Journal de Hushpuppy (juin 2016)
Juin 2016
publié le jeudi 30 juin 2016


JUIN 2016

 



Jeudi 30 juin 2016

 

À Paris, à la librairie du Panthéon, Marc Benda nous invite avec Jean-Pierre Mocky.

* À 18h30 : Rencontre avec Jean-Pierre Mocky
Dédicace et commentaires de son livre :
Laurent Benyayer, Philippe Sichler & Jean-Pierre Mocky, Un œuvre en solo (Mocky Delicious Products, 2015).


 

Ça fait 74 ans qu’il fait du cinéma, Mocky, si on compte sa première apparition de très beau jeune premier dans Les Visiteurs du soir de Carné, en 1942.

Ça fait 48 ans qu’il a trouvé sa place (avec des hauts et des bas) et qu’on le reconnaît (bien ou mal), en gros, depuis 1968, avec sa première rétrospective à la Cinémathèque, et le film qui a suivi : Solo en 1970).

Ça fait 83 ans qu’il est indépendant, Mocky, indécrottable romantique et systématique sarcastique. Ce qui ne l’a pas empêché de faire tourner - en les détournant plus ou moins sournoisement - les plus grands acteurs : Bourvil, Fernandel, Michel Serrault, Noël Roquevert, Michel Simon, Jeanne Moreau ou Catherine Deneuve, et plein d’autres.

Il avait déjà écrit ses mémoires : M. le Mocky (Denoël, 2001).
Et souvent parlé de lui : Cette fois je flingue (Éd. Florent Massot, 2006) ; Mocky s’affiche (Éd. Christian Pirot, 2007) ; Pensées, répliques et anecdotes (Le Cherche Midi, 2009).


 

En cette année d’anniversaire du Brady qui fête ses 60 ans (et qu’il a dirigé de 1994 à 2011), le temps est venu pour lui de raconter ce mélange détonnant : sa vie, son œuvre, ses rôles, ses innombrables métiers, ses vrais amis et ses mauvaises fréquentations, ses bons et ses faux coups, ses figurations et ses défigurations, ses apogées et ses déclins, et la connerie humaine en général. Avec plein de photos.
Et on se régale.
Car chez Mocky, la provocation (à quoi ? à sortir de la fange peut-être) est une affaire de morale.

Cinélittérature, Libraire du Panthéon, 15 rue Victor Cousin, 75005 Paris.


À Bologne

Programme complet de giovedi.

Ce soir, Piazza Maggiore

* À 21h45 : L’Albero degli Zoccoli de Ermanno Olmi (1978).

Ou alors, plutôt la délicieuse Piazzetta Pasolini.


 


 

* À 22h15 : Cœur fidèle de Jean Epstein (1923).
Accompagnement au piano de Gabriel Thibaudeau.


 


Et de nouveau à Paris.

C’est aujourd’hui que commence le Festival du film merveilleux et imaginaire, 7e édition (30 juin-2 juillet 2016). Entrée libre.


 

Faites votre programme.

Theâtre Douze, 6 avenue Maurice-Ravel, 75012 Paris.



Mercredi 29 juin 2016

 

À Bologne, hier mardi 28 juin 2016, on n’était pas aussi heureux que d’habitude.

D’abord, à la Cineteca, c’était presque l’émeute, l’après-midi.
Des queues jamais vues pour les deux salles Mastroianni (films muets) et Scorsese (films parlant). Les habitués, pas préparés, n’ont pas pu trouver de place. Un quart d’heure avant le début des films, tout était plein y compris, par terre, dans les travées.
Et dans le délicieux et frais petit hall de toujours, succédant au silence apaisant, un brouhaha épuisant.

Alors pourquoi ça, et pourquoi hier ?

Des films pas plus extraordinaires que d’habitude, un jour de semaine comme un autre, pas de grande star internationale... Personne ne sait si c’était spécial à ce mardi-là (et pourquoi) ou si c’était le premier jour d’un changement qualitatif du Ritrovato, pour ses trente ans.
À la Cineteca, on nous rassure en nous disant que c’est pour cela qu’on ouvre une cinquième salle.
Dans la ville, on dit qu’il y a plus de touristes cette année.

Mais n’en déplaise à Durkheim, on sait encore si peu de choses sur les mouvements sociaux, et on continue à évacuer la question démographique pourtant centrale, comme le déplorait déjà Pierre Naville, dans sa deuxième vie post-surréaliste.

Et notre cher festival, s’il devient aussi dur à vivre que Cannes ou Lyon-Lumière dans une permanente lutte pour une place et des attentes sans fin, on sent qu’il pourrait être défiguré.

Deuxième déception, hier mardi 28 juin 2016 : The Band Wagon sur la piazza Maggiore.

C’était la copie 35 mm venant de la collection personnelle de Scorsese, présentée par un Ian Christie émerveillé de cette chance.
Nous y sommes allés en rêvant de mieux distinguer les arbres de Central Park et les éléments fondamentaux des scènes surréalistes de l’antichambre du cabaret.

Tintin.

La version présentée était la même que celle qu’on trouve en ligne, un peu terne et plutôt floue sur les détails (cf. Journal de Hushpuppy, hier, mardi.
Et pour ce qui concerne la table de dissection, on a dû se rabattre sur celle de l’Archiginnasio sans parapluie ni machine à coudre. Les temps de disette commenceraient-ils ?


 

Peut-être aussi qu’on a pris de mauvaises habitudes avec les restaurations, les 4 K, et autres moderneries.
Quoiqu’il en soit, nous aurons peut-être plus de chance aujourd’hui, et prudemment, nous arriversons plus tôt.

Programme général de ce mercredi.

Notre choix :

* À 16h15 : Telle est la vie (So ist das Leben) de Carl Junghans (1929).
Un hommage à Valeska Gert, présenté par Volker Schlöndorff. Salle Mastroainni.

* À 18h00 : La Maternelle de Marie Epstein & Jean-Benoît Lévy (1933). Salle Mastroianni.

Pour ceux qui ne sont pas à Bologne, le film est en ligne.

Et pour notre plaisir, Marie Epstein la gracieuse.


 

Ce soir, Piazza Maggiore, à 21h45, un cinéconcert avec l’Orchestre du Teatro Comunale di Bologna dirigé par Timothy Brock qui devrait faire consensus.

* The High Sign de Buster Keaton (1921).

* Cops de Buster Keaton (1922).

* The Kid de Charles Chaplin (1921).


À Paris, on monte dans le Nord, à la SACD, dans un quartier encore tout plein d’immeubles romantiques pré-hausmaniens, pour aller voir le dernière œuvre de Manuela Morgaine : Another World (sélection officielle du Hong Kong Arthouse Film Festival 2016, Summer edition).

Manuela Morgaine s’occupait des cieux (et de ses colères) et de la Terre (et de ses sédimentations humaines). Longuement, avec Foudre.
À présent, elle s’occupe des eaux.

Sur les eaux, il y a des cygnes, des nénuphars, des péniches tranquilles.
Il y a aussi des naufrages, des noyades, des déluges.
La mer, c’est là que tout commence, et, peut-être, finit.


 


 

Ce petit essai choral fait partie d’une série intitulée No More Words, initiée par la performance À main levée, donnée le 22 mai 2016 au Musée Picasso.

Ce soir, deux séances en avant-première et en entrée libre.

* À 20h00 et à 20h30 : Another World. Ceux qui arrivent par la mer.

Suivi d’un verre avec les auteurs : Manuela Morgaine, Lucile Latour, Philippe Langlois (Envers Compagnie).

Maison des auteurs de la SACD, 7 rue Ballu, 75009 Paris.


À Paris, rêve d’évasion.


 

La jolie citadelle de Saint-Martin de Ré, édifiée par Vauban en 1681, a surtrout servi de prison : insoumis, révolutionnaires, communards, résistants ont bénéficié de son accueil. Elle fut aussi le départ de milliers de malheureux vers le bagne jusqu’en 1938.

Aujourd’hui encore, elle abrite pour de très longues peines, plus de 400 détenus que jalousent les bourgeois friqués de l’île envieux d’une résidence aussi prestigieuse.


 

Sur une proposition du festival international du film de La Rochelle, Jean Rubak et Amélie Compain y ont tourné six films de fiction de 2009 à 2014, des comédies sans ambition documentaire, ce qui ne veut pas dire sans engagement. Ils parlent tous d’évasion.

* À 20h00 : Par ici la sortie de Jean Rubak & Amélie Compain (2014).
Interprété par un groupe de prisonniers détenus à la Maison centrale de Saint-Martin de Ré.

Merde à Vauban !

Espace Louise-Michel, 42 ter rue des Cascades, 75020 Paris.


À Paris, toujours.

Si vous aviez vos habitudes avec La Quinzaine littéraire de Maurice Nadeau, depuis 1966, vous avez dû avoir quelques désillusions en 2015.
Vous savez forcément que La Quinzaine, la vraie, est devenue numérique, en ligne, et s’appelle, pour l’instant, En attendant Nadeau.

On a parfois le sentiment qu’Internet nous rapproche, mais c’est tout le contraire : le papier qu’on touche, qu’on froisse, qu’on laisse, qu’on reprend, et qui vous salit plus ou moins les mains, c’est ça la vraie proximité et le bon rythme et as les flux tendus qu’on survole.

Pour renouer avec l’équipe de La Quinzaine, la vraie, rencontrer en vrai les auteurs et leurs récits, c’est ce soir, à la Maison de la poésie.

* À 19h00 : Comment dire le monde à travers les livres ?

Avec Michèle Audin, Jacques Darras, Hélène Gaudy, Catherine Millot, Dominique Pestre, Michel Vinaver.

Avec des lectures par Jacques Bonnaffé.

Et avec toute l’équipe du journal.

Maison de la Poésie, 157 rue Saint-Martin, 75003 Paris.


À la Cinémathèque de Bercy : Rétrospective Wes Craven (29 juin-31 juillet 2016)

Cinémathèque de Bercy, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


À Nantes, la belle ville des gens bien nés, la rebelle So film Summercamp, le festival de toutes 
les cinéphilies en est à sa 2e édition (29 juin-3 juillet 2016).

Des avant-premières, des cartes blanches, la master class de John McTiernan, des séances en plein air, des séances spéciales, le Summerlab cinéma de genre, des événements à la cool, des apéros, des afters, etc., c’est l’été, c’est décalé.

Des invités parmi les plus fréquentables qui soient : Benoît Delépine, Albert Dupontel, 
Jean-Pierre Mocky, Pierre Salvadori, 
Gilbert Melki, Melvil Poupaud, Jean-Pierre Léaud, Rachida Brakni, Noël Godin, par exemple, et plein d’autres.

Faites votre programme.

Et revoyez celui de l’an dernier, la 1ère édition, en 2015.

Concorde, 79 boulevard de l’Égalité, 44000 Nantes.
Katorza, 3 rue Corneille, 44000 Nantes.
Gaumont Nantes, place du Commerce, 44000 Nantes.


Partout en France, sur les grands écrans :

Les ressorties en versions restaurées

Pour nous, l’événement, c’est surtout la réapparition de Monte Hellman.

* Macadam à deux voies de Monte Hellman (1971).

* Le Décalogue de Krzysztof Kieslowski (1988).

Pour en savoir plus sur Le Décalogue, RV sur France Culture.]

Et puis, les nouveautés :

* La Tortue rouge de Michael Dudok de Wit (2016).

* L’Effet aquatique de Solveig Anspach (2016).
Ce film posthume a obtenu le le Prix SACD de la Quinzaine des Réalisateurs 2016.
Solveig Anspach (1960-2015).

* Casablancas, l’homme qui aimait les femmes de Hubert Woroniecki (2015).

* Voleur d’histoires de Frédéric Andrei (2015).



Mardi 28 juin 2016

 

Bud Spencer (1929-2016) alias Carlo Pedersoli, alias le Bambino de Trinita, est mort hier, lundi 27 juin 2016.

Finis les spaghettis, finie la Budweiser.
Il est allé rejoindre Spencer Tracy (1900-1967), son héros, au paradis de nos stars.
Terence Hill, alias Mario Girotti, alias Trinita, a perdu son alter ego et il est triste : "Sono sconvolto, ho perso l’amico più caro".


 


Maurice G. Dantec (1959-2016) est mort samedi 25 juin 2016.

Quel intense dépaysement, en 1993, que La Sirène rouge et 813 le reconnaît immédiatement.


 

On le suivait, on allait voir les films venus de lui :

* La Sirène rouge de Olvier Megaton (2002).

* Babylone A.D. de Mathieu Kassovitz (2008).

Enfant illégitime de Hunter S. Thompson et de Philip K. Dick, le petit Français gonzo, parano donc visionnaire, s’était installé, en 1998, dans la douce Montreal.

Le mélange cyberpunk agité et paix canadienne avait donné une étrange tendance réac bien tassée - étouffe-chrétien même.

Alors on l’avait oublié. Dommage.

Mal allumé, il a disjoncté, prématurément mais conformément, d’une crise cardiaque.


À Bologne, le programme complet de ce mardi.

Focus sur :

* À 14h30 : Flesh and the Devil de Clarence Brown (1926).
Avec Gabriel Thibaudeau au piano.

En entier on line.

Une petite idée dès à présent :


 

Ce soir, sur la Piazza Maggiore

* À 21h45 : The Band Wagon (Tous en scène) de Vincente Minnelli (1953).

On l’a vu 75 fois. Mais pas dans ces conditions-là.

Allez, on s’en remet quelques scènes, pour patienter.

Dancing in the dark


 

Le polar noir.


 

Avec une fixette sur la séquence surréaliste.


 



Lundi 27 juin 2016

 

Nicole Courcel (1930-2016) est morte samedi dernier, le 25 juin 2016.

C’est avec Rendez-vous de juillet de Jacques Becker (1949), son trosième film, qu’elle s’est vraiment fait connaître.
Bologne 2016 rend hommage à Jacques Becker.


 

Elle a tourné ensuite avec tous les réalisateurs estampillés qualité française - sans guillemets ironiques - et assimilés : Henri Decoin, Jean Delannoy, Marcel Carné, Jean-Paul Le Chanois, Sacha Guitry, Jean Devaivre, Jean Dréville, André Cayatte, Claude Lelouch, Claude Pinoteau, etc. et aussi avec Paul Vecchiali ou Agnès Varda.
Nous nous souvenons plus particulièrement de La Sorcière de André Michel avec Marina Vlady (1966).

Puis, à partir des années 70, Nicole Courcel a beaucoup tourné pour la télévision, notamment dans des séries, préfigurant le profil de nos célébrités modernes.


À Bologne, voilà tout le programme d’aujourd’hui lundi.

Il faut bien choisir.

* À 11h00 : King of Jazz de John Murray Anderson (1930). Cinéma Jolly.


 

* À 18h30 : Rendez-vous de juillet de Jacques Becker (1949), pour un dernier coucou à la Courcel. Cinéma Jolly.


 

Le reste du temps, salle Mastroianni.

Ce soir, Piazza Maggiore :

* À 21h45 : Valmont de Miloš Forman (1989).


L’année du Singe à Bologne :

C’est un crève-cœur : cette année 2016, le dos de San Petronio est invisible.

On sait bien qu’il faut faire quelques réfections de temps en temps, et la façade de San Petronio a été masquée par des échafaudages pendant plusieurs années, avant de réapparaître toute belle toute propre en 2015.
Mais le dos tout couturé de San Petronio est un tel chef d’œuvre, une ouverture sur le rêve si prégnante, que toute atteinte qui lui est faite ressemble à un coup de poignard dans le dos.


 


 

On préfère les échafaudages brut de décoffrage - le travail des humains - aux pathétiques publicités - ce nuage parasite et toxique.
On leur préfère même les murs rouges tagués et graffés, partout dans la ville, qu’on a renoncé à effacer : on retrouve les mêmes d’une année sur l’autre.
C’est dire combien la pub est insupportable.


 

Une des solutions adoptées à Venise pour les palais, et parfois à Paris, c’est la façade en trompe-l’œil pendant les travaux, avec un sponsor discret, en bas à droite.
Mais l’élégance, par les temps qui courent, elle se fait de plus en plus rare.



Dimanche 26 juin 2016

 

Ralph Edmund Stanley (1927-2016) est mort le 23 juin 2016.

On sera pas les seuls à vous rappeler The Man of Constant Sorrow.

* Par Bobby, en 1963.


 

* Par The Soggy Bottom Boys (Les Culs trempés) dans O’Brother des frères Coen (2000), avec un petit faible pour John Turturo.


 


À Bologne.

* À 12 h00 : La leçon de cinéma de Bertrand Tavernier à propos de son Voyage à travers le cinéma français, entreprise géante dont on n’a vu que la première partie à Cannes. Auditorium.

* À 14h30 : Shooting Stars de Anthony Asquith (1927). Salle Mastroianni.
Une merveille.


 


 

ou

* À 14h30 : Who’s Crazy de Thomas White & Allan Zion, ce dernier étant régulièrement oublié dans les annonces (1965). Salle Scorsese.
Pour ne pas rater Ornette Coleman et le Living Theatre.


 


 


 


 

* À 17h30 : Vingarne de Mauritz Stiller (1916). Salle Mastroianni.


 

Et le soir, on reste dehors, il ne devrait pas y avoir d’orage.

Sur la piazza Maggiore :

* À 21h45 : One-Eyed Jacks (La Vengeance aux deux visages) de Marlon Brando (1961).

Brando en réalisateur, il n’est pas mal non plus.


 

Sur la piazzeta Pasolini :

* À 22h15 : Stella Dallas de Henry King (1925).


À Paris, on est bien aussi puisque c’est la fête du cinéma.


 



Samedi 25 juin 2016

 

À Bologne, la Cineteca di Bologna, une des plus importantes cinémathèques européennes, accueille depuis jeudi dernier, la prestigieuse International Federation of Film Archives (FIAF), pour son 72e congrès (23-28 juin 2016). La dernière fois, c’était en 1994.

Née en 1938, la FIAF a une longue histoire.

C’est aujourd’hui que commence Il cinema ritrovato 2016, 30e édition, le festival que nous offre, chaque année, la cinémathèque de Bologne (25 juin-2 juillet 2016), et qui, en 2016, s’entrelace avec la FIAF.


 

Bologne, en ce début d’été, semble être le centre du monde. Le festival Il cinema ritrovato fête son 30 anniversaire, et, comme l’univers, il semble être en expansion.

Un programme d’enfer, personne ne peut tout voir, on doit choisir, et c’est toujours douloureux. Cinq salles, des projections depuis le matin. 500 films, un voyage dans 120 ans de cinéma, 19 sections, avec des invités prestigieux, stars et chercheurs, et des spectateurs de toutes sortes, cinéphiles patentés et grands amateurs.
À la fin du jour, la grande projection populaire est ouverte à tous, sur la piazza Maggiore.

On a retrouvé un programme d’il y a 19 ans.


 

En 1997, c’était tranquille, le programme tenait sur une page.
57 longs métrages dans deux salles de cinéma, le cinéma Lumière et le cinéma Fulgor, et dans quelques autres lieux de la ville, avec une seule soirée sur la piazza Maggiore. Les temps changent, personne sur Terre - ou presque - ne l’ignore plus.

Aujourd’hui, on choisit de rester à la Cineteca, salle Mastroianni (et Auditorium).


 

* À 14h30 : Programme Lumière.
Une expo Lumière, petite sœur de celle créée au Grand Palais à Paris en 2015 par Thierry Frémaux & Jacques Gerber est proposée pendant de longs mois (25 juin 2016-22 janvier 2017), dans un nouveau lieu : sottopasso di Piazza Re Enzo.

* À 15h30 : Bily Raj de Carl Lamac (1924).

ou

* À 16h00 : Bertrand Tavernier présente son Voyage à travers le cinéma français, 1ère partie (Auditorium).

* À 18h30 : Peau de pêche de J. Benoit-Lévy & Marie Epstein (1929).

Faites votre programme.

Ne vous perdez pas : les lieux du festival.

Cineteca di Bologna, cinéma Lumière (salle Mastroianni et salle Scorsese, via Azzo Gardino, Bologna.


À Paris, au Forum des Halles, on révise le Cinema novo de belle mémoire.

* À 15h00 : Antonio das mortes de Glauber Rocha (1969).

Forum des Halles, 2 rue du Cinéma, 75001 Paris.


À Nice, le Mamac met Ernest Pignon-Ernest à l’honneur avec une rétrospective : Les traces d’un parcours (25 juin 2016-8 janvier 2017).
Commissaire de l’exposition : Rébecca François.


 


 

Avec un riche catalogue : Ernest Pignon-Ernest. De traits en empreintes (coffret contenant un livret, des reproductions d’œuvres, des cartes postales, des fac-similés) (Éd. Gallimard-Mamac).

E.P.E. sera également à l’Église abbatiale de Saint-Pons (25 juin au 2 octobre 2016), avec ses Extases, en entrée libre.


 


 

Musée d’art moderne et d’art contemporain (Mamac), place Yves-Klein, 06000 Nice.
Église abbatiale de Saint-Pons, Vallée de Saint-Pons, 13420 Gémenos.

Bonnes lectures :

* André Velter, Jean Rouaud, Marie-José Mondzain, Ernest Pignon-Ernest (Bärtschi-Salomon éditions, 
2007)

* Ernest Pignon-Ernest & André Velter, Pour l’amour de l’amour. Figures de l’extase (Éd. Gallimard, 2008).


Salut les câblés !


 

L’intégrale Alfred Hitchcock présente (The Alfred Hitchcok Hour), saison 1, vol 1 et 2, 32 épisodes, est paru en un coffret de deux DVD chez Elephant Films.
Chaudement recommandé.



Vendredi 24 juin 2016

 

La cinémathèque française célèbre Patrick Grandperret (24 juin-3 juillet 2016).

Une occasion de découvrir un réalisateur rare.


 

Ce soir, ouverture du cycle en sa présence, salle Georges-Franju.

À 20h30 :

* La Douce de Damien Odoul (1998), produit par Patrick Grandperret.

* Mona et moi réalisé par lui-même (1989).

Faites votre programme.

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.



Jeudi 23 juin 2016

 

Pierre Pachet (1937-2016) est mort le jour de l’été, le 21 juin, et nous sommes tristes.

Il était fidèle.

Fidèle à sa généalogie de Juif d’Odessa. On l’avait découvert en 1987, avec son Autobiographie de mon père (Belin, 1987).

Fidèle à son camarade Claude Lefort (1924-2010) et à la pensée des totalitarismes.

Fidèle à Maurice Nadeau (1911-2013), avec constance et sagesse, lui, et sa Quinzaine littéraire devenue En attendant Nadeau.

Les intellectuels qui sont à la fois discrets et sensibles, poètes et philosophes, qui construisent leur pensée et leur œuvre à partir de leur expérience, sans jamais reléguer le monde autour - "férocément aux aguets" -, qui tissent des liens solides entre littérature et politique, ne sont pas si nombreux que ça.
Quand on a tant de champs de vision, on est souvent tonitruant, à Paris.


 


Au forum des Halles, on s’ouvre aux cinémathèques du monde.

On commence par le Brésil et par Paulo Emilio Sales Gomes (1916-1977), le fondateur de la Cinemateca Brasileira de São Paulo.


 

Il fut un grand historien et un critique de cinéma très respecté dans son pays, mais aussi en France (où il eut une bourse d’études en 1946).
Le front culturel du cinéma est politique et il l’a défendu dès sa jeunesse, malgré tous les obstacles qui ne lui ont jamais été épargnés. Dès ses 19 ans, en 1935, il avait dû se réfugier en Europe pour échapper à la répression de Getulio Vargas, après le soulèvement communiste. Mais ce fut toujours dans la liberté, malgré les étiquettes qu’on lui a accolées, qu’il se consacra au cinéma, comme outil d’éducation et de libération.

* À 19h15 : Paulo Emilio Sales Gomes ou la critique à contre-courant.

Rencontre avec Isabelle Marinone & Adilson I. Mendes, entourés de Gabriela Trujillo, Jean Gili & François Albera, en partenariat avec l’Association française de recherche sur l’histoire du cinéma (AFRHC).

Entrée libre mais réservation recommandée.


 

Bonne lecture :

* Isabelle Marinone & Adilson I. Mendes, dir., Paulo Emilio Sales Gomes ou la critique à contre courant. Une anthologie (Ed. AFRHC - Association française de recherche sur l’histoire du cinéma, 2016).

Forum des Halles, 
2 rue du Cinéma 
75001 Paris.



Mercredi 22 juin 2016

 

Tout le centre Beaubourg (Mnam, CCI, BPI, Ircam) célèbre la Beat Generation en une grande rétrospective (expo, concerts, films, lectures, colloque…) (22 juin-3 octobre 2016).
Commissaires : Philippe-Alain Michaud, Jean-Jacques Lebel.


 

La Beat Generation est née "à l’initiative" de William Burroughs, Allen Ginsberg et Jack Kerouac […], peut-on lire sur le site du Centre Pompidou.
On peut le dire comme ça.
Sauf qu’un mouvement de cette ampleur et de cette importance historique, c’est comme la révolution ou la grève générale, ça ne se "décrète" pas.
De toute la bande, seul Lawrence Feringhetti, le libraire, né le 24 mars 1919, est encore vivant. Les livres, ça conserve.


 

Ce soir, ouverture avec Burroughs :

* À 20h30 : William S. Burroughs et ses Secret Heroes (Charlie Parker, Miles Davis, Thelonious Monk).


 

Allez entendre aussi sur France Culture.

Centre Georges Pompidou, Galerie 1, Place Georges-Pompidou, 75004 Paris.


Pour patienter, voici quelques footages et autres cut up.

NYC, 1959


 


Beats on film

Beats On Film (trailer) from Cinefamily on Vimeo.


 

Et un vrai film de 25 minutes, Pull My Daisy de Robert Franck & Alfred Leslie, écrit et raconté par Jack Kerouac (1959).

Avec Mooney Peebles, Alan Gisnberg, Gregory Corso, Peter Orlofsky, Larry Rivers, Belriane, David Amram, Alice Neal, ally Gross, Denise Parker, Pablo Franck.

Émotion d’entendre la voix de Jack.


 

Et grande surprise de voir les débuts de Delphine Seyrig, qui se cache sous le nom de Beltiane dans le générique de fin.
Sa grande beauté.
Et, longtemps avant sa rencontre avec Chantal Akerman pour Jeanne D., en 1975, elle fricote déjà en cuisine.

Pull My Daisy from Altarwise on Vimeo.


 


À la Société Louise-Michel, on finit la saison dans un juste ton, adapté à la situation du monde en général et de la France en particulier : on passe la soirée à parler de l’insulte, et peut-être à la pratiquer un peu.
Ce qui ne pourrait que nous soulager, en une sorte de catharsis bienvenue, puisque ce serait dans l’impunité d’un cercle privé, donc non passible de la loi du 29 juillet 1881 (sur la liberté de la presse).


 

Le mot insulte appartient à une nébuleuse de mots voisins mais pas exactement synonymes : injure, blasphème, invective, outrage, "gros mots", "noms d’oiseau", etc., et sous-entend une relation perturbée entre l’offenseur et l’offensé.
L’insulte est frontale, alors qu’on peut dire des saloperies meurtrières avec la plus extrême courtoisie.
Pour être efficace, elle suppose aussi une égalité de niveau linguistique.
La dernière fois qu’on a "traité" le voisin de "sycophante", ça l’a pas fait du tout. Dans ce cas, on recommande les gestes.
On y ajoutera volontiers le juron, qui élargit le champ, sans trouver sa cible. À qui s’adresse-t-on quand on hurle Tabernacle !, hein ?

Tous comptes faits, celles qu’on préfère et qui nous remontent le moral, ce sont les insultes surréalistes et les injures situ : imagination et délicatesse.

Bref y aura de quoi faire et de quoi dire ce soir.

* À 19h00 : Insulter ? Oui, mais comment ?
avec Julienne Flory.


 

Bonne lecture :

* Julienne Flory, Injuriez-vous, du bon usage de l’insulte (La Découverte).

Lieu-dit, 6 rue Sorbier, 75020 Paris.


L’économie, aujourd’hui frappée sur presque toute la surface de la Terre, entraîne dans son déclin culture et civilisation… Dans certains des plus grands États du monde, l’esprit est tenu désormais pour un ennemi public.

Ainsi commençait la convocation de Jean Richard Bloch au Congrès international des écrivains pour la défense de la culture en 1935.

À la Maison de la poésie, Morena Campani avec Sandra Teroni & Wolfgang Klein ont imaginé une rencontre aux mêmes résonances, 80 ans après.

* À 19h00 : Partisans de la culture - Manifeste.

Avec Nadine Alcan, Maram al-Masri, Djemila Benhabib, Belinda Cannone, Bernard Chambaz, Noëlle Chatelet, Ghita El Khayat, Reza Hiwa, Marion Kalter, Michèle Lesbre, Nimrod, Jean-Pierre Orban, Lina Prosa, Shumona Sinha Jean-Pierre Siméon, Valérie Zenatti.
Musique : Sergio Roa Brith, Didier Ithursarry, Silvano Corsi, Ara Muradian.
Chant : Marén Berg, Joséphine Lazzarino, Yerso.


 

Maison de la Poésie, passage Molière, 157 rue Saint-Martin, 75003 Paris.


Les sorties sur les grands écrans :

* Ce qu’il reste de la folie de Joris Lachaise (2014).

* Tout de suite, maintenant de Pascal Bonitzer (2015).

* Love and Friendships de Whit Stillman (2015) :

* L’Outsider de Christophe Barratier (2016).

* La Forêt de Quinconces de Grégoire Leprince-Ringuet (2016).

Les ressorties en versions restaurées évidemment.

* La Femme du dimanche de Luigi Comencini (1975).

* Insiang de Lino Brocka (1976).

* Do The Right Thing de Spike Lee (1989).

Et deux Brian de Palma :

* Pulsion (1980).

* Blow Out (1981).



Mardi 21 juin 2016

 

Benoîte Groult (1920-2016) est morte hier, à Hyères.

Nos féministes historiques disparaissent les unes après les autres, le temps passe.

Plaise au ciel que la relève soit assurée : c’est plus que jamais nécessaire, on dirait.

Après avoir écrit sur les femmes, pour les femmes, avec les femmes, depuis 1958 - et sur la vie et l’amour, ce qui va de soi -, elle avait écrit sur la mort : La Touche étoile (2006).

Elle est morte à la toute fin de ce printemps pourri et glorieux à la fois.
Elle a bien vécu et bien choisi son moment pour éteindre la lumière.


 


C’est l’été, le solstice d’été, depuis, exactement, 0h34 ce matin, heure de Paris (lundi 20 juin 2016 à 22h34 GMT). Le Soleil "passe" à son zénith, au niveau du Tropique du Cancer. À ce moment-là, toutes les créatures terriennes, minérales végétales, animales, ont des ombres rétrécies s’identifiant quelques heures, à Peter Schlemihl.

D’abord, juste comme ça, un petit clin d’œil à nos mères.

C’était le 21 juin 1908 et les femmes envahissaient Hyde Park, à Londres. Elles étaient 250 000 environ, elle demandaient le droit de vote pour toutes les femmes, les Européennes, pas seulement les Anglaises.
Le mouvement des suffragettes (Women’s Social and Political Union, WSPU), existait depuis 1903, créé par Emmeline Pankhurst (1856-1928) et sa fille Christabel Pankhurst (1880-1958). Il était très radical.


 

Mais ce 21 juin 1908, même Millicent Fawcett (1847-1929), la copine de John Stuart Mill, au mouvement bien plus décent et modéré (National Union of Women’s Suffrage Societies, NUWSS) était parmi les manifestantes.

Ce 21 juin 1908, les femmes furent violemment réprimées et il n’y eut aucun résultat sur le moment.


 

Dix ans après, le 28 décembre 1918, elle obtiendront le droit de vote pour les femmes de plus de 30 ans, les plus jeunes n’étant que des oies blanches écervelées.
Encore dix ans plus tard, en 1928, on leur octroiera enfin le même statut que les hommes et elles pourront désormais voter à 21 ans.
En France, les femmes, elles étaient pas rendues, il leur fallait une autre guerre pour être entendues.

Tout vient à point à qui sait attendre, diront les pseudo-sages.
Mais si elles s’étaient contenté d’attendre, et si elles ne veillaient pas tout le temps, jalousement, sur leurs conquêtes, les femmes, elles seraient vite dépossédées.
Les femmes et tous les autres avec elles, vous savez, ces "minorités" qui sont majoritaires : 99%.


 


 


C’est l’été, et là-haut dans le Nord, Mademoiselle Julie se prépare à s’encanailler au cours de cette nuit magique de la Saint-Jean (not for junior).


 


Dans nos mémoires quelques autre étés :


 

* L’été 1936 :


 

* L’été des femmes en 1968 :

Celui de Ella Fitzgerald.


 

Celui de Janis Joplin.


 

* L’été des hommes en 1987 :


 

Celui de Dylan et Grateful Dead ensemble l’été 1987.


 

Donc c’est l’été 2016.
Nous n’en verrons jamais un autre semblable.

Le premier jour de l’été, cette escroquerie de l’inconscient collectif...
On croit aller vers "les grandes vacances", ce temps interminable de l’enfance. Alors que les jours commencent à raccourcir.
Au 21e siècle, consolation de l’Anthropocène : Si les printemps sont pourris, perturbent nos mouvements divers, et nous privent des chauds et longs crépuscules, les arrière-saisons sont douces, même si la nuit vient trop vite.


Et puis, c’est la Fête de la musique, une belle idée, quasiment la seule réalisation de "civilisation" qui nous reste de toutes ces années politiques.


 

On aime bien qu’elle se soit un peu répandue hors de France, cette fête.
Et on aime bien que les musiques du monde se sentent bien chez nous.
Tous les centres culturels étrangers de Paris ou presque font la fête. Les musées aussi.

Par exemple, la Pologne.
On a une faiblesse toute particulière pour le programme de la soirée consacrée à Krzysztof Komeda (1931-1969).

Pianiste de jazz et compositeur de musique de films, il est mort si jeune, après avoir écrit la musique de tous les films de Roman Polanski, depuis Deux hommes et une armoire (1958) jusqu’à Rosemary’s Baby (1968).
Mais il fut aussi le musicien de Jerzy Skolimowski ou de Henning Carlsen.
Et de Andrzej Wajda pour Les Innocents charmeurs, contemporain des Tricheurs de Marcel Carné (1958).

Le film de Wajda est quasi fondateur de Jeune Cinéma, puisqu’il est sorti en France en 1964, et qu’il fut dès lors une des grandes références de la revue, née la même année.

* À 20h30 : Concert de jazz 
Komeda par Andrzej Jagodziński au piano.

* À 21h30 : Les Innocents charmeurs de Andrzej Wajda (1959).

Théâtre Adyar, 4 square Rapp, 75007 Paris.


D’autres pays peuvent nous accueillir aujourd’hui :

La Suède, la Hongrie, l’Irlande, le Canada, la Serbie,la Finlande, le Japon...

Choisissez un pays et allez voir ce qu’il propose.


Les ethnologues aussi aiment toutes les musiques du monde. On va voir et écouter ça au Comptoir des presses d’universités.

* À 19h30 : Soirée exceptionnelle, au milieu des livres.
Des musiques et chants de Sardaigne, d’Ukraine, d’Amazonie colombienne, de France et du Yémen, des films commentés par leurs auteurs, des chansons.

Avec Estelle Delavennat et l’ensemble Lado, Nelly Feuerhahn, Laurent Fontaine, Jean Lambert, Bernard Lortat-Jacob, Maria Manca.


 


 


 


 

Comptoir des presses d’universités, 86 rue Claude Bernard, 75005 Paris.



Lundi 20 juin 2016

 

Printemps, derniers instants.
Pleine Lune.


 

Rezvani nous requinque.
Merci Pat !

La jeunesse va se soulever "joyeuse, dangereuse, folle, impitoyable, sanguinaire" !


 


Une soirée spéciale, organisée par Documentaire sur grand écran et l’Ambassade des Pays-Bas, nous attend qu’on ne va pas rater

* À 20h00 : A Family Affair de Tom Fassaert (2015).
Film d’ouverture du Festival international du film documentaire d’Amsterdam (IDFA) 2015.
En présence du réalisateur.


 

MK2 Quai de Loire, 7 quai de la Loire, 75019 Paris.


Jeune Cinéma chante les louanges du Monde Diplo.

Voilà une occasion de lui prouver son amitié, surtout si on habite le 91.

* À 20h30 : Réunion mensuelle des Amis du Monde Diplomatique 91.

Maison du Monde, 509 patio des Terrasses, 91000 Evry.



Dimanche 19 juin 2016

 

Ironie du Singe.

Entendu à la télé : "À Saint Ouen, le marché aux puces fête ses 70 ans".
On sursaute.

C’est bien là que Breton avait trouvé le gant de Nadja, non ?
Et c’était en 1928.


 

Tout récemment encore, comme un dimanche, avec un ami, je m’étais rendu au marché aux puces de Saint-Ouen (j’y suis souvent, en quête de ces objets qu’on ne trouve nulle part ailleurs, démodés, fragmentés, inutilisables, presque incompréhensibles, pervers enfin au sens où je l’entends et où je l’aime [...]) notre attention s’est portée simultanément sur un exemplaire très frais des Œuvres complètes de Rimbaud, perdu dans un très mince étalage de chiffons, de photographies jaunies du siècle dernier, de livres sans valeur et de cuillers en fer.
Nadja

C’est là qu’il achetait ses cuillers en bois, non ?
Enfin, c’est ce qu’il raconte dans L’Amour fou, et c’était en 1937.


 

La trouvaille d’objet remplit ici rigoureusement le même office que le rêve, en ce sens qu’elle libère l’individu de scrupules affectifs paralysants, le réconforte et lui fait comprendre que l’obstacle qu’il pouvait croire insurmontable est franchi.
L’Amour fou

Vérification faite, le journaliste voulait parler du marché Paul-Bert, "lieu où il faut être vu quand on appartient au monde des people" (sic).
Paraît que Julia Roberts y achète ses torchons. Et ça, ça le fait !

"Le marché aux puces", héritier des biffins et des gens du voyage, après avoir zoné sur les fortifs du temps de la Commune, naît convenablement avec un vrai nom en 1885 (131 ans, donc).
Du temps de Breton le flâneur, il y avait déjà Vernaison (1920), Biron (1925), Jules Vallès (1938).


 


 

Malik (1942), non, Breton était parti, le 25 mars 1941, vers de nouvelles rencontres, de l’autre côté de l’Atlantique.

Si on souligne un de ces raccourcis saisissants vite fait-mal fait dont les médias ont le secret, c’est qu’ils engendrent du faux : mensonges, approximations et autres contrefaçons, et cela sur tous les terrains, y compris là où il nous faudrait de la vérité.

Indépendamment de ce qui arrive, n’arrive pas, c’est l’attente qui est magnifique. J’en avais devisé la veille et l’avant-veille avec Alberto Giacometti. Quand un beau jour du printemps 1934 nous invita à porter nos pas vers le marché aux puces dont il a déjà été question dans Nadja (tant pis pour cette répétition de décor qu’excuse la transformation profonde, constante, du lieu).
L’Amour fou

Si seulement, à la télé, dans leur sale fatras, advenaient parfois quelques télescopages lumineux, à l’image de ceux dont rêvait Breton, on leur pardonnerait.
Mais hélas, si on n’y prend pas garde tout le temps, on se fait vite rouler dans la farine.


À Paris, au Balzac, se déroule Opéra-film-art, le festival d’opéra cinématographique, 2e édition (6-19 juin 2016)

Cette soirée de clôture se fait en beauté, en collaboration avec le Goethe-Institut,

* À 20h30 : Carmen de Ernst Lubitsch (1918).
Le film est muet : accompagnement au piano par Pierre-Alain Volondat.


 

C’est un des premiers grands rôle de Pola Negri. Avec ses 21 ans, elle offre à Lubitsch une toute jeune Carmen, joyeuse et téméraire, parfaitement inconsciente de son destin fatal.

Cinéma Le Balzac, 1 rue Balzac, 75008 Paris.



Samedi 18 juin 2016

 

Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 18 au 24 juin 2016.


Au musée Dapper, on commence l’après-midi en allant au cinéma.

* À 14h30 : Blood Diamond de Edward Zwick (2006).
Avec Leonardo DiCaprio.
suivie d’un débat animé par Brice Ahounou.


 

Musée Dapper, 35 bis rue Paul-Valéry, 75016 Paris.


À Pantin, Côté court nous offre les trois premiers films de Jacques Rivette
 qu’il considérait comme des "films d’apprentissage".


 

À 18h00 :

* Aux quatre coins 
 (1949).

* Le Quadrille
 (1950).

* Le Divertissement
 (1952).

En présence de Véronique Manniez-Rivette.

Ciné 104, 104 avenue Jean-Lolive, 93500 Pantin.


Sinon, la fête de la musique approche, et les infos commencent à affluer.
Par exemple que le grand concert qui devait se tenir place Denfert-Rochereau, le Ricard S.A Live Music (avec Cotton Claw, Radio Elvis, Kid Wise et I Am Stramgram) a été annulé.

Mais Play Me, I’m Yours 2016, 5e édition à Paris, c’est moins dangereux.
Les pianos envahissent Paris, et quoi de plus pacifique qu’un piano ? (18 juin-13 juillet 2016). Quoique.


 

Aujourd’hui, à la Grande Halle de la Villette, et jusqu’au 21 juin 2016, concerts gratuits de 15h à 19h30.

24 artistes plasticiens sont invités.
Pourquoi 24 ?
À cause des 24 pays en lice pour "la compétition" (you know what I mean), les 24 pianos étant customisés aux couleurs de leur pays. Bon, ils ont voulu s’insérer dans le cadre de l’Euro 2016, après tout ça les regarde, mais c’était pas absolument nécessaire.


 

Après le 21 juin 2016, les pianos seront installés sur les places, dans les parcs et les jardins d’Île-de-France, à la disposition des amateurs et musiciens professionnels qui pourront en jouer et profiter des concerts en libre accès quotidiens (2 juin-13 juillet 2016).

Grande halle de la Villette, 211 avenue Jean-Jaurès, 75019 Paris.



Vendredi 17 juin 2016

 

Bon anniversaire, Ken Loach, né le 17 juin 1936, 80 ans aussi.
Et longue vie à vous !

Même Marilyn pense à vous.


 


80 ans du Front populaire (rappel)

* Une exposition : 36/36, les artistes fêtent les congés payés (17-20 juin 2016).


 

L’expo fera un tour de France avec une arrivée triomphale à la Fête de l’Huma, le 10 septembre 2016.
Là, les œuvres seront mises aux enchères au bénéfice de deux associations caritatives qui permettront à des enfants défavorisés de partir en vacances.


 


À Saint-Ouen l’Aumône, on va au cinéma Utopia.
Et ce soir tout particulièrement.

* À 20h30 : L’Esprit de 45 (The Spirit of ’45) de Ken Loach (2013).
Suivi d’un débat avec des membres du Parti Travailliste soutien de Jeremy Corbin et d’un membre du Conseil scientifique d’ATTAC.


 

Depuis son premier film en 1967, Poor Cow, pour dire ce qu’il a à dire, Ken Loach préfère les fictions, avec lesquelles, souvent, il nous brise le cœur.
Il sait parfaitement que ce ne sont pas nos larmes qui changeront le monde.
Il sait que les slogans non plus.
Et peut-être pense-t-il que les documentaires outre qu’ils sont généralement censurés par la télévision, prennent le risque de doublonner avec elle, elle-même étant évidemment embedded.

Il est à la fois un "auteur" exemplaire, un militant persévérant, mais chez lui, pas de mélange des genres. C’est peut-être pour cela qu’il est aussi un lauréat irrécupéré.

Donc il a réalisé très peu de documentaires.
Ceux de la télé, on les a très peu vus.
On peut citer : L’affaire McLibel (2005). On peut, peut-être, ajouter, dans la catégorie, son court du film collectif 11’09"01 - September 11 (2002).

Et cet Esprit de 45, très rarement vu depuis sa sortie en 2013, qui évoque cette année 1945 en Angleterre : comme en France, elle a vu naître des programmes sociaux exemplaires, issus de la Résistance.


 

Cinéma Utopia, 1 place Pierre-Mendès-France, 95000 Saint-Ouen l’Aumône.



Jeudi 16 juin 2016

 

C’est l’anniversaire de la naissance de Frankenstein, le savant indissociable de sa créature. 200 ans et toute sa vitalité.

Dans la nuit du 16 juin 1816, il fait un temps pourri sur le lac Léman.
Dans la villa Diodati, Byron et Shelley, et leurs femmes, Claire et Mary, passent le temps dans la villa en se racontant des histoires de fantômes.


 

Mary Godwin se souvient de l’alchimiste allemand Konrad Dippel et invente l’histoire du docteur Frankenstein, qui tente de créer la vie, à l’égal de Dieu, et y parvient.
Son livre, Frankenstein or The Modern Prometheus, paraitra en 1818 chez Lackington, Allen & Co.

Frankenstein indissociable aussi de Boris Karloff, la touchante créature.


 

Floraison des titres au cinéma.

Première version… pas restaurée :

* Frankenstein de J. Searle Dawley (1910), court métrage.

Deuxième version, la plus classique.

* Frankenstein de James Whale (1931).


 


L’ignorance est mère de tous les vices dit Rabelais. Hugo proclame que chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne. Le savoir est pouvoir (Foucault), la connaissance est un capital (Bourdieu), il faut apprendre à découvrir (Chomsky) disent nos modernes.


 

Encadrés par des lois et des budgets lointains, par des livres, des profs et maintenant le Net, les "civilisés", au long de leurs années de vie, découvrent ce que savent les "sauvages" (s’il y en a jamais eu et s’il en reste), que tout s’apprend, et ne s’apprend bien que tout seul et sur le tas.
À la fin de leur parcours, au moment du bilan, ils constatent que tout aura pu se résumer peut-être à une seule phrase, à une seule souffrance, à un seul plaisir, à une seule rencontre. Ou à trois petites notes de musique.

Nous aimons les autodidactes qui s’obstinent autant que nous admirons Socrate (qui apprend à jouer de la lyre alors qu’il va mourir).
Nous aimons les universités populaires.

À Nancy, il y a le Cercle du travail.

C’est une université populaire, née en 1876, qui, depuis, a toujours conservé deux princpes de base : laïcité et bénévolat.

* À 17h00 : Jazz et culture italienne.
Conférence de Didier Francfort, qui, à partir de surprises musicales, nous emmène en voyage.

Cercle du Travail, Porte Saint-Georges, 1 bis rue Drouin, Nancy.


À Paris, à La Clef, le cycle Portraits sensibles s’achève en beauté.

* À 18h00 : Monique Chemillier-Gendreau : parcours d’une combattante de Samia Serri (2006).

Cinéma La Clef, 34 rue Daubenton, 75005 Paris.



Mercredi 15 juin 2016

 

Le festival du soleil de minuit (Midnight Sun Film Festival) 31e édition, commence aujourd’hui à Sodankylä, Finlande (15-19 juin 2016).

Il a été créé, en 1986, par Mika & Ali Kaurismaki et Peter von Bagh, il fête donc cette année ses 30 ans.
En cadeau, Gems of new cinema in Sodankylä 2016 : From Moretti to Weerasethakul. Large éventail, en effet.

On a eu tout le temps de fantasmer sur lui, ceux qui y sont allés, ceux qui n’ont jamais pris le temps d’y aller. Il faut dire que c’est pas direct. Paris-Rovaniemi avec deux escales, on passe par Berlin et Helsinki, et 130 km ensuite (2 heures en bus) pour parvenir à ce rêve de Laponie qui se mérite.


 

C’est un festival à la fois très secret, très local, très lointain, à l’image de la Finlande, et un festival international mythique pour tous les cinéastes et tous les cinéphiles.
Pensez donc, un temps suspendu, sans nuit, sauf dans les salles de cinéma, et, dehors, quelle que soit l’heure, un grand soleil. Et des moustiques.

Faite votre programme.

Midnight Sun Film Festival, Kansanopistontie, 5, Sodankylä, Finlande.


Il est probable que la majorité d’entre nous fréquentare plutôt des fêtes plus proches.

Tout d’abord, à Pantin : Côté court célèbre ses 25 ans (15-21 juin 2016).
Cette édition spéciale 2016 est dédié à Jacques Rivette.


 

Côté court, c’est déjà un long passé convivial en diable et une association historique.

Faites votre programme.

Festival Côté Court, Ciné 104, 104 avenue Jean-Lolive, 93500 Pantin.


À Paris toujours, et aux même dates, dans les beaux quartiers, le cinéma espagnol s’épanouit, sous la houlette de José María Riba et avec l’association Espagnolas en París qui propose chaque année au mois de juin, depuis 2008, un concentré de cinéma d’auteur espagnol à la recherche d’un distributeur en France : Dífferent 9 ! L’autre cinéma espagnol, 9e édition (15-21 juin 2016).


 

Aujourd’hui, ça comence à 10h00, à la Sorbonne, par un colloque international Cinémas en résistance.


 

Mais dès ce soir, à partir de 19h00, c’est ciné, au Majestic à Passy.

Cette année, deux hommages, en leur présence : Ricardo Darín et à José María Prado.

Faites votre programme.

Cinéma Majestic Passy, 18 rue de Passy, 75016 Paris.


Bien sûr, sollicité de toute part, on ne perd quand même jamais de vue la programation de la Cinémathèque française, lieu de tous les rendez-vous, tous les refuges, toutes les rites, zone de confort total.

Aujourd’hui commence une rétrospective thématique Le mélodrame français (15 juin-31 juillet 2016).

Elle s’ouvre ce soir, avec un film pas tellement connu :

* À 20h00 : Vénus aveugle de Abel Gance (1940).


 

Faites votre programme mélo.

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


À Paris, Il y a de nouvelles expos à la MEP, qui commencent aujourd’hui : Une saison brésilienne (15 juin-28 août 2016).


 


 

* Celso Brandão, Boîte noire.

* Joaquim Paiva, Photo instantanée, souvenirs de Brasilia.

* Marcel Gautherot, Brésil : tradition, invention.

* Vik Muniz, dans la collection de Geraldine & Lorenz Baümer.

Maison européenne de la photographie, 5-7 rue de Fourcy, 75004 Paris.


Les sorties sur les grands écrans :

* L’Idéal de Frédéric Beigbeder (2016).

* Dans les forêts de Sibérie de Safy Nebbou (2016).

* Allez coucher ailleurs (I Was a Male War Bride) de Howard Hawks (1949).

* Coup de tête de Jean-Jacques Annaud (1979).



Mardi 14 juin 2016

 

En raison de l’arrêt de travail de certaines catégories de personnel, qui ont préféré aller manifester avec leurs camarades, le Journal de Huspuppy est présenté dans des conditions exceptionnelles. Les jaunes sont partout.

À Port-Royal, dès 15h, les lacrymos ont commencé, sans qu’on ait vu de grandes agressions de la part des casseurs. On ne voyait pas tout, hein.
Mais c’est nouveau, cette année, depuis mars. De si loin qu’on se souvienne, à Jeune Cinéma - et les premières manifs des plus anciens datent de Charonne (1962) - les échauffourées (le mot "casseur" est arrivé plus tard vers 1973) advenaient à la fin des manifs, pas au milieu ni au début.


 

Recommandation : Le bistrot Le Bullier.
Au cœur de la mêlée, il ne servait plus à boire, mais accueillait les "réfugiés" et même une blessée. En temps de paix, on y mange très bien.
On saura qu’en temps de guerre, c’est aussi vraiment un chouette endroit.


 


 

Pour leur échapper (aux lacrymos) et à la nasse clairement organisée, impossible d’aller vers Denfert. Les flics bloquaient méchamment, déjà énervés, menaçant de leurs matraques des braves gens innocents (et sans cagoule, ce qui, vous en conviendrez, est un signe de bonne conduite).
Pourquoi Denfert ? Mystère.

Alors qu’il suffisait d’emprunter la rue Henri-Barbusse.
On voyait bien que ça avait dû barder, des traces de grande violence, à la façon des hooligans de Vladisvostock probablement, qui avaient justifié des réactions à la hauteur.


 


 

Ouverte et paisible, la rue Barbusse était avenante, libre, dédiée à l’amour, avec ses fantastiques architectures disparates témoignant de la lutte des classes d’autrefois pour un œil averti, mais, aujourd’hui, loin du monde et du bruit.


 


 

Mais sinon, pas trace de la moindre agitation. Alors que juste en face, on veillait fermement à maintenir l’ordre : ne surtout pas aller vers Denfert.


 

Évidemment, faut connaître Paris, pour penser à l’emprunter, la rue Barbusse. La manif était nationale, avec des militants venus de toute la France, ne sachant pas forcément se repérer. Big Brother aurait-il une pensée de la guérilla urbaine, avec éducation géographique, sur plan, des forces de police ? La situation serait sous contrôle ? Ou assistons-nous à un arbitraire aléatoire, des rustines hasardeuses rapidement posées là où ça fuit, sans stratégie d’ensemble, ni vue à long terme ? Nous ne pouvons pas le croire.

Des chiffres, à la fin de la journée ?
80 000 selon la police, 1 million selon les syndicats (CGT et FO). L’écart n’a jamais été aussi grand.

La rue Henri-Barbusse, donc.
Et alors là, comme par enchantement, on se trouve juste à côté du cinéclub de l’ENS.

Où on peut voir un superbe film, très rare, notre préféré (Plaisir des amateurs 18).

* À 20h30 : Alice de Jan Svankmajer (1988).


 

France Culture aussi pense à Alice.

Les dates que nous avons :
Lewis Carroll (27 janvier 1832-14 janvier 1898).
Alice au pays des merveilles, publié le 4 juillet 1865.


 


 

Alice serait-elle dans le vent, hors commémorations ?
Quelques merveilles dans ce monde de brutes ?
De quoi reprendre souffle avant la prochaine ?

Cinéclub de l’ENS, 45 rue d’Ulm, salle Dussane, 75005 Paris.



Lundi 13 juin 2016

 

Le prestigieux Festival international du film d’animation d’Annecy commence aujourd’hui (13-18 juin 2016).

Faites votre programme.


 

Festival international du film d’animation, Centre Bonlieu, 74000 Annecy.


À Paris, on irait bien revoir un film sur une histoire mythique.

* À 20h00 : Les Lip, l’imagination au pouvoir de Christian Rouaud (2007).

La projection sera suivie d’une rencontre avec Bernard Ravenel et Benoît Borrits.


 

Bonnes lectures :

* Bernard Ravenel, Quand la gauche se réinventait (1960-1989) (Éditions La Découverte) (2016).

* Benoît Borrits, Coopératives contre Capitalisme (Éditions Syllepse) (2015).

Cinéma Les 7 Parnassiens, 98 boulevard du Montparnasse, 75014 Paris.



Dimanche 12 juin 2016

 

Le Monde Diplomatique de juin 2016 est paru.



 

Longtemps, le mensuel a eu une image austère et élitiste, pas très justifiée mais naturelle étant donné son titre.
Il est temps que son image évolue pour mieux se superposer à sa réalité : un mensuel pour tous.
Son ton est neutre, quasi monocorde, et le déroulé de ses informations est clair et précis. Le Monde Diplo ne plaide pas, ne vocifère pas, ne s’indigne pas et ne connaît pas les slogans. Il est au dessus de la mêlée : des faits, rien que des faits. Pas de surinformation, pas d’éparpillement à la manière des tabloïds. Rien que l’essentiel, les outils de base. C’est très facile à lire. Et à la fin, on a tout compris.
Avec des illustrations pertinentes, extrêmement raffinées.

Année du Singe : un petit Gif venu de chez Rithy Panh.


 

En juin 2016, on vous recommande plus spécialement, pour comprendre les grèves de la SNCF :

* Trente-six compagnies pour une ligne de chemin de fer par Julian Mischi & Valérie Solano.

* Quand l’État français sabote le train par Vincent Doumayrou.

On en apprend de belles sur les trains en Europe.
On est aussi conforté dans ce qu’on savait déjà : que la concurrence comme unique critère de régulation équivaut à une complète et sauvage dérégulation.


 

Nota bene de l’année du Singe :
Ils ont choisi la version de Norman Hollands, Magreetings (1997).
Nous, on aurait préféré l’original, la version de Magritte, Le Temps traversé (1939). Question de goût.


 

Nous avons aussi particulièrement apprécié :

* Les deux jambes du militantisme par Astra Taylor.

* Pour en finir avec l’impunité fiscale par Eva Joly.


Et :

* La grève générale, une invitée surprise par Baptiste Giraud.
* Aux origines du Front populaire par Gérard Noiriel (*).


Noirel rappelle notamment que les conquêtes des accords de Matignon ne sont pas venus des élections mais des grèves qui les ont accompagnées, la victoire de la gauche de mai 2016 n’en ayant été que l’étincelle. Il daterait volontiers l’origine du Front populaire par un événement fondateur : l’accident du 6 février 1933 aux usines Renault de Billancourt qui fit huit morts et 36 blessés.
"Lors de l’enterrement, le patron Louis Renault et le maire socialiste font face aux familles des victimes, soutenues par les élus et les militants communistes, et 20 000 ouvriers qui crient : Assassins !"

Bonne lecture :

* Gérard Noiriel, Chocolat, clown nègre : l’histoire oubliée du premier artiste noir de la scène française (Bayard, 2012), à l’origine du film de Roshy Zem, Chocolat(2015).

Il faut faire - refaire - connaissance avec le Monde Diplo.
 

Année du Singe bis : Une gentille photo de groupe qui se balade sur un réseau social.


 



Samedi 11 juin 2016

 

Chacun son match.
Hier soir, à Jeune Cinéma, c’est la Suède qui a gagné contre la France, puis contre la Russie.
Grâce à une star du foot, Johann Bergman, alias Fimpen, ailier gauche, champion du dribble et du petit pont, et qui ne ratait quasiment aucun but
Il ne savait pas bien comment on fait un nœud à ses chaussures, il ne savait pas encore lire et écrire. Faut dire qu’il n’avait que 6 ans.


 


 

Il s’agissait de Fimpen de Bo Widerberg (1974), aka The Butt ou Tom Foot.

On était très content, parce qu’on aime le beau sport, que ce soit un Français ou un étranger qui gagne, on s’en fout, on admire les grands joueurs.
Les chauvinismes, les corporatismes aussi d’ailleurs, c’est non seulement mesquin, mais ça peut, à tout moment, tourner mal.


 


Aujourd’hui commence Salut c’est court, la 1ère édition du festival de courts métrages organisé par le cinéclub de la Fémis, celui de l’École normale supérieure (ENS), avec le soutien de l’université Paris-Sciences et Lettres (Paris PSL).


 

En deux temps et deux lieux.

Aujourd’hui, samedi 11 juin 2026, à La Fémis, à 14h00 :

* Paris Boulevards de Sébastien Truchet.

* Les Nageuses de Joachim Bon.

* Tombes et Manèges de Nicolas Albrecht, Jérémie Auray, Alexandre Garnier,
Antoine Giuliani, Sandrine Normand, Ambre Pochet, Marc Visitin.

* Les Parallèles de Janloup Bernard.

* Force et Honneur de Maxime Cordon & Thibaut Dupuis.

* Racontine de Laura Gillard.

* Suspendu de Elie Grappe.

* Dias de Gracias (Viva el Futuro) de Carlos Abascal Peiro.

* Le Premier Pas de David Noblet.

* China, I Love You de Beilin Liu.


 

Et demain, dimanche 12 juin 2016 à l’ENS, à 14h :

* Jimbo de Louisiane Brosseau & Jean-Louis Guichaoua.

* Courir Après de Lucie Plumet.

* 14 de Amélie Graffet, Cyril Flous, Charlotte Da-Ros, Roxane Martinez, David Jurine, Juliette Coutellier.

* Nathalie vous nique tous de Guit Lenny & Harpo.

* Eva de Florent Médina.

* Vue du clocher de Hugo Legourrierec.

* Made in China de Vincent Tsui.

* La Fourmilière de Jean Doroszczuk, Małgorzata Rabczuk, Manon Worms.

* Le Gros et la pute de Antoine Paley.

Et

* À 16h30 : Sac la mort de Emmanuel Perraud (Sélection ACID 2016).

Entrée libre.
Mais réservation indispensable et présentation de l’invitation à l’entrée.


 

Femis, 8 rue Francœur, 75018 Paris.
ENS, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.


La Fondation Jérôme-Seydoux-Pathé est fermée le dimanche et le lundi.
Mais pas le samedi.


 

En ce moment, comme on vous l’a annoncé, L’Aventure Albatros, la suite en collaboration avec la Cinémathèque (1er juin-5 juillet 2016).

Aujourd’hui :

* À 14h00 : Gribiche de Jacques Feyder (1925).
Présentation de François Albera.

* À 16h30 : La Nuit du 11 septembre de Dominique Bernard-Deschamps (1919).

Et une expo temporaire : Zoom sur un studio de cinéma (7 juin-23 juillet 2016).


 

Fondation Jérôme-Seydoux-Pathé, 73 avenue des Gobelins, 75013 Paris.


Salut les câblés ! La semaine télé de Jeune Cinéma du 11 au 17 juin 2016.



Vendredi 10 juin 2016

 

80 ans du Front populaire : Le Cinéma du Front populaire à L’Arlequin (7-10 juin 2016).

Pour finir en beauté :

* À 18h00
 : Dédé de René Guissart (1934).


 

* À 20h00 :
 Gaspard de Besse de André Hugon (1935).

* À 22h00 : L’Espoir. Sierra de Teruel de André Malraux (1939).

Cinéma l’Arlequin,
 76 rue de Rennes, 75006 Paris.


Retour au présent.
Dans le présent, nous sommes en colère.

Avec Killing Joke, voici une figure moderne des Furies (Euménides, Erinnyes, comme vous préférez) que nous envoie le sémillant Moine bleu.

Prenez garde, ô puissants cyniques, que cette colère ne tourne pas à la démesure (hybris pour les Grecs, que nous saluons au passage).
Vous pourriez regretter votre incurie.


 


Pourquoi tant de haine, hein ?
Retour au passé.


 

Pour nous consoler, une tablette de chocolat et le film de Griffith (1909).


 

Et une petite fête au corbeau par le Grateful Dead.



Jeudi 9 juin 2016

 

Notre ami Marcel Martin (1926-2016) nous a quittés.

Il était l’auteur de cet usuel inusable : Le Langage cinématographique (Cerf, 1955).

Il était un revuiste chevronné : Cinéma, Les Lettres françaises, Présence du cinéma, Révolution, Regards, La Revue du cinéma et Écran dont il fut le rédacteur en chef (1972-1979). Il était l’ami de Jeune Cinéma.

Il était un de ces premiers cinéphiles historiques (années 50-60), de bonne race, dont l’érudition ne venait pas des approximations d’Internet.


 


80 ans du Front populaire. (rappel)

À L’Arlequin : Le Cinéma du Front populaire (7-10 juin 2016).

Ce soir :

* À 18h00
 : Le Temps des cerises de Jean-Paul Dreyfus (alias Le Chanois) (1938).

* À 20h00 :
 La Belle Équipe de Julien Duvivier (1936).

* À 22h00 : 
 Prends la route de Jean Boyer & Louis Chavance (1936).


 

Faites votre programme.

Cinéma l’Arlequin,
 76 rue de Rennes 75006.


C’est un vieux principe, certes un peu daté, mais dont on a du mal à se défaire : on ne va pas à Versailles, on ne fréquente pas les Versaillais.

Pourtant, en ce moment, c’est là, dans le Château, qu’on peut voir les anamorphoses du Danois au nom islandais Olafur Eliasson (7 juin-31 octobre 2016).

La "forme de ses idées" traine dans nos mémoires.


 


 

Et on se souvient de son Blind Pavillion, à Venise, en 2003.


 

Château de Versailles, place d’Armes, 78000 Versailles.


Entre la poule et l’œuf, on ne sait jamais très bien qui a commencé.
Entre la pensée et l’action non plus.

La Fondation MSH a lancé un appel à projets de recherches sur Nuit Debout et les nouvelles formes de mobilisation. Voici les huit lauréats, sélectionnés le 17 mai 2016 (sur 43 dossiers), dont il faudra suivre les travaux :

* Catherine Coquio : Les usages de l’idée de "monde" dans le mouvement Nuit Debout : à la jonction du philosophique, du politique et des arts.

* Sarah Gensburger, Sylvain Antichan, Maëlle Bazin : Nuit Debout, rapport au(x) passé(s) et mobilisation sociale.

* Fanny Gribenski, Isabelle Mayaud, Myrtille Picaud : Musique Debout.

* Patricia Loncle : Mouvements contestataires rennais : nouvelles formes, nouveaux espaces ? La Nuit Debout rennaise en contexte.

* Juan Mansilia : Comparaison sociologique des nouvelles formes de mobilisation des jeunes à Paris, Medellin (Colombie) et Sao Paolo (Brésil) : espaces publiques hybrides, Internet, et vidéo dans les métropoles européennes et latino-américaines.

* Geoffrey Pleyers : Nuit Debout : Démocratie, cultures militantes et subjectivation sur la Place de la République.

* Sélim Smaoui : Nuit Debout, un lieu de réinvention des modes d’action militants ? Enquête sur la tendance "citoyenniste" du mouvement.

* Stephany Sun Troya : Étude comparative de l’effectivité juridique de la liberté de manifestation des mouvements sociaux des Indignés et de Nuit debout.



Mercredi 8 juin 2016

 

Bon anniversaire à Luigi Comencini (1916-2007), cent ans aujourd’hui.

C’était un homme engagé.
Il ne faisait pas de cinéma "militant", mais tous ses films témoignaient de cet engagement.


 


80 ans du Front populaire, rappel :
Parallèlement, une journée d’étude et un cycle de films.
Cf. l’annonce de dimanche 5 juin 2016.

* Une Journée d’étude organisée par le CNC et l’Institut de recherche sur le cinéma et l’audiovisuel (IRCAV).
Coordination : Jean-Pierre Bertin-Maghit, Laurent Creton, Michel Marie et Jonathan Buchsbaum, (Queens College, New York)

* À 9h00 : Le Front populaire et le cinéma français

La politique du cinéma, telle qu’elle existe de nos jours en France, s’est développée en se fondant sur les analyses et les prises de position des années 30. Au cours de cette Journée d’étude, on va revisiter la politique culturelle de Jean Zay (notamment créateur du festival de Cannes) au cours des années 1936-1939. On va également étudier des films de cette période, comme Le Crime de Monsieur Lange de Jacques Prévert et Jean Renoir, La Belle Équipe de Julien Duvivier, La Marseillaise de Jean Renoir, et, le plus emblématique, La Vie est à nous.

Inscription obligatoire.

Assemblée nationale, salle des fêtes de l’Hôtel de Lassay, 128 rue de l’Université, 75007 Paris.


 

* Un cycle de films au cinéma L’Arlequin : Le Cinéma du Front populaire (7-10 juin 2016).

Aujourd’hui :

* À 15h00 
 : Les Disparus de Saint-Agil de Christian-Jaque (1938).
Présentation de Noël Véry.

* À 18h30 
 : Club de Femmes de Jacques Deval (1936).

* À 21h30 
 : Toni de Jean Renoir (1935).

Faites votre programme.

Cinéma l’Arlequin,
 76 rue de Rennes 75006.


Dans la foulée d’une célébration, hyper actuelle et récupérée de toutes parts, la bonne idée, c’est de prolonger, dans le présent hésitant et pour un avenir possible, cette ébauche de justice qui dura si peu de temps.

"Le capitalisme", c’est un mot qui fut longtemps lourdement connoté.
Son meilleur analyste, Karl Marx, ayant lui-même une image, on va dire, pour le moins "située". Qui utilisait le mot était immédiatement "logé" (comme on dit dans la police).

Et puis, on s’est habitué peu à peu, puisque force a été de constater que, partout dans le monde, ce système économique spécifique gagnait progressivement contre tous les autres, se développant, se sophistiquant. Contre toute référence morale voire religieuse, les injustices et les inégalités permettaient aux "heureux du monde" de produire de la pensée et de l’art, des civilisations. Le système trouvait là une justification imparable.

Maintenant qu’il est devenu "l’horizon indépassable", comme on l’a dit un temps du communisme, on peut le regarder en face, utiliser le mot, et réfléchir publiquement sur le sujet sans passer pour un Bolchevik avec couteau entre les dents.


 

Ce soir, à Paris, deux propositions de réflexion parmi bien d’autres, dans les 20e et 14e arrondisements.

Dans le 20e :

Au Lieu-dit, on discute de la dynamique environnementale du capitalisme et son histoire.

Parmi les nouveaux penseurs de l’Anthropocène (l’ère de l’espèce humaine), face aux dégâts causés au climat de la Terre, se distingue une branche : ceux qui se demandent si on doit vraiment incriminer un anthropos indifférencié, une espèce complète, et en appeler à un "bon Anthropocène" techno-scientifique et à un capitalisme "vert" ?
Et s’il s’agissait plutôt, comme l’affirment Andreas Malm, Jason Moore, John Bellamy Foster et des auteurs issus du courant dit de "critique de la valeur", d’un Capitalocène, d’une dynamique socio-historiquement spécifique, aux conséquences écologiques également spécifiques, celle du capitalisme, et appelant donc à une sortie conjointe de l’Anthropocène et du capitalisme ?

Cette pensée, au lieu d’être géo-fataliste a le mérite de déboucher sur une pensée de l’action.

Ce soir, on va en débattre :

* À 19h00 : Le Capitalocène. La dynamique environnementale du capitalisme et son histoire.
Avec Christophe Bonneuil, Anselm Jappe & Armel Campagne.

Quelques bonne lectures :

* Christophe Bonneuil, L’Événement anthropocène. La Terre, l’histoire et nous (Seuil, 2016) et Une autre histoire des Trente glorieuses. Modernisation, contestations et pollutions dans la France d’après-guerre (La Découverte, 2013).

* Anselm Jappe, Guy Debord (Denoël, 2001) ; Les Aventures de la marchandise. Pour une nouvelle critique de la valeur (Denoël, 2003) ; Crédit à mort, La décomposition du capitalisme et ses critiques (Lignes, 2011).
Et, avec Serge Latouche, Pour en finir avec l’économie. Décroissance et critique de la valeur (Éditions Libre et solidaire, 2015).

Le Lieu-dit, 6 rue Sorbier, 750020 Paris.


Dans le 14e :

On pense l’après-capitalisme et sa transition, avec l’Association Autogestion.

* À 20h00 : La socialisation des revenus.
avec Bernard Friot, Jérôme Gleizes & Benoît Borrits.

À partir de trois propositions politiques, le projet de salaire à vie promu par Bernard Friot et le réseau salariat, le revenu social garanti défendu par Jérôme Gleizes et la proposition de péréquation du revenu produit et disponible développée par Benoît Borrits.

Bonne lecture :

* Bernard Friot, Émanciper le travail. Entretiens avec Patrick Zeck, La Dispute, 2014.

FIAP Jean Monnet, 30 rue Cabanis, 75014 Paris.
Attention : présentation de votre pièce d’identité (plan vigipirate)


À la Cinémathèque française, Rétrospective John Huston (8-31 juillet 2016).

John Huston (Bande annonce) from La Cinémathèque française on Vimeo.


 

Ouverture ce soir avec :

* À 20h00 : Quand la ville dort (The Asphalt Jungle) (1949).

Faites votre programme.

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


À Saint-Nazaire, commencent les rencontres internationales Zones portuaires (8-13 juin 2016).

Au programme :

* Les migrations via les ports.

* La ville invitée : Athènes.

Ce soir, cérémonie d’ouverture salle Jacques-Tati, avec :

* À 19h30 : un buffet inaugural et les traditionnels remerciements

* À 20h30 : Fuocoammare, par delà Lampedusa 
de Gianfranco Rosi (2016).
(Ours d’or de la Berlinale 2016, Prix Amnesty International)
(Avant-première, sortie le 28 septembre 2016)

Faites votre programme.

Scène nationale, salle Jacques-Tati, 33 boulevard Victor-Hugo, 44000 Saint-Nazaire.


Les sorties sur les grands écrans.
On commence par les ressorties qui nous tiennent à cœur.

* La Vie est à nous sous la direction de Jean Renoir, avec Jacques Becker, Jacques-Bernard Brunius, Henri Cartier, Jean-Paul Dreyfus, Maurice Lime, Marc Maurette, Pierre Unik, André Zwobada (1936 & 1969).

* Stalker de Andreï Tarkovski (1979).


 

Et puis l’actualité, abondante, brûlante.

* The Neon Demon de Nicolas Winfing Refn (2016).

* Illégitime de Adrian Sitaru (2015).

* Ma Ma de Julio Medem (2015).

* 600 euros de Adnane Tragha (2016).

* Celui qu’on attendait de Serge Avédikian (2016).

* Ouragan de Cyril Barbançon, Andy Byatt & Jacqueline Farmer (2015).

* Diamant noir de Arthur Harari (2015).

* La Nouvelle Vie de Thomas Sneijder de Thomas Vincent (2016).

* Vivre sa mort de Manu Bonmariage (2014).

* Folles de joie (La pazza gioia) de Palo Virzi (2016).



Mardi 7 juin 2016

 

80 ans du Front populaire (rappel, cf. Journal de Hushpuppy du dimanche 5 juin 2016)) :

Le Cinéma du Front populaire, ça commence aujourd’hui à L’Arlequin (7-10 juin 2016).

La Vie est à nous, le film emblématique de ces années du 20e siècle où tout semblait possible, sort demain sur tous les écrans.
Ce soir, en avant-première, le film est présenté dans sa nouvelle version restaurée.

* À 20h30
 : La Vie est à nous, film collectif sous la direction de Jean Renoir (1936).


 

Faites votre programme.

NB. Ciné-Archives sort un coffret DVD : La Vie est à nous, Le Temps des cerises et autres films du Front populaire.
Trois DVD réunissent 16 documents, dont La Vie est à nous en version restaurée et un livre de 104 pages avec les contributions de Danielle Tartakowsky, Bernard Eisenchitz, Valérie Vignaux, Pauline Gallinari, Tangui Perron et Serge Wolikow.
 En librairie le 7 juin 2016.

Cinéma l’Arlequin,
 76, rue de Rennes 75006.


Nos cinéclubs favoris du mardi

CinéCaro, mensuel.

* À 19h30 : Iranien de MehranTamadon (2014) (Grand prix du cinéma du Réel).
En sa présence, avec Carine Bernasconi.

Auditorium du Carreau du Temple, 2 rue Pérée, 75003, Paris.


Cinéclub de l’ENS, hebdomadaire.

* À 20h30 : On The Bowery de Lionel Rogosin (1956).


 

ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.


Cinéclub nordique, hebdomadaire mais pas toujours.

* À 19h30 : Steam of Life de Joonas Berghäll & Mika Hotakainen (2010).

Institut finlandais, 60 rue des Écoles, 75005 Paris.


À Saint-Ouen l’Aumône, l’Utopia fait un travail formidable.

* À 20h30 : This is My Land de Tamara Erde (2015).

Le film est programmé jusqu’au 14 juin 2016, mais ce soir, on peut rencontrer la réalisatrice Tamara Erde.

Cinéma Utopia, 1 place Pierre Mendès France, 95000 Saint-Ouen l’Aumône.


Au Musée du Jeu de Paume, il y a du nouveau.

Ce soir, entrée libre pour accéder aux prévisions météo de Guan Xiao (7 juin-25 septembre 2016)

* À 19h00 : Guan Xiao. Prévisions météo.


 

Et c’est l’occasion de voir les deux autres expositions qui viennent de commencer (7 juin-25 septembre 2016) :

* Josef Sudek. Le monde à ma fenêtre.


 

* Joana Hadjithomas & Khalil Joreige. Se souvenir de la lumière.


 

Musée du Jeu de Paume, 1 place de la Concorde, 75008 Paris.



Lundi 6 juin 2016

 

Les prix Jean-Vigo 2016 viennent d’être attribués, ce soir, lundi 6 juin 2016, au Centre Pompidou, par Bernard Menez en présence des lauréats.

* Prix Jean-Vigo d’honneur : Paul Vecchiali pour ses films "à la fois somptueux et désinvoltes".


 

* Prix Jean-Vigo 2016 
du long métrage : Albert Serra

 pour son film La Mort de Louis XIV (2016).


 

* Prix Jean-Vigo 2016
 du court métrage 
 :

 Vincent Le Port 
pour son film Le Gouffre (2016).


 

Nous rappelons que Le “Vigo" n’est pas un prix de consécration mais un prix d’encouragement. C’est dire que nous attendons les prochains Vecchiali avec confiance.


On retourne à l’école en asssistant au séminaire de Daniel Friedmann & Monique Peyrière (Centre Edgar Morin IIAC-CNRS/EHESS) : Filmer le champ social.
Il est ouvert à tous de 14h00 à 17h00.

À la séance d’aujourd’hui sont invités Anna Salzberg, Mauricio Hernandez et le collectif de cinéastes de l’Atelier de cinéma expérimental (ETNA).


 

Au programme des films argentiques 16 mm :

* On ira à Neuilly... inch’allah de Anna Salzberg & Mehdi Ahoudig (2015).

* Il neige autour du bouleau de Mauricio Hernandez & Joel Grip (2014).

École des hautes études en sciences sociales (EHESS ), Salle 8, 105 boulevard Raspail, 75006 Paris.


Et on continue à apprendre, ce soir, avec des cours gratuits de droit du travail, ouverts à tous, avec le Réseau Stop Précarité et ses juristes et syndicalistes bénévoles.

Stop Précarité, créé en 2001, est un réseau d’information et de soutien pour les salariés, précaires, et chômeurs, ouvert à tous et sans obligation d’adhésion.
Depuis 2004, il donne des cours gratuits à Paris. À Bordeaux, depuis 2013.
C’est tous les premiers lundis du mois, sauf les jours fériés.

Contact

Ce soir, le dernier cours de la saison :

* À 19h00 : Maladie, accident de travail et maladies professionnelles. Protection, réparation et indemnisation.

Prochain rendez-vous, le lundi 3 octobre 2016.

Depuis février 2011, un second réseau s’est ouvert pour aider la souffrance au travail, Stop Stress Management.

Contact.

Annexe de la Bourse du Travail de Paris, 67 rue de Turbigo, 75003 Paris.


Au cinéma La Clef, Le Chien qui Aboie (association dédiée à la promotion et à la diffusion du cinéma d’Amérique latine) nous invite au Panorama du cinéma colombien, 4e édition, qui commence aujourd’hui (6-10 juin 2016).

Ce soir :

* À 19h30 : Soirée d’ouverture avec cocktail et le Concert Recoveco.

* À 20h00 : Siembra de Ángela Osorio & Santiago Lozano (2015).
Précédé du court métrage : Nariño de Bongore (2013).

Faites votre programme.

La Clef, 34 rue Daubenton, 75005 Paris.


À la librairie Cinélittérature

* À18h30 : Rencontre avec Catherine Salviat, N. T. Binh et Christian Viviani
à l’occasion de la sortie du numéro annuel de Double Jeu.

Ce n°12 est consacré à Marcel Achard entre théâtre et cinéma (Presses universitaires de Caen).

Librairie du Panthéon, Cinélittérature, 15 rue Victor Cousin, 75005 Paris.



Dimanche 5 juin 2016

 

Mohamed Ali (alias Cassius Clay jusqu’en 1965) (1942-2016) est mort vendredi 3 juin 2016.

Nous avons beaucoup d’images de lui, et on peut le voir et l’écouter dans de très nombreux films.

Voici ceux qui nous viennent à l’esprit.

* Cassius le Grand de William Klein (1964).


 

* When We Were Kings de Leon Gast (1996).

* Ali de Michael Mann (2001).

* Muhammad Ali’s Greatest Fight de Stephen Frears (2013).


Ce soir, on va à l’Espace Saint-Michel, les horaires sont modifiés à cause des inondations, mais les projos sont maintenues.

* À 20h20 : 600 euros de Adnane Tragha (2016).

En avant-première, en présence du réalisateur et de l’équipe du film.
Débat en partenariat avec le journal L’Humanité et Mr Mondialisation.

Espace Saint-Michel, 7 place Saint-Michel, 75005 Paris.


Les 80 ans du Front populaire, quand les fêter ?

La victoire électorale du Front populaire aux législatives a lieu aux deux tours, le 26 avril et le 3 mai 1936.


 

Mais ensuite, il y a tant d’événements, les bals, les manifs, les spectacles de théâtre (le groupe Octobre par exemple), les "grèves de la joie", comme les appelait Simone Weil…

Le gouvernement Blum est formé le 4 juin 1936 et les accords de Matignon sont signés le 8 juin 2016 au très petit matin (conventions collectives, semaine de 40 heures, 15 jours de congés payés).

Pour le cinéma, en 1936, la plupart des films est le reflet d’une société colonialiste bourgeoise à tentation fasciste assez tranquille en apparence. À part "les activistes" habituels : Yves Allégret, Jean-Paul Le Chanois, Marceau Pivert, André Malraux, Julien Duvivier, Jacques & Pierre Prévert et le groupe Octobre, Jean Renoir & Germaine Dulac et Cinéliberté...

Après l’avènement du Front populaire, on va se mettre à penser le cinéma comme un outil d’éducation populaire et de progrès social. 1936, le 2 septembre, c’est la création de la Cinémathèque française par Paul-Auguste Harlé, Henri Langlois, Georges Franju et Jean Mitry.

Le Front populaire, quand et comment le fêter ?

Sur la ligne 12 du métro parisien (la mise en service de la ligne a eu lieu en novembre 1910, ce qui témoignait d’un solide optimisme après les inondations du début de l’année), la station Front populaire, entre Aubervilliers et Saint-Denis, a été ouverte le 18 décembre 2012.


 

En fait, ce si court et si inoubliable épisode historique (mai 1936-septembre 1939), exceptionnel, on devrait le fêter chaque année. Une fête nationale, inscrite dans le calendrier, qui aurait lieu, par exemple, place de la République.

Debout ma blonde et allons vers le soleil levant ! La prochaine fois sera la bonne.


 

Pour réviser.

Pour programmer, prévoyez dès aujourd’hui :

* La rétrospective de films restaurés, Le cinéma du Front populaire, au cinéma L’Arlequin du 7 au 10 juin 2016. Entrée libre.

* La Journée d’études, le 8 juin 2016 à l’Assemblée nationale. Inscription obligatoire.

* L’exposition 36/36, les artistes fêtent les congés payés (17-20 juin 2016 à l’Assemblée nationale, puis jusqu’au 10 septembre dans toute la France).

Privilégiez le mythique La Vie est à nous de Jean Renoir, avec Jean-Paul Le Chanois, Jacques Becker, André Zwobada, Pierre Unik, Henri Cartier-Bresson, Paul Vaillant-Couturier, Jacques Brunius, Marc Maurette, Maurice Lime & Paul Vaillant-Couturier.
Le film ressort mercredi sur les grands écrans, mais sera projeté en avant-première mardi 7 juin 2016, dans le cycle de l’Arlequin.

Cinéma l’Arlequin,
76, rue de Rennes 75006.

Assemblée nationale, Salle des Fêtes de l’Hôtel de Lassay, 128 rue de l’Université, 75007 Paris.



Samedi 4 juin 2016

 

À Marseille, comme tous les premiers samedis du mois, la toute jeune association à but non lucratif Des courts l’après-midi nous invite dans ce lieu magique qu’est la Vieille Charité et son cinéma pour "cinéphiles avertis", Le Miroir.


 

On va y voir des courts métrages européens audacieux qu’on ne voit nulle part ailleurs. Entrée libre.

Au programme à 15h00 :

* Gambozinos de João Nicolau (2013).

* Los vivos tamben choram de Basil Da Cunha (2012).

* Il caffè si beve bestemmiando de Luigi Brandi (2016).

* Inupiluk de Sébastien Betbeder (2014).

Avec Laurent Trémeau & Marine Lucas (Un Festival c’est trop court ! - Festival européen du court métrage de Nice)

Le Miroir-Vieille-Charité, 2 rue de la Charité 13002 Marseille.


À Paris, on va à la Filmothèque, faire une promenade poétique avec Maurice Pons.

* À 18h00 : Une saison pour Maurice Pons de Sylvie Habault (2016).
Précédé de son court métrage Le Livre d’or du Moulin d’Ande.
En présence de Denis Lavant et de l’équipe du film.

Sylvie Habault et Guy Faucon sont fondateurs du théâtre de La Pie Rouge.
Le film a été tourné au Moulin d’Andé où habite Maurice Pons.

UNE SAISON POUR MAURICE PONS bande annonce from guy faucon on Vimeo.


 

Vous aimerez le film parce que vous avez aimé le livre, Les Saisons (1965), devenu "culte" comme on dit, donc édité et réédité : Julliard (1965) ; Christian Bourgois (1975) ; 10-18 (1983) ; Christian Bourgois (1995).


 

Filmothèque , 9 rue Champollion, 75005 Paris.


À Lyon, une brûlante actualité avec une rétrospective Dardenne à l’Institut Lumière (4 juin-9 juillet 2016).


 

La soirée d’ouverture se fera le mardi 7 juin 2016.

* À 18h45 : 
L’Enfant
 (2005).

Faites votre programme.

Tandis que l’expo des photographies de Christine Plenus, Sur les plateaux des Dardenne, elle, dure jusqu’au 24 juillet 2016. Entrée libre.

Institut Lumière, 25 rue du Premier-Film, 69008 Lyon.
Galerie de l’Institut Lumière, 2 rue de l’Arbre sec, 69001 Lyon.


Salut les câblés ! La semaine télé de Jeune Cinéma du 4 au 10 juin 2016.



Vendredi 3 juin 2016

 

Paris est piégée par les eaux.
La référence absolue : 1910.


 

Et le zouave, évidemment.


 

Les images abondent. On aime bien :

* La Gare d’Orsay inaugurée dix ans avant, pour l’Exposition Universelle, le 14 juillet 1900.


 

* Un boulevard St-Germain prémonitoire de 1968.

Faut pas tout mélanger : vous nous connaissez, à Jeune Cinéma, toujours au dessus de la mêlée, nous faisons pas de politique politicienne. Pas de référence à la conjoncture sociale de 2016.

Ou alors, avec cette idée géologique que la couche humaine n’est qu’une sédimentation récente d’une Terre malmenée par les quatre éléments, ou disons plus théâtralement par le "Grand Mécanisme" (Jan Kott n’est jamais loin des tragédies).


 

Mais il y en a tant d’autres, des images, profitons-en avant qu’elles ne disparaissent, trempées ou disjonctées. Même la bibliothèque d’Alexandrie a disparu.

En 2010, La Ville de Paris fêtait le centenaire de la crue historique en proposant une exposition :

Paris inondé 1910 (8 janvier-28 mars 2010).


 

Voici quelques autres sources d’images.

* L’Internaute.

* France TVInfo.

* L’Institut français des formateurs Risques majeurs et protection de l’environnement
IFFO-RME

 


 

Nos pensées vont aussi à Venise, devenue un modèle, avec moins de ponts mais ses traghetti du Grand Canal.


 


 

Comment ne pas se sentir solidaire de Venise qui, avec son Acqua alta venue de la lagune, ne sera pas forcément toujours "sauvée des eaux", comme nous le racontait André Engel en 1986, d’après Hugo von Hofmannsthal.
 

Enfin, on pense forcément à l’avenir, et pas seulement au passé, qui ne nous a aucunement éclairés.

En 1995, le film post-apocalyptique Waterworld de Kevin Reynolds, avec un grand Kevin Kostner, visionnaire, nous noyaient - déjà - sous couvert de science-fiction-divertissement, dans un certain désespoir.

Les scientifiques honnêtes, non captés par les lobbies, annonçaient - criant dans le désert - un réchauffement climatique inéluctable. Les politiques préféraient douter plutôt que prévoir, comme ça devrait être leur rôle. Au cinéma, on envisageait l’eau.


 


Depuis mercredi 1er juin 2016, les films sélectionnés de Cannes Classics sont repris au cinéma Les Fauvettes.

Aujourd’hui

* À 20h15 : Gentleman Rissient de Benoît Jacquot, Pascal Mérigeau & Guy Seligmann (2016).


 

Séance de rattrapage lundi 6 juin 2016 à 21h50.

Cinéma Les Fauvettes, 58 avenue des Gobelins, 75013 Paris.


Sur TCM, tous les vendredis du mois de juin 2016, cycle Jack Nicholson Mad in Hollywood.


 


 

Ce soir :

* À 18h35 : Vol au dessus d’un nid de coucou (One Flew Over the Cuckoo’s Nest) de Milos Forman (1975).

* À 20h45 : Chinatown de Roman Polanski (1974).

* À 22h50 : En route vers le Sud (Goin’ South) de Jack Nicholson (1978).


 

Faites votre programme.


Bonus du Singe.

Sur les autoroutes du futur radieux, régulièrement inondées, fidèles à Kraftwerk, nous resterons résolument psychédéliques.


 



Jeudi 2 juin 2016

 

Météo de l’Année du Singe


 


 

Visionnaires, Godard et Truffaut ?
Pas forcément comme on l’entend habituellement.

Mais clairement dans Histoire d’eau (1958).


 

Sous-titres allemands, par solidarité avec les victimes de la dépression Zeljko que les Allemands nous renvoient gentiment. Nous ne doutons pas qu’ils ont des arguments européens pour ce coup en traître.


À la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, L’Aventure Albatros, la suite... (2 juin-5 juillet 2016).

Quatorze films pendant quatre semaines, accompagnés au piano par les élèves de la classe d’improvisation de Jean-François Zygel, en partenariat avec le Conservatoire national de musique et de danse de Paris.


 

Aujourd’hui :

* À 14h00 : La Nuit du 11 septembre de Dominique Bernard-Deschamps (1919).
Présentation de Émilie Cauquy.

* À 16h00 : Justice d’abord de Jacob Protazanov (1921).
Présentation de Samantha Leroy.

Faites votre programme.

La première partie de cette aventure Albatros (6 janvier-2 février 2016) a été un grand succès, on est heureux que ça continue.

Attention, donc, cette fois, réservez prudemment, avant de tomber sur une salle complète flanquée d’une liste d’attente et d’une longue queue de cinéphiles frustrés.

Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, 73 avenue des Gobelins, 75013 Paris.


Ce soir, à partir de 18h00, après Exit à Créteil, on se rend à l’invitation de Julien Lahmi et Alain Zind, et de leur bande de pirates inspirés.
C’est à Saint-Denis, une sauterie cinématographique de Paris 8.
On y reste les trois jours (2-4 juin 2016). Entrée libre.


 

Au programme, un événement organisé conjointement par Mashup Cinéma, l’association Super 8 et l’Université Paris 8 : projections, détournements, débats, rencontres.

Aujourd’hui, jeudi 2 juin 2016 :

* À 18H00 : Projection des courts-métrages de la programmation Menu Big Mémorial Mashup, sauce ketchpop (avec session de rattrapage des films pour ceux qui ont raté le 18h00).

* À 19h00 : Débat sur les films.

* À 19H30 : Rencontre-discussion ludique autour de la Révolution cinéma mashup.

Vendredi 3 juin 2016 : même horaire et même schéma à partir de Pop Mashup Dancefloor.

Et samedi 4 juin 2016 : La totale à partir de 15h00.
Les deux programmes de jeudi et vendredi, avec, en bonus, Déplaisirs de la chair.

Petit tract d’intro.

Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, Bâtiment A, salle A1-181, la salle de projection bleue de l’UFR cinéma.


La Librairie du Panthéon, alias Cinélittérature, qui a succédé à Cinéreflet, est la seule librairie de cinéma qui reste à Paris.


 

On y fait des tas de rencontres, sous l’œil bienveillant de l’entremetteur de luxe qu’est Marc Benda.

En voici deux :

Ce soir, jeudi 2 juin 2016 :

* À 18h30 : Krzysztof Kieslowski ...vingt ans après de Alain Martin (Éditions IrenKa).
Rencontre avec Alain Martin.

Et demain, 3 juin 2016

* À 18h30 : Les Visions d’Orient de Josef von Sternberg de Stéphane Benaïm (Éditions Lettmotif).
Rencontre avec Stéphane Benaïm.

Cinélittérature, 15 rue Victor-Cousin, 75005 Paris.



Mercredi 1er juin 2016

 

Bon anniversaire Marllyn !
90 ans aujourd’hui.


 


Sur Arte, aujourd’hui 1er juin 2016, nous recommandons chaudement :

* À 23h15 : Vincennes, l’université perdue de Virginie Linhart (2016).

La fac de Vincennes, l’université de Paris VIII, a ouvert en 1968 et a été démolie en 1980. Douze ans d’âge. Dans le bois, aujourd’hui, il n’en reste rien.


 


 

C’était une idée et une réalisation sans équivalent dans le monde.


 


 


 

Vie et mort d’une université géniale, généreuse, perdue : Virginie Linhart nous la raconte en nous offrant des témoignages de survivants et des images d’archives précieuses.


 


 

C’est l’occasion d’évoquer son parent : Le Ghetto expérimental de Jean Michel Carré & Adams Shmedes (1979) qui existe en DVD.


À Paris, au cinéma La Clef : Festival du cinéma aborigène australien, 1ère édition (1er-5 juin 2016).

Le cinéma aborigène existe. On le sait surtout dans les festivals, mais pas beaucoup dans les salles de cinéma des villes. C’est l’occasion de découvrir comment les Aborigènes d’Australie résistent et se battent pour la survie de leurs langues et de leur culture.

Ce soir, soirée d’ouverture avec cocktail

* À 20h00 : Toomelah de Ivan Sen (2011).
Sélection officielle Un Certain Regard, Cannes 2011

Et demain

* Samson & Delilah de Warwick Thornton (2009).
Sélection officielle Un certain regard, Cannes 2009, Caméra d’Or 2009.
Qui a croulé sous les récompenses.

Faites votre programme

La Clef, 34 rue Daubenton, 75005 Paris.


La Société Louise-Michel célèbre son créateur : Daniel Bensaid (1946-2010) à l’occasion de la sortie du numéro des Cahiers critiques de philosophie qui lui est consacré.

* À 19h00 : Daniel Bensaïd, philosophe militant.

Durant cette soirée, animée par Sameh Dellaï, interviendront Sophie Bensaïd, Olivier Besancenot, Michael Löwy, Edwy Plenel, Bruno Cany et Hervé Dubourjal.


 

* Cahiers critiques de philosophie n°15, Éd. Hermann

Lieu-dit, 6 rue Sorbier, 75020 Paris.


À la Cinémathèque française, on peut voir les films de la 55e Semaine de la critique à Cannes 2016 (1er-6 juin 2016).

Ce soir,

* À 20h00 : Victoria de Justine Triet (2016).

Faites votre programme.

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


À la médiathèque Françoise-Sagan, on fait la fête au cinéma Le Brady, qui a 60 ans cette année, avec une exposition : Le Brady, soixante ans de projections qui ouvre aujourd’hui, avec vernissage le mercredi 8 juin 2016.


 

Elle est organisée autour des quatre époques du Brady :


* 1956-1965 : les débuts d’un cinéma de quartier 
 ;
* 1965-1994 : l‘âge d’or du Brady 
 ;
* 1994-2010 : les années Mocky 
 ;
* 2010-… : le Brady aujourd’hui.

Médiathèque Françoise-Sagan, 8 rue Léon Schwartzenberg, 75010 Paris.


À Paris toujours, au Goethe Institut, une avant-première, avant sa sortie en salle le 22 juin 2016 :

* À 19h30 : Parcours d’amour de Bettina Blümner (2016).

Goethe-Institut Paris, 17 avenue d’Iéna, 75016 Paris.


À Toulouse, la Cinémathèque célèbre Martin Scorsese (1er-26 juin 2016)

Aujourd’hui :

* À 16h30 : Le Temps de l’innocence (The Age of Innocence) (1993).

* À 19h00 : Bertha Boxcar (1972).

* À 21h00 : Les Affranchis (Goodfellas) (1990).
Avec la BO d’enfer que l’on sait.


 

Faites votre programme.

Cinémathèque de Toulouse, 69 rue du Taur, 31000 Toulouse.


Les sorties sur les grands écrans

* Apprentice de Junfeng Boo (2016).

* Une Anglaise romantique (The Romantic Englishwoman) de Joseph Losey (1975).

* L’Intérêt général et moi de Sophie Metrich & Julien Milanesi (2016).

"L'intérêt général et moi" film-annonce #1 from Direction Humaine des Ressources on Vimeo.


 



Voyage dans le temps.

 


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