Journal de Hushpuppy (mars 2016)
Mars 2016
publié le vendredi 25 mars 2016


MARS 2016

 



Jeudi 31 mars 2016

 

Imre Kertesz (1929-2016) est mort ce matin, jeudi 31 mars 2016, à Budapest.

Il avait été déporté à 15 ans, à Auschwitz, à Buchenwald et à Zeits.
Il avait survécu, contrairement, disait-il, à d’autres ayant vécu les mêmes calvaires, qui ne s’en étaient jamais remis : Tadeusz Borowski qui a ouvert le gaz en 1951, à 28 ans, Paul Celan qui s’est jeté dans la Seine en 1970, à 50 ans, Primo Levi qui s’est jeté dans son escalier en 1987, à 67 ans...

Lui, il avait trop de travail pour s’évader.
Il pensait qu’en écrivant, il donnait un sens au mal et à l’absurde.
Écrire contre l’absurde, c’était son boulot.
Il est le seul Prix Nobel de littérature hongrois (en 2002). À l’époque, les Hongrois s’en sont foutus. Pas tous, sans doute, heureusement.


 


Au programme : Manif.

Le "Mouvement ouvrier", c’est né avec l’industrialisation, au 19e siècle.
Au 20e siècle, il était une large partie des études d’histoire.
Au 21e siècle, il n’y aurait plus d’ouvriers (ou alors très très loin) ?
Le travail, ça coûterait trop cher ?
Le capitalisme sauvage, devenu horizon indépassable, serait réduit aux rappports de force des petits "lobbies" ?

Il faudrait être "rationnel" (l’économie serait une science exacte) et accepter que le jeu et ses échanges virtuels, ça nourrirait les humains ? Que l’intérêt de "l’entreprise" serait le même que l’intérêt général ?

Les émissions de télé se multiplient, qui analysent et dénoncent, à l’intérieur d’un système qui les autorisent, les erreurs, les incompétences, les escroqueries, les mensonges des dominants se multiplient. On ne peut pourtant pas soupçonner la télé d’appeler à la révolution.
On peut citer le Cash investigation d’Élise Lucet sur France 2 (la dernière sur l’exploitation post-colonale des "salariés" étrangers, la prochaine sur les milliards des banques), certains Thema de Arte, http://tinyurl.com/j2nqqhs.
Et même l’Œil du 20 heures, parfois, c’est dire !
Si même la télé s’y met, ça ne veut pas dire que la situation se retourne (les mécanismes de récup sont innombrables et pervers), mais que ça peut donner lieu à que quelques prises de conscience.

Aujourd’hui, respectant nos glorieux ancêtes, même à travers leurs échecs, nous serons résolument old fashion.

À nos côtés, nos amis :

Mario Monicelli ( I compagni, 1963), Paolo & Vittorio Taviani (Allonsanfan, 1974), Bernardo Bertoclucci ( 1900, 1976).


 


 


 

Ou bien Henri Cartier-Bresson (1908-2004), Robert Doisneau (1912-1994) (dont tous les anniversaires sont en avril), André Kertesz (1894-1985) qui n’a pas de site officiel bien qu’il ait donné tous ses négatifs à l’État français.


 


 


 


Comment vous dire combien on est joyeux de voir réapparaître Papa Brecht, le cynique, le sage ?


 

* L’Opéra de quat’ sous de Bertolt Brecht, mise en scène de Joan Mompart (31 mars-14 avril 2016).

Après la manif ?

Théâtre 71, 3 place du 11 Novembre, 92240 Malakoff.


De toute façon, le programme de ce 31 mars 2016, c’est la Nuit debout.


 

Dehors ou dedans.

Proposition pour un chouette dedans :

L’exposition Douanier Rousseau, c’est fantastique.
Ce jeudi 31 mars 2016 et demain vendredi 1er avril 2016, on peut ne pas quitte le musée dOrsay.

Aujourd’hui :

* À partir de 18h00 : La nuit du Douanier=215&cHash=89ca97ccb4] avec jungle, musique, peinture, poésie, hamacs.

Et demain vendredi 1er avril 2016 :

* À 12h00 : Le Douanier Rousseau. L’innocence archaïque. =221&cHash=2da58a78a8]
Conférence de Guy Cogeval, Claire Bernardi, et Beatrice Avanzi.

* À 13h00 : Le Douanier Rousseau ou l’éclosion moderne =218&cHash=d9d9dc1d44] de Nicolas Autheman (2016).

Musée d’Orsay, 1 rue de la Légion d’Honneur, 75007 Paris.



Mercredi 30 mars 2016

 

Aujourd’hui commence le festival international du film policier de Beaune, 8e édition (30 mars-3 avril 2016).

Qu’il ait lieu en même temps que Quais du polar, 12e édition, à Lyon (1er-3 avril 2016) est un grand mystère.
On ne veut pas savoir d’où ça vient et il va de soi que les réponses du style "question de calendrier", on refuse de les lentendre.
On se contente d’observer le fait : les deux festivals sont de facto concurrents.

Rappelons que Beaune (à partir de 2009) a succédé à Cognac, festival historique (1982-2007).
Et que Lyon-Quais du polar est né en 2005.
On n’a toujours pas le don d’ubiquité.
On choisit Beaune, question d’ancienneté.

La cérémonie d’ouverture, ce soir, se fera en présence des trois jurys, et à cette occasion, le Prix du premier roman policier sera décerné à l’écrivain français Henri Soulié pour son roman Il n’y a pas de passé simple (remis par les Éditions du Masque).


* À 19h00 : Léa de Marco Tullio Giordana (2015).


 

Le programme de la compétition.

Faites votre programme.

Cap Cinéma, 13 bis boulevard du Maréchal Joffre, 21000 Beaune.


À la Cinémathèque de Bercy, la rétrospective Raoul Ruiz commence ce soir (30 mars-30 mai 2016).


 

Autour de Raoul Ruiz, rencontres, conférences, table-ronde, spectacles.
On signale spécialement :

* Un coffret DVD avec 8 films (INA Éditions / La Cinémathèque française).


 

* Un livre : Benoît Peeters et Guy Scarpetta, Raoul Ruiz, le magicien (Éd. Les Impressions nouvelles, 2015).
Signature à la librairie de la Cinémathèque : samedi 2 avril 2016 à 17h30.


 

Voyez vous-mêmes toutes les propositions.

Ce soir, l’ouverture salle Henri-Langlois, avec :

* À 20h00 : Les Trois Couronnes du matelot (1982).


 

A priori, c’est complet.
Mais un quota de places sera disponible, une heure avant, pour les abonnés.

Faites votre programme de tout le cycle.

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


La bibliothèque François-Truffaut nous propose un cycle de quatre conférences sur le cinéma français d’hier et d’aujourd’hui.

La première séance, aujourd’hui, porte sur la période muette de l’invention du cinéma aux expérimentations des avant-gardes des années 20 (extraits, analyses, commentaires et échanges avec le public)

* À 15h00 : Le cinéma français 1. Les découvertes de la période muette (1895-1929), conférence de Sylvie Hepp-Hauteville.


 

Les trois prochaines séances, toujours le mercredi à 15h00 :

* Mercredi 27 avril 2016 : Le cinéma français 2 : L’arrivée du parlant et des dialoguistes (1930-1958).

* Mercredi 25 mai 2016 : Le cinéma français 3. Les innovations des nouvelles vagues (1959-1995).

* Mercredi 29 juin 2016 : Le cinéma français 4. Les renouveaux actuels (1996-2016).

Entrée libre dans la limite des places disponibles

Bibliothèque du cinéma François-Truffaut, Halles, 4 rue du Cinéma, 75001 Paris.


Au cinéma La Clef : Comment le punk a tout changé autour du film East Punk Memories de Lucile Chaufour (2016) (30 mars-4 avril 2016).

Et notez déjà les 18 et 25 avril et le 2 mai 2016, avec Violent Days (2004), le premier film de Lucile Chaufour.

La Clef, 34 rue Daubenton, 75005 Paris.


À la Fondation Cartier (avec le cinéma Action Christine), dans le cadre de l’exposition Fernell Franco, Cali clair-obscur, (2 février-5 juin 2016), trois jours sont consacrés à la ville de Cali en Bolivie et à l’effevescence culturelle qui y a régné : Caliwood.

Des fois, tout finit par des chansons.
Souvent, tout commence par du cinéma.
À Cali, en 1971, au Théâtre San Fernando, puis à la Ciudad Solar sont nés un cinéclub puis un lieu de créations et de fêtes ouvert à tous. On connaît Hollywood, Bollywood, Nollywood, on connaît moins Caliwood. Ce fut une grande époque.


 

Pour l’évoquer, des projections, des lectures et des rencontres avec Luis Ospina, Sandro Romero Rey et le souvenir du Groupe de Cali (Andrés Caicedo, Carlos Mayolo, etc.) (30 mars-1er avril 2016).

* À 20h00 : Todo comenzó por el fin de Luis Ospina (2015).
En présence du réalisateur

Faites votre programme.

Fondation Cartier, 261 bd Raspail, 75014 Paris.
Cinéma Christine 21, 4 rue Christine, 75006 Paris.


Au MAHJ, commencent deux expositions et une troisième est en cours :

* Lore Krüger, une photographe en exil (1934-1944) (30 mars-17 juillet 2016).


 

* Édouard Moyse, peintre de la vie juive au 19e siècle (30 mars-15 août 2016)

On en profitera pour voir l’exposition : Michel Nedjar, Présences (15 février-23 octobre 2016)

Musée d’art et d’histoire du judaïsme (MAHJ), 71 rue du Temple, 75003 Paris.


Les sorties sur les grands écrans :

* Quand on a 17 ans de André Téchiné (2016).

* Taklub de Brillante Ma Mendoza (2015).

* Soleil de plomb de Dalibor Matanic (2015).

* Sunset Song de Terence Davies (2015).

* Marseille entre deux tours de Jean-Louis Comolli, Michel Samson & Jean-Louis Porte (2015).
Depuis 1989.

* La Passion d’Augustine de Léa Pool (2015).

* Volta a terra de Joao Pedro Placido (2015).

* Shadow Days de Zhao Dayong (2014).

* East Punk Memories de Lucile Chaufour (2013).

* Madame Butterfly de Anthony Minghella (2005).

* Sabrina de Billy Wilder (1954).

* Panique de Julien Duvivier (1946).
Bonus : la présentation du film par Raymond Chirat.



Mardi 29 mars 2016

 

Après une sorte de pseudo-pause (avec phénomènes habituels, tempêtes et giboulées, explosions-suicides, chocolats et ressuscitation - c’est quoi le substantif ? résurrection ? revival ?), on retourne dans la vraie vie, la quotidienne et la rêvée.

Cinéma, théâtre, livres qui nous en disent aussi long que la rue, et bien plus long que les commerces.

On commence par le ciné.

Avec la soirée Premiers Pas (et le magazine Bref) cette super idée : on découvre les premiers films ou les travaux parallèles de cinéastes dont les longs métrages sont aujourd’hui à l’affiche.


 

C’est à 20h00 :

* Les filles du 12 de Pascale Breton (2000). À l’affiche : Suite armoricaine.

* Charell de Mikhaël Hers (2006). À l’affiche : Ce sentiment de l’été.


* Des morceaux de ma femme de Frédéric Pelle (2000). À l’affiche : Le Chant du merle
.

* Du soleil en hiver de Samuel Collardey (2005). À l’affiche : Tempête.

MK2 Odéon (côté Saint-Michel),
 7 rue Hautefeuille
 75006 Paris.


Ou alors, on fête l’année de la Corée (jusqu’en août 2016) avec Hubert Niogret, qui, au 20e siècle, chassait sur les terres du cinéma français, et au 21e siècle, s’est déporté vers l’Est.
Spécialiste reconnu et excellent pédagogue, il est un des meilleurs guides des cinémas d’Asie.

* À 19h00 : Les Renaissances du cinéma coréen de Hubert Niogret (2005).
Suivi d’un débat avec le réalisateur.


 

Attention, c’est sur incription.

Bibliothèque Georges Brassens, 38 rue Gassendi, 75014 Paris.


Et c’est aujourd’hui que commence le Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient, 11e édition (29 mars-17 avril 2016).

Les cinémas à Paris : Le Louxor, L’Entrepôt, l’Institut du monde arabe.


 

Faites votre programme.


 


Mais même les cinéphiles les durs peuvent préférer, de temps en temps, le spectacle vivant.

Alors on va au théâtre, dès ce soir, à La Loge exactement. (29 mars-1er avril 2016).

On se souvient de Sarah Kane (1971-1999), l’ado violente et suicidaire, mal aimée, sous-estimée puis triomphante de façon posthume.
On se souvient de son œuvre et de sa courte vie.


 

4.48 Psychosis est sa dernière pièce de théâtre, qu’elle n’a même pas eu le temps de voir paraître.

Le temps a passé.
Le violence et le mal de vivre sont toujours là.
Mais, à partir de Sarah K. et de ses douleurs comme thème, les comédiens vivants d’aujourd’hui peuvent explorer de multiples variations, et, partant de la nuit noire, trouver la lumière.
La compagnie Suivez-moi jeune homme le réaffirme : Sur scène comme dans la vie The show must go on.

* À 19h00 : Projet 4.48 ou comment swinguer pour rendre à 4.48 psychose la vie qui lui revient, mise en scène de Brune Bleicher.
Avec Anna Bouguereau, Carlos Carretoni, Margaux Grilleau.


 

La Loge, 77 rue de Charonne, 75011 Paris.


Ou alors, on va au cirque avec le Nouveau cirque du Vietnam (29 mars-17 avril 2016).


 

* À 20h00 : À ó làng phô (le retour au village) de Tuan Le, Nguyen Nhat Ly, Nguyen Lan Maurice & Nguyen Tan Loc (École du cirque de Hanoï).

Espace Chapiteaux, Porte de la Villette, quai de la Charente, 75019 Paris.


Enfin, on peut préférer lire et discuter.

Le Café Louise-Michel (le 12e du nom) nous invite à la présentation de deux livres :

C’est à 19h00 :

* La gauche, c’est quand ? de Marc Crépon (Éditions des Equateurs, 2015), présenté par Jean-Marc Lamarre.


 

* Un silence religieux de Jean Birnbaum (Éditions du Seuil, 2016), présenté par Francis Sitel.


 

Café Balbuzard 54 rue René Boulanger 75010 Paris.


Les Entretiens du comptoir des presses nous invitent à une autre rencontre :

* À 19h00 : Suspens et sorcellerie.

Rencontre avec Véronique Lordinot autour de son premier roman : L’Enfant et le quimboiseur (Ibis Rouge Éditions).

Lecture par Simone Lagrand ; présentation par Michel Zumkir.


 

Comptoir des presses, 86 rue Claude Bernard, 75005 Paris.


Il n’y a pas que Paris.
À Pontarlier, commence le Festival de cinéma d’animation, 8e édition (29 mars-3 avril 2016).

Le ciné-club Jacques Becker est toujours aussi actif.


 

Faites votre programme.

Ciné-Club Jacques-Becker
, 2 rue du Bastion
, 25300 Pontarlier.

Théâtre Bernard Blier, salle Jean-Renoir, rue de la Halle, Pontarlier.



Lundi 28 mars 2016

 

Dans son édition du 23 mars 2016, le New York Times titre :

Who’s Crazy ?, an Obscure Avant-Garde Film Project, Is Reborn.

Jeune Cinéma connaît.

Dans l’article, Allan Zion est évacué. Le temps passe, qui efface.

La place des happenings et des performances, dans le monde du théâtre et des arts plastiques a changé, les actrices s’appellent des performeuses.


Jim Harrisson (1937-2016) est mort samedi 26 mars 2016.


 

C’était un sauvage, du moins se présentait-il ainsi.
Vie et discours d’un gars du Midwest libre et provocant, le Michigan des grands espaces, sans ses grandes villes d’esclaves (Detroit, Flint) ou ses "politiquement correct" des universités (Ann Arbor). Un État paradoxal, généralement républicain, qui fut, pourtant, le premier à abolir la peine de mort en 1846.

Il était polythéiste, claustrophobe, mélancolique, cabossé, replié, ivrogne et fin œnologue.
Il vagabondait sur des territoires, réels et irréels, où il n’y avait pas de place pour grand monde, à part ses propres personnages. Il était de ces aventuriers, grands séducteurs romanesques, et seule Durga Rani aurait pu lui tenir la dragée haute.

Il fricotait avec Hollywood, comme tous les écrivains américains, pour vivoter. L’argent n’est venu que tard. Jack Nicholson était son ami.


 



Dimanche 27 mars 2016

 

On suppose que vous avez avancé vos pendules, cette nuit, à Paris, à une heure, temps universel sidéral, il est deux heures du mat temps social,et il est trois heures de la nuit, temps légal.

L’heure d’hiver, l’heure d’été, l’heure allemande du village de Jean-Louis Bory, on en finit pas d’en discuter, et pas seulement depuis 1976.

Il y a ceux qui râlent, ceux qui détestent se réveiller le matin dans le noir, ceux qui adorent se coucher alors qu’il fait encore jour.
Il y a les urbains pressés qui ne voient plus jamais d’étoiles.
Et tous les hikikomori qui s’en foutent pas mal, dans leurs caves, scotchés à leurs ordis.
Il y a toujours, bien sûr, les optimistes, qui ayant délibérément choisi the sunny side of the life sont toujours au soleil, mais les optimistes sont ceux qui ne sont pas au courant.


 

Ça fait des sujets de conversation pour les Terriens des zones tempérées.


 

Ils oublient que ça ne signifie rien - "au niveau du vécu - pour ceux des zones équatoriales, qui ne connaissent pas les longs et doux crépuscules (et ne rencontrent jamais Jules qu’est pourtant si caressant).
Ni pour ceux du grand Nord qui ont des jours et nuits de longue distance, et la mélancolie qui va avec.

Cf.l’histoire des fuseaux horaires, et les cas marrants de l’Australie et des Îles Samoa et Kiribati.

Steve Hanke, homme d’affaires et Richard Conn Henry, astronome, professeurs à la Johns Hopkins University de Baltimore, veulent abolir les fuseaux horaires, et passer au "temps universel". Ce ne sont ni des savants fous, ni de doux rêveurs, ni des utopistes poétiques, mais des pragmatiques. Ils pensent que ça faciliterait les communications, les voyages et le commerce international.

Ce qu’on en pense, nous, du Cosmos allié à la main invisible du Business, tous deux légitimés par l’Université ?


 

Quelque chose comme :


 

Ou bien comme : "If God is on their side, all is lost".


 

Le reste, on l’a dit l’an dernier.


 



Samedi 26 mars 2016

 

Bon anniversaire à Pierre M., où qu’il soit.


 


Ce samedi, c’est Pâques, alors on révise ses humanités.

À la Sorbonne, se tient un séminaire hebdomadaire, Marx au XXIe siècle.

* À 14h00 : Cet État qui ne dépérit pas par Frédéric Lordon.

Université Paris 1 La Sorbonne, 14 rue Cujas, 75005 Paris (amphithéâtre Lefebvre, Galerie Jean-Baptiste Dumas, escalier R, 1er étage).


À l’École normale supérieure (ENS), aujourd’hui et demain, se tient le Salon du livre antifasciste 2e édition et des écrits de résistance à l’extrême droite.

C’est comme une tradition.
Tous les Normaliens de la rue d’Ulm et les Normaliennes de Sèvres, dans les années 30, adhéraient au Comité de vigilance antifasciste (CVIA).

Ils savaient que B.B. et son Arturo Ui parlaient sagement : Le ventre est encore fécond, d’où a surgi la bête immonde.

À ce salon, l’entrée est libre.
On y trouvera une sélection de 30 ouvrages et articles sur la France et d’autres pays, on y préparera le 1er-Mai dans la plus grande convivialité.

Et puis, il y a les conférences.

Aujourd’hui, samedi 26 mars 2016 :

* À 10h00 : Jean-Paul Gautier, De Le Pen à Le Pen. Éd. Syllepse.

* À 11h00 : Monica Casanova, élue NPA.

* À 14h00 : Richard Wagman, La Palestine, une question juive. Édilivre.

* À 15h00 : Annie Lacroix-Riz, Le Choix de la Défaite. Les élites françaises dans les années 30. Éd. Armand Colin.

Et demain, dimanche 27 mars 2016 :

* À 10h00 : Saïd Bellakhdar, "Le théologico-politique aujourd’hui", revue Topiques .

* À 15h00 : Lydie Salvayre, Pas Pleurer, Le Seuil.

ENS, salle des Résistants ou salle Cavaillès, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.


Shlomo Sand (1), professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Tel-Aviv, est à Paris, et il est, comme d’habitude, "matérialiste historique" et non pas "idéologue", refusant les anachronismes donc "urticant", nous obligeant à aller fouiller dans les coins d’où nos paresses intellectuelles naturelles nous éloignent.

Hier, il nous parlait de l’itinéraire "De la judéophobie à l’islamophobie", modéré par Dominique Vidal.

Aujourd’hui, il nous parle de son dernier bouquin :

* À 18h00 : La Fin de l’intellectuel français ? De Zola à Houellebecq (Éd. La Découverte, 2016).

1. Shlomo Sand a notamment publié : Comment le peuple juif fut inventé (Fayard, 2009, Champs, 2010, prix Aujourd’hui) ; Comment la terre d’Israël fut inventée (Flammarion 2012) ; Comment j’ai cessé d’être juif (Flammarion, 2013) ; et donc La fin de l’intellectuel français ? De Zola a Houellebecq (La Découverte, 2016).

Librairie La Brèche, 27 rue Taine 75012 Paris.


Ou alors, on va au ciné.

À la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, c’est le festival L’Europe autour de l’Europe.

Toutefois, avant de vous déplacer, vérifiez s’il reste des places.
Dans la charmante petite salle de chez Seydoux, on est merveilleusement tranquille en temps ordinaire.
Mais elle est prise d’assaut chaque fois que la fondation participe à un événement global. Pour "Toute la mémoire du monde", on était resté en rade, au milieu d’une queue de cinéphiles frustrés parce qu’imprévoyants, qui n’avaient pas réservé.

* À 14h00 : Man of Gold de Alexander Korda (1918).

* À 16h00 : L’Indésirable de Mihály Kertész / Michael Curtiz (1914).

Fondation Jérôme-Seydoux, 73 avenue des Gobelins, 75013 Paris.


À Marseille, Vidéodrome 2 fête son premier anniversaire : une journée projection en 3D - avec, à l’honneur, deux grands films en 3D.


 

* À 16h00 : L’Étrange Créature du lagon noir de Jack Arnold (1954).

* À 20h00 : Le crime était presque parfait de Alfred Hitchcock (1954).

* À partir de 22h00 : Musique et on se déhanche avec Dj Waterproof et Pépé pour deux live/dj set.

Vidéodrome 2, 49 cours Julien, 13006 Marseille.


Salut les câblés ! La semaine télé de Jeune Cinéma du 26 mars au 1er avril 2016.



Vendredi 25 mars 2016

 

Les traces / les preuves du passé sont éparpillées partout dans le monde, dans des caves, des greniers, des réserves d’associations, des bibliothèques privées, des héritages improbables, des maisons abandonnées en démolition, etc.


 

Pour accéder au noble statut d’archives et de "corpus", elles doivent être retrouvées, triées, vérifiées, ordonnées, pensées. C’est le travail des archivistes, des conservateurs et des chercheurs.

Aujourd’hui, on retient le projet Captures du monde social, qui a pour objectif de traiter les photographies disséminées dans de nombreuses collections en France et à l’étranger, dont les auteurs appartenaient aux associations de la culture ouvrière des années 1920 et 1930 : en France l’AEAR ; en Allemagne les Arbeiter-Fotografen-Vereine ; en URSS le mouvement Proletarskoe Photo.

* À 9h00 : La photographie comme arme (Photographie sociale et documentaire dans les années 30,) journée d’étude organisée par Christian Joschke et Clément Chéroux, avec Damarice Amao, Max Bonhomme, Paul Louis Roubert, Mathilde Esnault.


 

Programme de la journée.

INHA, salle Vasari, 2 rue Vivienne, 75002 Paris.


Aujourd’hui, c’est la Journée contre la pub.

Jeune Cinéma, association 1901, qui refuse la pub pour rester indépendante et non-polluée par les divers buts lucratifs en vogue, ne peut qu’y souscrire.


 


À Marseille, c’est aujourd’hui que comence le Festival Latcho Divano, 9e édition (25 mars-9 avril 2016).


 

Latcho Divano, né en 2008, nous invite à redécouvrir la richesse et la multiplicité des cultures tsiganes (entrée libre).

Au programme comme chaque année : concerts, expositions (vernissage mardi), théâtre, stages, lectures, conférences. Et naturellement cinéma.

Ce samedi et demain dimanche, un programme : Parmi les migrants, des Roms.

Aujourd’hui :

* À 17h00 : Les Suppliantes de Amélie Derlon-Cordina (2013) ; Le pendule de Costel de Pilar Arcila (2013) ;

* À 19h30 : Qu’ils reposent en révolte de Sylvain George (2011).

Et la soirée d’ouverture :

* À 19h30 : Tablao Flamenco avec La Fabia

, suivi de Flamenco, Flamenco de Carlos Saura (2010). Attention, ne pas confondre avec le 1er Flamenco de Saura.

Demain, dimanche 27 mars 2016 :

* À 16h30  : La Maison, le violon et le sac Tati de Dominique Idir (2013).

* À 17h30 : Les Roms à Marseille, 10 ans, quel bilan ? rencontre-débat.

* À 19h00 : Buffet tsigane.

* À 20h00 : Souvenirs d’un futur radieux de José Vieira (2014).

Faites votre programme de la semaine.

Cinéma Le Gyptis, 136 rue Loubon, 13003 Marseille.



Jeudi 24 mars 2016

 

À Lyon, commencent Les causeries du 3ème, avec la première des rencontres mensuelles, organisées par la toute jeune association Une question d’image, initiée par Bernard Chardère.

Ce soir, ça commence fort et juste.

* À 18h45 : Avec Raymond Chirat par Olivier Barrot.


 

"Un demi-siècle ou presque : cela m’autorise à parler de l’ami d’une vie. Quand on se rencontre, je suis encore très jeune, lui a l’âge de mon père. Vont nous lier à jamais, l’amour des films, du théâtre, des livres par dessus-tout. Nous en écrirons une dizaine à quatre mains. Ce ne serait rien pourtant sans la complicité joyeuse, profonde, implicite. Il n’est plus là. Il est là."


 

Contact.

Salle Eugène Brouillard, Mairie du IIIe, 215 rue Duguesclin, 69000 Lyon.



Mercredi 23 mars 2016

 

Jan Nemec (1936-2016) est mort le 18 mars 2016.
Né le 12 juillet, il n’aura pas été jusqu’à ses 80 ans accomplis.

Son premier long métrage, Les Diamants de la nuit (1964) est devenu un film mythique.
Jan Nemec en parlait à Jean Delmas,


Les Diamants de la nuit par malavidafilms
 

En 1965, au CICI de Goudelas, Jan Nemec et Jean Delmas.


 

C’est quoi le CICI ?

La meilleure adresse pour en avoir une vue d’ensemble, c’est le site hyper précieux de Calindex.

1. Le Congrès international du cinéma indépendant (depuis né en 1929)

2. Le Congrès Indépendant du Cinéma International (à partir de 1963), créé par Bernard Chardère(né en 1963).


À Créteil, le FIFF bat son plein.

Avec une soirée exceptionnelle :

* À 20h00 : Sida : le combat d’une génération.
Rencontre avec les militants associatifs. Entrée libre

* À 21h00 : Passeurs de Pamela Varela (2014)

En sa présence, avec Michel Bourrelly (Sida : Fonds pour la mémoire), Catherine Kapusta-Palmer (Planning familial), Nelly Reydellet (Le Kiosque Infos Sida & Toxicomanie).

En abordant l’histoire de divers engagements personnels, le film dessine les grandes étapes d’une mobilisation inédite, rendant compte d’une histoire du SIDA qui s’inscrit dans le champ large de l’histoire sociale.

Maison des Arts de Créteil, place Salvador Allende, 94000 Créteil.


À Paris, au cinéma La Clef

Grâce à Terra di Cinema associée avec les étudiants du Master Industries culturelles France-Italie de la Sorbonne Nouvelle, c’est Cécilia Mangini, l’une des premières femmes réalisatrices à avoir tourné des documentaires en Italie, qui est à l’honneur.

* À 20h00 : Visions et passions, avec sept courts métrages de Cecilia Mangini
En sa présence avec Paolo Pisanelli.

À Venise, en 1973, ont eu lieu les Journées démocratiques du cinéma (1).
Andrée Tournès y avait rencontré Cecilia Mangini, scénariste de La Villeggiatura de Marco Leto.

1. La Mostra de Venise, née en 1932, a connu de nombreuses formes.

La Clef, 34 rue Daubenton, 75005 Paris.


Les sorties de ce mercredi sur les grands écrans :

* Médecin de campagne de Thomas Liliti (2015).

* Remember de Atom Egoyan (2015).

* Chala une enfance cubaine de Ernesto Daranas (2014).

* Comme des lions de Françoise Davisse (2015).

* La Vallée de Ghassan Salhab (2014).

* In Jackson Heights de Frederick Wiseman (2015).

* Infidèlement vôtre (Unfaithfully Yours) de Preston Sturges (1948).

* Partition inachevée pour piano mécanique de Nikita Mikhalkov (1977).


Bonus : L’affiche du festival de Cannes 2016 (11-22 mai 2016).


 



Mardi 22 mars 2016

 

James Ensor (Ostende, 1860-1949) et ses masques se moquent de la mort.


 


Bruxelles, la belle...
On met du temps à réagir. On est tétanisé. On s’habitue pas. On comprend pas.
Ou on comprend trop bien.


 


Les 22 mars sont riches d’anniversaires.
En 2016, on fait encore plus fort.

Le 22 mars 2016 devient la journée internationale de la foudre, 1ère édition.
"Sous le signe du cumulonimbus, on célèbre l’équinoxe du printemps, l’éclipse solaire, le prodige des éclairs, les heureuses perturbations, le coup de foudre amoureux, les truffes aphrodisiaques et tout impact exceptionnel et intense changeant le cours de la vie."


 

Foudre. Une légende en quatre saisons de Manuela Morgaine (2013) est un film extraordinaire, son sujet polymorphe, ses voyages, la longueur de son temps.
Un film avec un itinéraire social exemplaire : DVD à succès, il demeurait un film intime, à voir dans les maisons avec des proches.

Ce soir, c’est l’occasion de vivre une soirée exceptionnelle et de faire un vrai voyage, "abandonner le prochain pour aller vers le plus lointain", le chemin éclairé de Zarathoustra.


 

* À 19h00 : Automne : Baal et Hiver : Pathos Mathos

* À 22h00 : Entracte avec une dégustation d’éclairs sucrés et salés et la signature du coffret DVD par la réalsiatrice et l’équipe.

* À 22h30 : Printemps : La légende de Syméon et Été : Atomes.

Silencio, 142 rue Montmartre, 75002 Paris.


Au Musée d’Orsay, LA grande exposition de l’année est consacrée au Douanier Rousseau : L’Innocence archaïque =254&cHash=06ffaa6c9e] (22 mars 17 juillet 2016).

Nous aimons les autodidactes, libres, différents, marginaux.
Nous aimons les marges, les frontières, les seuils.
C’est à partir d’eux, humains et lieux, que commence l’aventure.


 

Musée d’Orsay, 1 rue de la Légion d’Honneur, 75007 Paris.


À la Maison de la culture du Japon, c’est l’Histoire des grands studios japonais, 6e volet : Shintoho : un vent nouveau (22 mars-24 septembre 2016).

La Shintoho (Nouvelle Toho) a été fondée en 1947. Elle est la plus jeune des compagnies de l’âge d’or avec la Toei, créée en 1951, après la Nikkatsu, la Shochiku, la Toho, la Daiei.
Malgré sa taille modeste et son assise financière fragile du fait qu’elle soit née d’une scission avec la compagnie Toho, elle a réussi à produire près de 800 films.

Ce soir ouverture du cycle :

* À 19h30 : Le Destin de Madame Yuki de Kenji Mizoguchi (1950).

Faites votre programme.

Maison de la cuture du Japon, 101bis quai Branly, 75015 Paris.


Le Cinéma du Réel se déroule en ce moment à Beaubourg depuis le 18 mars et jusqu’au 28 mars 2016.
Cette année, il y a aussi le Cinéma du Réel "hors les murs".

Le cinéma La Clef propose un cinéma du réel hors les murs du 22 mars au 12 avril 2016.

À 20h30, aujourd’hui, en présence des réalisateurs :

* Allo Chérie de Danièle Arbid (2015).

* Il caffe si beve bestemmiando de Luigi Brandi
Italie (2016).

* The Benevolent Dictator de Bernahard Braunstein, Martin Hasenörlh, Albert Lichtblau (2016).

Cinéma La Clef, 34 rue Daubenton, 75005 Paris.


À Montreuil, chez La Parole errante, concert de soutien à la librairie-bibliothèque Le Jargon libre (22 rue de la Mare, 75020 Paris).


 

* À 19h00 : entrée libre

* À 21h00 : Putain de guerre !, spectacle-concert de et par Dominique Grange & Tardi.

Repas et buvette avant et après le spectacle. Entrée prix libre.

Le Jargon libre est une bibliothèque de consultation où l’on peut trouver des livres et des archives sur l’histoire des luttes et des mouvements révolutionnaires.
C’est ouvert tous les jours du lundi au samedi de 15h à 20h, tout près du métro Ménilmontant.
Évidemment, le Jargon libre vit sans aucune subvention.
La mémoire, c’est un outil politique.
Le plus nécessaire, le plus fragile, le plus manipulable.

La Maison de l’Arbre / La Parole Errante, 9 rue François Debergue, 93000
Montreuil.



Dimanche 20 mars 2016

 

Donc, le voilà, le printemps, c’est aujourd’hui, exactement quand le soleil est entré en bélier, à 4h30, heure sidérale.

Ou du moins, on va faire comme si c’était le printemps (renaissance, petites fleurs sans rhume des foins, douceurs de toutes sortes, petits tops, jamais si près de l’été, jeunesse pour tous, rires et espérances, etc.).


 

C’est aussi le printemps du cinéma, 17e édition.

Pendant 3 jours, du dimanche 20 au mardi 22 mars 2016, chacun pourra bénéficier d’un prix très préférentiel de 4€ la séance, pour tous les films, à toutes les séances et dans tous les cinémas participants.
Pas obligatoire de se jeter sur ce qui vient de sortir.

Le Printemps du Cinéma 2016 from FNCF on Vimeo.


 

On va prendre un peu de vacances.



Autrefois, à l’école, on apprenait des poèmes par cœur.
On se souvient de Mars qui rit, malgré les averses, prépare en secret le printemps...

Allez, les saisons, leur retour, la maison près de la fontaine, l’éternité, tout ça, on va le croire encore pour cette année du Singe. La Cop 21 veille.


 



Samedi 19 mars 2016

 

Par ordre chronologique, quelques rendez-vous à Paris :

Au cinéma du Panthéon,

* À 11h00 : L’Œuf du serpent de Ingmar Bergman (1977).

Le film est suivi d’une rencontre avec la psychanalyste Geneviève Morel.

Puis d’un pot, organisé à la librairie du cinéma, juste à côté, Cinélittérature, avec une signature du n°20 de la revue Savoirs et clinique de mars 2016,
"Au revoir tristesses - Psychanalyse des dépressions et des mélancolies individuelles et collectives".


 

Cinéma du Panthéon, 13 rue Victor Cousin, 75005 Paris.
Cinélittérature, 15 rue Victor Cousin, 75005 Paris.


Au cinéma L’Arlequin, les samedis du cinéma allemand proposés par le Goethe Institut, et présentés par Patrick Brion.

* À 11h00 : Dans le danger et la plus grande détresse, le juste milieu apporte la mort (In Gefahr und größter Not bringt der Mittelweg den Tod) de Alexander Kluge (1974).

Cinéma L’Arlequin, 76 rue de Rennes, 75006 Paris.


Au musée Dapper :

* À 14h30 : Grisgris de Mahamat-Saleh Haroun (2013).
Prix Vulcain au Festival de Cannes 2013 ; Bayard D’or pour la meilleure photographie pour Antoine Héberlé, au Festival international du film de Namur 2013.

Musée Dapper, 35 bis rue Paul Valéry, 75016 Paris.


C’est le mois du film expérimental et de l’art vidéo

Au Forum des Halles, la bibliothèque Truffaut propose

* À 15h00 : Instant T : un hommage à Chris Marker de Pascal Frament, Sylvain Bélot et Gilbert Carsoux, musique de Laurent Saïet. En présence des réalisateurs et du compositeur.

Forum des Halles, 4 rue du Cinéma, 75001 Paris.


À l’Auditorium du Carreau du Temple, une projection-débat en entrée libre :

* À 19h30 : Avoir 20 ans dans les Aurès de René Vautier (1972).

Avec Tangui Perron (1) et Moïra Chappedelaine-Vautier.

1. Tangui Perron, Le Cinéma en Bretagne, Éditions Palantines (2006).

Auditorium du Carreau du Temple, 2 rue Péréen 75003 Paris.


À la Maison de la poésie

* À 20h30 : Vies de Charlotte Dufrène. À l’ombre de Raymond Roussel et Michel Leiris (1).

Avec Renaud De Putter, Guy Bordin, Annie Le Brun & Benoît Peeters.

Parmi les demi-mondaines parisiennes de la Belle Époque, Charlotte Dufrène, de son vrai nom Marie Charlotte Fredez (1880-1968) a eu un destin particulier.
Elle fréquenta la haute société proustienne, au cœur du monde, et aussi la marge artistique. C’est à l’ombre du fou littéraire Raymond Roussel, riche, énigmatique, dépressif, fou tout court, qu’elle choisit de vivre, en devanant sa gouvernante.

(1) Guy Bordin & Renaud De Putter, Vies de Charlotte Dufrène. À l’ombre de Raymond Roussel et Michel Leiris, Les Impressions Nouvelles, 2016.

Maison de la Poésie, passage Molière, 157 rue Saint-Martin, 75003 Paris.


Que faire avec les enfants ce samedi ?

L’association Cinémas Indépendants Parisiens (28 salle, depuis 1992) propose L’Enfance de l’art.


 

Avec un programme de 20 films, et, selon les salles, des animations.

Ce samedi, vous avez le choix entre l’Archipel, le Brady, les MK2 bibliothèque ou Gambetta, le Louxor, le Lucernaire Forum, le Studio des Ursulines, le Balzac.

Faites-vous un programme pour les samedis, dimanches et mercredis.



Vendredi 18 mars 2016

 

Ce 18 mars est un jour pas comme les autres.
On commence par commémorer La Commune de Paris.
Suivront trois de nos festivals préférés, qui tous sont parties prenantes du "front culturel" : Les femmes à Créteil, le Réel à Beaubourg et les Itinérances à Alès.


La Commune de Paris, le 18 mars 1871, c’était tellement plein d’espoirs, deux mois avant l’horreur de la défaite. Les barricades de 1968 étaient ses descendantes. L’imaginaire qui nous habite encore lui appartient, plus qu’à toute autre révolution.


 

L’Association des amis de La Commune de Paris n’oublie jamais cet anniversaire d’un grand et beau jour.
Elle perpétue le souvenir de ce qui fut si court et si juste, qui n’eut pas le temps de rencontrer la trahison.
Elle milite pour la réhabilitation des communards, par exemple pour qu’une station de métro en porte le nom.

Ces quelques jours miraculeux, cet instant de grâce, cette justice soudain rétablie, il en faut si peu pour que ce soit recouvert de cendres et de poussière.
Au long des siècles, tout est toujours fait pour que ce soit Monsieur Thiers qui gagne.

* À 18h00 : Rendez-vous au métro Tolbiac pour suivre ses traces dans le XIIIe arrondissement jusqu’à la place d’Italie en passant par la place de la Commune. 


Si on reste la maison, on vibre avec la rue qui gronde à nouveau, ces temps-ci, dans nos villes.

1. On révise.

* Avec le film de Mehdi Lallaoui (2004).


 

* Ou avec le film de Peter Watkins (2000).

* Ou avec le grand Henri Guillemin (1903-1992), qui cite Simone Weill : "Croire en l’histoire officielle, c’est croire des criminels sur parole".

2. On chante avec Francesca Solleville qu’on a tant aimée autrefois à la Contrescarpe.


 

3. On rend hommage au photographe Hippolyte Blancard (1843-1924), avec quelques barricades exemplaires.


 


 


 

4. On regarde la Commune avec des yeux d’aujourd’hui avec Éloi Valat.


À Créteil, s’ouvre le Festival international de films de femmes (FIFF) 2016, 38e édition.


 

Au programme 2016 :

La compétition (8 fictions et 8 documentaires), les sections parallèles, l’autoportrait de Aurore Clément, la master class de Béatrice Thiriet, un colloque : Femmes, Musique et Cinéma, les regards croisés France-Corée, des hommages à Chantal Akerman 
(1950-2015) et Solveig Anspach (1960-2015).

Pour cette journée d’ouverture :

* À 15h00 : Vernissage de l’exposition Femme du cinéma belge, les photos de la photographe Valérie Nagant.

* À 18h00 : Vernissage de l’exposition La cérémonie des fleurs de Karine Saporta.

* À 20h00 : Cérémonie d’ouverture.

* À 21h00 : Ibeyi en concert


 

Faites votre programme.

AFIFF, Maison des Arts, Place Salvador Allende, 94000 Créteil.


À Paris, s’ouvre le Cinéma du Réel, sous-titré Festival international de films documentaires, 38e édition (18-27 mars 2016).


 

C’est du lourd, avec une vraie vie de festival tout autour (une cafète, des bistrots, des after, des before, etc.)


Bande-annonce "Cinéma du réel 2016" par forumdesimages
 

41 films en compétition, dont 29 en exclusivité (21 premières mondiales, 8 premières internationales et 2 premières européennes), 4 sections compétitives, 9 prix, des sections non-compétitives, des séances spéciales.
Et le tour du monde des cinémathèques. Après le Chili, le Portugal et la Grèce, cette année, plein feux sur l’Albanie et les archives du film de Tirana.

Invité d’honneur : Orhan Pamuk, Prix Nobel de littérature 2006.

En ouverture :

* À 20h30 : Entre les frontières (Bein Gderot) de Avi Mograbi (2016).

Faites votre programme.

Cinéma du réel, 25 rue du Renard, 75004 Paris.


À Alès, c’est Itinérances, 34e édition qui commence, un des festivals les plus conviviaux qu’on connaisse : ni barrières, ni paillettes, juste bonne humeur et simplicité, on n’est snobé par personne, on fait partie de la fête (18-28 mars 2016).


 

Au programme : En piste, le cinéma et le cirque, et deux hommages à Jerzy Skolimovski et à Steve McQueen. Attention l’acteur (1930-1980) pas le réalisateur (né en 1969).


 

Ouverture, ce soir :

* À 18h30 : Vendeur de Sylvain Desclous (2015).

* À 21h30 : Tout de suite maintenant de Pascal Bonitzer (2015).

* À 23h45 : Green Room de Jeremy Saulnier (2015).

Faites votre programmme.

Cratère Théâtre, square Pablo Neruda, 30100 Alès
.
Cineplanet, place des Martyrs de la Résistance, 30100 Alès
.
La Médiathèque, rue Edgar Quinet, 30100 Alès
.



Jeudi 17 mars 2016

 

Bonus : De la part des Mutins de Pangée, un petit signe de René Vautier, le cinéaste le plus censuré.


 


À Paris, de nombreux "événements, comme on dit.
À Clermont-Ferrand, un festival (Vidéoformes) et un film inhabituel.


À Paris, c’est ce soir qu’a lieu l’inauguration du Salon du livre, 36e édition, qui se tiendra jusqu’au 20 mars 2016, Porte de Versailles.


 

Il est né il y a 35 ans, créé par le Syndicat national de l’Édition en 1981 et il a connu un grand succès aussi bien en France, qu’en face des autres salons du livre francophone, Montréal, Beyrouth et Genève.
Au début il était même incontournable pour le tout-Paris.
Plus tard, nombre de petits éditeurs ont hésité ou même renoncé à y participer : la location d’un stand était trop chère et pas assez rentable.

En 2016, il a envie de changer de nom : il devient le Salon du livre de Paris.

Il a aussi envie de changer de look et son espace se réorganise :

* Quatre "squares" thématiques : Savoir et connaissances, Religions, Culture et Société, Jeunesse et Culinaire. Mieux vaut, sans doute, ne pas trop s’apesantir sur ce que ce quadrillage - une véritable vision du monde - révèle et refoule.
* Deux nouvelles "scènes" : Littéraire et BD.
* Une zone pique-nique
Etc.

On vous recommande spécialement les conférences en accès libre des Éditions de la FMSH.

Porte de Versailles, Pavillon 1, Boulevard Victor, 75015 Paris.


À Paris encore, le Festival L’Europe autour de l’Europe 2016 en est à sa 11e édition et s’appelle, cette année, "Chaos et harmonie" (bien vu) (17 mars-17 avril 2016).

La cérémonie d’ouverture (hier, le 16 mars 2016) a été un hommage à Ettore Scola.

La Fondation Jérôme-Seydoux l’accueille, pour la deuxième année consécutive, jusqu’au 29 mars 2016.

Au programme d’ouverture de la Fondation, aujourd’hui :

* À 14h00 : La "Bertha" de Louis H. Chrispijn Senior (1913) ; L’Hiver en Hollande (Pathé Frères, 1914) ; La Hollande en hiver de Willy Mullens (1917) ; La belle Amsterdam de Alex Benno (1927). En provenance du Eye Filmmuseum de Amsterdam.

* À 16h00 : L’Indésirable de Mihály Kertész alias Michael Curtiz (1914). En provenance du Hungarian National Film Fund.

* À 19h00 : 14 courts métrages de Georges Méliès (de 1896 à 1909).
En provenance du fonds privé de la famille Méliès.

Comme d’habitude, les séances sont accompagnées au piano par les élèves de la classe d’improvisation de Jean-François Zygel du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris.

Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, 73 avenue des Gobelins, 75013 Paris.


C’est la Saint-Patrick, et on se doit de fêter ça dignement. À l’Institut culturel irlandais, ça va de soi.

* À 18h30 : On vernit l’exposition Wait de Tom Molloy (18 mars-30 avril 2016).

Et d’une pierre plusieurs coups :

* Pendant le vernissage de l’exposition, Corban Walker, actuellement en résidence, ouvrira les portes de son atelier afin d’y présenter son travail.

* On n’oublie pas Beckett, non plus.

Après, l’idée, c’est quand même d’aller écluser en bonne compagnie dans quelque pub de son choix.

On y retourne, pour le Saint-Patrick Festival, dimanche 20 mars 2016, toute la journée.

Centre culturel irlandais, 5 rue des Irlandais, 75005 Paris.


Au cinéma la Clef, c’est le jour du cycle Portraits sensibles.

Ce soir, après Americo Nunes en janvier et Michelle Perrot en février, c’est l’astro physicien Sylvain Chaty qui est à l’honneur.

* À 18h00 : Le ciel, la Cordillère et l’astrophysicien de Jean-Louis Berdot (2006).

Cinéma La Clef, 34 rue Daubenton, 75005 Paris.


Merde, vlà l’hiver avec ses duretés, pleurait Jehann Rictus.
Avec ce vent glacial (qui nous vient, paraît-il, de Russie), on peut imaginer les pauvres dans la rue.

Au théâtre L’Étoile du Nord, on reprend un spectacle créé en juin 2015.

Ce soir, on va au théâtre :

* À 19h30 : Les Soliloques du pauvre de Jehann Rictus, mise en scène de Eram Sobhani (La Nouvelle Compagnie).

On est touché, a priori, par qui a eu envie de dire Jehann Rictus (1867-1933), alias Gabriel Randon, ce poète simple au destin énigmatique, que tous les Normaliens de la rue d’Ulm et les Normaliennes de Sèvres des années 30 savaient par cœur.

Une séance de rattrapage le 24 mars 2016, à la même heure.

L’Étoile du nord, 16 rue Georgette Agutte, 75018 Paris.


À Clermont-Ferrand, commence le Festival international des arts numériques Vidéoformes 2016, 31e édition avec un magnifique programme. (17 mars-2 avril 2016).

Vidéoformes est ancien.
Créé en 1984 comme observatoire de la vidéo et des cultures numériques, avec une 1ère édition en 1986, il fête ses 30 ans cette année. Précurseur autrefois, il est de plus en plus pertinent et en accord avec son temps.

Nous vous recommandons tout spécialement un morceau de choix :

* Ambiancé (C’est fini) de Anders Weberg (2010-2020).

Depuis 2010, le Suédois Anders Weberg, spécialisé dans les technologies digitales, travaille sur ce film, le plus long jamais réalisé, d’une durée totale de 720 heures (soit plus de 20 semaines de 35 heures).

Ça se passe sur la plage où le chevalier et la Mort jouent aux échecs, en 1957, sous le regard sarcastique de Bergman alias Dieu.


 


 

Il y est question de la vie, l’amour, la mort, le pouvoir et toutes ces sortes de choses. On dit que l’œuvre est dédiée à son fils mort, en 2014, d’une overdose.
Avec Niclas Hallberg et Stina Pehrsdotter, sur une musique de Marsen Jules.

Le film sortira le 31 décembre 2020, en simultané dans le monde entier, en une seule séance, puis sera détruit.
En attendant, il y a des teasers pour nous faire patienter (7 mn, 20 ; 72 minutes ; 7h20 cette année 2016, 72h00 en 2018).

Et on peut suivre les infos sur cette longue tapisserie de Pénélope, sur le site.

Le teaser de 2016 est un vrai trailer et c’est lui qu’on peut voir à Clermont-Ferrand à la Tôlerie. Oui, on sait, pour la langue française.

http://festival2016.videoformes.com/anders-weberg/


 

Faites votre programme de l’ensemble du festival Vidéoformes qui propose d’autres trésors.

Vidéoformes, 194 boulevard Gustave Flaubert, 63000 Clermont-Ferrand.
La Tôlerie, 10 rue de Bien-Assis, Clermont-Ferrand.
Maison de la culture, 93000 Clermont-Ferrand.



Mercredi 16 mars 2016

 

À la Cinémathèque française, commence l’hommage à Jean Gabin.


 

Soirée d’ouverture :

* À 20h00 : French Cancan de Jean Renoir (1954).
En présence de Françoise Arnoul.


 

Faites votre programme.

Et allez jeter un coup d’œil à La Belle Équipe.

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


Les sorties de cette semaine sur les grands écrans

* Évolution de Lucile Hadzihalilovic (2015).

* Le Chant du merle de Frédéric Pelle (2015).

* No Land’s Song de Ayat Najafi (2014).

* Midnight Special de Jeff Nichols (2016).

* Les Ogres de Léa Fehner (2014).

* The Lady in the Van de Nicholas Hytner (2016).

* La Vie de O’Haru, femme galante de Kenji Mizoguchi (1952).

* Miss Oyu de Kenji Mizoguchi (1951).



Mardi 15 mars 2016

 

À la Fondation Jérôme-Seydoux, la séance de ce soir est consacrée à l’acteur Séverin-Mars (1873-1921).


 

La soirée est présentée par Élodie Tamayo, avec deux documents d’archives et un chef d’œuvre.

À 19h00 :

* Portrait de Séverin-Mars & Autour de la Roue.
* La Dixième Symphonie de Abel Gance (1918).


 

Fondation Jérôme-Seydoux-Pathé, 73 avenue des Gobelins, 75013 Paris.


Nos cinéclubs favoris du mardi

À l’Institut finlandais le Cinéclub nordique invite la Suède.

* À 19h30 : Hotel de Lisa Langseth (2013).


 

Institut finlandais, 60 rue des Écoles, 75005 Paris.


Au Cinéclub de l’ENS,

* À 20h30 : Regards sur nos assiettes de Pierre Beccu (2015).


 

Cinéclub de l’ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.


Ou alors, pas de ciné.

La Société Louise-Michel nous invite à écouter Daniel Lindenberg parler de ces intellectuels médiatiques actuels, qu’il a appelés "nouveaux réactionnaires" (et à discuter avec lui).


 

* À 19h00 : La révolution conservatrice et ses réseaux : tentative de description.

Lieu-Dit, 6 rue Sorbier, 75020 Paris.



Lundi 14 mars 2016

 

Année du Singe et des hommes.


 

Oups. That’s all Folk !


Quand les Russes débarquent, on se demande toujours (un peu) "comment peut-on être russe" ? Plus proches des Persans que de nous autres ? se demanderait Montesquieu.

L’an dernier, ils riaient, les Russes.
Cette année, ils aiment.
Pour savoir comment, rendez-vous avec un siècle d’amours russes :Lioubov, l’amour ! Quand les Russes aiment, avec Macha Méril comme marraine. (14-22 mars 2016).

Film annonce du Festival Quand les Russes aiment from Mathilde Bila on Vimeo.


 

Au programme : Boris Barnet, Andreï Kontchalovski, Alexandre Adabachian, notamment.

Ce soir, ouverture avec :

* À 20h00 : Partition inachevée pour un piano mécanique de Nikita Mikhalkov (1977), au cinéma Le Balzac. Présenté par Alexandre Adabachian, scénariste du film.

Faites votre programme.

Les quatre lieux de projection :
Grand Action, 5 rue des Écoles, 75005 Paris.
Reflet Médicis, 3 rue Champollion, 75005 Paris.
Balzac, 1 rue Balzac, 75008 Paris.
Max-Linder, 24 boulevard Poissonnière, 75009 Paris.


Aparté du Singe : Appel à courts métrages

En 2016, les ciné-clubs de la Fémis et de l’ENS s’unissent pour créer un festival de courts-métrages intitulé Salut c’est Court !

À l’occasion de sa première édition, le festival lance donc un appel à courts métrages ouverts à tous les étudiants.

Les conditions d’inscription sont les suivantes :

* Le concours est ouvert à toute personne étudiante
* Réalisation après le 1er janvier 2014 ; inscription gratuite avant le 15 avril 2016 (sur le site).
* Thème libre, tous genres acceptés (fiction, documentaire, animation, expérimental, etc.), durée maximale : 30 minutes
∗ Les films doivent être en français ou sous-titrés en français.
Les films retenus seront projetés lors du festival qui se déroulera les 11 et 12 juin 2016, à l’ENS et à la Fémis.

Un jury, constitué de professionnels du cinéma, décernera deux prix : le Grand Prix du Jury et le Prix Spécial du Jury. Le public récompensera quant à lui son film préféré.

Les soumissions intégralement électroniques (pour films disponibles sur le Web, en streaming ou à télécharger) sont tout particulièrement bienvenues, mais les DVD sont acceptés.



Dimanche 13 mars 2016

 

Année du Singe, semaine des femmes.


 


La semaine des femmes se termine avec une manif contre la guerre.

Contre toutes les guerres, les guerres des hommes, à l’extérieur et à l’intérieur des frontières. Une cause juste et une manif délicieusement vintage : la manif est non-mixte.

On n’est pas contre, c’est marrant, le dit "non-mixte". Il s’y passe toujours des trucs inédits, des vibrations, des rencontres.
Pour les garçons, il y a bien les vestiaires sportifs occidentaux, la maison des hommes des tribus d’Amazonie, les clubs anglais, l’armée longtemps.
Et on a adoré les bals non-mixtes féministes des années 70, qu’on ait été exclu ou inclus.

Mais cela nous semble de plus en plus difficile à appliquer, puisque nous acceptons dans nos amis, avec joie, la zone intermédiaire composées de créatures mixtes justement. Si elles se mettent à faire des manifs ou des bals de Mixtes "non-mixtes", ça va compliquer la vie (et l’idéologie) des "anti", qui, déjà, pédalent dans la choucroute.

Quoiqu’il en soit, on peut toujours se déguiser, ni vu ni connu, et aller où bon nous semble, c’est l’habit qui fait le moine.

* À 15h00 : NON à ces guerres masculinistes et colonialistes faites au nom des femmes et sur leur dos.

À l’initiative de Femmes, féministes et lesbiennes, TJK-F Mouvement des Femmes Kurdes en France, CongoActif, LOCs Lesbiennes of color, Collectif féministe pour l’égalité, Collectif Solidarité Femmes Kobanê, Gaïa féministe anti-militariste, Union des Femmes Socialistes (SKB), Front anti-patriarcal de la CGA.

Place de la Bastille, Paris.


Pendant qu’à Toulouse, Cinélatino se déchaîne, à Paris et dans toute l’Île-de-France, ont lieu les Rencontres du cinéma d’Amérique latine et de la Caraïbe (9-20 mars 2016).


 

Ce soir, on vous propose :

* À 20h00 : Tiempo Suspendido de Natalia Bruschtein (2015).
En présence de la réalisatrice.

Deux mémoires se répondent, deux amnésies. Celle de Laura, aujourd’hui souffrant d’Alzheimer, et celle, collective, de la dictature argentine.

Studio Galande, 42 rue Galande, 75005 Paris.


À Paris, à la Gaité lyrique, c’était la troisième édition de f.a.m.e. le festival de cinéma & pop culture (10-13 mars 2016).

Ce soir, pour une clôture en beauté, voici un documentaire inédit sur le célèbre groupe de métal finlandais Lordi, qui avait remporté l’Eurovision en 2006, et avait été accueilli en héros au pays.
Mais le succès est capricieux, et les temps sont durs pour le leader Tomi Petteri Putaansuu

* À 22h00 : Monsterman de Antti Haase (2014).


 

La Gaîté lyrique, 3 bis rue Papin, 75003 Paris.


Au musée Dapper. une plongée au cœur des traditions éthiopiennes :

* À 15h00 : Lamb de Yared Zeleke (2015).
Sélection officielle « Un Certain Regard » - Festival de Cannes 2015

Musée Dapper, 35 bis rue Paul Valéry, 75016 Paris.


À Bruxelles, à la Galerie Didier Devillez plus que quelques jours pour découvrir l’œuvre de Odile Bellagamba (4-19 mars 2016).


 

La galerie a aussi des trésors cachés. Chaque mois, elle nous offre une œuvre issue de sa réserve. En ce mois de mars, le cadeau : c’est un Masque Kanaga 
(circa 1940), venu du Pays Dogon.


 

Galerie Didier Devillez, 53 rue Emmanuel Van Driessche
,1050 Bruxelles.


La semaine des femmes s’achève.
C’est comme ça, tout ce qui a un début a une fin.
On va donc continuer, au moins jusqu’au 8 mars 2017, à vivre dans le patriarcat que nous savons, avec ses constantes, quelle que soit la zone du monde.
Le matriarcat mythique n’a jamais existé, et pas un seul Terrien, quel que soit son genre, n’a la moindre idée de ce qu’il serait.

Est-ce que c’est souhaitable, un déséquilibre dans l’autre sens ?
Est-ce qu’un monde qui a imaginé la dialectique est capable d’équilibre ?


 



Samedi 12 mars 2016

Année du Singe, semaine des femmes.


 


Et on remet ça à République :

* À 15h00 : Fukushima plus jamais ça ! Mobilisons-nous pour une véritable transition énergétique !

Ah le charme des slogans déguisés en litote, qui recouvrent une effoyable colère !


 


 

Avec Sortir du Nucléaire Paris, Greenpeace, Vélorution, CRIIGEN, Confluences.

Place de la République, Paris.


Juste avant son anniversaire (le 13 ou le 14 avril, où il aura 110 ans),
le Centre culturel irlandais nous annonce la toute première biennale Samuel Beckett (12-27 mars 2016).


 

Cette première édition de ce festival multidisciplinaire célèbre et explore la relation privilégiée que Samuel Beckett a entretenue avec Paris, où il a vécu et travaillé durant la majeure partie de sa vie d’adulte.

Pendant seize jours, seize compagnies et artistes irlandais présenteront leur travail qui rappellera aussi l’influence du pays natal, illustrant le va-et-vient permanent de Beckett entre les deux langues, le français et l’anglais, et entre ses œuvres originales et leurs traductions.
John Minihan sera en résidence pour toute la durée du festival.


 

Faites votre programme.

Centre culturel Irlandais, 
5 rue des Irlandais, 
75005 Paris.


À propos de centenaires, on n’oublie pas que Dada a cent ans.
Y a même un timbre.


 

Les Rendez-vous de l’APRES s’en occupent sérieusement, avec Mélusine.

Ils nous donnent rendez-vous à la Halle Saint-Pierre.

* À 15h30 : Hommage à Tzara par Wanda Mihuleac et les Éditions Transignum.

Halle Saint-Pierre, 2 rue Ronsard, 75018 Paris.


Comme c’est toujours, pour nous, la semaine des femmes, on vous propose aussi quelques enragées et leur musique féministe engagée, qui vont nous nettoyer aussi les écoutilles.

* À 19h00 : un concert punk et anar, une expo et une bonne ambiance avec Vizcacha Rebelde, qui présente son nouvel album : "Combattons le mâle par la racine".

C’est une soirée de soutien au Féministival Wonder Women !

La petite maison, 8 rue Godefroy Cavaignac, 75011 Paris.


Donc, c’est bien, encore, la semaine des femmes.


 


Salut les câblés ! La semaine télé de Jeune Cinéma du 12 au 18 mars 2016.



Vendredi 11 mars 2016

Année du Singe, semaine des femmes


 


Ken Adam (1921-2016), est mort hier, jeudi 10 mars 2016.

C’était un grand chef décorateur, issu de l’immigration allemande, très coté (les James Bond) et justement récompensé (1976, Barry Lyndon, par exemple).

Mais ce week-end, on va surtout retenir que c’est lui qui avait fait les décors de Dr Folamour.


 


 

Cf. infra, les deux RV principaux :
* à République, à 17h30, en souvenir de Fukushima (5 ans déjà).
* à la Parole errante, à Montreuil, à 19h00.


 


On commence par Paris, le cœur du monde.

Au musée Guimet, deux séquences chaudement hétéros avec Oshima.

Aujourd’hui :

* À 12h15 : Il était une fois… l’Empire des sens de David Thompson (2010).

Et le lundi 14 mars 2016 :

* À 12h15 : L’Empire des sens (Ai no corrida) de Nagisa Oshima (1976).

Musée Guimet, Auditorium, 6 place d’Iéna, 75016 Paris.


Au Goethe Institut, on est invité à une soirée Fassbinder.

* À 19h00 : Présentation du livre Rainer Werner Fassbinder, Identité allemande et crise du sujet de Claire Kaiser (Presses Universitaires, Bordeaux, 2015).

* À 20h15 : Le marchand des quatre saisons (Händler der vier Jahreszeiten) de R.W. Fassbinder (1972).

Goethe-Institut Paris, 17 avenue d’Iéna, 75016 Paris.


À Paris, entre le musée Guimet et le Goethe Institut des quartiers chics, à 17h30, on a rendez-vous, avec le peuple, place de la République.

Fukushima, c’était il y a 5 ans, le 11 mars 2011.
Tchernobyl, c’était le 26 avril 1986, il y a 30 ans.

Entre les "catastrophes, il y a les "incidents", une jolie petite liste déjà, à tenir à jour de son mieux.

Et dans la vie courante, il y a les déchets entassés, les convois douteux, les accidents frôlés, évités de justesse ou dissimulés aux populations via le "secret défense" bien utile. Car, voyez-vous, de même qu’il ne faut ni désespérer Billancourt, il ne faut pas paniquer les dites populations.

Aujourd’hui : sur les vieilles centrales de Fessenheim ou du Bugey, on entend les sons de cloches politiciens dissonants. La même musique, ou à peu près, en novlangue, que celle de 1986, quand on nous assurait que, s’il n’y avait pas vent, les mauvaises odeurs ne passaient pas les frontières. M’enfin qu’il valait mieux ne pas consommer le thym qu’on cueillait dans le Sud-Est de la France.


 

Bref, un petit rassemblement d’anniversaire de Fukushima, qui continue à métastaser, lentement mais sûrement dans la terre, dans la mer et dans l’air, ça ne peut que ranimer quelques souvenirs dans le placard, et rappeler que l’état d’urgence n’est pas forcément là où on nous fait croire.

Au programme : musique, prises de parole, et autres animations.

Consultez notre filmographie, pour organiser les programmations de vos ciné-clubs.

Place de la République, à partir de 17h30.


Après la République, on file à Montreuil, c’est tout près.

Chez La parole errante : Une nuit pour Fukushima, organisée par Bruno Boussagol, un programme d’enfer. C’est le cas de le dire.

Ça commence à 19h00 : Ouverture de la salle : Visite des expositions - Signature d’ouvrages - Buffet japonais – Buvette.

Voir la suite de la nuit.

Maison de l’Arbre, 9 rue François Debergue, 93100 Montreuil.

Et ça continue jusqu’au 15 mars 2016.


À Toulouse, toute la ville se met à l’heure Amérique latine.
C’est Cinélatino, 28e édition qui commence aujourd’hui, créé par l’association Arcalt (11-20 mars 2016).

En cette année 2016, on focalise sur les personnalités et les mythes : Figures d’Amérique latine.

Quelques invités de marque, excusez du peu : Emiliano Zapata, Carlos Gardel, Sous-Commandant Marcos, Frida Kahlo, Che Guevara ou Salvador Allende, Roberto Matta, Maria Félix, Oscar Niemeyer, Maradona, Eva Peron, Violeta Para, Julio Cortazar, on ne peut pas les citer tous…

Des films, séances normales et séances spéciales, compétition-jury-prix, découvertes et reprises, courts et longs métrages, documentaires-fictions, etc.
Et aussi des expos, des rencontres, des soirées littéraires, des apéros-concerts.


 

On attire tout particulièrement votre attention sur une heureuse initiative : Cinéma en construction 29.


C’est en 2002 que le Festival Internacional de Cine de San Sebastián et les Rencontres Cinémas d’Amérique latine de Toulouse se sont associés pour organiser cette section.
Elle est consacrée à des films latino-américains, longs métrages de fiction nés d’une démarche indépendante et contraints d’interrompre leur cours au stade de la postproduction, faute des moyens nécessaires.
Initiative heureuse, initiative efficace aussi.
À Toulouse, six films, in progress, jeudi 17 et vendredi 18 mars 2016 (en septembre 2016, six autres films seront présentés à San Sebastián).

* A ciddade do futuro de Cláudio Marques et Marília Hughes (Brésil)


* Don’t Swallow My Heart, Alligator Girl ! de Felipe Bragança (Brésil)

* El cristo ciego de Christopher Murray (Chili)


* El invierno de Emiliano Torres (Argentine)


* Los niños de Maite Alberdi (Chili)


* Rey de Niles Atallah (Chili)



Faites votre programme.
Les lieux, partout dans la ville.


À Toulouse toujours, le cinéma ABC fête son 50e anniversaire.
Un demi-siècle avec des péripéties, des petits creux et des succès. Ça se fête dignement.


 


 

Ça se fête tout spécialement avec le moment fort de Cinélatino à l’ABC.

Cinéma ABC, 13 rue Saint-Bernard, 31000 Toulouse.


La semaine des femmes continue.

D’ailleurs, même Open Culture déborde la seule journée du 8 mars, avec une liste de livres féministes essentiels.


 



Jeudi 10 mars 2016

 

Année du Singe, semaine des femmes


 


À Paris, au musée des Arts décoratifs, c’est aujourd’hui que commence l’expo Barbie (10 mars-18 septembre 2016), avec des tas d’activités autour de l’icône en rose.


 

Barbie, depuis 1959 !
On n’a pas vu le temps passer.

Ah les poupées !
On en a vu de toutes sortes.

Des plus tristes.


 

Et des moins raffinées, roses aussi d’ailleurs, faut pas s’y fier.


 


 

Et vous connaissez la Isla de las muñecas, dans la région marécageuse de Xochimilco, au sud de Mexico ?

L’histoire de l’île débute dans les années 50.
Don Julian Santana Barrera décide d’aller vivre en ermite dans une île, laissant femme et enfants derrière lui. Peu après son arrivée sur les lieux, Don Julian acquiert la certitude qu’ils sont hantés par l’esprit d’une petite fille, morte noyée dans le canal qui borde l’île… Et là, carrément, on entre dans un film.


 

Après on s’étonne que les femmes, élevées à de telles poupées, s’égarent si souvent et qu’il faille sans cesse les remettre dans le droit chemin. Parce que faut bien dire que des sorcières aux femmes fatales, avec les emmerdeuses, les emmerdantes et les emmerderesses, pas étonnant que la Bourse dévisse régulièrement.

Heureusement que les scientifiques saoudiens, progressistes comme tous les scientifiques, ne s’y trompent pas. Le bruit court qu’à Ryad, ils viennent d’émettre "un jugement historique". Nous nous en réjouissons. Il vaut mieux être un mammifère qu’une chaise, on veut dire, comme destin, c’est plus douloureux mais plus intéressant aussi. C’est peut-être un hoax. Mais peut-être pas.

Foin de vaines digressions.
Revenons raisonnablement à des créatures d’un rose plus naturel et qui ne parlent pas, au moins.


 

Musée des Arts décoratifs, 107 rue de Rivoli, 75001 Paris.


À Lyon, l’expo Max Schoendorff va se terminer le 12 mars 2016.

Ce soir, la galerie Michel Descours invite à une soirée en son honneur.


 

* À 19h00 : Hommage à Max Schoendorff.

La soirée se déroulera en deux temps :

* Projection et présentation de Max Schoendorff par Max Schoendorff de Dominique Rabourdin (2016). Avec des images réalisées dans l’atelier de l’artiste et une bande-son constituée d’extraits d’entretiens.

* Présentation du livre d’entretiens Max Schoendorff, peintre avant tout de Jean-Paul Jungo. Livre comprenant les entretiens et des textes inédits, à paraître à la fin du mois aux éditions du Mamco (Genève).

Nous rappelons que la galerie a édité un catalogue reproduisant l’intégralité des peintures, dessins, estampes et la tapisserie présentés dans l’exposition.


 

Librairie Michel Descours, 35 Rue Auguste Comte, 69002 Lyon.


Jolie Môme et les Amis du Monde diplomatique,
nous invitent à la Belle Étoile.

* À 19h00 : Rencontre-débat
 avec Gregory Jarry, auteur (avec Otto T) de la BD, Petite histoire des colonies françaises (Éditions FLBLB).


 

Entrée libre et gratuite.

La Belle Étoile, 14 rue Saint-Just, 93200 Saint-Denis.


Aparté du Singe, Appel à communications :

Qui veut participer aux ateliers d’été de l’Institut d’histoire culturelle IHCE Bronislaw-Geremek, organisés par le professeur Didier Francfort (Université de Nancy), du 11 au 13 juillet 2016 ?

En cette année 2016, la thématique c’est : Objet(s).
Et il y a à dire sur le sujet.


 

C’est ouvert à tous. Peut-être que Gudule sera là.
On peut s’inscrire jusqu’au 1er juin 2016.
Contact


Vous avez sans doute remarqué que c’est toujours la semaine des femmes.
Disons, des nanas.


 



Mercredi 9 mars 2016

 

Année du Singe, semaine des femmes


 

Aujourd’hui, c’est la grève.
On commence par les livres.


 


À Paris, à la librairie Quilombo, on célèbre Benjamin Péret le réfractaire, à l’armée, au clergé, à l’autorité, aux hiérarchies tordues, à la connerie.


 

Projection-débat :

* À 19h45 : Benjamin Péret "Je ne mange pas de ce pain-là" de Rémy Ricordeau (2015).

La projection est suivie d’un débat avec Rémy Ricordeau et les membres des Éditions Prairial.

Une association : Les amis de Benjamin Péret.
Un coffret DVD :

Centre international de culture populaire (CICP), 21 ter, rue Voltaire (et non pas Boulevard Voltaire) 75011 Paris.


À Paris, à la librairie Le livre écarlate, on parle de la Révolution russe de 1917.

* À 19h00 : Rencontre avec Éric Aunoble à propos de son livre La Révolution russe, une histoire française (Éditions La Fabrique).

Des révolutions, sur la Terre, il y en a eu beaucoup, et de toutes sortes.
Mais deux sont fondamentales : la française de 1789 pour la République, et la russe de 1917 pour le Socialisme. Elles ont eu des naissances exaltées, elles ont été trahies, elles ont dégénéré, elles ont disparu de l’horizon. On s’est ingénié à les déformer, rien de plus facile que de réécrire l’histoire. Aujourd’hui, les appellations "républicains" et "socialistes" ne sont plus contrôlées. Et les pétitions sont en mutation.

Pour affronter convenablement les grands changements d’époques, il est bon de remonter aux sources.

Librairie Le livre écarlate, 31 rue du Moulin vert, 75014 Paris.


À Paris, la FMSH invite aux Entretiens du Comptoir,

* À 19h00 : Présentation de la revue 1895, et de son n°77 de l’hiver 2015, consacrée au Brésil et à Cuba.

Vous pourrez rencontrer y François Albera, Isabelle Marinone, Adilson I. Mendes, Gabriela Trujillo.

Le Comptoir des Presses, 86 rue Claude-Bernard, 75005 Paris.


À Montreuil, on a envie d’aller au théâtre.

* À 20h00 : Shock Corridor d’après le film de Samuel Fuller, mise en scène de Mathieu Bauer, avec les élèves du TNS (9 mars-12 mars 2016).

Pour voir ce que ça donne.


 

Gros choc quand on avait vu le film, à sa sortie en 1963.

À la seconde vision, bien plus tard, 30 ans après l’antipsychiatrie et des tas de films, un peu de déception.
Comme si, désormais, on en savait beaucoup plus long sur la folie, ses garde-chiourmes, ses pratiques, ses représentations, comme si il en fallait plus pour nous épater. Alors qu’on ’en sait pas beaucoup plus et que le "secteur" (si on ose) ne s’est pas amélioré.

On a envie de voir ce que la délicatesse naturelle du théâtre fait de cette histoire terrifiante de journaliste piégé par son ambition et sa curiosité d’un monde interdit.
Surtout avec les pièces rapportées que Mathieu Bauer y a adjointes : des images du film documentaire de Frédéric Wiseman, Titicut Follies (1967).

Sans compter qu’on vient de revoir, par hasard, Shutter Island de Martin Scorsese (2010), et qu’on mesure le chemin parcouru, dans la filmographie de la représentation de la folie.

Nouveau Théâtre de Montreuil, 10 place Jean Jaurès, 93100 Montreuil.


Théâtre toujours, mais à Paris à la Bastille.

Retour de notre vieil amour : Jan Fabre (9-13 mars 2016)
On l’avait carrément "découvert" à Gand, au début des années 80, émerveillés.

Depuis, il a fait son chemin. Nous lui sommes fidèles.

* À 20h00 : Attends, attends, attends… (pour mon père) de Jan Fabre & Cédric Charron.


 

Théâtre de la Bastille, 76 rue de la Roquette, 75011 Paris.


À Paris, au cinéma La Clef, Les monteurs s’affichent, 2e édition : des films, des débats (9-13 mars 2016).


 

Inutile d’invoquer "l’effet Koulechov" pour rappeler le rôle du montage, dans le "style" d’un film. Il est si connu qu’on en oublie l’acteur Ivan Mosjoukine qui joue le rôle du type inexpressif contaminé par l’image adjacente, dont on a rédécouvert la beauté récemment à la Fondation Jérôme-Seydoux.
C’est passionnant d’aller plus loin que ce savoir minimum, et d’aller en parler plus longuement avec les artisans-artistes méconnus qui font ce boulot méticuleux et obscur, et pourtant capital.

En mars 2015, Les Monteurs associés ont organisé leur premier festival, et ce fut un très grand succès. Alors on remet ça, avec un programme chargé.

* À 20h00 : en ouverture, Au Bord du monde de Claus Drexel, montage : Anne Souriau (2014).

Faites votre programme.

La Clef, 34 rue Daubenton, 75005 Paris.


Dans toute la France, les sorties sur les grands écrans

* Pursuit of Loneliness de Laurence Thrush (2012).

* C’est l’amour de Paul Vecchiali (2015).

* Little Go Girls de Éliane de Latour (2015).

* Alias Maria de José Luis Rugeles (2015).

* The Assassin de Hou Hsiao-Hsien (2015).

* Brooklyn de John Crowley (2015).

* Lettres au père Jacob de Klaus Härö (2009).

* Little Odessa de James Gray (1994).

* The Party de Blake Edwards (1968).

* Dieu Merci ! de Lucien Jean-Baptiste (2015).

* Des nouvelles de la planète Mars de Dominik Moll (2015).

* Louis-Ferdinand Céline de Emmanuel Bourdieu (2015)

Et bien sûr la rétrospective Kurosawa en version restaurée.

* Qui marche sur la queue du tigre (1945)
* Je ne regrette rien de ma jeunesse (1946)
* Vivre dans la peur (1955)
* Le Château de l’araignée (1957)
* Les Bas-fonds (1957)
* Les salauds dorment en paix (1960)
* Yojimbo (1961)
* Entre le ciel et l’enfer (1963)
* Dodes’ka-den (1970)


 


Et vous savez quoi ?
La semaine des femmes se poursuit.


 



Mardi 8 mars 2016

 

Année du Singe, semaine des femmes.

Avant tout, bon anniversaire à la Maternité heureuse, née en 1956, grâce à Évelyne Sullerot, Marie-Andrée Lagroua Weil-Hallé et Pierre Simon.

Ce fut la "maman", comme on dit aujourd’hui (1), du Planning familial qui naît en 1960.


 

1. Maman : ce mot tendre et intime, quelle pitié qu’il soit dilapidé à la place de "mère". Quand il y a deux mots, c’est qu’il y a deux sens, non ? Par les temps qui courent, tout ce qui est privé a tendance à finir sur le trottoir ou dans le ruisseau, tous sens mêlés.


 

Pré-texte du Singe I :

Dédicace à qui continue à parler de LA Jounée de LA femme :

C’est fuyant, hein, LA femme, non ?


 

Pré-texte du Singe II :

Comme le dit Open Culture : Un grand film est un grand film, et on s’en fout de savoir, le sexe, le genre et les pratiques sexuelles de l’artiste qui l’a fait.

Tout de même, pas question de zapper les évidentes disparités sociales, et on est drôlement content de trouver ceci :

A Year With Women : 103 Essential Films By Female Filmmakers.


À ce propos, un classique de l’histoire de la lutte des femmes, c’est qu’elle fonctionne comme les marées et les révolutions : deux pas en avant, un pas en arrière, et parfois, inversement.

Aujourd’hui à Hollywood, l’industrie est ostensiblement sexiste et dénoncée par toutes les actrices (écarts des cachets, nombre et nature des rôles, sous-représentation des femmes devant et derrière la caméra).

Mais ça n’a pas toujours été comme ça, à ce que racontent Clara & Julia Kuperberg dans leur nouveau film Et la femme créa Hollywood (2014) (1)

À Hollywood, dans les années 1915-1920, il y avait même plus de réalisatrices que de réalisateurs.
Les femmes ne trouvaient pas de boulot à NYC, à part les travaux d’aiguilles.
Alors elles sont parties pour le Sud et ont fait Hollywood. Et défilent Alice Guy, Lois Weber, Frances Marion, Dorothy Arzner, Lillian Gish, Margaret Booth...

Puis, après la crise de 1929, elles ont perdu le contrôle. Il y avait de l’argent à faire, il suffisait de les déloger.

De la même façon que, en Europe, elles sont rentrées à la maison après avoir assuré pendant la guerre, après la crise, à Hollywood, elles se sont retrouvées dans les postes moins prestigieux de la grosse machine machiste.

1. Versus : Et Hollywood créa la femme de Clara & Julia Kuperberg (2010).


Cela dit, allons-y pour quelques rendez-vous "spécialisés 8 mars".


À 15h00, et jusqu’à 18h00, tous ceux-celles qui se sentent une âme d’affichistes sont invité(e)s, à rejoindre l’Atelier sérigraphie affiches féministes Façades et le collectif La Rage pour coller des affiches sur le mur-forum Rosa Parks. à la suite des deux artistes : Tatyana Fazlalizadeh et Katjastroph.


 

L’objectif - pas nouveau, on se souvient des manifs nocturnes d’autrefois - c’est que les femmes puissent prendre leur place dans l’espace public en toute sécurité, le jour et la nuit, sans craindre le harcèlement, l’interpellation, le viol.
Dehors comme dedans, il y a à faire pour tous les humains, quel que soit leur genre et leur âge.

L’atelier est ouvert à tout le monde, et il est gratuit.

Angle rue Riquet / Aubervilliers, Métro Riquet ou Marx-Dormoy, 75019 Paris.


Une préférence, à la télé :

* À 19h40, sur Ciné+ Classic : Ella Maillart-Double Journey de Mariann Lewinsky et Antonio Bigini (2014).

On vous l’avait recommandé à Bologne, dans le Journal de Old Gringo, le jeudi 2 juillet 2015.

Été 1939 : Ella Maillart et Annemarie Schwarzenbach quittent l’Europe pour l’Afghanistan et l’Inde. Ella espère tourner un film et aider Annemarie à se désintoxiquer. La voix off est celle de Irène Jacob.

Une pure merveille.


 


À Paris, le Goethe Institut nous parle foot et femmes, dans le cadre de la Semaine des cinémas étrangers.

* À 19h30 : Football Under Cover de Ayat Najafi et David Assmann (2008), sous-titres français.

Pour la première fois dans l’histoire de la République islamique d’Iran, l’équipe nationale féminine de football joue dans son propre pays devant un stade de spectatrices face à une sélection de joueuses de Berlin-Kreuzberg. Les hommes ne sont pas autorisés à y assister.


 

Carreau du Temple, 2 rue Perrée, 75003 Paris.


À Toulouse, ce soir, à la Cinémathèque :

* À 20h30 : La Poupée (Die Puppe) de Ernst Lubitsch (1919).


 

Séance présentée par Charles Jude, directeur de la danse de l’Opéra national de Bordeaux, et Carole Teulet, chargée de la dramaturgie de la danse au Ballet du Capitole, à l’occasion de Coppélia (17-22 mars 2016) au Théâtre du Capitole.

Il y a aussi des danseurs, et des amateurs de danse et de danseuses, et des tas de zones grises, surtout autour des poupées. C’est juste pour le plaisir du rangement qu’on annonce l’événement dans le cadre de ce 8 mars.


À Décines, aujourd’hui, commencent les Écrans du doc (8-13 mars 2016), avec 14 films dont 7 films en avant-première et plus de 8 débats en présence de réalisateurs et spécialistes.

Cette année, on va à la rencontre des femmes de tous les pays.
La soirée d’ouverture avec :

* À 18h15 : Il m’a appelée 
Malala de Davis Guggenheim 
(2016).

Le Toboggan, 14 avenue Jean Macé, 69150 Décines.


Dans toute la France, la revue Hommes et Migrations présente son dossier Femmes & migrations (n° 1311, juillet-septembre 2015), coordonné par Feyza Ak Akyo, Altay Manço et Mirjana Morokvasik avec un sommaire très nourri.

Les femmes migrantes étaient invisibles. On les voit plus, désormais, dans l’espace public. Mais quelle visibilité ? Quels stigmates ? Quels clichés ? Quel détournement ?


 


Les terrains de jeu humains sont toujours mixtes et métis. Il est extrêmement difficile - sans doute impossible - d’imaginer un monde sans sa seconde moitié. Les femmes, même reléguées, sont là, ne serait-ce qu’en rêve, en souvenir, en images, en fantasme, en mimétisme, en succédanés, etc.
Et si ce ne sont pas les corps des femmes, c’est la notion de féminin, voire de femelle, qui nous colle à la pensée. Faut s’y faire, les mecs.

Donc, comme tous les jours, il est facile de se donner quelques autres rendez-vous, non spécialisés, mais tout aussi pertinents pour ce 8 mars 2016.

À Lyon, à l’Institut Lumière, dans la foulée du festival Lumière 2015 (où tout le monde n’avait pas toujours trouvé de place dans les salles archi-pleines, rançon du succès), une grande rétrospective Akira Kurosawa, évidemment en copies restaurées (18 février-12 avril 2016) (1)

Des projections avec des présentations, des séances "pédagogiques" dans la tradition des ciné-clubs, mais avec l’humour bon enfant habituel.
Un bon exemple : la séance du mercredi 30 mars 2016, à 19h00 : "De Renoir à Kurosawa" par Fabrice Calzettoni, suivie de Les Bas-fonds de Akira Kurosawa (1957), et le lendemain, à la même heure, la projection de Les Bas-fonds de Jean Renoir (1936).

Dès ce soir, mardi 8 mars 2016 :

* À 19h30 : Conversation avec Peter Cowie, auteur de Akira Kurosawa : Master of Cinema (Rizzoli), en entrée libre.

* À 21h00 : Chien enragé de Akira Kurosawa (1949).


 

Faites votre programme.

1. En partenariat avec Carlotta Films et Wild Side.

Institut Lumière, rue du Premier-Film, 69000 Lyon.


À Paris, les cinéclubs favoris du mardi :

Au cinéclub nordique, à l’Institut finlandais, ce soir la Norvège :

* À 19h30 : Upperdog de Sara Johnsen (2009).

Institut finlandais, 60 rue des Écoles, 75005 Paris.


Au cinéclub de l’ENS :

* À 20h30 : Tempête à Washington de Otto Preminger (1962).

Cinéclub de l’ENS, 45 rue d’Ulm, salle Dussane, 75005 Paris.


La soirée Bref mensuelle, c’est ce soir.
Elle s’articule autour de :

* Une visite de Philippe Harel (1995).

avec

* Première Séance de Jonathan Borgel (2015).

* Victor ou la piété de Mathias Gokalp (2015).

* Rhapsody de Constance Meyer (2015).

* Je ne suis pas un cygne de Armand Lameloise.

MK2 Quai de Seine,
14 quai de la Seine,
75019 Paris.


Voilà, c’est un 8 mars, celui de 2016.


 



Lundi 7 mars 2016

 

Bon anniversaire Georges Perec (1936-1982) !
80 ans, c’est très jeune. Nous vous aimons toujours.

Et encore merci pour le mode d’emploi, ça nous sert chaque jour.


 


Ray Tomlinson (1941-2016), a inventé l’@ et l’e-mail, en 1971.
Puis, il s’en est désintéressé pour vivre sa vie, sans se rendre vraiment compte qu’il était devenu aussi important, dans l’histoire de l’humanité, que Guttenberg. Il est mort samedi 5 mars 2016.


 

Entre les lettres et le mail, il y avait eu le pneumatique (le "petit bleu"), le télégramme, le fax… que des transitions.

On se souvient des débuts des pratiques courantes du mail, au tout début des années 1990. C’était un peu laborieux, les formules de politesse, le style entre l’oral et l’écrit, ni trop grandiloquent, ni trop familier, et attention aux coquilles, ne pas oublier "l’objet" et comment on fait une pièce jointe ?.

Désormais, les petits messages passent par les SMS, et les lettres d’amour s’installent et s’épanouissent en mail, illustrées, aussi longues qu’on veut les soirs de spleen, avec réponse immédiate. Ou pas.

Quand le Big One du Net, à l’instigation de quelque terrorisme inspiré, va se produire, on ne pourra même plus les ramasser à la pelle, ni les feuilles mortes ni les regrets.


 


Année du Singe, semaine des femmes.


 

Cette année, on dirait que les événements "femmes" adviennent sur plusieurs jours. Des raisons pratiques sans doute : chacun est plus visible au lieu d’être noyé dans cette journée unique du 8 mars.
Mais si c’était, aussi, un signe ?
Si nous abordions une de ces périodes de transition, voire de bascule, vers une synthèse (par définition éphémère), quelque chose comme un "patriarcat tardif" engendrant une redistributilon des cartes ?

Pas question, pour autant, de supprimer cette jolie journée unique du 8-Mars, qui doit perdurer comme le 1er-Mai, si possible encore longtemps, perdant son volontarisme quasi syndical "d’avantage acquis", pour devenir historique, donc quasi allégorique.

Quoiqu’il en soit, on est reconnaissant au cinéclub de l’ENS, d’avoir programmé leur film féministe, mardi dernier, le 1er mars 2016, Je ne suis pas féministe, mais.. . de Florence et Sylvie Tissot (2015).

Autre "bon élève" selon nous :
La Semaine du féminisme 2016 à Nanterre.
Ça a commencé dès hier, dimanche 6 mars 2016, avec La Domination masculine de Patric Jean (2007). Et ça va continuer toute la semaine.

Parmi les "bons", aussi : la Fondation Jérôme-Seydoux-Pathé, qui présente, depuis le 1er décembre 2015, son exposition temporaire, Actrices (1900-1918), et la prolonge juqu’au 23 mars 2016.


 


Aujourd’hui commence la 3e Semaine des cinémas étrangers sur le thème du sport. (7-13 mars 2016).

19 films de 19 pays, avec de nombreux films inédits en France. Par exemple :

* Alcofootball de Kęstutis Gudavičius (Lituanie, 2014).

* Box de Florin Serban (Roumanie, 2015).

* En deçà de la résurrection de Joaquim Sapinho (Portugal, 2011).

* Nous serons champions du monde de Darko Bajić (Serbie, 2015).

Ce soir, en ouverture :

* À 20h00 : Keeper de Guillaume Senez (Belgique-Suisse, 2015).

Faites votre programme.

Cinéma Les Trois Luxembourg, 
67 rue Monsieur-le-Prince, 
75006 Paris.


La semaine des femmes 2016 commence donc.


 


 



Dimanche 6 mars 2016

 

L’Université de Tulsa, Oklahoma, a acquis plus de 6000 documents, enregistrements et objets de Bob Dylan qui seront consultables à côté des archives de Woody Guthrie. Prix : entre 15 et 20 millions de dollars.


 

Des enregistrements de 1959, des vidéos inédites de concerts, des instruments de musique, des photos, son blouson de cuir de 1965, celui qu’il portait à Newport en juillet, quand il s’est fait huer pour la première fois, avec sa nouvelle guitare électrique. (The "Judas incident" a eu lieu, plus tard, le 17 mai 1966, à Manchester).
Et le numéro de téléphone de Johnny Cash.


 

Qui n’a pas, chez lui, quelque relique de Zim, un t.shirt collector, un pirate unique, une trouvaille de brocante improbable ?
Le New York Times publie quelques archives touchantes de ses lecteurs.

Toutes les nouvelles de Dylan, qui devient, lentement, un vieux monsieur, tout en nous laissant croire qu’il est forever young, ça nous concerne. Mais on ne sait pas trop quoi faire de celle-là.

On va pouvoir faire des recherches sur lui, en bibli, comme on en fait au Château de Vincennes sur la Guerre de 14 ou la prison du Cherche-Midi.
L’idée de pouvoir fouiller dans ses archives secrètes, qui doivent couvrir carrément toute l’histoire de la musique des USA, ça nous ravit et nous perturbe à la fois.
So what ?
Peut-être cette idée simple : nous autres, ses plus ou moins congénères, il faut qu’on se mette aussi à quelques rangements.

Quoiqu’il en soit, Bobby, décidément forever young, sortira son 37e album, le 20 mai 2016 : Fallen Angels , juste avant son anniversaire. Il en assure déjà la promotion dans une tournée américaine d’une trentaine de dates, avec en première partie Mavis Staples.


 


À La Bellevilloise, de 14h30 à 16h45 dans le cadre du Salon anticolonial, la Fondation Frantz Fanon nous invite.


 

Chaque fois qu’un homme a fait triompher la dignité de l’esprit, chaque fois qu’un homme a dit non à une tentative d’asservissement de son semblable, je me suis senti solidaire de son acte. Frantz Fanon.

* Remise du Prix de la Fondation Frantz Fanon au prisonnier politique amérindien, Leonard Peltier - militant de l’American Indian Movement (AIM), incarcéré depuis 40 ans aux USA pour un crime qu’il n’a pas commis.

En présence de Mireille Fanon Mendès-France (Fondation Frantz Fanon) et de Lenny Foster (Diné/Navajo, militant historique de l’AIM, vétéran de l’occupation de Wounded Knee en 1973) qui vient spécialement en Europe pour accepter le Prix pour Leonard Peltier).

* Conférence : Hommage à Leonard Peltier, symbole de 524 ans de résistance des peuples autochtones à la colonisation.

* Exposition des œuvres de Leonard Peltier réalisées en prison : L’Art enchaîné.

* Exposition des collages de Mustapha Boutadjine.

La Bellevilloise, 21 rue Boyer, 75020 Paris.


Mais si vous avez des enfants (à partir de 5 ans), on vous recommande plutôt, à 16h00, L’Âge d’or du rire et Harry Langdon, à l’auditorium du musée d’Orsay.

Avec trois films en une séance gratuite :

* Une journée à la plage (Picking Peaches) de Erle C. Kenton (1924).

* The Sea Squaw de Harry Edwards (1925).

* Fiddlesticks de Harry Edwards (1927).


 

Harry Langdon (1884-1944) sera accompagné au piano par Paul Goussot.

Musée d’Orsay, 1 rue de la Légion d’Honneur, 75007 Paris.


Ou bien, pour les enfants à partir de 7 ans, à 15h00, à l’auditorium du musée Guimet.

* Jours d’Hiver (Fuyu Nohi) de Kihachirô Kawamoto (2003)

Trente-sept grands réalisateurs de l’animation japonaise ont réalisé chacun une séquence pour illustrer un renku (suite de haïkus) du grand poète Matsuo Munefusa dit Bashô (1644-1695).

Musée Guimet, 6 Place d’Iéna, 75016 Paris.



Samedi 5 mars 2016

 

À Montreuil, avec La Parole errante, c’est Carnaval, aujourd’hui et demain.


 

Le bruit court depuis un moment, et là ça semble se confirmer : La Parole errante risque d’être à la rue en juin 2016.

Pour ceux qui l’igorent encore, ou pour les petits jeunes, on vous rappelle que La Parole errante, c’est la tribu de Armand Gatti, au 9 rue François Debergue à Montreuil, une ancienne usine.
C’est en mai 2016, que le bail arrive à échéance, et il est sage d’imaginer le pire, qui n’est pas toujours sûr, mais qui est si vraisemblable, par les temps qui courent.

Les lieux, les actes, les humains, solidaires, non-commerciaux, ou la culture est politique et réciproquement, ça se fait rare, c’est démodé, c’est plus le fil du courant depuis un bout de temps.
Du passé, ils font table rase, mais pas comme on en rêvait, nous autres.
Alors la prudence s’impose et il faut prévoir. Imaginer, comme on a toujours pensé nécessaire, même par beau temps, à plus forte raison quand se prépare un grain.

Un collectif d’usagers, metteurs en scène, comédiens, libraires, écrivains, réalisateurs, musiciens, enseignants, éducateurs, militants, a pris l’initiative d’imaginer un devenir pour ce lieu mythique. Le projet s’appelle La parole errante demain (1).

Ce carnaval du week-end est une fête de soutien, et, comme tous les carnavals, de tous les temps, il sera sauvage, subversif, "le monde à l’envers", même éphémère, juste pour voir.

La Parole errante, avec, aussi, le soutien de Pico y Pala (2) proposent des projections, des ateliers, un débat, des concerts en extérieur... et une surprise du soir.


 

Aujourd’hui, samedi, à partir de 15h00 :

* Ateliers masques et costumes : apportez vos chiffons, cartons, maquillages, et vos plus folles idées.

* Atelier chants de carnaval avec les chorales La Lutte Enchantée et La Ko-râle et San Salvador.

* Atelier danse et surprises du soir.


 

Et demain, dimanche 6 mars 2016, on vient masqué et costumé :

* À 14h30 : Voz de murga de Micaela Dominguez Prost (2013).

En Uruguay, la "murga" est un carnaval théâtral et festif, qui puise ses racines autant en Europe qu’en Afrique. Le documentaire en suit les préparatifs.
Avec des vidéos du carnaval de la Plaine et de Noailles à Marseille et du carnaval rural de Cochabamba en Bolivie.

* À 17h00 : "Le Carnaval subversif : un outil pour nos luttes actuelles ?"
Un débat en présence de Roberto Fernandez spécialiste du carnaval bolivien et de carnavaliers de Marseille et Montreuil.

* À 19h00 : Repas avec Le collectif des Baras.

* À 20h00 : Concert-bal avec San Salvador (polyphonie occitane du futur) et Barricada Tropical (Cumbia carnavalesque).

1. Pour soutenir ce projet, "Fabriquer du commun", signez la pétition.

2. Pico y Pala est un collectif de diffusion du cinéma engagé argentin et latino-américain. La 7e édition du Festival Pico y Pala de documentaires argentins et latino-américains aura lieu du 31 mars au 3 avril 2016, à Paris et en banlieue.

La Maison de l’Arbre / La Parole Errante, 9 rue François Debergue, 93000 Montreuil.


À Paris, au Centre Wallonie Bruxelles, c’est la Rencontre de la librairie, dans le cadre du Printemps des Poètes 2016.

* À 17h00 : Vernissage-lecture et performance

À l’occasion de la sortie du livre de Minh-Triet Pham et Nicole Sottiaux, Au fil des pas (Éditions Transignum), on vernit l’exposition des collages originaux de Nicole Sottiaux (5 mars-2 avril 2016) et on invite Alexandra Loewe, plasticienne et danseuse, qui offrira au public une présentation du livre en lecture et en mouvement.

D’aileurs, Les Belges sont partout :

* Semaine des cinémas érangers (7 et 9 mars 2016).

* Quai du polar, 12e édition (8 mars 2016).

* Festival international du film d’Aubagne, 17e édition (14-19 mars 2016).

* Festival du cinéma du Réel (18-27 mars 2016).

* Itinérances, Festival cinéma d’Alès (18-28 mars 2016).

* FIFF Créteil (18-27 mars 2016).

On vous annonce toute de suite, les sorties belges du mercredi 23 mars 2016 :

* Comme des lions de Françoise Devisse (2014).
* Keeper de Guillaume Senez (2015).
* Mirage d’amour avec fanfare de Hubert Toin (2014).

Et celle du mercredi 30 mars 2016 :

* Le Cœur irrégulier de Vanja d’Alcantara (2015).

Centre Wallonie-Bruxelles, 127-129 rue Saint-Martin, 75004 Paris.


Salut les câblés ! Le programme télé de Jeune Cinéma du 5 au 11 mars 2016.

Attention, les Suisses aussi sont partout.

Toute la semaine, sur Ciné Classic et Ciné Club : le Roman(d) du cinéma suisse.
Chaque film passe plusieurs fois. Il faut essayer de ne pas les rater.

Par exemple, ce soir, vous vea probablement déjà vu L’Invitation de Goretta (1973), alors on on vous recommande plutôt :

* 20.45 : Mon frère se marie de Jean-Stéphane Bron (2006), un "film de mariage" parmi nos préférés, complémentaire dirait-on, de Garçon d’honneur de Ang Lee (1993), sur Ciné+ Club.

Et puis sur Ciné+ Classic :

* 22.30 : Bon vent Claude Goretta de Lionel Baier (2011).

* 23.30 : L’Inconnu de Shandigor de Jean-Louis Roy (1967).

Et ainsi de suite.


 



Vendredi 4 mars 2016

 

Sur TCM, tous les vendredis du mois de mars 2016 : Revenge Movies, 8 films en copies HD.

* Règlement de compte (The Big Heat) de Fritz Lang (1953).

* Sept Hommes à abattre (Seven Men From Now) de Budd Boetticher (1956).

* Qu’est-il arrivé à Baby Jane ? (What Ever Happened to Baby Jane ?) de Robert Aldrich (1962).

* Le Point de non-retour (Point Blank) de John Boorman (1967).

* Légitime Violence (Rolling Thunder) de John Flynn (1977).

* Un justicier dans la ville 2 (Death Wish II) de Michael Winner (1982).

TCM aurait pu faire plus. Mais c’est déjà pas mal choisi.
Sans compter la nuit spéciale du 4 mars 2016 : la plus délicieuse vengeance, celle de Beatrix Kiddo, alias Black Mamba, alias the Bride sous la tutelle de Quentin Tarantino :

* À 20h40 : Kill Bill 1 (2003).
* À 22h30 : Kill Bill 2 (2004).


 

Faites votre programme.


À partir de ce soir, le Goethe-Institut présente Identités, frontières, migration, un cycle de films en collaboration avec le Festival du film documentaire et d’animation de Leipzig (DOK Leipzig). En présence de Grit Lemke, responsable de la programmation du Festival Dok Leipzig. (4-9 mars 2016)

La soirée d’ouverture est à 19h30 (sous-titres français) :

* In the Distance de Florian Grolig (2015).

* Lampedusa im Winter de Jakob Brossmann (2015).

https://www.youtube.com/watch?v=Iu2_TUYVSdc


 

Faites votre programme.

Goethe Institut, 17 avenue d’Iéna, 75016 Paris.



Jeudi 3 mars 2016

 

Bon anniversaire à ceux que nous aimons.

Bon anniversaire à Ariane Mnouchkine (née en 1939), Anne Feinsilber (née en 1970), Henri Calet (1904-1956), Olivier Rabourdin (né en 1959).

Bon anniversaire à Jean Harlow (1911-1937), 105 ans aujourd’hui, qui ne les fait toujours pas.


 

Bon anniversaire à Max.


 

C’est le 3 mars 1996, il y a 20 ans, que Marguerite Duras a pris la tangente. C’était un triste jour.
Nous ne célébrons que les naissances.


 



Mercredi 2 mars 2016

 

À la Cinémathèque de Bercy, Hou Hsiao-hsien est à l’honneur (2-31 mars 2016).

À l’occasion de la sortie de The Assassin, prix de la mise en scène au Festival de Cannes 2015, c’est un retour sur le cinéma de la figure emblématique de la Nouvelle Vague taïwanaise.


 

Ce soir, la soirée d’ouverture se fait avec :

* À 20h00 : Poussières dans le vent 
(Lien Lien Fong Tch’en) (1986)

Et pour mémoire, Dialogue avec Hou Hsiao-hsien (17 février 2016)

Faites votre programme.

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


À Lyon, ce soir, commence le Festival Écrans mixtes, 6e édition (2-8 mars 2016).

Cette année, focus sur le cinéma français, avec une rétrospective intégrale Alain Guiraudie en sa présence (ouverture à l’Institut Lumière, le 4 mars 2016) et, en guest star, Catherine Corsini pour deux séances cultes au CNP Bellecour.


 

La soirée d’ouverture, c’est au Comœdia, avec une avant-première :

* Théo et Hugo sont dans le même bateau de Olivier Ducastel et Jacques Martineau (2015) en présence d’Olivier Ducastel et de ses deux comédiens, Geoffrey Couët et François Nambot,.

Faites votre programme.

Cinéma Comœdia, 13 avenue Berthelot, 69007 
Lyon.


À Blois, grâce à Cinéfil, au cinéma Les Lobis, c’est la Quinzaine du cinéma italien (2-18 mars 2016).

C’était une semaine, c’est désormais une quinzaine, pour découvrir le meilleur de la production italienne de l’année en avant-première (avec Valeria Golino par exemple) et redécouvrir les merveilles oubliées (avec Marcello Mastroianni, Ursula Andress, Elio Petri…).

On signale tout spécialement

* La leçon de cinéma de Paola Palma, samedi 5 mars 2016, à 16h00 : Les coproductions franco-italiennes des années 1950-1960 : un continent cinématographique.

Paola Palma présentera certains des films qui illustrent le mieux cette relation France-Italie, avec des acteurs comme Totò, Marcello Mastroianni, Elio Germano, Valeria Golino, Fernandel, Jean-Louis Trintignant, Jacqueline Bisset.
..

* Le rituel goûter italien le dimanche 6 mars 2016.

Faites votre programme.

Cinéma Les Lobis
 12 avenue du Maréchal Maunoury, 41000 Blois.


Partout en France, les sorties sur les grands écrans :

* Fatima de Philippe Faucon (2014), qui ressort grâce aux César.

* Un vrai faussaire de Jean-Luc Léon (2015)

* Un marchand, des artistes, et des collectionneurs de Jean-Luc Léon.

* Saint Amour de Benoît Delépine et Gustave Kervern (2015)

* Fille ou garçon, mon sexe n’est pas mon genre de Valérie Mitteaux (2011)

* L’Orchestre de minuit de Jérôme Cohen-Olivar (2014).

* Le Rouge et le noir de Claude Autant-Lara (1954).

* La Chartreuse de Parme de Christian-Jaque (1948).



Mardi 1er mars 2016

 

À Paris, on a rendez-vous à L’Archipel, pour le second À la rencontre de 2016.

On vous avait annoncé ce nouvel événement parisien, le mardi 3 novembre 2015, dans le Journal de Old Gringo, cette séance bimestrielle inventée par Marc-Antoine Vaugeois et Damien Truchot.

À chaque séance, il s’agit de présenter un(e) cinéaste dont les films sont diffusés de façon confidentielle ou carrément inédits en salle.

"Du documentaire à la fiction jusque dans leurs hybridations les plus surprenantes, cette programmation bimestrielle entend mettre en avant et défendre un cinéma de recherche se jouant des formats, des genres et des durées de façon renouvelée, offrant aux spectateurs une séance riche et une rencontre stimulante", dit Marc-Antoine Vaugeois.

C’est vraiment une juste initiative qu’il faut suivre et soutenir, qui fait sortir du minuscule cercle de quelques connaisseurs branchés, des artistes indépendants et des œuvres prometteuses, différentes, épatantes parfois.

Quelques noms : Shanti Masud, Frédéric Bayer-Azem, Maxime Martinot, Pamela Varela, Tommy Weber, Pascale Bodet, Thomas Salvador, Olivier Guidoux...

Prenons comme exemple Thomas Salvador.

Il est acrobate, danseur, acteur, alpiniste.
Il fait des courts métrages repérés, il est nominé et récompensé, par-ci par-là dans des festivals.

Son superbe long métrage, Vincent n’a pas d’écailles (2014), inclassable et tout en délicatesse, avec son titre pas possible, et sa diffusion limitée, a reçu le grand prix du jury au Festival international du film indépendant de Bordeaux en octobre 2014, est sorti très discrètement sur les écrans le 18 février 2015 et a été apprécié par quelques critiques.


 


 

Mais vous, vous avez eu le temps de le voir passer ?

C’est dans une séance de À la rencontre, à l’Archipel, qu’on a pu voir, le 8 septembre 2015, ses courts métrages, tous aussi remarquables : Une rue dans sa longueur (2000), Là à ce jour (2001), Petits Pas (2003), Dans la voie, portrait d’un guide au travail (2003), De sortie (2005), Rome (2009).
Et ainsi faire vraiment connaissance avec un auteur singulier.

Ce soir, on va découvrir un chouette documentaire relégué, on ne sait pourquoi, qui ne figure ni sur le wikipedia ni sur le IMDB de Pascale Bodet.

* à 20h00 : L’Abondance de Pascale Bodet (2013).


 

Cinéma L’Archipel, 17 boulevard de Strasbourg, 75010 Paris.


À Paris, au Forum des images, chaque année en mars, la bibliothèque du cinéma François-Truffaut organise le Mois du film expérimental et de l’art vidéo. (1er-31 mars 2016).

Ce soir :

* À 20h00 : Le Bois dont les rêves sont faits de Claire Simon (2014), en avant-première.


 

Forum des images, Halles, rue du Cinéma, 75001 Paris.


À Paris, au cinéma La Clef, à 20h15 :

* Faut savoir se contenter de beaucoup de Jean-Henri Meunier (2015), en présence de Jean-Marc Rouillan, prix d’interprétation au FIFIGROT 2015 (Festival International du Film Grolandais de Toulouse).

Avec deux "icônes de la subversion" de ce calibre, l’entarteur et le terroriste (récup, toujours récup), il est prudent de réserver sa place.

Cinéma La Clef, 34 rue Daubenton, 75005 Paris.


À Paris, nos cinéclubs du mardi :

Au Cinéclub nordique, c’est le Danemark.

* À 19h30 : Silent Heart (Stille Hjerte) de Bille August (2014).

Institut finlandais, 60 rue des Écoles, 75005 Paris.

Au cinéclub de l’ENS, à 20h30, http://www.cineclub.ens.fr/

* À 20h30 : Je ne suis pas féministe, mais... de Florence et Sylvie Tissot (2015).

Et pour fêter le 8 mars : 1. c’est en avance ; 2. c’est gratuit.

Cinéclub de l’ENS, 45 rue d’Ulm, salle Dussane, 75005 Paris.


À Toulouse, à la Cinémathèque, Hommage à Chantal Akerman (1er-9 mars 2016).


 

On l’a oubliée aux César 2016.
Mais on a aussi, déjà, oublié les César 2016.
Comme les précédents, d’ailleurs, "on" s’en fout un peu.
Sauf, probablement, ceux qui ont reçu des machins qui encombrent leurs cheminées. Quoique.

Les hommages à Chantal Akerman se multiplient, autrement importants.

Sur France Culture ; sur Arte ; au Louvre ; à Bercy ; au festival Filmer le travail de Poitiers (29 janvier-7 février 2016). Etc.

Ceux qui se sont ennuyés à Jeanne Dielman en 1975, l’année de sa sortie, qui n’ont compris ni le film ni le temps qui lui était nécessaire (plutôt "ceux" que "celles" d’ailleurs), sont souvent revenus sur leur position de l’époque.
Il y avait dans ce film - un peu comme dans Nathalie Granger de Duras, ou dans quelques Bergman - quelque chose du secret des femmes (leurs lieux, leurs temps) qui n’était pas (encore) intelligible par tous, en ce temps-là.
Nous pensons que les spectateurs ont fait des progrès.
Faut bien que le progrès soit quelque part, même si les "progressistes" disparaissent lentement mais sûrement.

Chantal Akerman n’a pas fini de nous accompagner.
Elle, on ne l’oubliera pas.

Ce soir, à Toulouse, soirée d’ouverture du cycle :

* À 19h00 : D’Est (1993).

Faites votre programme.

Cinémathèque de Toulouse, 69 rue du Taur, 31000 Toulouse.


À Lyon, à l’Institut Lumière, c’est Droit, justice et cinéma, 7e édition, organisé par l’Institut Lumière, le Barreau de Lyon et l’Université Jean Moulin Lyon 3.
Présidence Jack Lang et animation Thierry Frémaux (1er-3 mars 2016).

Soirée d’ouverture, ce soir :

* À 19h30 : Citizenfour de Laura Poitras (2015).
(sur l’affaire Snowden, qui, en 2013, mit un coup de pied dans la fourmillère).

Avec, avant le film, la remise du Prix de la Chaire lyonnaise des droits de l’Homme, et, après le film, un débat en présence de Sylvie Moisson (Procureure générale près la Cour d’appel de Lyon).

Faites votre programme.

Institut Lumière, rue du Premier-film, 69000 Lyon.



Voyage dans le temps.

 


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