares, épuisés et introuvables à prix d’occasion.


 

EDMP, 8 impasse Crozatier, 75012 Paris.


Au Fond de la cour, chez Claire-Marie Neufville, de 15h00 à 18h00, et sur rendez-vous (samedi 17 et dimanche 18 décembre 2016).

* Les sérigraphies textiles de Claire-Marie Neufville.
* Les céramiques de Dominique Robbes Bordas.
* Les luminaires papier de Véronique Salomon.
* Les poétiques papillons de Lucile.


 

Au Fond de la Cour, 20 rue Chapon, 75003 Paris.


Et retenez tout de suite la date de jeudi 22 décembre 2016.

* À partir de 18h30 : Jeune Cinéma fête aussi le solstice d’hiver, et la sortie de ses deux derniers numéros de 2016 (n° 377 de décembre 2016 et le Spécial Alice Chardère, 2e édition).

Quoi de plus sympa que d’offrir un abonnement à Jeune Cinéma ?


 

Un cadeau à rebonds, avec un petit rappel à chaque parution au long de l’année, pour se dire : "Voilà, dans le tourbillon de la vie, on ne s’oublie pas, on n’oublie pas les émotions communes, les vieux amis, les souvenirs, on ne se perd pas de vue dans les temps qui viennent, pour le temps qui reste".

Librairie du Panthéon, Cinélittérature, 15 rue Victor-Cousin, 75005 Paris.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 17 au 23 décembre 2016.



Vendredi 16 décembre 2016

 

À Paris, à la Mairie du 14e, dans la belle salle des mariages, on parle du Prix Nobel en général et de Bob Dylan en particulier.
Pour bien se préparer, relire les réflexions de Charles Ficat.


 

* À 19h30 : Bob Dylan, prix Nobel de littérature 2016.
Présentation de Horace Engdahl (de l’Académie Nobel de Suède).
Lecture des poèmes de Bob Dylan par Anny Romand.
Avec le concours des élèves de la classe de chant de Amaya Dominguez.


 


 

En partenariat avec les centres culturels Vercingétorix et Marc-Sangnier qui vont mettre en scène leurs ateliers de musique avec les chansons de Bob Dylan.

Mairie du 14e, salle des mariages, 2 place Ferdinand-Brunot, 75014 Paris.


À Paris encore, à la Maison de la poésie, les Grands Entretiens se proposent de faire revivre le 20e siècle à travers ses figures littéraires, en dialogues. Deux auteurs parlent de leur art et aussi des petites choses de leur existence.

Avec Olivier Benaddi, Fanny Zeller & Clément Beauvoir.

Ce soir :

* À 20h00 : Georges Simenon (1903-1989) & Violette Leduc (1907-1972).

Et demain, samedi 17 décembre 2016 :

* À 20h00 : Jean-Paul Sartre (1905-1980) & Simone de Beauvoir (1908-1986).

Un lien entre les deux soirées, entre les deux femmes : Violette Leduc & Simone de Beauvoir.


 


 


 

Plus tard, au fil de la saison, seront convoqués Marguerite Duras, Vladimir Nabokov, Colette, Louis-Ferdinand Céline, Nathalie Sarraute, etc.

Maison de la Poésie, 157 rue Saint-Martin, 75003 Paris.


Il n’y a pas que Paris, et la France est profonde.

Les Éditions Secrets de Pays, installée à Couze-Saint-Front nous parlent du Périgord.
Mais pas seulement.
Du temps qui passe aussi ou de la douceur des choses, tout ce qu’on retrouve dès qu’on quitte la ville.

Elles éditent aussi un magazine semestriel. dont le dernier numéro, le n°9, consacré au Patrimoine industriel, vient de paraître. La collection est joliment sous-titrée "Échos du pays des bastides".


 

Jacky Tronel et ses amis nous invitent à fêter la naissance du petit dernier, ce soir, à partir de 18h00.

Salle des fêtes de Baneuil.



Jeudi 15 décembre 2016

 

Dans toute la France, c’est aujourd’hui que commence la Fête du court métrage, pendant 4 jours (15-18 décembre 2016). Dans toute la France, et partout : cinémas, écoles, hôpitaux, médiathèques, lieux alternatifs, etc. 6000 séances de projections, des animations, des ateliers participatifs et pédagogiques, des "leçons de cinéma", des rencontres et des colloques.
Naturellement, c’est gratuit.


 

Autrefois, à chaque séance de cinéma, en plus du grand film, on avait droit à des actualités, un documentaire, un court métrage (et à l’entr’acte, il y avait Mikko). Et puis, les courts ont disparu, ils devenaient cantonnés aux rite de passage des jeunes réalisateurs sans public, qui ne les trouvait plus que dans les festivals spécialisés. Il y avait une petite chaîne dédiée sur le câble, qui a disparu l’an dernier.

Or, dans les courts comme dans les longs, il y a des chefs-d’œuvre, et il n’y a pas de hiérarchie dont le seul critère serait la longueur.

Nous pensons avec toujours la même tendresse aux commercials de Roy Andersson, qui firent les beaux jours de Culture Pub. Il est vrai que la pub est peut-être un des meilleurs champ d’exercice pour la brièveté.


 

Et, notamment, quelques uns de nos préférés.

Pour les nouvelles générations pressées, qui ne supportent pas les "tunnels" et zappent aisément (donc ignorent ces éléments essentiels du récit que sont un début et une fin), qui, paradoxalement d’ailleurs, adorent les longues séries, la découverte de la catégorie cinématographique "court métrage", à la fois "transgenre" et à temps variable, est absolument nécessaire.

Cette grande fête du court est née de la fusion des deux événements organisés en décembre 2015 : Le Cinéma c’est jamais trop court, au Carreau du Temple à Paris, et Le Jour le plus Court, dans toute la France. Elle est organisée par l’association Faites des Courts Fête des Films, avec le soutien du CNC et la participation de l’Agence du court métrage. C’est une des meilleures idées de l’année.

Faites votre programme et trouvez les séances près de chez vous.


Les Éditions Syllepse organisent régulièrement des rencontres, un jeudi par mois, à 19h.

Aujourd’hui

* À 19h00 : Thatcher en héritage. Droite : le nouvel élan conservateur.
Avec Thierry Labica à l’occasion de la sortie du livre écrit avec Mathilde Bertrand & Cornelius Crowley, Ici notre défaite a commencé.


 

Notez tout de suite, dans votre agenda, la prochaine rencontre, le jeudi 12 janvier 2017 avec Christine Delphy : Genre : avons-nous perdu la bataille ?


 

Le Maltais rouge, 40 rue de Malte, 75011 Paris.


L’AFRHC nous rappelle que Intolérance, le film somptueux et mythique de D.W. Griffith a 100 ans.

À l’Université de Paris 8, une journée lui est consacrée organisée par Marion Polirsztok : Intolérance de David Wark Griffith. 100 ans de cinéma (1916-2016).


 

Programme de ce matin : Splendeurs de l’histoire ; L’enroulement du monde.

* À partir de 9h30 : accueil des participants

* Introduction, par Francis Bordat.

* L’historien hésitant. Érudition moderne et visions du 19e siècle dans Intolérance, par Yannick Le Pape.

* Sources et résonances italiennes de Intolérance (chez Giovanni Pastrone, Paolo & Vittorio Taviani et Sergio Leone), par Erik Pesenti Rossi.

* Intolérance, l’esprit des formes, par Marion Polirsztok.

* L’Esprit de conversation (Intolérance, Tree of Life, Here) par Térésa Faucon.


 

Faites votre programme de l’après-midi : Histoire(s) du cinéma.

Contact.

Université de Paris 8, bâtiment B, salle B 106, 2 rue de la Liberté, 93 526 Saint-Denis.



Mercredi 14 décembre 2016

 

Le Prix Louis-Delluc 2016 a été attribué à Une vie de Stéphane Brizé (2015).

Nous sommes d’accord.


 


À Lyon, à la Mairie du IIIe arrondissement, on rend hommage à Alice Chardère. (1931-2016).

Les Causeries du IIIe, initiées par Bernard Chardère & Sonia Bove, ce soir, revêtent un caractère particulier.

Au programme, un hommage à Francis Blanche (1921-1874) par Jean-Paul Valéry, entouré d’une exposition d’un jour, Alice en reflets, créée par Christine Goyard, consacrée à Alice Chardère.


 


 

Jeune Cinéma a consacré à Alice, en octobre 2016, un numéro spécial hors série et hors abonnement. Tous les exemplaires du numéro sont partis comme des petits pains à la librairie du Festival Lumière 2016. À la demande générale, on propose donc une nouvelle édition revue et augmentée, qui va accompagner l’exposition.


 


 

On en parle à Lyon.

Entrée libre.

Marie du IIIe arrondissement, 215 rue Duguesclin, 75003 Lyon.


À Paris, à l’Université de Paris 8, un petit colloque selon notre cœur, organisé par Eugénie Péron-Douté : Mutantes / Vampires autour des œuvres de Virginie Despentes et de Paul B. Preciado (15-15 décembre 2016).


 

Les freaks activistes libertaires, qui effrayent (et/ou épatent) le bourgeois se retrouvent : féministes, transgressives, queer, punk, trash, grunge, underground, génération x.

Interventions universitaires, conférences, débats, performances queer, lectures et théâtre vont se succéder pendant deux jours, pour un bilan scientifique de leurs œuvres.
Entrée libre. Contact.

Aujourd’hui, on est accueilli à partir de 9h15.

* À 10h00 : Conférence d’ouverture par Cha Prieur.

* À 11h00 : Coup de théâtre. On travaille King Kong Theorie.

* À 14h00 : Contreculture pornographique.

* À 15h45 : Biotechno-graphie queer.

Faites votre programme.

Université Paris 8 - Saint Denis, Amphi X, 2 rue de la Liberté, 93000 Saint-Denis.


À Paris toujours, au Lieu-dit, l’Association des amis du Monde diplomatique nous invite à faire des rencontres, à 19h00 :

Avec Julien Brygo et Nina Faure.


 

* Quatre petits films contre le grand capital de Julien Brygo & Nina Faure.
Profession domestique (2015) ; Glasgow contre Glasgow (2015) ; Rien à foutre (2012) ; Dans la boîte (2014). (1)

Avec Julien Brygo et Olivier Cyran.


 

* Boulots de merde de Julien Brygo & Olivier Cyran (La Découverte, 2016)

1. Si on rate la soirée, on peut trouver les films aux Mutins de Pangée, et le livre dans toutes les bonnes librairies ou à La Découverte.

Lieu-dit, 6 rue Sorbier, 75012 Paris.


À la Cinémathèque française à Bercy, ouverture du cycle Hollywood décadent (14 décembre 2016-25 janvier 2017).

Par temps de crise, la recette pour retenir le chaland, c’est l’audace, quel que soit le produit. Mais par temps de crise, l’audace, autrefois avant-garde, entre en décadence.

À la fin des années 50, Hollywood entre dans une période de dépression, avec la concurrence de la télévision, et les temps qui changent. Au programme de transition : "mélos pervers, soap-opéras psycho-sexuels, biopic tordus et drames glauques".


 

Ce soir

* À 20h00 : Ils n’ont que vingt ans... (A Summer Place) de Delmer Daves (1959).

Faites votre programme.

Cinémathèque française 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


La décadence, les coups tordus et les perversions, tout ça, c’est pas pour les enfants. Quoique.

Au cinéma La Clef (et dans 20 salles indépendantes parisiennes), L’Enfance de l’Art propose une chouette programmation, et saine avec ça. Pour les enfants de 7 à 77 ans, comme on disait autrefois.

Tous les mercredis, un film et un goûter (14 décembre 2016-22 février 2017).

Aujourd’hui

* À 14h30 : Avril et le Monde truqué de Franck Ekinci & Christian Desmares (2015).


 

Faites votre programme des prochains mercredis.

Sélectionnez votre salle.

Cinéma La Clef, 34 rue Daubenton, 75005 Paris.


Les sorties sur les grands écrans

* Personal Shopper de Olivier Assayas (2016).

* La Jeune Fille Sans Mains de Sébastien Laudenbach (2016).

* Cigarettes et chocolat chaud de Sophie Reine (2016).

* La Nuit rebelle de Michel Léviant (2016).

Les ressorties en versions restaurées

* L’Homme tranquille (The Quiet Man) de John Ford (1952).



Mardi 13 décembre 2016

 

Notre ami préféré, Gilles T. Lacombe, nous envoie une photo de derrière les fagots : Cassius Nobel.

Vu le maquillage de Bob, elle doit dater de 1976.

On ne résiste pas à vous la faire passer.


 


La soirée mensuelle Bref, c’est ce soir.
"Une programmation thématique autour du court métrage d’un auteur phare"

Ce mois-ci :

* À 20h00 : Autour de Philippe Decouflé et des thèmes de la danse, la chanson et la musique.
(NDLC : Vaste programme)

* Le P’tit bal de Philippe Decouflé (1995).


 

* Ta bouche mon paradis de Émilie Aussel (2016).

* Les larmes de Laurent Larivière (2010).

* Sarah Winchester, opéra fantôme de Bertrand Bonello (2016).

Et puis, la surprise du Chef :

* Loïe Fuller dans la cage aux lions (anonyme avec le Dompteur Laurent, sans date).

Commentaire de l’Année du Singe (qui n’est pas finie).
Des "danses serpentines", on en connaît trois :

* Celle de Louis Lumière avec Loïe Fuller (1896).

* Celle de Georges Demenÿ avec Loïe Fuller aussi (1897).

* Celle de Alice Guy Blache avec Mme Bob Walter (1899).

MK2 Quai de Seine, 14 quai de la Seine, 75019 Paris.


Au ciné-club de l’ENS, la traditionnelle séance du mardi est, ce soir, exceptionnelle, avec l’équipe de l’Association Pers-Ens, une des nombreuses associations de l’ENS.

* À 20h30 : A Girl Walks Home Alone At Night de Ana Lily Amirpour (2014).

Réalisé par une cinéaste américano-iranienne, le film navigue entre les genres 
comme entre les références persanes et américaines.
Présentation de Bamchade Pourvali.


 

Ciné-club ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.


Au MAHJ, soirée de vernissage d’une exposition qui a déjà commencé.

* À partir de 17h00 : Ô vous, frères humains. Luz dessine Albert Cohen.

130 dessins originaux de Luz, issus du télescopage intérieur entre deux coups de foudre : l’attentat de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015, et la lecture, dans son enfance, du récit de Albert Cohen (1895-1981), paru chez Gallimard en 1972 (6 décembre-28 mai 2017).


 

Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, Hôtel de Saint-Aignan, 71 rue du Temple, 75003 Paris.



Lundi 12 décembre 2016

 

À Montreuil, la parole est à Gatti : Lire les textes d’Armand Gatti (12 au 16 décembre 2016).

Avec Déborah Portnoï, Dominique Habib, Jemma Saïdi, Liliane Plaquet, Rachid Belkaïd, Robert Darnai, Matthieu Aubert & Dante Sauveur, Armand Gatti.

* À partir de 10h00 : Ateliers

Et le soir :

* À 19h00 : Armand Gatti lit Bombardement de Berlin (paru chez Æncrages)

* À 20h00 : Armand Gatti lit un extrait de Didascalie se promenant seule dans un théâtre vide.


 

Faites votre programme pour les jours suivants.

La Parole errante, 9 rue Francois-Debergue, 93100 Montreuil.


Klimt, au delà de ses toiles archi-connues devenues posters, c’est quand même vachement bien, par exemple ses femmes à chapeaux.


 

À New York : Klimt and the Women of Vienna’s Golden Age, 1900–1918 (22 septembre-16 janvier 2017)

Merci aussi à la Galleria Ricci Oddi à Piacenza.


 

Neue Galerie, 1048 Fifth Avenue, New York, NY 10028.
Galleria d’arte moderna Ricci Oddi, Via S. Siro, 13, 29121 Piacenza PC.


Le 12 décembre 1942, à Paris, on jouait Les Visiteurs du soir, comme nous le raconte La Belle Équipe, qui nous reproduit la critique du film parue dans Comœdia.


 

Pour tous les chercheurs, La Belle Équipe donne aussi tous les films de la semaine du 5 décembre 1942, à Paris, quartier par quartier.
Ce qui nous rappelle, dans la foulée, les noms de tous ces cinémas disparus, quand il y en avait partout dans Paris, et pas seulement dans quelques quartiers privilégiés.

Allez visiter le site de La Belle Équipe, c’est super.


 



Dimanche 11 décembre 2016

 

Stockholm, le 10 décembre 2016, cérémonie des Nobel.

Patti Smith, so nervous, qui chante au délicieux blueeyed son qu’une Hard Rain’s A-Gonna Fall.

Patti Smith qui vieillit, comme Bob Dylan, comme nous tous qui habitons sur la Terre, qui elle-même se fait vieille.

C’est bien comme ça.


 

Lire quand même le discours de Bob D.


Billy Chapin (1943-2016) est mort au début du mois, le 2 décembre 2016.

Notre ami Patrick Picot, tout bluesy, nous l’apprend.

"Je revoyais La Nuit... hier soir.
Billy Chapin est mort au début de ce mois, à 72 ans.
Dans les bonus Criterion on le voit au travail avec Laughton, il est bluffant. Disparu des radars ensuite.
Sa jeune "sœur" vit toujours. Elle, La Nuit fut son dernier film.
Puis elle est devenue enseignante.
Pourquoi je pense, ce soir, à ces enfants-acteurs ?
As Time goes by."


 

Le petit Billy avait commencé à jouer à 1 an.
Il a beaucoup joué dans des séries télé, au temps où ce n’était pas aussi glorieux qu’aujourd’hui.
Sa carrière avait culminé avec La Nuit du chasseur ( The Night of the Hunter ), de Charles Laughton et James Agee (1955). Accueil assez frais à l’époque.

Après 1959… on ne sait pas trop, il a dû vivre sa vie, comme chacun.

Pour sa mort, à peine quelques entrefilets, pas étonnant qu’on n’ait pas vu passer l’info. Dans ce métier, le plus c’est de durer. Comme dans la vie, après tout.

Variety avait publié un petit article à cette occasion, avec un diaporama : Hollywood Stars and Icons Lost in 2016.

Tout le monde connaît le courageux petit John Harper qui, avec sa petite sœur Pearl, qui, avec l’aide de la merveilleuse Rachel Cooper, ruse contre l’ignoble Harry Powell.

Et tout le monde l’a oublié aussi.

Alors que son film-culte figure parmi les 675 films sélectionnés et conservés par la National Film Registry à la Bibliothèque du Congrès. Et a occupé la 71e place dans la liste des "500 Greatest Films of All Time".

As Time goes by, comme dit Patrick.



Samedi 10 décembre 2016

 

Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 10 au 16 décembre 2016.



Vendredi 9 décembre 2016

 

C’est aujourd’hui exactement, le 9 décembre 2016, que Kirk Douglas a cent ans.

On l’aime…

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,

Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,

Et puis est retourné, plein d’usage et raison,

Vivre entre ses parents le reste de son âge !

 


 


À Montreuil, dans le cadre de la Semaine du bizarre 5e édition, aujourd’hui, célibats et machines.

À Nantes, au Lieu Unique, au début de l’année, la Collection Morel nous avait proposé quelques pièces de Michel Carrouges et de Marcel Duchamp (Machines Célibataires, Nantes, 19 février-13 mars 2016).

Elle récidive ce soir à Montreuil.


 

* À 20h30 : Suppléments aux machines célibataires. Mécanismes singuliers, machineries sensibles et moteurs secrets.

Avec une conférence de Jean-Jacques Palix, une lecture de Marie-Pierre Bonniol et une performance, Quiet Motor, par Pierre Bastien.

Entrée libre mais réservation impérative.

Théâtre municipal Berthelot, 6 rue Marcellin-Berthelot, 93000 Montreuil.


À Bordeaux, le musée des Beaux-Arts expose les paysages de Odilon Redon : La Nature silencieuse (9 décembre 2016-27 mars 2017).


 

Quand on pense à lui - comme quand on pense à Louise Bourgeois d’ailleurs -, on a tendance à penser immédiatement araignées, celles qui sourient, ou pas.


 

Fuyons les lieux communs.
Découvrons, de préférence seuls et loin de la foule, ce qui est caché, ignoré, relégué, oublié.
Cherchons sans cesse l’or du temps.


 

Musée des Beaux-Arts, 20 cours d’Albret, 33000 Bordeaux.



Jeudi 8 décembre 2016

 

Le Moine bleu (qui fait partie de nos sites amis) nous signale une exposition qu’on n’a pas vu passer : aux Archives nationales, Présumées coupables 14e-20e siècles (30 novembre 2016-27 mars 2017).


 

Du Moyen Âge à nos jours, à travers plus de 320 procès-verbaux d’interrogatoires, on peut observer le destin de ces personnes humaines dont le seul crime était d’être nées femmes.
Elles n’en faisaient pas plus, plutôt moins même, que les hommes, elles en faisaient différemment, et il fallait bien qu’elles se trouvent des résistances. Mais elles étaient étiquetées fatales, forcémernt fatales. Et typées : la sorcière, l’empoisonneuse, l’infanticide, la pétroleuse et la traîtresse.

Aujourd’hui, si on met ces phrases au présent, ça marche encore sur le fond, même si les procès-verbaux diffèrent légèrement dans leurs formes, selon les pays.

Hôtel de Soubise, 60 rue des Francs-Bourgeois, 75003 Paris.


Au Goethe Institut, le cycle Film et musique : une alchimie particulière s’achève.
Le volet I s’est déroulé du 16 au 21 novembre 2016.
Voici le volet II (7-9 décembre 2016)


 

Ce soir :

* À 19h30 : Le Bois lacté de Christoph Hochhäusler (2003).

Et demain, vendredi 9 décembre 2016 :

* À 19h30 : Moi, Christiane F. de Uli Edel (1981).

Faites votre programme.

Goethe-Institut Paris, 17 avenue d’Iéna, 75016 Paris.


À Vincennes, le Théâtre du Soleil accueille le Théâtre Majâz.


 

Ce soir

* À 20h30 : Eichmann ou les hommes normaux ne savent pas que tout est possible (8-18 décembre 2016).

Une création du Théâtre Majâz, d’après le procès de Adolf Eichmann (Jérusalem 1961), texte de Lauren Houda Hussein, 
mise en scène de Ido Shaked.

Du mercredi au vendredi à 20h30, le samedi à 15h30 et 20h30, le dimanche à 15h30.

Théâtre du Soleil, Cartoucherie de Vincennes, 75012 Paris.



Mercredi 7 décembre 2016

 

Bruno Bayen (1950-2016) est mort hier le 6 décembre 2016.

Dans le monde du théâtre, alors que comme dramaturge, acteur et metteur en scène, il avait accompagné les courants dominants de la décentralisation, germanophiles et brechtiens entre autres, durant les années 60 et 70, il avait quand même, au long des années, gardé une place particulière, solitaire, légèrement en retrait, en surplomb même.

L’écriture et la fréquentation des livres favorise la solitude plus que celle des entr’actes dans les bars des théâtres.

Mais il était trop tôt pour disparaître.


 


À Bercy, commence la Rétrospective Marco Bellocchio (7 décembre 2016-9 janvier 2017).

Elle commence ce soir avec son dernier film, celui qui nous laisse perplexes, encore plus que le précédent, Sangue del mio sangue (2015).

* À 20h00 : Fais de beaux rêves (Fai bei sogni) (2016).

Mais tous ses chefs d’œuvres historiques sont programmés.


 


 


 

Avec une leçon de cinéma, demain, jeudi 8 décembre 2016

* À 19h00 : Bellocchio par Bellocchio, rencontre animée par Jean-François Rauger.

Faites votre programme.

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


Dans le cadre de l’exposition La Peinture américaine des années 1930, au musée de l’Orangerie (12 octobre 2016-30 janvier 2017), le cinéma aussi.


 

* À 19h00 : RKO - Un studio au cœur du Hollywood des années 30, avec Serge Bromberg.

Entrée gratuite sur réservation.

Cf. aussi Le documentaire américain des années 30.

Musée de l’Orangerie, Jardin des Tuileries, place de la Concorde, 75001 Paris.


À Beaubourg, à la BPI, Gaston Lagaffe de chez Spirou occupe le terrain (7 décembre 2016-10 avril 2017).

Les anciens se réjouissent de le retrouver, et il est largement temps que les jeunes fassent sa connaissance.


 

Avec une rencontre, le lundi 12 décembre 2016.

* À 19h00 : L’héritage contemporain de Franquin.
Avec Christelle Pissavy-Yvernault, Emmanuel Guibert, Florence Cestac, Jean-Pierre Mercier.

Bibliothèque publique d’information (BPI), 1 rue Beaubourg, 75004 Paris.


Les sorties sur les grands écrans

* Algérie du possible de Viviane Candas (2015).

* La Danse des accrochés de Thibault Dentel (2015).

* Go Home de Jihane Chouaib (2015).

* Tikkun de Avishai Sivan (2015).

* À jamais de Benoît Jacquot (2016).

* Baccalauréat de Cristian Mungiu (2016).

* Carole Matthieu de Louis-Julien Petit (2016).

* Salt And Fire de Werner Herzog (2016).

Les ressorties en versions restaurées

* Chaînes conjugales (A Letter to Three Wives) de Joseph L. Mankiewicz (1949).

* Manille (Maynila : Sa mga kuko ng liwanag) de Lino Brocka (1975).



Mardi 6 décembre 2016

 

À Marseille, Vidéodrome2 nous évoque Le miracle tchèque des années 60 (6-11 décembre 2016).
Nous nous replongeons dans les premiers numéros de Jeune Cinéma, quand, émerveillée, la revue découvrait qu’à l’Est, il y avait du nouveau.

Ce soir :

* À 20h00 : Les Diamants de la nuit (Demanty noci) de Jan Němec (1964).


 

Jan Němec (1936-2016) est mort juste avant le printemps de cette année 2016.
Son premier film a le même âge que Jeune Cinéma.
En 1965, au CiCi de Goutelas, il commençait sa carrière avec Jean Delmas.


 

Demain mercredi, 7 décembre 2016, ne manquez pas : Les Pépites de l’animation avec Karel Zeman.

Cf. Zeman vu par Jeune Cinéma.

Faites votre programme.

Vidéodrome2, 49 cours Julien, 13006 Marseille.


Tout le monde n’a pas oublié le "mouvement ouvrier", et, non, il n’est pas une vieillerie ancestrale des débuts du capitalisme, à reléguer dans les tombeaux des greniers et des caves occidentales.


 

Non seulement, il bouge encore, mais, s’il change sans doute de substance, d’essence et devra changer de méthodes, il demeure l’alpha et l’oméga de la survie humaine sur la planète. Le "mouvement", et chacune de ces figures, célèbres ou mal connues, qui le firent avancer, et triompher parfois.


 

À Paris, on célèbre le Maitron (44 volumes depuis 1964), son incontournable dictionnaire-référence, qu’on peut consulter partout, et désormais en ligne.

On le célèbre avec un colloque : Le Maitron. Regards et perspectives internationales (6-7 décembre 2016).
Inscription obligatoire.


 

Ce mardi 6 décembre 2016 au Centre CNRS Pouchet et demain, mercredi, à l’Auditorium de l’Hôtel de ville.

Au programme de ce mardi 6 décembre 2016 :

* À 10h00 : Les nouveaux horizons internationaux du Maitron, avec Françoise Blum, Renée Dresse, Jean Puissant.

* À 11h30 : Du papier au numérique. Les nouveaux outils pour un dictionnaire biographique international du mouvement ouvrier et social, avec Paul Boulland.

Débat avec l’ensemble des intervenants des journées, ainsi que Claude Pennetier et les auteurs du Maitron.

* À 14h00 : Le Maitron, circulations internationales d’un modèle, avec Luigi Biondi, Bruno Groppo, Horacio Tarcus.

* À 16h00 : Circulations et exils militants au prisme de la biographie, avec Lucie Guesnier, Astrig Atamian, Michel Cordillot.


 

Au programme de demain, mercredi 7 décembre 2016 (Auditorium de l’Hôtel de Ville de Paris) :

* À 9h00 : Assemblée générale de l’Association des Amis du Maitron.

* À 10h00  : Syndicalisme et mouvement sociaux, avec Claude Pennetier, Jean-Louis Robert, Frank Georgi, Paul Boulland.

* À 11h30 : Restitution de la journée internationale du 6 décembre 2016.

* De 12h00 à 14h30 : Interventions de dirigeants syndicaux et pause repas sur place

* À 14h30 : Regards sur le Maitron.
Avec Michèle Riot-Sarcey, Judith Rainhorn, Patrick Fridenson, Michelle Perrot, Edwy Plenel, Bernard Stéphan, Paul Boulland.

* À 17h00 : Débat entre les intervenants et avec la salle, animé par Edwy Plenel.

* À 17h30 : Remise du Prix Jean-Maitron suivi d’un pot de l’amitié offert par l’UNSA.


 

Faites votre programme.

Centre Pouchet, 59-61 rue Pouchet, 75017 Paris.
Auditorium de l’Hôtel de Ville, 5 rue Lobau, 75004 Paris.


Nos ciné-clubs du mardi, à Paris

Cinécaro :

À 19h30 :

* Anaîs s’en va en guerre de Marion Gervais (2013).
Débat avec Juliette Guigon, Vincent Touzeau, Susanna Spero.

* Le Skate moderne de Antoine Besse (2014).
En sa présence.

Auditorium du Carreau du Temple, 2 rue Pérée, 75003 Paris.


ENS :

* À 20h30 : Le Tombeau des lucioles de Isao Takahata (1988).

Ciné-club de l’ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.


ETNA :

* À 20h30 : The Bicycle de Arne Körner & Akin Sipal (2015).

Projection exceptionnelle avec buffet participatif.

ETNA, 71 rue Robespierre, 93100 Montreuil.



Lundi 5 décembre 2016

 

Gotlib (1934-2016), après un détour par le musée d’Orsay, est allé rejoindre ses potes, hier le 4 décembre 2016.

Les générations du 20e siècle foutent le camp, décennies par décennies.
Il y a longtemps que ce n’est pas avec la télé qu’on rigole.
On préfère se réfugier au grenier, avec nos chers vieux albums et des carrés de chocolat.


 


À Lyon, à l’Institut Lumière, on célèbre notre prix Nobel de littérature préféré.

Il était insolent et ironique.
Il est désormais muet et distant.
Il n’est atteint par aucune flatterie, il n’est courtisan d’aucune féodalité.
"C’est comme ça qu’on l’aime", comme le dit le Président Barak Obama, Prix Nobel de la Paix en 2009.

* À 19h00 : Discussion autour de Bob Dylan avec Melvil Poupaud et Thierry Frémaux.

Suivie de No Direction Home : Bob Dylan de Martin Scorsese (2005).

C’est une séance unique, comme un petit remake du week-end mythique de 2007.


 

Et de l’exposition Bob Dylan par Jerry Schatzberg de 2012 (15 octobre-28 novembre 2016).


 

Institut Lumière, 25 rue du Premier-Film, 69352 Lyon.



Dimanche 4 décembre 2016

 

Jean-Loup Passek (1936-2016) est mort au cours de cette nuit du 3 au 4 décembre 2016.

Il fut un "cinéphile historique" au parcours exemplaire.
Il était difficile à aimer, c’est pourquoi nous l’aimions.

Dans les années 50, au tournant de ses vingt ans, il faisait partie de la bande de cinéphiles obsessionnels de Jean-Louis Chéray, aux mardis du studio Parnasse.

Dans les années 60, au tournant de ses trente ans, il était "critique de cinéma", et collaborait au tout jeune Jeune Cinéma, à ses débuts (ainsi qu’à Combat et aux Nouvelles littéraires, notamment). Il faut animateur militant aussi.


 

En ligne du site de Jeune Cinéma, quelques traces de lui :

Par exemple, il avait rencontré Evald Schorm, en 1966.

Ou bien, il nous avait raconté un certain voyage à Prague, en 1968.

Dans les années 70, au tournant de ses quarante ans, il tournait des documentaires dans un bidonville de Massy-Palaiseau.
Puis, il spécialisa La Rochelle, en lui offrant le Festival international du film, qui, en 1972, prit la suite des Rencontres internationales d’art contemporain (RIAC). Il le dirigea de 1973 à 2001. De cette histoire, nulle trace sur le site officiel du festival d’aujourd’hui.

Dans les années 80, au tournant de ses cinquante ans, en 1978 exactement, on lui confia la salle Garance à Beaubourg. C’est alors que le cinéma s’y épanouit en des rétrospectives somptueuses et des expositions mémorables, dont nous avons gardé tous les catalogues, et aussi les petits fascicules blancs qui faisaient office de programmes, illustrés et documentés.

En 1986, c’est la Fédération Jean-Vigo qui eut droit à sa rétrospective, avec une préface de Ginette Delmas.


 


 


 

Avec La Rochelle puis Beaubourg, il disait avoir fait exactement ce qu’il voulait : "résister à la loi du marché et rêver sa vie".

Il aimait aussi les livres.
Chez Larousse, le Dictionnaire du cinéma, c’est lui, assisté de Michel Ciment, Claude Michel Cluny & Jean-Pierre Frouard, à partir de 1986, avec sa fameuse couverture reliée bleue, si sobre, qu’on ne trouve nulle part sur le Net à ce jour (4 décembre 2016). On vous donne aussi la liste de ses collaborateurs.


 


 

Et avec ses multiples résurrections et rééditions, la dernière sous la direction de Christian Viviani en 2011.

Parce qu’il chassait sur les même terres que Jeune Cinéma dans ses premiers temps, vers l’Est, on aime aussi citer :

* Zoran Tasic & Jean-Loup Passek, Cinéma yougoslave, Éditions de la BPI / centre Pompidou (1986).


 

* Eva Zaoralova & Jean-Loup Passek, Cinéma tchèque et slovaque, Éditions de la BPI / centre Pompidou (1996).

Jean-Loup Passek était timide, il ronchonnait, il se cachait derrière les innombrables anecdotes qu’il racontait mieux que personne quand il était en confiance.
Il fut trahi et oublié, comme tout le monde.
Mais on se souvenait régulièrement de lui comme d’un homme remarquable.

Dans les années 90, au tournant de ses soixante ans :

* En 1995, Jean-Pierre Dufreigne lui tire le portrait.

* En 1997, Michel Guilloux lui fait une mini-biographie.

* En 1997 et en 1999, Bernard Payen se souvient.

Après La Rochelle, il devint portugais.
Avec ses propres archives, il fonda alors, au nord de Porto, un merveilleux petit musée en 2005, le Museu de Cinema de Melgaço.
En 2015, quand le monde entier fêtait les 120 ans du cinéma, le Museu de Melgaço fêtait ses dix ans.


 

En septembre 2016, Jean-Loup Passek fut célébré par la Cinémathèque portugaise.

Jean-Loup Passek se croyait mal aimé. Mais il avait ses fidèles.


 

Car qui est assez fou pour se croire "bien aimé" dans les jungles et les marécages de nos villes ?



Samedi 3 décembre 2016

 

Au cinéma La Clef, "hors des senters battus et de la jungle de la grande distribution commerciale", là où on se sent chez soi, se tient ce week-end
le Salon de l’édition DVD indépendante, 5e édition (3-4 décembre 2016).
Cette année, ils sont 19 éditeurs avec des centaines de DVD : fictions et documentaires, classiques et nouveautés, connus et pointus, expérimentaux, séries B, et ça vient de tous les pays du monde.


 

Et puis, il y a des projections de films, des dédicaces, avec Jean Marboeuf
, Bertrand Mandico, Tommy Weber, Mathias Théry
, Jill Coulon
, Fejria Deliba, etc.

Ce samedi, c’est à partir de 14h00, demain, 15h00.

Faites votre programme.

Cinéma La Clef, 34 rue Daubenton, 75005 Paris.


À Montreuil, comme chaque mois, l’Atelier de cinéma expérimental (ETNA)nous invite à passer la soirée en bonne compagnie.


 

À 20h30, c’est l’Assemblée Visuelle.

* Histoire de la nuit de Philippe Cote (2016).

* L’Archéologue, l’archive et les alchimistes de Maxime Fuhrer ( 2015).

* Hauts-de-France de Jacob Wiener (2016).

* Absences de Jade Gomes & Maxime Fuhrer (2016).

* America’s Game de Antoine de Mena (2016).

En bonus, les films de l’atelier 16mm, le classique du mois et les imprévus du mois.

Participation libre et auberge espagnole : on apporte de quoi partager à boire et à manger.

L’Etna, 71 rue Robespierre, 93100 Montreuil.


Salut les câblés !
La semaine télé de Jeune Cinéma du 2 au 9 décembre 2016



Vendredi 2 décembre 2016

 

Anthropocène, actualité, illustrations

On focalise sur les mouvements politiciens, sur les humains en vue et/ou au pouvoir.

Pendant ce temps, où chaque minute compte désormais, sur les écrans, on évacue les humains de bonne volonté, qui, ensemble, tâchent d’imaginer les nécessaires solutions de la survie générale, COP 21, COP 22, etc., comme ceux qui, en petits groupes microscopiques, tentent leurs propres solutions alternatives.

Les chefs op des médias ne s’occupent que de gros plans parfaitement anecdotiques et de faux premiers rôles, là où il faudrait braquer les projos sur des plans moyens et des plans généraux.
Ce n’est d’ailleurs pas si grave : que ce soit dans l’ombre ou dans la grande lumière, "ça" continue son chemin. Pour ce qu’on en sait, et malgré nos rêves, l’irréversibilité - la flèche du temps - est la loi universelle.


 

Révision.

I. La couche terrestre

La couche terrestre a été modifiée par les productions humaines.
Nous sommes entrés dans l’Anthropocène, c’est une affaire entendue depuis le 35e Congrès géologique international (Le Cap, 27 août-4 septembre 2016).

Mais c’est une idée qui demeure un peu abstraite.
On relègue soigneusement, par exemple, l’idée que la "couche terrestre" est composée de la couche terrestre proprement dite ET de la couche humaine, qui en est inséparable, à quoi on peut ajouter, d’ailleurs, tous les joujoux flottants de proximité. Même ceux qui planent hors-sol, ne leur en déplaise. Le vieux savoir astrologique, s’il n’était pas dévoyé par les charlatans depuis si longtemps, serait probablement un refuge moral et intellectuel. Remède de bonne femme, comme le savon noir et le vinaigre blanc.


 

Mais voilà, la Terre est vaste, elle n’appartient pas seulement aux dits "Occidentaux", ceux du Nord, bien qu’ils aient été les plus actifs dans cette évolution.
Et les plus conscients d’entre nous continuent à rêver.
Il rêvent que l’espèce humaine va prendre conscience et se donner les moyens de s’adapter, qu’il est encore temps.
Pour leurs propres comptes, ils imaginent quelque île préservée, quelque part, dans le Sud probablement, ou plutôt tout au Nord au réchauffement encore mesuré pour un temps, avec autour un océan pas trop plastifié et dedans de l’eau douce, quelques terres arables, des montagnes pour amoindrir l’éventuelle immersion, bref quelque refuge, où - naturellement - ils auraient les moyens (l’argent et le temps) de parvenir avec ceux qu’ils aiment, juste avant le Big One planétaire.


 


 

Et même si l’île n’est pas le paradis, il suffira de retourner ses manches et de la colorier.
Ils ont raison : les pouvoirs d’anesthésie de nos cerveaux sont incommensurables, et l’hyperlucidité rend fou. C’est pas le moment de devenir fou.


 

Mais l’état de l’inconscient collectif, on s’en fout, l’urgence est à l’action.
Alors, dans la réalité, pour l’heure, l’espèce humaine colmate de-ci de-là.

Notamment les brèches les plus dangereuses et les plus urgentes de son écosystème.
Pas d’actualité brûlante sur Fukushima, faut quand même le temps de réaliser, et y a pas le feu.


 

Mais sur Tchernobyl si. Trente ans de réflexion - après la catastrophe du 26 avril 1986, le sacrifice d’un million d’ouvriers dévoués, la pose d’un sarcophage bricolé mort jeune - on s’en occupe. Les nuages de césium et de plutonium, c’est pas bon pour les bronches. On ne pourra pas de contenter de masques et ça ne se soigne pas avec un inhalateur à l’eucalyptus.

Donc action : Le 29 novembre 2016, des représentants responsables de cette espèce humaine menacée, après 7 ans de rudes travaux (10 000 travailleurs, une trentaine de pays, financement grâce à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement) collent une rustine sur le réacteur 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl : un "dôme de confinement" de 110 mètres de haut et de 36 000 tonnes - Cocorico, c’est les Français (autres représentants responsables de l’espèce humaine) qui ont remporté le marché.


 

Ça devrait durer cent ans, bel effort.
C’est long et pas long, cent ans, ça ne nous impressionne plus.
En 2016, il y a 21 000 centenaires en France. L’INSEE en prévoit 270 000 en 2070 – ça va être joli, mais on s’égare.

Sauvés pour un tour ?
Pas d’impatience : Le chantier ne sera vraiment achevé que dans quelques mois.
Mais des inquiétudes : Il y a déjà des vols. Ça doit venir sans doute des 3000 ouvriers évidemment sous-payés, et qui vont perdre leur emploi, maintenant que le dôme est achevé.
Et puis, il y aura la question de la surveillance et de la maintenance, ce qui coûte cher et qui aura les moyens ?
De toute façon, alentour, la terre est contaminée à jamais, on ne peut pas y planter ses choux, et il y a 190 tonnes de magma radioactif au cœur du réacteur accidenté.

Bonnes lectures :

* Svetlana Aleksievitch, La Supplication - Tchernobyl, chronique du monde après l’apocalypse, Moscou, 1997 ; trad. Galia Ackerman & Pierre Lorrain, Éditions Jean-Claude-Lattès, 1999.

* Galia Ackermann, Traverser Tchernobyl, Éditions Premier Parallèle (2016).


 

II. L’espèce humaine

Pour que l’espèce humaine s’adapte, il faut qu’elle soit d’attaque, en bonne santé physique, en bonne santé morale aussi, avec la foi et l’espérance, et pas au 36e dessous. Parce qu’il va y avoir du travail. Et c’est pas les centaines de milliers de nos vaillants centenaires qui vont faire le boulot.

Mais voilà, elle non plus, elle ne va pas très bien, empoisonnée qu’elle est, lentement mais sûrement, générations présentes, générations futures.

Hier, 30 novembre 2016, la télé de service public nous informe qu’avec les perturbateurs endocriniens, la dégénérescence a commencé. Triomphe du péché.


 

Avec les joies de l’hypertexte, on peut remonter dans le temps et voir que les alertes ne datent pas d’hier. Plus précisément, on peut constater le temps de persistance dans nos corps du triclosan, des parabènes, des phtalates, du bisphénol A et autres methylchloroisothiazolinone.

* "Après le bisphénol A, les phtalates dans le collimateur", Rue89 (12 septembre 2012).

* "Faut-il avoir peur du triclosan dans nos savons ?", L’Obs (18 décembre 2013).

* "Envoyé spécial", France 2 (8 avril 2016).

* "Perturbateurs endocriniens : halte à la manipulation de la science", Le Monde (29 novembre 2016).

Ce n’est plus le lourd smog des villes de Zola et de Dickens qui a amorcé le processus. Le monde a toujours connu les maladies nouvelles, les épidémies et les fléaux. Ce n’est plus la tuberculose, ni la silicose, ni même les suites de l’amiante. Ce n’est même pas un cancer pour tous et pour chacun. Ce n’est plus le triste destin d’un individu ou d’une classe sociale, ni même, sans doute, des seuls dits-Occidentaux.

Là, c’est plus grave, c’est autre chose. Au delà des cas évoqués dans les liens cités ci-dessus, c’est indicible. On se souvient de l’exposition de Hugo Arcier au Grand-Palais en 2013.


 

C’est la capacité de l’espèce humaine de se reproduire qui est en cause. C’est l’espèce humaine elle-même - les Terriens en général - qui se voit retourner le boomerang. Les démographes démoralisés peuvent se réjouir : Si, d’un côté, la courbe explose, de l’autre, elle est rongée à l’origine. Arrive un temps où la contraception ne sera même plus nécessaire. Cool, les féministes !

On découvre que les plus atteints, ce sont ceux qui ont été élevés dans le bon air de la campagne, fruits et légumes à tous les repas et bon lait de vache. Les images d’Épinal des manuels d’avant 1914 - ça on le savait - , mais aussi celles de l’écologie tradi sont en train de s’évanouir au loin.

C’est pas pour vous faire de la peine qu’on vous dit de regarder les choses en face. C’est parce qu’on est nourri des valeurs des thrillers américains, qui sont encore dominants : "Never give up", et on surmonte les épreuves et happy-ending assuré. Pour l’instant, les documentaires et les SF désespérés, s’ils sont anciens, sont encore rares ou pas tout à fait branchés sur l’auto-destruction dont il est question.


 

D’ailleurs même la télé de service public nous donne encore quelques secrets.
En gros, les "secrets" dont les libéraux avancés se moquaient chez les hippies et leurs grand-mères : vinaigre blanc, bicarbonate de sodium et savon noir. Porter des masques et se passer sous la douche quand on a été irradié.

Des secrets de "bonne continuation".

On attend donc tranquillement, avec le masque sur le nez, que la télé de service public, profère des alertes plus urgentes de survie, comme dans les films de science-fiction.
C’est son rôle, hein.
Jusqu’à la coupure d’électricité, la Big One, qui la fera taire.


 


 


Désormais, il nous semble de plus en plus urgent de visiter le passé de cette espèce humaine en chute, les innombrables beautés créées par elle, toutes classes confondues, les unes travaillant (quasiment sous terre) à la vie quotidienne, pour que les autres puissent travailler à tenter de toucher le ciel.

À Lyon, au musée des Beaux Arts, c’est aujourd’hui que commence l’exposition Henri Matisse. Le laboratoire intérieur (2 décembre 2016-6 mars 2017).


 

La paix des musées, la paix de Matisse, c’est bon à la santé.


 

Musée des Beaux-arts de Lyon, 20 place des Terreaux, 69001 Lyon.


Pour nous réconforter, aussi, il y a toujours l’Italie.

À Toulouse, les Rencontres du cinéma italien, 12e édition, commencent aujourd’hui pour 10 jours (2-11 décembre 2016).


 

Avec deux événements principaux :

* Un hommage à Ettore Scola : Ridendo e scherzando (En riant et plaisantant)
de Paola & Silvia Scola (2015).

* Le centenaire de la naissance de Giorgio Bassani : Le jardin des Finzi-Contini de Vittorio De Sica (1971).

L’italie s’installe en douceur dans toute la région : à Ramonville, à Blagnac, à Muret, à Aucamville, à Auterive, à Castelmaurou, à Saint-Génies-Bellevue, à L’Union, à Castelginest, à Fronton.
Et à Toulouse, aux cinémas ABC et Métro.

Faites votre programme.

Cinéma ABC, 13 rue Saint-Bernard, 31000 Toulouse.
Cinéma Métro, centre culturel Alban-Minville, 1 place Martin-Luther-King, 31100 - Toulouse.


À part ça, mardi 29 novembre 2016, l’Assemblée a réhabilité les victimes de la Commune (18 mars-28 mai 1871).

Merci, c’est gentil.

Tout sur France Culture.

Bonne lecture :

* Éric Fournier, La Commune n’est pas morte, couv de Tardi, Éd. Libertalia (2013).


 



Jeudi 1er décembre 2016

 

À Lyon, à l’Institut Lumière, on n’oublie pas Marcello Mastroianni (1924-1996).

* À 19h00 : Conférence sur Marcello Mastroianni par Jean A. Gili.
Il signera ensuite son ouvrage, paru à la fin de l’été, où on découvre d’innombrablres et somptueuses photos de cet acteur bien-aimé : Marcello Mastroianni, Éditions La Martinière (2016).


 

* À 20h30 : Mariage à l’italienne (Matrimonio all’italiana) de Vittorio De Sica (1964).


 

Institut Lumière, 25 rue du Premier-Film, 69352 Lyon.


À Paris, au musée des Arts décoratifs, commence une nouvelle expo qui revoit l’histoire de la mode du 14e siècle à nos jours : Tenue correcte exigée. Quand le vêtement fait scandale (1er décembre 2016-23 avril 2017).


 

L’homme naît avant terme, sans fourrure, par exemple, et sans dents.
Inachevé, et sans doute inachevable, ce qui l’a obligé à inventer de quoi survivre, la société.

Chacun sait que, quand "on se voit nu", on est plus intelligent puisqu’on connaît le bien et le mal, mais, du coup, on n’est pas loin d’être chassé du Paradis terrestre.


 

Chacun sait que l’habit fait le moine.


 

Ne jamais considérer les fringues comme des frivolités.
C’est le sujet le plus sérieux du monde.


 

Bonne lecture :

* Georges Lapassade, L’Entrée dans la vie. Essai sur l’inachèvement de l’homme, Éditions de Minuit (1963), réédition chez Anthropos (1997).

Musée des arts décoratifs, 107 rue de Rivoli, 75001 Paris.


On passe l’après-midi à Truffaut, continuant à voyager dans la nouvelle Asie, dans le cadre du festival Signes de nuit, et en entrée libre.

* À 14h00, aux Philippines : Bontok, Rapeless (Walang Rape sa Bontok) de Mark Lester Menor Valle (2014).


 

Et à 16h00, au Japon, à Taïwan, aux Philippines et en Corée du Sud.

* Blue de Yukinori Makabe (2015).

* Family : The Verdict as Follows de Lily Yeh (2016).

* Memories of the Waves (Alaala ng Alon) de Liryc Dela Cruz (2016).

* The Old de Eunyoung Cho (2016).

Bibliothèque François-Truffaut, Les Halles, 4 rue du Cinéma, 75001 Paris.


À la Librairie du Panthéon, on va tous soutenir notre amie et collaboratrice Andrea Grunert qui présente son dernier livre.

* À 18h30 : Andrea Grunert, Dictionnaire Clint Eastwood, Éditions Vendémiaire, 2016.

Eastwood, le réalisateur et l’acteur, bien sûr.


 

Et le livre a été conçu et écrit avant que le citoyen n’appelle à voter Trump.

C’est pas la première fois - et pas la dernière - qu’il nous faut accepter cette schize intérieure qui nous permet de soigneusement faire la distinction entre personne et œuvre.

Librairie du Cinéma du Panthéon, 
15, rue Victor Cousin
, 75005 Paris.



Voyage dans le temps.

 


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