Journal de Louise Wimmer (décembre 2018) II
16-31 décembre 2018
publié le samedi 29 décembre 2018


 

DÉCEMBRE 2018

(16-31 décembre 2018)
 



Lundi 31 décembre 2018

 

JEUNE CINÉMA VOUS SOUHAITE UNE BONNE ANNÉE 2019.

 


 

Merci à Gilles T Lacombe.
 


Partout sur la Terre, la technique, en constante progression, à la fois augmente notre temps libre et le remplit à ras bord.
Le temps manque à chacun, la société même est entrée en pénurie.
Et contrairement au carburant, on ne peut pas en stocker dans les baignoires.

Flux tendu du présent, court terme du futur, perte des données du passé, le temps nous dévore plus que jamais. À l’horizon, la mort, toutes les morts. "Le temps déborde", disait Éluard, que la mort avait rejoint, en 1947, avec la disparition de sa bienaimée, Nush.


 

Bonnes lectures :

* Hartmut Rosa, Accélération. Une critique sociale du temps, La Découverte, 2010. Traduit par Didier Renault de Beschleunigung. Die Veränderung der Zeitstrukturen in der Moderne, Suhrkamp, Frankfurt am Main 2005.


 

* Hartmut Rosa, Aliénation et accélération. Vers une théorie critique de la modernité tardive, Paris, La Découverte, 2012. Traduit par Thomas Chaumont de Alienation and Acceleration:Towards a Critical Theory of Late-Modern Temporality, Nordic Summer University Press, 2010.


 

Et / ou le numéro spécial de la revue Projet.

* "Je suis débordé, donc je suis ?", Projet n° 355, novembre 2016.


 

Et / ou, enfin :

* Entretien entre Hartmut Rosa et Jean Vettraino (en ligne).


Bonne résolution : Slow Down !

Suffirait-il de lever les yeux pour se calmer un temps ?


 


Peut-être, pas sûr, le ciel est incertain.

* En Algarve, le ciel était noir, en août 2018.


 

* Du côté de Sydney, le ciel était rouge, en novembre 2018.


 

* À New York, dans le Queens, le ciel était bleu électrique, en décembre 2018.


 



Samedi 29 décembre 2018

 

À Zürich, à la Kunsthaus : Oskar Kokoschka. Une rétrospective (14 décembre 2018-10 mars 2019).


 

Oskar Kokoschka (1886-1980), élève de Klimt, artiste "dégénéré", né en Autriche-Hongrie, représentant exemplaire de la vieille Mitteleuropa, est mort en Suisse.

On rêve à la poupée de chiffon grandeur nature qu’il demanda en 1918, il y a cent ans, à la costumière de théâtre Hermine Moos (1888-1928), pour remplacer Alma Mahler qui l’avait quitté.


 

Bonne lecture :

* Hélène Frédérick, La Poupée de Kokoschka, Paris, Verticales / Gallimard, 2010.


 

Grande admiration pour son tryptique Prometheus (1950).


 


 


 

Avec un beau catalogue.

* Cathérine Hug & Heike Eipeldauer, éds., Oskar Kokoschka. Expressionist, Migrant, Europäer. Eine Retrospektive, Heidelberg, Kehrer Verlag, 2018.


 

Kunsthaus Zürich, Heimplatz 1, 8001 Zürich.


À New York, au Whitney, le cinéma de Warhol : Minimalism and Seriality : Part I (29 décembre 2018-31 mars 2019).

Aujourd’hui, le film mythique de 5 heures et 20 minutes :

* À 15h00 : Sleep de Andy Warhol (1963).


 

On note déjà les Part II et Part III.

Tout le programme cinéma de Warhol.

Whitney Museum of American Art, Floor 3, Susan and John Hess Family Gallery and Theater, 99 Gansevoort Street New York, NY 10014.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 29 décembre 2018 au 4 janvier 2019.



Vendredi 28 décembre 2019

 

Claude Mesplède (1939-2018) est mort hier, le 27 décembre 2018.

Usuel indispensable :

* Claude Mesplède, éd., Dictionnaire des littératures policières, préface de François Guérif, Nantes, Joseph K., 2003. Seconde édition, préfaces de François Guérif et de Daniel Pennac, Nantes, Joseph K., 2007.


 

On écoute sa conférence du 24 octobre 2015, à la fois savante et timide, dans le cadre de Polar Garonne.


 


Tendresses pour Black Lines.


À New York, le Metrograph célèbre les escrocs aux multiples talents, dans le cadre de In the Year of the Grifter (14 décembre 2018-2 janvier 2019).

Ce soir :

* À 16h10 et 21h15 : The Talented Mr. Ripley de Anthony Minghella (1999).


 

* À 19h00 : Dirty Rotten Scoundrels de Frank Oz (1988).


 

Metrograph, No.7 Ludlow Street, New York NY 10002.


À Bruxelles, la Cinematek préfère les mercenaires.

* À 19h00 : Nom de code : Oies sauvages de Antonio Margheriti, aka Anthony M. Dawson (Geheimcode : Wildgänse) (1984).


 

* À 21h00 : Le Mercenaire (Il mercenario) de Sergio Corbucci (1968).


 

Cinematek, 9 rue Baron-Horta, 1000 Bruxelles.



Jeudi 27 décembre 2018

 

Germaine Dulac (1882-1942), cinéaste moderne s’il en est, doit être heureuse, là où elle est, de savoir que ses écrits, qui étaient épuisés, sont désormais lisibles sur machine (format kindle) et traduits en anglais.
Elle préconiserait de demander, pour ses étrennes, une liseuse.


 

À l’avant-garde de son temps, socialiste, féministe, elle avait un réseau étourdissant, de Eve Francis à Louis Delluc, en passant par Marguerite Durand (elle collabora à La Fronde ). Elle savait penser et écrire, et quand elle aborda cet art nouveau qu’était le cinéma, avec plus de 30 films au compteur, elle devint une femme influente.

Quand elle réalisa La Coquille et le clergyman, en 1928, d’après un scénario de Antonin Artaud, ce fut à la fois son apogée et sa chute : le film se fit descendre en flammes et elle avec, après la projection le 9 février 1928, il y a 90 ans, aux Ursulines.
Bien sûr, Artaud avait été écarté de la réalisation et du premier rôle, et il avait des raisons de râler.
Mais la meute de ses copains surréalistes, avec André Breton en tête hurlant qu’elle était une grosse vache, ça fit un sacré chahut, audible dans tout Paris, et à travers les siècles désormais.


 

En fait, il ne fait aucun doute que la personnalité même de cette femme, qui faisait bande à part, ne faisait allégeance à personne et n’était, en aucun cas, de la race des égéries, contrariait au plus haut point les positions mentales et sociales des tous les petits messieurs, même modernes eux-aussi, même révolutionnaires.
Ceci fut toujours - c’est encore - le mur auquel s’attaquent les féministes : elles sont seules.

Dulac était une femme puissante, il n’empêche qu’elle fut atteinte, et que son élan cinématographique en fut brisé.


 

Bonne lectures :

* Germaine Dulac, Écrits sur le cinéma (1919-1937), textes réunis et présentés par Prosper Hillairet, Éditions Paris-Experimental, 1994. Édition anglaise, traduction de Scott Hammen, préface de Tami Williams, et nouvelle préface de Prosper Hillairet, Kindle, 2018.

C’est l’occasion de voir le corps du délit sur Internet.

* La Coquille et le Clergyman de Germaine Dulac (1928).


 

Et, en bonus, La Souriante Madame Beudet (1923).


 


Le Monde Diplomatique de janvier 2019 est paru.


 

On le feuillette.

On s’abonne.


Dedans Dehors n°102 de décembre 2018 est paru : "Proches de détenus : les liens à l’épreuve des murs".


 

On le feuillette.

On s’abonne.

On refait connaissance avec l’Observatoire international des prisons (OIP).

On consulte régulièrement son blog.



Mercredi 26 décembre 2018

 

Bon aniversaire Henry Miller (1891-1980), 127 ans aujourd’hui.
Eh oui, il finit par vieillir, le bougre.

* Henry Miller Asleep & Awake de Tom Schiller (1975).

Henry Miller Asleep and Awake (Legendado) from Revista Usina on Vimeo.


 


À New York, à SoHo, The Center for Italian Modern Art (CIMA) a créé, en 2013, une communauté toute tournée vers l’Italie, célébrée chaque année par une exposition.


 

Cette saison, coup de projecteur sur la peinture "métaphysique" qui suit le cubisme et les ravages de la guerre : Metaphysical Masterpieces 1916-1920 : Morandi, Sironi, and Carrà (19 octobre 2018-15 juin 2019).


 


 

The Center for Italian Modern Art, 421 Broome St, New York, NY 10013.


À Detroit, au Detroit Institute of Arts (DIA), quand la terre se dérobe, on se tourne vers le ciel (25-30 décembre 2018).


 

* À 16h30 : Cielo de Alison McAlpine (2017).


 

Aux non-initiés, c’est peut-être le film de Patricio Guzman, Nostalgie de la lumière, en 2014, qui avait révélé ce lieu "élu".
Depuis lors, l’émerveillement reste intact.


 


 

Toujours au DIA, : Ruben & Isabel Toledo : Labor of Love (16 décembre 2018-7 juillet 2019).


 

Les Toledos (avec un s comme on écrit en anglais) se sont installés sur 130 galeries et 3 étages, pour y dialoguer avec les collections permanentes du musée, avec par exemple Diego Rivera, Francisco Goya, Alison Saar, Eva Hesse, Donald Judd, Robert Motherwell et quelques autres d’Afrique centrale et de l’Égypte ancienne. Pour explorer, aussi, l’histoire de l’industrie et de la modernisation de Detroit.


 


 

Car Detroit a survécu.

DIA, 5200 Woodward Ave, Detroit, MI 48202.


En France, les sorties sur les grands écrans

* Good de Patrick-Mario Bernard (2018).

* L’Homme fidèle de Louis Garrel (2018).

* Monsieur de Rohena Gera (2018)

* Troppa Grazia de Gianni Zanasi (2018).

* Un violent désir de bonheur de Clément Schneider (2018)

Les ressorties en versions restaurées

* Fric-Frac de Maurice Lehmann & Claude Autant-Lara (1939).

* Le Milliardaire (Let’s Make Love) de George Cukor (1960).

* Y a-t-il un pilote dans l’avion ? (Airplane !) de David Zucker, Jim Abrahams & Jerry Zucker (1980).

* Retour à Howards End (Howards End) de James Ivory (1992).



Mardi 25 décembre 2018

 

Contre le coup de blues, la gueule de bois, l’angoisse existentielle, tous états d’âme de saison, une comédie musicale qui requinque :

* The Blues Brothers de John Landis (1980).


 


Dean Martin (1917-1995) est mort un 25 décembre. Il avait 78 ans.

On a oublié de fêter ses 100 ans l’année dernière, le 7 juin 2017.
Il s’appelait, en fait, Dino Paul Crocetti, et il était l’un des plus importants crooners américains (avec Frank Sinatra, Bing Crosby, Nat King Cole, et quelques autres).
To croon : fredonner.
C’était le temps où les hommes savaient séduire de façon caressante (et masquer leur vraie nature de mâles dominants).


 

Ils furent balayés par les rockeurs, plus sexy et plus francs du collier, qui savaient aussi la jouer "crooner" si nécessaire pour les fins de surboum.


 

Le sexe, comme l’amour, a une histoire.

Bonne lecture :

Nick Tosches, Dino : Living High in the Dirty Business of Dreams, New York, Doubleday, 1992. Traduction de Jean Esch, Dino. La Belle Vie dans la sale industrie du rêve, Paris, Rivages, 2001.

On croit lire sa biographie, on lit un roman de génération.


 

En 1965, Dino cabotinait, se parodiait lui-même, mais chantait quand même vachement bien (à 2 mn 13).


 



Lundi 24 décembre 2018

 

À Landerneau, le Fonds Hélène-et-Édouard-Leclerc la joue, pour la première fois, "à l’internationale", dans la cour des grands, en accueillant l’exposition du Musée national des Beaux-Arts du Québec (12 octobre 2017-7 janvier 2018) : Mitchell / Riopelle. Un couple dans la démesure (16 décembre 2018-22 avril 2019).


 

60 œuvres gigantesques de Joan Mitchell (1925-1992) et de Jean-Paul Riopelle (1923-2002) qui ont vécu ensemble entre 1955 et 1979.


 

Dans les passions, par définiton tumultueuses, naissent inévitablement des dialogues féconds. C’est ainsi, dans la discorde ou la fusion, que naissent les couples mythiques, éternels


 


 

Le commissaire de l’exposition, Michel Martin, a donc organisé le parcours comme un chemin de vie : Prologue : avant la rencontre ; la rencontre et ses effets : 1955-1958 ; les années rue Frémicourt à Paris : résonnances et dissonances 1959-1967 ; les ateliers de Vétheuil et de Saint-Cyr-en-Arthies ; les territoires distincts, 1968-1974 ; Canada et nordicité : expression de deux solitudes, 1975-1977 ; vers la rupture : 1978-1979 ; Épilogue : décès de Joan Mitchell, 1992.


 

On en profite pour rappeler la dernière œuvre de Riopelle : Hommage à Rosa Luxembourg (1992).


 

On l’annonce ce lundi, mais aujourd’hui et demain, c’est fermé pour cause de Noël.

Fonds pour la culture Hélène et Edouard Leclerc (FHEL), rue des Capucins, 29800 Landerneau.


À New York, au Metrograph, on peut passer la journée et au soirée au ciné, ce qui est généreux pour les sans-famille.

Ce soir :

* À 19h00 : Bad Santa de Terry Zwigoff (2003).


 

* À 21h00 : Carol de Todd Haynes (2015).


 

Ça s’arrête juste à temps pour la messe de minuit.
Iconoclaste, mais jusqu’à un certain point quand même, le mauvais esprit et les écarts familiaux, ça a ses limites.

Ce soir, on peut aussi aller au BAM Rose Cinema, à Brooklyn, où on sera au chaud un peu plus longtemps.

Sinon, nos habituelles cinémathèques n’ont pas de pitié pour les esseulés, et s’arrêtent pour l’heure du festin familial... des autres. À Bruxelles, ou à Paris. Ou bien ferment carrément comme à Toulouse.

Metrograph, No.7 Ludlow Street, New York NY 10002.
BAM Rose Cinema, Peter Jay Sharp Building, 30 Lafayette Ave., Brooklyn, NY 11217.



Dimanche 23 décembre 2018

 

Bon anniversaire à Gilles T. Lacombe, 69 ans aujourd’hui.


 


 

Chaque année, il renaît au solstice, au moment où le jour gagne contre la nuit.
Et chaque été, il réconcilie le ciel et la terre, et la mer pas loin, avec, puisque les humains font défection, des pierres lisses, instables et pourtant immuables, figures de l’éternité.


À Tours, le Château offre la première rétrospective du photographe Koen Wessing (1942-2011), mal connu peut-être parce que trop engagé : Koen Wessing. L’image indélébile (17 novembre 2018-12 mai 2019).

80 photos pour témoigner notamment du Chili de 1973, du Nicaragua de 1978, du Salvador de 1980, de l’Europe de l’Est des années 1990-1995, ou de l’Europe des années 60.


 


 


 


 


 

Bonne lecture :

* Jeroen de Vries & Pia Viewing, Koen Wessing. L’image indélébile, Album de l’exposition, Jeu de Paume, 2018.


 

Château de Tours, 25 avenue André Malraux, 37000 Tours.


À Palerme, au Palazzo Ajutamicristo, pour fêter les 40 ans de la loi 180 dite Basaglia, adoptée par le Parlement italien le 13 mai 1978, une expo collective, conçue et organisée par Helga Marsala : La condizione umana : oltre l’istituzione totale (22 décembre 2018-23 mars 2019).


 

Ce qui définit le plus la spécificité de la condition humaine, c’est sans doute la folie, ses grandes douleurs comme ses magnificences, la mort, elle, étant le lot de tous, toutes, tout.
Alors pourquoi enfermer certains et pas d’autres ?


 

La lutte de libération de Franco Basaglia (1924-1980) est à l’origine de tous les courants de l’anti-psychiatrie des années 70, illustrés par les noms de David Cooper, Thomas Szasz, Ronald Laing, Maud Mannoni, Michel Foucault, Tony Lainé ou Erving Goffman.


 

Les artistes de l’anniversaire : Letizia Battaglia, Gianni Berengo Gardin, Massimiliano Carboni & Claudia De Michelis, Bruno Caruso, Fare Ala, Carla Cerati, Luciano D’Alessandro, Christian Fogarolli, Stefano Graziani, Eva Koťátková, Uliano Lucas, Federico Lupo, Domenico Mangano & Marieke van Rooy, Enzo Umbaca, Franco Zecchin.

Palazzo Ajutamicristo, via Giuseppe Garibaldi 41, 90133 Palermo.



Samedi 22 décembre 2018

 

À Paris, à la Fondation Seydoux : Lumière ! Vues d’une fin de siècle (22 décembre 2018-8 janvier 2019).
Près de 300 films des frères Lumière issus de la collection Institut Lumière Lyon.


 

Aujourd’hui :

* À 14h00 : La France de Lyon à Paris.


 

* À 16h00 : La famille, les enfants, les animaux.


 

Les deux séances sont commentées par Jérémy Cottin et accompagnées au piano par Thomas Lavoine (classe d’improvisation de Jean-François Zygel).

Faites votre programme.

Fondation Jérôme-Seydoux-Pathé, 73 avenue des Gobelins, 75013 Paris.


À Paris, on reste dans le passé de ce "tournant du siècle" dernier, à la BNF : Les Nadar, une légende photographique (16 octobre 2018-3 février 2019).


 

C’est la première grande exposition consacrée aux trois Nadar.


 

Il y a le célèbre portraitiste Félix Nadar (1820-1910), qui côtoya les plus grands, de Bakounine à Sarah Bernhardt en passant par Baudelaire ou Alexandre Dumas.


 

Il y a aussi, moins identifiés, son demi-frère Adrien Tournachon (1825-1903) et son fils Paul Nadar (1856-1939).


 


 

Tous trois furent non seulement de grands photographes, mais aussi des peintres, des dessinateurs et des inventeurs.


 


 

Et surtout, il furent de grands témoins de leur temps, ce bon vieux temps qui fout le camp à la vitesse grand V désormais.


 


 


 

Visite virtuelle de l’exposition.

Bibliothèque nationale de France François-Mitterrand, Galerie 2, quai François-Mauriac, 75013 Paris.


À Paris, à l’Orangerie, à travers les réalisations de trois cinéastes majeurs, Regina Pessoa, Pedro Serrazina, Abi Feijo : La nouvelle vague du cinéma d’animation portugais (16 décembre 2018-13 janvier 2019). Entrée libre.

Aujourd’hui, à 14h30 :

* La Nuit (A Noite) de Regina Pessoa (1999).

* Histoire tragique avec fin heureuse (História Trágica com Final Feliz) de Regina Pessoa (2006).

* Kali le petit vampire (Kali, O Pequeno Vampiro) de Regina Pessoa (2013).

* Les Yeux du phare (Os Olhos Do Farol) de Pedro Serrazina (2010).

* Fado Lusitano de Abi Feijo (1994).

Tous les samedis et dimanches des vacances scolaires (20 octobre 2018-13 janvier 2019).


 

On en profite pour aller voir l’exposition Les Contes cruels de Paula Rego (17 octobre 2018-14 janvier 2019).

La vidéo de présentation utilise la musique de Saint-Saens, "Aquarium" du Carnaval des animaux (1886). C’est le générique du Festival de Cannes, et ça perturbe le regard.
Comme si Cannes se l’était approprié à jamais.

Pour bien voir l’univers de Paula Rego, on peut couper le son.


 

Musée de l’Orangerie, Jardin des Tuileries, place de la Concorde, 75001 Paris.


À Paris, à la Cité de la musique : Week-end comédies musicales II.

Aujourd’hui :

* À 15h00 : Singin’ in the Rain de Stanley Donen & Gene Kelly (1952), en ciné-concert.
Par le 3D Orchestra, sous la direction de Ernst van Tiel.


 

Ou alors, ce soir à 20h30 et demain dimanche 23 décembre 2018, à 16h30.

On n’oublie pas l’expo qui va avec (19 octobre 2018-27 janvier 2019).

Cité de la musique - Philharmonie de Paris, Grande salle Pierre-Boulez, 221 avenue Jean-Jaurès, 75019 Paris.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 22 au 29 décembre 2018.



Vendredi 21 décembre 2018

 

Bon anniversaire à Catherine Prévert (1944-2017), 74 ans aujourd’hui.

On se souvient des jours heureux.

* En famille.


 

* Dans Paris la belle de Pierre Prévert (1960).


 

* Dans la belle maison de Joinville (2016).


 

Suggestion de cadeau (2 DVD et 1 livret chez Doriane Films) :

* Mon frère Jacques de Pierre Prévert (1961).

* Mon frère Jacques par Pierre Prévert de Catherine Prévert (2004).


 


Bon anniversaire à Frank Zappa (1940-1993), 78 ans aujourd’hui.


 


C’est le solstice d’hiver.

Un petit tour sur la Lune, histoire de se replacer dans l’univers ?


 



Jeudi 20 décembre 2018

 

Bon anniversaire à Antoine Vitez (1930-1990), 88 ans aujourd’hui.

Tous les théâtreux se souviennent de lui avec respect.


 

Les cinéphiles, eux, n’oublient pas ses apparitions dans une dizaine de films importants (avec par exemple Alain Resnais, Costa Gavras, François Truffaut ou Hugo Santiago...) ou à la télévision dans des séries.
Et surtout dans Ma nuit chez Maud de Éric Rohmer (1969).


 


 


À Paris, le ciné-club de l’Aéro-club de France finit l’année en beauté, avec un film nommé 3 fois aux Oscars, pour ses costumes, sa musique ainsi que pour la chanson Whist Ling Away the Dark.

Un moment de convivialité et d’amitié, dans un très bel endroit, avec, comme toujours, des vidéos, des cartoons, des dégustations.
Réservation nécessaire.

* À 20h00 : Darling Lili de Blake Edwards (1970).


 

Salon de l’Aéro-Club de France, 6 rue Galilée, 75016 Paris.


À Paris, au Collège de France, dans le cadre du séminaire ouvert à tous, Anthropologie du visuel, pratiques filmiques et anthropologiques, une réflexion sur les artifices du cinéma d’enquête.

* À 16h00 : Angu, une femme sur le fil(m) de Fabienne Le Houérou (2014).
En sa présence.


 

Collège de France, salle 2, 11 place Marcelin Berthelot, 75005 Paris.


À Paris, aux Beaux-Arts,
dans le cadre du cycle Géologie & géopolitique,

* À 19h00 : Carte blanche à Benoît Hické. Entrée libre.

Avec :

* Lumières fossiles de Lise Fischer (2015).
En sa présence.


 

* Volcan interdit de Haroun Tazieff (1966).
En présence de Patrick Allard.


 

Et on en profite pour voir les expos en cours.

Beaux-Arts, Amphithéâtre des Loges, 14 rue Bonaparte, 75006 Paris.



Mercredi 19 décembre 2018

 

Bon anniversaire à Jean Genet (1910-1986), 108 ans aujourd’hui, toutes ses dents malgré toutes ses cérémonies.

Du côté de tous les condamnés à mort.


 


Et puis, dans notre panthéon, il ne faut pas oublier le bicentenaire de Emily Brontë, ses 200 ans qu’elle a fêtés le 30 juillet 1818, après s’être éclipsée le 19 décembre 1848, il y a 170 ans.
On n’oublie pas non plus ses sœurs, Charlotte (1816-1855) et Anne (1820-1849), non plus que son frère Branwell (1817-1848).
On mourait jeune en ce temps-là.
Les destins de ces jeunes gens doués nous apparaissent comme inséparables, à présent. Bien que l’image du garçon soit plus rare que celles des filles, exception notable.


 

On peut aller faire un petit tour au presbytère de Haworth devenu le Brontë Parsonage Museum, pour fêter Emily.

On a vu le téléfilm de la BBC :

* To Walk Invisible : The Brontë Sisters de Sally Wainwright (2016).

Mais on a un faible pour :

* Les Sœurs Brontë de André Téchiné (1979).


 

Sur France Culture.

Brontë Parsonage Museum, Church Street, Haworth, Keighley, West Yorkshire, BD22 8DR.


À Rome, le Museo dell’Ara Pacis, né en 1938, rénové en 2006, a fêté cette année ses 80 ans.


 

Il rend hommage à Marcello Mastroianni (1924-1996), qui nous a quittés en chair, il y a 22 ans aujourd’hui, mais jamais en esprit : Marcello Mastroianni. Una vita tra parentesi (26 octobre 2018-17 février 2019).


 


 

Bonne lecture (et somptueux cadeau) :

* Jean A. Gili, Marcello Mastroianni, La Martinière, 2016.


 

Museo dell’Ara Pacis, Lungotevere in Augusta (angolo via Tomacelli), 00186 Roma.


À Paris, la dernière soirée de l’année de la Société Louise-Michel :

* À 19h00 : Afrique du Sud. Retour sur la fin de l’Apartheid. Espoirs et déception.
Avec François-Xavier Fauvelle.

Bonne lecture :

* François-Xavier Fauvelle, Convoquer l’histoire. Nelson Mandela : trois discours commentés, Paris, Alma Éditeur, 2015.


 

Lieu Dit, 6 rue Sorbier, 75020 Paris.


Les sorties sur les grands écrans

* The Bookshop de Isabel Coixet (2017).

* Mon père (Retablo) de Álvaro Delgado-Aparicio (2017).

* Wildlife. Une saison ardente de Paul Dano (2018).

* Maya de Mia Hansen-Løve (2018).

* Basquiat, un adolescent à New York (Boom for Real : The Late Teenage Years of Jean-Michel Basquiat) de Sara Driver 2018).

* LŒil du tigre de Raphaël Pfeiffer (2018).

* The Happy Prince de Rupert Everett (2018).

Les ressorties en versions restaurées

* La Huitième femme de Barbe Bleue (Bluebeard’s Eighth Wife) de Ernst Lubitsch (1938).

* New York 1997 (Escape from New York) de John Carpenter (1981).



Mardi 18 décembre 2018

 

Aujourd’hui, c’est la Journée internationale des migrants.


 

Ces "Journées internationales" sont toujours dérisoires, alors que c’est tous les jours que les cause défendues devraient faire l’objet de bonnes pensées et de bonnes conduites.

Dans ce cas, le chemin est particulièrement long et lent.

À l’origine, la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, le 18 décembre 1990.

Dix ans après, la proclamation de la Journée, le 4 décembre 2000.

Seize ans après, le 19 septembre 2016, l’assemblée générale de l’ONU a adopté une résolution, la Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants.


 

Inutile d’épiloguer sur les bonnes résolutions, quand elles ne s’accompagnent pas de pouvoir de coercition.
Alors on compte les morts. Et quand on est sarcastique, on pense au progrès par rapport au temps de Malthus, où c’était seulement les épidémies et les guerres qui régulaient la démographie galopante.
Aujourd’hui, on n’est pas rendu : aux migrations économiques et politiques habituelles, vont s’ajouter, de plus en plus, les migrations climatiques.


 

Le thème de la Journée 2018, c’est Migration avec dignité.

Manifs partout en France, pour demander juste l’égalité des droits, un droit qui, en principe, devrait être acquis depuis 1789, ou, à l’échelle mondiale, depuis 1948.
À Paris, marche de nuit à 18h00, de la place de la République jusqu’à la Gare du Nord.


 


 


 

* Le site de Bruno Catalano.


 

* Le site de JR.


 

* Le site de Ernest Pignon-Ernest.


 

* Le site de Maaria Wirkkala.


 

* Des tas d’autres pistes sur le site de Danièle Pérez.


À Bruxelles, à la Cinematek, présentation par Michel Lorand de l’exposition The invisible people. On migration and detention politics. (18 décembre 2018-4 janvier 2019).

En décembre 1988, il y a déjà 30 ans, s’ouvrait en Belgique, après la fermeture des frontières en 1974, le premier centre fermé pour étrangers : le "127".
Films, interviews, documents, livres, débats.
Constat d’échec des politiques européennes.
Pour l’instant.

* À 18h00 : Vernissage.

* À 20h00 : Soirée débat avec Michel Lorand, François De Smet, Sotieta Ngo, Pierre-Arnaud Perrouty, Claire Rodier.

On note tout de suite, dès demain, le 19 décembre 2018 :

* À 21h00 : In this World de Michael Winterbottom (2002).


 


À Paris, il a ouvert chez les Grands voisins, il se termine au Musée de l’immigration.

C’est la soirée de clôture du Festival international du film des droits humains, 16e édition.

* À 20h00 : Revenir (To Return) de David Fedele & Kumut Imesh (2018).


 

Palais de la Porte Dorée, 293 avenue Daumesnil, 75012 Paris.


À Paris, à la Librairie du Panthéon (Cinélittérature) :

* À 18h30 : Rencontre et signature avec Pacôme Thiellement.

Bonne lecture :

* Pacôme Thiellement, Trois essais sur Twin Peaks, Paris, PUF, 2018.


 

Librairie du Panthéon, 15 rue Victor-Cousin, 75005 Paris.


À Paris, au ciné-club de l’ENS :

* À 20h30 : La Marquise d’O de Éric Rohmer (1976).


 

ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.



Lundi 17 décembre 2018

 

À Bruxelles, la Cinematek, accueille chaleureusement, en décembre 2018, le 24,
le 25, le 31 et, pour bien commencer la nouvelle année, le 1er janvier 2019, tous ceux qui ne se sentent aucune obligation sociale particulière, dans cette période flippante qui s’annonce.

Le Cycle Juliet Berto continue (2 décembre 2018-24 janvier 2019).

Ce soir :

* À 18h00 : Le Milieu du monde de Alain Tanner (1974).


 

Cinematek, 9 rue Baron Horta, 1000 Bruxelles.


À Berlin, la bonne vieille Akademie der Künste, fondée en 1696, en a vu de toutes les couleurs en traversant de nombreux espaces-temps.

Elle se souvient aujourd’hui des années 1957 et 1958 de sa période RDA : Bilderkeller (3 octobre 2018-27 février 2019).


 

Avec les murals de Manfred Böttcher, Harald Metzkes, Ernst Schroeder, Horst Zickelbein, conservés dans ses caves à charbon.
C’est la première fois qu’on peut les voir en vrai, et pas seulement en reproduction.


 


 


 

L’Akademie gère aussi deux musées : le Musée Brecht-Weigel (à côté du Berliner Ensemble) et le Musée Anna Seghers.
Occasion d’avoir une idée de la vie de Bertolt, Hélène et Anna.


 


 

Akademie der Künste, Pariser Platz 4, 10117 Berlin.
Brecht-Weigel Museum, Chausseestraße 125, 10115 Berlin.
Anna Seghers Museum, Anna-Seghers-Str. 81 , 12489 Berlin.



Dimanche 16 décembre 2018

 

À New York, deux galeries soutiennent le projet du photographe canadien Edward Burtynsky, la Galerie Howard Greenberg (14 novembre 2018-5 janvier 2019) et la Galerie Bryce Wolkowitz (15-29 décembre 2018) : Edward Burtynsky : Anthropocene.


 

Bonne lecture :

* Edward Burtynsky, with Nicholas de Poncier & Jennifer Baichwal, Anthropocene, Göttingen, Steidl Verlag, 2018.


 

Edward Burtynsky est aussi cinéaste.

La trilogie :

* Paysages manufacturés (Manufactured Landscapes) de Jennifer Baichwal avec Edward Burtynsky (2006).


 

* Watermark de Jennifer Baichwal & Edward Burtynsky (2013).


 

* Anthropocene : The Human Epoch de Jennifer Baichwal, Nick de Pencier & Edward Burtynsky (2018).


 

Howard Greenberg Gallery, 41 East 57th Street, Suite 1406, New York, NY 10022.
Bryce Wolkowitz Gallery, 505 W 24th St, New York, NY 10011
.


À Paris, à la Galerie Octopus, on a raté l’exposition du photographe Sébastien Roignant, et tout spécialement les œuvres de sa série Soledad (9-24 novembre 2018).


 


 

On peut les admirer.

On peut se les procurer.

Galerie Octopus, 80 rue des Gravilliers, 75003 Paris.


À Berlin, à la Zilberman Gallery : Verblendet (27 novembre 2018-2 février 2019).


 

Azade Köker, née en 1949, vit entre Berlin et Istanbul, et travaille, depuis le début des années 80, sur les questions sociopolitiques et environnementales, les perspectives de la guerre et de l’effondrement social.


 


 

En 2018, il s’agit d’aveuglement.


 


 

Zilberman Gallery, Berlin, Goethestr. 82, 1st. floor Charlottenburg.



Au fil du temps, tous les éditos
 

Voyage dans le temps.

 


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