* Louise Wimmer-édito 2018 ; * 1er-15 janvier 2018 ; * 16-31 janvier 2018 ; * 1er-15 février 2018 ; * 16-28 février 2018 ; * 1er-15 mars 2018 * 16-31 mars 2018 ; * 1er-15 avril 2018 ; * 16-30 avril 2018 ; * 1er-15 mai 2018 ; * 16-31 mai 2018 ; * 1er-15 juin 2018 ; * 16-30 juin 2018 ; * 1er-15 juillet 2018 ; * 16-31 juillet 2018 ; * 1er-15 août 2018 ; * 16-31 août 2018 ; * 1er-15 septembre 2018 ; * 16-30 septembre 2018 ; * 1er-15 octobre 2018 ; * 16-31 octobre 2018 ; 1er-15 novembre 2018 ; * 16-30 novembre 2018 ; * 1er-15 décembre 2018 * 16-31 décembre 2018
(1er-15 février 2018)
C’est ce soir, exactement à 21h05 heure sidérale de la Nouvelle Lune, soit 22h05 heure de Paris, que commence l’Année du Chien, même si les festivités publiques ne commencent que le 23 février 2018.
Les Chiens sont loyaux et mélancoliques.
Précision : L’Année du Chien revient tous les 12 ans. Mais en astrologie chinoise, il existe 5 sortes de Chiens : bois, feu, terre, métal, eau.
Cette année, c’est le Chien de Terre. L’année qui vient ressemblera particulièrement à ceux qui sont nés en 1958, qui se trouvent être, en astrologie occidentale, ceux qui sont en train de négocier le tournant de leurs 60 ans.
Un joli cadeau à tous vos chiens préférés, une monnaie.
À Berlin, commence la Berlinale 2018, 68e édition (15-25 février 2018).
C’est le premier festival important depuis l’affaire Weinstein, normal qu’on soit encore tout remué. On va en causer, forcément, pas en chuchotant lâchement comme depuis des siècles, mais courageusement et à voix haute, cette fois, ah mais !
Dans la foulée, un effort remarquable est souligné par les organisateurs : Quatre films réalisés par des femmes sur les dix-neuf films en compétition. Bel effort, en effet. Pour les récompenser d’avoir tant souffert ? La méthode des quotas est douteuse évidemment, mais absolument nécessaire pourtant dans les périodes de transition. Qui nous semblent n’avoir jamais de fin.
Le jury (Président : Tom Tykwer).
L’Hommage (Ours d’or d’honneur) à Willem Dafoe.
Les sections :
* La compétition (Pour l’Ours d’or.
* Forum.
* Rétrospective : le cinéma de Weimar.
La soirée d’ouverture :
* À 17h15 : L’Île aux chiens (Isle of Dogs) de Wes Anderson (2017).
Faites votre programme quotidien.
Berlin International Film Festival, Potsdamer Straße 5, 10785 Berlin.
À New York, commence le MoMA’s International Festival of Nonfiction Film and Media : Doc Fortnight, 17e édition (15–26 février 2018).
Le MoMA précise qu’il se place "at a time of escalating sociopolitical tension" (à l’heure de l’escalade de la tension sociopolitique).
Cette année, Hommage à Jonathan Demme (1944-2017), qui réalisa une demi douzaine de documentaires entre 1998 et 2011.
Ce soir :
* À 17h30 : Habaneros de Julien Temple (2017).
MoMA, The Museum of Modern Art, Floor T1, Theater 1, 11 West 53 Street, New York, NY 10019.
À Dublin, on expose l’artiste allemand Emil Nolde (1867-1956) : Emil Nolde. Colour is Life (14 février-10 juin 2018).
Il n’aura jamais bien réussi sa vie sociale. À partir de 1935, il aurait bien aimé être accepté par le parti - il n’était déjà plus de la première jeunesse -, mais le parti le considéra comme dégénéré. Il aura eu tout faux comme citoyen, faisant partie de ceux qui sont plus heureux seuls qu’en société. Mais comme artiste, il reste admirable.
Digression.
Bachelard cite Nietzsche : "Il faut deviner le peintre pour comprendre l’image".
Une jolie phrase et une méthode juste, qui devrait être valable pour toutes les œuvres, mais ne facilite pas le jugement, ni l’éventuelle censure (toujours plus ou moins d’actualité dans les commémorations, par exemple). Il est vrai que "comprendre" ne veut pas dire "excuser".
National Gallery of Ireland, Merrion Square West, Dublin 2.
À Paris, le cinéma La Clef, en péril, a lancé une pétition et a récolté 9000 signatures en ligne en une semaine. La presse commence à partager le combat.
Les pétitions, comme moyens démocratiques et pacifiques, c’est vraiment bien, même si nous avons du mal à constater leurs efficacité. Les sondages (autoréalisateurs ou pas), les élections (et leur énorme part négligée d’abstentions, de blancs et de nuls), les décisions venues des pouvoirs structurels, et même, de l’autre côté, les grèves obstinées (qui parfois réussissent) leur font un tel ombrage !
Il n’empêche que, comme le boycott, elle doivent être aussi utilisées.
Dans le cas de La Clef, nous attendons donc la suite, et conseillons la persévérance.
Signez la pétition. Car le pire n’est pas toujours sûr.
Cinéma La Clef , 34 rue Daubenton , 75005 Paris.
À Bruxelles, à la Cinematek, on fête Valentin toute la soirée.
Le principe est très tarte.
Mais la belgitude le transfigure : quatre belles histoires d’amour, les couples ne payent qu’un ticket pour deux, de 17h30 à 21h30, il y a du Prosecco (de Toscane, pas de Venise, mais bon), et on termine par un Terence Davies. Hors de question de résister.
* À 18h00, salle Plateau : Remorques de Jean Grémillon (1941).
* À 19h00, salle Ledoux : Rose bonbon (Pretty in Pink) de Howard Deutch ((1986).
* À 20h00, salle Plateau : Annie Hall de Woody Allen (1977).
* À 21h00, salle Ledoux : The Deep Blue Sea de Terence Davies (2011).
Cinematek, Monts des arts, rue Baron Horta 9, 1000 Bruxelles.
À Paris, à la Cinémathèque, commence la rétrospective Tod Browning (14 février-4 mars 2018).
Ce soir, ciné-concert.
* À 20h00 : L’Inconnu (The Unknown) de Tod Browning (1927).
Guitares et samplers de Rodolphe Burger.
Cinémathèque française, musée du cinéma, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.
À Beaubourg, à l’occasion de la sortie de son flipbook, Holon (1982-2017), on fait la fête à Christian Lebrat.
* À 19h00 : Liminal Minimal.
HOLON_animation 2 from Lebrat Christian on Vimeo.
Centre Pompidou, place Georges-Pompidou, 75004 Paris.
La Société Louise-Michel a attendu la fin de l’exposition Le Che à Paris, à la Mairie de Paris (qui finit samedi prochain, le 17 février 2018), pour que ses invités aient le temps d’aller la voir et d’en parler.
Ce sera l’occasion d’évoquer les polémiques, les critiques et les lâchetés auxquelles elle a donné lieu.
* À 19h00 : Che Guevara. Revisiter l’histoire sans la réécrire
Avec Janette Habel.
Cf. Entretien avec Juan Martin Guevara.
Bonne lecture :
* Janette Habel, "Le Che contre le mythe", in Ignacio Ramonet, Bernard Cassen & Maurice Lemoine, éds., Amérique latine. Du Che à Marcos, Manière de voir n°36, novembre-décembre 1997.
Le Lieu-Dit, 6 rue Sorbier, 75020 Paris.
Les sorties sur les grands écrans
* Finding Phong de Phuong Thao Tran & Swann Dubus-Mallet (2016).
* Phantom Thread de Paul Thomas Anderson (2017).
* Wajib de Annemarie Jacir (2017).
* Bravo virtuose de Levon Minasian (2017).
* Quatre histoires fantastiques de William Laboury, Steeve Calvo, Maël Le Mée et Just Philippot (2017).
Les ressorties en versions restaurées
* Johnny Guitar de Nicholas Ray (1954).
* L’Insoumis de Alain Cavalier (1964). https://www.youtube.com/watch?v=7YawNMI7QrI
* Vivre ensemble de Anna Karina (1972).
* Sid and Nancy de Alex Cox (1986).
Chaque semaine : Ciné-club de l’ENS.
* À 20h30 : Les Harmonies Werckmeister (Werckmeister harmóniák) de Béla Tarr (2000).
Ciné-club de l’ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.
Chaque semaine aussi : le Ciné-club de Conséquences.
* À 20h00 : Kashima Paradise de Yann Le Masson (1973).
Centre culturel FDP, 73 rue Philippe-de-Girard, 75018 Paris.
Chaque mois, le ciné-club du Carreau du temple, Cinécaro.
* À 19h30 : Un héros très discret de Jacques Audiard (1996).
Débat avec le scénariste du film Alain Le Henry.
Cinécaro, auditorium du Carreau du Temple, 2 rue Perrée, 75003 Paris.
À la Maison de la poésie, on réinvente les représentations des cartes et graphies des migrations.
* À 19h00 : Cartographies sensibles de la Ville #5
Avec Cyrille Hanappe, Sarah Mekdjian, Marie Moreau & Judith Perrignon. Entrée libre.
Les villes sont sauvages, et vivantes.
Leurs cartes sont des refuges pour les mortels errants et fragiles en flux. Pour les joueurs inspirés, elles peuvent aussi être utilisées comme des "contraintes", autorisant et encadrant toutes les dérives.
Maison de la Poésie, passage Moliėre, 157 rue Saint-Martin, 75003 Paris.
À Paris, avec ATTAC, on n’oublie pas la Grèce.
* À 20h00 : L’Audit. Enquête sur la dette grecque de Maxime Kouvaras (2017).
En sa présence et celle de Pascal Franchet (CADTM France).
trailer L'AUDIT - Enquête sur la dette grecque from zin tv on Vimeo.
Sept Parnassiens, 98 boulevard Montparnasse, 75014 Paris.
À Bruxelles, à la Cinematek, dans le cadre de son cycle Cinéma et histoire, on focalise sur Mata Hari (1876-1917).
Vraie espionne au dossier accablant, ou coupable idéale d’une période troublée et trouble ? Franck Ferrand pose la question dans le film de Alice Béthular & Christian Huleu (2017).
On en parle ce soir, à travers ses représentations.
* À 19h00 : Entre réalité et fantasme. Les personnages historiques comme matière filmique par Muriel Andrin.
* À 21h00 : Mata Hari de George Fitzmaurice (1931).
Bonne lecture :
* Muriel Andrin, Maléfiques. Le Mélodrame filmique américain et ses héroïnes (1940-1953), Berne, Éditions Peter Lang, 2005.
Cinematek, salle Ledoux, rue Baron Horta 9, 1000 Bruxelles.
Toutes ces villes du monde où on voudrait être !
* À San Francisco : Casanova, la séduction de l’Europe (10 février-28 mai 2018).
* À Los Angeles : Jasper Johns. ’Something Resembling Truth’ (10 février-13 mai 2018).
* À Bilbao : Michaux pattes de mouche (2 février-15 mai 2018).
* À Conegliano : Wolf Ferrari, délicieuse décadence (2 février-24 juin 2018).
* À Londres : Modigliani & Les Chants de Maldoror (11 février 2018).
* À New York : Tarsila do Amaral. Inventing Modern Art in Brazil (11 février-3 juin 2018).
* À Marseille : Ludwig, requiem pour un roi vierge (Ludwig, Requiem für einen jungfräulichen König) de Hans-Jürgen Syberberg (1972).
Le film est très rare. On le préfère - et de loin - à l’académique et populaire Ludwig de Visconti (1972 aussi), et pourtant, c’est pas faute d’aimer Visconti. Les décadences italiennes sont toujours moins tragiques que les allemandes.
Chez Syberberg, le lent et si court voyage neigeux - vertigineux - du petit roi solitaire, vers son éternel crépuscule, est inoubliable.
Mais on va être raisonnable, et se cantonner à une vieille émotion (et des explications nouvelles), qui nous parviennent de notre ami Bernard Nave.
Tout le monde ne sait pas ce qu’est un thérémine.
Mais tout le monde, ou presque, connaît les "voix" enchantées de Ennio Morricone.
À Paris, on va tous au Forum des Halles - il fait bon dans le ventre de Paris -, plus précisément à la Bibliothèque François-Truffaut, écouter Jean-Jacques Meusy nous parler du bon vieux temps.
C’est que la lecture de son double livre magnifique ne nous a pas suffi. Il est tellement riche qu’on en demande encore, et qu’on a envie de l’entendre le commenter.
* À 17h00 : La séance de cinéma depuis les origines.
Conférence de Jean-Jacques Meusy.
Bonne lecture (et bonne signature) :
* Jean-Jacques Meusy, Écrans français de l’entre-deux-guerres, t. 1 : L’Apogée de "l’art muet" ; t. 2 : Les Années sonores et parlantes, Paris, AFRHC, 2017, 354 p. + 258 p. (coffret).
Bibliothèque François-Truffaut, salle de la Lucarne, Forum des Halles, rue du Cinéma, 75001 Paris.
C’est la Semaine anticoloniale et antiraciste qui commence (10 février-30 mars 2018).
Non seulement (non solum) les dates officielles prouvent qu’il s’agit plutôt de sept semaines et pas d’une seule, mais encore (sed etiam) on constate que des tas d’événements ont lieu, de-ci de-là, qui s’en réclament ou s’y rattachent plus ou moins et sont absolument hors dates. Bientôt toute l’année anticolonialiste et antiraciste ?
Ça met de bonne humeur.
* On peut rappeler par exemple la soirée des Amis du Monde diplomatique, au Lieu-Dit, à propos du numéro Manière de voir : Palestine : Un peuple, une colonisation de Akram Belkaïd & Olivier Pironet, qu’on annonçait le 7 février 2018. Trop tard pour la réunion, mais parfaitement d’actualité pour la revue.
* On se souvient de Charonne, où, il y a 54 ans, le 8 février 1962 exactement, à la fin d’une manifestation contre l’OAS et pour la paix en Algérie, des manifestants se sont fait écraser contre les grilles fermées du métro. Neuf morts et des centaines de blessés.
Certains d’entre nous y étaient, à cette manif historique, et se souviennent des charges des CRS. Marina Vlady, par exemple.
* Ou alors, les vitrines du Palais Royal.
Un vaste espace de 1 000 m2 avait été ouvert cet été par Emmaüs Solidarité pour accueillir 150 artistes en exil, baptisé aa-e.
Quelques mois plus tard, on peut admirer le travail de certains : L’atelier des artistes en exil (29 janvier-30 mars 2018).
Palais Royal, 5 rue de Valois, 75001 Paris.
Aujourd’hui, calendrier chargé, tout le monde sait bien que les méfaits de la colonisation, sous toutes les formes de sa longue histoire millénaire, n’en finissent pas de gangréner la Terre. Ce ne sont pas seulement des dates, des faits, des guerres, c’est un état d’esprit.
* À partir de 9h30 : Migrations climatiques et environnementales : quelles questions, quelles réponses ?
Dans le cadre des Rencontres du MRAP.
Mairie de Saint-Denis, 2 place du Caquet, 93200 Saint-Denis.
* À 14h00 : Afriques en lutte.
Table de presse, soirée festive avec concerts et bar/restauration.
La Parole errante, 9 rue François-Debergue, 93100 Montreuil.
* À 15h00 : Rassemblement pour la dignité humaine et contre la chasse aux migrants et le racisme.
Il fait beau pour la première fois depuis longtemps, c’est plus facile d’être solidaire.
Place de la République
* À 17h00 : Concert de solidarité pour les droits et les libertés en Turquie.
Salle Olympe-de-Gouges,
15 rue Merlin, 75011 Paris.
* On note tout de suite l’acmé de la dite Semaine : le Salon anticolonial, les 10 et 11 mars 2018.
La Bellevilloise, 21 rue Boyer, 75020 Paris.
* On n’oublie pas la mémoire permanente du Musée national de l’histoire de l’immigration.
Palais de la Porte Dorée, 293 avenue Daumesnil, 75012 Paris.
* On fait son programme des jours suivants.
Bonne lecture :
* Guide du Paris colonial et des banlieues, Éditions Syllepse, Paris 2018.
Et pendant ce temps, si on est aux States, sur la route, par exemple, au hasard, on ne se désolidarise pas vraiment de l’anticolonialisme éternellement "en travail" en Europe, en allant faire un tour du côté de la vision des vainqueurs, pour admirer l’Ouest sauvage et les fiers cowboys de cette Amérique profonde qu’on connaît mal.
À Los Angeles, on va au Museum of the American West - The Autry inaugurer l’exposition Masters of the American West (10 février-25 mars 2018).
Dans la foulée, on tire des bords vers Indianapolis, vers Tucson, vers Lincoln, vers Kerrville, vers Cartersville, vers Tacoma, etc.
Quand il s’agit de légende, même si on ne zappe pas le génocide des Indiens, on ne barguigne pas trop sur la nature du bulletin de vote ni sur l’adhésion têtue au Deuxième amendement de la Constitution des États-Unis.
C’est ainsi. La pureté n’existe pas chez les humains, c’est ce qui fait notre charme.
À la Fête du livre des Éditions Noir et Rouge, comme chaque année, on va fouiner à la recherche de ces livres réputés introuvables, rares ou épuisés.
On y trouve souvent son bonheur, à des prix défiant toute concurrence.
* À partir de 10 heures : Des milliers de livres neufs et d’occasion.
Local EDMP, 8 impasse Crozatier (43 rue Crozatier), 75012 Paris.
Bien sûr, par chez nous, en Europe, rendez-vous à Notre-Dame des Landes, pour un grand carnaval heureux, à partir de 10h30.
Quand, quelque part dans le vieux monde, se pointe une jeune et jolie utopie - même si les utopies sont toujours complexes - personne ne doit craindre ni la boue ni le froid. Et on n’hésitera ni à traverser la route des chicanes, à babord et à tribord, ni à rencontrer les diverses tendances.
Dernière minute :
On nous fait remarquer que nous avons oublié de rappeler que, à Santiago du Chili, c’est la pharmacie Lopez qui est de garde demain dimanche. Voilà qui est fait.
La semaine télé de Jeune Cinéma du 10 au 16 février 2018.
À N’Djaména, on a appris que Mahamat Saleh Haroun a quitté ses fonctions de ministre de la Culture et du Tourisme, le 8 février 2018. Il les occupait depuis un an.
"Je ne suis pas devenu ministre pour laver la mémoire du Tchad", avait-il déclaré début février, dans un entretien au magazine Jeune Afrique.
Mahamat Saleh Haroun est un cinéaste reconnu internationalement.
Politique ou artiste, il faut choisir.
Et ne pas penser naïvement qu’un fois qu’on a mis les doigts dans le pot de confiture politicien, on peut les garder propres, ses doigts, ses valeurs, ses actions, son âme.
Son dernier film : Une saison en France (2017).
Sinon, en France, plus moyen de la jouer mainstream bon chic bon genre. Mais pas non plus à NYC ou à Venise.
À Toulouse, commence le Festival Extrême Cinéma, 19e édition (9-17 février 2018).
Des films qui ont mauvaise réputation.
Ce soir, ciné-concert d’ouverture :
* À 21h00 : L’Invincible Spaventa (Der Unüberwindliche) de Max Obal (1928).
Séance accompagnée par Patrick & Kragg.
Cinémathèque, 69 rue du Taur, 31000 Toulouse.
À Lyon, on fréquente aussi les marges avec Les Inattendus, 11e édition (9-17 février 2018).
Des films (très) indépendants.
Ce soir :
* À 18h00 : Commodity Trading, Election Day de M. Woods (2016) ; Voyage au cœur de l’Europe socialique de Pierre Merejkowsky (2016).
En sa présence.
* À 20h00 : Tabula rasa (2016), suivi de La Chanson politique de Colette Magny de Yves-Marie Mahé (2017).
En sa présence.
* À 21h30 : Ossos de Pedro Costa (1997).
MJC Monplaisir, 25 avenue des Frères-Lumière, 69008 Lyon.
À Paris, c’est pas tellement plus convenable.
À la Villette, à côté de la Cité des sciences, le 4 décembre 2017, a ouvert le Magic Wip, sous la houlette de Thierry Collet, un nouveau lieu consacré à la magie, celle qui s’apprend, avec des résidences et des rencontres.
C’est là qu’on passe le premier Magic week end (9-11 février 2018)
Magic Wip, 30 avenue Corentin-Cariou, 75019 Paris.
À Venise, c’est du même tonneau, puisque c’est le Carnaval, ce moment populaire - ce qui est déjà limite - où on est censé renverser les hiérarchies (4-13 février 2018).
Le prologue de cette édition 2018, c’était samedi 27 janvier 2018, avec la Fête de l’eau sur le Rio de Cannaregio.
Mais ça n’a vraiment commencé que le samedi suivant, avec la Festa delle Marie…
Carnevale di Venezia 2018 - Cortei Storici from Andrea Rizzo on Vimeo.
… Et, surtout, dimanche 4 février 2018, avec Il volo dell’angelo à partir du campanile.
Comme depuis trois ans, les canaux sont à sec à cette époque, ça pue un peu partout. Heureusement, les touristes sont contingentés, cette année.
Et on a beau jouer les blasés, on est quand même épaté, ému même.
À New York, le désordre du wild side continue.
Le MoMA est en avance pour célébrer le Nouvel An lunaire, qui aura lieu exactement à la Nouvelle lune, le 15 février 2018, à 21h05, heure sidérale.
Le MoMA le fête avec Bubble_T Night Market, dans le cadre de sa Night at the Museum, et il y aura tout ce qu’il faut pour boire, manger, danser, exposer, installer, projeter, tout ce qui permet le cul par dessus la tête, et les contestations qui grondent. Ne jamais se fier au rose.
* À 20h00 : Lunar New Year.
MoMA PS1, 22-25 Jackson Ave, Long Island City, NY 11101.
D’abord, toutes affaires cessantes, même quand on doute de l’efficacité des pétitions malgré le charme de leur méthode pacifique, on signe celle-là tout particulièrement, pour sauver le cinéma La Clef.
Le cinéma La Clef programme et soutient fidèlement des films mal distribués, parfois abandonnés de tous sans qu’on sache vraiment pourquoi.
Il nous donne ainsi le temps de les découvrir face au "Next !" des défilés ininterrompus de la course au profit. Cet îlot de résistance nous est indispensable à nous et à la santé du cinéma.
Dernier exemple en date :
* Non de Eñaut Castagnet & Ximun Fuchs (2017).
Presque personne n’a parlé du film.
Mais on peut encore le voir ces jours-ci, à la Clef, et même en présence de l’équipe du film, le 10 février 2018.
On sait que les critiques, même dithyrambiques, ne font pas un strapontin. Le public a aussi ses logiques personnelles.
Mais le silence total, lui, est efficace, grignotant même l’éventuel bouche-à-oreille, qui, parfois, a effectué des sauvetages miraculeux, on pense aux Virtuoses (Brassed Off) de Mark Herman (1996), un triomphe alors qu’il était en train de sombrer.
Cinéma La Clef, 34 rue Daubenton, 75005 Paris.
La Bibliothèque François-Truffaut invite la grande revue thématique Cinémaction à l’occasion de la sortie de son n°165.
* À 19h15 : Chris Marker, pionnier et novateur.
Animée par Kristian Feigelson avec Catherine Belkhodja et Bamchade Pourvali.
Bibliothèque François-Truffaut, Forum des Halles, 4 rue du Cinéma, 75001 Paris.
À Londres, chez Victoria & Albert, on la joue nostalgique des années folles d’un pays de marins et de upper class members, voyageurs il va sans dire : Ocean Liners (3 février-17 juin 2018).
Quand le monde vous appartient, et que le soleil ne se couche jamais sur l’empire, il est de son devoir d’aller le visiter, en s’habillant pour le dîner.
Les grands bateaux luxueux, les packet-boats - le Normandie, le Queen Mary, le Canberra, et, évidemment, le Titanic - font toujours rêver, eux-mêmes autant que leurs somptueux contenus : objets (in)animés, vivants mortels et savoir-vivre sophistiqué.
Digression : La splendeur de tout ce que seul le capitalisme a produit, grâce au temps libre dégagé issu de l’inégalité organisée, nous éblouit sans fin, on est obligé de le reconnaître. Ils sont morts nos ancêtres citrons-pressés, on se fout du passé, et nous nous réjouissons, sans la moindre culpabilité, d’admirer ce qu’ils ont payé de leur sang. Le vivant, ça se reproduit, ça n’a pas de prix et ça ne coûte rien. Tandis que les œuvres d’art… Quoique. Depuis qu’on a découvert que l’œuvre d’art aussi était reproductible, on a des doutes. Fin de la digression (en queue de poisson ou en queue de pie, ce qui revient au même).
Victoria and Albert Museum, Cromwell Road, London, SW7 2RL.
Bon anniversaire à notre ami François Vila.
Pour lui, les toits de Barcelone (vus par Picasso, période bleue).
Solidarité avec les inondés d’Île-de-France sans électricité, avec les eaux qui tournent verglas autour d’eux.
Merci au gouvernement qui nous a fait savoir que les 50 SDF de la capitale Paris intra muros étaient des hommes, célibataires, qui ne souhaitaient pas se réfugier dans les centres d’accueil. Nous voilà rassurés.
Merci à Rose Lecat et à Hans Lucas de nous en montrer la réalité.
À Saint-Denis, au cinéma L’Écran, commencent les Journées cinématographiques dionysiennes, 18e édition : Rebel Rebel (7-13 février 2018).
70 films sur toutes les rébellions de tous les genres, avec Larry Clark comme invité d’honneur, une carte blanche à F.J. Ossang, une master class de Tony Gatlif, une performance de Lech Kowalski avec les ouvriers de GH&S (autosmobiles) et le retour de l’anarchiste classique et ronchon Jean-Pierre Mocky.
Avec aussi des films pour les enfants qu’il faut éduquer le plus tôt possible.
Cinéma L’Écran, place du Caquet, 93200 Saint-Denis.
À Paris, au Musée de l’Homme, c’est le rendez-vous mensuel Homme et environnement
* À 18h00 : MIRR de Mehdi Sahebi (2016).
Prix Bartók (Société française d’ethnomusicologie) et Prix Monde en regards de l’Inalco ex æquo.
Projection suivie d’un débat. Entrée libre et gratuite
Musée de l’Homme, auditorium Jean-Rouch, 17 place du Trocadéro, 75016 Paris.
À Paris, à la Cinémathèque : Gérardmer à Paris (7-11 février 2018).
Reprise de la sélection du Festival international du film fantastique de Gérardmer 2018, 25e édition (31 janvier-4 février 2018).
Ce soir :
* À 21h15 : Les Bonnes manières (As Boas Maneiras) de Juliana Rojas (2017).
Présentation par Marco Dutra.
Cinémathèque, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.
Au Musée du Quai Branly, l’université populaire en est à sa 11e année.
Au cours de cette saison 2017-2018, quatre thématiques : Les grandes révoltes, Du neuf dans la famille, L’invention du futur, et Grands Témoins.
Aujourd’hui, dans le cadre de L’invention du futur, en ce jour d’anniversaire de Thomas More (1478-1535), né le 7 février, et 502 ans après la parution de son œuvre pionnière, De optimo rei publicæ statu, deque nova insula Utopia (1516) :
* À 18h30 : L’utopie ou Utopia de Thomas More par Yolène Dilas-Rocherieux.
Musée du Quai Branly, Théâtre Claude-Lévi-Strauss, 37 quai Branly, 75007 Paris.
Les Amis du Monde diplomatique, dans le cadre de la Semaine anticoloniale, organisent une rencontre-débat, pour présenter le dernier numéro de Manière de Voir sur un siècle de combats constants et de résistances vaines. Entrée libre et gratuite, sans réservation.
* À 19h00 : Palestine, un peuple, une colonisation.
Avec Akram Belkaïd et Olivier Pironet.
Lieu-Dit, 6 rue Sorbier, 75020 Paris.
À Rome, le Museo dell’Ara Pacis, fête les 70 ans de la légendaire Agence Magnum, créée en 1947, par notamment Robert Capa, David Seymour, Maria Eisner, Henri Cartier-Bresson : Magnum Manifesto. Guardare il mondo e raccontarlo in fotografia (7 février-3 juin 2018).
Museo dell’Ara Pacis, Museo dell’Ara Pacis, lungotevere in Augusta (angolo via Tomacelli), 00100 Roma.
Les sorties sur les grands écrans
* Vivir y otras ficciones de Jo Sol (2016).
* The Ride de Stéphanie Gillard (2016).
* Stronger de David Gordon Green (2017).
* Ni juge, ni soumise de Jean Libon & Yves Hinant, les créateurs de Strip Tease (2017).
* England Is Mine de Mark Gill (2017).
* Atelier de conversation de Bernhard Braunstein (2017).
* Jusqu’à la garde de Xavier Legrand (2017).
* Human Flow de Ai Weiwei (2017)
Bonus : Ai Weiwei en gros bébé égocentrique et narcissique mais militant.
Les ressorties en versions restaurées
* Uniformes et jupons courts (The Major and the Minor) de Billy Wilder (1942).
* Un enfant attend (A Child is Waiting) de John Cassavetes (1963).
Au programme de ce mardi, d’abord les ciné-clubs du jour.
À Bruxelles, à la Cinematek, dans le cadre du cycle Science Fiction & Fantasy (1902-1929).
* À 20h15 : La Femme sur la lune (Die Frau im Mond) de Fritz Lang (1928).
Cinematek, salle Plateau, rue Baron Horta 9, 1000 Brussel.
À Paris, la séance de ciné-club du Centre culturel irlandais a lieu aux 3 Luxembourg.
* À 19h30 : It’s Not Yet Dark de Simon Fitzmaurice (2016).
Les 3 Luxembourg, 67 rue Monsieur-le-Prince, 75006 Paris.
À Paris toujours, à l’Archipel, c’est le rendez-vous bimestriel de À la rencontre, 4e année avec Marc-Antoine Vaugeois et Damien Truchot.
Ce soir des courts métrages :
* La Chambre à lessive de Stanley Woodward (2017) ; Idols de Blanca Camell Galì (2017), Prix d’interprétation féminine pour Marta Camell Galí au Festival Côté Court de Pantin 2017 ; Lettres à Adja de Marie-Stéphane Imbert (2017).
Seuls les amis de Facebook ont accès aux photos et aux vidéos. Dommage.
Cinéma l’Archipel, 17 boulevard de Strasbourg, 75010 Paris.
Suivent les expositions du monde qu’on n’a pas envie de manquer, même si on a encore un peu de temps pour se les programmer.
À Paris, au Musée du Jeu de paume Concorde les nouvelles expositions (6 février-20 mai 2018).
* Raoul Hausmann. Un regard en mouvement.
L’exposition a été présentée à Cherbourg-en-Cotentin, à la galerie Le Point du jour (24 septembre 2017-14 janvier 2018), on vous en parlait en janvier 2018, et on annonçait sa venue à Paris.
* Damir Očko. Dicta II Satellite 11.
Musée du Jeu de Paume, 1 place de la Concorde, 75008 Paris.
À New York, la Robert Mann Gallery a inauguré la nouvelle série du photographe australien Murray Fredericks : Vanity
qui fait suite à le précédente, Salt en 2001 (1er février-7 avril 2018).
Fredericks est un psycho-métaphysicien matérialiste.
Ce n’est pas Prométhée qu’il convoque pour expliquer les déboires de l’Anthropocène, mais plutôt Narcisse.
Dans son univers, c’est le miroir qui en est l’emblème : les humains sont obsédés par eux-mêmes et par leur image, individuellement et collectivement.
Dans sa série Vanity, il tente de détourner leurs regards et déplace l’image vers l’ailleurs de leurs misérables égos, vers la lumière, la couleur et l’espace.
Il ne le dit pas - et peut-être qu’on sollicite sa pensée - mais on a le sentiment qu’avec ses moyens à lui, sur le lac Eyre aux eaux salée et irrégulières du grand désert Sud de l’Australie, il s’approche de Lao Tseu et du vide parfait du Tao.
'VANITY' Art House film from Marcus O'Brien on Vimeo.
Robert Mann Gallery, 525 W. 26th Street New York, NY 10001.
À Vienne, c’est la célébration de Gustav Klimt et de ses congénères, Koloman Moser (1868-1918), Richard Gerstl (1883-1908), Otto Wagner (1841-1918), Egon Schiele (1890-1918), etc. par tous les musées de la ville (18 janvier-10 juin 2018).
Gustav Klimt (1862-1918) est mort le 6 février 1918, il y a cent ans, et cette année-là fut particulièrement meurtrière.
Ces temps-ci - centenaire oblige - les prix se sont envolés dans les diverses ventes. Klimt fait partie de ces grands peintres qui ont atteint le grand public, sans déchoir.
Le MUDEC de Milan avait pris de l’avance, l’an dernier en 2017, avec son expérience multimédia (26 juillet 2017-7 janvier 2018).
On se souvient aussi des photomontages de Inge Prader, en 2015, pour soutenir la recherche contre le SIDA.
Il ne s’agit pas de dévoiements, mais de reconnaissance.
À Toulouse, à l’ABC et à la Cinémathèque, ainsi que dans toute la région, commence le festival de films LGBT, Des images aux mots 2018, 11e édition (5-11 février 2018).
Avec une exposition Mikl Mayer (1er-15 février 2018).
Ce soir, ouverture à l’ABC.
* À 20h00 : Al Berto de Vicente Alves do O (2017).
Demain, mardi 6 février 2018, c’est à la Cinémathèque.
* À 19h00 : Olivia de Jacqueline Audry (1951).
* À 21h00 : Les Amitiés particulières de Jean Delannoy (1964).
Faites votre programme de Toulouse.
Faites votre programme dans la région.
ABC, 13 rue Saint-Bernard, 31000 Toulouse.
Cinémathèque, 69 rue du Taur, 31000 Toulouse.
Le 31 janvier 2018, c’était la Pleine Lune, à 13h27 heure sidérale (dont 13h27 heure de Paris), à 11° lion-verseau. Elle était accompagnée d’une éclipse lunaire, ce qui est courant.
La précédente Pleine Lune avait eu lieu le 2 janvier 2018, à 2h24 heure sidérale, à 11° cancer-capricorne.
Ce qui fait de 2018, une année de 13 lunes, ce qui se produit à peu près tous les 3 ans.
Et ce qui n’a aucun sens cosmique particulier, puisque le calendrier occidental est parfaitement arbitraire et n’obéit à aucune obligation astronomique (contrairement à d’autres calendriers). Faut pas tout mélanger sauf à produire des prédictions auto-réalisatrices, l’inconscient étant pourvu d’un arsenal de ruses illimité.
On pense plutôt au film très peu magique.
* L’Année des treize lunes (In einem Jahr mit 13 Monden) de Rainer Fassbinder (1978).
Quant à la "Blue Moon", c’est juste une idée poétique.
Occasion de se passer un petit Elvis, ou, tiens, plutôt la grande Billie, ou notre chère Ella.
Si on veut bien recevoir les multiples signes qui nous sont envoyés, comme c’est fortement recommandé quand on veut avoir une vraie vie (celle qui semble absente parce qu’elle est ailleurs), il faut juste prendre le temps d’être attentif, et d’organiser ces signes avec une méthode et une conscience à soi.
Un cycle lunaire, c’est comme une respiration.
Ça commence avec la Nouvelle Lune et c’est l’inspiration (et l’action). Elle succède aux jours de nuits noires de la lune balsamique, qu’il ne faut pas confondre avec la lune noire, alias Lilith, qui, elle, n’est qu’un point fictif pour les astrologues, eh oui, tout s’apprend, même André Breton s’y était mis.
La Nouvelle Lune, on ne la voit pas (encore), elle apparaît lentement, ce sont les quartiers.
Jusqu’à la Pleine Lune, bien visible par temps clair et sujet de tous les fantasmes de l’humanité.
Puis vient l’expiration (et le lâcher prise) jusqu’à la prochaine Nouvelle Lune.
La Pleine Lune est un moment de retournement, plus ou moins ressenti par les éléments de la couche terrestre quels qu’ils soient (océans, végétaux, animaux, humains-humaines, et autres lycanthropes) selon leurs accords dans l’harmonie céleste générale.
Mais ce sont les commencements - souvent insensibles - qui sont grands.
En attendant la prochaine Nouvelle Lune, celle du 15 février 2018, à 21h05 heure sidérale (donc 22h05 heure de Paris), à 27° du verseau, qui va nous faire entrer dans l’année du Chien de Terre, année lunaire, elle...
... on va (re)voir, dans le cadre du séminaire de Marie-Rose Moro, à l’hôpital Cochin
* À 17h00 : Je m’appelle / Je demande la lune de Manuela Morgaine (2017).
Manuela qui tient le coup sur sa péniche Saturne et qui sera présente.
Présentation et débat avec Marie-Rose Moro et Carlos Parada, Lucile Latour et Francesca Pollock.
Extrait Je m'appelle/Je demande la lune from Manuela Morgaine on Vimeo.
Hôpital Cochin, Maison de Solenn, salle Lebovici, 97 boulevard du Port-Royal 75014 Paris.
À Paris, à la Cinémathèque, c’est la séance Aujourd’hui le cinéma du lundi soir.
* À 19h00 : Programme japonais.
Oh Lucy ! de Atsuko Hiranayagi (2014) ; 663114 de Isamu Hirabayashi (2011) ; And So We Put Goldfish in the Pool de Makoto Nagahisa (2016) ; Home Away from Home de Yukinori Makabe (2016) ; Lies de Naomi Kawase (2015).
Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.
Bon anniversaire à Georges Sadoul (1904-1967), 114 ans aujourd’hui.
Son Histoire générale du cinéma (1946-1975), en 6 tomes, qui distinguait soigneusement les deux métiers de critique et d’historien, écrite contre celle des deux fascistes Bardèche et Brasillach (1935), a formé des générations de cinéphiles, y compris ceux qui n’ont lu que la version abrégée.
Comme il était journaliste, surréaliste et bédéiste, communiste, militant et très actif, il fut vigoureusement décrié, et étiqueté "stalinien" par les petits messieurs du début des années 60 (et, il faut l’avouer, dès 1931, par les ennemis surréalistes de Aragon, son pote).
Ils critiquaient ses choix, forcément idéologiques - qui y échappe ? - et en profitaient pour critiquer aussi ses méthodes, ses lacunes ou ses erreurs.
Eux-mêmes se rêvaient avec les oripeaux de Dieu (qui est mort en 1882) ou de Sirius (qui lui-même ne se sent pas très bien). Réactionnaires en somme, mais "c’est bien de réagir, non ?" disait Godard dans on ne sait plus quel film de l’époque, ça active la dialectique (ça, il ne le disait pas, mais il aurait pu).
Le "D’où ça cause", qui rectifie tout, c’est plus tard qu’il s’est répandu, même chez les intellos.
Et puis, cette Histoire du cinéma du vieux Sadoul a été oubliée, et remplacée, sur les étagères, par des dictionnaires collectifs - surtout le Passek - qui flirtent toujours avec une objectivité supposée possible et souhaitable, mais qui, régulièrement remis à jour, sont dépassés sitôt parus. Pour un historien comme pour un encyclopédiste, un bon cinéaste est un cinéaste mort. Quant au flux mouvant du Net, modifiable en permanence et à l’infini, il est d’autant plus fragile et incohérent.
Quoiqu’il en soit, pour ce qui concerne LE Sadoul, c’est comme au bridge, les méthodes se succèdent, mais on n’oublie jamais Pierre Albarran le pionnier, même si on ne le cite plus.
Cf. la revue 1895.
À Toulouse, au Théâtre du Capitole, Wagner est à l’affiche
avec La Walkyrie (1870).
Direction musicale de Claus Peter Flor, mise en scène de Nicolas Joel avec Sandra Pocceschi et décors de Ezio Frigerio, avec l’Orchestre national du Capitole (30 janvier-11 février 2018).
À cette occasion, ce soir, la Cinémathèque propose un ciné-concert prestigieux : Les Nibelungen
de Fritz Lang (1924) en deux parties.
Accompagnement au piano par Karol Beffa.
* À 15h00 : La Mort de Siegfried (Siegfrieds Tod).
* À 20h00 : La Vengeance de Kriemhild (Kriemhilds Rache).
Et si n’avez pas le temps, Gérard Courant vous la fait courte.
Théâtre du Capitole, place du Capitole, 31000 Toulouse.
Le 3 février 1468, il y a 550 ans, est mort, à Mayence, Johannes Gensfleisch, alias Gutenberg.
Il y était né entre 1397 et 1400.
Il nous léguait l’imprimerie.
Aujourd’hui, à la BNU de Strasbourg, on lance l’année Gutenberg, en lui rendant hommage toute la journée, après une visite guidée "Sur les pas des imprimeurs" et une inauguration de tramway, on retourne au principal : les livres.
* À 16h30 : Retour sur l’expérience éditoriale et sur le sens de l’œuvre de Gutenberg pour les acteurs du livre d’aujourd’hui.
Table ronde avec les auteurs du numéro spécial de la Revue de la BNU : Christophe Didier, Maud Pfaff & Olivier Deloignon, éd., Gutenberg aujourd’hui (1468-2018), numéro spécial réalisé par les étudiants du Master Métiers de l’édition de l’Université de Strasbourg.
* À 18h30 : Verre de l’amitié.
* À 20h00 : Gutenberg, l’aventure de l’imprimerie de Marc Jampolsky (2017).
En présence de membres de l’équipe du film.
Bibliothèque nationale et universitaire (BNU), auditorium, 6 place de la République, 67000 Strasbourg.
La semaine télé de Jeune Cinéma du 3 au 9 février 2018.
En Seine Saint-Denis (Bagnolet, Bobigny, Bondy, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, Romainville), un nouveau festival démarre : Repérages, le cinéma de demain, 1ère édition (2-9 février 2018).
Cette première édition est placée sous le patronage du grand Reda Kateb.
Le festival est entièrement dédié aux premières œuvres, avec tous les éléments nécessaires pour qu’il ait une longue vie devant lui : compétition, avant-premières, court et longs métrages, documentaires et fiction.
Particularité : ce sont six jeunes résidents du département (entre 17 et 25 ans), qui forment le jury et décernent le Grand Prix.
Ce soir, en ouverture, une avant-première :
* À 20h30 : Après la guerre (Dopo la guerra) de Annarita Zambrano (2017).
En sa présence.
Festival Repérages dans les Cinémas d’Est Ensemble, 100 avenue Gaston Roussel, 93230 Romainville.
À Clermont Ferrand, commence leFestival du court métrage, 40e édition, qui, lui, a une sacrée bouteille (2-10 février 2018). 40 ans au compteur, et de belles origines.
Bande-annonce du festival du court métrage de Clermont-Ferrand 2018 from ClermontFd Short Film Festival on Vimeo.
Les compétitions : internationale, 30e édition ; nationale 40e édition ; compétition labo 17e édition.
Faites votre programme de la semaine.
Faites votre programme d’aujourd’hui.
Festival international du court métrage, 6 place Michel-de-l’Hospital, 63000 Clermont-Ferrand.
À Rouen (et au Havre, à Mont-Saint-Aignan) commence le festival À l’Est du nouveau, 13e édition (2-11 février 2018).
Dans les années 60, certains passaient à l’Ouest.
Jeune Cinéma, qui venait de naître, allait plutôt voir à l’Est, d’où les films arrivaient par vagues, avec des époques florissantes et des petits creux.
La revue a été parmi les premières à découvrir Jerzy Skolimovski (dès son n°1), Milos Forman, Jan Nemec, Jiri Menzel, Istvan Gaal, Kosa Ferenc, Vera Chytilova, etc.
D’autres n’ont pas été oubliés, qui n’avaient pas besoin de Jeune Cinéma : Miklos Jancso, Andrzej Wajda, Istvan Szabo, etc.
En 2002, à Rouen, David Duponchel a estimé qu’il était temps de rafraîchir le regard sur ces cinémas qu’on dit maintenant "d’Europe centrale et orientale".
Et puis, comme on est toujours à l’Est de quelqu’un ou de quelque chose, à Rouen, il y a aussi le Pérou (depuis 2009), et l’Argentine (depuis 2013), casés dans la section Al Este dans le Monde. C’est trop bête de se spécialiser pointu ou carré quand la Terre est (encore) ronde.
Préouverture aujourd’hui, 2 février 2018, ouverture mardi 6 février 2018, c’est difficile de se repérer, mais le charme discret du zig-zag emporte toutes les adhésions des aventuriers.
Office du tourisme, 25 place de la Cathédrale, 76000 Rouen.
Bon anniversaire à Pierre Naville (1904-1993), 114 ans aujourd’hui. Il eut plusieurs vies qui se succédèrent, bien qu’il garde toujours son propre cap, et se cloisonnèrent sans qu’il le veuille spécialement.
Ceux qui l’ont bien connu comme sociologue du travail ne connaissaient pas forcément son passé surréaliste, et ignoraient souvent son âme trotskiste, tout autant que ses nombreux compagnonnages, Henri Lefebvre, Philippe Soupault, Blaise Cendrars, Benjamin Péret, Henri Barbusse, Victor Serge, et tant d’autres, célèbres et anonymes.
Bonnes lectures :
* Pierre Naville, Trotsky vivant, Éditions Lettres nouvelles,1962.
* Pierre Naville, Mémoires imparfaites. Le Temps des guerres, Éditions La Découverte, 1987.
À Lyon, à l’Institut Lumière, commence ce soir le Festival Sport, littérature et cinéma, 5e édition (1er-4 février 2018).
Ce soir, séances d’ouverture :
* À 17h00 : Un vrai sport de gonzesses de Farid Haroud (2012). À la Villa Lumière.
En présence de Wendie Renard et Camille Abily.
Un vrai sport de gonzesses from Guillaume Caron on Vimeo.
* À 19h00 : The Battle of the Sexes de James Erskine & Zara Hayes (2013).
Présentation par Thierry Frémaux.
Institut Lumière, 25 rue du Premier-Film , 69008 Lyon.
À Barcelone, commence Oui ! le Festival de théâtre en français, 2e édition (1er-11 février 2018).
Le festival a été fondé, l’année dernière, en 2017, par Mathilde Mottier et François Vila.
Pour sa deuxième édition, il programme 9 spectacles écrits par des auteurs francophones en provenance de France, Québec, Belgique, Suisse et Roumanie.
Barcelone est une métropole internationale.
Ce soir :
* À 20h00 : Et pendant ce temps, Simone Veille de Corinne Berron, Hélène Serres, Vanina Sicurani, Bonbon & Trinidad. (Institut français de Barcelone).
Lieux : Almeria Teatre, Institut Français de Barcelone, La Caldera, Institut del Teatre.
Institut del Teatre, Plaça de Margarida Xirgu, s/n, 08004 Barcelona.
Institut français de Barcelone, Carrer de Moià, 8, 08006 Barcelona.
À Paris, au Goethe, on regarde du côté des séries ou des mini-séries, qui intéressent de plus en plus les réalisateurs, une nouvelle temporalité, une nouvelle addiction.
* À 19h30 : Das Verschwinden de Hans-Christian Schmid (2017).
En sa présence, discussion avec Pierre Eisenreich.
Goethe-Institut Paris, 17 avenue d’Iéna, 75016 Paris.
À Paris encore, au Centre culturel irlandais (CCI), Lian Bell, set designer et arts manager, est en résidence pendant les trois premiers mois de 2018.
En 2016, l’Abbey Theatre avait initié un programme, pour marquer le centenaire de l’insurrection de Pâques 1916 : Waking the Nation.
Dans la très catholique Irlande, où le corps des femmes ne leur appartient toujours pas, il est question d’un référendum sur l’avortement au printemps 2018. Il y demeure illégal depuis la création de l’État en 1922.
Pourtant, les féministes irlandaises existent, et leur rôle politique, comme partout ailleurs, ne devrait jamais être sous-estimé. On pense à la suffragette Sarah O’Flynn, et à sa grève de la faim, pour obtenir le statut de prisonnière politique en 1910, préfigurant celle de Bobby Sand.
Lian Bell a prolongé - et enrichi - le mouvement Waking the Nation par Waking the Feminists, en dénonçant le manque de femmes dans le monde du théâtre, auteures et metteuses en scène.
Elle raconte ce soir sa mini-épopée.
* À 19h30 : Waking the Feminists, par Lian Bell.
Entrée libre et réservation conseillée.
Centre culturel irlandais , 5 rue des Irlandais , 75005 Paris.
Au fil du temps, tous les éditos